Petit apport à la question:
ou encore:
Frithjof Schuon: "Approche du phénomène religieux".
à Nesta,
je ne pense pas que le Hadith soit faux: Sourat al Ma'ârij "Un demandeur a réclamé un châtiment inéluctable, (1) pour les mécréants, que nul ne pourrait repousser, (2) et qui vient d’Allah, le Maître des voies d’ascension. (3) Les Anges ainsi que l’Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans.", quand à la signification du Hadith, on pourrait en discuter pendant des heures
Salam.
Cette question de l'antinomie entre la crainte et la confiance, ou entre la Rigueur et la Clémence, nous amène à la considération suivante. Selon le Koran, "Dieu pardonne à qui Il veut et Il châtie qui Il veut": ce qui aux yeux de certains, signifie que la Justice est fonction de la Volonté divine, alors qu'en réalité celle-ci est fonction de la Justice, car l'Être "précède" le Vouloir; sans quoi le Nom divin "Le Juste" (El-Hakîm) n'aurait aucun sens.
Les qualités de Dieu priment ses Volontés, et non inversement; celles-ci sont inconcevables sans celles-là; "il n'y a pas de divinité hormis Dieu", et non: "hormis le Vouloir de Dieu." Si koraniquement parlant "Dieu fait ce qu'Il veut" c'est parce que métaphysiquement Il fait ce qu'Il est.
Précisons à ce propos que les exégètes distinguent, en parlant de Dieu, entre le "Désir" (Irâdah) - ou le "Commandement" (Amr) - et la "Volonté" (Mashî'ah): Dieu "veut" le bien et le mal, mais Il ne "désire" ou n'"ordonne" que le bien; or ce distinguo ne suffit pas pour nous faire sortir du cercle vicieux d'un volontarisme qui prête à la Tout-Possibilité une subjectivité quasi-humaine et qui de ce fait devient moralement inintelligible. Il est vrai que Ghazâli fait allusion à des "mystères qu'il est interdit de divulguer", et il entend sans doute par là, la complexité de la Nature divine, donc les degrés de la Subjectivité principielle, bref tout ce qui pourrait ouvrir la porte à la fois au polythéisme et au panthéisme
ou encore:
Il y a un antinomisme dialectique comme il y a un antinomisme moral; celui-ci est synonyme d'"amoralité" - non forcément d'"immoralité"- tandis que celui-là consiste à poser deux principes antagonistes, non pour faire un choix, mais pour indiquer un moyen terme qui les justifie tout les deux; dans ce cas, les deux affirmations sont des points de repère -chacun admissible en lui-même sous certaines conditions- pour la découverte d'une vérité sous-jacente qui abolit la contradiction.
Frithjof Schuon: "Approche du phénomène religieux".
à Nesta,
je ne pense pas que le Hadith soit faux: Sourat al Ma'ârij "Un demandeur a réclamé un châtiment inéluctable, (1) pour les mécréants, que nul ne pourrait repousser, (2) et qui vient d’Allah, le Maître des voies d’ascension. (3) Les Anges ainsi que l’Esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans.", quand à la signification du Hadith, on pourrait en discuter pendant des heures
Salam.