AUTOSUFFISANCE contre NOM

L'autosuffisance ne veux pas dire vivre reclus dans un village dans le Larzac...

Si l'on recherche la signification "Autonomie de subsistance pour un pays, un organisme ou un individu".

Subvenir à nos besoins, en dehors du système bancaire...

IL est certain que si 10, 100 ou 1000 personnes ou même familles adoptent ce mode de vie, elles passeront pour une secte ou des marginaux, seront montrés du doigt pour finalement être écrasées par le rouleau compresseur du NOM.

Mais comme l'union fait la force... Imaginez cent mille, un million, dix millions, cent millions de personnes ou de familles, c'est le système bancaire qui s'écroule.

Un monde d'échange de services, pas de trocs...

Unissons nos connaissances, nos qualités, regroupons notre savoir...

Nous n'avons pas forcement besoin de vivre isolé du reste du monde...

Merci de donner vos commentaires

Thierry

Sujet vraiment intéressant Thierry, déjà abordé ici et là à l'occasion sur le forum (je crois que Moby37 a posté plusieurs fois à ce sujet quelques conseils pertinents). Tu trouveras également quelques posts intéressants aux rubriques "Que faire ?" et "Entraide".

Et toi, as-tu un point de vue éclairant sur ce sujet, une expérience perso à partager ?

Comme tu le dis, l'autosuffisance n'implique pas de vivre en ermite au cœur d'une forêt profonde ou dans une grotte mais il me semble évident qu'en cas de chaos économique, la situation d'un citadin n'a rien à voir avec celle d'une personne qui vit à la campagne.

Je pense que l'autosuffisance implique d'avoir une réflexion profonde sur le thème de la décroissance ou au moins sur celui du changement de paradigme que cela implique à savoir comment sortir du modèle social et économique que nous impose le Système.

Le point de départ de ma réflexion à ce sujet a été la crise économique qui a frappée l'Argentine en 2001. J'avais à l'époque été frappé par la rapidité avec laquelle les argentins s'étaient organisés entre eux pour trouver des solutions aux problèmes les plus cruciaux, notamment l'absence d'approvisionnement en nourriture dans les villes.
Ce qui m'a paru remarquable, c'est que le peuple argentin a été très réticent à accepter les mesures d'urgence du FMI car ils ont bien senti que celles ci les endetterais (elles ont quand même été imposées d'ailleurs !).
Les gens se sont organisés dans les villes en comités de quartier et en comités paysans à la campagne, ces comités travaillant tous ensemble pour amener à la ville les vivres nécessaires et veillant à leur répartition équitable. Les initiatives de solidarité sociale et économique se sont multipliées. La résistance à la misère s'est organisée sur la base de solidarités locales: comités populaires, distributions de nourriture d'initiative privée ou municipale, entreprises en faillite reprises par leurs salariés. Même si ces initiatives n'ont guère eu de débouchés sur le plan économique et politique à long terme, elles ont permis au plus grand nombre de survivre dans de meilleures conditions en attendant un retour à la normale.

L'enseignement à tirer de l'exemple argentin, c'est que rien n'est possible sans l'intelligence du cœur, la notion d'autosuffisance en collectivité est indissociable de la notion de solidarité et comme pour la lutte contre le NOM, le premier changement, la première révolution, doivent avoir lieu dans nos âmes.