Procès Polisson-Dieudo, premier compte-rendu. Un procureur sioniste requiert un an avec sursis contre le défenseur de la liberté d'expression.
inv
Premier compte rendu du procès Dieudonné/Faurisson du 22 septembre 2009, rapporté par un assistant à l'audience.
Le procès s'est déroulé à partir de 13H30: d'un commun accord entre les parties, les deux affaires sont traitées en une seule audience.
En réalité, pendant tout l'après-midi il ne sera guère question du Pr Faurisson qui, à la demande de son avocat, n'est pas présent. Le procureur, Mme de Fontette, semble en être soulagée: "Le vieil homme n'est pas ici", dit-elle avec satisfaction.
L’après-midi commence par l’enregistrement des parties-civiles: huit en tout! Le dénommé Boüard, original bien connu de la XVIIe chambre et qui se présentait comme intervenant volontaire pour la défense de Faurisson, est évincé et même expulsé manu militari.
Le président fait projeter l'enregistrement vidéo du sketch du Zénith.
Puis a lieu l’interrogatoire de Dieudonné: remarquable! On comprend tout de suite que le président Nicolas Bonnal compte le juger sur ses intentions et non pas sur les faits. Dieudonné est aussi à l’aise dans le prétoire que sur scène, mouchant les avocats adverses et montrant au président sa commisération d’avoir à juger une telle affaire et de lui faire perdre son temps.
Quelques échanges:
- Le Pdt: Pourquoi avoir invité Robert Faurisson? Réponse: J'ai servi un attentat humoristique.
- Le Pdt: Quelle est la symbolique de la quenelle? Réponse: J'ai lancé le mot il y a à peu près un an; glisser une quenelle dans le fondement des médias.
Quelques phrases de Dieudonné:
- Mettons fin à cette "hystérie" qui voit de l'antisémitisme partout.
- Je suis le baromètre de la démocratie.
- Je me suis livré à un acte de subversion en invitant les infréquentables. Je vous préviens dès maintenant que je le referai avec un autre infréquentable, l'homme à la chaussure (l'Iraken qui a jeté sa chaussure à la tête de Bush).
Deux mots sont souvent repris, tant par le président que par Dieudonné: "insolence" et "provocation". Mais où est le délit?
Ensuite c'est le tour des plaidoiries des 8 parties civiles, qui, elles, sont plus que lamentables: évidemment aucun argument mais seulement des pleurs, des lamentation et des violons... et surtout de la haine, qui s’est traduite dans la bouche du bâtonnier Charrière-Bournazel par des mots orduriers adressés aux supporters de Dieudonné dans la salle, tels “éboueurs” et “ordures”...
Puis c'est la plaidoirie de Me Bastardi Daumont, du Barreau de Nice, avocat du Pr Faurisson, qui commence à peu près ainsi: "Ici on ne fait pas de droit; moi, je vais faire du droit". Sa plaidoirie, bien charpentée, est fondée uniquement sur le droit et la notion d’injure. Belle prestance, belle voix, une belle autorité malgré son jeune âge. Sa plaidoirie ne durera que 10 minutes.
C'est ensuite le tour de la longue plaidoirie de l'avocat de Dieudonné.
Comme il est de règle, la parole est donnée en fin d’audience à Dieudonné qui déclare: "Je répète que je ne vois pas ce que je viens faire ici, devant tous ces avocats geignards."
Entendu à cette occasion:
- L'avocat de la LICRA, Me Jacubowicz, parlant de Dieudonné à une journaliste dans la salle des pas perdus: "C'est une gifle à la justice: il ne joue pas le jeu du justiciable!"
- Quelqu'un ayant assisté à l'audience demande à Me Bastardi Daumont: "Cela ne vous gêne pas, au sein de votre Barreau, d'assurer la défense de Robert Faurisson?" Réponse: "Non, pas du tout. Je me spécialise dans les affaires pénales, ça m'intéresse et je suis fier d'avoir assuré cette défense."
Jugement le 27 octobre 2009
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkVFZEkkuEetkNLPpl.shtml
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Premier compte rendu du procès Dieudonné/Faurisson du 22 septembre 2009, rapporté par un assistant à l'audience.
Le procès s'est déroulé à partir de 13H30: d'un commun accord entre les parties, les deux affaires sont traitées en une seule audience.
En réalité, pendant tout l'après-midi il ne sera guère question du Pr Faurisson qui, à la demande de son avocat, n'est pas présent. Le procureur, Mme de Fontette, semble en être soulagée: "Le vieil homme n'est pas ici", dit-elle avec satisfaction.
L’après-midi commence par l’enregistrement des parties-civiles: huit en tout! Le dénommé Boüard, original bien connu de la XVIIe chambre et qui se présentait comme intervenant volontaire pour la défense de Faurisson, est évincé et même expulsé manu militari.
Le président fait projeter l'enregistrement vidéo du sketch du Zénith.
Puis a lieu l’interrogatoire de Dieudonné: remarquable! On comprend tout de suite que le président Nicolas Bonnal compte le juger sur ses intentions et non pas sur les faits. Dieudonné est aussi à l’aise dans le prétoire que sur scène, mouchant les avocats adverses et montrant au président sa commisération d’avoir à juger une telle affaire et de lui faire perdre son temps.
Quelques échanges:
- Le Pdt: Pourquoi avoir invité Robert Faurisson? Réponse: J'ai servi un attentat humoristique.
- Le Pdt: Quelle est la symbolique de la quenelle? Réponse: J'ai lancé le mot il y a à peu près un an; glisser une quenelle dans le fondement des médias.
Quelques phrases de Dieudonné:
- Mettons fin à cette "hystérie" qui voit de l'antisémitisme partout.
- Je suis le baromètre de la démocratie.
- Je me suis livré à un acte de subversion en invitant les infréquentables. Je vous préviens dès maintenant que je le referai avec un autre infréquentable, l'homme à la chaussure (l'Iraken qui a jeté sa chaussure à la tête de Bush).
Deux mots sont souvent repris, tant par le président que par Dieudonné: "insolence" et "provocation". Mais où est le délit?
Ensuite c'est le tour des plaidoiries des 8 parties civiles, qui, elles, sont plus que lamentables: évidemment aucun argument mais seulement des pleurs, des lamentation et des violons... et surtout de la haine, qui s’est traduite dans la bouche du bâtonnier Charrière-Bournazel par des mots orduriers adressés aux supporters de Dieudonné dans la salle, tels “éboueurs” et “ordures”...
Puis c'est la plaidoirie de Me Bastardi Daumont, du Barreau de Nice, avocat du Pr Faurisson, qui commence à peu près ainsi: "Ici on ne fait pas de droit; moi, je vais faire du droit". Sa plaidoirie, bien charpentée, est fondée uniquement sur le droit et la notion d’injure. Belle prestance, belle voix, une belle autorité malgré son jeune âge. Sa plaidoirie ne durera que 10 minutes.
C'est ensuite le tour de la longue plaidoirie de l'avocat de Dieudonné.
Comme il est de règle, la parole est donnée en fin d’audience à Dieudonné qui déclare: "Je répète que je ne vois pas ce que je viens faire ici, devant tous ces avocats geignards."
Entendu à cette occasion:
- L'avocat de la LICRA, Me Jacubowicz, parlant de Dieudonné à une journaliste dans la salle des pas perdus: "C'est une gifle à la justice: il ne joue pas le jeu du justiciable!"
- Quelqu'un ayant assisté à l'audience demande à Me Bastardi Daumont: "Cela ne vous gêne pas, au sein de votre Barreau, d'assurer la défense de Robert Faurisson?" Réponse: "Non, pas du tout. Je me spécialise dans les affaires pénales, ça m'intéresse et je suis fier d'avoir assuré cette défense."
Jugement le 27 octobre 2009
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkVFZEkkuEetkNLPpl.shtml