Bismillah ar-Rahmân ar-Rahîm
« Vous éprouverez que les Juifs et les idolâtres sont les plus violents ennemis des fidèles, et parmi les Chrétiens vous trouverez des hommes humains et attachés aux croyants, parce qu’ils ont des prêtres et des religieux voués à l’humilité. » (Coran, verset 85 de la sourate 5).
« Toute synthèse, au sens vrai de ce mot, est pour ainsi dire quelque chose d'immédiat, qui n'est précédé d'aucune analyse et en est entièrement indépendant, comme l'intégration est une opération qui s'effectue d'un seul coup et qui ne présuppose nullement la considération d'éléments comparables à ceux d'une somme arithmétique ; et, comme cette somme arithmétique ne peut donner le moyen d'atteindre et d'épuiser l'indéfini, il est, dans tout les domaines, des choses qui résistent par leur nature même à toute analyse et dont la connaissance n'est possible que par la seule synthèse. »
(René Guénon - Les Principes du calcul infinitésimal)
« Il suffit d'UN SEUL rayon de lumière pour chasser la noirceur de la nuit »
Père Regimbald
« ...Ce qui n’est pas moins nécessaire est la « foi » (il s’agit ici bien entendu, de tout autre chose que d’une simple « croyance », contrairement à ce que pensent trop souvent les Occidentaux), impliquant une adhésion ferme et invariable de l’être tout entier ; de là l’insuffisance de simples théories, qui ne requièrent qu’une adhésion exclusivement mentale. »
(René Guénon, compte rendu de Shrî Aurobindo. Bases of Yoga)
« La tradition islamique distingue nettement ces ceux notions : la foi est désignée par le terme îman, la profession de foi sentimentale par le terme 'aqîda. Comme René Guénon s'adressait avant tout à des occidentaux marqués par la terminologie chrétienne, qui réduit volontiers la foi à l'idée de profession de foi, il est compréhensible qu'il ait assimilé l'une à l'autre de ces deux notions. Dans le christianisme, les différentes Eglises se distinguent en se définissant par leur profession de foi ; elles considèrent que la foi se rapporte au dogme, et la définition du dogme relève effectivement de l'ordre sentimental au sens ou l'entend René Guénon. Tout autre est la foi islamique que la révélation coranique, dès les premiers versets, rapporte à la métaphysique pure : « Alif – Lâm - Mîm ceci est l'écrit qui ne comporte aucun doute, guidance pour ceux (d'entre les hommes) qui ont gardé la crainte pieuse (et qui respectent par là le pacte primordial), ceux qui croient au Mystère (alladhîna yu'minûn bi-l-ghay...» C'est à dire ceux qui croient en ce que leurs intelligences peuvent saisir, en ce qui les contraint à se soumettre à la Loi de l'islâm principiel immuable et universel. Leur foi transcende toutes les formulations dogmatiques : « ... alladhîna yu'minûn bi-mâ unzila ilay-ka wa mâ unzila min qabli-ka (ceux qui croient en ce qui t'a été révélé et en ce qui a été révélé à ceux qui t'ont précédé) ». Leur profession de foi est Lâ illâha illâ Allâh, Le nom divin Allâh exprime le Mystère suprême, le Huwa initial de la sourate al-Ikhlâs, qui n'est aps à proprement parler un nom, mais plutôt le principe inconnaissable de tous les noms divins invoqué en ce monde. Par là s'explique, du point de vue initiatique, la vertu opérative de la foi indiquée par le pronom bi : il ne s'agit pas simplement de croire « en » l'Invisible, mais aussi « par » Lui, car le Mystère est le principe de toute connaissance métaphysique véritable. »
'Abd ar-Razzâq Yahya (Charles-André Gilis) – L'Héritage doctrinal de Michel Valsan pages 91-92.
« Le christianisme se fonde sur l'Incarnation unique et la Rédemption unique ; et ensuite, par voie de conséquence et d'une manière quasi exclusive, sur le sacrifice et la vie sacramentelle. C'est dire qu'il se fonde sur l'unicité du Christ et de ses dons, et sur le caractère sacrificiel de sa personnalité et de sa vie ; ces éléments, avec la piété sacrificielle et sacramentelle qu'ils exigent, sont considérés comme les seules conditions et garanties du salut, bien qu'on admette à la limite qu'ils puissent agir d'une manière sous-jacente dans le cadre d'une autre religion,
L'Islam de son côté entend se fonder sur la Vérité de toujours et la Foi de toujours : d'une part sur la Réalité immuable de Dieu, - Unité, Omniscience, Omnipotence, Miséricorde, - et sur l'invariabilité de ses vooies, et d'autre part sur les constantes inaliénables de la nature théomorphique de l'homme ; par voie de conséquence, l'attitude de l'homme sera obéissance : soit conforme à la nature, soit sacrificielle. La Vérité de Dieu et la qualité de Foi, ensemble avec la piété obédientielle et al sincérité opérative qu'elles exigent, sont considérés comme les seules conditions et garanties du salut, bien qu'on admette à la limite qu'elles puissent agire d'une manière sous-jacente dans le cadre d'une autre religion ».
Frithjof Schuon, Du divin à l'humain pages 139-140