Pendant de nombreuses années, j’ai eu le privilège d’avoir des discussions religieuses amicales avec des collègues musulmans, à la fois dans mon pays natal l’Égypte et aux États-Unis. Les discussions ne se sont jamais transformées en débats passionnés, mais elles ont toujours été caractérisées par le respect mutuel. Ces discussions prenaient surtout la forme de questions posées poliment et discrètement. Les réponses étaient pareillement toujours très polies. Personne ne s’est jamais senti blessé, malgré la franchise avec laquelle nous parlions des difficultés que chacun avait en ce qui concerne les croyances de l’autre.
Cette brochure est le résultat de ces discussions au cours desquelles j’ai pris conscience des pierres d’achoppement que les Musulmans avaient à l’égard de la foi chrétienne. Je suis vraiment reconnaissant envers tous mes amis avec qui j’ai eu ces discussions, et j’espère que ce livret aidera tous ceux qui cherchent sincèrement la vérité.
2-Introduction
Le christianisme et l’islam sont deux religions majeures dans le monde, chacune affirmant être la vérité révélée par le seul vrai Dieu vivant, Créateur des cieux et de la terre. Malheureusement, la grande majorité des adhérents de ces deux religions ne savent pas grand-chose sur les croyances les uns des autres, voire rien du tout. Quelqu’un a dit qu’en Égypte, où musulmans et chrétiens vivent harmonieusement ensemble, la plupart du temps au moins, tout ce que les musulmans savent du christianisme, c’est qu’il interdit la polygamie, mais permet de manger la viande de porc ; et tout ce que les chrétiens savent des musulmans, c’est qu’ils interdisent de manger de la viande de porc, mais autorisent la polygamie. Pour cette raison, ils peuvent être des voisins, des amis ou des collègues relativement proches, sans jamais cependant discuter de sujets religieux.
En tant que chrétien ayant grandi en Égypte, et ayant eu de nombreux amis musulmans dont j’ai réellement chéri l’amitié, je dois dire que, pendant les 28 ans que j’ai vécu en Égypte, je n’ai jamais été insulté par un musulman, et aucun ne m’a causé de tort. C’était il y a 50 ans, et je crois qu’il en est encore ainsi en Égypte. Ces dernières années cependant, il y a eu de nombreux développements malheureux, notamment une détérioration des relations entre certains tenants de ces deux religions. Il en a été ainsi spécialement parmi ceux de leurs chefs et de leurs prédicateurs qui parlent sans retenue. Il y a eu des calomnies, et elles ont généré de sévères ressentiments et de la défiance.
Il est certes convenable, et même essentiel d’avoir des convictions fortes, mais il n’est cependant pas convenable de parler de manière indigne contre la religion des autres. Il est acceptable qu’un prédicateur chrétien enseigne les principes de la foi, et réfute tous les enseignements qui contredisent la Bible, mais il n’est pas acceptable d’utiliser un langage indigne (ce qui s’est vu par exemple à la télévision). Il est compréhensible qu’un imam musulman exhorte ses auditeurs à maintenir fermement les enseignements du Coran, mais il n’est pas juste qu’il décrive les chrétiens comme des infidèles quand on lui tend un microphone et que ses propos sont destinés à être diffusés aux chrétiens. De telles actions, des deux côtés, ne feront pas gagner de nouveaux convertis. Il en résultera seulement de la haine, et cela amènera des fanatiques ou des instables à des conduites aberrantes, voire à des actes criminels.
La Bible donne de bons exemples sur la manière de prêcher à des personnes d’autres religions. Il ne faut pas les attaquer ni les insulter, mais simplement leur présenter la Bonne Nouvelle. Quand l’apôtre Paul est allé à Éphèse et y a passé trois ans, il prêchait la bonne nouvelle du salut, mais n’attaquait pas la religion païenne, ni ne parlait contre la fausse déesse Diane [Artémis des Éphésiens]. Le secrétaire municipal chargé du maintien de l’ordre dans la ville, en rendit témoignage et put ainsi disperser la foule en émeute qui s’opposait à la prédication. Le récit en est donné dans la Bible en Actes 19 v. 37. Paul n’a jamais non plus parlé en public contre les autres fausses religions, ni en Asie Mineure [la Turquie actuelle], ni en Europe. Mais il présentait toujours la vérité, et priait pour le salut des gens auxquels il présentait la bonne nouvelle du salut. C’est mon désir de suivre le même principe : présenter ce que je crois, et le lecteur examinera ce que je dis, et décidera alors pour lui-même. Dieu ne force personne à adopter une religion contre sa volonté. Ce n’est pas du tout Sa manière de faire. En outre je veux faire cela dans un esprit d’amour. C’est pourquoi le titre de ce livret est « À mes amis musulmans », parce que l’amitié permet de discuter les sujets de manière amicale, et empêche de heurter les sentiments les uns des autres. J’ai aussi écrit ceci à cause de mon estime pour les nombreux amis musulmans dont j’admire le caractère moral, et qui ont été fidèles dans leur amitié. Avec certains d’entre eux, j’ai pris plaisir à des discussions amicales sur d’importantes questions religieuses.
Le propos de cette brochure est de discuter les principales doctrines bibliques que les musulmans sincères ont souvent du mal à comprendre, ou qui leur paraissent même blasphématoires.
« L’amour ne périt jamais » (1 Corinthiens 13 v. .
3-La Sainte Bible
3.1 Vue d’ensemble
La Bible comprend deux parties, l’Ancien, et le Nouveau Testament.
3.1.1 L’Ancien Testament
L’Ancien Testament a été écrit par des hommes de Dieu avant la venue de Christ sur cette terre. Il commence par les cinq livres de Moïse, écrits par le prophète Moïse. Le premier de ces cinq livres est le livre de la Genèse, un nom qui signifie les origines, ou les commencements. Il débute par l’affirmation qu’au commencement Dieu créa les cieux et la terre. Il relate le commencement de l’humanité, l’entrée du péché dans le monde, la multiplication du péché qui a nécessité le Déluge aux jours de Noé, l’apparition des différentes nations et des diverses langues, et l’appel d’Abraham. Il se termine par la mort de Joseph, le peuple d’Israël vivant alors en Égypte.
Le second livre est l’Exode qui commence avec ce qui est arrivé après la mort de Joseph, les Israélites réduits en esclavage, et leur départ d’Égypte sous la conduite de Moïse. Les cinq livres de Moïse se terminent par la mort de Moïse après qu’il ait amené les Israélites à la frontière du pays de Canaan.
Ces livres, qu’on a l’habitude d’appeler « la Torah », sont suivis de douze livres historiques, qui commencent par le livre de Josué qui conduisit le peuple en Canaan, et se terminent par le peuple emmené en captivité par les Babyloniens, chassés de leur pays, et revenant en petit nombre, rebâtissant le Temple et la muraille de Jérusalem. Il est évident pour tout lecteur de la Bible, que l’histoire est donnée en ordre en sorte qu’il est facile d’apprendre ce que fut la vie d’Abraham, ou celle de Joseph ou de Moïse ou de David.
Les livres historiques sont suivis de cinq livres poétiques, connus sous le nom de Livres sapientiaux [= Livres de Sagesse]. Ils comprennent le livre de Job [Ayoub en arabe], les Psaumes [Al Zabour] composés de 150 poèmes ou chants spirituels, et trois livres de Salomon dont le plus long est le livre des Proverbes.
Ces livres sont suivis des Livres des prophètes, au nombre de 16, écrits entre 800 et 400 avant J.C. Ils contiennent des centaines de prophéties, dont beaucoup concernent Christ, Sa naissance de la vierge, Sa naissance à Bethléhem, Sa vie, Sa mort et Sa résurrection, comme nous le verrons plus loin. Ils parlent aussi de Sa venue future comme Roi des rois.
3.1.2 Le Nouveau Testament
Le Nouveau Testament a été écrit après l’ascension de Christ au ciel, et il commence par les quatre évangiles. On pose souvent la question : « pourquoi y a-t-il quatre évangiles, et lequel est le plus fiable ? »
Les évangiles ont tous les quatre été écrits sous l’inspiration divine, mais chacun présente un certain aspect de Christ. L’évangile de Matthieu Le présente comme le Messie promis, — promis à Abraham et par lequel toutes les nations seront bénies. Dieu a aussi promis à David que le Roi Messie serait issu de sa descendance. C’est pourquoi la généalogie du premier chapitre remonte à Abraham et à David. L’évangile de Matthieu Le présente aussi comme celui que la nation a rejeté malgré toutes les preuves de la vérité de ce qu’Il revendiquait. De plus il Le présente comme Celui qui reviendra en puissance et en gloire, et sera reconnu comme le vrai Roi désigné par Dieu. Il contient beaucoup de citations de l’Ancien Testament pour prouver ces faits à la nation juive qui L’a rejeté.
L’évangile de Marc Le présente comme le Serviteur, qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner Sa vie en rançon pour nous. C’est pourquoi il n’était pas nécessaire qu’il contienne une généalogie. L’expression caractéristique de cet évangile est « aussitôt », ou « aussitôt Jésus fit ceci ou cela », montrant combien Il a travaillé continuellement pour la bénédiction de l’homme.
L’évangile de Luc présente Jésus comme l’homme venu pour toute la race humaine, et non pas seulement pour une seule nation. C’est pourquoi Sa généalogie au chapitre 3 remonte jusqu’à Adam, l’origine de toute la race humaine. Ses paraboles montrent la grâce de Dieu offerte au pire des pécheurs qui se repent et croit.
L’évangile de Jean Le présente comme Celui qui existait de toute éternité, et par qui toutes choses ont été créées. Autrement dit les quatre évangiles le présentent comme Roi, Serviteur, humain et divin.
Contrairement à l’idée courante chez beaucoup, aucun « Évangile » n’est descendu sur Jésus. Le Saint Esprit a inspiré les quatre écrivains mentionnés ci-avant pour écrire les quatre évangiles. L’expression « l’évangile de Christ » signifie la bonne nouvelle de Dieu annoncée à l’homme par Jésus Christ.
Après les quatre évangiles, nous avons le livre des Actes des apôtres qui nous dit comment le christianisme s’est répandu dans une bonne partie du monde par les disciples de Christ à qui Il a donné le commandement d’aller dans le monde entier pour prêcher l’amour de Dieu et la bonne nouvelle du salut. Ils l’ont fait sans se servir ni de menaces, ni de la force, ni de l’épée ni d’autres armes, mais ils se sont plutôt sacrifiés pour le bien des autres. Ils ont été persécutés, mais ils ont continué à appeler les gens à se tourner des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu.
Le livre des Actes des apôtres est suivi de 21 lettres, appelées communément Les Épîtres, contenant d’important points doctrinaux ainsi que des instructions sur la vie pratique qui plait à Dieu.
Finalement il y a le livre de l’Apocalypse qui nous parle des événements futurs.
« Toute écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (2 Timothée 3:16).
3.2 La Bible a-t-elle été changée ?
Il est très important pour tout musulman de savoir si la Bible a été changée ou modifiée. Le Coran déclare très clairement et dogmatiquement que la Bible est venue de Dieu et que ses préceptes doivent être acceptés par tout croyant. Un des éléments essentiels de la foi dans l’Islam est de croire les Livres donnés de Dieu avant le Coran. Ainsi, si la Bible n’a pas été modifiée, elle doit être crue par les musulmans. Voici les références des sourates du Coran, qui attestent l’origine divine de la Bible :
· La table (Al Maida. Sourate 5) : 43-48, 68
· Les femmes (Al Nisaa. Sourate 4) : 136
· Le bétail (Al An’am. Sourate 6) : 89, 90
· Les récits (Al Qasas. Sourate 28) : 49
· Les abeilles (Al Nahl. Sourate 16) : 43 (Dans Tafseer Al Jalalin, il est affirmé clairement que « demande au peuple du Livre » (traduction de N.J. Dawood de ce verset) se réfère à ceux qui connaissent la Torah et l’Injil, c’est-à-dire la Bible).
On voit bien, d’après ce qui précède, toute l’importance qu’il y a pour un musulman de savoir si la Bible a été changée après l’apparition du Coran. Elle ne peut évidemment pas l’avoir été avant l’apparition du Coran, sinon Dieu n’aurait pas recommandé un livre qui aurait été corrompu.
3.2.1 Preuves que la Bible n’a pas été changée
a) Tout d’abord, plus de 75 pourcent de la Bible est constitué par l’Ancien Testament. Cet Ancien Testament est la sainte Bible pour les Juifs, et il n’est pas différent de l’Ancien Testament de la Bible des chrétiens. Il est impensable que les Juifs et les chrétiens se soient entendus pour le changer exactement de la même manière, alors que les Juifs rejettent les croyances chrétiennes. Environ 200 ans avant que Christ vienne sur la terre, l’Ancien Testament a été traduit en grec à partir de l’original écrit en hébreu et en araméen ; la traduction, connue sous le nom de version des Septante, a existé de manière ininterrompue depuis ce temps-là jusqu’à aujourd’hui. C’est un fait que beaucoup de passages de l’Ancien Testament condamnent les Juifs pour leur incrédulité et leur désobéissance aux lois de Dieu. S’ils s’étaient occupés de changer quelque chose, ils auraient commencé par changer ces passages.
b) Deuxièmement il y a beaucoup de copies anciennes de la Bible dont la date remonte à des centaines d’années avant l’apparition de la religion de l’Islam. Il y a plus de 5000 manuscrits du Nouveau Testament en grec, et 10000 en latin qui ont été écrit au 2ème et au 3ème siècle. En Égypte, on a trouvé des copies à Alexandrie au nord-ouest, à Ikhmim à l’extrême sud, au Sinaï au nord-est, et tous concordent quant au contenu. Beaucoup d’anciennes copies on été découvertes en 1947 dans une grotte de Wadi Qumran au nord-ouest de la mer morte ; ils sont connus sous le nom de rouleaux de la mer morte. Toutes ces copies sont semblables à la Sainte Bible que nous avons en main aujourd’hui. Ce sont des faits indéniables, et qui prouvent que la Bible n’a pas été changée.
c) Troisièmement le Nouveau Testament a été traduit en beaucoup de langues aux 2ème et 3ème siècles et beaucoup d’exemplaires existent dans de nombreux pays différents. Comment toutes ces copies dans différentes langues et différents pays auraient-elles pu être rassemblées pour être modifiées de la même manière ? C’est impensable.
d) Finalement, si les chrétiens avaient voulu changer leur Bible, n’auraient-ils pas commencé par changer les passages qui ont été difficiles à interpréter ou qui ont causé des divisions ? La sainte Bible n’a jamais été changée. Ceci est un fait indéniable.
Ceux qui accusent les chrétiens d’avoir changé la Bible devraient être capables de répondre aux questions suivantes : quand a-t-elle été changée ? qui l’a changée ? quelles parties ont été changées, et pourquoi ? Que dit-elle dans la langue originale ? Ils ne peuvent évidemment pas répondre à ces questions simplement parce que la Bible n’a jamais été changée.
3.2.2 Inspiration et traduction
La Bible été donné par l’inspiration de Dieu. C’est un fait attesté dans le Coran, comme nous l’avons vu. À côté de cela il y d’autres preuves, notamment les nombreuses prophéties accomplies littéralement, bien qu’elles aient été écrites longtemps à l’avance. L’influence de la Bible sur les individus, les familles et les sociétés, prouve son origine divine. La Bible entière a été traduite dans des centaines de langues, et des portions de la Bible, notamment les évangiles et le Nouveau Testament, ont été traduits dans environ 2000 langues. Les traducteurs ont pris très grand soin de leur travail. Dans certaines langues comme le français, l’anglais et d’autres, il y a un grand nombre de traductions différentes. Ceci a conduit certains à penser qu’il y a plus qu’une Bible, et que nous ne sommes pas sûrs laquelle est fiable. Le fait est qu’il n’y a qu’une Bible, même s’il y a plus d’une traduction dans la même langue. Cela est également vrai du Coran. J’ai vu quatre traductions différentes du Coran en anglais, celles de Pickthall, G. Sale, A. Yusuf Ali, et N.J. Dawood. Je possède deux d’entre elles. Il y a des différences dans la formulation des phrases, mais il n’y a qu’un Coran.
3.2.3 Qu’en est-il de l’évangile de Barnabas ?
Je suis toujours surpris quand mes amis musulmans me questionnent au sujet de ce livre connu en arabe comme « Injil Barnaba » [l’évangile de Barnabas »]. Cela me surprend parce que j’ai chaque fois découvert que la personne qui en parlait n’avait jamais lu, ni même vu, un exemplaire de ce faux évangile. Il y a beaucoup de preuve que ce n’est pas un vrai évangile. Je n’en mentionnerai que quelques-unes. Si quelqu’un est intéressé à creuser ce sujet, je recommande les ouvrages érudits suivants : « The Gospel of Barnabas » [L’évangile de Barnabas] par le Dr. William Campbell, publié en anglais à Rawalpindi, Pakistan, et « Injil Barnaba in the light of History, Sound mind and Religion » [L’évangile de Barnabas à la lumière de l’histoire, du bon sens et de la religion], par Awad Samaan, publié en arabe au Caire en Égypte. En bref ce prétendu évangile est faux et doit être rejeté pour beaucoup de raisons, notamment ses nombreuses erreurs géographiques, historiques et scientifiques. En outre, il contredit aussi bien la Bible que le Coran.
Il suffit de dire ici que l’érudit musulman hautement respecté, le Dr Abbas Mahmoud Al Akkad, ancien professeur à la prestigieuse université Al Azhar au Caire, a conseillé aux musulmans de ne pas se laisser prendre à ce faux évangile parce qu’il contredit le Coran. L’une de ces contradictions est l’affirmation selon laquelle Jésus [Issa] dirait qu’il n’est pas le Christ [Al Masih], mais que Mohammed qui vient après lui est Al Masih ! Dans l’encyclopédie arabe Al Mawsooah Al Arabiah Al Moiassarah, à la rubrique « Barnaba », le Dr. Mohammed Shafik Ghorbal déclare que c’est le nom d’un évangile contrefait écrit par un européen du 15ème siècle, et qu’il contient des erreurs énormes dans sa description de l’environnement politique et religieux d’Al Qods [Jérusalem] au temps du Christ. Il attire aussi l’attention sur la même erreur que celle mentionnée ci-dessus, selon laquelle ce faux évangile prétend qu’Issa [Jésus] a dit ne pas être le Christ, mais qu’il était venu annoncer Mohammed qui devait être le Christ.
Il n’aurait pas été nécessaire de creuser cette question si ce n’était que beaucoup de gens prétendent que c’est le vrai évangile, sans l’avoir ni lu ni vu. Il est évident que c’est un faux évangile.
Pour résumer, nous avons vu que le Coran déclare clairement que la Bible est venue de Dieu. Nous avons aussi donné des preuves que la Bible que nous avons aujourd’hui est la même que celle du début du 7ème siècle quand le Coran est apparu en Arabie. La Bible n’a jamais changé.
« Éternel, ta parole est établie à toujours dans les cieux » Psaume 119 v. 89
4-La crucifixion
4.1 Introduction
Pour parvenir à la connaissance de la vérité, il est essentiel d’en avoir le désir sincère, un désir du cœur, et il faut être déterminé à accepter la vérité, quoi qu’il en coûte. Changer ses croyances religieuses n’est pas facile pour quiconque a des convictions. C’est très douloureux, mais malgré tout, en définitive, les paroles de Christ se vérifient : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8 v. 32). Pour connaître la vérité, on a parfois besoin de demander à Dieu de la révéler, tout en étant prêt à tout sacrifier si nécessaire. Dieu est toujours prêt à révéler la vérité à celui qui cherche sincèrement, à celui qui persévère à la demander à Dieu.
Nous avons vu que la Bible n’avait pas été changée ; voyons donc maintenant ce qu’elle dit sur la mort de Christ.
4.2 La mort de Christ est-elle un fait réel ?
Il y a plusieurs preuves de la véracité de la mort de Christ.
4.2.1 Ancien Testament
L’Ancien Testament parle de la mort de Christ, et il est bien connu que l’Ancien Testament est le Livre Saint des Juifs. Il contient plusieurs prophéties sur la mort de Christ. Les Juifs ne nient pas l’existence de ces prophéties, et beaucoup de leurs érudits religieux ont admis qu’elles concernent le Messie promis [Al Masih], mais ils nient que le vrai Messie soit jamais venu. Ils accusent Jésus [Issa] d’être un imposteur. Quand Il vint, ils ne crurent pas en Lui, et ce fait de le rejeter a aussi été prédit par leurs prophètes, comme nous allons le voir.
Regardons maintenant quelques-unes des prophéties de l’Ancien Testament sur la mort de Christ. La première est Ésaïe 53. Ce chapitre de 12 versets a été écrit environ 700 ans avant la venue de Christ sur la terre. Il y est prédit que la nation d’Israël ne Le croirait pas, bien que Dieu ait montré Sa puissance par Lui (v. 1). Il est aussi prédit que, bien qu’Il fût Celui en qui Dieu trouvait Son plaisir au milieu d’un monde stérile, ou sur une terre aride, Israël n’a rien vu en Lui qui Le leur fasse désirer (v. 2). Non seulement rien chez Lui ne les a attirés, mais ils L’ont effectivement méprisé et L’ont rejeté (v. 3). Israël rejette le fait que Ses souffrances aient été pour d’autres. « Certainement, Lui, a porté nos langueurs, et s’est chargé de nos douleurs ; et nous, nous L’avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; mais Il a été blessé pour nos transgressions, Il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur Lui, et par Ses meurtrissures nous sommes guéris » (v. 4-5). Nous avons tous été comme des brebis perdues, mais Il a porté notre châtiment. « Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur Lui l’iniquité de nous tous » (v. 6). Ceci n’a pas besoin de commentaires ; c’est un sommaire de la bonne nouvelle pour l’homme.
En outre ce chapitre nous apprend que Christ est allé volontairement à la croix, et qu’il est resté silencieux, sans se défendre durant ses épreuves (v. 7). Or c’est ce que nous apprenons dans les évangiles. Cela avait été prédit plus de 700 ans à l’avance. Alors qu’Israël avait prévu de Lui donner l’ensevelissement des méchants, soit en jetant son corps dans une fosse commune avec d’autres criminels, soit en laissant Son corps être dévoré par les bêtes sauvages selon l’habitude pour les crucifiés, Dieu décréta qu’Il serait enseveli dans la tombe d’un homme riche (v. 9). C’est exactement ce qui arriva selon le récit des évangiles où nous lisons qu’Il fut enseveli dans la tombe d’un homme noble et riche, Joseph d’Arimathée [Youcef de Al Ramah], comme le relatent Matthieu 27 v. 57-60, Marc 15 v. 43-46, Luc 23 v. 50-53 et Jean 19 v. 38-40. Sa vie sur la terre est décrite par ces mots : « Il n’avait fait aucune violence, et il n’y avait pas de fraude dans Sa bouche » (v. 9). Ceci se réfère à l’absence de péché chez Lui, et à Sa perfection. Sa résurrection est prédite dans ces paroles : « Il verra une semence [cela se réfère à une semence spirituelle, c’est-à-dire les croyants], il prolongera Ses jours… Il verra du fruit du travail de Son âme, et sera satisfait » (v. 10-11). D’autres passages significatifs dans ce chapitre se réfèrent à Sa mort pour nous, et ajoutent : « Il enseignera la justice à plusieurs, et Lui, Il portera leurs iniquités… Il aura livré son âme à la mort… Il aura été compté parmi les transgresseurs [Il a été crucifié entre deux brigands]… Il a porté le péché de plusieurs… Il a intercédé pour les transgresseurs [Il a prié pour eux sur la croix] » (v. 11-12). Ce chapitre à lui seul donne une preuve décisive de la mort de Christ pour nous.
Que font les Juifs incrédules de ce passage ? Pendant près de 1000 ans après Christ, leurs commentateurs ont affirmé que cela concernait le Messie, lequel n’était pas encore venu. Pourtant quand ils découvrirent que de nombreux Juifs, lisant ce passage, se mettaient à poser des questions auxquelles ils ne pouvaient répondre, ils essayèrent de trouver d’autres interprétations. Actuellement, les Juifs n’incluent pas ce chapitre dans leurs lectures religieuses publiques, ni, en fait, dans leurs commentaires. Un collègue juif m’a donné un commentaire sur la Torah. Il y a beaucoup de références à Ésaïe, mais aucune à ce chapitre, parce que ce chapitre donne une preuve catégorique qu’ils ont rejeté leur Messie promis, et ont demandé Sa mort.
4.2.2 Autres prophéties de l’Ancien Testament
Il y a plusieurs autres passages de l’Ancien Testament qui se réfèrent à la mort de Christ. Le prophète David, mille ans avant Christ, a parlé prophétiquement de Ses mains et de Ses pieds percés (Psaume 22 v. 16), ce qui à l’évidence n’est pas arrivé à David, mais à Christ lorsqu’il fut cloué à la croix. De la même manière, David parle de ce qu’on Lui a donné du vinaigre quand Il eut soif (Psaume 69 v. 21), ce qui est aussi arrivé à la croix (Jean 19 v. 28-30). De plus David parle de partager Ses vêtements et de jeter le sort sur Sa robe (Psaume 22 v. 18). Tous ces détails ont eu lieu lors de la crucifixion, comme le relatent les évangiles.
Le prophète Zacharie, environ 400 ans avant la venue de Christ, parle de Son côté percé par une lance (Zacharie 12 v. 10), ce que le soldat romain fit pour s’assurer que Christ était effectivement mort (Jean 19 v. 32-34). De nombreux détails sont donnés dans l’Ancien Testament en relation avec la mort de Christ sur la croix, et avec les évènements qui s’y rattachent. Tout a été accompli exactement comme cela avait été prédit, parce que l’Auteur de la Bible est Dieu, qui connaît la fin depuis le commencement.
Dans l’Ancien Testament, on trouve de nombreux récits relatifs à des personnes et des évènements qui sont un type ou une image de la mort de Christ. Ces évènements ont réellement eu lieu, et pourtant, quand nous les étudions, nous ne pouvons manquer d’y voir des leçons qui attirent notre attention sur le fait que Christ est mort pour notre rédemption [rachat]. Un bon exemple de cela se trouve dans l’histoire d’Abraham offrant son fils, dont le récit est en Genèse 22. Par obéissance au commandement de Dieu, Abraham prit son fils pour l’offrir en sacrifice. En route vers le lieu où il allait l’offrir, son fils, ne sachant pas qu’il allait être le sacrifice, lui demanda : « Mon père ! Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? » Et Abraham dit : « Mon fils, Dieu se pourvoira de l’agneau pour l’holocauste ». Finalement quand il eut mis son fils sur l’autel, et qu’il était sur le point de l’immoler, « l’Ange de l’Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! N’étends pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ». Abraham avait prouvé son obéissance absolue à Dieu. Alors Abraham leva les yeux et vit derrière lui un bélier retenu à un buisson par les cornes. Il le prit et l’offrit en sacrifice à la place de son fils.
Cette histoire vraie nous enseigne le besoin que nous avons d’un rédempteur. Le bélier était seulement un symbole, ou un type du vrai Rédempteur. Certainement, un bélier n’était pas un sacrifice coûteux, ni un « grand abattage » (zabh azeem). Après tout, Abraham était très riche et offrir un bélier à la place de son fils ne lui coûtait pas beaucoup. Il n’avait d’ailleurs même pas payé ce bélier. Dieu s’était pourvu Lui-même du sacrifice. Le bélier était un type, ou une image, du vrai Rédempteur. La Bible affirme clairement que le sang des animaux, que ce soit des moutons, des chèvres ou des bœufs, ne peut ôter de dessus nous la culpabilité de nos péchés (Hébreux 10 v. 4). Des millions de moutons ont été offerts par les Juifs au cours des siècles, mais quand Christ vint, Jean le baptiseur [connu en Islam comme Yahia Ibn Zakarya] le désigna et dit : « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (Jean 1 v. 29). Tous les sacrifices d’animaux n’étaient rien de plus que des images du vrai Rédempteur, Jésus Christ.
Un autre exemple c’est l’agneau de la Pâque. Quand Dieu était sur le point de faire sortir le peuple hors d’Égypte, Il donna au prophète Moïse des instructions importantes. Il lui dit que chaque maison devait prendre un agneau, sans aucun défaut, l’égorger et mettre le sang sur les poteaux et le linteau de la porte. Dieu allait tuer tous les premier-nés en Égypte, mais Il avait promis d’épargner ceux qui avaient le sang sur les portes à l’extérieur. Il dit à Moïse que, quand Il verrait le sang, Il ne permettrait pas à l’ange destructeur de tuer leurs fils. C’est ce qui eut lieu effectivement, mais c’est aussi une image de la mort de Christ qui est le fondement de notre salut. L’Ancien Testament contient de nombreux exemples de ce genre.
En résumé donc, l’Ancien Testament annonçait clairement la mort de Christ, à la fois par des déclarations claires comme Ésaïe 53, et par des types et des images.
4.2.3 Le Nouveau Testament
Le Nouveau Testament nous enseigne que Christ est mort sur la croix et est ressuscité le troisième jour. Christ l’a dit à l’avance à Ses disciples. Les citations suivantes de l’évangile de Matthieu devraient suffirent (les autres évangiles attestent aussi des mêmes faits). « Dès lors Jésus commença à montrer à Ses disciples qu’il fallait qu’Il aille à Jérusalem, et qu’Il souffre beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’Il soit mis à mort, et qu’Il soit ressuscité le troisième jour » (Matthieu 16 v. 21). « Et comme ils séjournaient en Galilée, Jésus leur dit : Le fils de l’homme [un titre qu’Il s’applique souvent à Lui-même] va être livré entre les mains des hommes ; et ils Le feront mourir ; et le troisième jour Il sera ressuscité. Et ils furent fort attristés » (Matthieu 17 v. 22-23). « Voici, nous montons à Jérusalem, et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes, et ils Le condamneront à mort ; et ils Le livreront aux nations pour s’en moquer, et Le fouetter, et Le crucifier ; et le troisième jour Il ressuscitera » (Matthieu 20 v. 18-19).
En outre, dans ce même chapitre 20 au verset 28, Il leur dit que c’est pour cela qu’Il est venu sur la terre. Il est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner Sa vie en rançon pour plusieurs. Beaucoup d’autres versets pourraient être cités dans lesquels Christ dit à l’avance à Ses disciples qu’Il mourrait et ressusciterait le troisième jour. En fait, Il leur dit aussi quand et comment Il mourrait. En Matthieu 26 v. 1-2, nous lisons : « Et il arriva, lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, qu’Il dit à Ses disciples : Vous savez que la Pâque est dans deux jours, et le fils de l’homme est livré pour être crucifié ». Il est intéressant de noter que, six siècles auparavant, le prophète Daniel avait donné une prophétie dans laquelle il disait que Christ mourrait exactement à ce moment-là ! (Daniel 9 v. 26).
Chacun des quatre évangiles raconte en détail beaucoup d’évènements qui sont arrivés quand Christ a été amené devant les autorités religieuses, et ensuite devant les autorités civiles, et quand il a été emmené à la croix. Aucun lecteur de ces récits de Matthieu 26 à 27, Marc 14 à 15, Luc 22 à 23, et Jean 18 à 19, ne manquera de voir qu’ils montrent clairement et de manière convaincante, que c’est Christ qui a été arrêté et cloué à la croix, qui est mort, et qui a été enseveli. Marie, la mère de Jésus, était près de la croix, et a vu son propre Fils ; elle savait que c’était bien Lui qu’ils tuaient. Jean, le disciple qui était très proche de Lui, se tenait aussi là. Il a été un témoin oculaire. Les paroles mêmes que Christ a prononcées sur la croix n’auraient pas pu être dites par qui que ce soit d’autre. La première chose qu’Il dit fut : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font » (Luc 23 v. 34). Judas n’aurait pas dit cela. Et personne d’autre n’aurait pu dire au brigand qui se repentit et crut en Jésus : « En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23 v. 43). Christ seul pouvait dire cela, et personne d’autre. Puis il y eut Ses toute dernières paroles sur la croix : « Père ! Entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23 v. 46). Que tous ceux qui cherchent sincèrement lisent le récit dans chacun des quatre évangiles. Ils n’auront aucun doute sur le fait de la mort de Christ à la croix. Il est évident que les disciples n’ont pas maquillé l’histoire de Sa mort. En fait, ils étaient tristes et abattus, jusqu’à ce qu’ils Le revoient après Sa résurrection.
Après Sa résurrection, Christ est apparu à Ses disciples plusieurs fois pendant une période de 40 jours, leur donnant des preuves infaillibles de ce qu’Il était ressuscité d’entre les morts. Ils n’avaient aucun doute sur Sa mort, mais Il voulait leur prouver qu’Il était réellement et physiquement ressuscité. Ce fait est établi dans chacun des quatre évangiles. En Luc 24 v. 44-48, Il leur explique aussi que Sa mort et Sa résurrection étaient un accomplissement de ce qui avait été prédit dans les prophéties de l’Ancien Testament. Et c’est cela qui devait être l’essence du message du salut qui devait être prêché à toutes les nations. En Jean 20 v. 19-20, nous apprenons que le soir du jour même de Sa résurrection, Il apparut à Ses disciples et leur dit : « Paix vous soit ! » et Il leur montra Ses mains où ils pouvaient voir la place des clous, et Son côté qui avait été percé par la lance du soldat romain. Il leur prouva ainsi qu’Il est Celui qui a été crucifié, et non pas quelqu’un d’autre qui aurait pris Sa place.
En résumé, les preuves que Christ mourut sur la croix comprennent donc :
· les prophéties de l’Ancien Testament qui parlent de Sa mort,
· les paroles de Christ disant à Ses disciples à l’avance qu’Il mourrait et ressusciterait,
· les récits détaillés de la mort de Christ dans les quatre évangiles,
· les apparitions de Christ à Ses disciples après Sa résurrection, et Ses explications des raisons de Sa mort à la croix,
Il ne devrait donc y avoir aucun doute quant à la véracité de ce fait important.
4.2.4 Réponse à une objection
Plusieurs ont soulevé l’objection suivante : pourquoi Dieu ne L’a-t-Il pas sauvé ? Christ a-t-Il été vaincu par ces méchants ? Ce n’est pas une question déraisonnable. Si Christ avait été vaincu ou forcé à mourir, on serait alors en droit de poser ces questions. Mais nous avons vu que Christ avait déjà dit à Ses disciples qu’Il était venu donner Sa vie en rançon pour plusieurs, c’est-à-dire qu’Il était venu mourir à notre place. Oui, Christ aurait pu se sauver Lui-même s’Il l’avait voulu. Quand Judas vint avec les soldats pour L’arrêter, Il dit à Ses disciples qui voulaient Le défendre que, s’Il voulait, Il pouvait demander au Père d’envoyer des armées d’anges pour détruire ces gens, mais « comment donc seraient accomplies les Écritures, qui disent qu’il faut qu’il en arrive ainsi ? » (Matthieu 26 v. 54). En fait, Jésus aurait pu les vaincre d’une seule parole. En Jean 18 v. 4-6, nous apprenons que, quand les soldats vinrent avec Judas pour L’arrêter, de nuit dans le jardin, Il leur demanda qui ils cherchaient. Quand ils dirent : « Jésus le Nazaréen », Il leur dit : « C’est moi », et ils reculèrent et tombèrent par terre. Il aurait certainement pu se sauver Lui-même à ce moment-là.
Le fait que Jésus Lui-même ne s’est pas sauvé de la mort a rendu perplexes ceux qui Le voyaient sur la croix. Ils disaient que, si Dieu avait trouvé Son plaisir en Lui, Il L’aurait délivré de la mort. Il est intéressant que le prophète David mentionne cela dans les Psaumes, 1000 ans avant la venue de Christ : « Tous ceux qui Me voient se moquent de Moi ; ils ouvrent la bouche, ils hochent la tête : Il se confie à l’Éternel : qu’Il Le fasse échapper, qu’Il Le délivre, car Il prend son plaisir en Lui ! » (Psaume 22 v. 7-. Mais Christ ne s’est pas délivré de la mort parce qu’il y avait des raisons très importantes pour qu’Il meure volontairement sur la croix.
Christ annonça des cieux,
« Je suis le vivant ; et j’ai été mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles » (Apocalypse 1 v. 17-18).
4.3 La mort de Christ est-elle importante ?
La mort de Christ n’est pas seulement un fait, appuyé, comme nous l’avons vu, par beaucoup de preuves infaillibles, mais c’est aussi un fait très important. C’est l’essence même de l’évangile. Le mot évangile signifie bonne nouvelle. L’apôtre Paul, écrivant aux croyants de Corinthe (en Grèce), dit : « Or je vous fais savoir, frères, l’évangile [c’est-à-dire la bonne nouvelle] que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu, et dans lequel vous êtes, par lequel aussi vous êtes sauvés… que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures, et qu’Il a été enseveli, et qu’Il a été ressuscité le troisième jour, selon les Écritures » (1 Corinthiens 15 v. 1-4). « Selon les Écritures » signifie comme cela est écrit dans l’Ancien Testament.
Pour comprendre l’importance de la mort de Christ, et l’absolue nécessité de celle-ci, nous avons besoin de connaître les faits suivants :
· nous avons tous péché,
· Dieu est saint, et ne peut pas ignorer le péché,
· Dieu aime l’homme ; il a une grande valeur à Ses yeux,
· En sauvant l’homme, Dieu doit être juste et miséricordieux en même temps.
4.3.1 Nous avons tous péché
La Sainte Bible, qui est la parole inspirée de Dieu, déclare que « tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu » (Romains 3 v. 23). De nombreux versets dans la Bible affirment ce fait. Notre conscience crie aussi en nous pour nous dire que nous avons péché. Le sage roi Salomon, fils du prophète David, dit qu’il n’y a pas d’homme qui vive sur la terre et qui ne pèche pas, même si on le considère comme une bonne personne (voir Ecclésiaste 7 v. 20). Mais qu’est-ce que le péché ? Certains pensent que le péché, ce ne sont que les très mauvaises choses comme le vol, le meurtre, l’adultère et le blasphème. Mais le péché peut prendre la forme d’une transgression, c’est-à-dire de la violation d’un commandement, ou simplement ne pas être correct. Dans la langue arabe, qui est une langue sémitique comme l’hébreu, si quelqu’un ne donne pas la bonne réponse à une question, on dit qu’il « akhta’a ». On utilise le même mot pour commettre un péché tel que le vol. Autrement dit, toutes les fois que nous faisons ce qui ne convient pas à la sainteté de Dieu et à Sa gloire, nous péchons. Si nous commettons l’adultère, nous péchons par transgression d’un commandement, mais si nous entretenons des pensées impures, ou que nous regardons des images obscènes, nous péchons en faisant ce qui ne convient pas à la sainteté de Dieu. C’est pourquoi Christ dit que si un homme regarde une femme pour la convoiter, il a commis adultère dans son cœur (Matthieu 5 v. 28).
Souvenons-nous que Dieu est présent partout, qu’Il voit tout ce que nous faisons, et qu’Il entend tout ce que nous disons. Dire un mensonge en Sa présence, c’est comme si on L’ignorait ou qu’on Lui manquait de respect. La même chose s’applique aux plaisanteries grossières, et aux rires quand on les écoute. Je donne tous ces détails parce qu’on a généralement une très faible idée de ce qu’est le péché. Nous ne réalisons pas non plus la gravité du péché : c’est une insulte à Dieu. Quand le prophète David pécha, Dieu ne dit pas qu’il était un prophète, et qu’il avait donc des privilèges spéciaux. Il envoya un autre prophète lui dire qu’en péchant, il méprisait Dieu. Voilà la gravité du péché.
Outre les péchés que nous commettons, il y a les péchés par omission. Si je vois une personne dans le besoin et que je suis en mesure de l’aider, mais que je ne le fais pas, je commets un péché. La Bible dit que « pour celui donc qui sait faire le bien et qui ne le fait pas, pour lui c’est pécher » (Jacques 4 v. 17).
Il découle donc de tout ce que nous avons dit que nous avons tous péché, et que le péché est quelque chose de très grave.
4.3.2 Dieu est saint et ne peut ignorer le péché
Il nous est impossible, même pour le plus religieux et le plus pieux d’entre nous, de saisir à quel point Dieu est saint. L’Ancien et le Nouveau Testament parlent de manière répétée de Sa sainteté. Ses yeux sont trop purs pour voir le mal. Le prophète Ésaïe eut un aperçu de la sainteté de Dieu dans une vision. Les expressions utilisées sont symboliques, et elles expriment que Sa sainteté était telle, qu’il fallait que les anges se couvrent la face, étant incapables de regarder cette gloire. Il vit dans la vision, que les anges proclamaient continuellement Sa sainteté, en disant qu’Il est « saint, saint, saint ». Malgré qu’il n’ait qu’entrevu la gloire de Dieu, Ésaïe cria, saisi d’une grande peur parce qu’il réalisa que lui, un pécheur, avait été placé devant la gloire et la sainteté inégalables de Dieu. Pour comprendre le châtiment mérité par le péché, nous devons voir la laideur du péché en contraste avec la grandeur et la sainteté de Dieu. Si un élève insulte un camarade, il mérite une punition limitée, mais s’il insulte un professeur, il mérite une punition plus grande. S’il insulte le directeur, la punition sera encore plus grande ; si enfin, il insulte le Premier Ministre, ou pire que tout, le roi ou le président, sa punition sera d’autant plus grande ! Maintenant, arrêtons-nous un moment, et réfléchissons à ce que nous méritons comme pécheurs. Si la punition est d’autant plus grande que la personne insultée est plus grande, que dire alors quand on insulte Celui dont la grandeur et la sainteté sont illimitées, infinies et éternelles ? La réponse est évidente et terrifiante.
4.3.3 Dieu aime l’homme qui a une grande valeur à Ses yeux
La plupart des gens ne réalisent généralement pas cette vérité. On croit en général que Dieu est miséricordieux et compatissant, mais on ignore généralement qu’Il aime les hommes. Et pourtant c’est un fait sur lequel la Sainte Bible insiste. L’âme humaine a un grand prix pour Dieu. Christ dit que l’homme devrait estimer son âme plus que ses possessions terrestres. Ses paroles exactes sont les suivantes : « Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ? » (Matthieu 16 v. 26).
Il est dit dans la Bible que l’amour de Dieu pour les êtres humains est la raison pour laquelle Christ a dû passer par la mort, comme nous le verrons. Lors de la création de l’homme, Dieu prouva que l’homme avait de la valeur à Ses yeux. Tout d’abord, en créant l’homme, Dieu dit : « Faisons l’homme à Notre image, selon Notre ressemblance », et Il donna à l’homme la domination sur les autres créatures (Genèse 1 v. 26). Il ne dit cela pour aucune autre créature. Deuxièmement, Il souffla dans l’homme une respiration de vie, et l’homme devint une âme vivante, une âme qui demeure pour l’éternité. Troisièmement, Dieu bénit l’homme, et parla avec lui après l’avoir créé, lui donnant de nombreux privilèges. Quatrièmement, avant de le créer, Il créa tout ce qui était nécessaire pour son confort et son plaisir, et après l’avoir créé, Il l’installa dans le beau Jardin d’Éden (voir Genèse 1 à 2). En fait Dieu s’est toujours plu à bénir les hommes. Même après que l’humanité soit devenue si corrompue que Dieu fit venir le Déluge aux jours de Noé, Il recommença ensuite à bénir la race humaine. Et quand Il appela Abraham, Il promit de le bénir, et de bénir toutes les nations de la terre par le Messie qui serait issu de la descendance d’Abraham.
Nous sommes vraiment stupéfaits quand nous pensons combien Dieu aime l’humanité et l’estime. Le prophète David aussi, en regardant la création de Dieu, les cieux, la lune, les étoiles qu’Il a créés, — disait qu’il était stupéfait que Dieu se soucie de l’homme et l’honore (Psaume . Le Dieu saint aime l’homme pécheur, mais Il hait son péché. Son amour et Sa miséricorde ne peuvent pas exister aux dépens de Sa sainteté.
4.3.4 En sauvant l’homme, Dieu doit être en même temps juste et miséricordieux
Il est impossible à un juge humain traitant un grand crime d’être à la fois absolument juste et très miséricordieux. S’il pardonne au criminel, il peut être miséricordieux, mais non pas juste. Et s’il prononce la sentence méritée, il est juste, mais non pas miséricordieux. Il est possible d’être partiellement miséricordieux et partiellement juste, mais Dieu doit exécuter pleinement la justice et montrer une miséricorde infinie. C’est ce qui a été accompli dans la mort volontaire de Christ pour nous. Quand Il est mort sur la croix, Christ a porté le châtiment pour les péchés de tous ceux qui Le prennent comme Sauveur.
C’est parce que les faits ci-dessus sont généralement inconnus, que beaucoup trouvent difficile de croire que Christ est mort pour nous. En fait la Bible dit : « car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu » (1 Corinthiens 1 v. 18).
Ceci suscite bien sûr des questions auxquelles il faut répondre.
a) Première question : Pourquoi fallait-il que ce soit Christ qui meure pour nous ?
Il est bien connu que vous ne pouvez pas racheter un objet de valeur avec quelque chose de moindre valeur. Par exemple, vous ne pouvez pas racheter des bijoux de grande valeur, valant des milliers d’euros, avec vingt euros. De même le Rédempteur de l’humanité doit être Celui dont la valeur est infinie aux yeux de Dieu, et qui peut ainsi sauver quiconque Le reçoit par la foi. Dieu dit de Christ qu’Il est Son Fils bien-aimé en qui Il a trouvé Son plaisir. Et la Bible enseigne qu’en Christ toute la plénitude de la déité s’est plu à habiter. Il a donc pu racheter tous ceux qui croient en Lui. On ne pouvait dire cela d’aucun prophète et d’aucun apôtre.
Une autre exigence pour racheter l’homme déchu (= accomplir la rédemption), c’est que le Rédempteur devait être pur, quelqu’un qui n’avait jamais péché en pensée, en parole ou en action. C’est vrai de Christ et de Lui seul. Tous les prophètes et apôtres ont admis avoir péché. Moïse admet ses péchés et les péchés de son peuple au Psaume 90 verset 8 quand il dit à Dieu : « Tu as mis devant toi nos iniquités, devant la lumière de ta face nos fautes cachées ». C’était Moïse, le grand prophète [Kalimullah] qui disait cela, alors qu’en est-il de vous et de moi ? Dieu ne lui a pas permis d’entrer dans le pays de Canaan à cause d’une faute qui nous semble bien petite. Au lieu de parler au rocher pour donner de l’eau comme Dieu le lui avait dit, il frappa le rocher de son bâton. Cela ne semble pas si grave, mais Dieu considéra que cela Le déshonorait parce qu’il n’avait pas fait exactement ce que Dieu lui avait dit de faire.
Le grand prophète Ésaïe a eu le sentiment d’être complètement fini et ruiné après avoir entrevu la sainteté de Dieu (Ésaïe 6 v. 1-5). David trempait son lit de larmes à la pensée de ses péchés (Psaume 6 v. 6), et demandait à Dieu de le purifier et de lui créer un cœur nouveau (Psaume 51 v. 10). L’apôtre Jean dit que si nous prétendons que nous n’avons pas de péché, nous mentons et nous nous trompons nous-mêmes (1 Jean 1 v. . L’apôtre Pierre dit au Seigneur Jésus : Seigneur, je suis un homme pécheur (Luc 5 v. ; et l’apôtre Paul se décrit lui-même comme le premier des pécheurs (1 Timothée 1 v. 15). Où pouvons-nous trouver un homme pur ? En Christ seul, duquel la Bible dit : « Il n’a pas connu le péché » (2 Corinthiens 5 v. 21), « Il n’a pas commis de péché » (1 Pierre 2 v. 22) et « il n’y a point de péché en Lui » (1 Jean 3 v. 5). C’est de Christ seul qu’il pouvait être dit qu’Il n’avait pas commis de péché, qu’Il ne connaissait pas le péché et qu’Il n’y avait pas de péché en Lui. C’est la raison pour laquelle Christ seul pouvait être le Rédempteur de l’humanité (= Celui qui la rachète). Personne d’autre ne le pouvait.
b) Deuxième question : Ne pourrions-nous pas nous sauver par nos bonnes œuvres ?
Malheureusement, beaucoup de personnes, dans presque toutes les religions, croient que les bonnes œuvres peuvent les sauver du châtiment que méritent leurs péchés. Ils croient qu’au jour du Jugement, Dieu mettra leurs bonnes œuvres sur un des plateaux de la balance et leurs mauvaises actions sur l’autre, et que cela déterminera leur sort. Mais connaissons-nous le poids de chacun de nos péchés ? Combien pèse un mensonge ? Et combien pèseront tous les mensonges d’une vie entière ? De la même façon, combien pèsent l’immoralité, la malhonnêteté, la cupidité, et tous les autres péchés ? C’est vraiment une pensée effrayante. Il faut considérer le péché à la lumière de la sainteté de Dieu, et non selon notre propre estimation.
Réfléchissons un peu à nos bonnes œuvres ; quel poids ont-elles ? Combien cela coûte-t-il d’acheter un palais sur la terre, et d’y vivre 50 ou 60 ou 100 ans ? Et combien cela coûte-t-il d’acheter une place au ciel pour l’éternité ? Ami, aucun d’entre nous n’a de quoi gagner une place au ciel. Le ciel est la demeure de Dieu, et même si un homme ne péchait jamais, il pourrait seulement espérer ne pas être jeté en enfer, mais sans avoir aucun droit pour le ciel.
Savez-vous que nos bonnes œuvres sont souvent gâtées par l’orgueil ou le désir d’être loué par les hommes ? Il n’est pas étonnant que le prophète Ésaïe dise que « toutes nos justices sont comme un vêtement souillé » (Ésaïe 64 v. 6), se référant par-là à l’accomplissement d’activités religieuses alors qu’en même temps nous commettons des péchés. J’ai vu une fois un homme prier dans le hall d’entrée d’un grand immeuble à plusieurs étages d’appartements. Alors qu’il priait, un jeune garçon entra bruyamment. L’homme en prière prononça alors un torrent d’injures accompagnées de malédictions. L’enfant partit en courant, et l’homme reprit sa prière. Une telle prière peut-elle être acceptée, quel que soit le nombre de fois que l’homme ait purifié son corps ? Les bonnes œuvres et la bonne conduite, — nous devons les pratiquer, mais elles n’effacent pas nos péchés. C’est une vérité très importante : les bonnes œuvres n’annulent pas les mauvaises. Si un homme tue quelqu’un, il est un meurtrier indépendamment du nombre de bonnes œuvres qu’il a accomplies auparavant. Et si quelqu’un ne commettait qu’un seul péché, cela suffirait pour qu’il soit pécheur.
Il n’est pas étonnant que la Bible nous dise que, sur la base de la loi (Shari’a), personne ne peut être justifié aux yeux de Dieu (Romains 3 v. 20). La loi de Dieu se borne à montrer que nous sommes tous pécheurs. Il est désastreux de se confier dans nos bonnes œuvres. Jésus Christ l’a illustré au moyen d’une histoire relatée en Luc 18 v. 9-14 : Deux hommes allèrent prier ; l’un d’eux était un homme très religieux d’une secte très stricte, tandis que l’autre était l’un de ces percepteurs d’impôts connus pour leur méchanceté et leur malhonnêteté ; l’homme religieux commença à prier et à remercier Dieu de ce qu’il n’était pas comme les autres hommes qui sont ravisseurs, injustes et adultères ; il remercia Dieu de ce qu’il n’était pas un homme mauvais comme ce percepteur, et de ce qu’il jeûnait deux fois par semaine (c’est-à-dire 104 jours par an), et de ce qu’il donnait 10 pourcent de son revenu dans des buts religieux ; le percepteur priait aussi, mais il n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; il se frappait la poitrine et disait : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! » (Luc 18:13). Autrement dit, l’un était religieux et faisait de bonnes œuvres, et pensait que Dieu l’accepterait sur cette base-là. Il se considérait meilleur que les autres, et humainement parlant il l’était. L’autre reconnaissait son état de pécheur, et demandait la miséricorde de Dieu. Écoutons maintenant ce que Christ dit d’eux. Il déclare que l’homme qui retourna chez lui justifié était celui qui reconnaissait son état de pécheur, et son indignité au point de ne pas même oser lever les yeux vers le ciel. Au contraire, la prière de l’homme religieux, qui pensait être meilleur que les autres, était sans valeur.
c) Troisième question : Le salut est-il par une combinaison de bonnes œuvres et de la grâce de Dieu ?
Autrement dit, peut-on être sauvé en partie par nos bonnes œuvres et en partie par la grâce de Dieu ? À première vue, cela semble raisonnable, et c’est ce que la plupart des gens pensent. « Nous faisons notre part » disent-ils, « et Dieu fera la Sienne ». Mais que dit Dieu de cela ? Il dit que le salut est tout par grâce, et non par les œuvres. Les bonnes œuvres ont leur place, mais elles sont le fruit du salut. Elles ne nous font pas gagner le salut. Voici quelques versets de la Bible, la Parole inspirée de Dieu :
· « Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éphésiens 2 v. 8-9),
· « en Christ nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce » (Éphésiens 1 v. 7),
· « étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus » (Romains 3 v. 24).
Ces versets nous montrent que nous sommes sauvés par Sa grâce, par une faveur imméritée. Nous apprenons que cette grâce est offerte sur la base de l’œuvre rédemptrice de Christ à la croix. La grâce est l’offre de Dieu à l’homme, et la foi est l’acceptation par l’homme de l’offre de Dieu. En Romains 11 v. 6 nous apprenons aussi que si c’est par grâce, cela ne peut pas être par les œuvres. C’est l’enseignement clair de Dieu dans Sa Parole inspirée. Cependant plusieurs posent la question suivante : Si le salut est par grâce par la foi, est-il alors possible que quelqu’un croie, et puis fasse ce qu’il veut, et qu’il soit quand même sauvé ? La réponse est que le vrai croyant désire faire seulement ce qui plaît à Dieu. La vraie foi, qui signifie avoir reçu Christ dans son cœur, est accompagnée d’une nouvelle naissance spirituelle. La personne devient une nouvelle personne qui aime la justice, et qui hait le mal. La foi qui ne produit aucun changement dans la vie de la personne, n’est pas une vraie foi ; c’est simplement être d’accord avec une croyance.
d) Quatrième question : Est-il juste que Dieu ait puni Jésus pour nos péchés ?
Nous devons réaliser que Christ s’est offert volontairement pour notre salut. Il n’a pas été forcé de le faire. Il a dit à Ses disciples qu’Il était venu « pour donner Sa vie en rançon pour plusieurs » (Matthieu 20 v. 28). Il a dit aussi : « Moi, je suis le Bon Berger : le Bon Berger met sa vie pour les brebis » (Jean 10 v. 11). Parlant de Sa mort et de Sa résurrection, il dit aussi : « À cause de ceci le Père M’aime, c’est que Moi Je laisse Ma vie, afin que Je la reprenne. Personne ne Me l’ôte, mais Moi, Je la laisse de Moi-même ; J’ai le pouvoir de la laisser, et J’ai le pouvoir de la reprendre : J’ai reçu ce commandement de Mon Père » (Jean 10 v. 17-18). Nous voyons donc qu’Il est mort volontairement, et Sa volonté était la même que celle de Son Père. Tout cela devrait attirer notre attention sur Son amour qui dépasse toute compréhension humaine, et nous conduire à L’aimer et à Le remercier.
En résumé, nous voyons que la mort de Christ est un fait historique précis et indéniable, et qu’elle était nécessaire pour notre salut. Nous voyons aussi que personne d’autre n’aurait pu être notre Sauveur, et que Christ est mort volontairement. En outre, nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes. Dieu a déclaré clairement qu’il n’y a de salut en aucun autre que Jésus Christ, « car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés » (Actes 4 v. 12).
« Mais Dieu constate [démontre] son amour à Lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5 v. .