c.isme a écrit:j'ai 70 kilos de farine prénommé Bernard Bigot je vous les pose ici à vous de vous rouler par terre avec.
Ajoutée par Europe1 le 3 mai 2011
J'ose même pas lancer la vidéo...... Je n'ai pas confiance dans le titre
Alliance spirituelle contre la subversion mondialiste. Forum d'éveil des consciences par le partage des connaissances et l'esprit de solidarité.
c.isme a écrit:j'ai 70 kilos de farine prénommé Bernard Bigot je vous les pose ici à vous de vous rouler par terre avec.
Ajoutée par Europe1 le 3 mai 2011
Je rappelle qu'au Japon, ce n'est pas le séisme qui a provoqué les dégâts, mais une petite vaguelette de fin de tsunami. Il a manqué 10 centimètres. C'est à dire que les centrales n'ont pas été inondées. C'est seulement une petite vaguelette de 10 cm qui a provoqué l'arrêt du système de refroidissement.
...
Sur les risques en Rhône-Alpes, le risque de sécheresse est un faux risque car s'il n'y a plus d'eau pour refroidir les centrales (construites au bord des cours d'eau, NDLR), on voit le niveau de l'eau baisser. On peut donc prévoir d'arrêter les centrales, c'est ce que j'ai fait quand j'étais préfet dans le Tarn-et-Garonne, on avait arrêté la centrale de Golfech.
...
A vous écouter, le nucléaire ne serait pas un sujet tabou en France, tout serait transparent …
Il n'a jamais été tabou, qui dit qu'il est tabou ? Je vous rappelle que la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) est l'organisme le moins indépendant que je connaisse. Ils sont pieds et poings liés à leur idéologie. Et puis je rappelle que le nucléaire, c'est un sujet qui est ouvert au Parlement en permanence. Les députés votent les budgets de l'ASN. Il y a des commissions de contrôles, les commissions font leur boulot. Le sujet n'a jamais été ni tabou, ni fermé. C'est le propre de ceux qui disent que la société ne leur donne pas raison d'affirmer que le sujet est tabou et que c'est pour cela qu'on ne veut pas les écouter. Écouter ne veut pas dire donner raison. Aujourd'hui collectivement la nation, par le biais de ses représentants, parce que c'est cela la démocratie, n'a pas dit non au nucléaire. Demain on portera peut être à nouveau un regard sur notre politique énergétique au vu de ce qui s'est passé au Japon, le premier Ministre s'y est engagé, il l'a indiqué. Mais où le sujet a-t-il été tabou ?
Et le nuage de Tchernobyl qui s'arrêtait aux frontières en 1986, le sujet n'était-il pas tabou à l'époque ?
Non, il n'était pas tabou, c'est simplement que quand vous êtes responsable, vous ne voulez pas affoler inutilement les populations. Mais comment voulez vous cacher la vérité aujourd'hui, tout est retransmis en direct sur Internet, qu'est ce qui est caché ?
La radioactivité n'est pas visible, le nuage ne le sera pas non plus s'il doit arriver en France ?
Mais pourquoi voulez vous que l'ensemble du corps préfectoral, l'ensemble du gouvernement soient démoniaques à ce point alors que les écolos seraient des gentils garçons. Tout cela n'a pas de sens ! On a simplement des responsabilités différentes. Mieux vaut poser les vraies questions, avoir un vrai débat. Les écolos disent, Corinne Lepage dit, qu'il faut un débat sur le nucléaire. Mais ce débat a lieu en permanence ! Ce n'est pas parce que le débat lui donne tort que le débat n'a pas lieu. Il ne faut pas tout confondre.
La sûreté nucléaire, sujet tabou en France
Nucléaire: incidents en série à la centrale de Paluel
22 juin 2011 | Par Jade Lindgaard et Michel de Pracontal
Fuites à répétition, rejets de gaz radioactif, déclenchements de balises d'alertes, contaminations de travailleurs : depuis plus d'un mois, l'une des plus grosses centrales nucléaires françaises, le site de Paluel, en Haute-Normandie, connaît des dysfonctionnements en série. La multiplication des incidents crée un vent de panique chez les agents qui y travaillent, selon des témoignages et des documents exclusifs recueillis par Mediapart. La centrale de Paluel produit, à elle seule, environ 7% de l'électricité nationale.
L'inquiétude collective commence à se manifester sur Internet : «Centrale de Paluel : EDF sur les traces de Tepco ?» Cette formule provocatrice, qui compare l'électricien français à l'exploitant de la centrale de Fukushima, n'émane pas d'un groupe antinucléaire. Elle figure en tête d'un communiqué de la CGT de la région dieppoise (à lire ici), où se trouve la centrale de Paluel.
Avec quatre réacteurs de 1300 mégawatts (MW), ce site qui emploie 1250 salariés d'EDF est l'une des trois plus importantes centrales nucléaires françaises (avec celles de Gravelines et de Cattenom). Mis en service entre décembre 1985 et juin 1986, le site de Paluel n'a pas posé de problème particulier pendant les deux premières décennies de son fonctionnement.
Mais depuis quelque temps, divers problèmes techniques se sont accumulés sur le réacteur n°3, que l'un de nos interlocuteurs qualifie de «tranche la plus poissarde du site» : une fuite d'huile sur l'alternateur, une fuite d'eau du circuit primaire, une fuite de gaz radioactif dans le bâtiment réacteur, ainsi qu'une fuite dans une ou plusieurs gaines de combustible.
Jusqu'ici occultés, ces dysfonctionnements ne sont pas contestés par la direction de la centrale. Mais l'interprétation de leur gravité diverge radicalement d'une source à l'autre. Tous s'accordent cependant à décrire une inquiétude grandissante chez les agents et, pour certains, de l'angoisse et de la panique. L'un de nos interlocuteurs parle même de «terreur étouffée»!
Il raconte qu'un bâtiment proche du réacteur a dû être évacué plusieurs fois à cause du déclenchement de l'alarme mesurant la présence de gaz nocifs dans l'air. Des salariés «ont forcé des coffrets contenant des pastilles d'iode» pour se prémunir contre une éventuelle contamination. Cette réaction révèle un niveau élevé de stress chez des personnels pourtant formés à travailler dans le contexte particulier des installations nucléaires. Inquiétude nourrie par le fait que «l'alarme se déclenchait tout le temps», selon une autre source. Si bien que les seuils de détection de ces rejets gazeux ont fini par être relevés pour obtenir le silence.
«Le xénon, c'est comme une cigarette»
Pour remédier à certaines des fuites, le réacteur n°3 de Paluel a fait l'objet d'un arrêt lors du week-end de la Pentecôte. Un «arrêt à chaud» dans lequel le réacteur tourne au ralenti sans être complètement arrêté. Seize agents EDF et sous-traitants ont accidentellement inhalé du xénon, un gaz radioactif, lors de cette intervention. Ils ont été contaminés : des traces de ce gaz rare ont été trouvées à l'intérieur de leur organisme.
L'un d'entre eux explique à Mediapart avoir travaillé sans porter la cagoule et la bouteille d'oxygène permettant de ne pas respirer l'air environnant. «La réserve de l'appareil respiratoire individuel est trop limitée par rapport au temps d'intervention, cela nous aurait obligé à entrer et sortir plusieurs fois du bâtiment, ce qui aurait prolongé le temps d'intervention», ajoute-t-il, sous le sceau de l'anonymat.
Faux, conteste Claire Delebarre, chargée en communication de la centrale de Paluel : «Ils n'ont pas porté leur appareil respiratoire car ils n'en avaient pas besoin.» Et d'ajouter : «Il ne s'agit pas de contaminations internes car le xénon ne se fixe pas dans l'organisme, il est rejeté au bout de quelques expirations, c'est comme une cigarette.»
La quantité de gaz inhalé par ces agents est minime et sans danger, assure un militant CGT de la centrale qui a étudié le cas de ces personnes. «C'est en dessous des seuils acceptables reconnus par l'Autorité de sûreté du nucléaire», confirme le salarié contaminé. Mais «seize personnes contaminées, c'est énorme!» commente un autre agent. Et cela prouve, d'après lui, la présence d'une grande quantité de gaz radioactif dans la salle où ont travaillé les volontaires de la Pentecôte. L'un des travailleurs pressentis aurait refusé de participer à l'intervention, jugeant les conditions trop peu sûres.
Schéma de principe d'un réacteur nucléaire du parc français
Le 21 juin, l'incident de la Pentecôte n'avait pas été signalé par l'Autorité de sûreté du nucléaire (ASN) sur son site internet. Au demeurant, il ne lui a même pas été notifié. «C'est normal, ce n'est pas un événement, on est dans le ressenti», répond le service communication de la centrale. «Les faits sont dissimulés», veut croire un agent de Paluel. Au local d'un syndicat de la centrale, contacté par téléphone, la première réaction est lapidaire : «Seize contaminations ? Mais c'est un roman que vous écrivez !»
Il ne s'agit pas d'une fiction, mais bien de la réalité. Qui plus est, l'intervention de la Pentecôte n'a résolu qu'une partie du problème : la fuite gazeuse est aujourd'hui réparée, mais l'eau du circuit primaire, elle, s'échappe toujours. La réparation est reportée. Les ennuis de l'alternateur avaient été traités précédemment. Mais il reste la fuite qui affecte une ou plusieurs gaines de combustible. Là, pas de réparation possible : il faut arrêter le réacteur et remplacer les éléments de combustible défaillants. Or, cela ne se fera qu'au prochain arrêt de tranche programmé, dans environ un an.
De toutes les difficultés qui affectent Paluel, la plus inquiétante est la défectuosité de certaines gaines de combustible, estime l'une de nos sources. Pourquoi ? Parce que ces gaines en alliage métallique constituent la première des barrières qui isolent la matière radioactive de l'environnement extérieur. Elles ont la forme de longs cylindres dans lesquels sont empilées de petites pastilles d'uranium radioactif. Ces «crayons» sont réunis en «assemblages» qui forment le cœur du réacteur.
«C'est comme du vin, parfois, il est bouchonné»
Le réacteur est une sorte de chaudière : les réactions nucléaires qui se produisent dans le combustible radioactif font chauffer l'eau du circuit primaire, qui à son tour transfère sa chaleur au circuit secondaire ; l'eau du circuit secondaire est vaporisée et la vapeur fait tourner la turbine qui produit l'électricité.
Le combustible radioactif, contrairement au charbon d'une chaudière classique, ne doit jamais être en contact avec l'environnement extérieur. A cette fin, les autorités nucléaires françaises ont élaboré une «doctrine de la sûreté» dont un principe de base consiste à enfermer la matière radioactive derrière trois «barrières»: d'abord la gaine du combustible ; ensuite la cuve et le circuit primaire ; enfin, l'enceinte de confinement du réacteur.
Les trois barrières de protection du combustible radioactif.
Or, à la centrale de Paluel, il est avéré, par les témoignages que nous avons recueillis et les documents que nous avons pu consulter, qu'au moins un assemblage du cœur de la tranche 3 contient un ou plusieurs crayons défectueux. Autrement dit, dont la gaine est fissurée. Comme il y a toujours une fuite dans le circuit primaire, cela signifie que deux des trois fameuses barrières ne sont plus étanches. Le ou les assemblages en cause sont neufs et ont été placés dans le cœur lors du dernier rechargement, survenu en mars 2011. D'après la direction de la centrale, les éléments concernés ont été fabriqués par Westinghouse....
«On est en train de pourrir tout le bâtiment réacteur !» s'inquiète un agent, qui considère que la fuite actuelle de combustible à Paluel «peut basculer sur des phénomènes incontrôlables». Or EDF a pour l'instant décidé de laisser tourner le réacteur en l'état, potentiellement jusqu'à la fin du cycle (autrement dit le prochain arrêt pour rechargement du combustible), dans un an environ. «Je ne comprends pas qu'on ne décide pas d'arrêter», insiste l'une de nos sources.
«Ce sont des micro-fuites, elles n'ont pas de conséquences directes sur le personnel : elles sont mesurées, analysées, contrôlées, maîtrisées», explique un militant de la CGT de Paluel. «Nos investigations indiquent qu'il y a un défaut de gainage, mais ce n'est pas une rupture, c'est légèrement poreux, et cela ne concerne qu'un seul assemblage», assure Claire Delebarre, la chargée de la communication de la centrale de Paluel. Rappelons qu'un assemblage contient 264 crayons, soit 264 possibles sources de fuite. Mais «fonctionner avec une légère fuite, ce n'est pas grave en soi. C'est comme du vin, parfois, il est bouchonné !» assure la communicante du site de Paluel.
La radioactivité occasionnée par la fuite est estimée à 30.000 MBq/t (mégabecquerels par tonne d'eau), sachant qu'à partir de 100.000 Mbq/t par jour pendant sept jours consécutifs, un réacteur doit impérativement être mis à l'arrêt. Les problèmes techniques de Paluel révèlent ainsi le secret le mieux caché au grand public mais le plus connu du monde du nucléaire : en contradiction flagrante avec la doctrine de sûreté martelée par l'autorité de sûreté, des centrales fuient, et en toute légalité !
«Des fuites, il y en a, c'est normal, ce sont des incidents d'exploitation tout à fait classiques», poursuit Claire Delebarre. Sollicitée par Mediapart, l'ASN ne nous a pas répondu à l'heure où nous mettons en ligne cet article.
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«Les fuites, c'est normal»
«Les fuites, c'est normal, il y en a toujours eu dans le nucléaire», explique un spécialiste de la radioprotection. C'est si vrai que Mediapart a pu reconstituer un long historique des fuites de gaines de combustibles dans les centrales françaises. Une chronologie qui ne date pas d'hier puisqu'elle remonte à... il y a douze ans.
Le premier événement date d'octobre 1999 : à la centrale de Cattenom, en Lorraine, on détecte un taux élevé de radioactivité sur le circuit primaire et la présence de xénon 133. En août 2000, des mesures révèlent la dissémination de combustible dans le circuit primaire, et en septembre, de l'activité alpha qui témoigne d'une rupture de gaine sérieuse. Le 15 mars 2001, EDF découvre 28 assemblages de combustibles présentant des défauts d'étanchéité. L'incident est classé au niveau 1.
Après Cattenom, des pertes d'étanchéité de crayons de combustible ont affecté la centrale de Nogent-sur-Seine, à 50 km de Troyes. Cette fois, le problème était lié à un élément nouveau : les crayons défectueux étaient fabriqués dans un nouvel alliage au zirconium appelé «M5», différent du zircaloy 4 utilisé habituellement. L'alliage M5, produit par Areva, a été introduit par EDF afin d'améliorer la rentabilité du combustible : il s'agit d'augmenter le «taux de combustion», ce qui permet de réduire le nombre d'arrêts pour rechargement du cœur.
Mais ce M5 entraîne une complication imprévue : le taux de défaillances des crayons est, d'après uneétude de l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), «quatre à cinq fois supérieur à celui des crayons à gainage en zircaloy 4». En 2002, le premier cycle réalisé avec une recharge complète de M5 dans un réacteur, la tranche 2 de Nogent, «a dû être arrêté suite à une contamination du circuit primaire après un record de 39 ruptures de gaines sur 23 assemblages», d'après une étude du cabinet indépendant Global Chance (Cahiers de Global Chance, n°25, septembre 2008).
Exemples de fissures de gaines observées à Cattenom (Photo DSIN).
Au total, entre 2001 et 2008, une trentaine de fuites d'assemblages de combustible en alliage M5 ont été détectées, d'après l'IRSN. En 2006, l'ASN a estimé qu'il était nécessaire «d'adopter une démarche prudente» quant à l'introduction du M5. EDF a fait des efforts pour améliorer la fabrication des assemblages et éliminer les défauts, mais ils n'ont pas disparu.
En 2008, selon l'IRSN, «du combustible à gainage en alliage M5 (était) présent dans 17 des réacteurs de 900 MW, trois réacteurs de 1300 MW et les quatre réacteurs de 1450 MW», ce qui représente environ la moitié du parc. Depuis, le déploiement de l'alliage M5 s'est poursuivi et en particulier, il est présent dans les nouveaux assemblages de Paluel (voir l'onglet Prolonger)
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«Les liquidateurs de tous les jours»
En fait, dès 2006, les gaines de combustibles ont connu des défaillances à Paluel. Cette année-là, un arrêt de tranche se prépare sur le réacteur n°4. Les agents sont prévenus qu'il risque d'être «dosant», c'est-à-dire de les exposer à de fortes doses de rayonnements ionisants. «L'indice de radioactivité de la tranche était 50 fois supérieur à celui de la tranche d'à côté», se souvient Philippe Billard, alors décontaminateur du site, et militant CGT.
Ce haut niveau d'activité l'inquiète. Il dépose un droit d'alerte et s'affronte au staff EDF de la radioprotection qui lui reproche d'exagérer. L'intervention est maintenue. Lors d'une opération de décontamination du matériel, des salariés de Framatome – l'ancien nom d'Areva – expertisent l'état du combustible à l'aide d'une caméra placée sous l'eau : «J'ai vu les films, j'ai vu les gaines de combustible : sur 15 cm, il y avait plus rien, raconte Philippe Billard. La gaine était ouverte, il y avait une fente, et derrière, il n'y avait plus rien. Les pastilles de combustible avaient dégagé. Elles étaient passées dans le circuit primaire.»
Au cours de cet arrêt de tranche de 30 jours, certains agents reçoivent la moitié de la dose annuelle autorisée de radioactivité. Parmi eux, un agent de conduite EDF a fait examiner ses selles. Mediapart a eu accès au résultat de son examen médical (voir ci-dessous) : son organisme recèle des traces de césium, d'uranium et de plutonium. Tous cancérigènes à partir d'une certaine dose.
http://www.imagepics.eu/images/qDIHe.png
Traces d'uranium dans le résultat d'analyse médicale de l'agent contaminé.
http://www.imagepics.eu/images/cNWQ.jpg
Traces de plutonium dans le résultat d'analyse médicale de l'agent contaminé
«Il avait avalé des poussières radioactives», explique Philippe Billard. Des microdoses, chaque fois en dessous des normes, qui ne s'en accumulent pas moins dans l'organisme. Le syndicaliste adresse alors un courrier à la direction de la centrale (voir ci-dessous) pour l'alerter sur la présence de rayonnement alpha, très dangereux pour la santé, sur la tranche n°4. L'homme contaminé a depuis quitté le nucléaire.
http://www.imagepics.eu/images/elriy.jpg
Courrier d'alerte de 2006 sur les rayonnements alpha
Philippe Billard, lui, a fondé une association, «Santé-sous-traitance». Pour défendre la santé des sous-traitants qui représentent aujourd'hui environ la moitié des travailleurs du nucléaire. «La peur aujourd'hui de la population dans un accident nucléaire, c'est d'être contaminée et d'attraper un cancer. Eh bien nous, nous sommes contaminés régulièrement dans les centrales. Et on attrape des cancers. L'accident est déjà arrivé chez nous. Nous sommes les liquidateurs de tous les jours.»
Des liquidateurs en France ? Ne nous a-t-on pas dit et répété que la catastrophe, c'était pour les autres, ceux qui n'appliquent pas nos principes de sûreté, qui n'ont pas la chance de posséder notre organisation d'expertise et notre autorité nucléaire «indépendante»?
Ni franchement catastrophique ni vraiment rassurante, la situation de Paluel illustre au quotidien le fait que le système est vulnérable. Qu'il fonctionne avec des défaillances permanentes techniques et humaines, qui alimentent un climat général de méfiance, sinon de paranoïa. Que les grands principes de la sûreté ne sont pas respectés dans la dure réalité. Que la course à la productivité tend à prendre le pas sur l'exigence de sécurité. Et que la multiplication des contraintes à respecter pour que ce système continue à fonctionner le rend de plus en plus inhumain.
Panisse a écrit:En France il y a Jean Paul Biberian qui travaille sur la fusion froide à Marseille.
Je vous renvoie à son site internet et à le film qui s'y trouve :
http://www.jeanpaulbiberian.net
réédition fev2012
cause:lien video mort
je mets ça à la place:
La fusion froide : Interview de Jean Paul BIBERIAN
...
En 1988 on est arrivé à la conclusion qu'une surveillance pourrait être opérée pour des explosions dépassant les 10 kilotonnes et qu'avec de telles puissances on ne disposait pas de méthodes pour éliminer le signal sismologique.
En dessous d'une à deux kilotonnes on a été amené à conclure que des explosions pouvaient être opérées en violation des traités dans des milieux comme du granit, des alluvions ou des dépôts salins et que dans ces conditions on ne disposait pas de méthodes fiables permettant de détecter de tels essais avec la technologie actuelle.
Entre ces deux domaines (charges supérieures à dix kilotonnes ou inférieures à 1 kilotonne se situe une plage où si on met en jeu des technique d' atténuation la détection reste problématique.
Le but de ce papier est de faire le point sur les technique d'atténuation en faisant exploser les charges dans des cavités (Sykes, 2000). Cette revue de question se réfère à des cavités emplies d'air. Mais d'autres méthodes d'atténuation ont été envisagées. On s'est intéressé également à des matériaux poreux, alvéolaires, susceptibles de s'écraser lors de l'explosion en
absorbant l'énergie. On a démontré la faisabilité d'expériences nucléaires souterraines dans des roches alvéolaires dont le coefficient de porosité atteindrait 5 à 20 %. Il existe des régions, comme le Kalahari, où la porosité peut dépasser les 20 %
Voici quels sont les critères qui permettent d'envisager de réaliser des explosions nucléaires furtives.
- Le signal sismologique doit être en dessous du seuil de détectabilité des instruments de surveillance.
- La profondeur à laquelle est effectué le test doit être suffisante pour assurer le confinement des produits radioactifs après l'explosion de telle manière que les systèmes de détection des produits radioactifs ne puissent mettre le phénomène en évidence, en le différenciant des signaux d'origine naturelle.
- L'aménagement du site d'essai doit pouvoir échapper à toute surveillance par satellite.
...
En conclusion, la France peut très bien avoir procédé à un nombre non évaluable d'expériences nucléaires souterraines se situant à une profondeur type de mille mètres, axées sur la mise au point d'armes électromagnétiques alimentées par des bombes A de faible puissance et que ceci ait pu passer pratiquement inaperçu.