Un collectif de grands patrons européens a signé une sorte d'appel qui montre que les dirigeants des grosses sociétés capitalistes commencent à paniquer à l'idée de voir la fin progressive de l'Euro.
Ils nient tout problème concernant l'Euro, en rejetant la faute exclusivement sur la dette des états ....donc sur les politiques sociales, ce qui sous-entend que le "petit peuple" devra se sacrifier.
Ils nient tout problème concernant l'Euro, en rejetant la faute exclusivement sur la dette des états ....donc sur les politiques sociales, ce qui sous-entend que le "petit peuple" devra se sacrifier.
Nous avons besoin d'une politique économique européenne et de règles de stabilité plus strictes. Pour éviter, à l'avenir, une crise telle que celle que nous traversons actuellement, nous devons renforcer les règles de stabilité existantes et assurer leur respect. Les solutions envisagées, comme, par exemple, l'exclusion de pays membres de la zone euro ou la scission entre une Union des pays du Nord et du Sud, ne sont pas bonnes. Cela aurait des conséquences qui sont difficilement prévisibles aujourd'hui. De telles propositions démagogiques ne sont pas adaptées à la gravité de la situation.
Cependant, des mesures doivent être prises à temps et être aussi efficaces que possible. De plus, les Etats membres doivent coordonner, plus étroitement qu'auparavant, leur politique économique intérieure et parler d'une seule voix vis-à-vis de l'extérieur.
En tant qu'industriels allemands et français, nous voulons souligner les immenses avantages que l'espace monétaire commun a apportés. Nous envoyons un message de soutien aux responsables politiques, afin qu'ils mettent en place des conditions nécessaires à un euro durablement stable et compétitif. C'est la base de la future prospérité en Europe. L'union monétaire a durablement besoin de finances publiques solides, de règles de responsabilité claires, de structures transparentes et de conditions de concurrence équitables.
Ce n'est qu'à ces conditions que l'euro sortira renforcé de la crise de la dette. Il n'y a pas d'alternative sérieuse à l'euro commun. L'euro symbolise l'Europe d'aujourd'hui. Un échec de l'euro serait un revers fatal pour l'Europe.
--------------------------------------------------------------------------------
Appel Frank (Deutsche Post) ; Aschenbroich Jacques (Valeo) ; Berger Roland (Roland Berger Strategy Consultants) ; Bock Kurt (BASF) ; Bories Christel (Constellium) ; Borsig Clemens (Deutsche Bank) ; Brunck Robert (CGG Veritas) ; Buffet Patrick (Eramet) ; Burda Hubert (Hubert Burda Media Holding) ; Caparros Alain (Rewe group) ; Clamadieu Jean-Pierre (Rhodia) ; Cromme Gerhard (ThyssenKrupp) ; Crouzet Philippe (Vallourec) ; de Chalendar Pierre-André (Saint-Gobain) ; de Margerie Christophe (Total) ; de Romanet Augustin (Caisse des dépôts et consignations) ; Degenhart Elmar (Continental) ; Diekmann Michael (Allianz) ; Engel Klaus (Evonik Industries) ; Fehrenbach Franz (Robert Bosch) ; Frérot Antoine (Veolia Environnement) ; Hagemann Snabe Jim (SAP) ; Henrot François (Groupe Rothschild & Cie Banque) ; Hermelin Paul (Cap Gemini) ; Kormann Hermut (Lazard) ; Kron Patrick (Alstom) ; Lachmann Henri (Schneider Electric) ; Lafont Bruno (Lafarge) ; Lauvergeon Anne (Areva) ; Lévy Maurice (Publicis Groupe SA) ; Lévy Jean-Bernard (Vivendi) ; Löscher Peter (Siemens) ; Mestrallet Gérard (GDF Suez) ; Obermann René (Deutsche Telekom) ;Oetker Arend (Dr Arend Oetker Holding) ; Oueda Frédéric (Société Générale) ; Potier Benoit (Air Liquide) ; Ranque Denis (Cercle de l'industrie/Technicolor) ; Reithofer Norbert (BMW) ; Reitzle Wolfgang (Linde) ; Richard Stéphane (France Telecom) ; Rollier Michel (Michelin) ; Rose Frédéric (Technicolor) ; Schnepp Gilles (Legrand) ; Spinetta Jean-Cyril (Air-France KLM) ; Teyssen Johannes (E.ON) ; Thumann Jürgen (BusinessEurope) ; Verwaayen Ben (Alcatel-Lucent) ; Viehbacher Chris (Sanofi) ; Zetsche Dieter (Daimler).
Collectif
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/20/la-crise-europeenne-est-une-crise-de-la-dette-pas-de-l-euro_1538337_3232.html#ens_id=1508090