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http://www.partiantisioniste.com/actualites/flottille-pour-gaza-lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-0423.html
Lettre ouverte de Monsieur Abdellah Ouahhabi, réalisateur et producteur TV, journaliste, à Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République.
La Varenne Saint-Hilaire, le lundi 31 mai 2010.
Après les derniers crimes israéliens, il n’est pas soutenable, il n’est pas digne que la France, porteuse de valeurs humanistes universelles, se limite à des protestations platoniques (« usage disproportionné de la force »), comme ce fut le cas après l’utilisation de passeports français pour commettre des crimes ou après les 1400 morts, majoritairement des femmes, des enfants et des vieillards, de 2009...
Monsieur le Président,
Je suis un Français d’origine coloniale ; en fait mes ancêtres sont partis de l’État français, et sont plus anciennement Français que nos concitoyens Savoyards ou d’autres encore. Mais, je ne pense pas me tromper en pensant que tous les Français sont égaux, ont des droits égaux et ont également à cœur la France, indépendamment de leur origine et/ou de leur religion.
J’apprends aujourd’hui, que l’État israélien s’est de nouveau rendu coupable de crimes de guerre en assassinant 19 pacifistes civils qui s’étaient donnés pour mission de porter secours à la population Gazaouie soumise à un blocus comparable à celui du ghetto de Varsovie. On parle d’une trentaine de blessés.
Cinq questions se posent avec force et urgence aux plus hautes autorités de la France dont plus de dix millions de citoyens sont des descendants d’indigènes ou d’esclaves :
Y a-t-il des Français parmi les 19 victimes ?
Y a-t-il des criminels français parmi ceux qui ont assassiné ou blessé ou tenté d’agresser des concitoyens français, parmi les soldats qui ont commis ces crimes de guerre ?
Qu’allez-vous faire pour faire revenir en France ces criminels et les faire juger ?
Et s’ils refusent de venir rendre des comptes devant la justice française, qu’allez-vous faire pour leur retirer la nationalité française et toutes les pensions et autres formes de versements opérés à leur avantage par l’État français ?
Allez-vous enfin interdire à une armée officiellement colonialiste -ayant en plus commis des crimes de guerre qui font déjà l’objet d’une enquête de l’ONU- et aux œuvres de cette armée de collecter des fonds en France ?
Rappel :
1 / Israël est un État – conséquence de la Seconde Guerre Mondiale – qui n’est pas membre à part entière de l’ONU parce qu’il ne satisfait pas les critères requis. Pourtant il doit sa création à l nature colonialiste de l’ONU de 1948 et aux principes actuellement obsolètes qui prévalaient, à savoir la pérennité du colonialisme et la tutelle des pays développés sur les pays colonisés ou sous protectorat.
Israël continue de réclamer son droit à coloniser un autre peuple et des croyants d’autres religions en leur attribuant un statut inférieur sur la terre de leurs ancêtres.
En d’autres termes, l’État d’Israël - État colonialiste, basé sur la supériorité raciale de la population européenne Khazar et sur la suprématie d’une religion sur les autres dans un territoire donné – a perdu sa légitimité internationale du fait de l’évolution du droit international par le fait de la décolonisation de la planète.
Le fait que la majorité de la population dont se réclame l’État d’Israël (les Khazar – 90% et les Juifs sémites – 10%) refuse de vivre en Palestine 60 ans après son apparition bien qu’il offre aux immigrés des facilités économiques exceptionnelles et un statut avantageux de colonisateur montre que cet État n’a en plus aucune légitimité sociologique et historique.
2 / Israël, dans le cadre de sa politique coloniale illégale au regard du doit international, a établi par la force des armes et en dehors de toute légalité internationale un blocus de la zone de Gaza au titre de sanction collective d’une population d’un million d’habitants… de la même manière que le firent les Nazis à Varsovie.
Or les sanctions collectives – le blocus de Gaza – sont strictement interdites par la législation internationale.
On se trouve donc face à deux infractions à la loi internationale : le colonialisme et le blocus.
3 / Dans ce contexte doublement illégal, en décembre 2007-janvier 2008, Israël a mené des bombardements de cette population, considérés par la communauté internationale comme des crimes de guerre. L’enquête de l’ONU est en cours.
C’est pourquoi, différents gouvernements – parfois amis d’Israël – ont demandé que ce blocus cesse. Il en a été de même de différentes instances de l’ONU et y compris de son Secrétaire Général, Monsieur Ban Ki Moon.
Enfin, tout récemment, Israël a défié la résolution de l’ONU signée à l’unanimité par 185 pays (y compris par les USA et la France) réunis pour la Conférence quinquennale sur la non prolifération nucléaire en refusant de soumettre son armement nucléaire au contrôle de l’AIEA.
De la même manière, Israël a utilisé des passeports de pays de l’Union Européenne – dont des passeports français – pour commettre des crimes dans un pays tiers (le Qatar).
On est donc bien en face d’un comportement d’un État-voyou qui ne respecte rien, qui tue des civils y compris des pacifistes de toutes nationalités dans le but de faire fructifier un régime honteux de ségrégation raciale à l’intérieur et de colonisation à sa périphérie, le tout motivé par des vérités messianiques alors que des chefs religieux Juifs de renom dénoncent cette dérive au même titre que d’autres dénoncent les dérives réelles ou supposées de certaine hiérarchie chrétienne pendant le Nazisme.
4 / Les crimes de ce jour – 19 morts et plusieurs dizaines de blessés – se situent dans la droite ligne de cette dérive sanglante d’un État aux abois qui a perdu toute légitimité morale ou de droit international auquel ne reste plus que l’usage inapproprié et abusif de la force, de la violence d’État.
La France, un pays qui a renoncé au colonialisme en 1962 et qui se présente comme un État de droit, comme la patrie des droits de l’homme doit absolument prendre des mesures… au moins contre ceux qui se prétendent ses ressortissants et qui sont impliqués dans l’assassinat de Français ou de citoyens de l’Union Européenne.
5 / Shlomo Sand, un universitaire et chercheur israélien qui a fait des études en France a montré que dans ces conditions, sur la base de l’idéologie sioniste, Israël ne peut pas être l’État de tous ses habitants. C’est en contradiction avec tous les principes des sociétés évoluées d notre époque et avec les valeurs françaises.
En effet, le sionisme est une idéologie raciste et colonialiste née en 1881, en réaction contre un contexte européen du 19ème siècle raciste et colonialiste, voire esclavagiste (l’esclavagisme a été aboli en France le 27 avril 1848; le colonialisme en 1962; les lois raciale US ont été abolies en 1960 !). Le sionisme porte les tares de son époque. Dès son apparition des Juifs parmi les plus éclairés (Marx, Trotsky, Einstein, Freud, etc.) ont stigmatisé son retard idéologique et contesté son bien-fondé. Et le Birobodjan fut créé et cela a confirmé la nullité des principes racistes du sionisme et de toute forme de pensée s’y apparentant.
Continuer à soutenir le sionisme aujourd’hui, c’est, comme pour tous les nostalgiques de la colonisation, vivre un fantasme et soutenir un État-chimère hors de toute réalité contemporaine. D’ailleurs, en 2009, l’Union Européenne et l’État français ont bien reconnu la légitimité de la candidature aux élections européenne de membres du « Parti Anti Sioniste » : c’était reconnaître que les valeurs politiques antisionistes sont bien conformes aux valeurs fondamentales de l’Union Européenne et de la France.
Depuis la création de la 5ème République, un principe est pratiqué avec continuité : l’État français a des relations d’État à État selon ses intérêts commerciaux. En aucun cas, ces relations ne doivent se transformer en relations d’amitié ou en relations politiques ou pire encore en soutien idéologique apporté à des pays qui ne respectent pas les principes de la République Française. Et parmi ces principes, il en est un qui est le premier : l’égalité universelle de tous les être humains.
C’est pourquoi, en République Française, que l’on soit de descendance celte, goth (germaine), suève, latine, sémitique (arabe ou juive), africaine ou asiatique et quelle que soit notre religion, que l’on soit croyant ou pas, nous sommes tous égaux.
Ce qui n’est pas le cas d’Israël dont la nature originale de nature colonialiste est d’être « un foyer juif », c’est-à-dire que les personnes d’ascendance Khazar européenne ou juive sémite et/ou sur un autre plan, celui de la religion, les personnes de culte judaïque ont un statut supérieur dans le territoire sous son administration : c’est bien un État à la fois raciste et ségrégationniste sur la base de la religion.
Toutes choses gravement condamnables à notre époque. À tous les niveaux de la société humaine, du plus petit État à l’ONU.
6 / Quelles que soient les origines, la religion et les convictions personnelles du Président de la République Française, il reste le Président de toute la France et de tous les Français. Il n’est l’homme d’aucun parti, il n’est l’homme d’aucun groupe démographique, il n’est contre aucune partie sociologique de la population française.
C’est aussi son devoir.
Or les Français descendants de la colonisation et/ou de l’esclavage (plus de dix millions de citoyens !), sont fortement opposés à toute forme de retour au racisme générateur de l’esclavagisme ou du colonialisme, fortement opposés à toute forme de soutien sur l’arène internationale à toute forme de colonialisme et de racisme et de ségrégation religieuse. Ils sont plus nombreux que tous les citoyens israéliens convaincus du bien-fondé de leur supériorité raciale ou religieuse.
L’État français laïc doit-il dans ces circonstances faire passer les intérêts et les aspirations des citoyens israéliens convaincus de leur supériorité ethnique et/ou religieuse avant les valeurs et les aspirations de citoyens français bien plus nombreux ?
« Se coucher » devant l’arrogance israélienne tout en étant membre du Conseil de sécurité est-il un renoncement définitif à nos valeurs républicaines ou bien est-ce la croyance illusoire d’influer sur le cours des évènements en s’alignant sur un politique criminelle dénoncée partout dans la planète ?
Déjà 42 Français ont morts en Afghanistan et on sait bien que ces sacrifices de vies françaises, comme l’invasion sous un faux prétexte de l’Irak ou la crise montée de toute pièce contre l’Iran, tout cela est lié au problème du colonialisme israélien au Moyen-Orient.
7 / En 1967, le Général de Gaulle avait suspendu la coopération militaire avec Israël.
En 1982, le Président Mitterrand avait envoyé des bateaux militaires français pour sauver la population libanaise de l’agression israélienne et soumise aux crimes de guerre des milices libanaises instrumentalisées par Israël.
En 2006, le Président Chirac avait envoyé un bateau-hôpital pour secourir les victimes de l’agression israélienne.
En 2008, le Président Sarkozy a envoyé une flotte militaire au large de gaza pour empêcher les habitants d’exercer un droit sacré, reconnu par la Charte de l’ONU, celui de se défendre contre l’occupation étrangère, c’est-à-dire pour protéger Israël.
Aujourd’hui personne ne parle de « jeter les colons à la mer » ou « la valise ou le cercueil ». Tout le monde veut un État démocratique sans distinction de race ou de religion. Si cela fut possible en Afrique du Sud, pourquoi cela serait impossible en Palestine ?
C’est l’entêtement dans le sionisme qui pourrait mener dans un futur prévisible à des solutions extrêmes.
Aussi, la politique actuelle des autorités françaises est comprise comme une prise de position idéologique en faveur d’une idéologie obsolète, le sionisme.
Cela trouve d’ailleurs un prolongement en politique intérieure française dans la ségrégation systémique engagée sous des formes sibyllines mais tout à fait évidentes contre « L’islam radical », contre « le port du voile à l’école par les petites filles », dans « le débat nationale et officiel sur l’Identité française », dans « le projet de loi sur la burka », dans « le débat sur la délinquance dans les banlieues abordée sous un angle très particulier », dans le débat engagé par le Président en personne au sujet du vote suite sur les minarets (vote condamné par l’ONU), dans le nombre réduit de lieux de culte musulman et d’écoles confessionnelles musulmanes en France, dans les dizaines de déchéances de la nationalité françaises prononcées exclusivement contre des citoyens français de culte musulman… comme par hasard.
Je ne suis pas un croyant ; je suis un républicain ardu. Et je ne vois aucune logique sensée dans ces opérations, dans cette ligne politique cohérente et assidue… sinon un calcul électoraliste à court terme, tendant à attiser la haine entre les Français et à construire des carrières sur celle-ci.
Tout est fait pour qu’une majorité politique raciste inavouable soit constituée sur le consensus qui consiste à priver une forte minorité de l’avantage de droits fondamentaux constitutionnels. Ce n’est pas cela la démocratie.
Certes, la démocratie grecque antique était celle des citoyens libres à l’exclusion de la masse des esclaves. Ce type de raisonnement a conduit à la boucherie nazie et les camps de concentration contre les malades mentaux, les Juifs, les Tsiganes, les Noirs.
La démocratie de notre époque, c’est le pouvoir de la majorité dans le respect des droits des minorités quelles qu’elles soient.
Les véritables démocrates sont parfois pusillanimes, parfois divisés. Mais il y aura forcément un réveil des consciences… Ne parle-t-on pas de nouveau du respect des libertés individuelles au Royaume-Uni après des années de « politique contrôle et de sécurité » ?
À terme, tous ces écarts par rapports aux valeurs républicaines françaises et par rapport aux intérêts bien compris des Français finiront par avoir des conséquences électorales.
Je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer mes salutations les plus respectueuses.
Abdellah Ouahhabi
abdellah.ouahhabi@online.fr
http://www.partiantisioniste.com/actualites/flottille-pour-gaza-lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-0423.html
Lettre ouverte de Monsieur Abdellah Ouahhabi, réalisateur et producteur TV, journaliste, à Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République.
La Varenne Saint-Hilaire, le lundi 31 mai 2010.
Après les derniers crimes israéliens, il n’est pas soutenable, il n’est pas digne que la France, porteuse de valeurs humanistes universelles, se limite à des protestations platoniques (« usage disproportionné de la force »), comme ce fut le cas après l’utilisation de passeports français pour commettre des crimes ou après les 1400 morts, majoritairement des femmes, des enfants et des vieillards, de 2009...
Monsieur le Président,
Je suis un Français d’origine coloniale ; en fait mes ancêtres sont partis de l’État français, et sont plus anciennement Français que nos concitoyens Savoyards ou d’autres encore. Mais, je ne pense pas me tromper en pensant que tous les Français sont égaux, ont des droits égaux et ont également à cœur la France, indépendamment de leur origine et/ou de leur religion.
J’apprends aujourd’hui, que l’État israélien s’est de nouveau rendu coupable de crimes de guerre en assassinant 19 pacifistes civils qui s’étaient donnés pour mission de porter secours à la population Gazaouie soumise à un blocus comparable à celui du ghetto de Varsovie. On parle d’une trentaine de blessés.
Cinq questions se posent avec force et urgence aux plus hautes autorités de la France dont plus de dix millions de citoyens sont des descendants d’indigènes ou d’esclaves :
Y a-t-il des Français parmi les 19 victimes ?
Y a-t-il des criminels français parmi ceux qui ont assassiné ou blessé ou tenté d’agresser des concitoyens français, parmi les soldats qui ont commis ces crimes de guerre ?
Qu’allez-vous faire pour faire revenir en France ces criminels et les faire juger ?
Et s’ils refusent de venir rendre des comptes devant la justice française, qu’allez-vous faire pour leur retirer la nationalité française et toutes les pensions et autres formes de versements opérés à leur avantage par l’État français ?
Allez-vous enfin interdire à une armée officiellement colonialiste -ayant en plus commis des crimes de guerre qui font déjà l’objet d’une enquête de l’ONU- et aux œuvres de cette armée de collecter des fonds en France ?
Rappel :
1 / Israël est un État – conséquence de la Seconde Guerre Mondiale – qui n’est pas membre à part entière de l’ONU parce qu’il ne satisfait pas les critères requis. Pourtant il doit sa création à l nature colonialiste de l’ONU de 1948 et aux principes actuellement obsolètes qui prévalaient, à savoir la pérennité du colonialisme et la tutelle des pays développés sur les pays colonisés ou sous protectorat.
Israël continue de réclamer son droit à coloniser un autre peuple et des croyants d’autres religions en leur attribuant un statut inférieur sur la terre de leurs ancêtres.
En d’autres termes, l’État d’Israël - État colonialiste, basé sur la supériorité raciale de la population européenne Khazar et sur la suprématie d’une religion sur les autres dans un territoire donné – a perdu sa légitimité internationale du fait de l’évolution du droit international par le fait de la décolonisation de la planète.
Le fait que la majorité de la population dont se réclame l’État d’Israël (les Khazar – 90% et les Juifs sémites – 10%) refuse de vivre en Palestine 60 ans après son apparition bien qu’il offre aux immigrés des facilités économiques exceptionnelles et un statut avantageux de colonisateur montre que cet État n’a en plus aucune légitimité sociologique et historique.
2 / Israël, dans le cadre de sa politique coloniale illégale au regard du doit international, a établi par la force des armes et en dehors de toute légalité internationale un blocus de la zone de Gaza au titre de sanction collective d’une population d’un million d’habitants… de la même manière que le firent les Nazis à Varsovie.
Or les sanctions collectives – le blocus de Gaza – sont strictement interdites par la législation internationale.
On se trouve donc face à deux infractions à la loi internationale : le colonialisme et le blocus.
3 / Dans ce contexte doublement illégal, en décembre 2007-janvier 2008, Israël a mené des bombardements de cette population, considérés par la communauté internationale comme des crimes de guerre. L’enquête de l’ONU est en cours.
C’est pourquoi, différents gouvernements – parfois amis d’Israël – ont demandé que ce blocus cesse. Il en a été de même de différentes instances de l’ONU et y compris de son Secrétaire Général, Monsieur Ban Ki Moon.
Enfin, tout récemment, Israël a défié la résolution de l’ONU signée à l’unanimité par 185 pays (y compris par les USA et la France) réunis pour la Conférence quinquennale sur la non prolifération nucléaire en refusant de soumettre son armement nucléaire au contrôle de l’AIEA.
De la même manière, Israël a utilisé des passeports de pays de l’Union Européenne – dont des passeports français – pour commettre des crimes dans un pays tiers (le Qatar).
On est donc bien en face d’un comportement d’un État-voyou qui ne respecte rien, qui tue des civils y compris des pacifistes de toutes nationalités dans le but de faire fructifier un régime honteux de ségrégation raciale à l’intérieur et de colonisation à sa périphérie, le tout motivé par des vérités messianiques alors que des chefs religieux Juifs de renom dénoncent cette dérive au même titre que d’autres dénoncent les dérives réelles ou supposées de certaine hiérarchie chrétienne pendant le Nazisme.
4 / Les crimes de ce jour – 19 morts et plusieurs dizaines de blessés – se situent dans la droite ligne de cette dérive sanglante d’un État aux abois qui a perdu toute légitimité morale ou de droit international auquel ne reste plus que l’usage inapproprié et abusif de la force, de la violence d’État.
La France, un pays qui a renoncé au colonialisme en 1962 et qui se présente comme un État de droit, comme la patrie des droits de l’homme doit absolument prendre des mesures… au moins contre ceux qui se prétendent ses ressortissants et qui sont impliqués dans l’assassinat de Français ou de citoyens de l’Union Européenne.
5 / Shlomo Sand, un universitaire et chercheur israélien qui a fait des études en France a montré que dans ces conditions, sur la base de l’idéologie sioniste, Israël ne peut pas être l’État de tous ses habitants. C’est en contradiction avec tous les principes des sociétés évoluées d notre époque et avec les valeurs françaises.
En effet, le sionisme est une idéologie raciste et colonialiste née en 1881, en réaction contre un contexte européen du 19ème siècle raciste et colonialiste, voire esclavagiste (l’esclavagisme a été aboli en France le 27 avril 1848; le colonialisme en 1962; les lois raciale US ont été abolies en 1960 !). Le sionisme porte les tares de son époque. Dès son apparition des Juifs parmi les plus éclairés (Marx, Trotsky, Einstein, Freud, etc.) ont stigmatisé son retard idéologique et contesté son bien-fondé. Et le Birobodjan fut créé et cela a confirmé la nullité des principes racistes du sionisme et de toute forme de pensée s’y apparentant.
Continuer à soutenir le sionisme aujourd’hui, c’est, comme pour tous les nostalgiques de la colonisation, vivre un fantasme et soutenir un État-chimère hors de toute réalité contemporaine. D’ailleurs, en 2009, l’Union Européenne et l’État français ont bien reconnu la légitimité de la candidature aux élections européenne de membres du « Parti Anti Sioniste » : c’était reconnaître que les valeurs politiques antisionistes sont bien conformes aux valeurs fondamentales de l’Union Européenne et de la France.
Depuis la création de la 5ème République, un principe est pratiqué avec continuité : l’État français a des relations d’État à État selon ses intérêts commerciaux. En aucun cas, ces relations ne doivent se transformer en relations d’amitié ou en relations politiques ou pire encore en soutien idéologique apporté à des pays qui ne respectent pas les principes de la République Française. Et parmi ces principes, il en est un qui est le premier : l’égalité universelle de tous les être humains.
C’est pourquoi, en République Française, que l’on soit de descendance celte, goth (germaine), suève, latine, sémitique (arabe ou juive), africaine ou asiatique et quelle que soit notre religion, que l’on soit croyant ou pas, nous sommes tous égaux.
Ce qui n’est pas le cas d’Israël dont la nature originale de nature colonialiste est d’être « un foyer juif », c’est-à-dire que les personnes d’ascendance Khazar européenne ou juive sémite et/ou sur un autre plan, celui de la religion, les personnes de culte judaïque ont un statut supérieur dans le territoire sous son administration : c’est bien un État à la fois raciste et ségrégationniste sur la base de la religion.
Toutes choses gravement condamnables à notre époque. À tous les niveaux de la société humaine, du plus petit État à l’ONU.
6 / Quelles que soient les origines, la religion et les convictions personnelles du Président de la République Française, il reste le Président de toute la France et de tous les Français. Il n’est l’homme d’aucun parti, il n’est l’homme d’aucun groupe démographique, il n’est contre aucune partie sociologique de la population française.
C’est aussi son devoir.
Or les Français descendants de la colonisation et/ou de l’esclavage (plus de dix millions de citoyens !), sont fortement opposés à toute forme de retour au racisme générateur de l’esclavagisme ou du colonialisme, fortement opposés à toute forme de soutien sur l’arène internationale à toute forme de colonialisme et de racisme et de ségrégation religieuse. Ils sont plus nombreux que tous les citoyens israéliens convaincus du bien-fondé de leur supériorité raciale ou religieuse.
L’État français laïc doit-il dans ces circonstances faire passer les intérêts et les aspirations des citoyens israéliens convaincus de leur supériorité ethnique et/ou religieuse avant les valeurs et les aspirations de citoyens français bien plus nombreux ?
« Se coucher » devant l’arrogance israélienne tout en étant membre du Conseil de sécurité est-il un renoncement définitif à nos valeurs républicaines ou bien est-ce la croyance illusoire d’influer sur le cours des évènements en s’alignant sur un politique criminelle dénoncée partout dans la planète ?
Déjà 42 Français ont morts en Afghanistan et on sait bien que ces sacrifices de vies françaises, comme l’invasion sous un faux prétexte de l’Irak ou la crise montée de toute pièce contre l’Iran, tout cela est lié au problème du colonialisme israélien au Moyen-Orient.
7 / En 1967, le Général de Gaulle avait suspendu la coopération militaire avec Israël.
En 1982, le Président Mitterrand avait envoyé des bateaux militaires français pour sauver la population libanaise de l’agression israélienne et soumise aux crimes de guerre des milices libanaises instrumentalisées par Israël.
En 2006, le Président Chirac avait envoyé un bateau-hôpital pour secourir les victimes de l’agression israélienne.
En 2008, le Président Sarkozy a envoyé une flotte militaire au large de gaza pour empêcher les habitants d’exercer un droit sacré, reconnu par la Charte de l’ONU, celui de se défendre contre l’occupation étrangère, c’est-à-dire pour protéger Israël.
Aujourd’hui personne ne parle de « jeter les colons à la mer » ou « la valise ou le cercueil ». Tout le monde veut un État démocratique sans distinction de race ou de religion. Si cela fut possible en Afrique du Sud, pourquoi cela serait impossible en Palestine ?
C’est l’entêtement dans le sionisme qui pourrait mener dans un futur prévisible à des solutions extrêmes.
Aussi, la politique actuelle des autorités françaises est comprise comme une prise de position idéologique en faveur d’une idéologie obsolète, le sionisme.
Cela trouve d’ailleurs un prolongement en politique intérieure française dans la ségrégation systémique engagée sous des formes sibyllines mais tout à fait évidentes contre « L’islam radical », contre « le port du voile à l’école par les petites filles », dans « le débat nationale et officiel sur l’Identité française », dans « le projet de loi sur la burka », dans « le débat sur la délinquance dans les banlieues abordée sous un angle très particulier », dans le débat engagé par le Président en personne au sujet du vote suite sur les minarets (vote condamné par l’ONU), dans le nombre réduit de lieux de culte musulman et d’écoles confessionnelles musulmanes en France, dans les dizaines de déchéances de la nationalité françaises prononcées exclusivement contre des citoyens français de culte musulman… comme par hasard.
Je ne suis pas un croyant ; je suis un républicain ardu. Et je ne vois aucune logique sensée dans ces opérations, dans cette ligne politique cohérente et assidue… sinon un calcul électoraliste à court terme, tendant à attiser la haine entre les Français et à construire des carrières sur celle-ci.
Tout est fait pour qu’une majorité politique raciste inavouable soit constituée sur le consensus qui consiste à priver une forte minorité de l’avantage de droits fondamentaux constitutionnels. Ce n’est pas cela la démocratie.
Certes, la démocratie grecque antique était celle des citoyens libres à l’exclusion de la masse des esclaves. Ce type de raisonnement a conduit à la boucherie nazie et les camps de concentration contre les malades mentaux, les Juifs, les Tsiganes, les Noirs.
La démocratie de notre époque, c’est le pouvoir de la majorité dans le respect des droits des minorités quelles qu’elles soient.
Les véritables démocrates sont parfois pusillanimes, parfois divisés. Mais il y aura forcément un réveil des consciences… Ne parle-t-on pas de nouveau du respect des libertés individuelles au Royaume-Uni après des années de « politique contrôle et de sécurité » ?
À terme, tous ces écarts par rapports aux valeurs républicaines françaises et par rapport aux intérêts bien compris des Français finiront par avoir des conséquences électorales.
Je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer mes salutations les plus respectueuses.
Abdellah Ouahhabi
abdellah.ouahhabi@online.fr