Pour la première fois, la justice française a traité des faits criminels imputés à un employé de l'ONU. Un ancien employé français de l'organisation internationale a été condamné, jeudi 11 septembre, à neuf ans de prison pour viols sur mineures lors de missions en Centrafrique et en République démocratique du Congo, entre 1998 et 2004. Le tribunal a en outre décidé une obligation de soins, à sa sortie de prison, pendant huit ans sous peine d'une prolongation de trois ans de sa détention. L'avocat général avait demandé douze ans de réclusion criminelle.
Didier Bourguet, 44 ans, qui fut à partir de 1994 mécanicien automobile pour l'organisation internationale dans plusieurs pays successifs, était accusé d'avoir fait une vingtaine de victimes, dont des adolescentes, en Centrafrique entre 1998 et 2001, et entre 2001 et 2004 au Congo. Poursuivi pour viols sur mineures, corruption de mineurs et détention d'images pornographiques, il encourait jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle. Une victime présumée, âgée aujourd'hui de 16 ans, était présente à l'audience, ce qui est une autre "première" dans une affaire de ce type.
En 2004, les services d'investigation internes de l'ONU avaient écrit, dans un rapport, qu'ils étudiaient 72 dossiers de viols ou d'infractions sexuelles imputés à des civils et des militaires de la Mission des Nations unies au Congo, évoquant un "sentiment d'impunité". Pendant l'audience, Didier Bourguet s'est défendu en expliquant que les jeunes filles étaient consentantes. Il a admis être entré en contact avec ces jeunes filles par des intermédiaires, et les avoir payé de 10 à 20 dollars. L'enquête de police menée de France à partir de son incarcération, en octobre 2004, a permis la découverte, dans son ordinateur, de nombreuses photos et vidéos à caractère sexuel le mettant en scène avec de très jeunes filles, ainsi que des images pédo-pornographiques.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/09/11/un-soldat-francais-de-l-onu-condamne-a-9-ans-de-reclusion-pour-viol_1094339_3212.html#xtor=RSS-3208
Didier Bourguet, 44 ans, qui fut à partir de 1994 mécanicien automobile pour l'organisation internationale dans plusieurs pays successifs, était accusé d'avoir fait une vingtaine de victimes, dont des adolescentes, en Centrafrique entre 1998 et 2001, et entre 2001 et 2004 au Congo. Poursuivi pour viols sur mineures, corruption de mineurs et détention d'images pornographiques, il encourait jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle. Une victime présumée, âgée aujourd'hui de 16 ans, était présente à l'audience, ce qui est une autre "première" dans une affaire de ce type.
En 2004, les services d'investigation internes de l'ONU avaient écrit, dans un rapport, qu'ils étudiaient 72 dossiers de viols ou d'infractions sexuelles imputés à des civils et des militaires de la Mission des Nations unies au Congo, évoquant un "sentiment d'impunité". Pendant l'audience, Didier Bourguet s'est défendu en expliquant que les jeunes filles étaient consentantes. Il a admis être entré en contact avec ces jeunes filles par des intermédiaires, et les avoir payé de 10 à 20 dollars. L'enquête de police menée de France à partir de son incarcération, en octobre 2004, a permis la découverte, dans son ordinateur, de nombreuses photos et vidéos à caractère sexuel le mettant en scène avec de très jeunes filles, ainsi que des images pédo-pornographiques.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/09/11/un-soldat-francais-de-l-onu-condamne-a-9-ans-de-reclusion-pour-viol_1094339_3212.html#xtor=RSS-3208