https://www.marianne.net/societe/l-effarante-liste-des-motifs-d-abandon-d-animaux-publiee-par-la-spa
Chaque année, près de 100.000 animaux sont abandonnés en France, l'été étant traditionnellement la période la plus éprouvante en la matière. Et la lecture de certains motifs invoqués, listés par le personnel de la SPA Marseille-Provence en poussant un cri de détresse pour faire bouger les consciences, est pour le moins alarmante, si ce n'est définitivement désespérante. "Ce sont réellement des motifs qu'on nous a donnés, comme ça, en face, pour nous laisser un chien ou un chat", nous certifie une employée au sortir de vacances à nouveau riches en abandons. Voici donc un extrait - malheureusement déjà bien trop long - des pires motifs d'abandon recensés par la Société protectrice des animaux (SPA), véritable concentré… de bêtise humaine :
"Il est malade."
"Il ne sert à rien."
"Il est trop vieux, on va garder sa laisse. Vous avez des chiots ?"
"Il a peur de l’orage."
"Il ne garde pas la maison."
"Il est trop sociable."
"Il monte sur l’arbre pour pouvoir s’échapper."
"Je pensais que notre berger allemand allait être de petite taille…"
"Mon nouveau compagnon ne l’aime pas."
"J’abandonne mon chien car je suis enceinte et je ne suis pas immunisée contre la toxoplasmose" (sic)
"Je le trouve moche."
"Sa couleur ne me convient pas, après réflexion."
"Il a 9 ans, ça vit 11 ans donc vous pouvez l’euthanasier."
"Il est trop câlin, en fait c’est un chien de canapé."
"Il éclabousse quand il boit dans sa gamelle."
"Je suis allergique aux poils de chien donc je le ramène. mais je veux en choisir un autre"
"Je suis maman, cheffe d’entreprise et j’ai du parquet."
"Il a 19 ans, il miaule trop fort."
"Elle fait du bruit quand elle va dans sa litière."
"J’abandonne mon chaton ataxique de 4 mois car il ne se laisse pas faire quand mon autre chat souhaite avoir des relations sexuelles avec lui."
"Il perd ses poils."
"Je le ramène car il louche et j’ai peur qu’il soit aveugle…"
Le proverbe "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage " n'a jamais trouvé meilleure illustration.
commentaires des lecteurs de marianne :
"Quelle honte ! On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux.. encore une confirmation que sous la couche de vernis.. le bois français est pourri."
"Ce ne sont que des dires. Le vrai problème est que la France fait parti des pays dans lesquels il y a le plus d'interdits pour y emmener les animaux. Je vais souvent en Allemagne, hormis les magasins alimentaires, que,d il faut trop chaud j'y pénètre avec mon chien sans problème, Toujours en Allemagne mais aussi en Autriche et en Suisse personne ne m'a jamais interdit de randonner avec mon chien même en haute montagne ou dans les refuges. En France dès que l'espace est natura 2000 les animaux de compagnie y sont interdits. Reste que nul part ailleurs je n'ai trouvé de gens aussi irrespectueux avec leur animal face aux autres propriétaires ou à la nature en y laissant tous les déchets au milieu des chemins. C'est la particularité de la France, beaucoup d'interdits et des gens particulièrement irrespectueux. Par contre on y autorise (pour le fric) des manifestations comme les salons des chiots qui eux devraient êtres interdits. Autre problème et non des moindres c'est la prolifération des chats , c'est le facile d'avoir un, deux ou trois chats pour ne s'en occuper que de temps à autres les laissant procréer et emm..er les autres le restant du temps. Cela aussi est une particularité bien Française dans certaines communautés."
ça me rappelle ce texte datant de 1976:
"Aujourd’hui, dans la même ville et dans tant et tant d’autres, de plus
en plus rares sont les enfants qui grandissent en la compagnie quotidienne
d’animaux domestiques aimés, chiens ou chats. C’est que la question se pose :
“Que ferait-on de ceux-ci au moment des indispensables vacances ? Et que
ferait‐on d’eux au cas où il faudrait changer d’immeuble et où on ne serait pas
autorisé à avoir des bêtes dans le nouvel appartement ?”. On ne conçoit plus une
vie entière passée dans la même maison, sans vacances annuelles, sans voyages,
sans changements. On se passe de bêtes familières plutôt que de randonnées en
voiture. Peu de gens renoncent à tout déplacement par amour pour les animaux
qu’ils ont pris sous leur protection [262] , au cas où ils ne peuvent les emmener
et où ils ne trouvent personne sur qui ils puissent compter pour s’en occuper.
Par contre, à l’époque de la ruée annuelle des vacanciers hors des villes, on
rencontre dans les rues, le long des routes, et jusque dans les bois (parfois
attachées aux troncs d’arbres, et destinées de ce fait à mourir lentement de soif et
de faim) [263] , des bêtes abandonnées ; des bêtes qui, dans leur innocence, avaient
fait confiance à des hommes et leur avaient donné un amour sans conditions,
et que ces mêmes hommes avaient, pour quelque temps, paru aimer : qu’ils
avaient nourries et choyées, — et qu’ils ont, finalement, jetées d’un coup de pied
hors de leur voiture, pour s’en aller, d’un cœur léger, sans responsabilités, sans
“embarras”, jouir de leur congé ; en fait, qu’ils n’avaient jamais aimées.
S’il existe une Justice immanente, il est à souhaiter que de tels gens
crèvent de faim et de soif, abandonnés, reniés de tous ceux en l’affection de
qui ils croient, sur quelqu’île déserte ou au fond d’un cachot.
Ils sont, parfois,punis d’une façon inattendue, tels cet homme et cette femme dont le Journal de
la Société Protectrice des animaux de Lyon a relaté le châtiment, sans toutefois
publier leur nom. Parents d’un garçonnet de six ans, ils avaient, malgré les
pleurs et les supplications de cet enfant, poussé hors de la portière de leur
voiture le chien qui leur avait, lui, voué tout son amour, puis étaient repartis à
toute vitesse, étaient arrivés à leur lieu de villégiature, s’étaient installés à l’hôtel
et endormis sans remord. Mais la sereine Justice veillait. Le lendemain, les deux
êtres indignes trouvèrent leur fils unique mort, dans une mare de sang il s’était
ouvert les veines avec la “gilette” de son père. Sur la table de nuit ils trouvèrent,
écrits de sa main d’enfant, quelques mots : son verdict contre eux et contre
tous ceux qui leur ressemblent ; de quoi se souvenir jour et nuit, le restant de
leur vie : “Papa et maman sont des monstres. Je ne peux pas vivre avec des
monstres !”.
Cet acte d’héroïsme d’un tout jeune enfant n’a pas pu, hélas, rendre à la
malheureuse bête le foyer perdu. Mais il garde une valeur de symbole. Il proclame,
dans sa tragique simplicité, que, dans ce monde de l’Age Sombre touchant presque
à sa fin, où tout appartient à l’homme, et où l’homme, appartient de plus en plus
aux Forces de l’abîme, il vaut mieux mourir que naître. Il s’apparente, en son
essence, et en dépit des circonstances entièrement différentes qui l’ont provoqué,
à tous les suicides glorieux motivés par un intense dégoût du milieu naguère
encore respecté sinon admiré, à la brusque révélation de sa vilenie véritable, car
toute vilenie, — en particulier toute trahison, — est lâcheté.."
262. J’en connais cependant quelques-uns qui l’ont fait.
263. On a découvert, il y a peu d’années, plusieurs milliers de chiens ainsi abandonnés
dans la forêt de Fontainebleau.
Chaque année, près de 100.000 animaux sont abandonnés en France, l'été étant traditionnellement la période la plus éprouvante en la matière. Et la lecture de certains motifs invoqués, listés par le personnel de la SPA Marseille-Provence en poussant un cri de détresse pour faire bouger les consciences, est pour le moins alarmante, si ce n'est définitivement désespérante. "Ce sont réellement des motifs qu'on nous a donnés, comme ça, en face, pour nous laisser un chien ou un chat", nous certifie une employée au sortir de vacances à nouveau riches en abandons. Voici donc un extrait - malheureusement déjà bien trop long - des pires motifs d'abandon recensés par la Société protectrice des animaux (SPA), véritable concentré… de bêtise humaine :
"Il est malade."
"Il ne sert à rien."
"Il est trop vieux, on va garder sa laisse. Vous avez des chiots ?"
"Il a peur de l’orage."
"Il ne garde pas la maison."
"Il est trop sociable."
"Il monte sur l’arbre pour pouvoir s’échapper."
"Je pensais que notre berger allemand allait être de petite taille…"
"Mon nouveau compagnon ne l’aime pas."
"J’abandonne mon chien car je suis enceinte et je ne suis pas immunisée contre la toxoplasmose" (sic)
"Je le trouve moche."
"Sa couleur ne me convient pas, après réflexion."
"Il a 9 ans, ça vit 11 ans donc vous pouvez l’euthanasier."
"Il est trop câlin, en fait c’est un chien de canapé."
"Il éclabousse quand il boit dans sa gamelle."
"Je suis allergique aux poils de chien donc je le ramène. mais je veux en choisir un autre"
"Je suis maman, cheffe d’entreprise et j’ai du parquet."
"Il a 19 ans, il miaule trop fort."
"Elle fait du bruit quand elle va dans sa litière."
"J’abandonne mon chaton ataxique de 4 mois car il ne se laisse pas faire quand mon autre chat souhaite avoir des relations sexuelles avec lui."
"Il perd ses poils."
"Je le ramène car il louche et j’ai peur qu’il soit aveugle…"
Le proverbe "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage " n'a jamais trouvé meilleure illustration.
commentaires des lecteurs de marianne :
"Quelle honte ! On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux.. encore une confirmation que sous la couche de vernis.. le bois français est pourri."
"Ce ne sont que des dires. Le vrai problème est que la France fait parti des pays dans lesquels il y a le plus d'interdits pour y emmener les animaux. Je vais souvent en Allemagne, hormis les magasins alimentaires, que,d il faut trop chaud j'y pénètre avec mon chien sans problème, Toujours en Allemagne mais aussi en Autriche et en Suisse personne ne m'a jamais interdit de randonner avec mon chien même en haute montagne ou dans les refuges. En France dès que l'espace est natura 2000 les animaux de compagnie y sont interdits. Reste que nul part ailleurs je n'ai trouvé de gens aussi irrespectueux avec leur animal face aux autres propriétaires ou à la nature en y laissant tous les déchets au milieu des chemins. C'est la particularité de la France, beaucoup d'interdits et des gens particulièrement irrespectueux. Par contre on y autorise (pour le fric) des manifestations comme les salons des chiots qui eux devraient êtres interdits. Autre problème et non des moindres c'est la prolifération des chats , c'est le facile d'avoir un, deux ou trois chats pour ne s'en occuper que de temps à autres les laissant procréer et emm..er les autres le restant du temps. Cela aussi est une particularité bien Française dans certaines communautés."
ça me rappelle ce texte datant de 1976:
"Aujourd’hui, dans la même ville et dans tant et tant d’autres, de plus
en plus rares sont les enfants qui grandissent en la compagnie quotidienne
d’animaux domestiques aimés, chiens ou chats. C’est que la question se pose :
“Que ferait-on de ceux-ci au moment des indispensables vacances ? Et que
ferait‐on d’eux au cas où il faudrait changer d’immeuble et où on ne serait pas
autorisé à avoir des bêtes dans le nouvel appartement ?”. On ne conçoit plus une
vie entière passée dans la même maison, sans vacances annuelles, sans voyages,
sans changements. On se passe de bêtes familières plutôt que de randonnées en
voiture. Peu de gens renoncent à tout déplacement par amour pour les animaux
qu’ils ont pris sous leur protection [262] , au cas où ils ne peuvent les emmener
et où ils ne trouvent personne sur qui ils puissent compter pour s’en occuper.
Par contre, à l’époque de la ruée annuelle des vacanciers hors des villes, on
rencontre dans les rues, le long des routes, et jusque dans les bois (parfois
attachées aux troncs d’arbres, et destinées de ce fait à mourir lentement de soif et
de faim) [263] , des bêtes abandonnées ; des bêtes qui, dans leur innocence, avaient
fait confiance à des hommes et leur avaient donné un amour sans conditions,
et que ces mêmes hommes avaient, pour quelque temps, paru aimer : qu’ils
avaient nourries et choyées, — et qu’ils ont, finalement, jetées d’un coup de pied
hors de leur voiture, pour s’en aller, d’un cœur léger, sans responsabilités, sans
“embarras”, jouir de leur congé ; en fait, qu’ils n’avaient jamais aimées.
S’il existe une Justice immanente, il est à souhaiter que de tels gens
crèvent de faim et de soif, abandonnés, reniés de tous ceux en l’affection de
qui ils croient, sur quelqu’île déserte ou au fond d’un cachot.
Ils sont, parfois,punis d’une façon inattendue, tels cet homme et cette femme dont le Journal de
la Société Protectrice des animaux de Lyon a relaté le châtiment, sans toutefois
publier leur nom. Parents d’un garçonnet de six ans, ils avaient, malgré les
pleurs et les supplications de cet enfant, poussé hors de la portière de leur
voiture le chien qui leur avait, lui, voué tout son amour, puis étaient repartis à
toute vitesse, étaient arrivés à leur lieu de villégiature, s’étaient installés à l’hôtel
et endormis sans remord. Mais la sereine Justice veillait. Le lendemain, les deux
êtres indignes trouvèrent leur fils unique mort, dans une mare de sang il s’était
ouvert les veines avec la “gilette” de son père. Sur la table de nuit ils trouvèrent,
écrits de sa main d’enfant, quelques mots : son verdict contre eux et contre
tous ceux qui leur ressemblent ; de quoi se souvenir jour et nuit, le restant de
leur vie : “Papa et maman sont des monstres. Je ne peux pas vivre avec des
monstres !”.
Cet acte d’héroïsme d’un tout jeune enfant n’a pas pu, hélas, rendre à la
malheureuse bête le foyer perdu. Mais il garde une valeur de symbole. Il proclame,
dans sa tragique simplicité, que, dans ce monde de l’Age Sombre touchant presque
à sa fin, où tout appartient à l’homme, et où l’homme, appartient de plus en plus
aux Forces de l’abîme, il vaut mieux mourir que naître. Il s’apparente, en son
essence, et en dépit des circonstances entièrement différentes qui l’ont provoqué,
à tous les suicides glorieux motivés par un intense dégoût du milieu naguère
encore respecté sinon admiré, à la brusque révélation de sa vilenie véritable, car
toute vilenie, — en particulier toute trahison, — est lâcheté.."
262. J’en connais cependant quelques-uns qui l’ont fait.
263. On a découvert, il y a peu d’années, plusieurs milliers de chiens ainsi abandonnés
dans la forêt de Fontainebleau.