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    Actualités - Ressources stratégiques. (Petrole, gaz)

    nabil1414
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    Message  nabil1414 25/2/2011, 23:07


    «La hausse du pétrole est
    en grande partie spéculative»



    Xavier Le Blan - La hausse actuelle du pétrole est en grosse partie spéculative. Mais dans le bon sens du terme. Autrement dit, on peut dire qu'elle pousse à anticiper et à préparer un éventuel scénario catastrophe. En ce qui concerne les rythmes de croissance des cours du pétrole, ils sont plus impressionnants pour le Brent (pétrole coté à Londres) qui a grimpé de 18% depuis le début de l'année, dont 10% sur les deux derniers jours. Quant au WTI (pétrole coté à New York), il n'a progressé que de 4% depuis le début de l'année.

    Comment expliquez-vous cette différence ?

    Elle a déjà existé dans le passé. Elle vient d'abord du fait que les stocks de pétrole américain sont très importants et donc chers à détenir et qu'il ne peut sortir des Etats-Unis. Du coup, le Brent étant plus accessible, ses cours augmentent plus vite que ceux du WTI. Mais l'écart de prix est plus important que par le passé en raison des tensions qui sévissent au Moyen-Orient. Certes, les Etats-Unis sont les premiers consommateurs de pétrole mais leur marché n'est pas en croissance contrairement à celui des pays émergents. Ce qui me laisse à penser qu'à l'avenir le pétrole WTI aux Etats-Unis pourrait ne plus être la référence, au profit du Brent ou du panier Opep, qui est composé de douze qualités de pétrole brut et sert de référence à l'Opep.

    Quel est ce scénario catastrophe dont vous parlez ?

    Le pire serait de voir l'Arabie saoudite, deuxième producteur mondial de pétrole (8,5 millions de barils de pétrole produits par jour) et détenant les plus grosses réserves mondiales d'or noir, impacté par les ruptures de pétrole. Les pays de l'Opep ont une capacité excédentaire de production de 4,5 millions de barils, dont environ 3 millions pour l'Arabie saoudite. Si l'on ajoute entre un et deux millions de réserves des pays membres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), cela nous fait un total d'environ 5,5 millions de barils de réserves. Ce qui permet de pallier au risque de ruptures de pétrole de la Libye et de l'Algérie. En revanche, le monde n'a pas les moyens de faire face si ce risque se propage à l'Arabie saoudite.

    Que faut-il pour enrayer cette flambée des cours du pétrole ?

    Les marchés financiers n'attendent qu'une chose : que l'Opep augmente sa production.

    Qu'attend-elle pour prendre une telle mesure ?

    Elle attend de voir comment la demande va réagir à cette envolée des cours du pétrole. Et surtout à quels niveaux elle ralentira la croissance mondiale. Les experts parlent de 110 dollars (c'est une moyenne entre le Brent et le WTI). On y est actuellement.

    Lorsque les prix de l'essence deviendront insupportables pour les consommateurs et ils le deviennent, les Français se déplaçant de moins en moins actuellement -, la demande va diminuer et l'offre deviendra excédentaire. Les prix vont baisser automatiquement. Et l'Opep n'a pas intérêt à augmenter sa production en même temps que les prix baissent. Si les tensions dans les pays arabes se poursuivent, sans intervention de l'Opep, la flambée du pétrole continuera. Et dans ce cas-là, elle peut être illimitée.

    La plupart des pays européens sont des importateurs du pétrole de la Libye, à commencer par l'Italie. Quel impact pour les raffineries européennes et françaises ?

    Les capacités excédentaires de pétrole de la Libye sont de qualité supérieure à celles de l'Arabie saoudite, bien que le pays en produise nettement moins qu'elle. La production de pétrole de la Libye vient même de chuter des trois quarts, passant de 1,6 million de baril par jour à 400.000. Du coup, les raffineries européennes devront adapter leurs infrastructures et travailler différemment. Autrement dit, il faudra soit qu'elles changent leur outil industriel qui ne peut recevoir que du pétrole de bonne qualité, soit qu'elles augmentent le temps de raffinage.

    Vous évoquiez le panier de l'Opep. Est-il possible qu'il soit coté sur des marchés organisés et non plus de gré à gré ?

    C'est dans l'intérêt de tout le monde mais pas nécessairement de l'Opep. N'oublions pas qu'il s'agit d'un cartel. Ces pays n'ont pas toujours intérêt à faire preuve de transparence, alors qu'ils sont en train de batailler sur de nouvelles ressources naturelles.



    http://www.lefigaro.fr/sicav/2011/02/25/04006-20110225ARTFIG00530-la-hausse-du-petrole-est-en-grande-partie-speculative.php



    Ce qui me laisse à penser qu'à l'avenir le pétrole WTI aux Etats-Unis pourrait ne plus être la référence, au profit du Brent ou du panier Opep, qui est composé de douze qualités de pétrole brut et sert de référence à l'Opep.

    quelle bonne nouvelle si le"WTI" aux E-U ne sera plus la référence alors je pense qu'on se liberera d'un poids important

    en bref ...pourquoi vivre avec de l'argent lorsque on sait tous les dégats quelle cause
    les prix augmentent du fait des tensions dans le moyen orient mais de maniere spéculative
    pfffff on voit bien les profiteurs d'occasions comme celle ci Rolling Eyes
    il ya urgence il faut impérétivement réformer ce système financier mondiale bounce bounce bounce
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    Message  c.isme 6/3/2012, 08:22

    La stratégie des blocs et guerre de l'énergie entre géants du secteur.

    Voilà 3 petites vidéos en extrait d'un reportage sur le gaz de 2011 passé en janvier 2012. C'est pour ceux qui sont pressé sinon je mets aussi le reportage en entier après.

    Projet nabucco
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Nabucco_%28gazoduc%29


    http://www.ubest1.com/?page=video/36097


    http://www.ubest1.com/?page=video/36096

    Bonus nénètses

    http://www.ubest1.com/?page=video/36093

    Reportage plus complet. (PS si quelqu'un peu m'expliquer comment on peut mettre les vidéos de façon à ce qu'elles soient dans toute la largeur du forum. Merci.)









    "Débat" qui suit ce reportage



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    Message  c.isme 6/3/2012, 13:12

    Ton texte nabil1414 est aussi très intéressant, ça me rappelle l'histoire des prix sous évalués d'ELF au Congo Brazzaville, ELF avec des pôts de vin permettait que les spécialistes évaluent le pétrole à une qualité inférieure.
    Une ristourne par le truchement des analyses. Vous avez encore dans cette problématique les mêmes experts qui trouvent ce que vous leur demandez de trouver et où certaines pages de rapports finissent à la poubelle.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/West_Texas_Intermediate

    Aussi une information importante dans ce reportage il est dit que les "experts" évaluent la perte du gaz par gazoduc à 10% et pour le gaz liquéfié ça serait de 20-25%. (Ils en parle dans la partie 3 du reportage à 6 minutes.)


    Des "évaluations" déjà sur ce qui est du transport hein...Après il y a aussi le gaz torché....Ou les fuites du sous sol et accidents et j'en passe.
    Histoire de vous dégoutez de votre voiture ou de celle du voisin non !!! De votre cuisinière lol !!! Si vous déprimez regardez un p'tit dieudo.


    Torchère scorie albédo vs CO2 gaz et effet de serre

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    Message  c.isme 11/3/2012, 23:16

    Iran, la bataille des gazoducs

    par Manlio Dinucci
    Réseau Voltaire | Rome (Italie) | 9 mars 2012

    Manlio Dinucci

    Géographe et géopolitologue. Derniers ouvrages publiés : Geograficamente. Per la Scuola media (3 vol., Zanichelli, 2008) ; Escalation. Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi (2005).

    Actualités - Ressources stratégiques. (Petrole, gaz) Iran-592cd

    Deux importants projets de gazoducs sont aujourd’hui concurrents pour alimenter à l’avenir le Pakistan, l’Inde et la Chine. L’un part d’Iran tandis que l’autre puise dans les réserves du Turkménistan. Ce dernier est promu par un groupe israélien et est soutenu par la secrétaire d’État Clinton. Pour Dinucci une attaque contre l’Iran pourrait permettre de stopper le projet iranien, qui pour l’instant a l’avantage. Reste à savoir si les dirigeants US sont toujours véritablement en phase avec cette stratégie, comme le montrent les récentes prises de position du secrétaire à la Défense Leon Panetta.



    Sur la scène de Washington, sous les projecteurs des média mondiaux, Barack Obama a déclamé : « En tant que président et commandant en chef, je préfère la paix à la guerre ». Mais, a-t-il ajouté, « la sécurité d’Israël est sacro-sainte » et, pour empêcher que l’Iran ne se dote d’une arme nucléaire, « je n’hésiterai pas à employer la force, y compris tous les éléments de la puissance américaine » (étasunienne, NdT).

    Armes nucléaires comprises donc. Paroles dignes d’un Prix Nobel de la paix. Ça, c’est le scénario. Pour savoir ce qu’il en est vraiment, il convient d’aller dans les coulisses. A la tête de la croisade anti-iranienne on trouve Israël, l’unique pays de la région qui possède des armes nucléaires et, à la différence de l’Iran, refuse le Traité de non-prolifération. Et on trouve les États-Unis, la plus grande puissance militaire, dont les intérêts politiques, économiques et stratégiques ne permettent pas que puisse s’affirmer au Moyen-Orient un État qui échappe à son influence.

    Ce n’est pas un hasard si les sanctions promulguées par le président Obama en novembre dernier interdisent la fourniture de produits et de technologies qui « accroissent la capacité de l’Iran à développer ses propres ressources pétrolifères ». A l’embargo ont adhéré l’Union européenne, acquéreur de 20% du pétrole iranien (dont 10% environ importé par l’Italie), et le Japon, acquéreur d’un pourcentage analogue, qui a encore plus besoin de pétrole après le désastre nucléaire de Fukushima. Un succès pour la secrétaire d’état Hillary Clinton, qui a convaincu les alliés de bloquer les importations énergétiques venant d’Iran à l’encontre de leurs propres intérêts.

    L’embargo cependant ne fonctionne pas. Défiant l’interdiction de Washington, Islamabad a confirmé le 1er mars qu’il terminera la construction du gazoduc Iran-Pakistan. Long de plus de 2000 Km, il a déjà été réalisé presque entièrement dans son tronçon iranien et sera terminé dans celui pakistanais d’ici 2014. Il pourrait ensuite être étendu de 600 Km jusqu’en Inde. La Russie a exprimé son intérêt à participer au projet, dont le coût est de 1,2 milliards de dollars. Parallèlement, la Chine, qui importe 20% du pétrole iranien, a signé en février un accord avec Téhéran, qui prévoit d’augmenter ses fournitures à un demi million de barils par jour en 2012. Et le Pakistan aussi accroîtra ses importations de pétrole iranien.

    Furieuse, Hillary Clinton a intensifié la pression sur Islamabad, utilisant la carotte et le bâton : d’un côté menace de sanctions, de l’autre offre d’un milliard de dollars pour les exigences énergétiques du Pakistan. En échange, celui-ci devrait renoncer au gazoduc avec l’Iran et miser uniquement sur le gazoduc Turkmenistan-Afghanistan-Pakistan-Inde (projet TAPI les Russes se disent aussi intéressé pour investir.), soutenu par Washington. Son coût est estimé à 8 milliards de dollars, plus du double que prévu initialement.

    A Washington, c’est cependant la motivation stratégique qui prévaut. Les gisements turkmènes de gaz naturel sont en grande partie contrôlés par le groupe israélien Merhav, dirigé par Yosef Maiman, agent du Mossad, un des hommes les plus influents d’Israël. Mais la réalisation du gazoduc, qui en Afghanistan passera par les provinces de Herat (où sont les troupes italiennes) et de Kandahar, est en retard. En l’état actuel, c’est celui Iran-Pakistan qui a l’avantage. A moins que les cartes ne soient redistribuées par une guerre contre l’Iran. Même si le président Obama « préfère la paix ».
    Manlio Dinucci

    Traduction
    Marie-Ange Patrizio
    http://www.voltairenet.org/_Marie-Ange-Patrizio_?lang=fr

    Source
    Il Manifesto (Italie)
    http://www.voltairenet.org/_Il-Manifesto-Italie_?lang=fr

    http://www.voltairenet.org/Iran-la-bataille-des-gazoducs

    « Il faut un minimum de confort pour pratiquer la vertu. »
    Saint Thomas d’Aquin


    Dernière édition par c.isme le 13/3/2012, 22:17, édité 1 fois
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    Message  Bardamu 12/3/2012, 21:39

    Un site avec quelques ressources en cartes sur le thème du pétrole : http://vilistia.com/wp2/


    _________________
    Info importante : Je n'ai rien à voir avec le Bardamu qui officie sur le site llp.org et encore moins celui qui officiait sur Quenel+.
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    Message  c.isme 13/3/2012, 22:05

    Merci pour les cartes Bardamu. Celle de l'europe avec la consomation de gaz Russe est très bien faite.

    ___

    Gazprom va doubler sa capacité de stockage du gaz dans l'UE
    Publié 14 février 2012

    Tirant les leçons de la vague de froid de cet hiver, Gazprom, l'entreprise qui jouit du monopole pour les exportations de gaz russe, a annoncé qu'elle doublerait sa capacité souterraine de stockage de gaz en Europe. Certains affirment que l'entreprise tente ainsi de tirer parti de sa position de force.

    La Russie est parvenue à assurer un approvisionnement stable pour les consommateurs européens, et ce malgré « des conditions météorologiques anormalement froides en Russie et en Europe », a déclaré Alexandre Medvedev, le vice-président du comité de direction de Gazprom et directeur général de Gazprom Export. Ceci est surtout dû à de nouvelles infrastructures souterraines de stockage du gaz (ISSG), a-t-il ajouté.

    Lorsque la demande a grimpé en flèche, Gazprom a extrait du gaz naturel de ses réserves situées en Europe, et ce à un rendement maximum (soit plus de 38 millions de mètres cubes par jour).

    En Autriche, le gaz russe est stocké dans les ISSG de Haidach, où la seconde phase récemment terminée a doublé sa capacité. En Allemagne, Gazprom compte sur les infrastructures souterraines de Rehden et de Katharina, cette dernière n'étant opérationnelle que depuis cet hiver. En Serbie, l'ISSG de Banatski Dvor a également commencé à fonctionner cet hiver et a déjà atteint une production de plus de 4 millions de mètres cubes par jour. [voir la carte]

    Afin de garantir les exportations de gaz russe en Europe, Gazprom prévoit d'accroître sa capacité de stockage souterrain pour le gaz de 5 milliards de mètres cubes d'ici 2015, ce qui reviendrait quasiment à doubler ses capacités, a déclaré M. Medvedev.

    La stratégie de Gazprom vise à créer un réseau d'entrepôts proches des consommateurs finals et des principales voies d'exportation. Cette stratégie s'est révélée « efficace et intelligente », a affirmé M. Medvedev.

    « Nous aimons à penser que les régulateurs européens prendront cette logique en compte. »

    « Un élément important, mais pas le seul »

    Lorsqu'il lui a été demandé de commenter la nouvelle, la Commission européenne a reconnu que les réserves souterraines de gaz avaient joué un rôle clé dans la sécurité de l'approvisionnement en Europe lors de la vague de froid qui a duré plus de deux semaines et a causé la mort de quelque 600 personnes en Europe.

    La Commission a toutefois ajouté que d'autres mesures s'étaient révélées tout aussi importantes, citant les terminaux de gaz liquéfié, la grande flexibilité des contrats commerciaux, la capacité à inverser les flux de gaz dans les gazoducs, ainsi que les encouragements de l'Europe en faveur de la diversification des sources d'importations gazières.

    « L'une des leçons que nous avons tirées de la dernière période caractérisée par une demande en gaz extrêmement importante est que la libre circulation du gaz entre les Etats membres et l'élimination de la congestion contractuelle et physique est la base de la sécurité de l'approvisionnement. Par conséquent, les [infrastructures] de stockage sont un élément important, mais ce n'est pas le seul lorsqu'il s'agit de fournir du gaz aux consommateurs », a expliqué un porte-parole de la Commission.

    Selon l'exécutif européen, les capacités de stockage construites ces dernières années indiquent clairement l'intérêt des acteurs du marché dans ce domaine.

    Eviter les abus monopolistiques

    La Commission a toutefois expliqué que le stockage du gaz pouvait provoquer des distorsions sérieuses sur le marché. Afin de s'assurer que les capacités de stockage sont utilisées efficacement et n'entraînent pas des coûts déraisonnables pour les consommateurs, toutes les clauses du droit européen doivent être respectées, notamment en ce qui concerne l'accès de tierces parties aux infrastructures de stockage du gaz.

    Il est de la responsabilité de l'Etat membre où la production est située de s'assurer que l'utilisation des capacités de stockage pour les opérations de production ne fait pas l'objet d'abus de la part des producteurs, grâce à la mise en place de systèmes d'accès prioritaire aux réserves, peut-on lire dans un document de la Commission qui n'est pas juridiquement contraignant.

    Il n'existe aucune loi contraignante sur le stockage du gaz dans l'UE. Les « normes d'approvisionnement » définies dans le Règlement SoS (réglementation sur la sécurité de l'approvisionnement en gaz) obligent les fournisseurs à pouvoir fournir du gaz pour protéger les consommateurs dans certaines conditions pendant 30 jours, dans le cas de perturbations sur la plus grande infrastructure gazière si les conditions météorologiques l'exigent.

    Cette réglementation ne précise toutefois pas comment ils sont censés répondre à cette obligation. Ils peuvent avoir recours à des capacités de stockage souterraines, à du GNL ou à d'autres mesures.


    Réactions :

    Le 4 février dernier, Naftogaz Ukraina a annoncé avoir atteint son niveau maximum d'extraction de gaz depuis les réserves souterraines ukrainiennes, tout en réduisant les volumes de gaz naturel reçus de Gazprom.

    « Cela permettra d'aboutir au niveau maximum d'exportation d'énergie en Europe », a déclaré Naftogaz dans un communiqué. L'entreprise a assuré que les volumes de gaz russe passant par l'Ukraine à destination des consommateurs européens s'accroîtraient grâce à cette coopération. Les besoins de l'Ukraine seront également comblés, peut-on encore lire dans ce communiqué.

    L'eurodéputé libéral démocrate et président de l'ELDR, Graham Watson, qui préside un réseau mondial de députés et d'eurodéputés travaillant de concert pour accélérer la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, a mis l'Europe en garde contre la dépendance vis-à-vis des importations de gaz russe.

    Commentant la crise dans laquelle se trouvent l'Italie, la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, la Turquie et l'Allemagne qui ont subi des réductions allant jusqu'à 30 % de leur approvisionnement en gaz russe de Gazprom ces derniers jours, M. Watson a déclaré :

    « Les conditions météorologiques rudes en Europe mettent à nouveau en exergue les dangers d'une trop grande dépendance vis-à-vis de la Russie pour un quart de nos besoins en gaz. Gazprom a naturellement réduit son approvisionnement pour pouvoir chauffer les foyers russes, laissant de nombreux pays européens à court de gaz avec des prix qui s'envolent.

    Si, au lieu de construire des gazoducs, nous construisions des infrastructures de transmission électrique et que nous passions des énergies fossiles aux énergies éolienne et solaire, la situation serait toute différente. Les énergies renouvelables sont la réponse à la question de la sécurité énergétique en Europe »
    , a affirmé M. Watson.

    EurActiv.com - traduit de l'anglais par Amandine Gillet
    Source
    http://www.euractiv.com/fr/energie/gazprom-va-doubler-sa-capacit-de-stockage-du-gaz-dans-lue-news-510770

    _____


    Gazprom couvrira 85% du territoire russe d'ici 2020
    SAINT-PÉTERSBOURG, 20 février 2012 - RIA Novosti

    Le géant gazier russe Gazprom envisage de développer son réseau de distribution de gaz pour couvrir d'ici 2020 près de 85% du territoire russe, a déclaré lundi le vice-président de la société Valeri Goloubev, lors d'une inauguration d'un centre sportif à Boxitogorsk (près de Saint-Pétersbourg).

    "Nous croyons que nous pourrons atteindre d'ici 2020 un niveau idéal d'alimentation en gaz naturel, c'est-à-dire couvrir 85% du territoire du pays", a déclaré le responsable.

    Selon des estimations provisoires, les réseaux de distribution de gaz s'étendent actuellement sur près de 63,2% du territoire russe, dont 70% des zones urbaines et 46,8% des régions rurales.

    Gazprom envisage cette année d'augmenter de 30% les investissements dans le développement de réseaux de distribution par rapport à 2011, en débloquant 37,66 milliards de roubles (près de 957 millions d'euros). De 2005 à 2011, la société a dépensé à ces fins près de 150 milliards de roubles (près de 3,81 milliards d'euros).

    M.Goloubev a en outre déclaré que la région Léningradskaïa sera complètement couverte d'ici 2015 ou 2016.

    Source
    http://fr.rian.ru/politique/20120220/193433029.html

    _____

    http://www.voltairenet.org/+-Gazprom-+?lang=fr

    Quelques articles de 2006 en archives sont disponibles chez voltairenet. Je n'ais pas encore lu tout ça mais l'historique de gazprom m'intéresse.
    Sur le projet TAPI (carte donné par Bardamu) j'ai trouvé ça de septembre 2011.

    Gazoduc TAPI: Moscou prêt à s'associer au projet (officiel afghan)
    http://fr.rian.ru/energetics/20110903/190819346.html
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    Message  hildegarde von b 15/3/2012, 01:13

    je tombe sur mon Q.....

    http://www.leparisien.fr/economie/a-paris-le-super-a-franchit-le-cap-symbolique-des-2-eur-le-litre-13-03-2012-1903802.php
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    Message  c.isme 29/4/2012, 08:38

    Le parlement européen est décidément toujours du côté des puissances d'argent et du pétrole. Loin de se soucier du peuple espagnol et de tous les autres peuples de la planête en général ici le soutien s'effectu envers le groupe espagnol Repsol. ( Chiffre d’affaires 63 748 millions d'€ (2011))

    En réalité le plus gros problème reste les Maldouines et le parlement européen soutient par la bande la grande bretagne.

    25 avril 2012
    Le gouvernement argentin nationalise une compagnie pétrolière...
    Le Parlement européen engage des mesures de rétorsion contre l’Argentine



    Le Parlement européen a approuvé une résolution qui invite l’union européenne à prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre à la décision du gouvernement argentin de nationaliser la compagnie pétrolière YPF, contrôlée par le groupe espagnol Repsol.

    Ypf a été mise en vente par le président de droite de l’époque, Carlos Menem, alors engagé dans une vaste entreprise de privatisation d’entreprises œuvrant dans les secteurs stratégiques, dont celui de l’énergie. Une dérive qui a été arrêtée à temps par la présidente péroniste Christina Kirchner, qui a fait de la défense de la souveraineté nationale un de ses principaux objectifs.

    La résolution, approuvée par 458 votes oui (contre 71 non et 16 abstentions – il y avait tout de même 206 absents…), juge « unilatérale et arbitraire » la décision du gouvernement argentin. La commission européenne a donc été invitée à recourir à tous les instruments juridiques mis à disposition par l’OMC (organisation mondiale du commerce) et le G 20.

    Mais ces dispositions ne suffisaient visiblement pas, et sous la pression de la canaille libérale, la commission devra éventuellement s’activer pour revoir les intérêts commerciaux entre l’Argentine et l’Union européenne et donner le feu vert à la suspension partielle des « avantages » dont jouissait jusqu’à présent l’Argentine en matière de tarifs douaniers.

    L’Argentine, aux yeux des ploutocrates européens, est bien évidemment coupable de vouloir défendre sa souveraineté nationale surtout après que les groupes étrangers ont tiré d’énormes profits, principalement en augmentant de manière indécente les prix de l’énergie. D’où la décision du gouvernement Kirchner de bloquer ces derniers pour venir en aide aux familles pauvres et aux classes moyennes là-bas aussi en voie de prolétarisation. Une mesure qui a d’ailleurs poussé quelques groupes étrangers à réduire leurs investissements en Argentine, voire à y envisager al fin de leurs activités.

    Le commissaire au commerce, le belge Karel De Gucht, a pris toutes ses précautions en soutenant « qu’il fallait regarder de près la question et l’étudier dans toute sa complexité ». Il semble en fait reconnaître à moitié que l’Argentine n’a pas tous les torts en voulant protéger ses citoyens de la voracité des entreprises étrangères qui espèrent toujours avoir une terre à conquérir et à rapiner.

    Capitaine Martin
    http://www.resistance-politique.fr/article-le-parlement-europeen-engage-des-mesures-de-retorsion-contre-l-argentine-103932921.html

    source
    http://www.legrandsoir.info/le-parlement-europeen-engage-des-mesures-de-retorsion-contre-l-argentine.html

    Un commentaire

    Il me semble que le lien fourni pour la résolution du parlement européen n’est pas le bon : en effet, le lien pointe vers une proposition de résolution faite par les verts qui elle, pour le coup, est respectueuse de la décision souveraine de l’Argentine. La résolution finalement votée après être passée à travers le crible des amendements de la droite populaire (certainement) et du PSOE (probablement) a comme souvent un sens totalement opposé à la proposition initiale. Voici le lien vers le texte finalement adopté et qui lui évoque effectivement une décision "unilatérale et arbitraire" : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=TA&language=FR&reference=P7-TA-2012-143

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Repsol_YPF

    Actualités - Ressources stratégiques. (Petrole, gaz) 1317251575_0
    Antonio Brufau Niubó PDG (depuis le 27 octobre 2004)
    Source image
    article ElMundo Cuba et Repsol vs USA

    PS on dirait François Hollande mais en plus vieux ! lol!
    c.isme
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    Message  c.isme 2/7/2012, 02:08

    Tensions croissantes pour l’énergie en Mer Égée
    La ruée vers les hydrocarbures en Méditerranée


    par F. William Engdahl
    Traduction : Réseau Voltaire

    29 juin 2012

    Actualités - Ressources stratégiques. (Petrole, gaz) Cyp_oil_and_gas_drilling_72-0600b

    La découverte fin 2010 d’importantes réserves de gaz naturel dans les eaux israéliennes en Méditerranée a incité les pays voisins à inspecter de plus près leurs propres eaux. Les résultats montrent que l’ensemble de la Méditerranée orientale regorge d’immenses réserves de pétrole et de gaz inexploitées. Ceci a d’énormes conséquences politiques, géopolitiques, économiques et pourrait avoir aussi des conséquences militaires.

    Les premières explorations ont confirmé que les réserves en pétrole et en gaz étaient impressionnantes partout dans les eaux au large de la Grèce, de la Turquie, de Chypre et de la Syrie.

    Le sirtaki énergétique grec

    Avec la crise financière désastreuse que connaît le pays, il n’est pas surprenant que le gouvernement grec se soit sérieusement mis à chercher du pétrole et du gaz. Depuis qu’il en a trouvé, le pays s’est mis à danser un curieux ballet avec le FMI et les gouvernements de l’Union européenne, une sorte de « sirtaki de l’énergie » afin de savoir qui contrôlera ces immenses découvertes et donc, qui en bénéficiera en dernier ressort.

    En décembre 2010, alors qu’il semblait que la crise grecque pouvait encore être résolue sans plans de sauvetage géant ou privatisations, le ministère grec de l’Énergie a constitué un groupe d’experts afin étudier les perspectives en matière de pétrole et de gaz dans ses eaux. L’industrie pétrolifère et gazière du pays a commencé à augmenter ses investissements après une première petite découverte de pétrole en 2009. Des études géologiques plus importantes ont alors été conduites. Les premières estimations révélèrent que la quantité de pétrole au large des côtes grecques dépasserait 22 milliards de barils dans la mer Ionienne à l’ouest et quelque 4 milliards de barils dans le nord de la mer Égée, à l’est. [1]

    Les parties sud de la mer Égée et de la mer de Crète ne sont pas encore explorées et les chiffres pourraient in fine s’avérer être beaucoup plus élevés. Un précédant rapport du Conseil National Grec pour la Politique Énergétique annonçait : « La Grèce est l’un des pays les moins explorés en Europe au regard des réserves d’hydrocarbures potentielles » [2]. Selon l’analyste Aristote Vassilakis, « les enquêtes mesurant la quantité de gaz naturel ont évalué les réserves à 9 000 milliards de dollars » [3]. Même si une petite partie seulement de ceci était disponible, cela suffirait à transformer radicalement les finances de la Grèce et de toute la région.

    David Hynes, l’expert en ressources pétrolières de l’Université de Tulane (Nouvelle-Orléans) a confié récemment à un auditoire à Athènes que la Grèce pourrait potentiellement résoudre sa crise et rembourser toute la dette publique via l’exploitation des nouveaux gisements de gaz et de pétrole découverts. Il estime que cela pourrait rapporter au pays plus de 300 milliards d’euros sur 25 ans. Mais au lieu de cela, le gouvernement grec est contraint d’accepter des remaniements ministériels, des réductions de salaires et des suspensions du versement de retraites pour obtenir un deuxième prêt de la part l’UE et de du FMI, ce qui ne fera que conduire le pays plus profondément encore sur le chemin du déclin économique. [4]

    Il est notoire que les dirigeant du FMI et de l’UE, et notamment d’Allemagne, demandent que la Grèce vende ses ports et ses entreprises publiques, parmi lesquelles bien sûr les compagnies pétrolières d’État, afin de réduire sa dette. Dans le meilleur des cas, la vente des actions rapporterait au pays 50 milliards d’euros [5]. Les plans prévoient que l’entreprise publique de gaz naturel, DEPA, privatise 65 % de ses actions pour rembourser la dette [6]. Les acheteurs viendraient probablement de l’extérieur du pays, comme ce fut le cas pour d’autres entreprises grecques dans la même situation.

    Le problème, au-delà de la demande du FMI que la Grèce brade ses ressources pétrolifères, réside dans le fait que la Grèce n’a pas déclaré de Zone Économique Exclusive (ZEE) comme la plupart des autres pays qui forent pour trouver du pétrole. Il y avait peu de besoins jusqu’alors. Une ZEE confère à l’État des droits spécifiques relatifs aux richesses du sous-sol dans ses eaux déclarées en vertu de la Troisième Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, entrée en vigueur en Novembre 1994. En vertu de celle-ci, une nation peut prétendre à une ZEE jusqu’à 200 milles marins de ses côtes [7].

    La Turquie a déjà déclaré qu’elle considérerait comme un « acte de guerre » le fait que la Grèce fore plus loin dans la mer Egée [8]. Jusqu’à présent cela n’avait pas prêté à conséquences car aucune réserve de pétrole ou de gaz n’étaient connues. Désormais il s’agit d’un tout autre enjeu.

    Evangelos Kouloumbis, ancien ministre de l’Industrie a récemment déclaré que le pays pourrait « couvrir 50 % de ses besoins avec le pétrole découvert dans les champs offshore de la mer Egée, et le seul obstacle est l’opposition turque vis à vis d’une éventuelle exploitation grecque » [9].

    Hillary aussi sait danser

    Epikaira magazine - "Reportage : Hillary est venue en Grèce pour conclure des contrats de prospection pétrolière" 21 juillet 2011.En juillet 2011, Washington a rejoint le sirtaki énergétique grec. La secrétaire d’État Hillary Clinton s’est rendue à Athènes en ayant en tête les questions énergétiques. Elle était accompagnée de son envoyé spécial pour l’énergie eurasiatique, Richard Morningstar. Morningstar a été le conseiller spécial du président Bill Clinton, chargé de la diplomatie énergétique dans le bassin capien, et l’un des agents stratégiques de Washington dans les batailles géopolitiques visant à démembrer l’ex-Union soviétique et à faire encercler la Russie alors plongée dans le chaos par d’anciens États de l’URSS pro-OTAN.

    Morningstar et le très controversé Matthew Bryza ont été les principaux architectes à Washington des projets étasuniens d’oléoducs et de gazoducs consistant à couper la Russie et ses ressources en gaz de l’Union Européenne. Bryza est un opposant déclaré à l’oléoduc russe South Stream qui passe à travers les pays de l’Est de la Méditerranée [10]. Clairement l’administration Obama n’est pas neutre concernant les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz. Trois jours après qu’Hillary ait quitté Athènes, le gouvernement grec a proposé la création d’une nouvelle agence gouvernementale pour gérer les appels d’offre en matière de prospections et de forages.

    Morningstar est le spécialiste étasunien de la guérilla économique contre la politique énergétique russe. Il fut décisif dans la maintient du controversé oléoduc BTC qui part de Bakou, rejoint Tbilissi en Géorgie et va jusqu’au port Turc de Ceyhan, une coûteuse entreprise conçue uniquement pour éviter un transit via la Russie. Il a ouvertement proposé que la Grèce et la Turquie abandonnent leurs différents historiques concernant Chypre, ainsi que de nombreuses autres questions et s’entendent pour gérer conjointement leurs réserves de pétrole et de gaz en mer Egée. Il a également dit au gouvernement grec qu’il devait oublier la coopération avec Moscou sur le gazoduc South Stream ainsi que le projet de gazoduc Bourgas-Alexandroupolis [11].

    Selon un rapport de l’analyste politique Aristote Vassilakis publié en juillet 2011, l’objectif de Washington en poussant ainsi la Grèce et la Turquie à unir leurs forces sur le pétrole et le gaz réside dans le partage prévu des revenus de ces exploitations. Selon son rapport, Washington propose que la Grèce obtienne 20 % du chiffre d’affaires, la Turquie 20 % et la société états-unienne Noble Energy, société qui a déjà assuré le forage dans les eaux israéliennes et au large des cotés grecques, obtiendrait la part du lion, c’est à dire 60 % [12].

    Actualités - Ressources stratégiques. (Petrole, gaz) Levantine%20Basin%20Gas%20Field

    Bill, l’époux de la secrétaire d’État Hillary, est lobbyiste à Washington pour le compte de Noble Energy. [13]

    Les complications chypriotes

    Le président chypriote Demetris Christofias et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou à Chypre en février 2012.Comme si ces complications géopolitiques ne suffisaient pas, Noble Energy, a également découvert d’énormes volumes de gaz au large de la République de Chypre. En Décembre 2011 la compagnie a annoncé un forage réussi dans une zone dont on estime qu’elle recèle au moins 200 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Charles Davidson, le directeur général de Noble Energy, a fait remarquer à la presse que « cette dernière découverte démontre que ce bassin est de première importance au niveau mondial, en terme de quantité et de qualité » [14].

    Chypre est une pièce compliquée sur l’échiquier. Des documents déclassifiés du gouvernement états-unien des années 1970 révélés récemment, montrent qu’Henry Kissinger, qui était lors le secrétaire d’État, aurait activement encouragé et facilité l’armement du régime turc de l’ancien élève de Kissinger à Harvard et Premier ministre Bulent Ecevit pour organiser une invasion militaire de Chypre en 1974, ayant pour effet la partition ethnique de l’île entre un espace turc au nord et un autre grec et chypriote au sud ; une division qui perdure encore aujourd’hui. La stratégie de Kissinger, soutenue par les Britanniques, était destinée à créer un prétexte pour une présence militaire permanente états-unienne et britannique afin de pratiquer des écoutes militaires dans la Méditerranée orientale durant la Guerre froide. [15]

    Aujourd’hui, la partie grecque du sud, où Noble Energy a découvert de larges gisements de gaz, est membre de l’UE. Son président, Demetris Christofias, est l’unique dirigeant communiste de l’Union européenne. Il est également un ami proche d’Israël, et de la Russie. En outre, il est très critique à l’égard de la politique étrangère états-unienne, ainsi que de la Turquie [16].

    En ce moment, Israël envisage de construire un gazoduc sous-marin depuis les champs israéliens du Levant à travers les eaux de Chypre jusqu’à la terre ferme grecque, pour approvisionner le marché de l’UE. Les gouvernements de Chypre et d’Israël se sont entendus sur la délimitation de leurs zones économiques respectives, en ignorant la Turquie. Cette dernière a ouvertement menacé Chypre du fait de son accord avec Noble Energy. La Russie a réagi en déclarant qu’elle ne tolérerait pas les menaces turques contre Chypre, compliquant encore un peu plus les relations russo-turques [17].

    Les relations turco-israéliennes quant à elles, amicales par le passé, sont devenues de plus en plus tendues ces dernières années sous la politique étrangère d’Erdogan. Ankara a exprimé sa préoccupation au sujet des liens récents entre Israël et ses adversaires historiques, la Grèce et la partie grecque de Chypre. La République turque de Chypre du Nord, alliée de la Turquie, craint de ne pas être représentée de façon juste dans le partage du gaz après qu’Israël et Nicosie aient signé un accord pour se répartir les 250 kilomètres de mer qui les séparent. [18]

    Il devient évident, surtout quand nous jetons en parallèle un regard sur la carte de la Méditerranée orientale, que l’appétit féroce pour les réserves de pétrole et de gaz et leur exploitation pose les bases d’un conflit de grande ampleur dans la zone, impliquant les intérêts stratégiques des États-Unis, de la Russie, de l’Union Européene, d’Israël, de la Turquie, de la Syrie et du Liban.

    F. William Engdahl

    Article original en anglais :
    http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=29609
    Part II: Rising energy tensions in the Aegean—Greece, Turkey, Cyprus, Syria
    - by F. William Engdahl - 2012-03-05
    The entire eastern Mediterranean is swimming in huge untapped oil and gas reserves. What are the geopolitical and military implications?

    [1] « Greek Companies Step Up Offshore Oil Exploration-Large Reserves Possible », par Ioannis Michaletos, balkanalysis.com, 8 décembre 2010.

    [2] Ibid.

    [3] « Hillary came to Greece to seal oil exploration deals ! », par Hellas Frappe, hellasfrappe.blogspot.com, 21 juillet 2011.

    [4] « Drilling for oil in the Aegean may help ease Greece’s debt crisis », par Chris Blake, hellenext.org, 7 juillet 2011.

    [5] Ibid.

    [6] « Greece Considering Plugging Aegean Islands into Turkish Energy Grid », par John Daly, businessinsider.com, 22 novembre 2011.

    [7] Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer, 6ème partie, article 76, Définition du plateau continental.

    [8] Chris Blake, op. cit.

    [9] Ioannis Michaletos, op. cit.

    [10] Hellas Frappe, op. cit.

    [11] Ibid.

    [12] Ibid.

    [13] « Vast gas fields found off Israel’s shores cause trouble at home and abroad », par Hugh Naylor, thenational.ae, 34 janvier 2011.
    Spoiler:

    [14] « Significant Natural Gas Discovery Offshore Republic of Cyprus », Communiqué de presse de Noble Energy, maritime-executive.com, 28 décembre 2011.

    [15] « New documents link Kissinger to two 1970s coups », par Larisa Alexandrovna et Muriel Kane, rawstory.com, 26 juin 2007. The Cyprus Conspiracy, America Espionnage and the Turkish invasion, par Brendan O’Malley et Ian Craig, I.B. Tauris éditeur, 1999.

    [16]http://turkeymacedonia.wordpress.com/2011/05/, par Yilan, turkeymacedonia.wordpress.com, 30 mai 2011

    [17] « Turkey and Cyprus Gas : More Troubles Ahead in 2012 », par Stephen Blank, silkroadstudies.org, 9 janvier 2011.
    [18] Hugh Naylor, op. cit.

    F. William Engdahl est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca

    Source:
    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=31653

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    Message  Solstice 3/9/2012, 23:12

    Des premiers forages de Rockefeller en 1860 à la récente guerre en Irak.
    La face cachée du pétrole


    Mardi, 4 septembre 2012 à 22:05 Pas de rediffusion
    (France, 2009, 52mn) sur ARTE


    http://www.arte.tv/fr/La-face-cachee-du-petrole/3392878.html



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    Message  c.isme 5/9/2012, 19:12



    Dernière édition par c.isme le 20/9/2012, 02:47, édité 1 fois
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    Message  c.isme 17/9/2012, 02:58

    "La Face Cachée du Pétrole" (1/2) : Le partage du monde




    Par ReOpen911
    “La face cachée du pétrole”, documentaire de Patrick Barbéris adapté du livre du même nom d’Éric Laurent, montre en deux fois une heure que “l’or noir” aura été le moteur de l’histoire du XXè siècle et de ce début de XXIè siècle. Des premiers forages de Rockefeller en 1860 jusqu’à l’actuelle guerre en Irak, en passant par la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide et le choc pétrolier de 1973, toute l’histoire géopolitique est intrinsèquement liée à l’or noir.

    1ère partie: Le partage du monde
    La première partie du documentaire qui balaye la première moitié du XXè siècle (jusqu’en 1945) montre, documents à l’appui, la volonté d’hégémonie des grandes compagnies pétrolières mondiales et leurs ententes commerciales illégales. Dès 1928, dix-sept ans avant Yalta, les dirigeants des compagnies pétrolières se partageaient le monde au terme d’un accord dont les termes resteront cachés jusqu’en 1952. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les compagnies américaines n’ont pas hésité à fournir en pétrole les nazis sans que l’Etat fédéral américain ne les accuse jamais de haute trahison. Business is business.



    La Face Cachée du Pétrole (2/2) : Les grandes manipulations




    Par ReOpen911
    “La face cachée du pétrole”, documentaire de Patrick Barbéris adapté du livre du même nom d’Éric Laurent, montre en deux fois une heure que “l’or noir” aura été le moteur de l’histoire du XXè siècle et de ce début de XXIè siècle. Des premiers forages de Rockefeller en 1860 jusqu’à l’actuelle guerre en Irak, en passant par la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide et le choc pétrolier de 1973, toute l’histoire géopolitique est intrinsèquement liée à l’or noir.

    2ème partie: Les grandes manipulations
    Le seconde partie du documentaire dissèque les tractations secrètes qui ont eu lieu au Proche-Orient entre les Etats-Unis, la CIA et les grandes monarchies du Golfe. Des témoins directs expliquent notamment comment le choc pétrolier de 1973 ne fut qu’une gigantesque manipulation orchestrée par les compagnies pétrolières américaines qui souhaitaient, en favorisant la hausse des prix du baril, dégager d’importants bénéfices pour favoriser leurs investissements en mer du Nord et en Alaska. Le documentaire explique également comment l’administration Reagan a utilisé l’arme du pétrole saoudien pour faire chuter les cours mondiaux et provoquer l’effondrement de l’Union soviétique…

    Intéressant de voir ces gros lascars dirent leurs "vérités" parfois à mi-mot....
    http://www.liberation.fr/depeches/2012/09/16/l-ex-pdg-d-elf-loik-le-floch-prigent-entendu-a-abidjan-et-extrade-vers-le-togo_846614

    Pour rappel
    La théorie standard sur la formation du pétrole est directement une filiation du Darwinisme et du chateau de carte qui va avec.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_p%C3%A9trole_abiotique
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    Message  c.isme 16/3/2013, 01:44


    Aymeric Chauprade : les grandes tendances géopolitiques du moment, la place de la France (1/2)



    Aymeric Chauprade :
    les grandes tendances géopolitiques du moment
    la place de la France (2/2)




    Par realpolitiktv
    Seconde partie. Aymeric Chauprade revient sur les grandes tendances géopolitiques du moment et se penche sur la place de la France dans le monde. Entretien réalisé avec Xavier Moreau pour Realpolitik, le 13 février 2013.

    https://novusordoseclorum.1fr1.net/t7437-actualites-aymeric-chauprade

    Lien sur le projet de gazoduc Iran Pakistan.

    http://ledormeur.forumgratuit.org/t932-les-etats-unis-menacent-le-pakistan-de-sanctions-sil-ne-renonce-pas-a-son-projet-de-gazoduc-avec-liran

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    Message  c.isme 4/7/2013, 19:18

    L’Azerbaïdjan se retire du projet Nabucco
    Réseau Voltaire | 28 juin 2013

    Actualités - Ressources stratégiques. (Petrole, gaz) Arton179168-ebee6

    L’Azerbaïdjan a annoncé, le 26 juin 2013, se retirer du projet de gazoduc Nabucco West (Turquie, Bulgarie, Roumanie, Hongrie). Le pays exportera ses hydrocarbures vers l’Europe par le Pipeline trans-adriatique (Grèce, Albanie, Italie).

    Le Trans-adriatique est un projet d’Axpo (Suisse, 42.5%), Statoil (Norvège, 42.5%) et E.ON Ruhrgas (Allemagne, 15%).

    La construction de la partie Est de Nabucco est devenue hautement improbable depuis décembre 2011. Le retrait de l’Azerbaïdjan de la partie Ouest semble clore définitivement le projet états-unien.

    http://www.voltairenet.org/mot130.html?lang=fr
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    Message  Bardamu 13/5/2016, 05:23

    En Alberta, « l’avènement d’une humanité... inhumaine »


    A Fort McMurray, en Alberta, Canada, se déroule un des désastres écologiques de la planète : de monstrueux chantiers à ciel ouvert exploitent les immenses réserves de sables bitumineux. La romancière Nancy Huston, originaire de la région, s’y est rendue et témoigne. « C’est comme si je voyais l’avènement d’une humanité... inhumaine. »



    http://reporterre.net/En-Alberta-l-avenement-d-une-humanite-inhumaine


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