(Source : Agoravox)
Le blog est-il l’avenir de l’information libre ?
Dès 2010, l’État financera aussi les sites Internet d’information. Je ne sais pas si AgoraVox fait partie du lot. C’est tombé hier et, on comprend tout de suite pourquoi la presse est parfois silencieuse sur certains agissements osés et ridicules du Gouvernement actuel dont les dérives autoritaires ne sont plus à démontrer… Peut-on mordre la main qui nous nourrit ?
A la question "Le blog est-il l’avenir de l’information libre ?", je réponds par l’affirmative. Et ceci puisqu’aujourd’hui, il n’y a plus une seule information diffusée sur les grands médias que le pouvoir fait édulcorer. A moins d’être aveugle, tout est fait pour que ça tourne casaque.
C’est un véritable coup de force. Oui, la liberté et l’indépendance de l’information prendront un sacré coup sur la cabosse. "Internet c’est le danger" comme ils disent mais, comment faire finalement avec les blogs ? Dans cette affaire, où la bât blesse c’est le manque de transparence. En effet, ces aides publiques sont distribuées à la tête du client. Si vous êtes un peu trop incisif, c’est sûr que vous n’aurez rien. Donc, l’État semble jouer au donnant donnant.
Ne s’agit-il pas finalement d’un baiser de Judas ? Sincèrement, je le crois. Est-ce de la parano ? Sans doute, puisque je n’ai pas du tout confiance à ce Gouvernement qui souffle le chaud et le froid, en complicité notamment avec certains médias qui, comme vous le savez, sont financés par le Gouvernement, à hauteur de 60% de frais de fonctionnement. C’est beaucoup.
L’État a donc décidé de verser la somme de 20 millions d’euros aux éditeurs en ligne par l’entremise du fonds d’aide au développement des services de presse en ligne (fonds SPEL). De voir donc les pure players comme Rue89 qui touchera 249 000 euros, Mediapart qui touchera 200 000 euros ou encore Slate.fr qui empochera 199 000 euros et autres Satellifax, lettre spécialisée dans l’audiovisuel ou encore le site gay et lesbien Yagg bénéficier de cette aide interpelle.
La question est aujourd’hui de savoir si des sites comme Médiapart seront finalement gratuit. Ce serait la moindre des choses puisque leur voeux sont exaucés. Au moment même où les journalistes de la presse traditionnelle qui vit des subventions de l’Etat et les blogueurs se regardent en chiens de faïence, il est amusant de voir comment ces dernier se sont précipités comme des morts de faim sur l’aide de l’Etat. Ainsi, encore une fois, la grosse part du gâteau revient aux grands groupes comme Bayard Presse ou Lagardère Active comme le rapporte Le Monde.
Ce cadeau empoisonné risque de desservir fortement la presse Internet subventionnée. Comment pourra-t-on réellement encore avoir confiance en ce qu’elle diffusera ? Quel crédit donnera-t-on encore à leurs articles ? Bref, c’est un gros risque à prendre mais, le scepticisme gagne et les blogs risque finalement de rester le seul endroit refuge d’une information indépendante. Cette offensive gouvernementale m’inquiète. N’est-ce pas un début de nationalisation du Net, rêve du député UMP des Yvelines, Jacques Myard.
Allain Jules
Le blog est-il l’avenir de l’information libre ?
Dès 2010, l’État financera aussi les sites Internet d’information. Je ne sais pas si AgoraVox fait partie du lot. C’est tombé hier et, on comprend tout de suite pourquoi la presse est parfois silencieuse sur certains agissements osés et ridicules du Gouvernement actuel dont les dérives autoritaires ne sont plus à démontrer… Peut-on mordre la main qui nous nourrit ?
A la question "Le blog est-il l’avenir de l’information libre ?", je réponds par l’affirmative. Et ceci puisqu’aujourd’hui, il n’y a plus une seule information diffusée sur les grands médias que le pouvoir fait édulcorer. A moins d’être aveugle, tout est fait pour que ça tourne casaque.
C’est un véritable coup de force. Oui, la liberté et l’indépendance de l’information prendront un sacré coup sur la cabosse. "Internet c’est le danger" comme ils disent mais, comment faire finalement avec les blogs ? Dans cette affaire, où la bât blesse c’est le manque de transparence. En effet, ces aides publiques sont distribuées à la tête du client. Si vous êtes un peu trop incisif, c’est sûr que vous n’aurez rien. Donc, l’État semble jouer au donnant donnant.
Ne s’agit-il pas finalement d’un baiser de Judas ? Sincèrement, je le crois. Est-ce de la parano ? Sans doute, puisque je n’ai pas du tout confiance à ce Gouvernement qui souffle le chaud et le froid, en complicité notamment avec certains médias qui, comme vous le savez, sont financés par le Gouvernement, à hauteur de 60% de frais de fonctionnement. C’est beaucoup.
L’État a donc décidé de verser la somme de 20 millions d’euros aux éditeurs en ligne par l’entremise du fonds d’aide au développement des services de presse en ligne (fonds SPEL). De voir donc les pure players comme Rue89 qui touchera 249 000 euros, Mediapart qui touchera 200 000 euros ou encore Slate.fr qui empochera 199 000 euros et autres Satellifax, lettre spécialisée dans l’audiovisuel ou encore le site gay et lesbien Yagg bénéficier de cette aide interpelle.
La question est aujourd’hui de savoir si des sites comme Médiapart seront finalement gratuit. Ce serait la moindre des choses puisque leur voeux sont exaucés. Au moment même où les journalistes de la presse traditionnelle qui vit des subventions de l’Etat et les blogueurs se regardent en chiens de faïence, il est amusant de voir comment ces dernier se sont précipités comme des morts de faim sur l’aide de l’Etat. Ainsi, encore une fois, la grosse part du gâteau revient aux grands groupes comme Bayard Presse ou Lagardère Active comme le rapporte Le Monde.
Ce cadeau empoisonné risque de desservir fortement la presse Internet subventionnée. Comment pourra-t-on réellement encore avoir confiance en ce qu’elle diffusera ? Quel crédit donnera-t-on encore à leurs articles ? Bref, c’est un gros risque à prendre mais, le scepticisme gagne et les blogs risque finalement de rester le seul endroit refuge d’une information indépendante. Cette offensive gouvernementale m’inquiète. N’est-ce pas un début de nationalisation du Net, rêve du député UMP des Yvelines, Jacques Myard.
Allain Jules