Mordecaï Vanunu et Michael Collins Piper Convergent:
Le Mossad israélien a assassiné JFK
par Mark Dankof
Les médias de nouvelles américains, pour toutes les raisons habituelles et les plus évidentes, ont systématiquement ignoré la nouvelle la plus explosive depuis des années, rendue d'autant plus pertinente par le compte à rebours menant à un nouveau conflit au Moyen-Orient alors que des rumeurs crédibles continuent à émerger comme quoi Israël et les États-Unis planifient un acte de guerre préventive contre l'Iran dans les mois à venir.
La nouvelle, qui figurait dans l'Express Newspapers of India le lundi 26 juillet, cite le dénonciateur nucléaire israélien Mordecaï Vanunu attribuant au Mossad israélien l'assassinat du président Kennedy. Encore plus incroyable, Vanunu affirme expressément que le motif du gouvernement israélien dans l'assassinat de Kennedy était lié à l'insistance du président américain pour que l'État sioniste soit honnête et transparent sur son programme nucléaire à la centrale de Dimona dans le fameux désert du Néguev.
Vanunu a été libéré en avril par les autorités israéliennes après 18 ans de prison pour trahison liée à la divulgation de secrets d'État concernant le programme nucléaire israélien. Sa sensationnelle accusation publique sur l'implication du Mossad dans l'assassinat de Kennedy pourrait tout simplement être rejetée comme étant le propos d'un homme mécontent ou déséquilibré, à l'exception d'un autre point.
Michael Collins Piper, l'auteur de "Final Jugement: The Missing Link in the JFK Assassination Conspiracy" (Jugement définitif : le chaînon manquant dans la conspiration pour l'assassinat de JFK -- aucune traduction française disponible présentement), avait déjà présenté une explication concernant la participation directe d'Israël dans l'assassinat de John Kennedy à Dealey Plaza le 22 novembre 1963, qui est à la fois plausible et convaincante. Le témoignage de Vanunu vient simplement souligner et corroborer l'explication que Piper a présenté il y a une décennie. La convergence des thèses de ces deux hommes est extrêmement inquiétante.
Piper apprend au lecteur de Final Judgment que 1963 s'est avérée être une année pivot dans un conflit jamais révélé publiquement opposant le 35e Président des États-Unis et le Premier ministre israélien David Ben Gourion, principalement sur le refus d'Israël de soumettre son opération de Dimona à l'inspection de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et accessoirement d'arriver à une entente avec les Palestiniens. Il discute ensuite des principaux acteurs présumés du complot d'assassinat lui-même, corroborant les recherches des chercheurs respectés de l'assassinat de Kennedy tels Anthony Summers du Royaume-Uni et le professeur Jim Marrs de l'Université du Texas. Les lecteurs des travaux de Summers et Marrs sont intimement familiers avec des noms comme Sam Giancana, Johnny Roselli, Carlos Marcello, Guy Banister, William Harvey, William Sullivan, George de Mohrenschildt, James Jesus Angleton, Richard Helms, Alpha 66, et Santos Trafficante. Typiquement, les liens démontrés de ces individus avec les syndicats du crime organisé, avec la communauté des cubains anti-castristes exilés au début des années 1960, et avec un élément de l'Agence centrale de renseignement impliquée dans les deux premiers groupes, a abouti à des conclusions provisoires comme quoi le nœud du complot contre Kennedy impliquait une convergence d'intérêt de ces trois (3) constituants clés impliqués dans un triumvirat sordide délibérément caché au public américain il y a 40 ans par la Commission Warren.
Piper ne discrédite aucunement cette conclusion de ses prédécesseurs sur les circonstances ayant conduit certains individus à participer dans un complot pour assassiner le Président. Il démontre simplement ce qui a été caché jusqu'à aujourd'hui: que ceux identifiés par la recherche universitaire méticuleuse de Summers, Marrs, et d'autres, ont même des associations démontrables avec le lobby israélien et les services de renseignements israéliens.
La thèse de Final Judgment à cet égard est principalement construite sur l'importance clé de Meyer Lansky en tant que véritable acteur d'importance dans le crime organisé américain des années 1950 et 1960, le supérieur de Giancana, Roselli, Marcello, Mickey Cohen, Mickey Weiner, Moe Dalitz, Frank Costello, et d'autres mentionnés précédemment en tant que participants au complot contre Kennedy. À son tour, le rôle de Lansky en tant que sioniste engagé et leveur de fonds pour l'État d'Israël impliquait des liens directs et palpables entre son empire criminel, ses banques de Miami et la Banque de Crédit international (BCI) à Genève, en Suisse. Cette dernière entité a été le centre européen de blanchiment d'argent pour les activités mondiales M. Lansky. BCI, à son tour, a été dirigée par un banquier israélien, le rabbin Tibor Rosenbaum, ex-directeur des Finances et de l'approvisionnement pour le Mossad israélien. Piper démontre ensuite que la BCI est un actionnaire principal dans une société basée à Rome appelée CMC/Permindex, dont le président du conseil d'administration était nul autre que Louis M. Bloomfield de Montréal (Canada), un important collecteur de fonds pour Israël et connu d'actifs pour israélienne du renseignement. CMC/Permindex, à son tour, se révèle être l'un des principaux points d'intersection qui met le mystérieux Bloomfield en contact direct ou indirect avec Clay Shaw (la principale cible de l'enquête de Jim Garrison à New Orleans), Guy Banister, James Jesus Angleton, le chef de la section 5 du FBI William Sullivan (qui a dirigé l'enquête du FBI pour la Commission Warren et a servi comme agent de liaison du FBI et ami d'Angleton), l'ex-président cubain Carlos Prio Socarras (un trafiquant d'armes avéré partenaire d'affaires de l'assassin d'Oswald Jack Ruby), Ernest Israël Japhet (directeur et président de la Banque israélienne Leumi), Shaul Eisenberg (un personnage clé dans le développement de la bombe nucléaire d'Israël et participant avec Rosenbaum dans la banque d'échange Suisse-israélienne), les éléments de l'Organisation Armée Secrète (OAS) nationaliste française, l'agent de la CIA Théodore Shackley (le chef de la station de la CIA à Miami au moment du plan de la CIA-Lansky pour assassiner Fidel Castro), et Abe Feinberg, un homme d'affaire juif de New York employé par Ben Gourion comme agent de liaison pour des réunions secrètes avec le président Kennedy dans le but de régler le différend des deux partis au sujet de Dimona. C'est donc les liens et les acteurs BCI et CMC/Permindex que Piper emploie pour montrer que les joueurs, les alliances et les actifs ont été fermement en place pour amener ceux qui ont les motifs, les moyens et l'occasion réunis dans un complot qui a abouti à Dallas.
Secondairement, Piper renforce sa thèse en montrant quels ont été les résultats pour Israël à la suite de la tragédie de Dallas en novembre 1963. La suppression de Kennedy a mis un terme aux exigences américaines pour l'inspections du programme nucléaire israélien par l'AIEA et l'accession à la Maison Blanche de Lyndon Johnson, dont les liens de longue date à Meyer Lansky et Carlos Marcello avaient aidé le jeune va-nu-pieds du Texas Hill Country lors de son arrivée au 1600 Pennsylvania Avenue. Plus important encore, l'arrivée de Johnson dans le bureau ovale représenté un changement radical dans la politique américaine au Moyen-Orient, établissant selon Piper la direction "Israel d'abord" adoptée par chaque sous-secrétaire d'État à partir de LBJ, au détriment de l'indépendance du gouvernement américain face à l'influence indue du lobby israélien, du maintien de la paix régionale et de la stabilité dans la zone la plus dangereuse du globe, et tout vestige d'espoir de bonnes relations politiques américaines avec le monde islamique.
Les allégations de Vanunu-Piper relatives à Israël ne vont pas soudainement disparaître. Les révélations de l'existence des liens directs entre Israël et des membres clé de l'équipe des affaires étrangères des Néo-Conservateurs de George W. Bush, groupe le plus favorable à la guerre contre l'Iran; la propriété virtuelle du Congrès des États-Unis par l'AIPAC (American-Israeli Political Action Committee); et les flatteries basses de John Kerry envers ces mêmes intérêts culminera en un point d'ébullition politique aux États-Unis, dans l'éventualité d'une implication amplifiée américaine dans la guerre du Moyen-Orient, le rétablissement de la conscription et le retour du terrorisme moyen-oriental dans la mère-patrie, qui sont en fait liés aux intérêts israéliens et non à ceux des États-Unis. Une plus grande diffusion et corroboration des accusations présentées par Vanunu-Piper à l'effet que le gouvernement d'Israël est la force cachée derrière la mort de John F. Kennedy — conjointement à de nouvelles révélations sur les manipulations par Tel Aviv du gouvernement et des médias américains relativement aux guerres de l'empire – déclenchera une révolte des masses contre les élites, que ni Tel Aviv ni Washington ne pourront contenir ni contrôler.
Entre maintenant et le premier mardi de novembre, les élites et décideurs feront tout ce qu'ils peuvent pour dissimuler la divulgation équitable et les débats relatifs au contrôle du processus actuel ainsi que les bénéfices associés. La suppression de l'information sera leur modus operandi. Bush, Kerry et leur amis haut placés dans les corporations et les médias américains feront de leur mieux pour étouffer la vérité, ignorer le débat sur les enjeux centraux de guerre et paix et dissimuler l'identité réelle des financiers et contrôleurs. La suppression de tout examen sérieux ou de la diffusion du dossier de Vanunu-Piper, qui va à l'encontre des intérêts d'Israël, est déjà un fait accompli. C'est véritablement honteux. Ayez pitié de la république “libre” des États-Unis, car personne n'osera poser à nos deux candidats présidentiels les questions urgentes, entre autres ce qu'ils pensent des documents présidentiels suivants datant d'il y a 41 ans.
5 juillet 1963
M. le Premier Ministre [Levi Eshkol d'Israel]:
Il me fait personnellement plaisir de vous présenter toutes mes félicitations au moment où vous commencez à assumer vos responsabilités en tant que Premier Ministre d'Israël. Nous voulons vous faire part de notre amitié et de nos meilleurs voeux dans vos nouvelles fonctions. C'est en assumant l'un des miennes que je vous écris en ce moment.
Vous êtes au courant, j'en suis convaincu, des échanges que j'ai eu avec le Premier Ministre Ben-Gourion concernant les visites américaines [c'est-à-dire: les inspections] des installations nucléaires israéliennes de Dimona. Plus récemment, le Premier Ministre m'a écrit le 27 mai. Sa réponse reflète sa considération entière et personnelle concernant un problème qui, je le sais, n'est pas aisé pour votre gouvernement, ni pour le mien. Nous avons bien accueilli ce qu'a clairement réaffirmé l'ancien Premier Ministre, que Dimona sera exclusivement utilisé à des fins pacifiques et la réaffirmation de la volonté d'Israël de permettre des visites périodiques [inspections] à Dimona.
Je regrette d'avoir à ajouter au poids de vos fonctions si tôt au début de l'assermentation à votre poste, mais l'importance cruciale qui doit être accordée à ce problème signifie que je dois porter à votre attention certaines considérations additionnelles émanant de la lettre de M. Ben-Gourion du 27 mai, considérations relatives à l'échéancier de ces visites.
Je suis certain que vous conviendrez que ces visites doivent débuter dès que possible, conformément avec les normes internationales, résolvant ainsi tous les doutes relatifs aux intentions pacifiques du projet de Dimona. Tel que j'ai signifié à M. Ben-Gourion, l'engagement de ce gouvernement à appuyer Israël pourrait sérieusement être compromis si nous croyons ne pas pouvoir être en mesure d'obtenir des informations fiables sur un sujet aussi vital pour la paix que la question des efforts nucléaires israéliens.
Par conséquent, j'ai demandé à nos scientifiques de réviser la programmation alternative des visites prévues que vous et moi avons proposées. Si l'objectif d'Israël est d'être clair au-delà du doute raisonnable, je crois que l'échéancier qui servirait au mieux nos objectifs communs se matérialiserait par une visite tôt cet été, une autre visite en juin 1964 et par la suite des visites à des intervalles de six mois. Je suis sûr qu'un tel échéancier ne causerait pas plus de difficultés que ce qui a été proposé par M. Ben-Gourion dans sa lettre du 27 mai. Il est essentiel, et ma compréhension en est que la lettre de M. Ben-Gourion est en accord avec ce point, que nos scientifiques aient accès à tous les secteurs du site de Dimona et à toutes les zones associées au complexe, telles que les installations de fabrication de combustible et l'usine de séparation de plutonium, et que suffisamment de temps soit planifié pour une inspection approfondie.
Sachant que vous appréciez pleinement la signification profonde et vitale de ces enjeux pour le mieux-être futur d'Israël, pour les États-Unis et sur le plan international, je suis convaincu que vous considèrerez soigneusement notre requête et que vous y serez sympathique.
Sincèrement,
John F. Kennedy
Le rôle du Mossad dans la conspiration d'assassinat de JFK
article original en anglais: http://afrocubaweb.com/news/mossadjfk.htm
Voici le texte préparé par Michael Collins Piper dans le cadre d'une conférence sur son livre de 760 pages Final Judgment: The Missing Links in the JFK Assassination Conspiracy, qui accuse les services de renseignement d'Israël, le Mossad, d'avoir collaboré aux côtés de la CIA dans l'assassinat du président américain John F. Kennedy.
Par Michael Collins Piper
L'agent des renseignements français Herve Lemarr a écrit que: «L'assassinat du président Kennedy a été l'œuvre de magiciens. C'était un tour de passe-passe, avec tous les accessoires et faux miroirs, et lorsque le rideau est tombé les acteurs et même les décors ont disparu. Or les magiciens n'étaient pas des illusionnistes mais des professionnels, des artistes en leur genre.»
Depuis le 22 novembre 1963, de nombreuses personnes ont passé quantité de temps à étudier l'assassinat, en présentant un large éventail de théories.
La plupart des travaux ont été consacrés à ce qu'un critique très perspicace a décrit comme «une préoccupation obsessionnelle pour la quête microanalytique de faits sur la manière dont l'assassinat a été accompli», faisant remarquer en même temps qu'«il n'y a pratiquement pas eu de réflexion systématique sur le pourquoi de l'assassinat du président Kennedy».
Alors, pendant que les gens essayaient de savoir combien d'assassins ont été impliqués, et combien de coups ont été tirés sur JFK, d'où venaient les tirs et où les balles l'ont atteint, la vraie question sur les responsables de l'assassinat -- non pas qui a tiré, mais qui parrainait les assassins qui ont fait feu -- a été largement ignorée.
Ainsi, pour savoir qui est responsable de l'assassinat de JFK, nous devons découvrir POURQUOI il a été assassiné et ce qui motivait ceux qui ont orchestré son assassinat.
Prenons le large éventail de suspects qui ont été avancées:
* Lee Harvey Oswald, agissant seul;
* Le KGB soviétique;
* Fidel Castro;
* Les Cubains anti-Castro;
* La "mafia";
* Des opérateurs rebelles de la CIA coopérant avec les Cubains anti-Castristes en collaboration avec des éléments de «la mafia»;
* J. Edgar Hoover et le FBI;
* Lyndon Baines Johnson;
* D'anciens agents des services secrets nazis;
* Les barons du pétrole au Texas, et
* Le complexe militaro-industriel.
Il y a dix ans, en 1992, un nouveau suspect a été ajouté à la liste. L'ancien représentant Paul Findley (R-Ill.) a fait le commentaire suivant, peu remarqué mais intrigant, dans le numéro de mars 1992 du Washington Report on Middle East Affairs, disant qu'«il est intéressant mais pas surprenant de constater que dans tous les écrits sur l'assassinat de John F. Kennedy, l'agence de renseignements d'Israël, le Mossad, n'a jamais été mentionnée, malgré le fait évident que la complicité du Mossad est tout aussi plausible que n'importe quelle autre de ces théories. »
Ce que Findley ne savait pas, c'est qu'à ce moment précis j'étais en train de préparer un livre expliquant que le rôle du Mossad, aux côtés de la CIA dans l'assassinat de JFK, était, en fait, le grand secret -- le "chaînon manquant" -- qui explique l'intégralité et l'entièreté de la conspiration contre JFK. (...)
Ce que je trouve tout à fait remarquable, c'est que tandis que beaucoup d'Israéliens estiment aujourd'hui que les services de renseignement israéliens ont joué un rôle dans l'assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, d'un autre côté un grand nombre d'amis d'Israël en Amérique ont réagi de façon hystérique à mon affirmation comme quoi le Mossad a joué un rôle dans l'assassinat du président américain.
En outre, bien que plusieurs pensent que la CIA a participé à l'assassinat de JFK, bon nombre d'entre eux ont peur d'évoquer un éventuel rôle du Mossad. Pourtant, comme le journaliste Andrew Cockburn l'a souligné:
«Il existe depuis les débuts de l'État israélien et depuis les premiers jours de la CIA, un lien secret par lequel les renseignements israéliens ont fait des opérations pour la CIA et le reste des services secrets américains. Vous ne pouvez pas comprendre ce qui se passe avec les opérations secrètes américaines et les opérations secrètes israéliennes à moins de comprendre cet arrangement secret ».
Ces mots de Cockburn donnent un aperçu sommaire de la thèse que j'ai présenté dans Final Judgment.
Même si Final Judgment n'a jamais été distribué dans une grande librairie depuis sa première publication il y a plus d'une décennie, quelque 30 000 exemplaires sont en circulation -- soit plus de copies que bien des livres largement médiatisés sur le sujet. C'est vraiment un "best-seller underground". Il est maintenant dans sa 5e édition de 760 pages, documentée avec quelque 1114 notes. Et en date du 9 novembre, Dar El Ilm Lilmalayin, la plus ancienne et la plus grande maison d'édition privée au Moyen-Orient a publié la première édition en langue arabe.
À bien des égards, Final Judgment est plus qu'un livre sur l'assassinat de JFK. Il révèle également la politique du pouvoir global occulte de la dernière moitié du 20ème siècle.
Final Judgment documente le fait qu'en 1963, JFK était embourbé dans un conflit amer secret avec le leader israélien David Ben-Gourion concernant la course israélienne à la bombe atomique; il documente le fait que Ben Gourion a démissionné par dégoût, disant qu'en raison des politiques de JFK, «l'existence d'Israel [était] en danger ». Puis, après l'assassinat de JFK, la politique américaine vis-à-vis Israël a commencé un revirement immédiat à 180 degré.
Le nouveau livre de l'historien israélien Avner Cohen, Israel and the Bomb, confirme le conflit entre JFK et Israël si puissamment que le journal Ha'aretz d'Israël a déclaré que les révélations de Cohen «nécessiteraient la réécriture de l'histoire entière d'Israël.»
En tout cas, Cohen a souligné que «la transition de Kennedy à [Lyndon] Johnson a bénéficié au programme nucléaire israélien.»
Ethan Bronner, dans le New York Times, a qualifié la course d'Israël à la bombe nucléaire de « sujet férocement caché.»
Cela explique pourquoi les chercheurs de l'assassinat de JFK n'ont jamais considéré la connexion israélienne jusqu'à ce que Final Judgment fournisse les pièces manquantes, assemblant «l'image secrète de l'autre côté du puzzle».
Alors que tout cela constitue un puissant motif pour Israël de sévir contre JFK, Final Judgment documente aussi ce que le journaliste israélien Barry Chamish appelle « un exposé très convaincant» sur la collaboration du Mossad avec la CIA dans le complot d'assassinat.
Le fait est que lorsque le District Attorney (Procureur) de la Nouvelle-Orléans Jim Garrison poursuivait l'exécutif commercial Clay Shaw pour complot dans l'assassinat, Garrison a trébuché sur la connexion du Mossad.
Bien que (après son acquittement) Shaw fut exposé comme étant un collaborateur de la CIA, en 1963 Shaw siégeait au conseil d'une société basée à Rome nommée Permindex, qui était en réalité une façade pour une opération de trafic d'armes parrainée par le Mossad.
L'actionnaire principal dans Permindex, la Banque de Crédit Internationale de Genève, était non seulement le fief de Tibor Rosenbaum, un haut responsable du Mossad, mais aussi le centre opérant du blanchiment d'argent pour Meyer Lansky, parrain du syndicat du crime et loyaliste israélien de longue date.
L'exécutif en chef de Permindex était Louis Bloomfield de Montreal, un figure prééminente du lobby d'Israël et un opérateur de la famille Bronfman, associés intimes de Lansky et grand Parrain d'Israël.
Permindex était clairement la connexion israélienne à l'assassination de JFK, à un tel point que Garrisson a fait circuler le manuscrit d'un roman inédit dans lequel il pointe du doigt le Mossad en tant que principal responsable du complot, cela bien que Garrisson n'ait jamais mentionné cette connexion publiquement.
Vous pouvez vous demander pourquoi le soi-disant "cinéaste radical" hollywoodien Oliver Stone, dont le film JFK était pratiquement un hommage à Garrison, n'a jamais parlé de tout cela.
Je suggère que Stone a omis de mentionner ce détail dans JFK parce que le film a été financé par Arnon Milchan, un vendeur d'armes israélien lié à la contrebande de matériel pour le programme nucléaire israélien -- et c'est justement là le point de discorde entre JFK et Israël.
Le rôle de Milchan dans la production de JFK n'est pas un secret, soit dit en passant. Il figure au générique comme "producteur exécutif", ce qui, dans le langage d'Hollywood, veut dire qu'il était "la bailleur de fond", pour ainsi dire, derrière le film.
La connexion Permindex investiguée par M. Garrison à New Orleans explique aussi la «French Connection» dans l'assassinat, en vedette dans le documentaire populaire "The Men Who Killed Kennedy", mais qui omet de dire toute l'histoire racontée dans Final Judgment. Par exemple:
Que l'opération Permindex citée précédemment (impliquant Clay Shaw et d'autres agents de la CIA souvent publiquement associés à l'assassinat de JFK) était également impliquée dans des tentatives d'assassinat contre le président français Charles De Gaulle par l'"Organisation Armée Secrète" (OAS) française, qui avait elle-même des liens étroits avec le Mossad.
Comme l'OAS, les Israéliens détestaient De Gaulle non seulement parce qu'il a donné l'indépendance à l'Algérie, un nouvel état arabe majeur, mais aussi parce que De Gaulle, qui avait assisté le programme de développement nucléaire d'Israël, avait retiré son appui, s'opposant (comme JFK) aux démarches d'Israël en vue d'acquérir l'arsenal atomique.
Au cours de l'écriture du livre, un ancien officier de renseignement français --Pierre Neuville, le fils de l'ancien consul général français à Jérusalem-- m'a révélé qu'il avait appris que le Mossad avait engagé un sous-traitant comme assassin de JFK -- probablement un tireur Corse -- grâce à un responsable du renseignement français déloyal à De Gaulle et qui détestait JFK pour avoir soutenu l'indépendance algérienne.
JFK prévoyait également une attaque contre le programme nucléaire de la Chine Rouge -- un plan qui fut sabordé par Lyndon Johnson un mois après l'assassinat de JFK.
Durant cette même période, en fait, Israël et la Chine Rouge ont participé à des recherches secrètes sur la bombe nucléaire avec un joueur clé du réseau Permindex, Shaul Eisenberg, servant d'agent de liaison du Mossad avec la Chine.
Final Judgment fut le premier à souligner que James Angleton, la liaison de la CIA avec le Mossad, était un partisan dévoué d'Israël, qui a non seulement a orchestré le scénario reliant l'accusé assassin Lee Oswald au KGB soviétique, mais qui a par la suite diffusé de fausses informations afin de confondre les enquêtes sur l'assassinat. (...)
Bien que les médias américains d'aujourd'hui promeuvent l'idée selon laquelle John F. Kennedy était un ami dévoué de Israël, rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité.
Il y avait une longue histoire d'inimitié opposant John F. Kennedy et son puissant père, l'ambassadeur Joseph P. Kennedy au patron du crime organisé Meyer Lansky, en raison notamment des ententes de Kennedy senior avec le monde interlope. Toutefois, cela n'a pas empêché la famille Kennedy de conclure des ententes avec le syndicat du crime alors qu'il s'agissait de gagner les élections.
Les soupçons d'anti-sémitisme à l'endroit de la famille Kennedy n'ont rien fait pour améliorer les relations de JFK avec Israël et son lobby américain non plus. En tant que sénateur américain, l'intervention de Kennedy dans la question française de l'indépendance algérienne a également attiré de vives critiques du lobby israélien.
Pourtant, quand John F. Kennedy convoitait la présidence, il était disposé à conclure des marchés avec le lobby israélien -- à un certain prix.
À la fin de sa présidence, toutefois, Kennedy a manqué à ses devoirs, non seulement envers le Parrain d'Israël, Meyer Lansky, et ses acolytes dans le crime organisé, mais aussi envers le lobby israélien.
Qu'en est-il de la soi-disante connexion "Mafieuse" et du crime organisé à l'assassinat? En fait, ces connexions pointent aussi vers le Mossad.
Si ce n'avait été du Parrain du crime organisé international Meyer Lansky, l'État d'Israël aurait pu ne jamais voir le jour. C'est quelque chose qu'Israël préfèrerait qu'on oublie.
La preuve indique fermement que la création d'Israël en tant qu'État est due, en majeure partie, au soutien politique, financier et moral de Meyer Lansky et ses associés et acolytes au sein du crime organisé. Les intérêts de Lansky et les intérêts d'Israël étaient presque incestueux.
Comme je l'ai déjà noté, la Banque européenne qui servait de centrale au blanchiment d'argent de Meyer Lansky était une opération dirigée par l'un des pères fondateurs d'Israël, Tibor Rosenbaum, un officier de haut niveau et de longue date du Mossad.
Les liens intimes (et tout à fait secrets) de Lansky avec les renseignements américains (y compris la CIA et le FBI) ont fait de ce mafieux Russe d'origine juive un "intouchable", Parrain du syndicat mondial du crime organisé.
L'homme de main de Meyer Lansky en Louisianne, Carlos Marcello, est devenu une cible privilégiée pour les chercheurs de l'assassinat de JFK qui aiment proclamer que «la mafia --c'est-à-dire des figures du crime italo-américaines-- ont tué JFK. »
Marcello n'est qu'un engrenage à l'intérieur du Syndicat Lansky. Marcello avait aussi des liens avec les alliés d'Israël dans la CIA.
Deux autres grandes personnalités du crime italo-américain --Johnny Rosselli et Santo Trafficante Jr.-- ont souvent été reliés à l'assassinat de JFK.
Bien que Rosselli et Trafficante aient tous deux été des acteurs majeurs dans l'univers du crime, les deux étaient, en fait -- comme Carlos Marcello -- subordonnés de Meyer Lansky.
Rosselli et Trafficante étaient des représentants de Lansky dans ses relations avec les alliés d'Israël dans la CIA, en vue de faire assassiner Fidel Castro.
En fait, la présence juive dans le crime organisé en Amérique est un phénomène peu connu que les médias obsédés par la "mafia" ont réussi à garder secret.
Qu'en est-il de Jack Ruby (Rubinstein), l'opérateur de discothèque juif, qui a tué Lee Harvey Oswald, l'accusé assassin du président?
Les connexions de Ruby au monde interlope criminalisé sont bien documentées. Cependant, ce qui reste ignoré est le lien intégral de Ruby au Syndicat du crime de Meyer Lansky -- et non pas « la mafia » -- et aux alliés d'Israël dans la CIA.
Dans Final Judgment j'ai documenté des connexions supplémentaires entre Jack Ruby et l'État d'Israël et son trafic d'armes et ses conduits financiers aux États-Unis.
Des documents du FBI, longtemps étouffés, révèlent que Ruby lui-même a visité Israël en 1955 et que, lorsque Ruby était à San Francisco cette année-là, il aurait déclaré à un ami, «Après être parti d'ici, je m'en vais en Floride acheter une charge de contrebande pour l'envoyer en Israël ».
En outre, notez que Lawrence Meyers, un ami de longue date de Ruby qu'il a rencontré la veille de l'assassinat de JFK, était un vendeur pour Ero Manufacturing, une entreprise liée à une corporation sous enquête pour envois illégaux d'armes à Israël.
En outre, nous savons aussi que Jack Ruby était sur la liste de paie de la famille connectée au Syndicat du crime Lansky: les Bronfman (actuellement dirigée par Edgar Bronfman, président du Congrès juif mondial). Considérant les liens intimes de la famille Bronfman avec la créature du Mossad "Permindex" qui a joué un rôle central dans le comlpot d'assassinat de JFK, la connexion de Ruby à la famille Bronfman pointe effectivement, encore une fois, vers une autre autre connexion israélienne à l'assassinat de JFK.
La genèse de l'implication israélienne dans l'assassinat de JFK était le conflit croissant de JFK avec Israël concernant le projet d'Israël d'obtenir la bombe nucléaire.
Alors que les livres d'histoire nous ont parlé des luttes épiques de John F. Kennedy avec Fidel Castro et les Soviétiques dans la débâcle de la Baie des Cochons et la crise des missiles cubains, ce n'est que ces dernières années que nous avons commencé à en apprendre un peu sur la guerre secrète de Kennedy avec Israël.
D'ici la mi-1963, le Premier ministre israélien David Ben-Gourion détestait Kennedy avec passion. En fait, il estimait que JFK représentait une menace pour la survie même de l'État juif.
Pour ce qui est d'écrire spécifiquement sur ce que j'ai appelé la «guerre secrète de JFK avec Israël», je m'appuie principalement sur trois sources:
1) The Samson Option: Israel's Nuclear Arsenal and American Foreign Policy, par le vétéran journaliste du New York Times et récipiendaire du prix Pulitizer Seymour Hersh.
2) Dangerous Liaison: The Inside Story of US-Israeli Covert Relationship, par les époux Andrew et Leslie Cockburn, tous deux journalistes "libéraux" respectés.
3) Taking Sides: America's Secret Relationships With a Militant Israel, par Stephen Green, qui a été associé au très «mainstream» Council on Foreign Relations et au Carnegie Endowment for International Peace.
En passant, Hersh et Greene sont juifs. Ces trois livres ont été publiés par des maisons d'édition «mainstream» respectées.
Aucun chercheur honnête de l'assassinat de JFK ne peut prétendre être parfaitement informé de la dynamique de la conspiration jusqu'à ce qu'il ou elle ait lu ces volumes, qui montrent très clairement que JFK et le Premier ministre israélien David Ben Gourion étaient en violent désaccord, au point que Ben Gourion estimait que la politique de JFK était une menace pour la survie même d'Israël -- et il l'a d'ailleurs dit.
Après l'assassinat de JFK, la politique américaine vis-à-vis le Moyen-Orient a fait un étonnant volte-face en virant à 180 degrés -- le résultat le plus immédiat de l'assassinat du président américain.
Il s'agit d'un fait solide, indiscutable, qui ne peut être soumis à débat. La preuve n'est que trop claire.
Dans Final Judgment, j'ai souligné en citant Hersh que la presse israélienne et la presse mondiale "ont dit au monde que la démission soudaine de Ben-Gourion était le résultat de son mécontentement au sujet des scandales politiques internes et des turbulences qui agitaient Israël."
Toutefois, Hersh poursuit, très significativement, qu'il n'y avait "aucun moyen pour le public israélien" de savoir qu'il y avait "un tout autre facteur" derrière la démission: en particulier, pour reprendre les termes de Hersh, l'« impasse de plus en plus âpre que vivait Ben-Gourion avec Kennedy au sujet d'un Israël doté de l'arme nucléaire.»
La confrontation finale avec JFK au sujet de la bombe nucléaire était clairement la raison «première» derrière la démission de Ben-Gourion.
La volonté d'obtenir la bombe nucléaire n'était pas seulement un objectif majeur de la politique de défense d'Israël (son fondement même) mais aussi un intérêt spécial particulier de Ben-Gourion.
Le fait est que les révélations de Seymour Hersh sur JFK et Ben-Gourion ont été facilement éclipsées par un volume plus récent sur le même sujet: celui-ci écrit par un intellectuel israélien, Avner Cohen.
Lorsque Cohen a publié son livre «Israël and the Bomb» en 1999 (New York: Columbia University Press), le livre a créé une véritable sensation en Israël, au point que le journaliste Tom Segev a écrit dans le journal israélien Ha'aretz que « le livre de Cohen nécessitera la réécriture de l'histoire entière d'Israël. »
Dans les premières pages de son livre, Cohen écrit longuement à propos de l'intérêt spécial de Ben-Gourionr dans la construction de la bombe nucléaire d'Israël et à propos du raisonnement qui le sous-tend.
Cohen a écrit, en partie:
Ben-Gourion était consumé par ses craintes pour la sécurité d'Israël. . .
Dans sa correspondance avec le président John F. Kennedy en 1963, il écrit:
«M. Président, mon peuple a le droit d'exister, tant en Israël qu'en quelque lieu que ce soit, et cette existence est en danger. ". . .
Les planificateurs militaires israéliens ont toujours envisagé le scénario dans lequel une coalition arabe unie militaire lancerait une guerre contre Israël dans le but de libérer la Palestine et de détruire l'Etat juif. Cela était évoqué au début des années 1950 sous le nom de "mikre, hkol", ou le "scénario de tout".
Ce type de planification était unique à Israël, étant donné que peu de nations ont des plans militaires d'urgence visant à empêcher l'apocalypse.
Ben Gourion n'avait aucune hésitation quant à la nécessité pour Israël d'obtenir des armes de destruction massive . . . Ben Gourion a vu l'hostilité arabe envers Israël comme étant profonde et de longue durée . . . Le pessimisme de Ben-Gourion . . . a influencé la politique étrangère et de défense d'Israël pendant des années. La vision du monde et le style de gouvernance de Ben-Gourion ont façonné son rôle crucial dans le lancement du programme nucléaire d'Israël.
Le 27 Juin 1963, onze jours après qu'il ait annoncé sa démission, Ben-Gurion a prononcé un discours d'adieu aux employés de l'Autorité de développement de l'armement dans lequel. . . Il a fourni la justification pour le projet nucléaire: "Je ne connais aucune autre nation dont les voisins déclarent vouloir l'élimination, et ne la déclarent pas seulement mais la recherchent par tous les moyens à leur disposition. Nous devons pas nous faire d'illusion comme quoi ce qui est déclaré chaque jour au Caire, à Damas, l'Irak ne sont que des mots.
C'est la pensée qui guide les dirigeants arabes . . . Je suis confiant . . . que la science est en mesure de nous fournir l'arme qui va assurer la paix et dissuader nos ennemis. "
Pour résumer:
L'option «nucléaire» était non seulement au cœur même de la vision générale du monde de Ben-Gourion, mais aussi le fondement même de la politique de sécurité nationale d'Israël.
Les Israéliens étaient essentiellement prêts, si nécessaire, à "faire sauter le monde" --y compris eux-mêmes-- s'ils devaient le faire pour vaincre leurs ennemis arabes.
C'est ce que Seymour Hersh indique que les planificateurs nucléaires israéliens appelaient « l'option Samson » -- comme Samson dans la Bible, qui après avoir été capturé par les Philistins, abattit le temple de Dagon à Gaza et se tua lui-même avec ses ennemis.
Comme l'a dit Hersh à la page 137 de son livre «Pour les défenseurs d'un Israël nucléaire, l'option Samson est devenue une autre façon de dire « plus jamais » (en référence à empêcher un autre Holocauste).
Tous les éléments de preuve, mis en commun dans une plus large perspective, démontrent clairement que c'était bien «L'option Sampton» qui était la principale cause de la démission de Ben-Gourion.
L'essentiel est que -- en 1963 -- la question du conflit de JFK avec Ben Gourion était un secret à la fois pour le public israélien et le public américain et le resta pendant plus de 20 ans au moins et le demeure encore aujourd'hui, en dépit de la publication du livre de Hersh, suivie par Final Judgment et puis par le livre d'Avner Cohen.
Le livre très puissant d'Avner Cohen a essentiellement confirmé tout ce que Hersh a écrit, mais il est allé encore plus loin.
Cohen décrit comment le conflit entre JFK et Ben-Gourion était à son apogée en 1963 et comment, le 16 Juin de cette année, JFK a envoyé une lettre au dirigeant israélien que Cohen a décrite à la page 134 de son livre comme étant "le message le plus dur et le plus explicite" à date. Cohen ajoute:
Le but de cette lettre est de solidifier les termes de la visite américaine [à l'usine nucléaire de Dimona en Israël] d'une manière qui soit conforme à ces conditions minimales sur lesquelles la communauté du renseignement insistait.
Pour forcer Ben-Gourion à accepter les conditions, Kennedy a utilisé le levier le plus utile pour un président américain traitant avec Israël: une menace qu'une solution satisfaisante pourrait compromettre l'engagement et de l'appui du gouvernement américain pour Israël. . . L'épreuve de force que Ben-Gourion voulait éviter semblait maintenant imminente.
Ben Gourion n'a jamais lu la lettre. Elle a été câblée à [l'ambassadeur américain en Israël Walworth Barbour], le samedi 15 Juin, avec des instructions de la livrer en main propre à Ben-Gourion le lendemain, mais ce dimanche-là, Ben-Gurion a annoncé sa démission.
Cohen a dit que Ben Gourion n'a jamais fourni d'explication à sa décision, à part des "raisons personnelles". À ses collègues du Cabinet, Ben Gourion a dit qu'il "devait" démissionner et qu' «aucun problème d'Etat ou événement n'en est la cause.»
Cohen ajoute à la page 136, que Ben Gourion avait « conclu qu'il ne pouvait pas dire la vérité sur Dimona aux dirigeants américains, pas même en privé. »
Et ce n'est pas peu dire, compte tenu des efforts des critiques de Final Judgment pour dire qu'Israël et les États-Unis sont de tels « proches alliés» que les Israéliens ne penseraient jamais -- jamais -- à faire quelque chose de désagréable à un président américain -- pas même à celui qui était fermement déterminé à empêcher Israël d'établir un système de défense nucléaire que les dirigeants nationaux considéraient comme étant essentiel à la survie de la nation.
Je dois ajouter que le revirement du président français De Gaulle sur la question du soutien français qui était clairement crucial pour les ambitions nucléaires d'Israël est tout à fait significatif en effet, particulièrement à la lumière de ce qui est documenté dans Final Judgment.
Sans entrer dans tous les détails ici (qui peuvent être facilement trouvés dans Final Judgment où ils sont largement explicités), le fait est que Permindex, l'opération du Mossad de blanchiment d'argent et de trafic d'armes que le District Attorney de la Nouvelle-Orleans Jim Garrison a exposé lors de son enquête sur l'assassinat de JFK avait également été relié à des tentatives d'assassinat contre Charles De Gaulle avant l'assassinat du président Kennedy.
Ce n'est pas par hasard que Permindex soit relié à des complots d'assassinat visant deux dirigeants étrangers qui se trouvaient à être unis dans leur opposition aux ambitions nucléaires d'Israël.
En outre, ainsi que le documente Final Judgement en se basant sur une variété de sources "responsables", les Israéliens avaient encore une autre raison de s'opposer à De Gaulle:
Le président français avait accordé l'indépendance à la colonie française d'Algérie arabe, une action qui enflamma non seulement Israël, mais aussi certains éléments des services secrets et militaires de De Gaulle, ce qui les poussa à conclure une alliance avec Israël contre De Gaulle.
Les lecteurs intéressées à cette affaire peuvent se référer à Final Judgment, mais contentons-nous de dire qu'il y a beaucoup plus dans cette "French Connection" qu'il paraît.
En tout cas, ce qui s'est passé entre JFK et le nouveau Premier ministre israélien, Levi Eshkol, qui succéda à Ben Gourion après la démission de celui-ci est très significatif.
Immédiatement après l'intronisation d'Eshkol, JFK écrivit une lettre au nouveau Premier ministre qui était évidemment encore plus féroce que les précédentes communications de JFK avec Ben Gourion. Avner Cohen écrit:
Jamais depuis le message d'Eisenhower à Ben Gourion au milieu de la crise de Suez en Novembre 1956 un président américain n'avait été si brutal avec un Premier ministre israélien.
Kennedy dit à Eshkol que l'engagement et le soutien des États-Unis envers Israël "pourraient être sérieusement compromis" si Israël ne laisse pas les États-Unis obtenir "des informations fiables" sur ses efforts dans le domaine nucléaire.
Kennedy présente des instructions techniques détaillées sur la manière dont ses requêtes doivent être exécutées.
Les demandes de Kennedy étaient sans précédent. Elles révélaient en fait un ultimatum.
Cohen relève à la page 159 que: "Du point de vue [d'Eshkol], les demandes de Kennedy semblaient diplomatiquement inappropriées; elles étaient incompatibles avec la souveraineté nationale. Il n'y avait aucune base légale ou précédent politique pour de telles demandes ", dit Cohen, "la lettre de Kennedy a provoqué une situation de quasi-crise dans le bureau du Premier ministre. "
Ainsi, Kennedy était tout aussi bouleversant pour le nouveau Premier ministre qu'il l'avait été pour David Ben-Gourion!
Les pressions de Kennedy sur Israël n'ont pas pris fin avec la démission de Ben Gourion. Au lieu de cela, elles se sont clairement intensifiées.
Cohen décrit ensuite une "réunion secrète de novembre" qui s'est tenue à Washington DC (13-14 novembre) entre des Israéliens et des Américains et affirme qu'Israël "avait un ordre du jour plus large. . . que les États-Unis étaient prêts à discuter. "
Pourtant, Cohen indique que la question nucléaire était si sensible que, durant la rencontre secrète face-à-face entre les États-Unis et les autorités israéliennes où ils discutaient d'autres questions, le sujet de la bombe nucléaire d'Israël n'a pas été pas discuté.
La question était à ce point brûlante. Elle fut reportée à des discussions futures. Mais JFK a été assassiné au bout de huit jours, et la dynamique des relations Us-israéliennes a changé dramatiquement par voie de conséquence.
Le journal israélien Ha'aretz a publié une critique du livre de Cohen, le 5 Février 1999, qualifiant ce livre de "véritable bombe." La critique de Ha'aretz, par Reuven Pedatzur, est assez intéressante. Elle se lit en partie:
L'assassinat du Président américain John F. Kennedy a mis une fin abrupte aux pressions massives appliquées par l'administration américaine sur le gouvernement d'Israël pour qu'il mette fin à son programme nucléaire.
Cohen démontre en long et en large que les pressions exercées par Kennedy sur Ben-Gourion. Il livre l'échange fascinant de lettres entre les deux hommes, dans lequel Kennedy affirme très clairement au Premier ministre israélien qu'il n'acceptera en aucun cas de laisser Israël devenir un Etat nucléaire.
Le livre suggère que si Kennedy était resté en vie, il est douteux qu'Israël aurait aujourd'hui une option nucléaire.
(...)
Qu'en est-il de la Commission Warren, qui a enquêté -- la plupart estimeront qu'elle a plutôt «couvert» la vérité -- sur l'assassinat?
Veuillez prendre note que des 22 procureurs de personnel de la Commission Warren, au moins neuf d'entre eux étaient juifs. Un autre était marié à une femme juive. En outre, plusieurs autres avaient des liens connus et intimes avec le lobby israélien en Amérique.
L'un des membres les plus actifs de la Commission -- Rep. Gerald R. Ford (R-Mich.) -- était le protégé de Max Fisher, un homme d'affaires millionnaire ayant des liens étroits à la fois au Mossad et au Syndicat du crime Lansky. Un autre, John McCloy, était connecté à la famille Bronfman, les commanditaires de l'entité Permindex mentionnée précédemment, et à l'empire bancaire juif international Warburg.
Bien sûr, le Washington Post, le New York Times, et une foule d'autres journaux "responsables" n'ont pas révisé Final Jufgment, même si je leur ai envoyé des copies.
Pourtant, à cet égard, je ne peux m'empêcher de noter que lorsque, le 22 Novembre 1964, le Washington Post a missioné quelqu'un pour écrire ce qui s'est avéré être un examen favorable du rapport de la Commission Warren, accompagné de commentaires négatifs de plusieurs ouvrages critiques du rapport, le Washington Post a choisi Eugene Rostow, alors doyen de la Faculté de droit de Yale. Voici ce que le prestigieux Dean Rostow a écrit sur le rapport Warren: s'il-vous-plaît suivez bien. C'est vraiment "trop"! Rostow a écrit:
Le rapport est un document d'État magistral et convaincant. Il a le poli de la rédaction juridique à son meilleur, bien composés, laconique, sobre et méticuleuse. [Il a] un ton détaché et judicieux . . .
Mais voilà le problème . . .
Ce que ni le Washington Post, ni Rostow a révélé, c'est que Rostow était lui-même la première personne à suggérer au président Johnson qu'une commission d'enquête telle que la Commission Warren soit mise sur pied!
Et en passant, juste pour la mémoire, si le Mossad avait une main dans l'assassinat de JFK, vous pouvez être certain que Rostow n'aurait jamais écrit sur celle-ci. Voici pourquoi:
Rostow a été membre du conseil de l'Institut Juif pour les Affaires de sécurité nationale (Jewish Institute for National Security Affairs), qui a été décrit comme étant "dirigée par des personnes étroitement identifiées avec les intérêts israéliens et peut être considérée comme étant à toute fins pratique une organisation de lobbying pour l'État d'Israël."
Bien entendu, l'assassinat en 1968 du Sénateur Robert F. Kennedy, le frère cadet du président assassiné, était essentiel pour que reste occultée la vérité sur l'assassinat de JFK.
Si RFK s'était rendu à la Maison Blanche, il aurait enfin eu le pouvoir de livrer les tueurs de son frère à la justice.
Le meurtre de Robert F. Kennedy relie non seulement Israël et ses alliés de la CIA, mais aussi la SAVAK, la police secrète du Shah d'Iran. La SAVAK était une création conjointe de la CIA et du Mossad, ainsi que des services secrets britanniques, et a coopéré étroitement avec ces agences sur de nombreux fronts -- y compris l'assassinat de RFK. Cet aspect est examiné dans les pages de Final Judgment.
Le lien entre l'assassinat de Kennedy et l'affaire du Watergate qui a renversé Richard Nixon a été la base d'une quantité incroyable de mésinformation et de désinformation depuis la chute du président Nixon en 1974.
Il ya en effet une connexion entre le Watergate et l'assassinat de JFK, mais ç'en est une que même les chercheurs les plus intrépides de l'assassinat de JFK semblent en quelque sorte avoir manqué.
La véritable connection Dallas-Watergate se trouve dans le rôle longtemps caché de l'homme d'Israël au sein de la CIA, James Jesus Angleton -- le principal moteur de la CIA non seulement derrière l'assassinat de JFK, mais aussi derrière la démission forcée de Richard M. Nixon. Cela est également exploré dans Final Judgment.
(...)
Pour Conclure:
Un lecteur de Final Judgment a rencontré le célèbre reporter de nouvelles de CBS M. Cronkite à Martha's Vineyard. Il a informé Cronkite de la théorie mise de l'avant dans Final Judgment, et Cronkite écouté attentivement. Face à la mer, Cronkite a remarqué assez succinctement: «Je ne peux penser à aucun groupe -- à l'exception des services de renseignement israéliens -- qui ait pu cacher le complot d'assassinat de JFK pendant si longtemps.»
Il s'agit de notre "jugement final": le Mossad israélien est un acteur primordial (et critique) agissant derrière la scène dans la conspiration qui a mis fin à la vie de John F. Kennedy. Grâce à ses vastes ressources et ses contacts internationaux dans la communauté du renseignement et du crime organisée, Israël avait les moyens, il avait eu l'occasion, et il avait le motif pour jouer un rôle majeur de premier plan dans le crime du siècle -- et il l'a fait.
COMMENT L'ARSENAL NUCLÉAIRE ISRAÉLIEN NOUS MET TOUS EN DANGER
http://www.alterinfo.net/Comment-l-arsenal-nucleaire-d-Israel-nous-met-tous-en-danger_a36837.html
L’occupation israélienne de l’Amérique
Hesham Tillawi - The Palestine Chronicle Mardi 15 Septembre 2009
http://www.alterinfo.net/L-occupation-israelienne-de-l-Amerique_a36685.html
Nucléaire: l'AIEA invite Israël à adhérer au traité de non-prolifération
http://cristos.over-blog.com/article-36231823.html
L'arsenal atomique d'Israel "préoccupe" la Conférence générale de l'AIEA
http://www.algerius.com/article-36239676.html
Kosher Nostra
http://pascasher.blogspot.com/2009/07/kosher-nostra.html
FINAL JUDGMENT
The Missing Link in the JFK Assassination Conspiracy
by Michael Collins Piper
ebook: http://www.amfirstbooks.com/catalog/product_info.php?products_id=17
livre: http://www.amazon.com/Final-Judgment-Missing-Assassination-Conspiracy/dp/0935036539
gratuit sur le net: http://www.scribd.com/doc/8546122/Michael-Collins-Piper-Final-Judgment
Notez que le petit merdeux d'Hufschmid a fait et continue de faire le maximum pour discréditer et salir la réputation de Michael Collins Piper, l'auteur du livre "Final Judgment: The Missing Links in The JFK Assassination Conspiracy" qui est responsable d'avoir démontré la connexion israélienne de l'assassinat de JFK et d'avoir révélé les informations explosives sur la guerre secrète entre Israel et Kennedy au sujet de la bombe atomique. Il accuse Piper d'être un agent sioniste! Quel débile! Un superbe cas d'inversion accusatoire, s'il en est! Ça serait complètement incompréhensible comme accusation... si l'on ne savait pas déjà que le travail d'Hufschmid consiste à salir la réputation des vrais bons chercheurs... Mais lorsque je constate l'ampleur des dégâts qu'a fait Hufshcmid dans les esprits des plus dupes et ignorants d'entre nous, il y a pas à dire: les deux bras m'en tombent...