tous les liens quasiment sont MORTS n'y a t il pas possibilité de les récupérer?
c'est qu'ils ont le bras long
Alliance spirituelle contre la subversion mondialiste. Forum d'éveil des consciences par le partage des connaissances et l'esprit de solidarité.
nex a écrit:@ Sophya,
Voici une liste de liens: j'éspère que tu retrouvera ce que tu cherche
https://novusordoseclorum.1fr1.net/t7287-liste-de-liens-videos-pedocriminalite-sur-megaupload
«source : Pédopolis (Affaire Deimantele)
Deimantele est au centre d’un scandale de pédophilie qui avait se coué la Lituanie
en 2009. Alors âgée de 4 ans, la petite fille avait raconté à son père,
Drasius Kedys, que sa mère, dont il était séparée, l’amenait chez «des
messieurs appelés Andrius, Jonas et Aidas» et qu’elle subissait des
attouchements sexuels de leur part. (…)
Les abus sur Deimantele se passaient tous les week-ends chez sa
mère ou dans des chambres d’hôtel. En retour, Laimuté Stankūnaitė
recevait de l’argent d’après la petite fille. Le prix moyen étant de 1
000 euros la séance. Les pédophiles ont été identifiés par le père
comme un important juge de Kaunas et deux autres magistrats.
Courant 2009, son père avait envoyé aux parlementaires européens
et à des journalistes des documents pour appuyer les accusations et
avait même placé sur Internet le témoignage de sa fille, notamment sur
YouTube.(…)
Début octobre 2009, Drasius Kedys [le père]a décidé de faire justice
lui-même. Il a exécuté de plusieurs balles le juge et sa belle-sœur qui
était, elle aussi, impliquée dans l’affaire. Après ce geste de
vengeance, il a mystérieusement disparu. En avril 2010, son cadavre a
été retrouvé. L’homme de 38 ans, considéré comme un véritable héros en
Lituanie, se serait fait assassiner à son tour.(…)» [la suite & dossier complet sur Pédopolis]
Les réseaux pédocriminels avant l'heure: l'Hôpital Général, l'affaire Damiens et l'affaire des poisons
Faisons
un peu d'histoire, pour une fois. Revenons au XVIII e siècle, et un peu
avant aussi, à la Cour de Louis XIV et Louis XV. Et on va parler de ces
histoires de meses noires, de réseaux pédocriminels et satanistes qui à
l'époque ont bien existé. Une historienne, Marion Sigaut, a ressorti
des archives enterrées parce qu'elles abordent LE tabou de nos sociétés:
l'exploitation sexuelle des enfants dans les hautes sphères.
Plongeons
donc dans cet Ancien Régime où la bourgeoisie prenait déjà le pas, via
la magistrature et les banques notamment, sur l'absolutisme.
Dans
une conférence publiée par un site avec lequel je ne suis pas en phase,
dirons-nous, mais qui a le mérite d'aborder la question de la
pédocriminalité en se limitant aux concessions légales de notre pays 'de
la liberté d'expression', Marion Sigaut plante le décor en abordant
l'affaire Damiens. Les historiens et ceux qui ont pu bénéficier d'une
éducation décente (je pense aux plus de 30 ans) savent que l'affaire
Damiens, c'est surtout le supplice de Damiens: un type torturé et
écartelé pendant des heures, un fou disait-on. Enfin, surtout Voltaire,
le Maître de la pensée unique et de la propagande de l'époque dite des
"Lumières".
D'ailleurs, si on va sur la bible de la propagande, à savoir Wikipedia, on nous explique encore que Robert François Damiens était un fou (un "déséquilibré",
disait-on), qui a tenté d'assassiner Louis XV en raison de sa folie. De
lui, on sait surtout qu'il a été le dernier écartelé de France, en
1757.
Damiens a
été domestique chez plusieurs magistrats parisiens, et son frère
travaillait aussi chez un conseiller du Parlement. Un jour de janvier,
il décide d'attaquer le roi avec un canif, et même le roi, légèrement
blessé grâce à ses épais vêtements, lui a pardonné.
Dès qu'il
a été arrêté, le Garde des Sceaux a tenté de le faire tuer sur un
bûcher, mais la "procédure" a été empêchée in extremis. C'est le
Parlement qui a réussi à obtenir, exceptionnellement, de prendre en main
le procès. Les frères et soeur, la femme et la fille de Damiens sont
très vite interrogés et mis au secret, puis le procès démarre le 12 février sous très haute surveillance. Au cours de son procès, il aurait tout de même dit "Si je n'étais jamais entré dans les salles du palais, et que je n'eusse servi que des gens d'épée, je ne serais pas ici".
Le
Parlement l'a condamné à un supplice incroyablement sévère, pour des
gens qui se revendiquaient lettrés et de l'esprit des Lumières. On lui a
brulé une main, puis on lui met les bras et les cuisses en tenailles,
on jette de l'huile, de la graisse et du plomb fondu sur ses plaies,
avant de l'écarteler avec quatre chevaux, étape qui dura plus d'une
heure. Si bien que les médecins sont estimé qu'il fallait lui couper les
nerfs pour finir de l'écarteler, ce qui a encore pris beaucoup de
temps.
Le supplice fut si atroce que l'impopularité du roi n'a fait que grandir dans la population.
Marion Sigaut : Damiens, une affaire de moeurs ?
D'après
le registres de l'enquête, Damiens avait une fille, Marie Elisabeth, car
son fils était mort en bas age. Sa fille, comme la femme de Damiens,
ont comparu au procès. Mais étrangement, sa fille a été arrêtée 4 jours
après l'attentat, mais le premier interrogatoire qu'elle subit,
officiellement, n'a eu lieu qu'un mois plus tard.
On connait presque chaque journée de Damiens dans les trois ou quatre mois qui ont précédé, pourtant il reste de grosses lacunes. On sait qu'il
a été beaucoup torturé quand il a été capturé, mais on ne sait pas ce
qu'il a avoué. Apparemment, il a pluôt dit qu'il n'avait rien à dire,
mais que sa femme et sa fille, dont il a d'abird tenté de dissimuler
l'existence, étaient innocentes, et qu'il n'avait pas de complice. Il
aurait dit que son geste avait été motivé par la religion, et parce que "tout le royaume périt".
Il aurait aussi dit de "prendre garde"
au Dauphin (car il allait être tué, selon les retranscriptions des
interrogatoires), et que si on avait tranché la tête à cinq ou six
évêques, il n'aurait pas commis cet acte.
En lisant
ce que racontent les témoins les plus proches de la scène du
"regicide", on se demande même si Damiens a vraiment tenté de tuer le
roi. D'après Marion Sigaut, la procédure a été entachée de nombreux
faux. Par exemple, un ordre est signé de l'Assemblée alors qu'elle ne
s'est pas réunie ce jour-là.
Damiens passait pour un fou, mais d'autres disent qu'au contraire, il a gardé la tête haute jusqu'au bout.
Sa fille
et sa femme ont été obligées de quitter le royaume, ses frères et soeur
ont été incités à changer de nom, on a détruit la maison où est né
Damiens.
Mais que
disait Damiens, pour passer pour un fou? Il disait tout simplement qu'on
lui avait enlevé sa fille. C'est du moins la théorie de Marion Sigaut,
qui date ledit enlèvement en 1750, à cette période où les rumeurs dans
Paris évoquaient de tels enlèvements. Mais c'est contesté,
car les historiens officiels se basent sur les registres, qui
mentionnent bien que Damiens a une fille. Certes, elle a même été
arrêtée. Peut être en a-t-il eu une autre? Ou est-ce que Marie Elisabeth
est la fillette enlevée?
A cette époque en tout cas, il semble que "le roi se faisait livrer des petites filles",
notamment par la Pompadour, sa favorite vieillissante qui aurait trouvé
ce moyen pour garder les faveurs du souverain. Il les installait dans le Parc aux Cerfs, un pavillon un peu éloigné du château de Versailles. Des jeunes filles de petite noblesse, voir des ouvrières âgées d'une quinzaine d'années dit-on aujorud'hui, y vivent et sont entretenues pour être à disposition du roi. Aucun des enfants n'était reconnu, et les filles étaient vite envoyées se marier en province.
On sait
aussi que Damiens a été le domestique de plusieurs personnages de la
Cour comme madame de Montmorency, ou encore le frère de la Pompadour, le
marquis de Marigny, qui trempait dans les magouilles pédophiles de sa
soeur.
De fait, Louis XV ne semblait pas effarouché par la jeunesse de ses "maîtresses", comme Marie Louise O'Murphy,
qui a été sa maîtresse entre ses 14 et ses 17 ans (elle a aussi un
enfant de lui à 16 ans). Comme par hasard, il semble que ce soit le
frère de la Pompadour qui l'ait introduite auprès du roi. Marie Louise
était vierge, condition sine qua non pour la suite, et elle faisait
partie de celles qu'on appelait "les petites maîtresses" du
roi. Cependant, l'histoire officielle déclare que le terme "petites" ne
fait pas référence à leur âge, mais au fait qu'elles n'étaient pas
officielles. Ce serait
Marigny
qui aurait fait faire le portrait de Marie Louise, nue, qu'il a
présenté au Roi pour qu'il sache à quoi elle ressemblait.
En 1755, le roi, qui l'avait appelée sa "petite reine", la répudie et la fait expulser à 4 h du matin
de la maison dans laquelle il l'avait installée trois ans plus tôt. La
même année, c'est encore la Pompadour qui organise son mariage. En fait,
Marie Louise aurait été éjectée car elle voulait elle-même mettre la
Pompadour sur la touche.
En 1749 le Dauphin, qui n'arrivait pas à avoir d'enfant, a fini par prendre une gamine de 4 ou 5 ans dans la rue,
qui avait le malheur de passer sous ses fenêtres. On l'appela
Mademoiselle de Tourneville, on l'a lavée et on l'a envoyée au couvent
des Ursulines "pour y être élevée et y avoir toutes sortes de maîtres". Et personne à la Cour n'y a rien trouvé à redire.
En 1750,
le curé de Saint Sulpice a dénoncé un bordel qui avait pignon sur rue au
faubourg Saint Antoine, mais qui était réservé aux amateurs de petits
garçons. Le quartier semblait d'ailleurs réputé pour les rencontres homosexuelles.
La prostitution, même de majeurs, était alors interdite, et on la
tolérait quand elle était discrète, ce qui ne semblait pas être le cas.
L'homosexualité aussi était interdite, même si à la cour c'était très
tendance de s'y adonner. Enfin, le viol d'un enfant était puni de mort.
Mais, bien sûr, quand il s'agit de la Cour, on ferme les yeux.
Il faut
dire que le XVIIIe siècle semblait partagé entre lubricité et religion,
entre royauté et magistrature, et l'affaire de l'Hôpital Général sent
bon de parfum de ce siècle qui, décidément, a des relents nauséabonds.
Qu'on connaît d'ailleurs très bien pour les subir encore aujourd'hui,
ainsi que cette omerta qui interdit systématiquement d'attaquer les
"notables" (pour qui, de quoi? Enfin bref), et encore moins les
"puissants", ceux pour qui les lois n'existent pas, sauf pour réduire
les crimes au statut d'infraction.
Voyons donc ce qu'est cette histoire de l'Hôpital Général, qui a précédé de peu l'affaire Damiens.
L'Hôpital Général, usine à gaz pour enfants et mendiants
L'Hôpital
général était un très gros complexe de bonnes oeuvres (regroupant
notamme Bicêtre, la Salpetrière, la pitié). Il avait ses prisons, ses cimetières, ses lois.
Seul cet
établissement pouvait recevoir la charité destinée aux pauvres. Il avait
littéralement un monopole sur l'aide aux déshérités, qui était en
réalité de l'exploitation pure et simple dans des ateliers miteux ou de
smanufactures voisines, et cela gratuitement. Il y avait un site pour
les hommes, un autre pour les femmes et les enfants, un autre pour les
garçons de plus de 7 ans. L'Hôpital général a été créé par un édit de
Louis XV en 1656, et la gestion était totalement confiée à des
magistrats nommés à vie. Enfin, seuls des laïcs y travaillaient.
Ce projet d'Hôpital général, en réalité, était une émanation de la Compagnie du Saint Sacrement
dont Bossuet, le prince de Conti (après sa vie de débauche, dit-on) ou
encore un paquet de curés faisaient partie. Fondée en 1630, elle était
composée essentiellement de magistrats et de religieux.
L'Hôpital
a vite été transformé en pompe à fric, opérant dans plusieurs grandes
villes de France: des impôts spéciaux étaient levés pour le financer, en
constante augmentation, on interdisait aux autres établissements de prendre en charge les mendiants (ces institutions ont même été absorbées par l'Hôpital général), et les lois contre ceux-ci étaient devenues tellement répressives
que n'importe qui risquait de se faire embarquer par des gardes qui
touchaient une prime pour chaque mendiant envoyé à l'Hôpital général.
Les enfants aussi étaient concernés: les gardes envoyaient des dizaines
de gamins pris dans les rues en "renfermement" comme on disait, à
l'Hôpital. Des gamins qui n'étaient pas du tout mendiants, qui avaient
des parents, une adresse, et parfois un travail. Enfin, comme les
"mendiants" devaient travailler dans des ateliers, ils étaient largement
"rentabilisés". Jusqu'à 6.000 personnes y auraient été "renfermées".
Ajoutons
que la comptabilité était totalement opaque, et on aurait presque
l'impression de lire un article sur les services sociaux français du XXI
e siècle. Mais, on y reviendra un autre jour.
Fin 1749
éclate donc l'affaire de l'Hôpital Général. Des émeutes s'ensuivent
pendant six mois. Les parisiens se plaignaient parce qu'on
enlevait leurs enfants. Des rumeurs qui remontent à 1720,
et se font entendre depuis avec plus ou moins de force. De fait, au nom
de la lutte contre la mendicité, on raflait des gens qui n'avaient rien
de mendiants, comme de jeunes apprentis de 13 ou 14 ans qui passaient
ou jouaient simplement dans la rue. Des "exempts", sortes de gardes,
protégés par la police, kidnappent des couples de jeunes gens, des
personnes isolées... On disait que les enfants étaient envoyés à
l'Hôpital Général.
En mai 1950 a lieu la Marche Rouge:
la foule prend d'assaut le commissariat de la rue Saint Honoré où s'est
réfugié un dénommé Labbé, un indic protégé du chef de la police Nicolas
Berryer, et qui raflait des enfants dans les rues. Il a finalement été
lynché par la foule.
Le lieutenant général de police de Paris Nicolas Berryer
reste pourtant en place, bien qu'il soit tenu pour responsable de ces
enlèvements. Comme par hasard, Berryer avait été nommé lieutenant
général de police de Paris par la Pompadour, encore elle. Les deux se connaissaient avant que Jeanne Antoinette d'Etioles ne devienne "la Pompadour", la maîtresse de Louis XV. Berryer avait été mis là "afin
qu'il protège leur réputation contre des scandales issus de leurs
relations. Il occupa cette charge du mois de mai 1747 au mois d'octobre
1757. Il entre au Conseil d'État en 1751 (source Breguet, Déméter )". 1957, c'est justement l'année du supplice de Damiens.
"Il
créa à cet effet un cabinet noir, qui avait pour rôle d'ouvrir, de lire
et de re-sceller la plupart des lettres passant par la poste (ce qui
était possible, car très peu de français savaient écrire). Ce fut le
premier service au monde à agir ainsi à un niveau national", nous
dit-on encore sur un site dédié à la famille du lieutenant général
Berryer. En 1958, la Pompadour le fait nommer ministre de la Marine.
D'après
Marion Sigaut, qui a observé les registres d'entrée et de sortie de
centaines d'enfants à l'Hôpital Général entre 1748 et l'été 1756, on ne
sait pas ce qu'il est advenu d'une bonne partie d'entre eux, quand
d'autres entraient et sortaient à plusieurs reprises de l'établissement
sans qu'on sache pourquoi ni où ils allaient. Certaines petites filles
étaient prises à leurs parents enfants, et leur étaient rendues après
être devenues pubères, vers 15 ans ou même bien plus tard. Et la plupart
des enfants de moins de 15 ans qui sont sortis de l'établissement
durant cette période n'ont été confiés à la garde de personne (un peu
plus de 200 enfants par an entre 1748 et 1756. On sait aussi que des
femmes enfermées à la Salpetrière, avec seulement des femmes et des
condittions de détention des plus structes, tombaient quand-même
enceintes.
Le
parcours de la jeune Marie-Toussine Leblanc, qui avait deux parents mais
a été envoyée à la Salpetrière en 1752, est assez marquant. En 1758, le
père de Marie-Toussine, alors âgée de 19 ans, demande qu'elle soit
internée à la Salpetrière (à nouveau) pour inconduite: en effet, la
demoiselle s'est prostituée dans plusieurs bordels, et cela depuis cinq
ans. Mais, les parents étaient parfaitement au courant et consentants,
disait l'une des maquerelles. Finalement, on fit emprisonner la mère en
concluant qu'il n'y avait aucun problème. De fait, après moins de trois
mois à la Salpetrière lors de son premier passage en 1752,
Marie-Toussine semble avaoi été envoyée directement au bordel, où elle
ne pouvait entrer qu'une fois déflorée. Marion Sigaut s'interroge:
n'aurait-elle pas été déflorée à l'Hôpital Général?
Les
enfants totalement orphelins en bas âge allaient à la Couche jusqu'à
leurs 4 ans. Ensuite, ils étaient transférés à la pitié pour els
garçons, à la Salpetrière pour les filles. Mais, certains convois avec
plusieurs enfants mettaient parfois deux ou trois jours à arriver à
destination, alors qu'il n'y avait que quelques rues à traverser. On ne
sait pas pourquoi, ni où allaient les enfants.
De même,
le taux de mortalité pose question. Sur seize fillettes arrivées le même
jour d'octobre 1752, seules deux ont dépassé six mois à la Couche.
Parmi les enfants arrivés de province, la mortalité était aussi
catastrophique, alors qu'ils avaient survécu auparavant plusieurs années
dans des condititions des plus précaires. Une partie de ces enfants
ont-ils été envoyés aux colonies? Rien ne le prouve. Ont-il servi aux
orgies des grands de ce monde?
En outre, le flic Poussot, sous-fifre de Berryer, quand il raflait des enfants, écrivait des commentaires tels que "belle figure" ou "bon à examiner" sur leurs fiches.
125
personnes ont été entendues par la police dans le cadre de ces
"rumeurs", disat-on, d'enlèvements d'enfants. Mais seulement une
trentaine ont été arrêtées et condamnées. Parmi les personnes arrêtées
et condamnées, quelques uns avaient enlevé des enfants (ils ont eu 3
livres d'amende), mais d'autres étaient des émeutiers (trois d'entre eux
ont été condamnés à mort par pendaison).
Une autre
émeute intervient en août 1750 à l'Hôpital Général, ce qui amène Louis
XV à demander une nouvelle gestion de l'établissement. Mais, le
Parlement refuse.
1749, c'est aussi l'année où le prince de Conti (Louis François de Bourbon Conti), cousin du roi, franc-maçon probable,
libertin laïque aux tendances pédophiles bien connues, est nommé grand
prieur de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, c'est-à-dire l'Ordre de
Malte, encore dit Ordre de l'Hôpital car ce groupuscule se voulait (et se veut toujours, d'ailleurs) eocuménique. On dit que c'est grâce à la Pompadour, encore elle, qu'il est parvenu à ce poste.
Conti, à
ce titre, a été nommé grand prieur du Temple, une zone franche où les
lois du royaume n'avaient plus cours, en plein Paris, qui avait ses
propres charniers. Le roi ne pouvait rien savoir de ce qu'il s'y
passait, et on n'hésitait pas à y imprimer des tracts contre lui.
Comme par hasard, les privilèges de cette zone sont tombés à la
"Révolution". Rousseau, alors proscrit du royaume, a été caché dans le
Temple en 1765. C'est aussi là que Louis XVI a été emprisonné en 1792, dans la "Grande Tour".
Autour
de 3.000 personnes y vivaient, dont des nobles en froid avec la royauté
ou des types poursuivis pour divers problèmes. Toutes les poursuites
lancées par le royaume s'arrêtaient à la porte du temple. Mais, pour y
vivre et s'y installer, les tarifs étaient bien plus élevés qu'en ville,
et l'argent allait directement au Temple. De nombreuses cérémonies
y étaient organisées, dans l'église, mais des festivités s'y
déroulaient aussi très souvent dans les salons. Des abbés libertins y
défilaient, comme l'abbé de Chaulieu, qui semblait fortement apprécier les éphèbes...
Conti a
été nommé grand prieur de l'Ordre de Malte sans être croyant. A sa mort,
il refusait encore de voir un prêtre. C'est donc que la religion, en
France, était déjà en partie entre les mains d'athées proches de la
magistrature. Une fois installé au Temple, Conti prend même ouvertement
des positions anti absolutistes. Il prend alors pour bailli du Temple
Louis Adrien Le Paige, un avocat qui était franchement contre la royauté
et le pape.
C'est
l'époque où un certain Poussot, inspecteur de son état aux ordres de
Berryer, en charge de la suveillance nocturne de la ville, faisait
enlever des enfants dans les rues.
Pour conclure avec l'Hôpital général, mentionnons [url=http://books.google.fr/books?id=oFZHc76MZssC&pg=PA332&lpg=PA332&dq=1792 salpetriere viols&source=bl&ots=R7GUu5na70&sig=tVpbPwmFDymYDmk9U3Jjw_dVETA&hl=fr&sa=X&ei=kFRgUJrODouLhQfytIHICg&ved=0CEsQ6AEwCA#v=onepage&q=1792 salpetriere viols&f=false]les viols collectifs des femmes et fillettes[/url]
de la Salpetrière lors des massacres de septembre 1792 par les
"révolutionnaires". On n'en a pas parlé ou presque, évidemment, et
l'histoire officielle a toujours cherché à minimiser cette barbarie. D'aucuns parlent aujourd'hui d'une "trentaine" de viols à la Salpetrière, effectués pendant trois journées de flie pédophile. Même des enfants ont été tués.
Autres histoires glauques du XVIIIe siècle
L'affaire
Deschauffours illustre également cette atmosphère des plus lubriques,
voir perverses, qui régnait dans les hautes sphères. Quand la pédophilie passait pour un modèle
dans certains milieux, même si elle restait discrète. Il n'y a qu'à
lire certains textes du marquis de Sade ou de certains de ses
contemporains pour le comprendre.
Etienne Benjamin Deschauffours
qui se faisait aussi appeler le "Marquis du Preau", était un proxénète
de jeunes garçons du début du XVIII e siècle, qui tenait un bordel
spécialisé. Il a été condamné à mort pour avoir vendu un adolescent de
15 ans à deux vieux types, après l'avoir endormi. L'adolescent s'est
réveillé avec l'anus en sang, et l'affaire a fait grand bruit. Mais elle
a été vite étouffée, en fait dès qu'on a sur que son réseau de clients
s'étalait dans une bonne partie de l'Europe. Le garçon, Thomas
Vaupinesque, a dit avoir rencontré Deschauffours dans la rue (rue de
l'Arbre-sec) où habitait un autre pédophile de l'époque, l'abbé Desfontaines.
Mais, Deschauffours avait fait plusieurs victimes,
et a même tué un jeune garçon qu'il avait frappé à la tête parce qu'il
criait trop. Parmi ses clients, quelques marquis dont le secrétaire du
roi (qui venait souvent) et autres nobles, et des religieux. De l'avis
commun, il y avait toujours beaucoup de monde à passer chez
Deschauffours. Mais, le croirez-vous, aucun "notable" n'a été inquiété.
Ils ont tous nié et malgré des témoignages à charge, ils no'nt été punis
ni pour sodomie ni pour viol.
D'ailleurs, pour tenter de lutter contre les actes pédophiles, je constate que cette affaire Deschauffours est aujourd'hui revisitée par les défenseurs des pédophiles. Et Deschauffours passe pour une victime de la cause.
Quant
à l'abbé Desfontaines, dont on vient de parler, il a été accusé de
pédophilie à la même époque (1724 plus précisément) mais, devenu ensuite
un "ennemi de Voltaire, d'après la littérature, a été défendu par
celui-ci. Voltaire est en effet parvenu à le faire libérer alors qu'il
était parti pour finir brûlé en place de Grève.
Mais, juste après cette affaire, Deschauffours, lui, a quand-même fini à la place de Grève. En 1769, Voltaire a déclaré que Deschauffours avait payé pour Desfontaines, histoire de calmer la populace. Voltaire a même le culot de dire que "des protecteurs" l'ont tiré d'affaire, alors que c'est lui-même qui était à la manoeuvre, et il l'avait même déclaré publiquement.
Et puis, c'est bien à lui que Desfontaines a écrit toute sa reconnaissance à l'issue de cette affaire.
Desfontaines, vieux libidineux, semblait être amateur des "petits savoyards",
souvent ramoneurs ou coursiers, toujours pauvres, qui étaient donc
souvent à la merci de ce genre de vieux pervers. Les petits savoyards
aussi semblent d'ailleurs faire partie de la culture pédophile en vogue en ce moment.
L'abbé Deschauffours, donc, n'hésitait pas à proposer des partouzes à des jeunes garçons
qu'il accostait même dans la rue, et cela dans un langage des plus crus
semble-t-il. Apparemment, Desfontaines s'est calmé après cette
histoire, et on dit qu'il ne fréquentait des jeunes que pour les former à
l'écriture. Ce qui serait très surprenant, mais passons. Ce qu'il reste
de l'affaire aujourd'hui, c'est surtout "l'ingratitude" de Desfontaines
envers Voltaire son sauveur. Mais l'enquête 'na pas été plus en
profondeur, allez savoir pourquoi.
A ce sujet, notre cher Voltaire a même écrit: "Ce
malheureux, qui veut violer tous les petits garçons et outrager tous
les gens raisonnables, vient de payer d’un procédé bien noir les
obligations qu’il m’a". Ce qui prouve que Voltaire savait très bien que Desfontaines était coupable.
Il poursuit, n'étant apparemment pas le dernier à se faire plaindre : "Vous
me demanderez peut-être quelles obligations il peut m’avoir. Rien que
celle d’avoir été tiré de Bicêtre, et d’avoir échappé à la Grève. On
voulait, à toute force, en faire un exemple. J’avais alors bien des amis
que je n’ai jamais employés pour moi ; enfin je lui sauvai l’honneur et
la vie, et je n’ai jamais affaibli par le plus léger procédé les
services que je lui ai rendus. Il me doit tout ; et, pour unique
reconnaissance, il ne cesse de me déchirer".
Tout
cela amène à se demander ce qui pouvait bien se cacher derrière une
telle inimitié du sauvé pour son sauveur, mais nous n'aurons
probablement jamais le fin mot de l'histoire.
Marion
Sigaut cite le commentateur de l'époque Restif de la Bretonne, dans sa
chronique "Les nuits de Paris", tome 8, partie 16. De la Bretonne évoque
en 1794 cette prostitution d'enfants, des plus abjectes, qui avait lieu
au Palais Royal, centre de la vie politique et artistique parisienne, qui était aussi un haut lieu de prostitution à cette époque. Je recopie le passage in extenso car finalement, rien n'a changé:
"Plus
loin, je voyais une fille perdue conduisant une jeune fille à peine
formée, mais charmante, dont elle allait immoler au vice les prémisses
et la santé. Un instant après, j'apercevais une horreur plus grande
encore: c'étaient des enfants, des deux sexes, dans l'âge de la plus
tendre innocence, provoquemment habillés, confiés à des matrulles
[maquerelles], qui profanaient leur enfance et moissonnaient leur vie,
comme la friandise de l'homme fait garnir de veaux nos boucheries...
Quelques
filles mènent des enfants... dans la seule vue de se donner l'air
honnête de mères de famille, afin de faire une illusion volontaire à de
vieux célibataires blasés. Mais d'autres prostituent ces tendres
victimes de ces Tibères modernes, qui ont ce goût dépravé: filles,
garçons, tout est égal, à cet âge, pour les débauchés. Ils s'amusent de
l'innocence des questions, de l'impudence que cette même innocence donne
aux attouchements obscènes: quand ils ont excité leurs sales passions
au point extrême, ils se servent de la bouche, au lieu des autres
ouvertures encore interdites par la nature. Quelquefois cependant, ils
les forcent, et assez souvent la mort s'ensuit, pour els petites filles.
On paye alors l'enfants comme on paye un animal grevé de fatigue, un
prix convenu d'avance, entre les parents et la matrulle, qui gagne
toujours sur le marché: elle a ainsi son intérêt à sacrifier des
enfants. Et quelles sont ces victimes? Quelques fois out uniment les
enfants d'une fruitière hôtesse de la Fille-perdue, ou des enfants volés
dès l'âge le plus tendre; ou des enfants trouvés; ou des enfants
achetés des gens les plus pauvres des faubourgs...
Cet
infernal trafic existait dès avant le nouveau Palais Royal; il était la
partie la plus abondante des revenus de l'exemplt inspecteur des
filles, et peut-être rapportait-il au lieutenant de police. Il était
trop odieux, pour être jamais dénoncé, ébruité, puni. Mais Mairobert, le
censeur, le même qui s'est tué en 1779 aux bains de POitevin, le
connaissait, et qu'il est le premier qui m'ait fait soupçonner son
existence...
Jamais
je 'navais songé à le connaître par moi-même. Ce soir-là, ayant aperçu
deux enfants, garçon et fille, conduits par une grande femme d'une assez
belle figure, le els abordai. La femme me demanda si je voulais monter.
J'y consentis. Arrivé à l'entresol sou arcadien, elle me demanda lequel
des enfants je voulais...
Et
avant ma réponse, elle me détailla leurs lubriques talents. Tandis
qu'elle parlait, ces malheureux enfants se faisaient devant moi, en
feignant de jouer ensemble, des attouchements obscènes. J'étais révolté;
mais je conçus combien la marche que suivait l'infâme corruptrice
devait exciter les libertins: car les enfants montraient successivement
toutes les parties de leurs corps nues. Il y avait cependant une chose
repoussante; c'est qu'on voyait qu'ils ne jouaient pas; ils avaient
l'air ennuyés, fatigués, peinés. Quant la femme eut fini le détail de la
carte, elle renouvela la question. Je lui répondis que j'en avais assez
vu, que j'allais la payer. Que néanmoins je la priais de me donner
quelques détails sur son état, et qu'elle n'en serait pas fâchée...
'Mais
je ne veux pas te dire... quoique je ne risque rien aujourd'hui! Tu as
bien vu ces quatre femmes, qui ont aussi des enfants sans compter celles
qu'on ne voit as: eh bien il en a une qui accapare tous les enfants
trouvés qu'on expose; elle a une femme pour ça. Elle ne les fait élever
que pas des chèvres, et elle s'y prend si bien, qu'elle n'en perd guère.
Elle nous en vend à nous autres, quand ils ont l'âge. Cette femme est
bien utile: elle donne souvent des arrhes à des femmes qui cachent leur
grossesse à leurs maris, et qui viennent accoucher chez elle. Ce n'est
pas tout: elle empêche bien des filles de famille, ainsi que des filles
de maison, femmes de chambre et cuisinières, de détruire leur fruit, en
retanant leurs enfants et en favorisant leurs couches. Il y en a
d'autres qui achètent les enfants des pauvres gens, qui ne peuvent pas
les nourrir, en choisissant les plus jolis. Si dans ceux retenis au
ventre de leurs mère il s'en trouve des difformes, on les porte aux enfants-trouvés. Mais si tard, qu'ils périssent tous.
Quelquefois, on parcourt ou l'on fait parcourir les provinces, pour en
avoir de superbes. Alors on gagne la nourrice, qui vend l'enfant, qu'on
fait voir malade au curé; elle part et l'on ensevelit les haillons dont
le curé envoie l'extrait mortuaire...
On
fait ici quelquefois ce petit commerce avec les servantes et les
gouvernantes d'enfants; mais cela est rare, à cause du risque. L'enfant
tombe malade, parait languir quelques jours, puis mourir. On ensevelit
des chiffons'.
'Mais
quel usage fait-on de ces enfants?'. Alors la malheureuse me détailla
les horreurs dont j'ai donné l'aperçu. 'Nous sommes heureuses
ajouta-t-elle, quand, dans les efforts, on ne nous rompt, on ne nous
estropie pas un joli enfant:ce n'est que demi mal, quand un libertin ne
fait que leur donner la vérole. Nous avons des gens pour les traiter.
Quand un enfant est trop délicat, nous ne faisons que le blanchir, pour
le faire durer six mois, un an, pendant lesquels nous le mettons à toute
sauce.
Je ne voulais pas, ou je ne pus en entendre davantage: je me trouvai mal et j'allais tomber."
Poisons et messes noires
Pour
terminer cette balade dans le temps, on va remonter au siècle
précédent, en pleine "affaire des poisons". Un étrange mélange entre
satanisme et filière d'empoisonneuses.
Entre 1679 et 1682, une série d'empoisonnements survient à la Cour, comme celui de Mlle de Fontanges, une favorite du roi décédée à 22 ans. Mais aujourd'hui il s'avérerait que les causes de sa mort soient naturelles...
Tout un plan avait été échafaudé en vue d'empoisonner Louis XIV
d'abord, puis Mme de Fontanges, et des hommes de main avaient été
recrutés. En outre, Mlle de Fontanges a bien failli être empoisonnée
dans un couvent où elle s'était retirée après être tombée malade fin
1680. Elle est finalement morte en juin 1681, persuadée d'avoir été
empoisonnée.
La marquise de Brinvilliers se retrouve au milieu du scandale, et sert de bouc émissaire. Celle-ci dit avoir été violée à plusieurs
reprises
durant son enfance, notamment par un de ses frères, et par son père,
dès ses sept ans. Mais les commentateurs de l'époque en ont conclu que
la marquise de Brinvilliers avait le vice en elle. Elle finit par
entreprendre d'éliminer son paternel à une dizaine de reprises en
utilisant divers poisons (mais on a dit qu'elle avait assassiné son père
pour voir son amant tranquillement).
Elle y parvient en 1666, avant de s'attaquer à ses frères. Elle se fait
coincer à la mort de son ancien amant, qui avait une dent contre elle
et avait déposé des preuves des empoisonnements de la marquise dans un
coffre, à ouvrir à sa mort.
La
marquise de Brinvilliers s'enfuit alors à Londres la même année, en
1672, et s'y fait attraper en 1676 pour finir décapitée en place de
Grève après avoir été passée à la question. Elle aurait tout de même dit au cours de son interrogatoire qu' "il y avait beaucoup de personnes engagées dans ce misérable commerce de poison, et des personnes de condition".
Diverses
personnalités lui auraient commandé des poisons, qui pour assassiner
Colbert, qui pour assassiner la cousine du Roi Henriette d'Angleterre...
La marquise de Brinvilliers passe alors pour la première "PME en
poisons". Une science amenée, semble-t-il, par les Italiens. Pierre
Louis de Pennautier, trésorier général du Languedoc et trésorier général
du clergé de France, a été impliqué dans l'affaire, mais il a apparemment été sauvé par des amis bien placés.
D'après Marion Sigaut,la marquise aurait testé ses poisons sur les personnes internées à
l'Hôpital Général. L'auteure interroge: "Mais
qui a bien pu l’autoriser à pénétrer ce lieu maudit et à user ainsi des
enfermés ? Qui d’autre que les magistrats, qui tenaient ferme les rênes
de l’établissement et empêchaient quiconque d’y mettre son nez ? Ces
mêmes magistrats qui, en la prévenant que son arrestation était
imminente, lui permirent d’atteindre l’Angleterre..."
Quelques
années plus tard, en 1679, on apprend que des épouses de divers
parlementaires avaient acheté des poisons à une dénommée Marie Bosse,
veuve d'un marchand de chevaux, spécialisée dans les chemises de nuit à
l'arsenic (appelées "chemises accomodées" par la petite bande,
elle créént des égratignures faisant penser à la vérole, la syphilis).
Bosse a été arrêtée au petit matin du 4 janvier 1697 et sortie du lit
dans lequel elle dormait avec ses deux fils. Celle-ci dénonce alors "La
Voisin", la femme de Monvoisin.
Un certain nombre de femmes de la noblesse sont alors citées dans le dossier: Madame de Vivonne (belle-sœur de Madame de Montespan), Madame de La Mothe, Mesdemoiselles des Œillets et Cato (femmes de chambre de Madame de Montespan), Mme de Poulaillon qui a voulu empoisonner son vieux mari, la comtesse de Soissons, la comtesse du Roure, la comtesse de Polignac, la Duchesse de Bouillon (qui aurait voulu éliminer son mari pour épouser le duc de Vendome, et était entrée en contact avec La Voisin à cet effet), le maréchal de Luxembourg,
le comte de Saissac qui voulait éliminer son frère, et d’autres. Qui
espéraient toucher les héritages ou vivre avec leur amant en se
débarrassant de leurs maris, ou rayer un rival de la carte.
L'enquête
est confiée à La Reynie, lieutenant de police. Pour juger l'affaire,
Louis XIV créé un tribunal spécial qu'il appelle "La Chambre Ardente",
pour lequel on [url=http://books.google.se/books?id=vhYjhbDjNPwC&printsec=frontcover&dq=Princes and Poisoners Or Studies of the Court of Louis XIV&hl=sv&sa=X&ei=BIz_Tv6iJ63E4gSDh5DOAg&ved=0CDYQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false]a accusé 442 personnes et arrêté 367 d'entre elles[/url].
Le procès a duré trois ans, du 10 avril 1679 au 21 juillet 1682, quand
le roi dissout la chambre après les dernières révélations fracassantes
de différents sous fifres. La Voisin, quant à elle, a fini brûlée en
place de Grève.
La
Reynie n'est pas sorti indemne de cette enquête, semble-t-il. Il
évoquait ainsi les faits concernant Mme de Montespan notamment, qui "ont été pénibles à entendre, dont il est si fâcheux de se rappeler les idées et qu'il est plus difficile encore de rapporter".
Les
deux employées de la Voisin ont été liquidées aussi: "La Bosse", et "la
Vigoureux", qui est morte en passant à la question en mai 1679.
Pourtant, certains, comme Louis de Vanens,
(qui impliquait à son tour le duc de Savoie) pourtant mêlés à des
empoisonnements eux aussi, ont pu passer à travers l'affaire des
poisons, et cela probablement en raison de relations dans la
magistrature. Vanens a été condamné aux galères mais le verdict n'a
jamais été exécuté. Mme de Dreux, épouse d'un maître des requêtes au
parlement qu'elle cherchait à assassiner, cousine de deux juges de la
Chambre, est aussi passée entre les mailles du filet.
Car,
l'affaire était sensible: on ne parlait pas seulement
d'empoisonnements, mais aussi de messes noires et de meurtres d'enfants.
Le tout, pour permettre à l'une de conserver l'amour du Roi, à l'autre
d'éliminer une rivale ou de toucher un héritage... De fait, la gent
féminine constituait le gros de la clientèle de ces "devineresses" et
autres empoisonneuses.
Toute
l'affaire sera étouffée après que la fille de "La Voisin" ait parlé de
diverses "poudres" concoctées par sa mère pour Mme de Montespan, mais
surtout d'une messe noire organisée par sa mère et l'abbé Guibourg pour
la favorite du Roi. A l'issue de la procédure, le roi ordonne que
l'affaire reste dans un "éternel oubli" et il rend un arrêt après la mort de la Reynie, le 13 juillet 1709, qui ordonne de brûler les "vingt-neuf gros paquets de divers registres", procès-verbaux et rapports de police. En 1680, on demande à La Reynie
de dire qui peut être libéré sans risque, qui peut être envoyé à
l'Hôpital Général, qui doit rester en prison. Tout ce qu'il reste
aujourd'hui de cette affaire, ce sont les notes mises de côté par la
Reynie.
Lesdites
messes noires étaient célébrées par des prêtres débauchés et
satanistes, comme Etienne Guibourg, un pro des poisons qui faisait aussi
dans les messes noires et était en affaires pour cela avec La Voisin.
On dit que l'un de ses poisons, appelé "la grenouillette", faisait mourir en riant. En fait, la victime avait les zygomatiques tellement crispés qu'elle semblait hilare pour l'éternité.
Une
autre de ses spécialités consistait à égorger des bébés sur le ventre
de femmes lors de messes noires au cours desquelles il en appelait aux
démons. En septembre 1980, deux témoins parlent de poisons destinés à
Mme de Montespan, pour le Roi.
La Voisin a été brulée le 22 février 1680 après avoir dénoncé des personnes de l'entourage royal. Elle avait même dénoncé Racine, qui aurait fait empoisonner Mademoiselle Du Parc, une comédienne de la troupe de Molière qui était sa maîtresse.
La Voisin, organisatrice de messes
noires, avait été arrêtée à la sortie de la messe dominicale, qu'elle ne
ratait jamais. La dame mène grand train, et aime la fête. Accoucheuse
qui sait aussi y faire avec les avortements, ou s'essaie à la voyance,
elle a eu des démêlés avec la Justice mais a toujours pu s'en tirer
grâce à des relations qui allaient jusqu'à la Cour, disait-on. Son bras
droit durant les messes noires, c'était justement Etienne Guibourg.
Au sujet de cet abbé Guibourg, La Reynie écrit dans ses notes: "Cet
homme, qui ne peut être comparé à aucun autre sur le nombre des
empoisonnements, sur le commerce du poison et les maléfices, sur les
sacrilèges et les impiétés, connaissant et étant connu de tout ce qu'il y
a de scélérats, convaincu d'un grand nombre de crimes horribles, cet
homme, qui a égorgé et sacrifié plusieurs enfants, qui, outre les
sacrilèges dont il est convaincu, confesse des abominations qu'on ne
peut concevoir, qui dit avoir, par des moyens diaboliques, travaillé
contre la vie du roi, duquel on apprend tous les jours des choses
nouvelles et exécrables, chargé d'accusations et de crimes de
lèse-majesté divine et humaine, procurera encore l'impunité à d'autres
scélérats". Et le lieutenant général d'ajouter "Sa concubine,
la nommée Chanfrain, coupable avec lui du meurtre de quelques-uns de ses
enfants, qui a eu part à quelques-uns des sacrilèges de Guibourg, et
qui,
selon les apparences et l'air du procès, était l'infâme autel sur
lequel il faisait ses abominations ordinaires, demeurera aussi impunie".
Au fil de l'enquête, La Reynie se rend comte que La Voisin était à la tête d'une petite entreprise de crime:
selon les demandes, elle dirigeait les clients vers divers
"spécialistes" des filtres d'amour, des poisons, des "diableries"...
Une scène de magie noire pour Mme de Montespan est racontée par la fille de la Voisin:
la marquise est entrée nue dans la pièce où l'attendaient la Voisin et
Guibourg en chasuble avec des pommes de pin noires, précisent les écrits
de La Reynie, puis elle s'est allongée sur un matelas, et Guibourg a
célébré une sorte de messe pour qu'elle reste dans les faveurs du roi.
On mettait une serviette sur son ventre avec un calice par dessus, une
croix sur la poitrine et Montespan tenait un cierge dans chaque main.
Guibourg égorgeait un enfant au cours de ces cérémonies, puis le sang était versé dans le calice. On dit qu'ensuite, les viscères et le coeur du bébé ont été récupérés afin de servir à fabriquer des poisons destinés au roi.
Apparemment, il y a [url=http://books.google.fr/books?id=j3LOuhEXhMkC&pg=PA120&lpg=PA120&dq=mme de sevigné]eu trois cérémonies de ce type[/url]. Et d'après certains témoins de l'époque, elles auraient fait leur effet sur Louis XIV.
Les faits sont d'ailleurs confirmés par
Mademoiselle des Oeuillets, la dame de compagnie de Mme de Montespan,
qui venait souvent chercher des poisons pour sa maîtresse. Guibourg l'a
également reconnu en juillet 1680. quasiment tous les protagonistes
connaissaeint Mlle des Oeuillets, pour lui avoir procuré des poisons ou
bien pour assassiner le roi et mademoiselle de Fontanges, par exemple.
Et puis, il y avait ces messes noires.
Toutefois, lesdites cérémonies n'étaient
pas organisées que pour Mme de Montespan. Le rite semblait même plus ou
moins strict, puisque, par exemple, le prêtre pouvait aussi copuler
avec la dame, ce qui était censé exciter les démons encore plus.
Diverses décoctions tout à fait ignobles à base sang de chauve souris,
de sperme, d'insectes divers et moult ingrédients peu ragoutants étaient
concues pour faire office de filtres d'amour ou autres sortilèges.
La Voisin aurait avoué avoir fait
disparaitre les corps de 2.500 enfants nés avant terme. La plupart
devaient être issus d'avortements, mais d'autres ont du être utilisés
pour des rituels.
La Voisin n'était pas la seule sur ce marché. La Reynie a aussi interrogé une certaine Françoise Filastre,
dite "la Filastre", capable d'utiliser ses propres bébés pour des
sacrifices lors de messes noires dite par des abbés qu'elle connaissait
bien. Parmi ses clients, des nobles comme la duchesse de Vivonne,
belle soeur de Mme de Montespan, qui cherchait à tuer son mari ainsi
que Colbert, et à faire revenir Nicolas Fouquet aux affaires. Du coup,
en 1674 ou 1675, la Filastre, aidée par son amant l'abbé Cotton, a fait
un pacte de sang avec le diable.
C'est du moins ce qu'elle a dit avant de
monter sur l'échafaud. Elle a d'ailleurs été jugée en l'absence du roi,
par les magistrats, et Mme de Vivonne n'a pas été inquitée outre
mesure. Sous la torture, la Filastre aurait déclaré avoir empoisonné
Mlle de Fontanges pour le compte de Mme de Montespan. Le doute reste
permis, d'autant que Louis XIV a interdit qu'on pratique une autopsie de
Mlle de Fontanges.
Mais le roi ne voulait pas que sa
favorite soit mouillée dans le scandale. Dès le moment où son nom et
celui de sa dame de compagnie ont été cités, lon s'est empressé de
terminer le procès. Le roi demande d'abord de mettre de côté certains
témoignages, dont ceux de la Filastre et de la fille de la Voisin. Sur
ordre du roi, les témoignages impliquant Mme de Montespan n'ont même pas
été lus durant les audiences.
Mademoiselle
des Oeuillets a été reçue par le ministre Louvois dans son cabinet, où
elle a fermement nié connaitre qui que soit dans cette affaire. Manque
de chance, tous les témoins conviés l'aient reconnue, et le roi l'a
envoyée à Montmartre dans un hôtel particulier et ne voulait plus la
voir à la cour.
Quant à la marquise de Montespan, elle
n'a même pas été bannie afin d'éviter le scandale. Mais, bien qu'elle
soit restée à la Cour et que le roi sauvait les apparences en continuant
à la voir chaque jour, elle a été clairement mise de côté. Les huit
enfants qu'elle a eus avec le roi et qui ont été reconnus ont été élevés
par la nouvelle favorite de Louis XIV, Mme de Maintenon.
Après le procès, le roi fait détruire
toutes les preuves qui restent. Ceux qui avaient dénoncé la marquise se
sont retrouvés emprisonnés par lettres de cachet jusqu'à la fin de leurs
jours. Un paquet de "sorcières" et d'abbés ont été envoyés place de
Grève, mais pas Guibourg qui, dit-on, a été sauvé par sa proximité avec
Mme de Montespan. Il y eut 36 condamnations à mort (des gens du peuple), 23 bannissements, 5 condamnations aux galères.
---------------------On constate qu'à la cour, les donneurs
de leçons qui dirigeaient ou tenaient le parlement avaient une double
face: grands moralistes prompts à torturer pour la bonne cause d'un
côté, partouzeurs à tendance sataniste à l'occasion, leur esprit de
corps a permis de laisser passer la tempête.
Sauf que... les gens savaient, et ils
n'ont pas raté l'occasion de se venger, comme le montre l'épisode de la
marche rouge. Où l'on s'aperçoit que finalement, les "rumeurs"
d'enlèvements d'enfants étaient bien réelles, et impliquaient les plus
hautes personnalités. Alors circulez, y'a rien à voir. Leitmotiv bien
connu, qui n'est pas sans rappeler les affaires Dutroux, des disparues
de l'Yonne, Alègre, Coral, Outreau...
Ce qui également inquiétant c'est de
constater que la magistrature, qui avait la main sur le placement, est
toujours dans la même position, avec les mêmes risques de dérives que
ceux de l'Hôpital Général. Aujourd'hui, les juges envoient en prison
(surtout les pauvres d'ailleurs), placent les enfants (surtout les
pauvres aussi), et nombre de juges des enfants gèrent aussi les foyers
dans lesquels ils ont placé ces gamins. On ne sera donc pas surpris que
de temps en temps, malgré l'omerta corporatiste qu'on connaît, une
affaire de juge des enfants pédophile qui a abusé d'un gamin qu'il a
placé dans son propre foyer inspire quelques lignes dans les journaux...
CBN News (25/10/2012 - Night Focus Report)
Le ministre de la Justice hollandais, Joris Demmink, est accusé de pédophilie.
Liens :
http://pedocriminel.blogspot.fr/2012/10/briefing-ecoute-des-victimes-de-la.html
http://www.businesswire.com/news/home/20120808006567/fr
http://www.cbn.com/cbnnews/world/2012/October/Top-Dutch-Official-Facing-Child-Rape-Allegations
http://www.arrestdemmink.com
13 octobre 2012
Angleterre: la star pédophile de la BBC
Jimmy Savile sévissait jusque
dans les orphelinats
L’affaire Jimmy Savile fait les gros titres en Angleterre depuis quelques jours. Jimmy Savile n’a pas vraiment d’équivalent français. Icône de la télévision pour jeunes, DJ à l’émission Top of the Pop, animateur de Jim’ll Fix It, Savile avait un cercle de relations des plus vastes et hétéroclites. Il est mort il y a un an, et c’est aujourd’hui que le scandale éclate : Savile profitait de sa renommée pour violer des enfnats de 9 ou 10 ans et des ados. Et cela, durant plus de cinquante ans. Peu à peu, on s'aperçoit que beaucoup d'animateurs de la BBC partageaient ce type de pratique en toute impunité...
Sir Saville (puisqu’il a été anobli en 1990) est mort il y a un an, auréolé de gloire, à l’âge de 84 ans. Vieux garçon qui se vantait de ne vouloir vivre avec une femme, il a été connu dans les années soixante à la radio.
Les viols les plus anciens qu’on lui prête remonte à cette période. Savile était tellement sur de lui qu’il agissait se permettait de violer des gamines de tous milieux, certaines venues assister à l’enregistrement de ses émissions télé. Le scandale couve depuis quelques mois, mais la BBC, dont Savile était un animateur phare, a tout fait pour balayer ces « allégations » d’un revers de main. Il y aurait actuellement 340 chefs d’accusation contre l’étoile de la BBC.
On a d’abord appris que trois, puis cinq, puis dix, puis une quarantaine de femmes témoignaient d’avoir été violées par Savile. Selon The Mirror du 6 octobre, « près de 100 victimes clament désormais avoir été agressées par la star de la télé ».
Huit auraient porté plainte. Dans les locaux de la BBC, chez lui ou dans sa caravane, à l’hôtel, dans divers établissements scolaires et foyers. Souvent de manière violente, sans que les filles ne s’y attendent. Il aurait aussi violé un de ses neveux, qui vient de commencer à parler, à 59 ans.
Les histoires se ressemblent. L’une, Fiona, dit qu’elle a été violée par Savile à l’arrière de sa voiture. Elle avait 14 ans et était écolière. Il avait pris pour l’après-midi quelques gamines et en a profité pour violer Fiona pendant que les autres étaient plus loin. Elle en a parlé, mais personne ne l’a crue à l’époque. Fiona explique qu’elle a revu Savile et il a recommencé, y compris dans sa chambre à la BBC. Un endroit cité pas d’autres victimes.
Aujourd’hui c’est l’actrice Julie Fernandez qui dit avoir été violée par Savile, dans « une pièce pleine de monde », et cela quand elle avait 14 ans. En fait, les témoignages se succèdent depuis deux semaines, et on se demande quand cela va s’arrêter. Ces révélations amènent à entrevoir l’existence d’un véritable système de corruption de mineurs au profit de Savile et d’une élite, s’accompagnant d’une chape de plomb qui a permis à Savile de sévir pendant 50 ans.Vidéo HS
Exposure - The Other Side of Jimmy Savile | 2012 | Full Documentary
" Cette vidéo inclut du contenu de BBC Worldwide, qui l'a bloqué pour des raisons de droits d'auteur.
Opération impossible"
On peut se demander comment il se fait que rien n’ait filtré depuis tout ce temps, et pourquoi Savile n’a cessé de recevoir des honneurs au cours de sa carrière. En réalité, il semble que beaucoup de choses aient filtré, justement. Mais, on a systématiquement regardé ailleurs et tout cela ne passait que pour des « rumeurs »», des « ragots ». Les victimes ont ce point commun qu’elles étaient toutes persuadées qu’on ne les croirait pas, tant l’image de Savile, qui se voulait un grand « philanthrope », était rayonnante.
Il était intouchable, personne ne pouvait le critiquer, comme « une figure divine », déclare une de ses victimes. L’individu était aussi connu pour ses bonnes œuvres, pour lesquelles il aurait levé 40 millions de livres.
De premières accusations ont eu lieu contre Savile en 1973, mais les victimes avaient perdu et avaient été citées publiquement.
En 2007, une plainte avait été déposée contre lui. Un détective privé, Mark Williams-Thomas, a mené l’enquête pendant 12 ans et a parlé à plusieurs victimes de celui qui a été pendant 42 ans la star de Top of the Pops. Son enquête avait servi de base pour un court documentaire sur les viols de Savile. Le documentaire a été acheté par la BBC, qui avait décidé de ne pas le diffuser parce qu’il impliquait des dirigeants de la chaine, et aussi parce que la BBC préparait une émission à la gloire de Savile pour noël.
Les « soirées pédophiles »
elvis savileLe neveu de Savile qui a parlé, Guy Marsden, explique qu’il avait 13 ans en 1967, quand Savile l’a emmené à Londres dans la villa d’une célébrité du moment, « pour la première d’une série de réunions sociales sordides ». Pendant 18 mois, Marsden et des camarades ont été emmenés dans de nombreuses soirées, où des garçons dont les plus jeunes avaient une dizaine d’années étaient violés par des hommes.
Marsden raconte que lui et ses amis servaient d’intermédiaires pour fournir des gamins plus jeunes lors de ces partouzes. Etrangement, il dit qu’il n’y avait jamais de femmes à ces soirées. Il dit qu’il n’a jamais vu les viols d’autres enfants mais qu’il les voyait partir dans les chambres avec des hommes. Parmi ces hommes « plusieurs grands noms du show business » qui étaient des habitués.
Certains enfants venaient probablement d’orphelinats ou de foyers. Personne ne l’a cru quand il a parlé de cela. Et à sa mort, l’année dernière, il a été parmi les premiers à lui faire des louanges tout en sachant qu’il était parfaitement hypocrite. D’ailleurs, d’autres membres de sa famille continuent à se dire outrés par les accusations qui viennent à la surface en ce moment.
Marsden est le fils de la sœur de Savile, qui a eu 18 enfants et vivait dans un HLM. Alors quand l’oncle Jimmy arrivait pour leur faire faire des tours dans sa Rolls Royce, c’était la fête. Et un jour quand il a 13 ans, Savile emmène son neveu et trois de ses amis à Londres, pour une virée qui dure finalement cinq semaines. Ensuite, ce genre de sorties s’est répété avec la même équipe. En récompense et pour acheter son silence, Savile a payé à sa sœur un meilleur logement.
Marsden dit qu’il n’a jamais vu Savile abuser d’enfants, car cela se passait dans les chambres, mais il ajoute que « il était membre d’un réseau pédophile lors de ces soirées ».
La DJ connexion de la BBC
Saville était l’un des ancêtres des DJ. Un milieu pointé du doigt après diverses révélations. Par exemple, une jeune femme de 15 ans s’est suicidée en 1971. L’ado, qui avait dansé plusieurs fois dans l’émission Top of the Pops, expliquait que des DJ de la télévision la droguaient et la violaient lors de soirées dans des villas.
La jeune fille a été décrite ensuite comme mythomane et instable, bien que ses proches aient toujours dit le contraire.
D’autres personnages de ce monde des DJ, comme le producteur et présentateur Jonathan King (de son vrai nom Kenneth King) de Radio 1 ou Chris Denning étaient même carrément pédophiles. King a d’ailleurs été condamné en 2001 à sept ans de prison pour avoir abusé de cinq garçons de 14 ou 15 ans dans les années 80. Il les ramassait notamment en faisant des tours à Londres avec sa Rolls. King a été libéré sur parole en 2005 et est occupé à réhabiliter son image de star de la pop[1].
Comme pour Polanski et d’autres, il y a eu des soutiens publics pour King, comme le producteur de X Factor Simon Cowell, qui a versé un tiers de sa caution lors d’une première arrestation, soit 50.000£ avant que King ne soit à nouveau arrêté deux mois plus tard.
Denning, quant à lui, a été condamné pour avoir abusé de garçons entre 10 et 14 ans, et cela de 1967 (quand il travaillait à la BBC où il était l’un des premiers DJ) jusqu’à 1983 (du moins pour la période infractionnelle retenue). Il a été extradé d’Angleterre où il était en voyage. Il résidait en Slovaquie, où il a été condamné, et où il a été envoyé pour y purger sa petite peine. Denning avait aussi vécu à Prague en République Tchèque jusque fin 2004. Il a quand même poussé le vice jusqu’à clamer que ses droits avaient été bafoués car ses crimes étaient « consensuels » et anciens.
De fait, la pédophilie semble aujourd’hui « consensuelle », comme le fait de battre sa femme et de frauder le fisc, ce n’est pas pour cela qu’il faut rendre cela légal et laisser faire.
En 2008, il a donc été condamné en Slovaquie à cinq ans de prison, pour production de pornographie enfantine[2]. On apprend aussi qu’il avait été condamné en 1974 pour indécence, puis à 18 mois de prison en 1985, à trois ans en 1988, à trois mois en 1996, quatre ans en République Tchèque en 1998, et cinq ans ensuite en 2008. D’après lui, toutes ces condamnations étaient « injustes ». En 2001, la grande Bretagne demandait son extradition de République Tchèque, où il purgeait sa peine de trois and de prison pour avoir abusé d’un gamin de 11 ans. Son pays natal l’attendait pour répondre de neuf accusations d’abus sexuels au début des années 70.
Comme King, Denning trainait dans une boite dans les années 70, le Walton Hop, où trainaient plein d‘ados. Contre rémunération, ou pas, on embarquait quelques uns d’entre eux dans des soirées où on les droguait pour mieux abuser d’eux.
Apparemment, deux autres DJ sont accusés de viol par cette ado qui s’est suicidée. D’après elle, des émissions comme Top of the Pops étaient un terrain de chasse pour divers prédateurs sexuels. De fait, certains se demandent aujourd’hui s’il n’y avait pas un réseau de prostitution qui avait la BBC pour QG.
La police serait en train d’enquêter à ce sujet, autour de Savile et d’un complice. Celui-ci, employé de la BBC, était chargé de procurer des filles à Savile et à d’autres pour qu’ils abusent d‘elles. Deux femmes l’ont dénoncé.
Gary Glitter, autre célèbre DJ animateur de la BBC, a été accusé de faire partie d’un réseau de partouzeurs pédophiles. De fait, dans les années 70 il a violé une gamine de 13 ans dans la chambre de Savile à la BBC, pendant que Savile et une autre « star »[3] abusaient de deux gamines de 14 ans. En 1999, Glitter avait fait quatre mois de prison pour avoir téléchargé des images pédopornos, et en 2008 il a fait de la prison au Vietnam pour avoir abusé de deux fillettes de 11 ans.
Alan Freeman, autre DJ de Radio 1, qui appartient à la BBC, possédait un magasin de disques à Londres, dont on a appris récemment qu’il était aussi un lieu de partouzes où Jonathan King, dont on vient de parler, avait ses habitudes. Savile et quelques parlementaires en vue semblaient apprécier le rendez-vous également, comme Jeremy Thorpe[4]. Les enfants venaient de différents homes.
La BBC, elle, se dit « horrifiée » par toutes ces allégations…Vidéo ITV news
Pourtant, deux anciens chauffeurs de la BBC ont déclaré qu’ils auraient été virés s’ils parlaient des viols commis par Savile, et que la chaîne employait même des chaperons pour éviter que des adolescentes n’entrent dans la chambre de Savile.
De la BBC aux écoles, hôpitaux et foyers
La BBC n’était pas le seul terrain de chasse de Savile. Celui-ci trouvait aussi des ados dans des écoles, notamment l’école de Surrey : la Duncroft boarding school, destinée aux filles « émotionnellement dérangées » que Savile visitait régulièrement dans le cadre de ses « œuvres de charité ». Une des victimes de Savile qui était dans cette école dit que « Jimmy prenait l’établissement pour une boutique pédophile ». De fait, une dizaine de victimes de Savile qui étaient élèves de cette école ont parlé après sa mort. Le point commun de ces ados était d’être laissées pour compte, autant par leurs familles que par les institutions. Saville les embarquait dans sa Rolls, les violait et les ramenait. Et personne n’a jamais posé de questions.
L’enquête se tourne également vers l’hôpital de Leeds où Savile, dans sa grande bonté, était bénévole dans les années 60 et 70. Un témoin explique en effet l’avoir vu abuser d’une patiente handicapée. Il aurait commis les mêmes actes au Stoke Mandeville Hospital, qu’il visitait régulièrement. Il y avait même une pièce qui était dévolue (une chambre avec un lit[5]), destinée à ses œuvres nous dit-on, et qui lui a été retirée au bout de vingt ans. D’ailleurs, là aussi tout le monde savait très bien ce qu’il se passait, et il paraît qu’on faisait chaperonner Savile lors de ses passages, afin qu’il ne viole pas la première gamine qui lui passait sous la main. La direction était semble-t-il parfaitement au courant que Savile était pédophile, ce qui ne les a pas empêchés de lui donner tout confort pour s’adonner à son vice.Vidéo du telegraph avec June Thornton qui témoigne sur Savile
D’autres recherches sont également menées à l’hôpital Broadmoor (un hôpital de haute sécurité à Londres, pour handicapés mentaux), où une personne dit avoir été victime de Savile, qui avait obtenu là bas le poste de chef de l’équipe de supervision de l’hôpital en 1988. Les flics seraient en train d’examiner le rôle qu’aurait tenu la BBC dans cette nomination[6].
Un ancien patient qui a aujourd’hui changé de sexe et avait été abusé depuis ses trois ans, et qui a quitté Broadmoor en 1984, a dit avoir été violé par Savile. Celui-ci, étrangement, détenait les clés de l’hôpital. Une ancienne infirmière psychiatrique a expliqué que Savile y avait commis de nombreux viols sur une autre patiente au début des années 80, au cours de rapports extrêmement violents. Savile aurait été volontaire à Broadmoor depuis le début des années 60. Dans cet hôpital, il y avait aussi, par exemple, le serial killer Peter Sutcliffe. Sutcliffe a déclaré qu’il a commis ce meurtre car il avait entendu des voix. Dans son délire, étrangement, il désigne aussi la maison où vivait Savile
Savile est aussi passé à Jersey, dans cet orphelinat tristement célèbre, Haut de la Garenne, où des abus sexuels et des meurtres d’enfants ont eu lieu durant plusieurs décennies. A ce jour, trois personnes ont été condamnées, l’affaire est bouclée. Pourtant, au terme de sept ans d’enquête, 192 victimes potentielles avaient mis en cause 151 abuseurs présumés. L’affaire a été si bien enterrée[7] qu’une journaliste, Leah McGrath, qui a enquêté sur l’étouffement en question, n’a plus le droit de mettre un pied en Angleterre.
Saville, qui a toujours nié avoir mis les pieds à Jersey, est cité en 2008 dans le dossier pour un abus sexuel commis dans les années 70. Mais il parait que comme il n’existait pas de preuve, on n’a pas poursuivi le vieil animateur télé.
Apparemment, Savile était un visiteur régulier de Haut de la Garenne à la fin des années 60 et au début des années 70. Et quand The Sun, le journal de Murdoch a évoqué des liens entre Savile et l’orphelinat de Jersey, Savile a engagé des poursuites contre le journal.
Cependant, une femme qui a aujourd’hui une cinquantaine d’années explique qu’elle et sa sœur ont été violées par Savile quand elle avait 9 ans et sa sœur 11 ans. La première fois, c’était à l’orphelinat de Haut de la Garenne, à Jersey. Ce jour là, des tas d’enfants venus de toute l’île étaient présents à l’orphelinat pour rencontrer la star. Cette victime a signalé cela à la police en 2007, mais elle explique l’affaire a « été mise sous le tapis ». Un homme vient aussi de signaler que Savile l’a violé quand il avait 10 ans et était pensionnaire du home.
D’après Alan Collins, un avocat qui représente 56 victimes potentielles de l’orphelinat de Jersey, « plus de cinq personnes » parmi ses clients ont déclaré avoir été violées par Savile à Haut de la Garenne. L’avocat demande aujourd’hui une enquête sérieuse sur ces histoires.
Pour Lenny Harper, ancien chef de la police de Jersey, Savile était impliqué dans le scandale de Haut de la Garenne et qu’il n’y a aucune raison de douter qu’il a abusé d’adolescentes dans cet orphelinat.
Et justement, à Haut de la Garenne, de nombreuses personnalités défilaient, comme Edward Heath, premier ministre de 1970 à 1974. Lui venait pour les petits garçons, semble-t-il, qu’il embarquait sur son yacht, le ‘Morning Cloud’. Il semble que plusieurs « yachtmens », des nababs en yachts de luxe, abusaient des enfants de l’orphelinat.
Un autre home où Savile est soupçonné d’avoir sévi est le Kincora Boys’ Home, situé à Belfast en Irlande du Nord, et qui était destiné aux garçons.
Comme par hasard, là aussi il y a eu un scandale d’abus sexuels qui a éclaté en avril 1980, quand trois employés du home (dont le très trouble directeur William McGrath[8]) ont été poursuivis pour de nombreux abus dont des violences sexuelles, commis sur les enfants. Il est apparu que là aussi, tout le monde savait mais personne n’a rien dit, y compris les autorités et même les servies secrets. En outre, de hauts membres de l’armée étaient impliqués dans l'affaire, ainsi que Lord Moundbatten, le conseiller du prince Charles.
Récemment, un autre pédophile qui s’était rendu à Goa en Inde a déclaré à Scotland Yard y avoir vu Savile embarquer des fillettes dans des villages... Bref, il est très probable qu'on n'ait pas fini d'avoir des révélations sur la véritable vie de l'incône de la BBC.
Les relations de Savile
D’après Phil Dampier, reporter royal qui a croisé Savile à la BBC il y a des années, « Il était ami avec le prince Charles et la princesse Diana », ce que confirme le conseiller en communication de Charles, un certain Dickie Arbiter. Savile aurait été même était invité par Charles à sortir Sarah Ferguson de ses ennuis[9], et aurait joué un rôle dans son mariage ainsi que dans celui du prince Andrew. D’après Diana, Savile était « une sorte de mentor » pour Charles.
Savile se vantait aussi d’avoir passé pas moins de 11 réveillons consécutifs du 1er de l’an avec Margaret Thatcher dont il était devenu le grand ami. Ce que nie aujourd’hui la fille de Thatcher.
Mais Thatcher n’était pas le seul premier ministre dont Savile était proche, soi disant en raison de ses œuvres au Stoke Mandeville Hospital. Au nombre de ses récompenses, le béret vert des Royal Marines, qu’il est le seul civil à détenir. Il l’aurait obtenu peu après une simple formation.
D’après certaines sources répercutées par News of the World, Savile était connu pour fournir des enfants à différents parlementaires et politiciens afin qu’ils soient abusés sexuellement. Savile a été vu par un témoin alors qu’il faisait monter des jeunes garçons sur le yacht d’Edouard Heath, l’ex premier ministre conservateur.
Comme par hasard Heath a fait son coming out au moment il a été cité dans l’affaire de Jersey, ce qui ressemble à un contre feu typique. Comme ça tout le monde se concentre sur le débat de son homosexualité, au lieu de regarder du côté de la pédocriminalité.
Apparemment, Savile était si célèbre qu’il voyageait gratuitement et en 1ere classe sur le Queen Elisabeth II.
Parmi ses nombreuses récompenses, Savile a reçu en 1979 une médaille de la part d’Israël pour services rendus, après avoir favorisé une rencontre en 1977 entre Menahem Begin, 1er ministre israélien, et Anwar Sadate, le président égyptien pour tenter d’arrêter le conflit entre les deux pays, dit-on.
Savile était déjà venu dix jours en Israël en 1975, à la demande, a-t-il dit, du président Ephraïm Katzir pour le conseiller sur « un délicat problème de sécurité », et cela avec comme couverture de se rendre à une soirée des membres de la d’amitié anglo israélienne. Savile était aussi là pour participer à une émission télé, mais en a profité pour voir le président, qui lui a demandé de répéter sa prose à tout son cabinet. Accessoirement, Savile (qui était pourtant issu d’une famille catholique de Leeds[10]) a tenu des propos complètement sionistes à Katzir. Savile avait été approché pour organiser cette rencontre en raison de ses liens avec la femme de Sadate, la fille d’une amie de Savile.
Il a revu Moshe Dayan, alors ministre des Transports et futur 1er ministre d’Israël, à Londres peu après. Il se montre aussi très généreux aux diners de charité et à différents meetings de la communauté juive en Angleterre.
Il a été décoré de l’ordre de l’Empire Britannique en 1971. Il a un doctorat honoraire en droit de l’université de Leeds.
En 1990, il reçoit un prix de la reine Elisabeth pour ses actions de charité, et la même année il reçoit du pape Jean Paul II le titre de Chevalier Hospitalier de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem, c’est-à-dire l’ordre de Malte.---------------------
Cette affaire sent le roussi, c’est le moins qu’on puisse dire. Ou bien il y a un nombre incroyables de manquements de toutes parts (BBC, hôpitaux, foyers, parlementaires, protection de l’enfance etc.) et cela durant une cinquantaine d’années, ou bien nous sommes face à un système.
Il est impossible que les relations de Savile n’aient pas su de quoi il retournait, que ce soient ses relations à la BBC ou ailleurs, dans les hautes sphères. Savile était-il un fournisseur d’enfants ? L’affaire de Jersey le laisse penser.
Le fait qu’autant d’institutions censées protéger les enfants et leur venir en aide aient collaboré à ces perversions est également révélateur. On ne me fera pas croire à l’incompétence de tous ces gens, même si c’est probablement la thèse qu’on va nous servir.
La police pourra-t-elle tirer les ficelles des connexions de Savile ? J’en doute. A l’heure actuelle, ni l’affaire de Jersey ni aucune autre n’ont pu se poursuivre, dès lors que des gens trop haut placés sont impliqués.
Ajout du 19/10/2012:
On apprend que Jimmy Savile se servait de son accès illimité à l'hôpital Broadmoor pour e emmener des enfants dans les soirées où il officiat en tant que DJ dans les années 70. Il appelait ça du "divertissement thérapeutique". Rappelons que Savile avait un rôle important dans cet hôpital dit "de haute sécurité". Là-bas, dit un témoin, "Savile faisait ce qu'il voulait et personne ne pouvait l'arrêter".
Le Mirror déclare que Savile a aussi arrangé une sortie prématurée de Broadmoor pour une soixantaine de patients, dont des meurtriers.
Pour les patients qui restaient, Savile utilisait son statut à l'hôpital Crowthorne pour organiser des excursions d'une journée à l'arrière du jardin de la Reine à Windsor ou à bord d'un bateau de luxe sur la Tamise.
Il a aussi organisé des visites de groupe dans les hôpitaux et même chez les patients, comme par exemple chez le tueur en série Peter Sutcliffe ou le chef de gang Ronnie Kray, pour y organiser des concerts.
Avec l'aide des Amis de Broadmoor, une oeuvre d echarité, il organisait des soirées pour les patientes.
Actuellement, la police est en train d'enquêter sur cinq "personnalités" accusées d'avoir violé des adolescentes.
Aurelien a écrit:Grande Bretagne : Pratiquement tous ceux qui sont répertoriés dans le réseau pédophile sont des francs maçons
Voilà qui expliquerait pourquoi certains prédateurs tels que Jimmy Savile semblent bénéficier d'une totale impunité.
Pédocriminalité - Affaire Waterhouse - La Franc-maçonnerie serait-elle impliquée ? [Lost in Care]
Traduction : Guilux04 & Golden Awaken
Channel 4 News - 08/11/12
Des politiciens, des juges et des chefs de police qui auraient abusé des enfants d'orphelinats dans le nord du Pays de Galles auraient évité la justice parce que la plupart étaient francs-maçons, affirme une victime.
Keith Gregory a subi deux années de violences psychologiques, physiques et sexuelles au foyer de Bryn Estyn (comme Steven Messham). M. Gregory, maintenant conseiller à Wrexham, a déclaré qu'il était régulièrement conduit hors du foyer par du personnel dans un hôtel où il a été agressée sexuellement. Il prétend qu'au moins 13 autres victimes se sont suicidées. M. Gregory a déclaré à BBC Radio 5 en direct qu'il est convaincu que les agresseurs auraient échappé à la justice grâce à leur relation maçonnique.
Le 8 novembre, le Premier Ministre britannique était l'invité de l'émission " This Morning " diffusée sur la chaîne ITV. Au cours du programme, le présentateur Philip Schofield a tendu à David Cameron une feuille avec le nom de personnalités du parti conservateur. Des membres de son parti politique qui sont au centre de rumeurs concernant des sévices sexuels infligés à des mineurs.
"Je suis inquiet par rapport à ce que vous êtes en train de faire : récupérer une liste de noms sur internet, a déclaré David Cameron. Si quiconque a quelque information que ce soit sur quelqu'un qui est pédophile, quel que soit son rang dans la société, il doit s'adresser à la police qui est là pour ça".
Liens:
http://ledormeur.forumgratuit.org/t654-pedocriminalite-affaire-waterhouse-bbc-02-11-2012#1436
http://www.pedopolis.com/blog/uk-un-journaliste-anglais-donne-au-premier-ministre-david-cameron-une-liste-d-hommes-politiques-pedophiles-date.html
http://www.dailystar.co.uk/news/view/281072/Care-home-paedophiles-were-masons-
http://www.channel4.com/news/north-wales-abuse-scandal
http://www.lalibre.be/actu/international/la-serbie-secouee-par-une-sordide-histoire-de-bebes-disparus-51f50eae35705d934197e735"A Belgrade seulement, 2.000 parents ont demandé à vérifier si leurs bébés avaient été enterrés et ont reçu une réponse négative."
La Serbie est choquée par une sordide affaire de possible trafic de bébés alors que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a exigé de Belgrade de faire toute la lumière sur ce scandale dont les débuts remontent à l'époque de la Yougoslavie communiste.
Pour des milliers de parents angoissés, convaincus jusqu'à la preuve du contraire d'être les victimes d'un trafic de bébés, ce verdict représente une lueur d'espoir.
D'innombrables témoignages recueillis depuis que le scandale a éclaté au début des années 2000 font état d'un scénario similaire: les autorités hospitalières annoncent aux parents que leur bébé est mort, sans leur montrer le corps, et qu'elles vont organiser l'inhumation.
Mais, dans les cimetières, aucune trace des nouveaux-nés prétendument décédés et enterrés.
"A Belgrade seulement, 2.000 parents ont demandé à vérifier si leurs bébés avaient été enterrés et ont reçu une réponse négative", assure Mirjana Novokmet, 54 ans.
Mirjana, dont le bébé "né en excellente santé" a été inexplicablement proclamé décédé quelques jours plus tard en 1978, et Goran Radjenovic, 42 ans - qui lui a perdu son bébé en 2001 -, font partie d'un groupe de parents qui depuis douze ans fait pression sur les autorités de Belgrade afin d'établir la vérité. Ils n'ont aucun doute quant à l'existence d'une pratique criminelle organisée.
"Nous sommes face à un réseau criminel organisé et l'Etat ne fait rien pour nous aider", confie cette femme au visage sombre marqué par de profondes rides. "A nos yeux, l'existence de ce réseau est confirmée par le fait qu'il y a un même modus operandi dans différents hôpitaux, différentes villes et à des époques différentes", enchaîne Goran.
"Implicitement et directement parfois, des infirmières et des sage-femmes nous ont avoué sous couvert de l'anonymat" l'existence d'un trafic de bébés, a assuré Mme Novokmet.
Les parents jouissent du soutien inconditionnel du Commissaire pour les informations d'importance publique Rodoljub Sabic qui considère le verdict de Strasbourg comme une conséquence logique de l'incapacité des autorités serbes à fournir des informations crédibles aux parents. La possibilité de l'existence d'un trafic de bébés "ne peut absolument pas être exclue", selon lui.
En 2006, suite aux pressions des parents, le Parlement serbe a mis en place une commission d'enquête.
Zivodarka Dacin, la présidente de cette commission dont le rapport a été approuvé à l'unanimité par les élus, précise que ce document a, en grande mesure, confirmé les soupçons des parents.
"Nous avons préconisé la création d'une unité spécialisée de la police qui mènerait à bien l'enquête sur ce dossier, l'introduction d'une identification obligatoire par les parents des bébés décédés, l'obligation de procéder à une autopsie et de céder à la famille le soin de s'occuper des funérailles", a déclaré Mme Dacin à l'AFP. Les recommandations de la commission sont la conséquence de sa conviction que les soupçons sur un trafic de bébé sont justifiés, a-t-elle fait valoir.
Mirjana Nikolic, 46 ans, caissière dans un supermarché et mère de deux enfants, se déclare "horrifiée" par l'histoire de ces parents.
"Je ne sais vraiment pas ce que j'aurais fait face à un tel drame. J'ai de la pleine pour ces gens", a-t-elle confié.
Mirjana et Goran, qui ont entre-temps eu d'autres enfants - elle est mère de jumelles et lui père de quatre enfants -, reconnaissent que leur long combat pour la vérité a perturbé leurs vies privées.
"A force d'écouter mon histoire, une de mes filles a peur de la maternité, elle craint qu'on lui vole son bébé. Nous trainons ce problème comme un boulet", dit-elle.
Les conséquences psychologiques pour les parents sont "graves et les cicatrices profondes", souligne la psychologue Milica Zarin.
"Il s'agit d'une série de mauvaises nouvelles, accompagnées de souffrances, de dépression, d'un sentiment d'impuissance et d'une recherche effrénée de la vérité", a-t-elle dit à l'AFP.
Le verdict de la CEDH, prononcé fin mars, a enjoint l'Etat serbe de réagir, mais cela n'est pas encore le cas.
"Nous avons un délai de six mois pour prendre nos dispositions et nous le ferons", a indiqué à l'AFP sans autre précision, et sous le couvert de l'anonymat, une responsable du ministère de la Justice.
nonwo a écrit: