Il y a d autres choses intéressantes au Chili
Novembre 2009
AFP - Des centaines de milliers d'agents de la fonction publique se sont joints lundi aux enseignants en grève depuis deux semaines au Chili, paralysant collèges et services administratifs, en une fin de mandat socialement agitée pour la présidente Michelle Bachelet.
Plus de 80.000 enseignants réclament un accord sur le règlement de ce qu'ils appellent une "dette historique" de plusieurs milliards de dollars: leur perte d'avantages de statut quand le régime Pinochet délégua les collèges publics aux municipalités, dans les années 70.
Le gouvernement estime que le mouvement s'essouffle et que plus de 15% des professeurs ont repris le travail, mais 1,3 million d'élèves étaient encore privés de classe lundi, à un mois des examens de fin d'année.
Le gouvernement récuse la notion de dette historique et souligne que les rémunérations des enseignants ont augmenté de 300% depuis la fin de la dictature (1973-90), qui négligea l'enseignement public.
Les agents de ministères, de la santé publique, des impôts notamment, ont pour leur part lancé lundi une grève de 48 heures, la troisième en un mois, pour demander une augmentation de 8%, rejetant l'offre de 2,5% du gouvernement.
Les centres de santé publique étaient affectés par le mouvement, à l'appel d'organisations représentant 400.000 agents. Seules les urgences médicales étaient prises en charge, ainsi que les dossiers administratifs urgents pour "raisons humanitaires" dans l'état-civil.
Les conflits sociaux, liés pour partie à la récession -11 mois de croissance négative-, s'accumulent en fin de mandat de la socialiste Michelle Bachelet, même si le jugement des Chiliens lui reste très favorable, avec une approbation historique à 75-80%. Mais le candidat de droite Sebastian Pinera est favori de la présidentielle de décembre, à laquelle Mme Bachelet ne peut se représenter.
http://www.france24.com/fr/20091109-chili-fonctionnaires-joignent-enseignants-gr-ve
Janvier
AFP - Les salariés de deux mines de cuivre du Chili, produisant plus de 4% du métal rouge mondial, ont entamé lundi une grève illimitée pour de meilleures conditions salariales, mouvement aussitôt ressenti sur le marché des métaux, où le cuivre a atteint son record en 17 mois.
Sur le complexe de Chuquicamata, plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde, dans le désertique nord chilien, plus de 95% des 5.600 salariés suivaient la grève sur les mines de Chuquicamata et Mina Sur, selon les syndicats.
"Nous surveillons la situation depuis les premières heures du jour et la situation est tranquille dans l'ensemble", a estimé Humberto Fernandois, directeur des ressources humaines du géant public Codelco, qui gère les deux sites à 1.650 km de Santiago, dans le désert d'Atacama.
Codelco, premier producteur mondial avec environ 1,5 million de tonnes par an, pourrait perdre jusqu'à 8 millions de dollars par jour en raison de la grève, selon M. Fernandois, qui a ajouté que l'entreprise restait disposée à négocier ce lundi-même. "Il y a encore place pour une solution".
Les cours du métal rouge, dopés par la grève et la crainte d'un impact sur l'offre de cuivre, se sont propulsés lundi à 7.536 dollars la tonne sur le marché des métaux de Londres, un niveau plus vu depuis août 2008.
Le conflit social "attise la crainte que l'offre (de cuivre) ne se resserre", a commenté Eugen Weinberg, analyste chez Commerzbank, pour qui les cours atteints lundi n'étaient toutefois pas tenables, ni le marché du cuivre menacé de pénurie.
La grève à Chuqicamata, la première en 13 ans sur le méga-site, a un fort impact psychologique au Chili, qui mise sur le cuivre -dont il est le premier producteur mondial, avec un tiers de l'offre- pour rebondir en 2010 après 12 mois de croissance négative.
"Nous regrettons profondément cette situation, qui ne fait pas du bien au pays", a regretté lundi la présidente Michelle Bachelet.
Les salariés de Codelco-Chuquicamata, qui ont voté la grève à 51% le 28 décembre, réclament leur quote-part du regain récent du cuivre, notamment depuis que le cours du métal rouge a refranchi la barre des 7.000 dollars la tonne début décembre.
Les syndicats ont refusé plusieurs propositions, comprenant une hausse des salaires de 3,5% et une prime de 23.000 dollars. En fin de semaine, ils visaient une hausse de 5% minimum, et une prime plus proche des 28.000 dollars de leurs collègues de la mine privée Escondida, de BHP Billiton.
A ceux soulignant l'importance de ces sommes et la sécurité de leur emploi, sur fond de récession, les mineurs de Chuquicamata rétorquent en invoquant le coût de la vie élevé aux abords de la mine, et la dureté des conditions de travail, en plein désert à 2.800 m d'altitude.
"Tout le Chili en profite, sauf Calama" (la ville la plus proche des mines), "700 employés malades: c'est ça la qualité de vie ?", pouvait-on lire sur des banderoles déployées lundi sur le site.
Codelco n'a pas hésité ces derniers jours à jouer de l'argument moral, estimant que les offres faites aux salariés de Chuquicamata étaient déjà "à la limite éthique" par rapport à la situation des plus pauvres au Chili.
Le gouvernement de centre-gauche, dans ce contexte, a une marge de manoeuvre limitée, à deux semaines du second tour de la présidentielle, dont le favori est le candidat de droite Sebastien Pinera.
http://www.france24.com/fr/20100105-gr-ve-illimit-e-plus-grande-mine-cuivre-ciel-ouvert-monde
Fin de la grève
AFP - Les salariés de deux mines géantes de cuivre du nord du Chili, en grève depuis lundi, ont repris le travail mercredi après avoir accepté une offre de prime et de hausse des salaires, a annoncé l'entreprise Codelco, premier producteur mondial de métal rouge.
Les opérations ont recommencé mercredi à 05H00 locales (08H00 GMT) sur le complexe de Chuquicamata, regroupant deux sites à ciel ouvert produisant 4% du cuivre mondial à 1.650 km au nord de Santiago, a précisé Sergio Jarpa, vice-président exécutif de Codelco-Norte.
Mardi soir, plus des deux tiers des 5.600 salariés avaient accepté la dernière contre-proposition prévoyant une hausse de 4% des salaires et une prime de 24.000 dollars (16.400 euros).
Codelco n'a pas évalué le coût de cette grève, présentée par M. Jarpa comme "la plus courte dans l'histoire de Chuquimata", mais l'entreprise publique estime les pertes en termes de production à 1.200 tonnes par jour.
Le déclenchement de la grève, suivi par plus de 95% des salariés, avait dopé le cours mondial du cuivre qui a grimpé lundi à 7.536 dollars la tonne sur le marché des métaux de Londres, un niveau plus vu depuis août 2008.
Le Chili, premier producteur mondial de métal rouge -un tiers de l'offre- compte sur le cuivre pour rebondir en 2010 après une période de 12 mois consécutifs de croissance négative, qui s'est achevée en novembre par une hausse annuelle de 3,1% de l'activité économique.
http://www.france24.com/fr/20100106-fin-gr-ve-deux-plus-grandes-mines-cuivre-monde
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Arrive le séisme, puis vint l'affaire émotionnelle de l'été, les mineurs bloqués sous terre!
Entre temps une deuxième grève est arrivée en mai http://www.france24.com/fr/20100509-chili-greve-lune-plus-grandes-mines-cuivre-monde
Enfin nous arrivons à l'affaire du jour que je viens d'avoir sur Euronews, il est nécessaire de lire jusqu'au bout...
http://fr.euronews.net/2010/10/05/deux-mois-sous-terre-pour-les-33-mineurs-chiliens-bloques/
Jugé vous même!
Bien à vous