https://fr.wikisource.org/wiki/La_Soci%C3%A9t%C3%A9_industrielle_et_son_avenir#LE_CONTR.C3.94LE_DU_COMPORTEMENT_HUMAIN
Un rapide parcours en diagonale me fait penser que ce document mérite d'être lu de façon critique (Rien qu'au patronyme de l'auteur, il faut s'attendre à de l'inversion des valeurs sur plusieurs niveaux, donc recul et prudence conseillés !)
Le sommaire :
Un paragraphe comme exemple :
143. Depuis le début de la civilisation, les sociétés organisées ont du faire pression sur les êtres humains pour arriver à fonctionner. Les moyens de pression varient considérablement d’une société à l’autre. Certains sont physiques (sous-alimentation, travail harassant, pollution de l’environnement), certains sont psychologiques (bruit, entassement, mise au moule du comportement humain). Dans le passé la nature humaine a été à peu près constante ou a varié seulement avec une amplitude faible. En conséquence les sociétés n’étaient pas capables de contraindre les gens au-delà d’une certaine limite. Quand cette limite avait été franchie, les choses commençaient à se gâter : apparaissaient rébellion, crime, corruption, absentéisme, dépression ou d’autres problèmes psychologiques, taux de mortalité élevé ou de natalité faible, et ainsi de suite, ce qui fait que soit cette société s’effondrait, soit elle déclinait et (plus ou moins rapidement, par la conquête, l’usure, ou une évolution) était remplacée par une autre, plus efficace. [25]
144. Ainsi, dans le passé, la nature humaine avait mis certaines limites au développement des sociétés. Les gens ne pouvaient être contraints indéfiniment. Mais aujourd’hui, les choses ont changé, car la technologie propose des moyens de changer les êtres humains.
145. Imaginons une société qui soumette les individus à des conditions qui les minent psychologiquement, mais qui leur fournit des drogues pour remonter leur moral. Science fiction ? Cela arrive de nos jours dans une large mesure au sein de notre société. Il est bien connu que les cas de dépression nerveuse ont considérablement augmenté ces dernières décades. Nous pensons que cela est du à l’effritement du processus de pouvoir ainsi que nous l’avons expliqué aux paragraphes 59-76. Mais même si nous nous trompons, il est évident que l’augmentation des cas de dépression provient de CERTAINES conditions existantes dans notre société. Au lieu de faire disparaître les conditions dépressiogènes, la société moderne leur fournit des antidépresseurs. En effet, ces substances permettent de modifier le comportement d’un individu de façon à ce qu’il tolère des conditions qui ne supporteraient pas autrement (certes nous savons que la dépression est parfois d’origine génétique, nous nous référons ici au cas où l’environnement joue un rôle prépondérant).
146. Les substances psychotropes ne sont qu’un des exemples de contrôle du comportement humain. Voyons les autres.
147. D’abord, il y a les techniques de surveillance. Des caméras dissimulées sont employées dans la plupart des magasins, et dans bien d’autres endroits, les ordinateurs sont utilisés pour collecter et traiter d’énormes quantités de données sur chaque individu. Les informations ainsi obtenues augmentent de manière considérable l’efficacité des moyens de coercition physique. [26] . Enfin, il y a les méthodes de propagande, dont les mass media sont les vecteurs les plus efficaces. Des techniques efficaces ont été mises au point pour gagner les élections, vendre des produits, influencer l’opinion publique. L’industrie du « divertissement » [entertainment] est un important outil psychologique du système, peut-être même lorsqu’il déverse des flots de sexe et de violence. Le « divertissement » offre à l’homme moderne parmi les meilleurs moyens d’évasion. Tant qu’il est absorbé par la télévision, les vidéos, etc., il peut oublier le stress, l’angoisse, la frustration, l’insatisfaction. La plupart des hommes primitifs, lorsqu’ils ne travaillaient pas, étaient satisfaits de rester assis à ne rien faire, car ils étaient en paix avec eux-mêmes et avec le monde. Mais la plupart des hommes modernes doivent être occupés ou divertis, sans quoi ils s’ennuient, c.à.d ils deviennent nerveux, instables, irritables.
148. D’autres techniques sont encore plus sournoises que les précédentes. L’éducation n’est plus simplement une affaire de fessée quand l’enfant ne connaît pas sa leçon ou de récompenses quand il la sait. C’est devenu une technique scientifique pour contrôler le développement des enfants. Les centres d’éducation Sylvan, par exemple, ont eu un grand succès en motivant les élèves pour leurs études, et des techniques psychologiques sont aussi utilisées avec plus ou moins de réussite dans les écoles traditionnelles. Les techniques « parentales » que l’on enseigne aux parents sont destinées à faire accepter aux enfants les valeurs fondamentales du système et à rester sur les voies qui lui sont utiles. Les programmes de « santé mentale », les techniques « d’intervention », la psychothérapie, et autres sont présentées comme étant bénéfiques pour l’individu, mais en pratique ne sont que des méthodes visant à contraindre les individus à penser et à se comporter comme le système le désire (Il n’y a aucune contradiction ; un individu dont le comportement ou les actions entrent en conflit avec le système se trouve face à face avec une puissance bien trop forte pour lui permettre de s’imposer ou de fuir, ce qui fait qu’il souffre alors de stress, de frustration, de sentiment d’impuissance. Sa vie de tous les jours sera bien plus facile s’il fait ce que le système attend de lui. Ainsi, le système travaille pour le bien des individus en leur lavant le cerveau pour s’assurer de leur conformisme). Les brutalités contre les enfants sous leurs formes « évidentes » sont condamnées par la majorité, si ce n’est toutes les cultures. Tourmenter un enfant, pour une raison donnée ou sans raison, est quelque chose qui répugne à presque tout le monde. Mais beaucoup de psychologues interprètent le terme de « brutalité » de manière beaucoup plus large. Est-ce qu’une fessée, quand elle est autorisée par un système d’éducation cohérent et rationnel, doit être considérée comme une brutalité ? La question ne peut-être résolue qu’en considérant qu’une fessée est un bon moyen ou non pour permettre à une personne de s’insérer convenablement dans une société donnée. En pratique, le mot « brutalité » tend à être interprété comme tout moyen de « dressage » des enfants qui génère des comportements nuisibles au système. Ainsi, lorsqu’ils veulent s’en prendre à la cruauté brute, sans motif, les programmes pour prévenir la brutalité contre les enfants, sont dans la ligne du système.
149. Il est probable que la recherche continuera pour augmenter l’efficience des techniques psychologiques pour contrôler le comportement humain. Mais nous pensons que les techniques psychologiques seules sont insuffisantes pour adapter les êtres humains au type de société que secrète la technologie. Des méthodes biologiques seront certainement utilisées. Nous avons déjà fait mention des médicaments. La neurologie peut fournir d’autres voies pour modifier l’esprit humain. L’ingénierie génétique est déjà en train de se mettre en place sous la forme du « soin génétique », et il n’y a pas de raison de penser que de telles méthodes ne seront pas utilisées pour modifier le corps de façon à affecter le fonctionnement mental.
150. Comme nous l’avons mentionné au paragraphe 134, la société industrielle semble devoir entrer dans une période de turbulences, due en partie aux problèmes du comportement humain, et aussi à ceux de l’économie et de l’environnement. Et une large part des problèmes économiques et environnementaux du système provient de la façon dont se comportent les êtres humains. L’aliénation, la faible estime de soi, la dépression, l’hostilité, la rébellion ; les enfants qui ne veulent pas étudier, les gangs de jeunes, la consommation de drogue, les viols, les sévices à l’encontre des enfants, les autres délits, le sexe unsafe, les grossesses chez les adolescentes, la surpopulation, la corruption de la classe politique, la haine raciale, les rivalités ethniques, les conflits idéologiques aigus (pour ou contre l’avortement, par exemple), l’extrémisme politique, le terrorisme, le sabotage, les groupes antigouvernementaux ou antisociaux. Tout cela constitue une menace pour la survie du système. Il va être FORCE de prendre des mesures efficaces pour contrôler le comportement humain.
151. La décomposition sociale que nous observons à l’heure actuelle n’est certainement pas due à la malchance. Elle ne peut être due qu’aux conditions de vie que le système impose aux gens.(nous avons souligné que la plus importante de ces conditions est la destruction du processus de pouvoir). Si le système réussit à imposer un contrôle suffisant pour contrôler le comportement humain de façon à assurer sa propre survie, un nouveau seuil de l’histoire aura été franchi. Puisque, en gros, les limites de l’endurance humaine ont été celles du développement social (comme nous l’avons expliqué aux paragraphes 143,144), la société techno-industrielle devra dépasser ces limites en modifiant les êtres humains, que ce soit par des moyens psychologiques ou biologiques, ou les deux. Dans le futur, le social ne s’adaptera pas aux besoins des individus, mais ces derniers s’ajusteront pour répondre aux demandes du système. [27]
152. De manière générale, le contrôle technologique sur le comportement humain n’est pas le produit d’un totalitarisme conscient ou même pour ouvertement restreindre les libertés [28] . Chaque pas sur le chemin de la prise de contrôle de l’esprit humain a été pensé comme une réponse rationnelle à un problème qui se posait à une société, comme limiter l’alcoolisme, réduire la criminalité ou inciter la jeunesse à s’engager dans des études techno-scientifiques. Dans beaucoup de cas, des justifications humanitaires ont pu être mises en avant. Par exemple, quand un psychiatre prescrit un antidépresseur, il vient en aide à un patient souffrant. Il semblerait inhumain de priver de médicaments quelqu’un qui en a besoin. Quand des parents envoient leurs enfants aux centres d’éducation Sylvan de façon à ce qu’ils soient manipulés pour s’aliéner dans leurs études, ils le font pour assurer un avenir à leur progéniture. Peut-être que certains de ces parents espèrent que personne n’a besoin de suivre un apprentissage dégradant pour obtenir un job, et que leur enfant ne subira pas un lavage de cerveau pour devenir un demeuré de l’ordinateur. Mais que peuvent-ils faire ? Ils ne peuvent changer la société, et leurs enfants seront chômeurs s’ils n’acquièrent pas certaines capacités. Alors ils les envoient à Sylvan.
153. Ainsi, le contrôle du comportement humain se fera non pas du fait d’une décision calculée des autorités, mais au fur et à mesure d’une évolution sociale (une évolution RAPIDE, toutefois). Il sera impossible de lui résister, car chaque étape, considérée en elle-même, apparaîtra comme bénéfique, à plus ou moins long terme, ou du moins, le mal créé par cette avancée semblera moindre que celui qui aurait été produit si elle n’avait pas eu lieu (voir paragraphe 127). La propagande par exemple sert pour de bonnes causes, comme s’opposer aux mauvais traitements contre les enfants ou la haine raciale [14] . L’éducation sexuelle est évidemment utile, mais son effet (du moins dans sa partie positive) est de faire se modeler les comportements sexuels hors de la famille pour qu’ils le soient par les mains de l’état, par le biais du système scolaire.
154. Supposons qu’on découvre un « gène de la criminalité » et qu’on ait aussi le moyen de prévenir cela [29] . Evidemment les parents des enfants « atteints » seront soumis à cette thérapie. Il serait inhumain de procéder autrement et de laisser l’enfant grandir pour finir comme un misérable criminel. Mais beaucoup, si ce n’est la plupart des sociétés primitives avaient une faible criminalité en comparaison de la nôtre, même si elles n’avaient aucun moyen sophistiqué de suivi des enfants, ni de systèmes élaborés de répression. Comme il n’y a pas de raison de supposer que l’homme moderne ait plus de dispositions innées que son ancêtre pour le mal, notre forte criminalité doit être due à la pression que la modernité fait peser sur les gens, dont beaucoup ne peuvent, ni ne pourront s’adapter. Ainsi un traitement pour annihiler des dispositions criminelles potentielles est, au moins en partie, un moyen de reformater les gens pour qu’ils soient « aptes » au système.
155. Notre société a tendance à regarder comme une « maladie » quelque mode de pensée ou quelque comportement qui n’est pas conforme, et il est plausible qu’un individu qui ne s’adaptera pas souffrira en même temps qu’il posera des problèmes au système. De cette façon, toutes les formes de manipulations à l’encontre des individus sont perçues comme un « traitement » contre une « maladie », et donc comme un bien.
156. Dans le paragraphe 127, nous avons souligné que l’utilisation d’un nouvel objet technologique est INITIALEMENT optionnelle, mais qu’elle ne le reste pas car cette nouvelle technologie tend à changer la société de façon à ce qu’il devienne difficile ou impossible pour un individu de se passer de cette technologie. Ceci s’applique aussi à la technologie du contrôle humain. Dans un système où la majorité des enfants sont programmés pour se passionner pour leurs études, un parent sera obligé de faire passer son enfant par un tel chemin, parce qu’il ne peut faire autrement, sans quoi, son enfant deviendra, par comparaison, un ignorant et, à terme, un chômeur. Ou supposons qu’on trouve un moyen de réduire le stress dont souffrent la plupart des gens, et ce sans effets indésirables. Si la majorité se soumet au traitement, le niveau général de stress s’en trouvera effectivement amoindri et le système pourra relever le niveau de stress induit en conséquence. En fait, un moyen de réduction du stress existe déjà : le divertissement de masse (voir paragraphe 147). Son utilisation est « optionnelle » : aucune loi ne nous oblige à regarder la télévision, écouter la radio ou lire les magazines. Mais le divertissement de masse est un moyen de réduire le stress et de s’évader dont beaucoup sont devenus dépendants. Tout le monde se plaint de la nullité de la télévision, mais presque tout le monde la regarde. Quelques uns se sont débarrassés de l’accoutumance à la télévision, mais ils sont rares ceux qui parviennent à vivre aujourd’hui sans user d’AUCUNE forme du divertissement de masse (jusqu’à récemment, la plupart des gens se satisfaisaient de ce qu’ils trouvaient dans leur entourage proche). Sans l’industrie du spectacle, le système n’aurait pas été capable de nous contraindre à un tel stress que celui que nous subissons.
157. En supposant que la société techno-industrielle survive, il est hautement probable que la technologie acquerra un contrôle presque absolu sur le comportement humain. Il a été établi, sans le moindre doute, que la pensée et le comportement humain ont un fondement majoritairement biologique. Comme l’ont démontré de nombreuses expériences, des sentiments comme la colère, le plaisir, la faim et la peur peuvent être activées ou désactivées grâce à des stimulus électriques sur les parties appropriées du cerveau. De même pour la mémoire. Des drogues peuvent provoquer des hallucinations ou simplement changer l’humeur. Il peut exister ou non une âme immatérielle, mais il est clair qu’elle a moins de force que les mécanismes biologiques. Si ce n’était pas le cas, les chercheurs n’arriveraient pas si facilement à contrôler les pensées et comportements humains par des moyens chimiques ou électriques.
158. Il est probable qu’il sera difficile de placer des électrodes dans la tête des gens de façon à pouvoir les contrôler. Mais le fait que les sentiments et pensées humaines soient si ouvertes aux interventions biologiques montre que le problème du contrôle de l’humain relève essentiellement du domaine technologique ; un « simple » problème de neurones, d’hormones, et de molécules complexes ; le genre de problème parfaitement solvable de manière scientifique. En gardant en tête cette obsession de notre société pour le contrôle social, on peut pronostiquer sans le moindre risque que de grandes avancées dans ce domaine ne vont pas tarder à être faites.
159. Est ce que la résistance populaire empêchera le contrôle technologique du comportement humain ? Ce serait le cas si l’on tentait d’imposer un tel contrôle d’un coup. Mais comme ce dernier s’insinuera progressivement, il n’y aura aucune résistance au bout du compte (voir paragraphes 127, 132, 153).
160. A ceux qui pensent que tout cela relève de la science-fiction, nous ferons remarquer que la science-fiction d’hier est devenue la réalité d’aujourd’hui. La révolution industrielle a complètement modifié l’environnement et le mode de vie de l’homme, et comme on peut s’attendre à ce que la technologie soit appliquée au corps et à l’esprit humain, l’homme lui-même sera aussi radicalement modifié que l’ont été son environnement et son mode de vie.
Notes :
↑ 25. (Paragraphe 143) Nous ne voulons pas suggérer que l’efficience ou la capacité à survivre d’une société soit inversement proportionnelle au degré de pression ou de contrainte à laquelle cette société soumet son peuple. Ce n’est certainement pas le cas. Il y a de bonnes raisons de croire que la plupart des sociétés primitives ont soumis leur peuple à moins de pression que ne le fit la société européenne, mais cette dernière s’est montré de loin plus efficace et a vaincu les sociétés primitives du fait de l’avantage que lui conférait la technologie.
↑ 26. (Paragraphe 147) Si vous pensez qu’un accroissement de l’arsenal répressif est indubitablement bénéfique parce qu’il supprimerait le crime, rappelez vous que ce qui est défini comme crime par le système n’est pas nécessairement ce que VOUS nous appelleriez crime. Aujourd’hui fumer de la marijuana est un « crime », et, dans certaines parties des Etats-Unis, la possession d’armes à feu — avec permis ou non, peut l’être aussi, et la même chose arrive avec certaines méthodes pour éduquer les enfants, comme la fessée. Dans certains pays, la dissidence politique est un crime, et il n’est pas certain que cela n’arrivera pas aux Etats-Unis, car aucune constitution ou système politique ne dure éternellement. Si une société a besoin d’un très puissant arsenal répressif, c’est qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette société ; ce peut être parce qu’elle soumet les gens à de telles pressions que ceux-ci se rebellent ou ne marchent dans le rang que contraints et forcés. Beaucoup de sociétés s’en sont sorties avec un faible système policier ou pas de système du tout.
↑ 27. (Paragraphe 151) Soyons en sûrs, les sociétés de jadis avaient des moyens d’influencer le comportement, mais ils étaient primitifs et d’une faible efficacité en regard de ce que permet maintenant la technologie.
↑ 28. (Paragraphe 152) Toutefois, certains psychologues ont publiquement exprimé leur mépris pour la liberté humaine. Et le mathématicien Claude Shannon a écrit dans Omni (août 1987) : « je pressens une ère où nous serons aux robots ce que les chiens sont aux humains, et je suis du côté des machines ».
↑ 29. (Paragraphe 154) Ce n’est pas de la science-fiction ! Après avoir écrit le paragraphe 154, nous sommes tombés sur un article dans Scientific American relatant que des scientifiques étaient en train d’activement mettre au point des techniques pour identifier les criminels potentiels et pour les traiter par une combinaison de moyens biologiques et psychologiques. Certains d’entre eux plaidaient pour un emploi obligatoire du procédé, qui pourrait être au point très prochainement (« A la recherche du facteur criminel », par W. Wayt Gibbs, Scientific American, mars 1995). Vous pourriez être d’accord parce que le traitement pourrait être appliqué à ceux qui pourraient devenir des chauffards alcooliques (ils mettent la vie des autres en danger aussi), puis, dans la foulée, à ceux qui fessent leurs enfants, ensuite aux écologistes qui endommagent du matériel, et éventuellement à tous ceux dont le comportement est préjudiciable au système.