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    Datation des ères géologiques - datation radiométrique

    c.isme
    c.isme


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    Datation des ères géologiques - datation radiométrique Empty Datation des ères géologiques - datation radiométrique

    Message  c.isme 9/9/2012, 20:04

    Dédicace à Enone01:
    https://novusordoseclorum.1fr1.net/t7038-les-recentistes-les-historiens-qui-contestent-la-chronologie-officielle#78504

    Ces textes sont téléchargeables sur le site web du CEP.
    http://le-cep.org/larevue.html


    Le Cep n°1. 4eme trimestre 1997
    La datation des ères géologiques remise en question 1
    Marie-Claire van Oosterwyck- Gastuche

    Résumé : L'Auteur expose ici, fondée sur ses travaux minéralogiques et
    chimiques menés à l'Université de Louvain puis au Musée Royal de l'Afrique centrale de
    Tervuren à partir de 1964, une critique radicale de la géochronologie. Contrairement à ce
    qu'on croyait, de nombreux minéraux on pu être synthétisés ou altérés en quelques jours
    ou quelques mois à la température ordinaire, dans des "conditions hydrothermales"
    déterminées, sous l'action de solutions. S'expliquent ainsi de nombreuses anomalies
    constatées dans les datations par les radio-éléments, ce qui rejaillit sur l'âge attribué aux
    fossiles du Rift africain.


    Cet article résume un travail commencé il y a plus de 20 ans. Je suis une minéralogiste
    professionnelle, spécialiste des silicates, ayant surtout travaillé sur des matériaux africains
    dans un département voué à la recherche en géologie, minéralogie et géochronologie.

    A l'époque, un géochronologiste mondialement connu demanda mon avis sur l'origine d'âges
    "anormaux" que l'on trouve si fréquemment dans les études de géochronologie.
    Ma réponse fut très simple : puisque les éléments radioactifs sont emprisonnés dans des
    réseaux cristallins bien définis, il est logique de penser qu'ils sont influencés par les facteurs à
    l'oeuvre dans la genèse et l'altération des cristaux, à savoir essentiellement la température et les
    solutions (en particulier, dans le cas des âges anormaux mesurés dans les roches, les "conditions
    hydrothermales").


    ___________________
    1Texte amicalement traduit de l'anglais par Jean-Michel Auquier à partir du texte original de M.C. van
    Oosterwyck-Gastuche : "The dating of the Geological eras in question. Proofs of the occurrence of a Big Flood".
    Communication au 6ème congrès Créationiste Européen. Amersfoords, Pays-Bas, août 1995, revu et complété.
    Cette première partie sera suivi d'une seconde intitulée "Preuves géologiques et minéralogiques de l'absence de
    signification chronologique des données isotopiques", et accompagnée d'une notice biographique détaillée sur
    l'auteur et sa carrière universitaire.



    Evidemment leur composition chimique avait son importance (Gastuche, 1959, Gastuche et
    De Kimpe (1959), De Kimpe, Gastuche et Brindley (1961), etc.) de même que leur granulométrie
    (Gastuche, 1963 a et b). Comme ces facteurs se rencontrent dans les échantillons donnant des âges
    anormaux, je proposai une série de tests. Ils n'ont jamais été exécutés.

    Les géochronologistes refusèrent en objectant qu'il était"non- scientifique" de faire des
    expériences sur les techniques isotopiques, puisque celles-ci délivraient toujours des âges absolus.
    Ils éludèrent en même temps toute espèce de discussion, même celle sur leurs résultats aberrants
    qu'ils m'avaient pourtant chargée de passer au crible. Il est vrai que ma conclusion leur avait déplu.
    Vous comprendrez pourquoi en lisant cet article et le suivant.

    Une telle réaction stimula ma curiosité. Je consultai divers spécialistes : géologues,
    sédimentologistes, embryologistes, généticiens, etc, à propos des preuves des longues durées de
    l'évolution. Je découvris avec étonnement que tous pensaient qu'elles avaient été délivrées par la
    géochronologie. Je me plongeai alors dans l'abondante documentation à ma disposition. Après avoir
    constaté des différences de l'ordre de milliards d'années dans des formations précambriennes
    apparemment identiques, je m'intéressai aux "événements bien datés" qui s'étaient produits sur le
    continent africain, en liaison avec la "naissance de l'intelligence" chez les populations anthropoïdes
    et hominidées lors de leur "processus d'émergence" vers l'état humain. Ces fossiles, datés par les
    techniques isotopiques à plusieurs millions d'années, marquaient selon les experts la limite officielle
    des Eres et notamment du pléistocène car ils coïncidaient avec l'apparition des premières industries
    lithiques.
    Je parvins à deux conclusions importantes :

    1. Il n'existe aucune preuve, si petite soit-elle, d'une origine animale pour l'homme.

    2. Les mesures isotopiques, qui "datent" les Eres géologiques, sont dénuées de toute signification chronologique.

    Or les conclusions des manuels sont, on le sait, diamétralement opposées. Je commençai par
    m'informer auprès de mes collègues géologues. Je voulais avant tout connaître les repères
    chronologiques qui avaient servi à valider les millions d'années de l'Evolution et permis de trier les
    données géochronologiques pour ne retenir que les bons résultats ("best values"). Il s avouèrent les
    ignorer mais me recommandèrent de consulter le manuel d'Holmes, "Physical Geology" (1965), car
    "tout s'y trouvait".

    Je commençai donc mes recherches par ce manuel et découvris que le tri des dates avait été
    opéré en fonction de la théorie "actualiste" de Lyell. C'est en effet son "échelle stratigraphique" qui
    a fourni à "l'émergence de la vie" le cadre chronologique, formé par ces longues périodes appelées
    "Eres" géologiques dont la dernière, le pléistocène, coïncide avec l'apparition de nos premiers
    "ancêtres" bestiaux : les hominidés, auteurs, on le sait, des premières pierres taillées.

    Il est important de noter que, pour son actualisme, Lyell s'était inspiré d'un "credo" précis,
    d'après lequel les récits bibliques n'étaient que des fables, en sorte que strates et fossiles ne
    pouvaient être les vestiges cataclysmiques d'une quelconque grande inondation comme on l'avait
    enseigné jusqu'alors, mais reflétaient des périodes longues et tranquilles durant lesquelles les
    espèces avaient progressivement évolué, de la Bactérie à l'Homme. D'où l'autre nom de l'actualisme
    de Lyell : l'uniformitarisme ou "théorie tranquille". C'était au nom de l'objectivité scientifique que
    Lyell reconnaissait avoir écarté l'interprétation diluvianiste, basée sur une croyance religieuse
    subjective et donc irréaliste.

    L'Echelle de Lyell, prouvant scientifiquement l'évolution, fut bientôt enseignée dans toutes
    les universités. Un examen plus attentif fait conclure aujourd'hui qu'elle est devenue obsolète et que
    les faits observés s'interprètent bien mieux dans le cadre du récit biblique.
    Une telle déclaration peut paraître énorme. Je suis pourtant arrivée à cette conclusion après
    consultation d'une masse considérable de documents. Des recherches plus poussées apporteraient
    certainement de nouvelles preuves, mais je pense qu'il est important de montrer dès maintenant
    pourquoi les principes de la géologie sont périmés. Il faut avouer que la plupart des géologues et
    paléontologistes deviennent hystériques quand j'expose mes vues.


    Ils ne peuvent cependant y répliquer. Je vais exposer tour à tour les principes qui fondent
    l'évolutionnisme et montrer leurs faiblesses.


    1. La preuve stratigraphique

    Selon Lyell, le temps est mesuré par une "échelle stratigraphique" :
    la succession verticale des strates et leur épaisseur témoignent des lents dépôts survenus au cours du
    temps sur une croûte terrestre, supposée alors uniforme, et qui résultent de mouvement
    verticaux
    , les continents provenant d'anciens océans, et vice-versa. Or la récente théorie de la
    tectonique des plaques a révélé l'hétérogénéité de la croûte terrestre, les continents étant des
    plaques rigides riches en silicates d'aluminium (Sial) qui "flottent" sur une couche inférieure
    pâteuse riche en silicates de magnésium (Sima, Asthénosphère). La croûte sub-océanique,
    constituée de Sima et extrêmement fine, est soumise encore aujourd'hui à d'impressionnants
    phénomènes volcaniques. Les mouvements terrestres ont donc été latéraux, puisque les plaques qui
    forment les continents actuels proviennent du démantèlement d'un continent unique primitif, que les
    géologues appellent le "bon vieux continent rouge" (Old Red Continent, ORC). Celui-ci se serait
    brisé en plusieurs morceaux lors d'un cataclysme survenu voici quelques 70 millions d'années,
    d'après les meilleures estimations géochronologiques.

    La théorie de Lyell est donc bien obsolète, infirmée comme elle l'est dans ses deux
    premiers postulats
    , et aucune preuve objective n'est venue confirmer la chronologie de son
    "échelle stratigraphique". Bien au contraire, de récentes expériences de stratification ont démontré
    que les mêmes dépôts que Lyell avait interprétés comme le signe de longues durées, se formaient en
    des temps très courts en milieu cataclysmique (cf. notamment Julien, Lan et Berthault, 1993). Par
    conséquent, il reste à interpréter les strates et les fossiles différemment.

    2. La preuve minéralogique et paléontologique

    Elle apparaît désormais comme la plus fantaisiste. Le premier critère pour définir
    l'ancienneté d'une strate fut son degré de cristallinité. Les plus anciennes, selon la classification
    d'Arduino (1714-1795) étaient les gneiss et les roches cristallines, telles les granites, impossibles à
    synthétiser, qu'on disait s'être formés lors d'une ère lointaine dite "primitive" appelée plus tard
    "Archéenne" ou "Précambrienne", à laquelle avait succédé l'ère "secondaire", aux roches
    consolidées, et la "tertiaire", aux roches meubles, formées de sédiments alluviaux.

    Lyell reprendra la classification d'Arduino en la complétant d'un repère chronologique
    essentiel : le "fossile caractéristique"
    . Pour les géologues, les fossiles sont en effet les "médailles"
    de la géologie (Moret, 1958). Ce n'est donc pas la strate qui fixe le temps de l'évolution, mais le
    degré de complexité du fossile.
    On remarquera que l'échelle, qui repose sur un système de
    stratification obsolète
    , est fondée en outre sur une pétition de principe. Lyell pose a priori et
    sans preuves l'évolution comme démontrée.

    Ce sont en effet les premiers organismes unicellulaires (Algues et Bactéries), supposés
    "primitifs", qui - dans l'optique actualiste - ont donné naissance par filiations successives aux
    organismes plus "complexes", les transformations obéissant aux fameuses lois de Lamark et de
    Darwin, énoncées dans un cadre purement naturaliste ou matérialiste. Tels sont les éléments qui ont
    servi à édifier "l'échelle" de Lyell. L'ère "archéenne", formée de roches cristallines, révèle des traces
    d'Algues et Bactéries (on les appellera plus tard ères précambriennes, en soulignant leur extrême
    complexité). Lui succède l'ère paléozoïque ou primaire (de la "montée des Poissons"), la
    mézozoïque ou secondaire (de la "montée des Reptiles"), enfin la cénozoïque (de la "montée des
    Mammifères"), divisée en tertiaire et quaternaire, cette dernière étant caractérisée par le "processus
    d'émergence" de l'homme à partir de l'animalité.
    Les préfixes grecs significatifs : "archeos" (très ancien), "paléos" (ancien), "mésos"
    (moyen), "kainos" (récent), alliés à "zôè"( vie), suggèrent l'apparition successive de formes de vie
    de plus en plus complexes, suivant une loi dite de "complexification conscience". Remarquons que
    la même trame se retrouve dans "l'oeuvre des six jours" de la Genèse, mais sur une durée
    extrêmement réduite.

    Aujourd'hui la "preuve" essentielle des longues durées de l'évolution est apportée par la
    géochronologie, et mes remarques venaient bien mal à propos, on le conçoit.
    On date aujourd'hui très officiellement les ères précambriennes de 3000 à 600 millions
    d'années, l'ère paléozoïque de 600 à 225 millions d'années, la mézozoïque de 225 à 70 millions
    d'années, la cénozoïque de 70 millions d'années à nos jours, avec l'apparition de nos ancêtres
    hominidés au pléistocène, vers 2-3 ou 5-6 millions d'années. Mais quelle preuve avons-nous que de
    telles transformations par filiation d'espèces différentes ont bien eu lieu ? Et que les durées ont été
    extrêmement longues ?... Aucune, il faut bien le reconnaître.
    Commençons par la transformation des espèces. Elles sont aujourd'hui stables et les fossiles
    appartiennent à des espèces disparues (certains et des meilleurs tels le caelacanthe ont été retrouvés
    bien vivants, ce qui est embarrassant).
    Mais d'autres espèces apparentées aux disparues vivent toujours et caractérisent des "niches
    écologiques" bien définies (Flori et Rasolofomasoandro, 1974). Les espèces définissent donc la
    niche écologique, et non une transformation quelconque. La stabilité de l'espèce étant un fait
    reconnu, les "reconstitutions phylétiques" qui soi-disant fondent l'évolution sont des jeux de
    l'esprit
    , valables seulement si l'Evolution est démontrée, les paléontologistes le reconnaissent
    volontiers. Elles illustrent l'Evolution, mais ne la démontrent pas. Bounoure écrivait en 1957 à
    propos des mammifères tertiaires (la remarque vaut pour toutes les reconstitutions) : "Notre esprit
    peut bien... établir certaines comparaisons et certains liens de classement idéal des membres de ces
    animaux : c'est même la tâche par excellence de l'anatomie comparée. Mais on va au delà des faits
    si dans la plupart des cas on interprète ces liens comme dénotant une filiation réelle, une
    descendance effective"
    . La remarque vaut pour les restes fossiles - hominidés ou autres - qu'on nous
    présente comme nos "ancêtres" (il faut remarquer les guillemets qui entourent le mot ancêtre dans le
    langage évolutionniste, signalant le caractère essentiellement subjectif de leur classification).
    Ainsi, la documentation abondante sur les crânes, la dentition ou les membres de différentes
    espèces de singes, de chevaux, de dinosaures, etc. ne fait pas le constat d'une transition vers le
    cerveau ou la main des humains, et la paléontologie n'a jamais apporté de preuve objective d'une
    évolution progressive quelconque. De plus, à la lumière de la génétique et de l'embryologie
    modernes, les théories de Lamarck et Darwin sont aujourd'hui qualifiées de puériles et d'irréalistes
    (Chandebois 1989, 1993, Denton, 1989).

    En particulier Chandebois, embryologiste, pense que les changements se sont opérés au sein
    de l'embryon par des mécanismes physico-chimiques simples mais orientés, et pourraient s'être
    produits en des temps très courts, ce qui suppose l'intervention d'une Intelligence agissant au sein de
    l'embryon, dès avant que l'animal ait vu le jour, ce qu'excluent les "lois de l'usage et du non usage"
    et de la "sélection naturelle".
    Notons encore que Darwin a fondé sa théorie de la "sélection naturelle" en supposant
    l'existence des longues durées nécessaires à l'évolution des espèces, qu'il explique par des
    modifications minimes, telles celles provoquées par les éleveurs anglais sur des races de chevaux et
    de chiens, mais poursuivies pendant des temps immenses, en se fondant sur l'actualisme de Lyell. Il
    écrivait dans la préface de l'"Origine des espèces" : "Celui qui lit l'oeuvre grandiose de Charles
    Lyell "Principles of Geology", dans laquelle l'Historien futur reconnaîtra qu'elle a provoqué une
    révolution dans les sciences naturelles (il ne s'était pas trompé) et cependant n'admet pas que les
    périodes écoulées ont été très longues, peut immédiatement fermer mon livre"
    .
    S'il n'y avait le cloisonnement des spécialités, les scientifiques auraient depuis longtemps
    abandonné les thèses de Darwin, comme nous allons le voir (et comme beaucoup le reconnaissent
    volontiers dans les publications spécialisées).

    3. La preuve géochronologique

    Reste cette dernière, présentée aujourd'hui comme la vraie preuve de l'évolution, faisant
    remonter l'apparition des espèces à des millions voire des milliards d'années. Là encore, un examen
    attentif révèle son caractère illusoire.
    La mesure du temps géologique par la désintégration d'un isotope radioactif fut pour l'essentiel le
    travail d'Arthur Holmes (1890-1963), qui partageait le "credo" de Lyell. En fait, il confirma les
    thèses de Lyell en attribuant pour les formations archéennes ou précambriennes, où les signes d'une
    vie élaborée n'avaient pas encore été découverts, les âges les plus anciens (de 3000 à 600 millions
    d'années).

    En outre son "échelle de temps phanérozoïque" 2 , de 600 millions d'années à notre ère,
    confirma l'évolution observée dans l'échelle stratigraphique de Lyell, prouvant "l'émergence de la
    vie" et datant officiellement les principaux "événements" répertoriés dans les ères géologiques.
    Malgré sa documentation paléontologique apparemment convaincante et son impressionnant
    formalisme mathématique, l'échelle géochronologique de Holmes apparaît fort confuse. Les dates
    de son "échelle phanérozoïque" sont des plus discutables, comme on l'a constaté à de multiples
    reprises et pour la première fois lors d'une réunion tenue l'année même de sa mort. On lui reprocha à
    l'époque de s'appuyer sur un nombre trop restreint de données, contestables pour la plupart
    (Harland, Smith and Wilcook éd., 1964). Plus tard, York et Farquhar (1972), déconcertés par la
    profusion d'âges anormaux et réclamant davantage de données, écriront ironiquement à propos de
    l'échelle d'Holmes :

    "Ses deux présupposés nécessaires, localisation stratigraphique précise et datation radiométrique
    fiable, donnent l'impression de s'exclure mutuellement ; on aboutit presque à un principe
    d'incertitude géologique".


    Le point inquiétant est le suivant : les déterminations isotopiques qui délivrent ces
    millions d'années tant célébrés, (et si discutés par les spécialistes...) qui ont prouvé
    "l'Apparition de la vie", n'ont jamais été pratiquées sur aucun fossile ni sur aucune des
    strates dans lesquelles ces fossiles sont enfouis
    , les roches sédimentaires ne se prêtant pas à la
    radiodatation. Le matériau daté est généralement une coulée de lave recouvrant ces couches
    fossilifères, coulée dont on suppose qu'elle est intimement liée au processus évolutif tel qu'il a été
    conçu dans le cadre "actualiste" qui a inspiré l'échelle de Holmes, ceci sans l'ombre d'une preuve.
    Autre fait déconcertant : les âges "corrects" qui y figurent résultent d'une sélection
    (Holmes, 1965), l'auteur n'ayant retenu que les "best values"(les "meilleures valeurs", celles qui
    confirmaient l'échelle stratigraphique de Lyell), les autres étant rejetées comme "anomalous"(anormales).
    Le caractère hypothétique d'une telle construction, valide si la théorie de Lyell est exacte, est
    souligné par les géochronologistes eux-mêmes, à commencer par les auteurs de la méthode de
    datation par le Potassium-Argon, Dalrymple et Lanphere (1979).
    Fitch, Hooker et Miller (1978), confrontés aux problèmes de terrain, ont débattu dans
    "Geological Background to Fossil Man" de la capacité des techniques de désintégration radioactive
    à fournir des âges réels pour les

    ___________________
    2 Holmes appelle son échelle "phanérozoïque", parce qu'elle correspond à l'apparition de formes de vie élaborées
    (ou plutôt elle les postule). Elle succède à l'ère précambrienne.



    principaux "événements" du Rift Oriental Africain (East Rift Valley) reliés au "processus
    d'émergence" ; ils notent que les phénomènes de désintégration radioactive datent des "événements"
    survenus dans les roches mais à l'occasion de changements de température et/ou d'arrivées de
    solutions. Ils soulignent : "Il est important de se rendre compte que l'exactitude des âges obtenus
    par ce moyen dépend de l'intégrité et de l'état de préservation des enregistrements isotopiques des
    roches- (puisqu'ils changent avec les facteurs mentionnés ci- dessus et avec l'altération des
    minéraux constitutifs) - et aussi de notre interprétation des expériences radio-isotopiques"
    .
    Laquelle repose essentiellement " sur notre interprétation des données relatives à la faune fossile"
    (interprétées- ce qu'ils ne disent pas- dans le cadre de la théorie actualiste et de l'Evolution), puisque
    "la combinaison de la stratigraphie des roches et de la paléontologie stratigraphique nous donne
    l'échelle des temps géologiques"
    .
    Malheureusement, ils constatent que les résultats obtenus dans le Rift Oriental, loin de confirmer
    l'hypothèse actualiste, demeurent particulièrement étranges ; aussi ces auteurs concluent-ils : "Les
    deux principaux outils de la géochronologie étant également faillibles, le mieux est de les utiliser
    conjointement et non de les opposer".

    L'outil par excellence n'est donc pas la géochronologie, mais l'échelle de Lyell, et l'argument
    massue, qui semble maintenant dénué de sens, reste le "fossile caractéristique", les résultats
    isotopiques étant filtrés en fonction de l'âge théorique de ce dernier.

    Datation des ères géologiques - datation radiométrique Scaled.php?server=13&filename=tableaucep


    Ainsi, le tableau 1 présente certains des résultats obtenus par Bishop et al. (1969) par les
    techniques Potassium-Argon 3 dans le but de déterminer les "événements" officiels relatifs à la
    "montée des hominoïdés" 4 du Miocène. Une mesure à 14-15 millions d'années est retenue pour
    dater le Proconsul, un ancêtre "hominoïdé" important 5 , alors que des âges mesurés à 42 et 264
    millions d'années seront écartés comme "anormaux". La première date s'intègre en effet dans
    "l'échelle phanérozoïque" de Holmes, alors que les autres sont trop anciennes. La date de 42
    millions d'années a été attribuée à l'influence de la granulométrie, mise plusieurs fois en évidence en
    minéralogie (voir par exemple Gastuche, 1963 a et b), la date de 264 millions d'années, à
    "l'influence de solutions plus anciennes" provenant du socle précambrien ("Basement complex") aux
    "âges" radiométriques supérieurs à 600 millions d'années.

    Le tableau 2 est intéressant aussi, car il montre certains des résultats obtenus par Fitch et
    Miller (1976) sur un tuf volcanique universellement connu, le K.B.S., de Koobi-Fora, qui a soulevé
    une infinité de questions. L'une d'entre elles était la fiabilité de la date du pléistocène, officiellement
    établie grâce à une autre découverte célèbre,effectuée par le Dr Louis Bassett Leakey, à la gorge
    d'Olduvai (Kenya) : des restes d'Australopithèque associés à de grossiers artéfacts en pierre, les
    "choppers" - que l'Australopithèque avait certainement sculptés il y a 1,75 millions d'années-, fait
    "prouvé" par une des toutes premières déterminations au K/Ar de la lave couvrant le célèbre "Bed I"
    (Leakey, Everden et Curtis, 1961).


    ___________________
    3 A l'époque, celles-ci étaient supposées plus fiables que celles à l'Uranium-Plomb et au Rubidium/Strontium,
    dont les résultats montraient l'influence des solutions. On pensait à l'époque que ce n'était pas le cas pour la
    technique Potassium-Argon, mais on se trompait.

    4 Les hominoïdés sont de grands singes dont les restes fossiles ont été découverts en abondance aux environs du
    lac Victoria. Ils sont évidemment les "ancêtres" des hominidés, et donc nos lointains "ancêtres". Of course !

    5 Le Proconsul, avait suscité de grands espoirs. Son caractère d'"ancêtre" était souligné par Rudy Zalinger dans le
    Courrier de l'Unesco (1972) qui le dessinait debout, une pierre dans chaque main. Déjà ! Steve Parker dans
    "L'aube de l'humanité" (1992), le considère encore d'un oeil très favorable en vertu de la largeur de ses sinus.




    Holmes (1965), enthousiasmé par la découverte de Leakey, posa officiellement qu'elle marquait la
    date de "l'événement d'Olduvai" où le singe était devenu homme. Il avait enclenché le processus
    d'hominisation en commençant à tailler des pierres. En conséquence, la date du pléistocène avait été
    établie de façon "rigoureusement scientifique 1 ".

    Quelques âges K/Ar apparents sur le tuf K.B.S.
    (F.J. Fitch and J.A. Miller, in "Earliest Man and environment
    in the Lake Rudolf basin", 1976)

    Datation des ères géologiques - datation radiométrique Scaled.php?server=837&filename=tableaucep2

    ___________________
    1 L'australopithèque si talentueux était le "robustus". On découvrit plus tard à Olduvai le "gracilis" (plus
    gracieux..) et ressemblant à l'afarensis (Lucy), mais qui aurait pu être la femelle du robustus, l'espèce présentant,
    comme on s'en aperçut par la suite, un important dimorphisme sexuel. On découvrit aussi des restes humains à
    Olduvai, à propos desquels on fut très discret.




    Malheureusement, les âges K/Ar obtenus ailleurs sur le même matériau s'avèrent
    fantaisistes. La plus grande déception vint des découvertes de KoobiFora (près du lac Rudolf ou
    Turkana), où des fossiles semblables associés aux mêmes "choppers" furent officiellement datés sur
    le tuf K.B.S. d'un âge plus ancien : 2,42 millions d'années.
    Des dates encore plus anciennes atteignant 221 millions d'années furent également obtenues sur le
    même tuf, mais ne pouvaient être décemment insérées dans l'échelle d'Holmes (voir tableau 2).
    Remarquons une fois de plus l'influence de la granulométrie sur l'âge K/Ar "apparent" (selon le mot
    employé par les géochronologistes eux-mêmes pour qualifier les âges étranges, qui s'éloignent de
    l'âge attendu pour le fossile et qui disparaîtront des publications officielles) : sur l'échantillon FM
    7050, la fraction de sanidine calibrée entre 30 et 70 mesh et décalcifiée a vieilli de 9 millions
    d'années par rapport au même matériau de départ simplement tamisé à 30 mesh. Affolant ! Et
    d'autres données, provenant d'études aussi pointues sont encore plus mauvaises, nous le verrons plus
    loin.

    Pire que tout, le tuf K.B.S. contenait des restes humains : un crâne d'enfant : le "Skull 1470".
    Il avait été découvert par le fils du Dr Leakey, Richard, qui commentait ainsi sa découverte : "Soit
    on balance ce crâne, soit on balance nos théories sur l'homme primitif"
    (R.Leakey, 1973). Son père
    était décédé en 1972, l'année précédente.

    Il devint clair que ni l'outil paléontologique ni l'outil géochronologique n'étaient capable de
    donner une date fiable. En plus, la curieuse sédimentation "cyclique" qu'on observait là-bas, où les
    mêmes restes des mêmes fossiles roulés transportés par les flots étaient entrecoupés de lits de
    cendres volcaniques, ne pouvait s'interpréter par la "théorie tranquille" de Lyell. Elle reflétait
    visiblement la trace d'événements cataclysmiques. Les spécialistes finirent par le reconnaître, à
    regret, mais en termes très techniques, incompréhensibles pour le commun des mortels.
    La réaction des scientifiques au "Skull 1470" fut simple : ils balancèrent le crâne et
    gardèrent leurs théories. Appartenant à une petite fille, avec manifestement une faible capacité
    crânienne (800cc), il fut attribué à l'Homo erectus.
    Les autres restes humains découverts dans la zone orientale du Rift, mélangés à une étonnante
    masse d'os animaux, furent occultés tout autant, ou cités de façon incompréhensible par Coppens
    notamment qui reconnaît la "coexistence entre l'australopithèque que l'on appelle robuste 1 et un
    homme incontestable. Ca tout le monde le sait (Ah ?) Ils vivent ... dans le même pays, dans des
    "niches" écologiques différentes. Deux types d'hominidés (seulement) ont coexisté à une certaine
    époque de l'humanité... Et ce n'est pas une affaire de 2 ou 300 ans mais de 1 million d'années. On
    trouve les deux dans les mêmes coupes, aux mêmes niveaux. Là dessus, le consensus est total"
    .
    (Coppens, 1991)

    Invités à conclure le symposium consacré à l'"Homme primitif" publié avec la collaboration
    du même Coppens (Coppens et al, 1976), Howell et Isaac reconnaissaient que la découverte de
    Leakey "avait fait apparaître un ensemble inattendu de problèmes". Mais comme l'évolution de
    l'homme n'est qu'une simple "question de comportement", comme "l'évidence fossile avait
    clairement montré l'existence de primates bipèdes dans la tranche de 2 à 3 millions d'années 2, (...)
    "tous étaient des hominidés
    ", cqfd.

    Un mystère demeurait : Qui avait sculpté les "choppers" ? "La conférence a traité ces
    questions en partie à la blague
    - d'après les mêmes auteurs - parce qu'il n'y a pas de réponse
    objective. La plupart des sites où furent découverts les hominidés n'ont pas d'objets façonnés et la
    plupart des



    ___________________
    1 Le "Skull 1470" est soi-disant un erectus et Lucy un australopithèque afarensis !
    2 Les Australopithèques pouvaient-ils se tenir debout ? On discuta sans fin sur la question sans pouvoir trancher,
    jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qu'ils étaient - comme les autres singes- d'humbles quadrumanes (cf. Johanson, 1996).
    Les restes humains et les autres dates manifestement anormales avaient été passés sous silence...




    sites archéologiques n'ont pas de traces d'hominidés... Par conséquent, notre réponse à ces
    questions demeure largement subjective et spéculative"
    . On devine laquelle... Nous sommes loin
    de l'objectivité scientifique dont se réclament ces chercheurs.
    Mais... la réponse des géochronologistes sur la fiabilité de leurs dates était aussi subjective et
    spéculative, tout reposant sur les échelles de Lyell et de Holmes, bâties elles-mêmes sur des
    conceptions subjectives... L'histoire naturelle doit-elle procéder de spéculations subjectives toutes
    fondées non sur la science mais sur une seule "croyance" ferme, celle de Lyell : "En finir avec
    Moïse" ? .... Confrontés chaque fois à des ensembles de faits contraignants qui infirment la "théorie
    tranquille" qui sert de toile de fond à l'Evolution du vivant, les paléontologistes et sédimentologistes
    se raccrochent désespérément aux données des géochronologistes qui ont apporté, pensent-ils, la
    preuve incontestable de la réalité des phénomènes très lents décrits par Lamark et Darwin. Nous
    verrons qu'ils se sont nourris d'illusions.

    (Le prochain article sera précédé d'une notice biographique détaillée qu'il n'était pas possible de
    loger ici).


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    Le Cep n°2. 1eme trimestre 1998
    La datation des ères géologiques remise en question (2)
    Marie-Claire van Oosterwyck- Gastuche


    II. L'absence de signification chronologique des "datations absolues",
    prouvée par la géologie et la paléontologie.

    Si la profusion de données réunies au cours des nombreuses missions interdisciplinaires en
    Afrique, et plus spécifiquement en Afrique Orientale, n'ont absolument pas prouvé le "processus
    d'émergence" tant attendu des évolutionnistes, elles ont en revanche fourni d'impressionnantes
    preuves d'un grand cataclysme accompagné d'une innondation gigantesque ayant recouvert la terre
    entière en un temps guère éloigné du nôtre.

    Curieusement les faits expérimentaux, au lieu d'être logiquement interprétés comme rendant
    témoignage à un tel cataclysme, l'ont été en référence aux processus lents et uniformes de la théorie
    "tranquille" de Lyell qui fonde la géologie, en dépit de son évidente absurdité dans le cas présent.
    Les paléontologistes continuèrent d'opérer leurs "reconstitutions phylétiques" à partir de restes
    appartenant à des espèces différentes mais qui, affirmaient-ils, avaient évolué très lentement sous
    l'influence de "pressions de sélection" provoquées par des changements de climat au cours des
    derniers millions d'années. Et ces fossiles étaient toujours datés par isotope : c'était même la preuve
    de leur évolution progressive, disaient les paléontologistes, sans vouloir écouter les
    géochronologistes qui, comme nous allons le voir, interprétaient leurs données de façon toute
    différente.


    Or, il est impossible de comprendre les erreurs commises par les paléontologistes dans
    l'interprétation des âges radiométriques, si l'on se désintéresse du contexte géologique et
    stratigraphique très particulier des "Rift valleys" où ces restes ont été découverts et si l'on ne
    possède pas quelques notions de minéralogie et de critallographie.

    Avant d'aborder ces sujets, je vais brièvement relater les acquis des missions
    interdisciplinaires envoyées en Afrique de l'Est et dans la région du lac Victoria, et montrer qu'il est
    impossible de les interpréter dans le cadre de l'Evolution du vivant.

    1. Problèmes posés par les datations isotopiques.

    Holmes (comme ses contemporains géologues), avait en effet bâti son "échelle des temps
    phanérozoïques" sur les idées confuses de son temps sur la formation des roches et des minéraux
    silicatés.
    On croyait à l'époque qu'ils résultaient de "réactions acide-base", l"acide silicique"
    réagissant avec des "bases" telles que Na20, Mg0, etc.
    L'impossibilité de cristalliser la plupart des dérivés silicatés à température ordinaire - on n'obtenait
    que des gels - signifiait, pensait- on, que la cristallisation n'avait pu se réaliser que très lentement,
    sur des millions d'années, puisque ces minéraux cristallisaient par chauffage. Il fallait donc franchir
    une importante barrière énergétique, compensée à la température ordinaire par des durées très
    longues, affirmaient les experts qui ignoraient alors l'existence d'autres facteurs qui permettent cette
    synthèse en des temps souvent très courts (cf. van Oosterwyck- Gastuche, 1964, 1974 a et b, etc).

    A l'époque de Holmes, les meilleurs exemples de "vieilles roches" étaient les granites. Leurs
    composants, qu'on était incapables de cristalliser à haute température et encore moins à basse
    température, (quartz, feldspaths,micas) requéraient par conséquent des périodes extrêmement
    longues pour se former. Le granite - d'après les vues de Lyell reprises, on l'a vu d'Arduino -
    composait avec les gneiss la très ancienne croûte "archéenne" ou "précambrienne" dont la haute
    antiquité avait été confirmée par les premières datations radioactives de Holmes par U/Pb suivies
    par celles du précambrien d'Afrique par Holmes et Cahen (1957) par U/Pb et Rb/Sr. Cela n'empêcha
    pas que survinssent de nouveaux problèmes : des changements impressionnants dans les contenus
    isotopiques reliés à de mystérieux "événements" (ainsi, des "provinces" pouvaient soudainement
    rajeunir d'un milliard d'années), mais les données étaient très incohérentes. Ainsi, les sept cycles
    orogéniques mis en évidence pour l'Afrique par ces auteurs en 1957, et qui s'étendaient de 3200 à
    620 millions d'années, n'avaient jamais été retrouvés ailleurs (Furon, 1960). Plus tard, Cahen et al.
    (1984) n'admirent plus que deux de ces "événements", mais tout aussi mystérieux, on est bien forcé
    de le reconnaître.

    Autre point troublant : les contenus isotopiques des feldspaths et des micas variaient pour
    les mêmes granites et donnaient des âges différents et différents de ceux de la roche entière, âges
    dépendant encore de la granulométrie. De surcroît, pour une même roche, les résultats différaient
    selon la méthode (U/Pb, Rb/Sr, U/Th et même K/Ar). De plus il devint évident que les changements
    de température et l'arrivée de solutions influençaient les taux isotopiques. On expliqua les âges
    aberrants par l'altération des minéraux dont ils dérivaient et l'on prit grand soin de ne dater que des
    minéraux frais. Mais, même ainsi, les dates restaient chaotiques. On distingua entre "bons" et
    "mauvais" matériaux, les "bons", délivrant les "bons" âges ("best values"), étant les structures les
    plus compactes : micas (biotites, phengites, muscovites) ou les feldspaths. Mais les données
    restèrent tout aussi incohérentes... La solution -d'une simplicité enfantine- avait déjà été trouvée par
    Holmes, on le sait : le tri des données en fonction de l'échelle de Lyell, elle-même obtenue à partir
    du tri des fossiles afin de prouver l'Evolution...

    Il est donc clair que "l'Echelle phanérozoïque" d'Holmes ne pouvait que corroborer
    "l'Echelle stratigraphique" de Lyell et les longues durées de l'Evolution... Mais les
    géochronologistes ayant compris que les taux isotopiques variaient pour des raisons étrangères au
    temps (nous les énumérerons plus loin), marquaient des réserves. Avec la découvertes de la méthode
    K/Ar, ils pensèrent avoir enfin mis au point une "horloge" fiable.

    Cette "horloge" dose l'Argon présent dans la lave (ou dans les minéraux constitutifs) qui
    provient uniquement -assurait-on à l'époque- de la désintégration du Potassium 40. Elle mesure par
    conséquent le temps écoulé depuis que la lave s'est répandue sur le sol. Alors, l'excès d'Argon
    qu'elle contenait s'est dégagé et s'est équilibré avec celui de l'atmosphère, marquant ainsi le "temps
    zéro" de "l'horloge".

    Les mesures d'âge sur laves par K/Ar vont être largement exploitées pour dater les fossiles
    qu'elles recouvrent en se référant implicitement aux événements très lents de la "théorie tranquille"
    qui ont produit les sédiments dits "lacustres" ou "fluviatiles" entrecoupés de coulées de lave que l'on
    trouve sur des centaines de mètres d'épaisseur dans les Rifts Africains 2


    ___________________
    2 On lira dans d'autres rapports que ces dépôts ont été produits par des événements cataclysmiques reliées à
    l'ouverture des rifts, lors d'une grande innondation, et à la remontée de l'asthénosphère. A propos du Proconsul, l'"ancêtre" que nous avons pris comme exemple, Pickford (1985) fait remarquer que la stratigraphie des environs du lac Victoria a été mal interprétée, les sédiments "lacustres" étant en réalité des cendres volcaniques (le lac Victoria n'existant pas lorsque celles-ci s'étaient déposées), provoquant l'extinction des Grands Singes, dont le Proconsul, qui n'avait aucune des qualités
    qu'on lui avait reconnues sur des restes fragmentaires et qui n'était qu'un simple Singe après tout(pauvre Proconsul
    !)



    Les données K/Ar ont non seulement servi à dater nos "ancêtres" dans les "reconstitutions
    phylétiques" que l'on connaît et qui ont soi- disant prouvé le "processus d'émergence". Elles ont
    encore servi à déterminer l'époque des inversions magnétiques (Gauss, Matuyama, etc.) qui servent
    de références chronologiques à d'autres "évenements bien datés"
    , la durée des paléoclimats
    déterminés par le "thermomètre 018" par exemple.

    Or si la méthode K/Ar n'est pas fiable, c'est tout l'édifice des datations par isotope qui
    s'écroule.

    Tel est bien le cas, et je vais le montrer. Mais au début, les scientifiques ne s'en aperçurent
    pas. Et quand il s'en rendirent compte (je parle ici des géochronologistes) ils ne le dirent pas, du
    moins ouvertement, Et les paléontologistes ne voulurent pas comprendre ce qu'ils tentaient de leur
    dire.

    2. Datation des "ancêtres" de l'Homme découverts dans le Rift Oriental Africain

    Tout commença avec la découverte par Louis Basset Leakey de l'Australopithèque et des
    "choppers" à Olduvai, dont l'apparition remontait à 1,75 M.a. , selon une des premières datations
    K/Ar sur lave, celle du "Bed 1"(Leakey et al, 1961).
    Dans leur manuel de référence "Potassium-Argon dating" (1979), Dalrymple et Lanphere
    montraient, par des exemples peu convaincants, comment ils avaient étalonné leur "horloge" et
    citaient avant tout la datation-modèle, celle du "Bed 1". La date de 1,75 M.a. Devait - affirmaient-
    ils- être préférée à d'autres données assez différentes, obtenues sur la même lave, en vertu de la
    chronologie établie par Holmes pour son "échelle phanérozoïque". Leakey avait en effet découvert à
    Olduvai l'être que le monde scientifique attendait : le premier Singe bipède et tailleur de pierres. Il
    était donc l'ancêtre de l'Homme et le fossile devait par conséquent dater de 1,75 M.a. Et, en vertu
    des lois de l'Evolution, on le placera à la base du Pleistocène

    Ce n'est donc pas la date K/Ar qui a décidé de la chronologie, mais le fossile
    caractéristique
    et, in fine l'Evolution du Vivant qu'on dira avoir été démontrée par cette
    découverte, sans voir qu'on a vicié le raisonnement scientifique, et présenté les premisses en guise
    de conclusion.

    Et...les âges radiométriques ont, une fois de plus, été triés en fonction des critères subjectifs
    et spéculatifs qu'on connaît. On ne nous l'avait pas dit...

    Les dates K/Ar sont influencées par les solutions et les changements de température,
    reconnaissent encore Dalrymple et Lanphere. Celles-ci "remettent, du moins partiellement, l'horloge
    à zéro". Ils insistent sur un "careful choice" des échantillons, qui doivent être inaltérés, évidemment.

    Mais même ainsi les "meilleurs minéraux" délivrent des âges étranges, c'est pourquoi il faut
    se référer à d'autres chronologies et de préférence, à celle de l'Evolution. Les paléontologistes se
    sentirent rassurés : l'âge "fossiles caractéristique" ayant été garanti par les plus grands spécialistes,
    les datations vont se multiplier, après avoir bien sûr été triées dans le sens "scientifically correct".
    J'ai déjà parlé de la découverte embarrassante mais vite oubliée... de Richard Leakey en 1973, le
    "Skull 1470" (KNM 1470). Il avait trouvé dans les mêmes couches les restes de nombreux animaux,
    dont des Australopithèques.

    En 1978, Johanson découvre "Lucy" et la première "famille humaine" dans une région
    aujourd'hui désertique d'Ethiopie, l'Afar, dans les gorges de la rivière Awash, au voisinage d'un
    ancien lac, le paléo-lac Hadar. Le pays était autrefois arboré, riche en animaux divers et ... habité
    par l'Homme. Mais l'attention des paléontologistes sera focalisée sur "Lucy", squelette de femelle
    Australopithèque le plus complet trouvé jusqu'alors, daté -sur lave- de 3 M.a. Bien que sa mâchoire
    en V et ses longs bras l'aient classée parmi les Singes, et qu'elle soit " far from being of the genus
    Homo" (loin d'appartenir au genre Homo), sa petite taille (1m20) et sa constitution délicate lui
    conféraient les qualités rêvées pour une évolution ultérieure vers l'état humain. On verra en elle
    l'"Eve africaine", la mère de l'humanité moderne.

    Lucy se tenait-elle debout ? On va discuter sans fin de la bipèdie des Australopithèques.
    Johanson pensait alors qu'elle ne pouvait se tenir debout que pendant un temps très court. Coppens,
    interrogé par les journalistes d'Historama (1991), faisait remarquer qu'elle devait se tenir debout,
    puisqu'elle taillait des pierres : c'est donc qu'elle avait libéré ses mains...

    La découverte de restes humains par Johanson, au même endroit, dans les mêmes couches
    datées de 3 M.a., sera occultée. Sa date trop ancienne dérangeait la théoire de l'Evolution, aussi ces
    êtres encombrants disparaîtront-ils et seront désignés désormais par "la famille" sans plus, ou par le
    numéro du site, en les considérant comme de simples "hominidés" puisqu'ils taillaient
    vraisemblablement des pierres (tout comme leur "ancêtre" Lucy...) Notons que Johanson n'avait pas
    découvert de trace d'industrie lithique au paléo-lac Hadar...

    En 1979, Mary Leakey (la veuve de Louis Leakey) découvre à Laetoli, non loin d'Olduvai,
    des empreintes de pieds humains dans une lave datée de 3,8 M.a.. ! Bien qu'elle ait également
    trouvé au même endroit des restes humains, ainsi que ceux de nombreux animaux (dont
    l'Australopithèque...), Mary Leakey ne va pas hésiter à attribuer les traces à ce dernier. Il marchait
    donc debout (il faut souligner qu'on n'avait pas encore découvert ses extrémités...). En présentant
    cet être étrange à tête de Singe et pieds humains, elle faisait remarquer avec émotion : "Ils
    semblaient si humains, si modernes pour avoir été découverts dans un tuf si ancien"
    . En effet, c'est
    surprenant. Surtout si l'on croit vraiment en la signification chronologique des "datations"...

    Chavaillon et al (1977) vont briser le tabou, mais pas pour longtemps. Ils ont découvert
    également dans les gorges de l'Awash à Melka Kounture (Ethiopie), des restes humains datés sur la
    lave de 1,5 M.a. accompagnés des "choppers" caractéristiques de l'industrie olduwaïenne. "Il
    est inutile de souligner l'intérêt de cette découverte"
    , signaleront-ils avant de la jeter aux oubliettes.
    Pourquoi l'homme ne serait-il pas l'auteur de la fameuse industrie après tout ?... Tout mais pas ça !
    On n'en dira rien.

    J'ai déjà cité en partie les conclusions des scientifiques réunis lors du congrès "Earliest
    man..."(1976) dont Coppens était un des éditeurs. Howell et Isaac s'étaient dits incapables
    d'identifier l'artisan de l'industrie lithique, on l'a vu.
    Ils ajoutaient encore :

    "Aussi, tant que nous n'aurons pas retrouvé plusieurs Hominidés leurs outils en mains, notre
    réponse restera largement subjective et spéculative".


    Car ces Hominidés là, ils les avaient retrouvés : des hommes utilisaient encore ces outils, en
    Afrique et ailleurs. Mais ce n'était pas les "bons Hominidés" Ils vont donc préférer au témoignage
    des faits leurs réponses subjectives et spéculatives de toujours.

    C'est pourquoi Coppens affirmera sans complexes aux journalistes d'Historama qu'il lui
    semblait
    que c'était "Lucy" et ses congénères qui avaient taillé les "choppers" : "La phase
    préhumaine, c'est celle de Lucy... Ces gens étaient debout, mais pas debout comme nous le sommes
    parce qu'ils avaient gardé l'aptitude de grimper aux arbres... Il me semble que ce sont les
    préhominiens qui sont les tailleurs de pierre, les premiers artisans..."
    (Coppens, 1991). Mais rien
    n'est moins sûr. Il fait encore remarquer : "J'avais toujours appris, avec mes vieux patrons, que
    l'Homo habilis était celui qui faisait l'oldowayen, ensuite que l'erectus faisait l'acheuléen, et ensuite
    que l'Homo sapiens était celui des outillages sur éclats. Or, en fouillant en Ethiopie, j'ai trouvé des
    erectus qui en étaient encore à l'oldowayen et d'autres à l'acheuléen... puis j'ai trouvé des sapiens
    avec des éclats et puis avec des lames c'est-à-dire des éclats plus petits à bords parallèles"
    (ibid.).
    Coppens à son tour reconnaît qu'il n'existe aucune preuve du dogme officiel : perfectionnement du
    type physique parallèle à celui de l'industrie... Et on se demande quel fut le rôle des "gens" de Lucy
    dans tout ce mic-mac ? Johanson (1996) va nous donner la réponse : l'industrie lithique ne serait
    apparue que 500.000 ans après la disparition des Australopithèques. Peut-on encore parler de
    science dans le cas présent ?



    On va trouver en Afrique, parmi une profusion de restes animaux et végétaux, des restes
    humains. Et une profusion de pierres taillées. Les ossements, les crânes, les industries lithiques
    seront datées sur lave et seuls les "bons âges" - ceux qui corroborent l'Evolution- seront retenus. Les
    autres disparaîtront. En fait, il existe des laves actuelles qui sont datées de millions d'années par
    K/Ar, de dizaines de milliers d'années par U/Th et qui recouvrent des ossements datés par C14
    d'âges très récents (cf. Van Oosterwyck-Gastuche, 1994 c et d).

    Et tous : Leakey, Coppens, Johanson et bien d'autres encore, ont écrit des livres les
    glorifiants, eux et leurs découvertes. Où l'on découvre des reconstitutions phylétiques (toutes
    différentes) dérivées de fossiles caractéristiques (différente), mais très bien datés évidemment c'est
    même là le point essentiel. Ils parut encore des monographies très sérieuses (mais restées inconnues
    du public, j'en ai cité ici quelques unes). Parurent encore et surtout des reportages, des films et
    même des romans. Le monde entier sut qu'il descendait de "Lucy" et de ses congénères au teint gris
    d'Afrique de l'Est. On fit paraître des "arbres généalogiques" où les "Hominidés" se transformaient
    peu à peu, au cours des millions d'années, en Homo Sapiens-Sapiens (notre espèce) en passant par
    les stades intermédiaires d'Homo habilis et d'Homo erectus, aux noms éloquants. On décida qu'ils
    étaient les auteurs des industries lithiques (pauvre Robustus !).

    Ces reconstitutions sont largement des oeuvres d'imagination, mieux vaudrait le reconnaître.
    C'est pourquoi elle diffèrent les unes des autres et sont toujours âprement discutées. Aux
    journalistes d'Historama qui lui faisaient remarquer que la généalogie des ancêtres de l'Homme était
    devenue encore plus compliquée que celle des Habsbourg, Coppens répondait :

    "L'essentiel est dans le mouvement de transformation et d'adaptation... il y a un peu de
    complication dans le détail, mais celà ne change rien au grand schéma".


    Car l'essentiel, est évidemment l'âge radiométrique du fossile, qui lui donne sa place dans
    l'Evolution. Il est surpenant de voir avec quelle confiance naïve les paléontologistes se fient aux
    âges radiométriques (triés par les géochronologistes...) pour déterminer l'âge de leur fossiles. Un
    dernier témoignage, celui de Johanson (1996). Après des années troublées, l'Ethiopie rouvrait ses
    frontières aux étrangers. Johanson put enfin retourner sur le site où il avait découvert "Lucy" et sa
    "famille humaine" et nous rapporte, dans "Face to face to Lucy's family" (Face à face avec la
    famille de Lucy), ses nouvelles découvertes.

    Il a trouvé d'autres restes d'Australopithèques : de femelles, mais aussi de mâles, et a pu
    enfin reconstituer leurs squelettes en entier. Il a aussi retrouvé 13 "Hominidés" du type de la
    "famille" (ex-humaine) et a pu faire dater ces restes de façon extrêmement précise par une nouvelle
    technique mise au point par Derek York à Toronto. Celle-ci consiste à mesurer l'Argon dégagé par
    un monocristal de feldspath isolé de la lave qui surmonte le fossile. Il a pu ainsi, obtenir des âges
    K/Ar extrêmement précis, à plus ou moins 10.000 ans près 3 , qui ont permis de dater le mâle de 3
    M.a., la femelle de 3,18 M.a. et la "famille" de 3,2 à 3,4 M.a. Il fait encore remarquer que les
    mesures d'âges publié en 1978 (qui tournaient autour de 3 M.a.) n'étaient que des évaluations...

    Déception : le mâle était puissant, massif, presque deux fois plus lourd et plus grand que la
    femelle et... tout à fait simiesque (pauvre Lucy !). Mais, dit Johanson, la femelle qu'il venait de
    découvrir et qui avait vécu 180.000 ans avant lui (foi de Derek York), n'était donc pas sa
    contemporaine, ils n'avaient pu s'unir (nous voilà soulagés !). Il rappelle que Meave Leakey (la
    femme de Richard, les Australopithèques sont leur affaire de famille) avait récemment découvert
    une variété plus ancienne (4,1 M.a.) et encore plus simiesque d'Australopithèque (l'anamensis) à
    Kanapoi, près du lac Turkana, ce qui confortait l'hypothèse de l'évolution progressive de cet animal
    exceptionnel.

    Johanson va-t-il enfin reconnaître que les Australopithèques, y compris les Afarensis, ne sont
    que des Singes ? Pas du tout ! Certes - dit-il- ils montaient aux arbres, mais ils étaient bipèdes. Il
    ajoute que ce point fait toujours l'objet de discussions, mais que les traces découvertes par Mary
    Leakey à Laetoli l'ont prouvé... Il reconnaît qu'il y a de nombreux scientifiques tels Randal Susman
    et d'autres encore qui, après avoir examiné leurs extrémités (finalement retrouvées par Johanson) y
    ont reconnu la courbure caractéristique des os des quadrumanes (l'horreur !)... Johanson cite
    l'observation sans y attacher d'importance. Il affirme encore que les Australopithèques ne sont pas
    les auteurs de l'industrie lithique : elle n'est apparue que 500.000 ans plus tard... (pauvre Holmes !).
    Où se trouve à présent la limite du pléistocene ?... Mieux vaut ne pas y penser.

    Qu'on n'aille surtout pas attribuer l'industrie aux "Hominidés" de "la famille" : ils sont trop
    anciens et n'ont d'ailleurs pu évoluer, ayant été détruits lors d'une catastrophe, (les pauvres...!)
    Johanson, en soulignant la stratigraphie particulière de l'Afar où les couches fossilifères sont
    -comme partout dans les Rifts- entrecoupées de laves ou de cendrées, affirme que ce sont les
    conditions cataclysmiques exceptionnelles qui ont d'une part éliminé la "famille" (embarrassante),


    ___________________
    3 C'est du moins ce que lui aura certifié Derek York. Mais Johanson ne sait pas que d'autres minéraux de la même
    lave, ou d'autres granulométries, auraient certainement donné des âges différents, et différents de ceux de la lave
    entière.



    mais ont d'autre part aidé l'évolution de "Lucy" (pauvre Lyell !). C'est pourquoi Johanson conclut
    avec autorité : "L'Afarensis est bien l'unique espèce d'Hominidés de l'Hadar (et "la famille" ? Elle a
    eu la bonne idée de disparaître...) et le meilleur candidat au titre d'ancêtre commun de tous les
    Hominidés, y compris de notre espèce".

    En effet. C.q.f.d. Mais toutes ces constructions reposent sur les critères spéculatifs et subjectifs
    qu'on sait et sur la valeur absolue des datations par isotopes.

    (Suite et fin dans le prochain numéro)



    Bibliographie (suite)

    • Holmes A (1965). Principles of physical geology Thomas Nelson ed., Londres, 1288 pp.
    • Cahen L., Snelling N.J., Delhal J., Vail J.R., Bonhomme M.and Ledent D. (1984). The
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    Un dossier établi par G. Mouchard et G. Guicheteau. Historama enquête, 35-45.
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    ordinaire". Leçon publique donnée à l'occasion de la présentation de sa thèse d'agrégation de
    l'enseignement supérieur, 111 p. Bruxelles.
    • Van Oosterwyck-Gastuche M.-C. (1994 a). Une découverte russe : les Dinosaures ont vécu à
    l'époque actuelle. Science et Foi n°31, 17-18.
    • Van Oosterwyck-Gastuche M.-C. (1994 b). Les dinausores ont-ils vraiment 200 millions
    d'années ? Science et Foi n° 32, 15-17.
    • Van Oosterwyck-Gastuche M.-C. (1974 b). Il est inexact de considérer que la transformation des
    roches en minéraux secondaires exige des temps considérables et des températures élevées (cf.
    notamment Harker, 1938 ; Jenny, 1941)- 1ère thèse annexe-Agrégation de l'Enseignement
    Supérieur, mini-édition.
    • Van Oosterwyck-Gastuche M.-C. Le radiocarbone face au Linceul de Turin. A paraître.
    *****************************************************
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    Datation des ères géologiques - datation radiométrique Empty Re: Datation des ères géologiques - datation radiométrique

    Message  c.isme 9/9/2012, 20:05



    Le Cep n°3. 2eme trimestre 1998
    La datation des ères géologiques remise en question (3)
    Marie-Claire van Oosterwyck- Gastuche



    Résumé : Les éléments radiogéniques dans les roches n'obéissent pas seulement à la
    loi de décomposition radioactive, liée au temps. Ils peuvent aussi s'introduire dans les
    structures minérales en raison des facteurs géométriques et électriques qui
    conditionnent leur formation. Or dans certaines conditions "hydrothermales", des
    minéraux peuvent cristalliser en quelques heures. Ainsi s'expliquent les datations en
    millions d'années sur des coulées de laves contemporaines. Ainsi l'eau est-elle un
    facteur à prendre en compte pour la formation des roches cristallines.




    III. Preuves de l'absence de signification chronologique des âges
    radiométriques tirées de la minéralogie et de la cristallographie.


    Holmes, avait bâti son "échelle phanérozoïque" sur la conception erronée qu'on avait alors
    de la formation des roches et des minéraux. Je dois maintenant parler des nouvelles conceptions en
    la matière, qui ont introduit une révolution dans le domaine de la géologie.
    En effet, la formation des silicates et des roches ne dérive d'aucune réaction acide-base
    puisque l'"acide silicique"n'existe pas.
    Le point important dans la synthèse de telles
    structures, toutes formées des mêmes unités où les anions oxygène sont retenus en structure
    compacte ("close packing") par de petits cations comme Si 4+, Al 3+, Mg2+, Fe 2+, etc., est de
    permettre le développement des figures fondamentales : le tétraèdre et l'octaèdre. Ceux-ci
    s'agenceront en feuillets dans les minéraux dits "phylliteux" dont fait partie la biotite que je vais
    prendre pour exemple. Donc les facteurs qui priment dans ces structures sont géométriques et
    électriques, exprimés en termes d'"électrovalence" et d'"électronégativité" pour les ions.

    Ainsi, la taille et la charge des cations qui lient, par des forces électriques, les anions
    oxygène et hydroxyle sont des facteurs très importants, la structure devant être en équilibre
    géométrique et électrique. En ce qui concerne la biotite, l'ion K+, trop grand pour pénétrer la
    structure du silicate, est retenu dans l'espace interlamellaire.
    C'est là également que se trouvent le Rb+ et le Sr++ ainsi que l'élément- trace K40 et son
    élément "fille" Ar40, utilisés dans la méthode de datation K/Ar. Du moins l'a-t-on supposé, car
    l'Argon, dépourvu de charge électrique, ne peut être retenu dans l'espace interlamellaire à la manière
    des autres cations.
    Holmes ignorait ces structures des silicates. Il ignorait aussi que tous les minéraux, même
    les "meilleurs" pour la datation radiométrique (en fait les structures les plus "compactes" comme les
    micas, biotites, muscovites, phengites, etc.), pouvaient être synthétisés en quelques heures dans
    certaines "conditions hydrothermales" (conditions de température et de pression de vapeur d'eau
    élevées, cf. Roy, 1962). Les facteurs empêchant la cristallisation à température ordinaire avaient été
    mis en évidence, l'un d'eux étant la très faible solubilité de la silice, qui augmentait dans des
    conditions hydrothermales, permettant aux cristaux de se former ; d'autres étant en relation avec
    l'hydratation des ions en solution, qui "bloquait"le processus de cristallisation 1 , laissant persister
    les gels.

    Une fois obtenues ces "conditions favorables", les minéraux cristallisaient facilement dans
    des conditions hydrothermales tout comme à température et à pression ordinaires (voir par exemple
    Roy, 1962 ; Gastuche, 1964 ; Van Oosterwyck-Gastuche, 1974 a et b ; etc.). Ainsi des minéraux qui,
    pensait-on, exigeaient des millions d'années pour cristalliser, se formaient en quelques jours, même
    les composants des granites (Lévy et Wyart, 1947, etc).
    L'introduction des éléments en trace que sont les isotopes radio-actifs, dépend tout simplement des
    conditions qui ont présidé à leur cristallisation. Ils n'ont donc aucune signification chronologique. Il
    est clair qu'Holmes a bâti son échelle en ignorant ces points fondamentaux qui expliquent pourquoi
    et comment les éléments radioactifs peuvent s'introduire dans les structures minérales en un temps
    très court. Ces processus sont couramment utilisés pour fixer des déchets radioactifs (voir par
    exemple Komarneni et Della M. Roy, 1980). On peut, de la même façon, faire sortir ces éléments de
    telles structures.


    ______________
    1 Dans ces structures cristallines, les ions se trouvent à l'état déshydraté.



    Il faut encore signaler que les températures indiquées par les géochronologistes pour l'"ouverture"
    de leurs systèmes et la libération de radio-isotopes, ou bien leur "fermeture" (Jäger et Hunziker,
    1979), sont celles observées dans des bombes hydrothermales pour synthétiser ces mêmes
    minéraux.
    Mais à cause du cloisonnement des spécialités et de la pression idéologique dominante, le
    monde scientifique continue d'ignorer de tels travaux, vit comme si rien n'avait changé depuis
    l'époque d'Holmes, et continue d'interpréter les données dans le seul cadre "scientifiquement
    correct" : l'actualisme. Cet aveuglement est impardonnable, puisque de telles idées fausses sont
    maintenant largement diffusées dans le grand public. Elles ont eu pour conséquence d'induire en
    erreur le monde scientifique tout entier.

    Aucun traité de géologie ne fait allusion au comportement bien établi de ces minéraux. Et il
    n'y a eu aucune tentative de corrélation. Il est fort surprenant de noter le silence sur ces points dans
    l'ouvrage de Cahen et al. (1984), "Geochronology and Evolution of Africa", qui a pour objet les
    événements précambriens, car les auteurs ne pouvaient les ignorer. Même remarque pour
    l'absence de référence à tout événement cataclysmique concernant l'ouverture des Rifts et la
    séparation de l'Afrique équatoriale de la plaque brésilienne.

    Après avoir mis en évidence plusieurs "événements" liés à des changements de température
    (et sans doute de pression de vapeur d'eau) mais qu'ils interprètent comme des changements
    chronologiques, ces auteurs affirment avec force : "L'évolution géologique de l'Afrique deviendra
    compréhensible quand elle sera reliée à l'évolution du Gondwanaland dans son ensemble"
    (qui
    s'interprète forcément dans le cadre de la tectonique des plaques).
    Toutefois "le présent ouvrage ne prétend pas réévaluer la géologie africaine précambrienne
    en termes de tectonique des plaques"
    (elle remettrait en cause les idées de Lyell, ce qui les dérange
    visiblement). Comment sortiront-ils d'un tel tissu de contradictions ? On le devine mais on préfère
    ne pas le dire. Car la rigueur scientifique qui est censée diriger leurs réflexions est loin, très loin...

    Encore plus surprenant, si les dates précambriennes demeurent incertaines au plus haut niveau pour
    les auteurs (spécialistes du précambrien, soulignons-le), ces derniers n'hésitent pas à affirmer que
    "la paléontologie a conduit à des découpages biostratigraphiques extrêmement précis, qui couvrent
    en particulier 550 millions d'années ou presque"
    (p.453). C.q.f.d.

    Tout découle donc de l'échelle phanérozoïque d'Holmes, elle-même déduite du "credo" de
    Lyell. Or l'explication pourrait être très simple : les changements dans les rapports des éléments
    radiogéniques
    , qui sont interprétés comme datant l'orogénie et le métasomatisme, refléteraient
    simplement les hautes températures et pressions de vapeur d'eau existant dans des veines rocheuses
    définies et ne seraient donc pas une mesure du temps.
    Cette hypothèse, que j'avais formulée un quart de siècle plus tôt, proposant des
    expériences pour la contrôler, a été largement vérifiée.
    Il suffit d'ouvrir les journaux spécialisés
    pour s'apercevoir que les laves contemporaines de l'homme ont souvent des "âges" très élevés, leur
    contenu isotopique étant lié à la composition chimique caractéristique du magma, sans lien
    avec le temps.


    Datation des ères géologiques - datation radiométrique Scaled.php?server=840&filename=tableaucep4


    Nous avons vu que contrairement à ce qu'on avait cru à l'époque d'Holmes, la méthode K/Ar,
    qui devait fournir d'excellentes indications chronologiques, a donné hélas des résultats nettement
    fantaisistes.
    On voit couramment le sommet d'un volcan plus "vieux" que sa base, et les pentes du même
    volcan différer de millions d'années (Bishop et al, 1969, Bagdasaryan et al, 1974, etc...).
    Dans l'hypothèse d'une grande inondation, il est intéressant de remarquer que
    l'asthénosphère est riche en isotopes-filles de toutes sortes, notamment en Argon 40 dont on dit qu'il
    est libéré dans l'atmosphère. Les âges K/Ar très élevés obtenus sur des coulées de lave sous-marine
    récentes (Funkhouser et al, 1968) ont été attribués à la persistence de gels dus à des phénomènes de
    blocage qui expliquent vraisemblablement ces âges fantaisistes mesurés sur laves volcaniques, sur
    les couches de cendrées qui vieillissent en profondeur dans le Rift, et sur de nombreuses coulées de
    lave contemporaines.


    Datation des ères géologiques - datation radiométrique Scaled.php?server=214&filename=tableaucep3



    IV. Interprétation des phénomènes
    dans le cadre d'une "grande inondation"



    L'Afrique est un continent fascinant, parce qu'il conserve les traces de phénomènes très
    "vieux" et très "récents". Ceux observés dans la croûte précambrienne sont fort intéressants :
    lorsque le continent primitif a éclaté, elle s'est bosselée et fissurée. D'abord attribué à la chute d'un
    astéroïde (un "méga-impact"), cet événement terrifiant (qui contredit la théorie de Lyell), est aussi
    attribué à un volcanisme intense (les deux allèrent sans doute de pair).
    L'époque de la catastrophe ne peut être connue de manière certaine par datation isotopique puisque
    des "âges" radiométriques des plus dispersés allant du précambrien au cénozoïque, y ont été
    mesurés. Elle ne peut non plus être déterminée par la paléontologie, ni interprétée dans le cadre
    de l'Evolution
    , puisque les restes d'animaux les plus divers, trahissant une extinction des espèces,
    ont été trouvées dans les couches laissées par ce cataclysme.

    Voici un court résumé des phénomènes observés :
    Un grand événement anoxique eut lieu ("A great A.O.E.", Jenkins, 1981) ; des "pluies
    acides" s'abattirent (Palmer et Elderfield, 1985) ; la terre vacilla sur son axe, suscitant d'énormes
    vagues (Mörner, 1981). Les Rifts Valleys s'ouvrirent et d'abondantes quantités de laves se
    répandirent non seulement dans ces vallées, mais en beaucoup d'endroits en Afrique et ailleurs.
    Ainsi, la "série des Traps" africaines, similaire aux Traps des Indes, leurs soeurs indiennes, qui ont
    été datées au K/Ar d'âges variables s'échelonnant de 70 millions d'années à l'époque actuelle
    (Shakelton, 1976). L'asthénosphère remonta, atteignant presque le socle de la Rift Valley, qui n'a
    plus que 6 km d'épaisseur à cet endroit (Oxburg, 1978), la rendant presqu'identique à une croûte
    océanique. D'ailleurs la mer Rouge ne serait qu'une ce ces failles géantes, désormais transformée en
    Océan.

    Des sédiments de plusieurs centaines de mètres d'épaisseur, entrecoupés de couches de
    cendrées et de lave, furent alors déposés.

    C'est dans le Rift oriental que les supposés "Hominidés", (Australopithèques et restes
    humains), ont été découverts. Or, il est impossible d'interpréter cette "sédimentation cyclique"
    par la théorie "actualiste", tous les spécialistes le reconnaissent.

    Un grand nombre de restes animaux y ont été trouvés, les os démembrés, roulés par les eaux
    et déposés dans des sédiments entrecoupés de couches volcaniques.
    Ont été identifiés : des mammifères dont des éléphants, des rhinocéros, de très nombreuses
    espèces de singes, des hyènes, etc., et même des cochons ! Egalement des mammouths, mais aussi
    des poissons, des reptiles, des oiseaux et même des dinosaures. Certains "ancêtres" comme
    l'hipparion y ont été découverts avec leur descendant, l'Equus et, bien sûr, l'Australopithèque, mêlé
    à des restes humains. (Dont on ne dira rien, puisqu'ils appartiennent tous deux aux "Hominidés")...

    Autre observation des plus curieuse : celle concernant les "hauts niveaux" d'Afrique mis
    pour la première fois en évidence aux lacs Galla, surmontant les gorges de l'Awash et datés (sur
    coquillages, par la méthode C14) d'environ 6 à 9000 ans, la première fois par Grove et Goodie
    (1971), ce qui prouve que l'eau atteignit alors les sommets des plus hautes montagnes du continent
    primitif. La date de tels événements ne peut être fixée 3 , puisque les dates au C14 ne sont pas
    fiables non plus (Winter, 1984 ; Van Oosterwyck- Gastuche, à paraître (1998 je vous rappel)) mais sans doute se sont-ils produits à une époque guère éloignée de la nôtre. Il faut noter que les niveaux datés par C14 de
    milliers d'années, aux lacs Galla, surmontent les sédiments contenant les cendrées datées de
    millions d'années, renfermant des restes d'australopithèques (dont la fameuse Lucy), mélangés à des
    restes humains et à ceux d'un grand nombre d'animaux "disparus brusquement dans une grande
    inondation"
    (tout comme "la famille" découverte dans l'Afar, bien que ces mêmes conditions
    cataclysmiques aient favorisé l'évolution des Australopithèques, nous a assuré Johanson).

    Soyons sérieux : si les "événements" observés ne peuvent être en aucun cas interprétés dans
    le cadre de l'actualisme de Lyell, ils peuvent l'être selon la lecture de la Bible en approfondissant le
    sens des mots hébreux, comme nous l'avons exposé dans un livre à paraître.

    _________________
    3 Car des coquillages actuels peuvent être datés de milliers d'années par la méthode C14

    Bibliographie


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    188.
    • Komarneni S. and Della M.Roy (1980). Hydrothermal effect of Cesium sorption and fixation by
    clay minerals and shales. Clay and clay min. 28, 2, 142-148.
    • Michel Levy A. and Wyart J. (1947). Reproduction artificielle de minéraux silicatés à haute
    pression. Métamorphisme artificiel des roches. Mém. Soc. Géol. Fr. t.26, n°55, Paris.
    • Mörner N.A. (1981). A Revolution in Cretaceous sea-level analysis. Geology 2, 344-346.
    • Oxburg E.R. (1978). Rifting in East Africa and large-scale tectonic processes. In Geological
    Background to fossil Man. 7-18.
    • Palmer M.R. and Elderfield H. (1985). Sr isotope composition of sea water over the past 75 Myrs.
    Nature 314, 526-528.
    • Roy R. (1932). The preparation and properties of synthetic clay minerals. "Genèse et synthèse des
    argiles". Colloques internationaux du C.N.R.S. n°105, éd. CNRS Paris, 224 pp, 83-95.
    • Shakelton R.M. (1976). Structural development of the East African Rift system. In "Earliest Man
    and the Environment in the Lake Rudolf Basin", 19-28.
    • Van Oosterwyck-Gastuche M.-C. (1974 a). "La synthèse des argiles à pression et température
    ordinaire". Leçon publique donnée à l'occasion de la présentation de sa thèse d'agrégation de
    l'enseignement supérieur, 111 p. Bruxelles, 1974. etc.
    • Van Oosterwyck-Gastuche M.-C. Le radio carbone face au Linceul de Turin. (à paraître). "Débat
    sur l'Evolution du Vivant et sur la Valeur chronologique des datations par isotopie"(à paraître)
    • Gastuche M.-C. (1964). The octaedral layer. Conférence magistrale. Proc. 12 th Conf. on clays
    minerals. Atlanta, 1963. Clay and clay min. Pergamon Press (1964), 471-493.
    • Van Oosterwyck-Gastuche M.-C. (1974 b). Il est inexact de considérer que la transformation des
    roches en minéraux secondaires exige des temps considérables et des températures élevées (cf.
    notamment Harker, 1938 ; Jenny, 1941)- 1ère thèse annexe-Agrégation de l'Enseignement
    Supérieur, mini-édition.
    • Van Oosterwyck-Gastuche M.-C. (1994 b). Les dinausores ont-ils vraiment 200 millions
    d'années ? Science et Foi, 32, 15-17.
    • Van Oosterwyck-Gastuche M.-C. (1994 a). Une découverte russe : les Dinosaures ont vécu à
    l'époque actuelle. Science et Foi n°31, 17-18.
    • Winter M. (1984). A propos du manque de fiabilité des datations par le carbone 14. Les Nouvelles
    du CESHE n°9, février 1984, p. 8-11.





    "Le skull 1470. Rectification"
    M.-C. van Oosterwyck-Gastuche



    J'avais écrit dans Le Cep n°1 que le "skull 1470" était un crâne d'enfant. J'avais même
    précisé "une petite fille". Jean Staune, dans une lettre du 20 janvier dernier me fait remarquer que ce
    crâne n'appartenait pas à un enfant (et encore moins à une petite fille, note-t-il avec ironie) mais
    bien à un adulte qui n'est pas un sapiens non plus : "aucun de ses os n'entre dans la variabilité de
    ceux de l'homo-sapiens (ni le pariétal, ni le temporal ne peuvent appartenir au sapiens)"
    , écrit J.
    Staune qui l'identifie à l'homo-habilis en ajoutant que certains l'avaient attribué à l'érectus et
    d'autres (dont il n'est pas) à une femelle d'australopithèque. Il conclut : "En tout cas ce crâne est
    plus proche de l'australopithèque que du sapiens et il est absurde d'en faire un sapiens"
    .

    J. Staune a raison quand il dit que ce crâne est celui d'un adulte. Mais pour le reste, les
    observations de Leakey (1973) et de Johanson (1976) sont en contradiction avec ses affirmations et
    en faveur d'une identification au sapiens.
    En effet, Leakey a trouvé, en même temps que son "skull 1470" (qu'il dit appartenir au genre
    Homo) des ossements de sapiens "qui auraient pu appartenir à l'hominidé du type 1470". La
    reconstitution qu'il en fait ressemble à une jeune Africaine. Il écrit : "notre remarquable homme
    1470 semble bien être une femme"
    . Ce qui le retient d'assimiler cet être au sapiens, c'est l'âge du
    fossile, trop ancien. Il y a bien sûr sa capacité crânienne très faible (800 cc au lieu des classiques
    1300-1400 cc). Mais, chose curieuse, Johanson (1976) note que les mâchoires inférieures de ses
    Sapiens adultes (qui sont en U comme celles des humains et non en V comme celles de
    l'australopithèque) s'emboîtent exactement dans la supérieure du skull 1470 (il n'était donc pas si
    petit ?).

    Leakey a encore trouvé en 1973 un autre crâne du type 1470, celui d'un enfant de 6 ans, dont
    il n'indique pas la capacité crânienne. On ne sait plus très bien qui est qui...
    En tous cas, Leakey et Johanson refusent avec force d'identifier l'espèce d'hominidé qu'ils
    viennent de découvrir (et qui ressemble à la nôtre) à l'australopithèque. Celui-ci n'est pas non plus
    l'auteur de l'industrie lithique, affirment-ils encore.
    Ce qui les empêche d'identifier cet être au sapiens, c'est que sa trop grande ancienneté (par
    K/Ar) ne permet pas de l'intégrer dans la théorie de l'Evolution. On parlera donc à son propos
    d'"espèce énigmatique" et on occultera la présence des autres restes de sapiens, tant ceux de Koobi-
    Fora que ceux du paléo-lac Hadar et d'ailleurs.
    Jean Staune me reproche encore d'avoir puisé ma documentation dans le National
    Geographic Magazine
    : "autant dire "Science et Vie", voir "Paris Match" !..., ironise-t-il. Il semble
    ignorer que cette revue est l'organe officiel de la National Geographic Society qui finance ces
    recherches sur l'origine de l'homme. Les premiers résultats paraissant dans cette revue, c'est
    pourquoi ils sont si importants.
    Je me suis documentée de façon approfondie sur le sujet et ai consulté un nombre
    impressionnant de journaux scientifiques qu'il n'est pas possible de citer ici : on voit le brouillard
    s'épaissir autour des découvertes concernant les sapiens africains, qui finissent par disparaître.


    **********

    Afin de permettre aux lecteurs d'apprécier à leur juste valeur les travaux de M.-C. van
    Oosterwyck, on trouvera ci-après un résumé de sa carrière.


    Qui êtes-vous Marie-Claire van Oosterwyck ?


    Marie-Claire van Oosterwyck-Gastuche est Belge, Docteur ès-Sciences de l'Université de
    Louvain, physico-chimiste et spécialiste des cristallisations.
    Sa carrière a été consacrée à l'enseignement et à la recherche, essentiellement sur des matériaux
    africains, d'abord à l'université de Louvain, ensuite dans le département de Géologie et de
    Minéralogie du Musée royal de l'Afrique Centrale (Tervuren, Belgique).
    Séjours en Afrique et en Amérique. Elle fut une des trois premières femmes à faire partie du corps
    académique de l'Université de Louvain, avec la charge de créer un nouveau cours intitulé
    "Minéralogie colloïdale", où elle enseignait les nouvelles techniques d'identifications des minéraux,
    et les nouvelles conceptions concernant leur genèse et leur synthèse. Elle est également "agrégée de
    l'Enseignement supérieur".

    Cet examen est réservé à un chercheur déjà connu qui veut faire approuver des thèses
    nouvelles. Il confère au récipiendaire le titre de "professeur des universités".
    Nombreuses publications sur l'identification des argiles et de leurs oxydes associés, les
    phénomènes de surface, les échanges isotopiques, la cinétique en phase hétérogène.
    Mais pour l'essentiel, les travaux de M.-C. Van Oosterwyck ont permis de découvrir les
    véritables facteurs qui régissent les processus de genèse et d'altération des minéraux argileux, de
    leurs oxydes associés, l'apparition des silifications et celle des silicates en général. Ils démontrent
    que ces structures peuvent apparaître très rapidement dans des conditions favorables à leur
    cristallisation. Elle a mis en évidence le rôle essentiel de l'eau qui sert de "canevas directeur" dans
    l'élaboration de ces structures.
    Ces travaux ont encore montré que dans une certaine mesure, on peut introduire des ions
    étrangers dans ces structures sans les altérer visiblement, sans même qu'ils soient perçus par les
    techniques habituelles d'identification. Seules des analyses chimiques très fines peuvent les déceler.
    Sollicitée de donner un avis sur la cause des âges aberrants délivrés par les techniques de
    radio-datation, M.-C. van Oosterwyck les relia aux phénomènes de cristallisation ou d'altération des
    minéraux.
    Doit paraître prochainement un ouvrage, intitulé "Débat sur l'Evolution du vivant. Examen
    critique des repères"
    .
    Par ailleurs, M.-C. van Oosterwyck a donné divers articles sur la datation radiocarbone du
    Linceul de Turin, débouchant sur un prochain livre.
    **********
    Le Cep n°3. 2eme trimestre 1998


    Le passage sur la datation des inversions du champ magnétique terrestre ne vous aura pas échappé j'espère.
    c.isme
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    Datation des ères géologiques - datation radiométrique Empty Re: Datation des ères géologiques - datation radiométrique

    Message  c.isme 22/2/2015, 09:29

    Le son est hyper crado mais bon...


    Le boomerang du c14 se retourne dans la figure des darwiniens: il y a du c14 dans les os de dinosaures....alors qu'il ne devrait pas y en avoir... (à suivre)

    Apocalypse ou résurrection 6/10
    L'âge des dinosaures censuré
    Thomas Seiler Physicien



    Le CEP
    non disponible sur DM ???
    https://www.dailymotion.com/user/Le-CEP/1

    Ajoutée le 11 févr. 2015

    Que s'est-il passé au Western Pacific Geophysics Meeting de Singapour ?
    http//:carbon dating dinosaur bones

    en anglais:
    http://newgeology.us/presentation48.html
    Rappelons que la datation c14 est basée sur le principe hasardeux et hypothétique que son taux est toujours resté le même durant toute l'histoire et pseudo pré-histoire.
    Bardamu
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    Datation des ères géologiques - datation radiométrique Empty Re: Datation des ères géologiques - datation radiométrique

    Message  Bardamu 23/2/2015, 00:01

    Ce dimanche 22 février lors d'une conférence à Marseille, Laurent Glauzy a abordé ce sujet de "l'arnaque au carbone 14". J'ai acheté son bouquin "Les Géants et l'Atlantide", un chapitre est consacré au sujet.

    http://www.librairiefrancaise.fr/fr/home/2858-les-geants-de-l-atlantide-laurent-glauzy-9782952624565.html?search_query=laurent+glauzy&results=9

    http://www.amazon.fr/g%C3%A9ants-lAtlantide-R%C3%A9v%C3%A9lations-larch%C3%A9ologie-interdite/dp/2952624569/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1424645851&sr=1-1

    http://www.contre-info.com/sortie-du-nouveau-livre-de-laurent-glauzy-les-geants-et-latlantide

    Décidément carbone et escroquerie semblent indissociables !!!

    Dès que j'aurai lu ce bouquin, je repasse sur ce topic pour préciser ce qu'il révèle à ce propos.


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