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    Leap Geab et Liesi Empty Excellente analyse de la crise en cours

    Message  Prema 29/2/2008, 21:05

    La crise systémique globale expliquée en mille mots
    Communiqué public GEAB N°17 (15 septembre 2007)

    Comme l’a expliqué à plusieurs reprises, depuis le début 2006, l’équipe de chercheurs de LEAP/E2020, le moteur principal de la crise systémique actuelle se trouve aux Etats-Unis. Cette « fin de l’Occident tel qu’on le connaît depuis 1945 » annoncée par LEAP/E2020 en Février 2006, c’est avant tout l’effondrement dans toutes ses dimensions (économique, monétaire, financière, diplomatique, intellectuelle et stratégique) du pilier de l’ordre mondial du XX° siècle qu’ont été les Etats-Unis. Et c’est bien ce pays qu’on retrouve au coeur de la crise financière et bancaire affectant de manière visible depuis cet été l’ensemble de la planète. Pour prendre une image simple, le pilier repose désormais sur des sables mouvants. Ce qui évidemment conduit toute l’architecture globale à s’affaisser dans son ensemble d’abord, puis à s’effondrer par pans entiers.

    Dans ce GEAB N°17, l’équipe de chercheurs de LEAP/E2020 a donc décidé de se concentrer sur l’analyse de la nature de la crise systémique globale en cours (une réflexion déjà bien avancée depuis de nombreux mois pour les abonnés du GEAB) (1) et de publier une explication en mille mots seulement de la crise actuelle et de son articulation avec l’ensemble de la crise systémique. Nous espérons que cette explication sans jargon de spécialiste aidera le plus grand nombre à mieux comprendre les évènements des mois et années à venir. Car, et c’est un point essentiel, nous estimons que plus aucun centre de pouvoir n’est en mesure d’arrêter la crise systémique en cours, ni même de limiter son impact globalement (2).

    Depuis 1945, et de manière accrue après l’effondrement du bloc soviétique à partir de 1989, l’économie américaine est devenue le pilier unique de l’ensemble du système financier et bancaire mondial. La déconnection le 15 août 1971 (3) de la valeur de la devise US avec l’or (ou de tout autre contrepartie physique, donc disponible en quantité limitée) a ouvert la voie à une croissance exponentielle de la quantité de Dollars US en circulation. L’émergence croissante de nouveaux pôles de production industriels, technologiques ou de services dans le monde, sur fond d’affaiblissement croissant de la formation des ressources humaines aux Etats-Unis et donc de la compétitivité de la production US, a entraîné un accroissement sans équivalent historique de la dette américaine (publique et privée). Cette dette est donc progressivement devenue, grâce à l’inventivité des opérateurs financiers et à la complicité plus ou moins naïve de toute la chaîne banco-financière (banques centrales, agences de notation, médias financiers, politiciens, économistes, etc...), la principale production des Etats-Unis.

    Leap Geab et Liesi Household_Debt_Service_Ratio

    Evolution du ratio d’endettement des ménages américainsSource Contraryinvestor.com
    Evolution du ratio d’endettement des ménages américains
    Source Contraryinvestor.com

    L’arrivée de G.W. Bush au pouvoir et de ses co-équipiers idéologues ou affairistes a entraîné une explosion phénoménale de la production de ce type de « valeurs », les dettes (4), avec la bénédiction très active du président de la Réserve fédérale du moment, Alan Greenspan (5) : dette publique, dettes immobilières, dettes automobiles, dettes de cartes de crédit (6),... partout la dette s’est imposée comme le bien le plus « produit » par l’économie dite dominante. Et le reste du monde a continué de plus belle à acheter ce nouveau produit « made in USA », les élites occidentales en particulier étant fascinées par l’incroyable inventivité de Wall Street et de son annexe, la City londonienne.

    Pourtant depuis plusieurs années, n’importe quelle personne possédant deux yeux pour voir (c’est-à-dire ni un expert ni un décideur dont les yeux ne servent, semble-t-il, qu’à lire des rapports sur la réalité ou des communiqués de presse) et traversant les Etats-Unis pouvait constater qu’à la différence de l’Europe ou de l’Asie, le pays était en plein appauvrissement généralisé : infrastructures en déshérence (7), éducation en chute libre, immigration croissante à faible niveau d’instruction, dépendance énergétique extérieure croissante, retards technologiques multiples,... Ce constat soulevait immanquablement une question fondamentale : qui va rembourser, et comment, cette dette colossale en expansion constante ?

    Leap Geab et Liesi Debt_oustanding_by_sector_1974-2006

    Encours de la dette américaine par secteurs (1974-2006)Sources : Federal Reserve / ITulip.com
    Encours de la dette américaine par secteurs (1974-2006)
    Sources : Federal Reserve / ITulip.com

    Mais, jusqu’au 11 Septembre, à l’invasion catastrophique de l’Irak, à Katrina et la destruction partielle de la Nouvelle-Orléans, et plus récemment à l’effondrement du pont sur le Mississipi, tout le monde semblait, à l’instar des experts, ne voir que les chiffres publiés par le système lui-même qui leur vendait le produit « dettes », des chiffres qui bien entendu assuraient que tout allait bien et que le débiteur moyen était solvable.

    Et puis, progressivement, avec une accélération croissante depuis une année environ, la réalité, ce paramètre gênant de toutes les équations pondues par les experts et les idéologues, s’est invitée dans le système banco-financier. Bulle après bulle (Internet, immobilier, subprime), les tentatives pour augmenter la production de dettes ont donc continué, avec l’espoir que soit l’économie réelle rattraperait le niveau de dette produite, soit le reste du monde continuerait indéfiniment à acheter de la dette US en se re-finançant avec de nouvelles dettes US (toujours plus sophistiquées comme les fameuses CDOs, Collaterized Debt Obligations, censées partager les risques alors qu’elles infectaient de facto tout le système de ces mêmes risques).

    Mais l’éclatement de la bulle immobilière déclencha un enchaînement fatal, comme l’avait anticipé mois après mois le GEAB depuis Février 2006, qui progressivement nous a conduit à la mi-2007 et à la prise de conscience par les grands opérateurs banco-financiers que le débiteur ultime de cette immense usine à produire de la dette que sont devenus les Etats-Unis, à savoir le consommateur américain moyen, était soit déjà insolvable, soit en passe de le devenir prochainement (Cool sur fond de récession US déjà entamée (9).

    A partir du Printemps 2007 (point d’inflexion de la crise systémique globale (cf. GEAB N°12 - Février 2006), ces grands établissements ont commencé à essayer d’évaluer leur exposition sans prendre réellement la mesure de la crise car, là encore, l’habitude, le conformisme, ont laissé pensé qu’il y aurait un « rebond de l’économie US », que « la chute des prix de l’immobilier serait brève », que l’« emploi tiendrait », que l’ « investissement des entreprises repartirait », que « les revenus boursiers pallieraient les conséquences de l’effondrement des prix immobiliers », etc... Chacun a pu lire ou entendre cette litanie de « voeux pieux » présentés comme des analyses sérieuses dans les grands médias financiers ou par les banques centrales elles-mêmes.

    Au milieu de l’été 2007, les grandes banques internationales ont dû se rendre à l’évidence : une proportion très importante (mais encore inquantifiable, faute de prendre la mesure exacte de la crise en cours) de toutes ces dettes ne seraient jamais remboursée. L’évolution du marché des billets de trésorerie (« Commercial Papers »), gagés sur des actifs (essentiellement financiers), qui sert au financement des entreprises et qui est au coeur de la crise banco-financière actuelle, est très significatif. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, c’est en effet un effondrement pur et simple qui a commencé en Août dernier.

    Leap Geab et Liesi Asset_backed_commercial_paper_outstanding
    Encours des billets de trésorerie US gagés sur actifs au 22/08/2007


    Au vu des échéances à venir, et de leurs engagements incontournables, les grandes banques ont donc décidé de se mettre à amasser des liquidités réelles (et non plus de pseudo-liquidités comme la plupart des produits financiers vendus ces dernières années à des millions d’épargnants, fondés in fine sur des dettes américaines) (10), et donc de cesser de financer des opérations potentiellement porteuses de pertes massives. En la matière, elles ont notamment cessé de se prêter mutuellement des fonds puisque, chacune ayant largement plongé dans la spéculation basée sur les dettes américaines, elles se suspectent les unes et les autres d’être encore plus exposées et donc de risquer la faillite.

    Car il s’agit bien de cela. Et c’est pour cela que la BCE inonde littéralement les banques européennes de liquidités. Jean-Claude Trichet doit se souvenir de l’effondrement du Crédit Lyonnais (11). La crise du subprime n’est qu’un détonateur. C’est en effet l’ensemble de la bulle financière fondée sur la dette américaine qui est en train d’éclater, car le consommateur US est exsangue alors même que l’économie américaine entre en récessflation comme décrit par LEAP/E2020 dans le GEAB N°16 (Juin 2007). Derrière les prêts immobiliers à risque, ce sont désormais tous les prêts immobiliers américains, les prêts automobiles, les prêts des cartes de crédit US, ... qui font désormais face à une hausse exponentielle de leurs taux de non-remboursement (la dette publique suit la tendance avec la baisse du Dollar et celle des Bons du Trésor US).

    Autrement dit, les plus avisés dans la sphère banco-financière mondiale (ce qui exclut notamment la plupart des actuels dirigeants des grandes banques internationales) savent que dans les 6 mois à venir, ce sont des pans entiers de leur activité et de leurs bilans qui vont soit s’évanouir en fumée, soit afficher des pertes records.

    Leap Geab et Liesi Foreign_ownership_of_national_debt
    Répartition par pays de la dette Publique USSource : US Department of the Treasury / Dollardaze


    Et comme la contagion à l’économie réelle est déjà en cours non seulement aux Etats-Unis mais également sur l’ensemble de la planète, c’est désormais l’effondrement des marchés immobiliers britannique, français et espagnol qui est au programme de cette fin d’année 2007, tandis que l’Asie, la Chine et le Japon vont devoir faire face simultanément à la chute de leurs exportations vers le marché américain et à la baisse rapide de la valeur de tous les actifs en Dollars US (devise US comme bons du trésor, actions d’entreprises US, etc...). D’ailleurs, le graphique ci-dessus indique très clairement les pays qui vont subir les chocs les plus brutaux suite à l’explosion de la bulle d’endettement US, à savoir Japon, Chine, Royaume-Uni et pays pétroliers exportateurs en Dollars US.

    Sur la suite des évènements, l’équipe de LEAP/E2020 n’a en fait actuellement que deux interrogations pour lesquelles elle n’a pas d’élément précis de réponse : combien d’experts, de banquiers centraux, de journalistes financiers, de politiciens américanistes fascinés par l’Amérique seront capables de comprendre cet enchaînement de phénomènes qui remet en cause leur vision du monde ? Et le feront-ils à une vitesse suffisante, sans attendre les « Godots » qui n’arriveront plus (à savoir les « sursauts », les « rebonds » censés être programmés dans une Amérique d’aujourd’hui qui n’a plus rien à voir avec celle du milieu du XX° siècle).

    La course de vitesse entre la réalité et la théorie est désormais ouverte. Une crise systémique, c’est finalement ce type de course dont le vainqueur est toujours in fine la réalité. Les décideurs, s’ils sont conscients, peuvent quant à eux au moins éviter la collision brutale et frontale avec les faits, épargnant ainsi de grands dommages à leurs populations. Les mois qui viennent, sur toute la planète, vont trier le grain de l’ivraie en la matière.

    Ce qui est certain pour LEAP/E2020 en revanche, c’est que la « Très Grande Dépression US » annoncée pour 2007 est bien au rendez-vous de l’Histoire et qu’elle va avoir des conséquences sans commune mesure avec la crise de 1929, même si certains indicateurs communs aux deux crises sont passés au rouge depuis des mois, et même si 1929 reste le dernier point de comparaison possible dans l’Histoire moderne (12).
    [modifier] Notes

    1) Concernant la phase d’impact de la crise systémique globale, LEAP/E2020 estime désormais que la troisième période de cette phase décrite dans le GEAB N°8 (Novembre 2006) sera en fait beaucoup plus longue que prévue par nos équipes et qu’elle s’étalera en fait jusqu’au début 2009.

    2) Et ce n’est pas l’impuissance de la Réserve fédérale à empêcher une récession US, un accélérateur de la crise en cours, qui va modifier l’analyse de LEAP/E2020 en la matière. Source : CNNMoney, 13/09/2007

    3) Pour plus d’information : Université de Sherbrooke, Canada.

    4) Pour une vision très illustrée de cette explosion des dettes US, il est utile de consulter le site US National Debt Clock.

    5) Aujourd’hui Alan Greenspan aimerait réécrire l’histoire et prétendre qu’il n’est pour rien dans la débâcle financière qui est en train d’emporter son pays (source : New York Post, 14/09/2007) ; pourtant, il a été l’un des ardents promoteurs de l’un des principaux détonateurs de la crise actuelle, à savoir les prêts immobiliers à taux variable (source : Slate, 27/02/2004).

    6) Et la ruée des consommateurs américains sur leurs cartes de crédit pour essayer de maintenir leur niveau de vie, après la fin du rêve du prêt hypothécaire ad aeternam, va se traduire dans quelques mois par de nouvelles déconvenues pour les grands établissements financiers. Source : Sioux City Journal / AP, 14/09/2007

    7) A titre d’exemple, l’Association Américaine des Ingénieurs Civils estime à 1.600 milliards USD sur cinq ans les investissements nécessaires uniquement pour remettre en bon état les infrastructures (routes, ports, aéroports, adduction d’eau, barrages, ... ) des Etats-Unis. Des décennies d’impérities collectives se sont ainsi transformées en une facture gigantesque pesant sur l’avenir de tous les Américains. Source : American Society of Civil Engineers.

    Cool L’insolvabilité du consommateur US a été décrite dans le GEAB N°9 (Décembre 2006).

    9) L’exemple du marché automobile aux Etats-Unis, qui simultanément s’effondre et voit monter les incidents de paiement sur les ventes antérieures, est très éloquent. Source : The Colombus Dispatch, 02/09/2007

    11) Cf. à ce sujet, les Recommandations de LEAP/E2020 dans le GEAB N°17 (Septembre 2007)

    11) Cf. GEAB N°17

    12) Cf. GEAB N°17 pour la comparaison entre la crise de 1929 et celle de 2007
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    Message  Admin 3/3/2008, 20:19

    C'est de plus en plus grave ! Très grave...


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    Message  8522588 4/3/2008, 08:47

    petites nouvelles de france Info - je n'ai plus la télé -

    Ford aux USA...
    Baisse sensible des ventes de Ford et GM aux États-Unis

    CHUTE DE 16% DES VENTES GENERAL MOTORS EN FÉVRIER AUX ÉTATS-UNIS
    par Ben Klayman et Kevin Krolicki

    DETROIT (Reuters) - General Motors et Ford Motor ont annoncé une baisse sensible de leurs ventes aux États-Unis en février et ils ont réduit leur prévision de production du deuxième trimestre dans un contexte de ralentissement économique et d'essence chère.

    Les ventes de GM ont baissé de 16%, en tenant compte d'un ajustement du nombre de jours ouvrés, et le constructeur a dit qu'il réduirait sa production de 5% au deuxième trimestre par rapport à la période comparable de 2007. La clientèle a snobé les gros véhicules comme les pickups ou les 4x4.

    Février 2008 comptait un jour ouvré de plus par rapport à février 2007.

    "Février a été un mois très décevant commercialement pour le secteur et je pense que la plupart seront en recul", a déclaré à Reuters le vice-président de GM Bob Lutz, lors du salon automobile de Genève. "Nous continuons de penser que l'économie se redressera au second semestre. Notre boule de cristal n'est pas plus claire que celle de tout un chacun", a-t-il ajouté.

    Les ventes de Ford ont reculé de 10% et dans son cas la production du deuxième trimestre sera diminuée de 10%. Là encore, les gros véhicules gros consommateurs d'essence ne sont plus en faveur.

    Les constructeurs japonais aussi sont à la peine: les ventes de Toyota Motor ont baissé de 6,6% en février et celles de Nissan Motor de 3%. En revanche, Honda Motor signe la meilleure performance chez les grands constructeurs avec une hausse de près de 1%.

    Chrysler, le troisième grand constructeur américain et non coté, a lui fait état d'une baisse de 14% de ses ventes sur une base non ajustée du nombre de jours ouvrés.

    Les analystes estiment que les ventes automobiles prolongeront cette année une tendance à la baisse qui s'est amorcée au second semestre de l'an passé, conséquence du marasme du marché immobilier, de la flambée des prix de l'essence et d'un crédit devenu plus difficile d'accès.

    Certains experts n'hésitent pas à prédire que les ventes seront en 2008 au plus bas depuis 15 ans.

    Conséquence de la situation présente, Ford a annoncé qu'il éliminerait des équipes dans quatre usines aux USA, résultant en la perte de 2.500 emplois, soit près de 5% des effectifs restants, dans le but de réduire ses coûts et de rétablir la profitabilité l'an prochain.

    Le constructeur propose déjà des départs volontaires ou des préretraites à l'ensemble de ses 54.000 ouvriers aux USA pour récupérer d'une année 2007 noire qui a vu ses comptes afficher une perte de 2,7 milliards de dollars.

    Les ventes étant médiocres, les constructeurs ont souvent eu tendance à augmenter les ristournes. Le site Edmunds.com signale ainsi que les remises ont augmenté de 17% à 2,95 milliards de dollars le mois dernier et les trois grands constructeurs de Detroit ont représenté près de 71% de ce montant.

    Version française Wilfrid Exbrayat

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=5218917

    Ford en France ...

    Les salariés de Ford bloquent l'usine de Blanquefort menacée de fermeture

    sam 16 fév, 18h11


    BLANQUEFORT, Gironde (AP) - Les salariés de l'usine Ford Aquitaine Industries de Blanquefort (Gironde) ont entamé samedi un blocage de leur site industriel menacé de fermeture à l'horizon de la fin mars 2010. Environ 200 d'entre eux ont également distribué des tracts pour alerter les automobilistes au péage de l'A10 à Virsac, au nord de Bordeaux. "Deux mille emplois directs sont menacés, et 10.000 à 15.000 si l'on tient compte des sous-traitants et des emplois induits", selon Jean-Claude Conte, délégué CGT de l'intersyndicale. L'usine Ford Aquitaine Industries fabrique des boîtes de vitesse automatiques pour les modèles 4x4 Ranger et Explorer et la Ford Mustang pour le marché américain. Les ventes de ces véhicules sont en forte baisse et la nouvelle génération va être équipée de boîtes à six rapports, pour lesquelles Ford n'a pas investi dans son unique usine française, mais en Slovaquie. AP xsau/mw
    http://fr.biz.yahoo.com/16022008/5/les-salaries-de-ford-bloquent-l-usine-de-blanquefort-menacee.html

    MORT D'UN SUICIDE

    Un banquier de Villefranche de rouergue vient de se suicider DANS SON AGENCE BANCAIRE car sa hierarchie allait le mettre au placard: il n'avait pas assez vendu de produits financiers - ceux qu'on connaît - à ses clients. il ne voulait pas les anarquer...

    http://www.leparisien.fr/home/info/economie/articles/SUICIDE-AU-TRAVAIL-D-UN-SALARIE-DE-BNP-PARIBAS_296105371
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    Message  Fleurb 4/3/2008, 12:39

    Oui excellente analyse !

    Si je comprend bien, c'est le Japon qui devrait lacher en premier.

    Regarder ce document

    http://www.24hgold.com/viewarticle.aspx?langue=fr&articleid=225082_L_implosion_de_l_etoile_noire_du_Yen_Bob_Chapman
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    Message  Conscience 4/3/2008, 12:51

    C'est pas avéré que toutes les pertes encore dissimulés se situent uniquement au japon. Le crédit agricole par exemple n'a pas redonner de signe depuis les 2 milliard de parte d'une filiale en décembre on aimerait bien savoir ou s'en est aujourd'hui.
    L'article date de au moins 15 jours et depuis il y a une banque qui a changé de directeur au japon car elle avait aussi des souci avec les subprimes si je ne me trompe pas.
    A mon avis il y en a un peu partout des pertes et on va le découvrir bientôt... ou pas Laughing
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    Message  Conscience 4/3/2008, 16:29

    http://www.daily-bourse.fr/news.php?news=AFP080304144557.za9vso5b
    Qu'est ce que je disais ? Laughing
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    Leap Geab et Liesi Empty Pourquoi ne pourrions nous pas eviter la crise?

    Message  ziril 15/3/2008, 11:38

    Parceque le mal est trop profond. Cet article tout en mesures, donne un appercu de l'ampleur et de la gravité de la situation economique Americaine et, par ricochés la notre! (Et encore, ils sont optimistes et le reconnaissent)


    La crise américaine, crise conjoncturelle ou systémique?



    par Jean-Paul Baquiast 13/03/2008



    Les Etats-Unis vont-ils au devant d’une crise économique globale ? Quelle serait l’ampleur de cette crise ? Serait-elle plus ou moins forte que celle de 1929-33 ou pire, serait-elle véritablement systémique, touchant l’économie « réelle » américaine au cœur ? Qui en seront, au delà de l’économie américaine, les premières victimes ? Les pays liés étroitement à cette dernière (zone dollar) ? Les pays asiatiques ou les pays européens qui disposent d’une plus grande capacité de résistance ?

    Pour tenter d’éclaircir ces questions que ne peuvent laisser personne indifférent, notamment en Europe, nous allons tenter de fournir quelques éléments de réflexion. Nous examinerons d’abord les indices incontestables montrant que la crise se rapproche. Nous rappellerons ensuite les ponts faibles systémiques (il faudra préciser ce terme) de l’économie américaine et derrière elle de l’économie mondialisée libérale.

    En contrepoint de ces propos, le lecteur gardera en tête la grande question que devraient se poser tous les Européens et que nous traiterons dans un ouvrage à paraître "L'Europe ou le vide de puissance, JP. Bayol" : "que pourrait faire l’Europe pour sauvegarder ses fondamentaux, c’est-à-dire, concrètement, les facteurs de production liés à son économie réelle qui lui permettraient de ne pas mourir de faim en cas de crise étendue?".



    Les indices d’une crise économique américaine qui se rapproche
    L’économie américaine est menacée de récession, selon les experts. Il s’agit d’un thème de plus en plus évoqué dans la presse internationale de la fin février et du début mars 2008. Cette récession se caractérise d’abord par des pertes d’emplois. L'économie a supprimé 63.000 emplois en février, une grosse déception pour les analystes qui tablaient sur 25.000 embauches nettes. De plus, les chiffres de janvier ont été révisés pour faire ressortir 22.000 licenciements (au lieu de 17.000 annoncés initialement). Le niveau des suppressions d'emplois est le plus fort enregistré depuis mars 2003, au début de la guerre en Irak. C'est aussi la première fois que l'économie enregistre deux mois de licenciements consécutifs depuis juin 2003.

    D’où proviennent ces pertes d’emplois ? Directement, de la crise de l’immobilier, qui entraîne une diminution des mises en chantier et donc de l’emploi dans la construction. Indirectement aussi de la crise de l’immobilier, qui se traduit par l’augmentation du nombre des ménages incapables de rembourser leurs prêts. Obligés de vendre à perte, ils ne peuvent maintenir leurs niveaux de consommation courante, ce qui pénalise de nombreux producteurs et distributeurs, lesquels licencient du personnel. D’autres éléments de récession s’y ajoutent, que nous examinerons ultérieurement, et qui sont liés à la crise mondiale du capitalisme financier.

    Rappelons d’abord les causes de cette crise de l’immobilier, popularisée dans le monde entier sous le nom de crise des subprimes. Elle est née des excès de la dérégulation économique américaine, qui a favorisé la multiplication de sociétés d’investissements immobiliers à la moralité plus que douteuse. Michel Rocard, dans un article récent, a très bien décrit le mécanisme (Le Monde, 6 mars 2008). De véritables margoulins ont prêté massivement à des populations aux revenus faibles de quoi acheter ou faire construire un logement. Leurs espoirs de gain était fondés sur la perspective de revente de maisons dont les premiers propriétaires insolvables auraient été expropriés. Plus d’un million de ménages étaient concernés au départ par cette spéculation, mais le nombre des victimes ne cesse d’augmenter.

    Note: Voici présentés en termes du langage courant, le principe de l’opération « Moi, société de construction immobilière, je dispose d’un titre par lequel Smith, candidat à la construction d’un logement, s’était engagé à me rembourser les $50.000 que je lui avais prêté pour l’aider à rassembler la somme nécessaire à la construction d’une maison coûtant $100.000. Mais je sais qu’il ne pourra pas s’acquitter de sa dette. Je pourrai donc faire saisir sa propriété sur laquelle je dispose d'une hypothèque et la revendre pour $100.000 sinon davantage (somme résultant de la valeur du bien calculée sur la base du prêt et des apports personnels de Smith). Je peux aussi vendre ce titre de créance à une banque dont je sais qu’elle aura les reins plus solides que les miens pour faire face aux éventuels délais ou problèmes de revente ». La banque concernée tiendra le même raisonnement. « Je dispose d’un portefeuille de créances dont les unes sont saines – je sais que le débiteur remboursera sans difficultés – et les autres douteuses. Je vends le tout à un établissement financier plus solide que moi qui pourra faire globalement son affaire de tous les recouvrements à réaliser. Pour plus de sécurité, je ne lui dirai pas que certaines créances sont douteuses ». La revente peut prendre la forme d'une transformation du paquet d'obligations en actions, ce que l'on nomme la titrisation. L'acheteur de ces actions spécule en bourse sur la hausse ou la baisse des cours. En cas de croissance économique, les dettes seront facilement remboursées, et le titre sera valorisé. Dans le cas contraire, désastre. Mais, rappelons-le, dans ce cas, la perte sera "en bourse" et aux dépends du spéculateur. Elle ne touchera pas immédiatement l'économie réelle.

    Les banques petites et grandes , entraînées par l’espoir d’un gain dans un marché en croissance, n’ont pas fait l’effort d’analyser au cas par cas les créances, pour refuser celles qui n’étaient pas fiables. Elles n’ont pas non plus anticipé le ralentissement de l’économie américaine dû notamment à d’autres facteurs, comme la désindustrialisation que nous évoquerons ci-dessous. Ce ralentissement a diminué la demande sur le marché de l’immobilier, entraînant la baisse de la valeur en capital des immeubles. Devant l’épidémie des non-remboursements en chaînes, les établissements financiers les plus solides ont été mis en difficulté. Ces derniers jours les fonds d'investissement américains, qui avaient fait la réputation carnassière du capitalisme d'outre-atlantique (Carlyle, OEP, KKR) semblent avoir aussi des difficultés, une partie de leurs réserves se révélant définitivement "pourrie".

    Rien n’indique aujourd’hui que le mécanisme puisse être enrayé puisque personne, même pas les fonds d’investissement, ne viendra payer les dettes des débiteurs défaillants. L’économiste Martin Feldstein a bien proposé, devant l’accroissement du nombre des saisies, jugé par lui « le risque le plus grand que l’on ait vu depuis 1930 » que le gouvernement fédéral lance un programme de prêts immobiliers à taux réduit aux personnes à risque, sécurisé sur leur revenu ultérieur. Encore faudrait-il que l’Etat fédéral, déjà très endetté, accroisse encore sa dette. Il faudrait aussi que les emprunteurs soient assurés d’un revenu ultérieur – autrement dit que l’emploi reprenne.

    Or cette crise des subprimes et le climat de méfiance qui s’est installé chez les investisseurs et dans les banques ont entraîné une baisse importante de la demande et donc des emplois. Dans le seul secteur privé, les licenciements nets se sont chiffrés à 101.000 en février 2008, avec de fortes pertes d'emplois dans le bâtiment (-39.000) et dans l'industrie (-52.000), surtout pour les entreprises liées à l'immobilier. Mais le commerce de détail a aussi souffert (-34.000) tout comme les services (-20.000). Même la baisse du chômage, qui est passé de 4,9 à 4,8%, n'arrive pas à réconforter les analystes. Ils soulignent qu'elle s'explique avant tout par la baisse du nombre de personnes sur le marché de l'emploi (le même phénomène se note en France, quoique prétende le gouvernement). Toute détérioration de l'emploi se traduit par une baisse des revenus, ce qui peut être calamiteux dans une économie portée par la consommation. Elle se traduit finalement par la baisse de la confiance des ménages et des entreprises.

    Pour remédier à cela, la plupart des économistes et des hommes politiques, G.W.Bush en premier, demandent à la Banque Fédérale d’augmenter les liquidités qu'elle compte injecter sur les marchés pour soulager la crise du crédit. Aussi les marchés réclament-ils une réaction « vigoureuse » de la part de la banque centrale. Celle-ci à déjà répondu favorablement, tout en annonçant des "concertations serrées" avec les autres banques centrales dans le monde. Elle avait déjà réduit son taux directeur de 2,25 points depuis l'été pour le ramener à 3%. Il sera sans doute être abaissé d'un point supplémentaire au cours des deux prochaines réunions de la Fed, dont la première est prévue le 18 mars. La baisse du taux encourage les emprunteurs mais ne suffit pas toujours à créer un climat de confiance chez les investisseurs. La Fed a par ailleurs annoncé que 100 milliards de crédits ont été ouverts sous forme de prêts aux banques afin d’accroître les liquidité du marché. Le président Bush avait précédemment annoncé de son côté que 156 milliards de déductions fiscales seraient programmés pour relancer la consommation, sans provoquer beaucoup de réactions.

    Ajoutons qu’il est douteux que les autres banques centrales, notamment la BCE, non plus que les gouvernements européens (exception faite du malencontreux « paquet fiscal » de Sarkozy) suivent longtemps les Etats-Unis dans cette voie - sauf pour faire un geste. L’Europe commence à se préoccuper sérieusement des risques d’inflation, par excès de la demande sur l’offre entraînant la hausse des prix. La bonne logique consisterait à ne pas encourager la demande par la distribution de crédits à la consommation. Il faudrait au contraire encourager l’investissement par des aides aux entreprises de l’économie réelle, celles qui produisent de vrais biens, de préférence biens de production (comme dans le secteur des énergies renouvelables) et non des valeurs financières spéculatives.

    Ceci dit, penser que la crise de l’économie américaine peut être attribuée à des causes évènementielles, comme la crise des subprimes, ne voient pas que le mal est bien plus profond.
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    Message  ziril 15/3/2008, 11:39

    Les points faibles systémiques de l’économie américaine

    Par points faibles systémiques, nous entendons des faiblesses qui dépassent l’économie et mettent en cause tout le système politique et même culturel américain. Autrement dit, nous pourrions nous poser une question qui devrait être beaucoup plus souvent évoquée: les Américains sont-ils tombés sur la tête ?

    Si l’on veut bien prendre un peu de recul pour mieux juger des tenants et des aboutissants de la crise américaine, que constate-t-on ?

    1. Le reflux de l’investissement productif national

    Dans les années 1980 à 2000, l’économie américaine, pourtant très favorisée par des coûts énergétiques et de matière première initialement bas, par la disposition d’une main d’œuvre abondante et de qualité, par un secteur high-tech très innovant et prospère, a renoncé à réaliser sur place (sur le territoire de l’Union) les investissements nécessaires non seulement pour satisfaire la demande intérieure et l’exportation, mais aussi pour entretenir et développer les grandes infrastructures publiques dont le niveau est aujourd’hui à peine supérieur à ce que l’on trouve dans le tiers-monde. Ces infrastructures sont pourtant, comme on le voit en Europe qui n’a jamais fait cette erreur, gages de productivité générale et de bonne intégration.

    Les responsables de l’économie américaine ont préféré transférer (délocaliser) dans les pays émergents (Chine, Inde, Amérique latine) non seulement les sites industriels mais de plus en plus les capacités de recherche/développement. Qui a pris historiquement la décision de ces délocalisations ? Ce furent d’abord les actionnaires des entreprises capitalistes américaines qui ne se satisfaisaient plus, dans une économie de services financiers permettant pensaient-ils des gains rapides, du rythme lent de la croissance industrielle. Nous décrivons là le phénomène désormais bien connu dit de la financiarisation de l’économie mondiale, dont l’économie américaine n’est plus malheureusement la seule à souffrir. Le mouvement a été initialisé aux Etats-Unis et s’est étendu au reste du monde occidental. Du fait de la financiarisation, la direction de l’économie a échappé d’une part au patronat traditionnel et d’autre part aux autorités publiques de régulation. Les uns et les autres avaient l’habitude de privilégier de préférence l’investissement sur la dépense et le long terme sur le court terme. Les actionnaires visent au contraire les profits spéculatifs immédiats. Des techniques dont les fonds d’investissement sont passées maîtres, tel le LBO, permettre d’acheter les entreprises rentables, revendre avec bénéfices leurs actifs et laisser ce qui reste à la charge de la collectivité. Plus le marché est mondial, moins les régulations étatiques sont faibles, plus les gains sont grands.

    Les actionnaires américains n’ont pas utilisé leurs bénéfices à investir aux Etats-Unis (non plus d'ailleurs qu’en Europe, jugée trop chère). Ils ont d’abord recherché des profits purement spéculatifs sur de nombreux marchés, tels ceux de l’énergie, des matières premières, du transport et des services financiers. Ces spéculations ne créent pas de valeur ajoutée productive. Au contraire. Ainsi la spéculation sur le pétrole ne met pas un litre de pétrole de plus sur le marché, que le pris du baril soit de 60, 80 ou 110 dollars. Ceux des bénéfices spéculatifs ainsi obtenus qui ont été réinvestis ne l’ont pas été aux Etats-Unis mais dans les pays émergents – lorsqu’ils n’ont pas été gaspillés en dépenses somptuaires.

    Au plan industriel, les actionnaires américains ont investi dans les pays émergents, pour profiter des bas salaires. Ceci leur a permis de maintenir des taux de profit satisfaisants le temps qu’ils sont restés propriétaires des entreprises locales. Ils pouvaient en effet vendre bon marché sur le marché américain les biens fabriqués dans les pays émergents, contribuant à ruiner ce qui restait d’industrie américaine. Mais ce jeu ne peut plus durer. Les gouvernements de ces pays ont repris une partie de ces investissements. Ils ont investis de leur côté. Comme la demande locale de consommation n’est pas suffisante pour amortir les chaînes de production, ils exportent vers les économies occidentales, accroissant ce faisant le déficit commercial de ces dernières, sans profit cette fois-ci pour l’économie américaine, car les profits ne reviennent plus s’inscrire dans sa balance des paiements.

    2. La boulimie en pétrole

    Ce mal chronique de l’économie américaine est bien connu. Mais il faut cependant l’évoquer ici car ni le gouvernement ni les industriels du secteur de l’énergie ne font encore d’efforts sérieux pour s’en affranchir. Née à une époque où les gisements américains entretenaient une impression d’abondance, la boulimie en pétrole, source de profits spéculatifs à court terme pour une part très importante de l’industrie et du commerce du secteur de l’énergie, est devenue avec le temps un puits sans fonds de dépenses en dollars. Les pays exportateurs de pétrole (dont la plupart, notons le en passant, ne veulent aucun bien à l’Amérique), en bénéficient presque exclusivement. Parallèlement, l’économie américaine n’a fait aucun investissement sérieux dans les énergies non fossiles, non plus que, comme l’avait fait la France, dans le nucléaire (Les centrales américaines sont rares et obsolètes). Aujourd’hui encore, les lobbies de l’énergie et de l’industrie mécanique continuent à refuser tout ce qui pourrait réduire les profits nés des carburants fossiles. Ils vont jusqu’à nier le réchauffement climatique et la nécessité de rechercher des économies et d’autres sources énergétiques. Celles-ci seraient pourtant créatrices d’emplois et relanceraient donc la croissance, si elles étaient réalisées localement.

    3. La folie militaire

    Pour des raisons géopolitiques propres aux Etats-Unis, la croissance y a toujours été tirée par les dépenses et les investissements militaires. Des budgets considérables y sont traditionnellement consacrés aux recherches et industries du militaire et du spatial de défense. Depuis la seconde guerre mondiale, ceux-ci permettaient de financer des laboratoires et des industries dont les retombées en termes civils étaient considérables : brevets, sous-traitances, applications commerciales multiples. Depuis la guerre d’Irak, qui apparaîtra sans doute à l’avenir comme l’erreur gigantesque ayant déclenché le déclin américain, une partie de ces dépenses ne rapporte plus rien en termes d’investissements productifs. L’économiste Joseph Stiglitz (The Three Trillion Dollar War. Joseph E. Stiglitz, Linda J. Bilmes, 2008) estime que depuis 2001, trois trilliards de dollars ont été consacrés à des dépenses militaires directes ou liées aux pertes humaines ou diverses sans aucunes retombées économiques. On considère qu’il faut ajouter à cette somme l’équivalent en dépenses destinées à compenser les pertes humaines et manques à gagner divers. Or quelle économie, même prospère, pourrait-elle supporter une telle saignée sans dommage.

    Il s’agit d’une somme estimée correspondre aux coûts de la crise des subprimes et à ses conséquences. Autrement dit, l’économie américaine et avec elle en partie le budget fédéral, doivent amortir un montant de dépenses improductives d’environ 6 à 10 trilliards de dollars, alors que le revenu national annuel est estimé à 11,6 trilliards en 2006. On sait que, saisie de la même aberration, l’économie de l’URSS avait sombré dès lors que le pouvoir avait voulu suivre l’exemple des Etats-Unis, non seulement en finançant des dépenses militaires sans bénéfices pour l’économie générale, mais aussi en se lançant dans des guerres terrestres (en Afghanistan) que l’armée Rouge n’était préparée à conduire.

    Conclusion. Le recours généralisé à l’emprunt. Comment vivre indéfiniment à crédit aux frais du reste du monde ?

    Face à toutes ces fuites en capital réel (celui des investissements productifs générant des produits qui eux-mêmes génèrent des revenus puis des emplois) l’économie américaine en proie à la financiarisation préfère, nous l’avons vu, soutenir la demande par le crédit. Cette vieille recette keynésienne n’a d’intérêt qu’à petite dose, quand les liquidités manquent pour investir. Mais les crédits abondamment distribués, non par des organismes sérieux mais par des spéculateurs visant le court terme, ont alimenté une consommation locale qui faute de produits nationaux s’est portée sur les biens et services importés à bas prix des pays émergents. Il en est résulté une détérioration de la balance commerciale, qu’il a fallu couvrir par des emprunts à l’étranger.

    Confronté par ailleurs aux déficits budgétaires considérables dus notamment à la guerre en Irak et en Afghanistan, dont la fin n’apparaît pas proche, le Trésor américain a fait appel aux prêts internationaux. Il a profité de l’appétit des prêteurs internationaux pour le dollar considéré encore, malgré ses faiblesses récurrentes, comme une bonne monnaie de réserve, afin d'emprunter les sommes manquantes. Mais nous l’avons vu, ces sommes n’ont pas été réinvesties dans des industries et recherches productives à terme. Elles ont servi majoritairement à entretenir de nouvelles formes de consommation et de gaspillage.

    Jusqu’où cela pourra-t-il durer ? Longtemps, disent les optimistes, car les fondamentaux de l’économie américaine resteraient sains, grâce notamment à un tissu extrêmement dense d’entreprises technologiques et à des importations de cerveaux qui ne semblent pas prêtes de se tarir, malgré les mesures restrictives imposées dans le cadre de la lutte contre la terreur.

    Nous pensons pour notre part qu’il n’en sera rien. Les prêteurs sont de plus en plus des fonds d’Etat, russes, chinois ou pétro-islamiques, qui ne tiendront le régime politique américain la tête hors de l’eau que lorsqu’ils y auront encore intérêt, en attendant de pouvoir prendre le relais.

    Quant à l’Europe, peut-être comprendra-t-elle aussi un jour qu’avec le potentiel conféré par l’euro et des capacités industrielles et scientifiques qui ne demanderaient qu’à être ressuscitées par des politiques économiques volontaristes, elle aurait mieux à faire qu’amortir indéfiniment les conséquences des fautes politiques et même morales des Etats-Unis ?


    Pour un diagnostic beaucoup plus sévère, mais sans doute bien moins mesuré que le nôtre, voir

    Global Europe Anticipation Bulletin
    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-22-est-disponible-!-Crise-systemique-globale-Septembre-2008-Phase-d-effondrement-de-l-economie-reelle-aux-Etats_a1293.html
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    Message  Invité 17/3/2008, 22:57

    http://www.europe2020.org/spip.php?article525&lang=fr

    Crise systémique globale / Septembre 2008
    Phase d’effondrement de l’économie réelle aux Etats-Unis

    Communiqué public GEAB N°22 (15 février 2008)
    15/02/2008



    Selon LEAP/E2020, la fin du 3° trimestre 2008 marquera un nouveau point d’inflexion dans le développement de la crise systémique globale. A cette date en effet, l’impact cumulé de l’ensemble des différentes séquences de la crise (voir tableau ci-dessous) attendra sa puissance maximale et affectera donc de manière décisive le coeur même des systèmes concernés, au premier rang desquels se trouvent les Etats-Unis, épicentre de la crise actuelle. Aux Etats-Unis, ce nouveau point d’inflexion se traduira par un effondrement de l’économie réelle, ultime étape socio-économique de l’explosion en série des bulles immobilières et financières [1] et de la poursuite de la chute de la valeur du Dollar. L’effondrement de l’économie réelle US représente tout simplement l’arrêt quasiment complet de la machine économique américaine : faillites privées et publiques en très grand nombre, fermetures massives d’entreprises et de services publics [2], ...

    Signe avant-coureur, il est intéressant de noter qu’à partir de Mars 2008, le gouvernement américain interrompra la publication de ses indices économiques pour des raisons de contraintes budgétaires [3]. Les lecteurs du GEAB N°2 et de l’alerte connexe, gardent certainement en mémoire notre anticipation qui avait notamment corrélé la chute à venir du Dollar avec la fin de la publication de M3 par la Réserve fédérale US. Voici à notre avis un nouveau signal clair que les dirigeants américains s’attendent dorénavant à de bien sombres perspectives économiques pour leur pays.

    Leap Geab et Liesi Graph111

    Perspective temporelle des 7 séquences de la phase d’impact de la crise systémique globale, anticipée depuis la mi-2007 - Source LEAP/E2020, GEAB N°18 (10/2007)
    Dans ce GEAB N°22, les experts de LEAP/E2020 tentent notamment d’anticiper les conséquences concrètes de cet effondrement de l’économie réelle américaine sur les Etats-Unis eux-mêmes, et sur les autres régions de la planète. Parallèlement, notre équipe développe une série de cinq recommandations stratégiques et opérationnelles pour se prémunir face à l’aggravation de la crise systémique globale des mois à venir.

    A l’occasion du deuxième anniversaire de la publication de sa fameuse « Alerte crise systémique globale » qui avait fait le tour de la planète en Février 2006 [4], LEAP/E2020 souhaite néanmoins rappeler que nous entrons désormais de plain-pied dans une période sans aucun précédent historique. Comme l’a souligné à maintes reprises depuis deux ans notre équipe de chercheurs, les comparaisons avec les crises précédentes de l’économie moderne sont fallacieuses. Il ne s’agit en effet ni d’un « remake » de la crise de 1929 ni d’une répétition des crises pétrolières des années 1970 ou boursières de 1987. Il s’agit bel et bien d’une crise systémique globale, c’est-à-dire affectant l’intégralité de la planète et touchant directement aux fondements du système international qui sous-tend l’organisation planétaire depuis des décennies.

    Pour LEAP/E2020, il est également édifiant de constater que deux ans après la publication de sa fameuse « Alerte crise systémique globale » qui avait simultanément suscité l’intérêt de millions de lecteurs dans le monde entier et l’ironie condescendante de la plupart des « experts » et « responsables » du monde économique et financier, tout le monde est désormais convaincu qu’il y a bien une crise, qu’elle est bien globale et pour la plupart qu’elle est peut-être bien systémique. Cependant, notre équipe reste toujours étonnée par l’incapacité qu’ont ces mêmes experts et responsables à appréhender la nature même du phénomène que nous vivons actuellement. A les lire, cette crise systémique globale ne serait qu’une sorte de crise, « classique » mais en plus « gros ». C’est ainsi que les médias financiers reflètent d’ailleurs les interprétations dominantes de la crise en cours. Pour notre équipe c’est là une démarche non seulement intellectuellement paresseuse [5] mais moralement coupable car elle a pour principale conséquence de ne pas permettre aux lecteurs (qu’ils soient simples citoyens, investisseurs individuels ou responsables d’institutions privées ou publiques) de se préparer aux chocs à venir [6].

    Ainsi, contrairement à ce que l’on peut lire ces dernières semaines dans les médias dominants, toujours prompts à tenter de camoufler la réalité pour servir les intérêts qui les dominent, LEAP/E2020 souhaite rappeler que c’est avant tout aux Etats-Unis que cette crise systémique globale prend avant tout une forme sans précédent (la « Très Grande Dépression US » comme l’a appelée notre équipe dès Janvier 2007 [7]) puisque c’est autour d’eux, et d’eux seuls, que s’est progressivement organisé le monde issu de la Seconde Guerre Mondiale. Les différents numéros du GEAB ont largement expliqué cette situation. Pour résumer, nous jugeons utile de souligner que ce n’est ni l’Europe ni l’Asie qui ont un taux d’épargne négatif, une crise immobilière généralisée jetant à la rue des millions de citoyens, une devise en chute libre, des déficits publics et commerciaux abyssaux, une économie en récession et pour couronner le tout, des guerres coûteuses à financer.

    Ce ne sont donc ni l’Asie ni l’Europe (plus exactement ‘la zone Euro’) qui subiront les conséquences les plus brutales, les plus durables et les plus négatives de la crise en cours ; mais bien les Etats-Unis et les pays/économies fortement corrélé(e)s aux Etats-Unis (ce que nos experts appellent désormais le « risque américain ») [8]. Il y a bien en effet « découplage » entre l’économie US et celles des autres grandes régions du monde. Mais « découplage » ne signifie pas « indépendance ». Il est bien évident, comme l’a anticipé LEAP/E2020 depuis de nombreux mois, que l’Asie et l’Europe seront affectées par la crise. « Découplage » signifie en revanche que les évolutions de l’économie US et celles des autres grandes régions du monde ne sont désormais plus synchronisées, que l’Asie et l’Europe évolueront dorénavant selon des trajectoires qui ne seront plus déterminées par celles de l’économie US.

    La crise systémique globale marque en fait le début du « découplage » entre l’économie US et celles du reste de la planète. Les économies non « découplées » seront d’ailleurs celles qui vont être entraînées dans la spirale négative américaine.


    Chute brutale du nombre des emplois indépendants aux Etats-Unis - Source Bureau of Labor Statistics / Merril Lynch (les zones ombrées représentent les périodes de récession)

    Leap Geab et Liesi Graph210

    Les exemples d’explosion des bulles immobilière (2006) et financière (2007) sont éloquents. En effet, l’immense majorité des opérateurs (non-spécialistes du secteur concerné) a découvert que la « fête était finie » bien après le renversement de tendance. Durant toute la période de retournement (qui dure en général 6 mois à 1 an maximum), la parole dominante a continué à prétendre que rien ne changeait et que les incertitudes naissantes n’avaient aucune raison d’être ; puis, que les problèmes resteraient confinés au secteur concerné et aux seuls Etats-Unis. Ceux, aux Etats-Unis et dans le reste du monde, qui ont écouté ce discours s’en mordent les doigts aujourd’hui car ils sont désormais prisonniers de maisons invendables (ou en passe d’être saisies) ou voient chaque jour un peu plus que la veille la valeur de leurs actions s’effriter [9].

    Concernant les marchés boursiers, notre équipe avait anticipé dès Octobre 2007 que les bourses mondiales perdraient entre 20% et 60% selon les régions au cours de l’année 2008. Aujourd’hui, nous devons réévaluer nos anticipations en direction d’une baisse encore plus forte puisque, d’une part, les places boursières ont en général déjà perdu entre 10% et 20% depuis le début de l’année [10], et que, d’autre part, l’effondrement de l’économie réelle aux Etats-Unis d’ici la fin de l’été 2008 va entraîner toutes les bourses mondiales dans une spirale infernale. Pour LEAP/E2020, c’est vers une baisse de 50% en moyenne par rapport à 2007 que s’orientent désormais les bourses mondiales (y compris dans les pays émergents) [11].

    Ce type de réévaluation est typique du travail d’anticipation réalisé par LEAP/E2020. Nous cherchons chaque mois à discerner les tendances qui se renforcent ou au contraire s’affaiblissent afin d’en tirer les conséquences nécessaires pour améliorer la pertinence de nos évaluations. Nous ne cherchons pas à « avoir raison » [12], à « vendre » ou « promouvoir » quoi que ce soit. Nous cherchons simplement et sans a priori à décrire à l’avance les conséquences concrètes des grandes tendances à l’oeuvre dans notre monde du début du XXI° siècle et à faire part à nos lecteurs des moyens permettant de se prémunir des conséquences les plus négatives.

    Dans ce numéro 22 du Global Europe Anticipation Bulletin, avec notamment notre alerte sur l’effondrement de l’économie réelle aux Etats-Unis à partir de Septembre 2008, nous tentons à nouveau de prévenir ceux qui sont concernés par les conséquences de cet événement majeur qui va générer des troubles socio-politiques très graves aux Etats-Unis [13] dont l’économie est véritablement en train de s’écrouler [14], ce qui aura bien entendu des retombées très lourdes sur l’ensemble des marchés financiers et monétaires et pour l’économie mondiale. Nous n’avons toujours pas atteint le coeur de la crise. Selon LEAP/E2020, il sera atteint dans la deuxième moitié de 2008.
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    Message  Invité 17/3/2008, 23:06

    http://www.europe2020.org/spip.php?article530&lang=fr

    Crise systémique globale - Fin 2008 :
    Déroute des fonds de pension


    Communiqué public GEAB N°23 (15 mars 2008) -
    15/03/2008



    Selon LEAP/E2020, d’ici la fin de 2008, nous allons assister à une formidable déroute de l’ensemble des fonds de pension de la planète, mettant en péril tout le système des retraites par capitalisation. Ce cataclysme financier aura une dimension humaine dramatique puisqu’il correspond à l’arrivée à la retraite de la première vague des baby-boomers aux Etats-Unis, en Europe et au Japon : les revenus des fonds de pension s’effondrent au moment même où ils doivent commencer à effectuer leur première grande série de versements aux retraités. Dans ce numéro 23 du GEAB, notre équipe anticipe l’évolution de cette prochaine crise des fonds de pension, précise les pays les plus touchés (notamment en Europe) et présente des recommandations opérationnelles et stratégiques pour y faire face.

    Parallèlement, dans ce GEAB N°23 (sur abonnement), LEAP/E2020 anticipe les prochains mois de cette crise systémique globale qui est désormais une évidence pour tous, s’attachant à anticiper les effets pervers des prêts de la Réserve fédérale américaine qui sont en train de fragiliser encore plus l’ensemble du système financier américain, et analysant les risques à venir qui pèsent sur les établissements bancaires aux Etats-Unis et dans certains pays européens particulièrement exposés. Parallèlement notre équipe analyse l’impact de la crise économique et financière US actuelle sur les probabilités et les conséquences d’une attaque de l’Iran par Israël et les Etats-Unis avant les prochaines élections présidentielles américaines.

    En tout état de cause, avec l’annonce d’un plan de sauvetage d’urgence de la cinquième banque d’affaires US, Bear Stearns [1] (prélude à sa vente ou à sa mise en liquidation dans les prochaines semaines), on assiste bien à la faillite d’un grand établissement financier dès le premier trimestre 2008, comme anticipé par notre équipe dans le GEAB N°19 [2].

    Simultanément, le Dollar US a repris sa chute libre par rapport à l’Euro, au Yen, au Yuan ; l’or est à plus de 1.000 USD/once, le pétrole à plus de 110 USD/baril, les bourses mondiales en baisse de 20% en un trimestre, et la dernière tentative de stopper la crise financière avec le prêt de 200 Milliards USD aux banques par la Réserve fédérale américaine a déjà montré qu’il avait échoué ... tous les fondements de l’ordre économico-financier de ces dernières décennies s’écroulent sous nos yeux, à un rythme de plus en plus rapide. Ce sont bien tous les signes d’une crise systémique [3].

    La prise de conscience désormais généralisée que le monde fait face à une crise d’une ampleur et d’une nature nouvelles permet déjà à nos chercheurs d’affiner certaines de leurs anticipations. Ainsi, en ce qui concerne les devises, notre équipe a entrepris de revoir ses estimations sur la valeur du Dollar US par rapport aux trois autres monnaies mondiales stratégiques, à savoir l’Euro, le Yen et le Yuan. Ainsi, LEAP/E2020 estime désormais que le taux EURUSD atteindra 1,75 à la fin 2008 (au lieu de 1,70 comme l’avait anticipé notre équipe dès 2006) ; le taux USDYEN tombera à 90 et le taux USDYUAN à 6 [4].

    Evolution du Dollar Index (panier de monnaies références [5]) au 14/03/2008 / Source FxStreet

    Leap Geab et Liesi Graph310


    Devant l’ampleur de la Très Grande Dépression US désormais en plein développement [6], LEAP/E2020 se félicite de constater que les autorités américaines, suite aux nombreuses protestations [7], ont finalement décidé de maintenir la parution synthétique des indicateurs économiques US sur le site EconomicIndicators.Gov. Dans une période aussi troublée, il est en effet important que l’information statistique sur l’économie des Etats-Unis reste aisément et largement disponible. Les finances d’une multitude d’acteurs privés et publics, individuels et collectifs en dépendent.

    Dans cette même logique, la Réserve fédérale d’Atlanta fait oeuvre utile en diffusant gratuitement un DVD intitulé « Se préparer à la crise : reconnecter son flux financier vital » (« Crisis Preparedness : Reconnecting the Financial Lifeline »), qui permet aux opérateurs de toute nature d’anticiper la crise, et donc de mieux s’y préparer [8]. Dans la perspective de la phase d’effondrement de l’économie réelle aux Etats-Unis, prévue pour Septembre 2008 par LEAP/E2020 [9], ces conseils officiels prennent tout leur sens. Notamment, comme nous le soulignons depuis des mois, en cas de crise grave, « le liquide est roi » (« Cash becomes king » comme le répète ce DVD), et ce que la crise soit liée à un désastre naturel ou provoqué par les hommes comme l’illustre parfaitement le fait que les assureurs américains ont désormais perdus plus d’argent à cause de la crise des subprimes qu’à cause du cyclone Katrina, pourtant le pire désastre naturel de l’histoire des Etats-Unis [10].


    Réserves propres des établissements de dépôts américains (1950 – 02/2008) / Source Réserve fédérale de Saint Louis

    Leap Geab et Liesi Graph410

    Pour finir, des courbes comme celle ci-dessus illustrent de manière frappante combien la situation est infiniment plus grave que ne peuvent même l’imaginer les dirigeants les plus intelligents (et ils sont peu nombreux). Elle montre à quel point le système financier américain, et derrière lui celui d’une grande partie de la planète, est atteint mortellement. Les banques US n’ont plus d’argent ; c’est aussi simple et dramatique que cela. La contagion va maintenant entrer dans une seconde étape de son développement et va donc bien générer une nouvelle série de faillites bancaires d’ici l’été, comme anticipé dans le GEAB N°20, entraînant la rupture du système financier mondial dans la seconde moitié de 2008.
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    Message  Invité 3/6/2008, 13:18

    je parle de Leap Geab et Liesi

    une fois que j'aurai lu les lettres,

    j'aimerais bien qu'on les comente,

    salut, je suis nouveau ici.

    à plus.
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    Message  Conscience 3/6/2008, 13:49

    Salut à toi, bienvenu.
    Tu veux commenter quoi par rapport à ces 2 lettres ?
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    Message  Invité 3/6/2008, 13:54

    Salut,

    et bien son contenu, que je n'ai pas encore lu.

    et savoir si les prévisions qu'elles contiennent peuvent être effective, comment,

    et si il y a d'autres infos à croiser.
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    Message  Conscience 3/6/2008, 13:59

    Disons que n'étant pas des expert on peut que attendre pour vérifier si les dire soit, exact mais cela c'est déjà produit avec les turbulence lié au subprimes donc la crédibilité est plutôt bonne.
    Concernant Liesi ils ont une vision eschatologique d'après leur dire. Pour celui qui n'a jamais mis le nez dans tout ce qui est Satan et tout ça il peut prendre peur en lisant la lettre d'autant plus que apparemment dans les média on dénonce des sectes qui œuvrent comme conseillers pour entreprises.
    Il y a une part de croyance de toute manière car c'est très difficile d'aller le vérifier par nous même.

    Pour croiser les infos je te conseil d'aller régulièrement faire un tour sur le forum de Boursorama où ils postent des fois (noyés au milieu des aneries) des articles relatifs à la crise... et sur contreinfo + solidarité et progrès.
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    Message  Invité 3/6/2008, 14:13

    Bon ok

    si j'ai bien compris tu ne veux pas me dire où sont ces lettres ? Pourtant c'est llp qui m'a orienté ici pour les trouver.

    tant pis alors, je vais chercher ailleurs, j'ai vu qu'on en parle sur la toile...
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    Message  Conscience 3/6/2008, 14:19

    Je t'ai envoyé un message perso.
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    Message  mars72 3/6/2008, 19:50

    Bonsoir,
    le LEAP avait déjà prédit une catastrophe économique pour 2006, ils ont fait tout faut, alors pourquoi les croire quand ils prétendent que nous allons vivre une crise systémique à la rentrée ?
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    Message  ziril 3/6/2008, 20:41

    Le LEAP avait prevu un crash boursier lier a la crise des subprimes pour l'année 2007 (et pas 2006). En Aout 2007 toutes les bourses mondiales ont perdu en moyenne 10 a 20%
    Pour les indicateurs suivants: actions; indices; sicav et FCP; obligations; warrants ils ont perdu dans ce meme mois d'Aout en quelques jours 1000 points.
    Encore aujourd'hui, le CAC40 ne s'est pas relevé à -11,23% (Var/1janvier).
    Ainsi que toutes les autres places boursieres nonobstant le S&P/TSX (Canada).
    http://www.boursorama.com/indices/indices_intern.phtml

    Je suis au regret de te dire que le LEAP ne s'est pas trompé pour ce coup la!!!
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    Message  Invité 3/6/2008, 21:21

    De quelle teneur peut être ce coup annoncé :

    places immobilières,

    ou places boursières purement sur les actions (c'est ce que semble dire geab), chute des actifs. Mais justement, les actions sont plus volatiles que les investissements immobiliers d'après ce que j'en sais (l'investissement dans la pierre est un recours des actionnaires quand les actions deviennent folles),

    et on parle pas trop des fonds de pensions américains,

    ce sont quand même eux qui ont investit dans la pierre et généré l'asphixie des ménages avec l'augmentation des prix à l'achat, à la location, avec la complicité de leurs potes politicards, qui ont baissé sensiblement l'aide à la pierre de l'Etat, ce qui revenait à réduire l'offre immobilière et créer la rareté et donc l'augmentation des prix, et donc l'augmentation du capital.

    Mais après 2007, l'éclatement, quand justement ce sont les spéculation, avec les taux d'intérêts à taux variables, qui ont coulé leur bizness, c'est encore l'Etat, donc nous par la Banque Européenne, Banque Fédérale, donc les citoyens qui ont colmaté la crise, et eux leur fesses sont restées au chaud.

    Alors après cette crise de l'immobilier été 2007, ils ont décidé d'investir dans l'agroalimentaire, d'où augmentation des prix dans l'alimentaire, riz, produits laitiers, viandes, blé, fruits et légumes... Emeutes de la faim/fin.

    Je trouve qu'on ne parle pas assez de ces connards de fonds de pensions américains pour préssentir les choses, qu'en pensez vous ?
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    Message  Invité 3/6/2008, 22:27

    salut,

    bah oui, je viens de cliquer, il fonctionne !

    Basketball
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    Message  Invité 3/6/2008, 22:31

    Conscience a écrit:Disons que n'étant pas des expert on peut que attendre pour vérifier si les dire soit, exact mais cela c'est déjà produit avec les turbulence lié au subprimes donc la crédibilité est plutôt bonne.
    Concernant Liesi ils ont une vision eschatologique d'après leur dire. Pour celui qui n'a jamais mis le nez dans tout ce qui est Satan et tout ça il peut prendre peur en lisant la lettre d'autant plus que apparemment dans les média on dénonce des sectes qui œuvrent comme conseillers pour entreprises.
    Il y a une part de croyance de toute manière car c'est très difficile d'aller le vérifier par nous même.

    Pour croiser les infos je te conseil d'aller régulièrement faire un tour sur le forum de Boursorama où ils postent des fois (noyés au milieu des aneries) des articles relatifs à la crise... et sur contreinfo + solidarité et progrès.

    concernant liesi, disons que je suis de formation musulmane, même si j'ai pris du recul par rapport à l'institution et la masse, donc j'ai aussi la fibre métaphysique, ça ne m'a pas choqué du tout, au contraire je suis dans mon élément, surtout que bon nombre de personnes fort instruites on fait des liens entre l'économie et la théocratie : Weber = "L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme", et même Thierry Meyssan qui parle de théocratie judéo-protestante dans les enjeux moyen-orientaux liés au pétrole.
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    Message  Invité 3/6/2008, 22:51

    cheers

    oueps,

    l'image n'est pas cliquable ! je pourrais le faire mais c'est pas important, c'est juste que mettre son lien dans d'autres sites, améliore le référencement dans les moteurs de recherche.

    albino
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    Message  mars72 4/6/2008, 10:10

    Bonjour,
    je répond à Ziril, désolé mais le LEAP a bien prévu une crise systémique, qui n'a pas eu lieu, le krach sans doute mais de cris systémique.
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    Message  ziril 4/6/2008, 11:13

    La crise systemique est prevu par le LEAP pour au plus tot septembre 2008 plus tard premier trimestre 2009!
    As tu lu et compris les informations données dans le bulletin d'anticipation???

    Un crash et une crise systemique n'ont clairement pas la meme intensité et les memes repercussions sur l'economie reel!...

    crash definition:Effondrement des valeurs de la Bourse

    Crise sytemique definition: « En finance, le risque systémique est une expression utilisée pour décrire la probabilité d’occurrence et la gravité d’un dysfonctionnement paralysant l’ensemble du système financier dans une vaste zone ou dans le monde entier, par le biais des engagements croisés, première étape avant des faillites en chaîne. Cela conduirait à un effondrement du système financier mondial. »
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    Message  Invité 4/6/2008, 13:33

    Ziril,

    si j'ai bien compris,

    la crise systémique est une étape plus ou moins longue faîte de faillites à la chaîne et elle aboutit au crash ?

    oui ?

    ou non ?

    merci.

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