Toute personne hostile à la dictature militaire ou toute autre forme d’exploitation et d’injustice,
désireuse de combattre peut faire quelque chose, même si cette action est modeste, plusieurs
petites actions en feront naître une immense.. Car, en toute hypothèse et en toutes circonstances, le devoir du révolutionnaire
est de faire la révolution.
Le sabotage
Le but des sabotages est de détruire. Peu de personnes, parfois une seule, peuvent réaliser ces
opérations. Quand un guérillero envisage de saboter, il le fait d’abord seul. Postérieurement, il
agira avec d’autres personnes de telle sorte que se généralise cette pratique dans le peuple.
Un sabotage bien fait exige étude, planification et parfaite exécution. Les formes les plus
caractéristiques du sabotage sont le dynamitage, l’incendie et le minage. Un peu de sable, la
moindre fuite de combustible, une lubrification mal faite, un boulon mal vissé, un courtcircuit,
des pièces de bois ou de fer mal agencées peuvent causer des désastres irréparables.
En sabotant, on cherchera à affaiblir, détériorer ou même anéantir les appoints vitaux de
l’ennemi tels que :
l’économie du pays, en s’attaquant en particulier au réseau commercial interne et externe,
aux secteurs cambiste, bancaire et fiscal ;
la production agricole et industrielle ;
le système des transports et communications ;
le système de répression militaire et policier, surtout leurs établissements et leurs dépôts ;
les firmes et les biens des Nord-Américains établis dans le pays.
Pour les opérations de sabotage industriel, les éléments les mieux placés sont les ouvriers.
Ceux-ci connaissent en effet comme personne les fabriques dans lesquelles ils travaillent, les
machines ou les pièces dont la destruction peut paralyser tout le processus de production.
Dans les attaques contre les moyens de transport, il faut veiller à ne pas provoquer la mort des
voyageurs, surtout en ce qui concerne les trains de banlieue et ceux qui parcourent de longues
distances, puisque ceux qui les prennent sont des gens du peuple. D’ailleurs, c’est avant tout
les services de communication utilisés à des fins militaires qu’il faut détruire. Faire dérailler
les wagons d’un train chargé de combustible signifie atteindre l’ennemi dans ce qui, pour lui,
est vital.
Dans la mesure où se multiplie le nombre de patriotes décidés à passer à l’action, ces
captures d’armes se font de plus en plus nécessaires. Souvent, le guérillero commencera à lutter
avec une arme qu’il aura achetée ou dérobée ; ensuite il lui faudra agir avec audace et esprit de
décision ; notre force est celle de nos armes.
Lors des attaques contre des banques, on saisira aussi systématiquement les armes des soldats de
la garde civile charges de les protéger ainsi que celles des gérants ou des trésoriers.
Enfin, on pourra s’armer aux frais des commissariats de police, des magasins spécialisés dans la
vente de ces objets et des fabriques d’armes, en opérant contre eux des raids. On dérobera aussi
les explosifs dont on se sert dans les carrières.
Les objectifs visés par le guérillero
Les objectifs que visent les attaques déclenchées par les guérilleros ur
* Affaiblir le système de sécurité de la dictature en forçant l’ennemi à mobiliser ses troupes
pour la défense de cette base de sustentation, sans qu’il sache jamais quand, où, comment il sera attaqué.
* Attaquer de toutes parts, avec beaucoup de petits groupes armés, bien compartimentés et même sans éléments de liaison, afin de disperser les forces gouvernementales. Plutôt que de
donner à la dictature l’occasion de concentrer son appareil de répression en lui opposant une armée compacte, on se présentera avec une organisation très fragmentée sur tout le territoire
national.
* Donner des preuves de combativité, de détermination, de persévérance et de fermeté afin d’entraîner tous les mécontents à suivre notre exemple, à employer, comme nous, les tactiques
de la guérilla urbaine. En procédant ainsi, la dictature devra envoyer des soldats garder les banques, les industries, les magasins d’armes, les casernes, les prisons, les bâtiments de
l’administration, les stations de radio et de télévision, , les gazomètres,
les raffineries de pétrole, les bateaux, les avions, les ports, les aéroports, les hôpitaux, les ambassades, les entrepôts d’alimentation, les résidences des ministres, des généraux et des
autres personnalités du régime, les commissariats de police, etc.
* Augmenter graduellement les troubles par le déclenchement d’une série interminable d’actions imprévisibles, forçant ainsi le pouvoir à maintenir le gros de ses troupes dans les villes, ce qui affaiblit la répression dans les campagnes. ( en créeabt le chaos couper l'électricité des villes, détruire les antennes relais ...)
Obliger l’armée et la police, ses commandants, ses chefs et leurs subordonnés à quitter le confort et la tranquillité des casernes et de la routine et les maintenir dans un état d’alarme et
de tension nerveuse permanentes, ou les attirer sur des pistes qui ne mènent nulle part.
* Éviter la lutte ouverte et les combats décisifs, en se limitant à des attaques-surprise, rapides comme l’éclair.