ça commence a chauffer !
Nicolas Bedos : histoire d'un suicide médiatique en direct
La chronique en question :
http://chrislefebvre.over-blog.net/
Bon le mec n'est pas le plus grand comique du siècle mais fallait quand même des corones pour faire ça devant Eliz La Bête Lévy et Finki le procureur de la philosophie mémorielle .
Observez la liquéfaction de Finkielkraut au fil des minutes quand on touche à son Bizness sacré ... Jouissif.
BETAR SEULE MILICE ARMEE AUTORISEE EN FRANCE UNIQUEMENT ....INTERDITE AU USA !!!!!
Il en était conscient, averti, prévenu. Vendredi soir dernier, dans sa chronique hebdomadaire au sein de l’émission de Franz-Olivier Gisbert, Nicolas Bedos n’a pas sourcillé en lisant sur son prompteur ses propres mots, défilants en ordre de bataille sous le regard médusé, ou le rire gêné de tous.
La semaine critique, c’est le nom de l’émission en question qui, pour l’occasion, recevait entre autres Michel Rocard, Elisabeth Lévy et Alain Finkielkraut. C’est dire s’il fallait du cran au jeune Bedos, qui décidemment tient beaucoup de son père, pour se livrer à cet exercice périlleux en cette compagnie. En cause ? Une critique franche et directe de la politique menée par l’Etat d’Israël, ainsi que du business éhonté existant autour de la Shoah. Le tout en direct sur le service public s'il vout plait. Le téléspectateur lambda, formaté à l’idéologie dominante depuis l’achat de sa télévision, a eu bien des raisons de se frotter les yeux, perturbé qu’il était par cette chronique fracassante et décalée.
Au départ, l’humoriste oriente son papier sur la critique d’un film récent, Elle s’appelait Sarah, film utilisant avec excès, comme tous ses semblables, « la mémoire de la shoah afin de renflouer les caisses lacrymales du cinéma français », grâce bien entendu au « devoir de mémoire, qui dispense au passage le cinéaste de faire preuve du moindre talent, et lui permet de se hisser vers le million d’entrées en raflant les écoliers d’aujourd’hui pour les parquer de force dans des salles de cinéma pédagogiques ».
Et Bedos de poursuivre, avec encore plus de brio et d’audace : « Jeudi je fais un nouveau rêve, celui dans lequel je pourrais dégueuler sur Netanyahou et sur la politique menée par l’Etat d’Israël sans que personne ne me traite d’antisémite (…) ou d’antisémite inconscient qui, au fond de lui, n’ose le dire consciemment mais rêve de voir pendus : Patrick Bruel, Primo Lévy, Pierre Bénichou et ce qui reste d’Ariel Sharon (…) moi qui suis tellement con que je n’ai pas saisit cette notion très subtile selon laquelle s’indigner devant une politique honteuse c’est vouloir du mal à tous les juifs de la planète ».
Un coup de fouet, une décharge électrique, un rayon de soleil sur le PAF. Quel plaisir de se délecter des sourires crispés d’Elisabeth Lévy, et mieux encore, de l’air effondré du grand Finkielkraut qui, comme par un heureux hasard, venait justement présenter un nouveau livre consacré à - devinez quoi – l’extermination des juifs par les nazis (« L’interminable écriture de l’extermination »). Nicolas Bedos médaillé d’or du courage médiatique de l’année ? L’humoriste a toutes ses chances. Dommage que ce dernier finisse tout de même par en placer une contre Dieudonné, sur un ton malgré tout un brin ironique.
Malheureusement, et vous l’aurez compris, ce genre de courage n’est pas tellement salué et récompensé dans les médias français. Au contraire, il est même bien souvent sanctionné. La sanction en question étant une action en justice menée par la flopée habituelle d’associations « antiracistes », qui n’en manquent pas une pour contribuer au business mémoriel, ou encore, plus classique, une disparition totale des écrans, avec un dénigrement et une diabolisation en guise d’accompagnement. C’est donc à se demander pourquoi le fils Bedos en est arrivé à se tirer une balle dans le pied, en scandant la vérité à qui voulait bien l’entendre en direct sur le service public (France 2). Qu’importe, mieux vaut la sincérité et le courage que l’hypocrisie et la lâcheté. Un coup de maître à saluer aussi ouvertement que possible.
Question : ce probable suicide médiatique sera-t-il logiquement suivi des habituelles conséquences ? Les symptômes pourraient apparaitre très prochainement. Le premier, inquiétant, étant déjà en cours. En effet, les médias ont très peu parlé de cette sortie héroïque – pour ne pas dire pas du tout. Pour le reste, il faudra patienter. En attendant, un grand bravo bien mérité pour Nicolas Bedos, en lui souhaitant de ne pas céder à la pression et de tenir la barre, emporté par le courage et la fougue de la jeunesse.
et les conséquences ...
J’avais annoncé cela il y a peu, non sans une certaine certitude discrète. C’est enfin arrivé. Quelques jours après la chronique de Nicolas Bedos critiquant ouvertement l’Etat d’Israël et sa politique, ainsi que le business axé autour de la mémoire de la Shoah (et ce en direct sur le service public), le BNVCA (Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme) a saisi le CSA.
Après avoir, soit disant, été contacté par les "réclamations de nombreux téléspectateurs", le bureau a donc choisi de réagir et de condamner ouvertement la chronique de Nicolas Bedos. Comme je le disais dans un précédant article, les symptômes post-suicide médiatique semblent commencer à se déclarer. Stade 1 : aucun commentaire dans les grands médias. Stade 2 : réaction des associations antiracistes. Stade 3 : disparition totale ou partielle des écrans ? Tribunaux ? Diabolisation ? La mécanique semble enclenchée.
Dans un communiqué , le BNVCA dit avoir « reçu un grand nombre de réclamations émanant de téléspectateurs de France 2 choqués par la chronique ''la semaine mythomane'' de Nicolas Bedos, qui dans l'émission de Franz Olivier Giesbert, le vendredi 5 novembre 2010 a 23h10, fait du dieudonnisme, et tente de se rendre célèbre en caricaturant les juifs et Israël ». Ainsi, l’association nous révèle que s’exécuter à une moquerie sur les juifs ou Israël serait passible de sanctions.
Et cette dernière de poursuivre : « Il n'y a qu'a lire les jubilations du rédacteur du site d'Europalestine, ou la première réaction à sa chronique dans le forum de discussion de cette émission qui résume ce que provoquent la lâcheté, l'indécence, l'irrespect, la moquerie de la Shoa, l'injure pour les victimes et les survivants de cette catastrophe ».
Donc Nicolas Bedos serait responsable des différentes récupérations de sa chronique par divers mouvements, et aussi, plus grave, de la réaction d’un internaute lambda sur le forum de l’émission. Quel drame ! Au passage, on apprendra aussi que la chronique en question contenait des insultes aux victimes. Après réécoutes nombreuses, il n’en est pourtant rien. Bizarre.
Le communiqué finit en beauté, comme un feu d’artifice d’âneries : « Si pour le BNVCA le soutien aux palestiniens, ni la critique d'Israël ne sont a priori de l'antisémitisme, il est vérifié toutefois que la propagande palestinienne est la source essentielle de l'antisémitisme, car elle conduit a la haine d'Israël qui pousse a l'acte antijuif. Le BNVCA a décidé de saisir le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel ».
Du lourd. Par ou commencer ? Ah oui, il nous est expliqué d’abord que le soutien à la Palestine, ou la critique d’Israël n’est "a priori" pas de l’antisémitisme. C’est une bonne chose, sauf qu’ensuite, il nous est dit tout l’inverse, c'est-à-dire qu’il est "vérifié" que "la propagande palestinienne est la source principale de l’antisémitisme". Mais qui a "vérifié" ça, et en quoi est-ce une vérité indiscutable ? Il serait donc désormais interdit d’inviter quiconque à soutenir la Palestine, car cela serait "la source principale de l’antisémitisme", et que cela conduirait à "l’acte antijuif". Quelle révélation.
Voilà comment une association de défense d’Israël ( c’est pas moi qui le dit) interdit tout avis contradictoire à la ligne politique de son Etat chéri. Si l’on marche dans ce sens, l’association devrait également poursuivre Elisabeth Lévy et Alain Finkielkraut en justice. En faisant sans cesse de la propagande pro-israélienne, ces derniers contribuent donc à véhiculer un message qui serait la source de l’antipalestinianisme, et inciterait des gens à l’acte anti-palestinien. Ca tombe sous le sens non ?
Pour finir, et pour en revenir à Nicolas Bedos, cela ne semblait être qu’une question de temps avant qu’il soit épinglé par une association antiraciste - en l’occurrence uniquement orientée vers l’antisémitisme. Le symptôme numéro 2 semble en cours. A quand, comme suggéré plus haut, une disparition des écrans, une diabolisation générale, et un passage au tribunal ? Question de jours, de mois ?
source :
http://chrislefebvre.over-blog.net/