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    Message  Solstice 8/9/2011, 04:01

    PPDA aurait souhaité «punir» une maîtresse qui avait osé le quitter.«Il décide de l’humilier en parlant de sa sexualité et en donnant un portrait tout à fait déloyal, dénigrant mais crédible pour ses lecteurs»

    Déjà soupçonné de plagiat pour sa biographie d’Hemingway, Patrick Poivre d’Arvor s’est fait taper sur les doigts mercredi par la justice qui l’a condamné pour avoir, dans l’un des ses ouvrages, porté atteinte à la vie privée d’une ex-compagne et pillé leur correspondance.

    Le journaliste devra verser à Agathe Borne 25.000 euros de dommages-intérêts et 8.000 euros de frais de justice.

    Par ailleurs, le tribunal de grande instance de Paris a «interdit toute réimpression, réédition et exploitation dérivée (…) notamment en format Poche» de l’ouvrage publié chez Grasset en 2009, «Fragments d’une femme perdue», qui s’est vendu à 75.000 exemplaires.

    Même si Agathe Borne réclamait 150.000 euros de dommages-intérêts, une telle condamnation est relativement sévère. Pour Me Francis Teitgen, qui défend PPDA, le fait que le tribunal ne lui ait accordé qu’un sixième de ses demandes «démontre qu’il ne s’est pas laissé abuser par la nature marchande de sa démarche». L’avocat compte faire appel.

    L’affaire remonte à 2009

    L’ancienne star du 20 heures de TF1 publie alors un ouvrage intitulé «Fragments d’une femme perdue».

    Très vite, Agathe Borne, jeune femme de 25 ans sa cadette avec laquelle il a eu une liaison de 2006 à 2008, se reconnaît entre les lignes et l’accuse d’avoir fait sans son autorisation le récit au jour le jour de leur relation et d’avoir publié certaines de ses lettres d’amour.

    «Il a fait de sorte qu’elle soit parfaitement reconnaissable», avait dénoncé à l’audience du 8 juin Me Nathalie Dubois, en énumérant les innombrables points communs entre sa cliente et Violette, l’héroïne de l’ouvrage: de leur passion pour Henry Miller à leur tentative de suicide en passant par leurs avortements.

    Certes, avait reconnu Me Teitgen, «il y a des parcelles d’Agathe Borne dans ce personnage», mais «la réalité de ce livre, c’est l’auto-fiction, (…) un genre littéraire qui vient mélanger la vie réelle et la vie rêvée, la réalité et un fantasme».

    Pour Me Dubois, ce livre est au contraire «l’instrument d’une vengeance d’une rare perversité» de la part du journaliste, qui aurait souhaité «punir» cette maîtresse qui avait osé le quitter.

    «Il décide de l’humilier en parlant de sa sexualité et en donnant un portrait tout à fait déloyal, dénigrant mais crédible pour ses lecteurs», avait plaidé l’avocate, «le lecteur ne peut départager entre la vérité et ce qui est inventé». «Submergée par la honte», Agathe Borne aurait, en un mois, convaincu son mari et ses enfants de partir aux Etats-Unis.

    Dans son jugement, la 17e chambre civile du TGI de Paris lui a donné raison, estimant que «les procédés littéraires utilisés ne permettent pas au lecteur de différencier les personnages de la réalité, de sorte que l’oeuvre ne peut être qualifiée de fictionnelle».

    Pour les magistrats, en effet, il y a bien trop de points communs entre les couples Patrick/Agathe et Violette/Alexis. Et ce n’est pas «la modification de leur prénom respectif» qui permet de verser du côté de la fiction.

    Aux yeux du tribunal, les passages poursuivis par Agathe Borne touchant notamment à sa santé et à sa sexualité sont bien «attentatoires à sa vie privée», d’autant qu’elle ne s’est «jamais publiquement exprimée» sur ces faits «qui ne sont en rien notoires».

    Concernant les lettres d’amour, le tribunal a jugé qu’Agathe Borne avait bien démontré, preuves à l’appui, qu’il s’agissait des siennes. Et en les reproduisant, PPDA s’est bien rendu coupable de contrefaçon, portant ainsi «atteinte aux droits d’auteur» de son ancienne compagne.

    http://www.liberation.fr/societe/01012358471-ppda-condamne-pour-avoir-confondu-fiction-et-realite
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    Message  Solstice 8/9/2011, 05:11

    cet homme sans moral compte faire appel (edit ziril: pas de grossièretés, merci)


    Patrick Poivre d'Arvor, condamné à verser mercredi 33.000 euros à son ancienne compagne Agathe Borne, vient d'annoncer qu'il allait faire appel de la décision du tribunal.


    Agathe Borne venait d'accorder une interview exclusive à BibliObs.com à l'issue du jugement qui a condamné mercredi PPDA à lui verser 33.000 euros pour avoir porté atteinte à sa vie privée et à ses droits d'auteur en publiant en 2009 l'ouvrage Fragments d'une femme perdue. Mais c'était sans compter sur le dernier mot de l'ex-présentateur du 20 heures. Sur son blog, il a en effet annoncé en fin de journée mercredi qu'il comptait faire appel de cette décision de justice du tribunal de grande instance de Paris.

    « Je n’ai jamais parlé de ma vie privée et ce n’est pas aujourd’hui, pas sur mon site, que je vais commencer », commence le journaliste sur son blog. « Hélas, d’autres l’ont fait pour moi (...) le plus souvent dans la presse à scandales, déplore-t-il. Ainsi va l’époque et ses dérives voyeuristes ».

    Dans ce roman, PPDA racontait, sous la forme d'un récit, l'histoire d'amour, avec ses hauts et ses bas, d'un homme et une femme,prénommée Violette. Une liaison qui ressemblait étrangement à celle que l'ancien présentateur du 20 heures et Agathe Borne, de 25 ans sa cadette, avait entretenue entre 2006 et 2008.

    Mercredi, la jeune femme - à qui l'ancien présentateur-vedette de TF1 et son éditeur Grasset devront verser solidairement 25.000 euros de dommages et intérêts et 8.000 euros de frais de procédure - se disait donc « libérée ». Alors qu'elle préparait la rentrée de sa fille à New York où elle est installée avec son mari désormais, elle était aussi « contente de pouvoir enfin tourner la page ».

    Mais PPDA plaide sa cause sur son blog. Pour lui, « toute œuvre de fiction remue des tranches de vie, des observations d’entomologiste et, au-delà de ça, un fort concentré d’imagination, et parfois de fantasmagorie. Ce fut le cas pour mon dernier roman ». Il redit aussi ce qu'il avait déjà avancé au début de l'affaire : Agathe Borne avait déjà lu son livre « bien avant sa publication et avait dit beaucoup l’aimer », ajoutant qu'elle s'était « réveillée pour dire qu’elle croyait se retrouver en l’héroïne » avec « beaucoup de retard, et un opportunisme de circonstance ».

    Pour PPDA, il est donc évident « que l’intérêt de la plaignante était d’abord et avant tout financier », soulignant que « le tribunal ne lui a accordé que le sixième de ce qu’elle réclamait », ajoutant : « Il est piquant qu'une femme qui disait ne pas vouloir être reconnue se mette à crier sur tous les toits : « C’est moi ! » "Le livre de PPDA n'a pas été considéré comme un livre d’auteur"

    Mercredi, le tribunal a aussi sanctionné le journaliste pour avoir reproduit des lettres d'amour de la jeune femme « touchant au plus profond de l'intimité », dit le jugement. « Il m’a pillé des textes, des écrits », a ajouté Agathe Borne sur le site BibliObs.com. La plaignante de renchérir et d'ironiser à l'issue du jugement : « Cela montre en tout cas que les magistrats n’ont pas considéré le livre de PPDA comme un livre d’auteur… Mais bien pour ce qu’il est : une entreprise de vampirisation de ma vie, une simple vengeance personnelle »

    À BibliObs.com, la jeune femme parlait « de la façon ignoble » dont elle était décrite. L'héroïne du roman, Violette y est dépeinte comme une « pute », une « traînée », ou une « courtisane ». L'avocate de la jeune femme, Maître Nathalie Dubois avait dit de ce livre qu'il était « l'instrument d'une vengeance d'une rare perversité » de la part de PPDA qui avait souhaité « punir » sa maitresse qui avait osé le quitter.

    Agathe Borne a en outre gagné mercredi l'interdiction de « réimpression, réédition et exploitation dérivée de l'ouvrage, notamment en format poche », selon les termes du tribunal.

    http://www.francesoir.fr/actualite/justice/condamne-ppda-compte-bien-faire-appel-134934.html

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