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    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire

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    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Empty Re: Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire

    Message  Bardamu 20/11/2011, 20:41

    Les rejets d'iode radioactif en Europe proviennent de Hongrie



    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 2693699



    L'iode-131 détecté dans l'atmosphère serait dû à une fuite provenant d'un institut de Budapest.

    La source de l'émission d'iode-131, un élément radioactif, détecté vendredi dernier dans l'atmosphère dans plusieurs pays européens, a été identifiée, probablement en Hongrie, dans un institut de Budapest, a annoncé jeudi 17 novembre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

    "L'AIEA a été informée par l'Autorité de l'énergie nucléaire de Hongrie que l'iode-131 détecté dans l'atmosphère en Europe était probablement dû à une fuite provenant de l'Institut des Isotopes, situé à Budapest", a déclaré l'AIEA dans un communiqué.

    Pas de danger pour la santé

    L'agence onusienne a rappelé que les différents niveaux d'iode mesurés dans l'atmosphère en République tchèque et dans d'autres pays d'Europe, ne présentaient pas de danger pour la santé : "Les niveaux d'iode-131 détectés sont extrêmement bas. Il n'y a pas de risque pour la santé de la population."

    L'élévation du niveau d'iode correspondrait à une exposition de 0,01 microsieverts si elle se maintenait sur un an, or l'exposition moyenne à la radioactivité ambiante est de 2.400 microsieverts par an, a rappelé l'AIEA.

    L'institut nie

    L'institut concerné à Budapest a admis avoir récemment émis des quantités plus importantes d'iode-131 que d'habitude, mais a nié être l'origine de la radioactivité anormalement élevée.

    "Les taux de radioactivité relevés en Hongrie étaient seulement un peu plus élevés à Budapest qu'ailleurs, il n'y avait pas de différence marquée... Si la source de cette radioactivité élevée avait été à Budapest, les niveaux mesurés ici auraient dû être bien plus élevés qu'à Prague" qui se situe à 530 km, a déclaré à l'AFP le directeur de l'institut, Mihaly Lakatos.

    Le 11 novembre dernier, plusieurs pays d'Europe (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Autriche, et Hongrie notamment) avaient signalé à l'AIEA qu'il avaient détecté un taux d'iode-131 supérieur à la normale.

    http://www.crashdebug.fr/index.php


    Après la demie portion politicienne toxique,
    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Sarkozyschizophrene2

    les particules radioactives !
    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 43916407


    Merci la Hongrie Bien



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    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Empty Re: Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire

    Message  Bardamu 22/11/2011, 09:12

    Nucléaire, la bombe budgétaire

    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Pict21

    On nous avait promis la lune, une énergie propre et bon marché, on nous avait vendu du vent .
    De l'électricité quasi donnée, de l'or en barres, enfin, à un prix imbattable, la moitié parait-il de ce que doivent payer les autres pays avancés, une énergie propre qui fait de la France un paradis vert, une sécurité à toutes épreuves, la meilleure, une indépendance énergétique, une sécurité d'approvisionnement, des réserves assurées pour des décennies, une absolue sécurité de fonctionnement, de transport, de stockage, une technologie à la pointe que tout le monde nous envie, le top des tops de la technologie du futur.

    Le paradis sur Terre, et encore le paradis on ne sait pas avec quoi il est chauffé, alors que nous on a la chaleur de Dieu, une tiédeur de particules, qu'on tient d'une décision de notre Dieu à nous, de De Gaulle. Notre héros de la République, l'inspirateur du tout nucléaire, ce slogan devenu prison cinquante ans plus tard, cette mimique insensée lancée en son temps par Pierre Messmer, le caporal aux ordres.

    Alors vous pensez, une décision de De Gaulle, du genre du Concorde, de la bombe nucléaire, des essais de Mururoa, du genre du France, des porte-avions, des sous-marins nucléaires, des Mirage 3, 4, 2000, F1, des Rafale, de l'ami Dassault, enfin quoi des joujous qui n'ont jamais servi à rien d'autre qu'à animer la fête du Bourget un dimanche de juin. Ou juste bons à se cracher du coté de la base de St Dizier.
    Alors voilà, comme disait Coluche à propos du centre Beaubourg, on nous a laissé un tas de tuyaux, on ne sait pas quoi en faire.

    Alors voilà, on nous a laissé un tas de centrales, avec des tuyaux, des tubes, des blocs de béton, des fers à béton, des cuves, des machins de trucs. Sauf que tout ce fatras est bourré de dynamite, contaminé, plein de mort, pas pour des années, pas pour des siècles, pas pour des millénaires, pour des dizaines de millénaires.

    Il en est au moins une qui a pris pitié de nous, pauvres citoyens, la coureuse de couloir qui pour n'avoir eu que des accessits s'en revient le couteau entre les dents, je veux parler de Corinne Lepage qui dans son dernier brûlot anti-nucléaire “LA VERITE SUR LE NUCLEAIRE” nous donne la clé pour comprendre dans quelle espèce de voie sans issue notre pays est dorénavant engagé.

    Lepage joue aujourd'hui les effarouchées, pourtant on ne l'avait pas entendu aboyer lors de son passage au ministère de l'environnement en 1995 aux ordres d'Alain Juppé , un grand écolo, celui-là. Mais enfin, on peut accepter la repentance d'où qu'elle vienne…si elle vient.

    Maintenant Fukushima est une excellente tribune pour son bouquin et le timing de sa partition semble calqué sur le pic de l'émoi suscité par la catastrophe ; mais peu importe, l' Auteur nous en apprend un maximum sur le désastre économique promis par notre engagement au tout nucléaire et c'est bien cela l'essentiel. Cet aspect des choses est à tout le moins incroyable et bien pire que tout ce que l'on pouvait imaginer.

    Un demi-siècle d'omerta ont donc permis que l'opinion fut persuadée d'abriter le meilleur cocktail énergétique. L'implacable réquisitoire de Corinne Lepage démontre combien le prix affiché du kilowat-heure par l'opérateur EDF est éloigné des réalités. La fourchette de 35 à 42 € n'est qu'un slogan lancé à tous vents comme ces miettes de pain lancées à la girafe au zoo de Vincennes, des chiffres criés à la sauvette, à un auditoire distrait, trompé, abusé. Comme pour dire, vivez votre vie, éclatez-vous, éclairez-vous, votre électricité n'est pas chère, c'est même la moins chère.
    Seulement tout cela est faux, ce prix n'inclut pas le prix du démantèlement des centrales qui arrivent au bout de leur cycle de vie prévu de 40 ans, le prix n'inclut pas non plus celui du stockage des déchets. Et si ce prix n'est pas inclus, ce n'est pas tant que l'on ne veuille pas pas l'inclure mais plutôt qu'on ne sait même pas combien cela risque de nous coûter finalement. On ne sait pas combien vont coûter les études , les infrastructures, les recherches, en sécurité héritée des récentes catastrophes. Alors toutes ces dépenses sont prisent en charge par le budget de l'État, sous forme de subventions occultes, d'allocations diverses, on noie le poisson, on éteint la lumière sur le pire scandale financier, comme toute la panoplie des lubies gaulliennes. On pioche même dans le budget des énergies renouvelables qui sont de fait reléguées aux calandes grecques. Alors que d'autres pays sont lancés à fond de train vers de plus propres objectifs.
    Ainsi donc l'exception française, l'excellence se résume à un immense sabotage du bien public, à un mensonge d'état au seul profit d'industriels calamiteux, infoutus de vendre quoi que ce soit à l'étranger car habitués à un monopole, un protectionnisme nationaliste et lobbyiste. Alors on nous vend du réacteur qui produit plus propre comme la fameuse lessive lavait plus blanc en son temps, on nous vend de l'EPR, pour Europeen Pressurised Reactor, enfin on l'a d'abord vendu aux Finlandais qui n'ont pas eu envie de se faire croquer comme nous l'avons été par De Gaulle lui-même. Vendu 3 milliards d'Euros, l'EPR a vu sa facture grimper jusqu'à 6 milliards et Areva est obligé de bouffer son chapeau à chaque pelletée supplémentaire sans possibilité de facturer les travaux supplémentaires de mise en conformité. Areva va payer, ne vous en faites pas, Areva, c'est nous, c'est moi. Non contents de de se ridiculiser en Finlande, nos experts nous ont vendu un Epr, pour que nous ayons une part du gâteau pourri, et nous avons dit oui, évidemment. On l'a installé à Flamanville , il fallait que la France ait son étendard, son échantillon, à 6milliards, avant Fukushima.
    Le chantier est arrêté, les tests de sécurité imposés par Bruxelles ont apporté de nouvelles contraintes qui pourraient faire gonfler la facture.

    Tout cela n'est pas inclu dans notre facture EDF, mais bien sûr ponctionné outrageusement sur nos impôts, et l'on nous dit que l'État n'a plus le sou pour financer la recherche sur les maladies génétiques, que c'est de la faute des RMistes.
    L'horreur ne s'arrête pas là car les déchets sont l'autre aspect de ce terrorisme politique au delà d'être un non-sens technologique. Areva qui retraitait jusqu'à présent les déchets des pays ayant une énergienucléaire en plus de ceux d'EDF, ne le fait plus, parceque ces pays ont compris que ça ne servait à rien, oui, à rien, car ces scories conservent malgré tout une grande dangerosité et doivent être tout autant que ceux ayant été traités enfouis pour des millénaires dans des labyrinthes sous-terrains hors de prix. Areva continue donc de traiter les déchets d'EDF uniquement et simplement pour avoir à facturer quelque chose, pour faire tourner des installations obsolètes, pour exister. Cette activité factice est même la seule qui soit réellement rentable pour Areva qui devrait être bientôt absorbée par EDF pour permettre de camoufler des pertes futures qui s'annoncent abyssales.

    On le voit , depuis la soi-disant autonomie énergétique qui nous met à la merci de dictatures comme celle du Niger, depuis ce désert d'Arlit irrémédiablement souillé par une poussière radioactive, depuis nos centrales en fin de vie, et qu'on ne sait pas faire disparaître, en passant par nos déchets dont on ne sera jamais débarrassés, jusqu'à cette facture des nouvelles folies comme l'EPR, l'équation à plusieurs inconnues est devenue difficilement solutionnable.

    On aurait pu se venger sur Berlusconnerie qui avait promis d'acheter 4 EPR, notre nouveau bastringue, avant que les Italiens ne découvrent le poteau rose, on aurait pu au moins sauver 30 milliards d'euros avant qu'Anne Lauvergeon ne s'en aille réclamer des indemnités de départ pour avoir assuré la présidence d'AREVA d'une manière tchernobylesque. Gageons qu'Anne obtiendra plus que les 3 années de salaires proposées en échange du silence qu'elle saura s'imposer sur les agissements inavouables du lobby nucléaire.

    http://surfacelibre.blogspot.com/2011/07/nucleaire-la-bombe-budgetaire.html


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    Message  Bardamu 26/11/2011, 08:34


    ITER - Fukushima, même combat ?

    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 89692194


    Il y a 7 mois, nous avons vécu en direct une catastrophe nucléaire majeure à Fukushima.
    Aujourd'hui, plus grand chose ne filtre dans les médias sur ce dossier, seule l'eau contaminée continue à être filtrée !

    On sait cependant que la situation est loin d'être réglée et que des substances radioactives continuent d'être "crachées" dans l'atmosphère et les sous-sols.

    Nous sommes entrés dans l'ère de la pollution nucléaire banalisée.

    La fission nucléaire
    Les 440 réacteurs nucléaires en production dans le monde fonctionnent suivant le principe de la fission nucléaire.
    Cette dernière consiste à casser des noyaux lourds d'Uranium en les bombardant avec des neutrons, la réaction produit de l'énergie, cette réaction est en principe contrôlée afin d'éviter tout emballement.
    A minima, il est déjà clair pour tout le monde que cette technologie n'est pas maitrisée au vu des 2 grandes catastrophes que l'on a déjà vécu.
    Le résultat est là : 2 grandes zones en quarantaine pour des siècles et une pollution radioactive mondiale induisant une rafale de cancers que l'on cherche chaque fois à minimiser ou à cacher (le nuage de Tchernobyl qui aurait été stoppé aux frontières !).

    Le soleil domestiqué !
    On nous annonce une nouvelle approche basée sur la fusion nucléaire qui serait la technologie de l'avenir, à savoir une source d'énergie sans limite et soit disant "propre" car n'utilisant pas de matériaux radioactifs.
    Il s'agit du fameux projet ITER.
    Hélas, il semble bien que cette voie ne soit pas exactement conforme à ce qui est dit au public comme le montre une étude très complète effectuée par le physicien Jean Pierre Petit.

    La fusion nucléaire
    En en 2 mots, le principe de la fusion nucléaire consiste à faire fusionner 2 éléments légers (deutérium et tritium, des isotopes de l'hydrogène), réaction inverse de la fission mais qui produit également de l'énergie.
    Pour y arriver, cela semble simple, il faut accélérer ces isotopes à environ 1000 Km/seconde en montant leur température à 100 Millions de degrés (!), on obtient alors un plasma, puis la réaction s'autoalimente en énergie.
    Au delà d'un certain volume de ce plasma, la réaction produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme.
    Cependant à cette température, aucun matériau connu ne peut contenir ce plasma, donc on le confine dans un conteneur non matériel : un champ magnétique surpuissant.
    C'est la technologie des Tokamaks.
    Jusque là, tout semble simple, mais après analyse, on constate que les choses se compliquent...



    ITER : chronique d'une catastrophe annoncée

    . Premier point
    Le niveau de complexité de la technologie de fusion est d'un à deux ordres de grandeur plus élevé que la technologie de fission, cette dernière comme on l'a vu n'étant déjà pas maitrisée !

    . Second point
    De nombreux aspects bloquants ne sont pas encore levés au sujet de la faisabilité de la technologie de fission à l'aide de tokamaks.

    Le plus grave d'entre eux concerne le phénomène des "disruptions" constaté sur tous les tokamaks existants, phénomène complètement impossible à modéliser et donc à anticiper.
    Ces disruptions sont de même nature que les éruptions solaires qui éjectent des particules à haute énergie dans tout le système solaire.

    Sans entrer dans les détails, pour comprendre un peu de quoi, il s'agit, voici un extrait de l'étude de JP Petit :
    "L'image est celle d'un dragon qui se mord la queue en tournant en rond à toute vitesse dans le Tokamak, s'il lâche prise, il devient comme fou et mord le premier élément de paroi qui se présente à sa gueule"
    Le dragon est en fait constitué d'un gigantesque paquet d'électrons qui atteignent 99% de la vitesse de la lumière, on imagine aisément les puissances en jeu.
    Bien entendu, en cas de perte de contrôle lors de l'apparition du phénomène de disruption, on aura droit à une belle explosion !

    La roadmap des machines qui devraient suivre Iter montre des tailles de plus en plus importantes :

    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 43680749

    En clair, plus le Tokamak sera de grande taille, plus l'explosion sera puissante avec éjection de matières radiotoxiques (Tritium) et/ou cancérigènes (Béryllium).

    Pour une technologie propre, c'est encore raté...

    Aspect financier
    Le cout du projet ITER est estimé dans la première phase à 15 Milliards d'Euros, il s'agit donc d'un projet pharaonique où la faisabilité n'est même pas encore démontrée.
    On peut sans doute dès maintenant parler de gouffre financier.

    Un débat vite !
    L'analyse de JP Petit détaille tout ce qui nous attends. Ce dernier propose donc qu'un débat scientifique et politique ait lieu sur ce sujet afin de bien mettre en évidence les risques, puis pouvoir le cas échéant tout arrêter avant qu'il ne soit trop tard.
    Ce dernier propose même pour la fusion une voie de recherche plus prometteuse et moins onéreuse que le Tokamak basée sur la "Z-Machine".

    Les liens sur l'étude de Jean Pierre Petit :

    HTML
    ITER : Une expérience à 15 milliards d'euros et des réacteurs à fusion foncièrement dangereux !

    PDF
    ITER, chronique d'une faillite annoncée


    Mise à jour du 20/11/2011
    JPP est entré en contact avec la députée Européenne des verts Michèle Rivasi.
    Cette dernière tente d'alerter la commission européenne du budget des "omissions" concernant les risques de ce projet.

    Ci-dessous, une interview de JPP et M. Rivasi sur le site Enquête & Débat :


    http://french-revolution-2.blog.fr/



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    Message  c.isme 26/11/2011, 20:34

    ça ne pouvait qu'être ces deux là pour brusquer un peu le CEA là où ça gratte.
    JPP était déjà passé le 21 oct 2011. (interview du 13 octobre)

    Débat sur Iter et le nucléaire entre Tomas Vanicek et Jean-Pierre Petit

    _______

    Réédition

    Pour suivre cette histoire;

    Site original.
    http://www.jp-petit.org/nouv_f/videos_liens/Liens_et_videos.htm

    Site miroir.
    http://www.jp-petit2.org/


    Une courageuse réponse anonyme du CEA.
    27 novembre 2011

    Ce n'est que tardivement que nous avons découvert, Michèle Rivasi et moi, l'existence d'une analyse critique du document déjà diffusé à des membres de la Commission Information Recherche Energie de la Commission Européenne. Cette mise en ligne avait été effectuée, sur le site du CEA le 17 novembre 2011, soit le lendemain de la rencontre à l'Assemblée Nationale où ces braves gens avaient déclaré forfait. Rédigée en deux langues, je suppose qu'elle avait été laborieusement préparée pour être remise en main propre à la Députée Européenne, au siège du CEA, afin qu'elle diffuse ce texte aux membres de cette commission sus-nommée (un commentaire de 29.500 signes, se référant à un texte de 27.000 signes).

    Malheureusement, tout est allé de travers. Tétue, dame Rivasi a fixé la rencontre à l'Assemblée Nationale, en ma présence et celle d'un journaliste. Débandade générale. Mais que faire de ce texte ? Ma foi, se sont-ils dit : "mettons-le en ligne sur le site de la maison, pour l'édification des masses".

    Ces grosses boutiques réagissent avec lenteur. Dans cette analyse on évoque "mon examen superficiel de la thèse de Cédric Reux et la mention d'extraits sélectionnés". Ces gens sont en retard d'un document. Suite à la lettre de protestation du sieur Reux, j'avais immédiatement (cela date de trois semaines) mis en ligne ici un document de 115 pages, émaillé par 880 lignes extraites de la thèse de ce brave garçon.


    Voici l'adresse où vous pourrez télécharger cette "réponse cinglante" :

    http://www-fusion-magnetique.cea.fr/en_savoir_plus/articles/disruptions/analyse_critiquearticle_petit_nexus_vf.pdf

    Ceci étant, l'auteur de ce document, anonyme, me taxe de malhonnêteté scientifique. Je ne saurais donc rester sans réagir. Le journaliste Jean Robin a entrepris de découvrir son nom, et de le convier dans un face à face avec moi, "à la pendule" (comme aux échecs, afin que chacun ait le même temps de parole). Un face à face filmé, sans animateur, sans coupures, brut de fonderie, mis dès le lendemain sur le site d'Enquête et Débat.

    J'estime avoir été gravement insulté par l'auteur de ce texte et il ne me serait pas difficile de le confondre. Il me suffirait de l'envoyer vers des passages de la thèse de Cédric Reux, présentée dans l'analyse du CEA en ces termes :



    Une thèse de doctorat récemment préparée à l’Institut de Recherche sur la Fusion par confinement Magnétique du CEA et soutenue en novembre 2010 à l'Ecole doctorale de l'Ecole Polytechnique sur la question particulière des phénomènes de disruptions susceptibles de survenir lors du fonctionnement d’ITER.

    ...

    Cette thèse de grande qualité s’appuie sur 50 ans de travaux d’une communauté scientifique mondiale de plusieurs milliers de professionnels de par le monde, et qui constitue la base reconnue du débat scientifique actuellement en cours sur le sujet.

    Il ne s'agirait alors pas d'un débat, mais d'un joute, sans merci, et l'un des deux en sortirait chargé d'un discrédit scientifique. Personnellement, je n'aurais qu'à dire à mon adversaire :

    - Allez dans la thèse de Reux, page tant, tel paragraphe, et lisez à voix haute. SI vous trouvez quelque discordance entre ce texte et le mien, vous nous l'expliquerez. S'il n'y en a point, une question émergera alors : à l'Institut de Recherche dur la Fusion Magnétique de Cadarache, les membres du jury lisent-ils les thèses qui sont soutenues sous leurs auspices ?

    Beaucoup pensent que Jean Robin échouera dans sa tentative d'identifier l'auteur. Je le pense aussi. Le courage n'est pas la vertu dominante dans le milieu recherche en général, et chez les nucléocrates en particulier. Dans ce cas, ça ne sera guère qu'une seconde victoire par forfait.

    Vous vous rappelez peut être la fantastique animation, crée par Dassault Systems et illustrant la thèse de Jean-Pierre Houdin, concernant la construction de la pyramide de Khéops. En voici l'équivalent contemporain. Le tout étant financé avec vos deniers, bien entendu :

    http://www.iter.org/newsline/199/958

    PS la vidéo est une bonne idée pour comprendre ce qu'est le montre. C'est du lourd.
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    Message  c.isme 6/12/2011, 01:55

    3 Décembre 2011 : La nouvelle est tombée :

    Energies - 02 Décembre 2011 - Actu-Environnement.com


    Jeudi 1er décembre 2011, la présidence polonaise du Conseil et le Parlement européen ont trouvé un accord sur le financement, pour 2012 et 2013, des dépassements de coût du programme Iter de recherche sur la fusion nucléaire, a annoncé l'eurodéputé Alain Lamassoure (Parti populaire européen, France) qui préside la commission des budgets du Parlement.

    "Pour financer la part européenne des dépassements de coûts, qui se chiffrent à 1 milliard 300 millions d'euros, en réalisant des économies sur d'autres chapitres de dépenses, mais sans remettre en cause les priorités du Parlement sur le budget de la Recherche",

    indique l'élu sans donner plus de détail.

    L'accord doit encore être formellement avalisé par les Etats membres de l'Union européenne et par un vote en session plénière du Parlement européen.

    La part du financement européen du projet Iter, construit sur le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône), a été réévaluée de 2,7 à 6,6 milliards d'euros pour les 12 années de construction du prototype.
    Mercredi, la Commission a présenté le projet Horizon 2020 qui encadre le financement de la recherche européenne et précise qu'Iter "sera financé en dehors du budget de l'Union européenne et sera l'objet d'un programme supplémentaire".

    Philippe Collet, journaliste à Actu-environnement
    source
    http://www.jp-petit.org/nouv_f/videos_liens/Liens_et_videos.htm

    http://www.alainlamassoure.eu
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Lamassoure

    Jean Pierre Petit vend aussi en ce moment un livre sur la bible. Il y a une interview sur le sujet sur le site enquête et débat où JPP explique sont parcours et ces origines.

    http://www.jp-petit.org/science/sommaire_science.htm
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    Message  Bardamu 8/12/2011, 21:59

    ITER : une machine dangereusement instable

    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 20111124121359iter


    Certains experts doutent de la faisabilité technique, à coût raisonnable, du projet ITER. Michèle Rivasi, député européenne, veut lancer un débat à l'Assemblée nationale et dans les médias. Elle a commandé un rapport à Jean-Pierre Petit, ancien directeur de recherche au CNRS.

    Le projet ITER, mené par un conglomérat international rassemblant les pays développés (Europe, Russie, Etats-Unis, Japon, Corée) et les grands pays émergents (Chine et Inde), vise à démontrer la faisabilité d'une fusion thermonucléaire maîtrisée. Les tests sont menés au centre de Cadarache, près de Marseille.


    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Iter2


    Le principe d'ITER est de générer de l'énergie issue de fusion thermonucléaire en maintenant à très haute température un plasma de basse densité, confiné dans un vaste chaudron, appelé « tokamak ».

    Voir deux articles de la chaine Energie :
    - Iter en panne, faute de combustible financier
    http://energie.lexpansion.com/energie-nucleaire/iter-en-panne-faute-de-combustible-financier_a-32-6505.html
    - Qu'est-ce qu'Iter ?
    http://energie.lexpansion.com/energie-nucleaire/qu-est-ce-qu-iter-_a-32-4389.html


    J'ai travaillé huit mois sur le dossier d'ITER et des « tokamaks » , à la demande de Michèle Rivasi, députée européenne. Conseillé par des spécialistes, bâillonnées, car encore en activité, j'ai découvert, ce que ces gens savent de longue date : que ces tokamaks sont des machines terriblement instables.


    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Jettokamak


    Peu de gens, sauf des spécialistes des plasmas confinés savent comment fonctionnent ces chaudières toriques que sont les tokamaks, ITER n'étant que la version géante de ces machines où on projette d'exploiter l'énergie dégagée par la fusion de deux isotopes de l'hydrogène, le deutérium et le tritium, mélange porté à cent millions de degrés. Une fusion qui a déjà été réalisée sur la machine anglaise JET en 1997, pendant ... une seconde.

    L'immense majorité des gens, y compris les politiques et les décideurs, n'en savent pas plus que ce qu'on leur sert à longueur d'année, dans des documents de propagande installés sur le net. ITER, deux fois plus grand que le JET, sera « le Soleil dans une éprouvette », « l'énergie illimitée ». Une « machine du futur » qui ne devrait produire ses fruits, c'est à dire de l'énergie électrique, qu'à la fin du siècle, à travers ses successeurs, DEMO, puis PROTO, avec à chaque fois un gain en taille d'un facteur 2.


    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Iter9801


    Ceux-ci sont parcourus par un fort courant électrique, qui se boucle dans leur chambre torique. Dans le JET anglais : 4 millions d'ampères. Dans ITER : 15 millions. Une fuite, un dysfonctionnement dans le système qui crée le champ magnétique de confinement, ou simplement des poussières détachées de la paroi peuvent en un millième de seconde provoquer un décrochage complet. La température du plasma s'effondre alors d'un facteur 10.000, le champ magnétique devient chaotique.

    Il se produit alors ce qu'on appelle une disruption. Cessant de se boucler sur lui-même, l'énorme courant électrique se projette sur la paroi selon un arc électrique dont l'intensité égale celle du courant de fonctionnement, évoqué plus haut Imaginez un dragon qui se mordrait la queue et, lâchant soudain celle-ci, il s'en irait aussitôt mordre la paroi de sa prison, avec fureur. Dans les machines actuelles, ceci engendre des dégâts spectaculaires, mais superficiels.


    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 22iter


    Les colères d'ITER qui, prédisent les spécialistes, atteindront les 15 millions d'ampères, perforeront une paroi d'un centimètre d'épaisseur, composée à 80 % d'un métal toxique et cancérigène, le béryllium, dont la température de fusion n'est que de 1280°C. Ce sursaut paroxystique s'accompagnera de forces gigantesques (de 5000 à 15.000 tonnes pour ITER) susceptibles d'endommager gravement la machine. Dans une thèse récente, l'anglais Andrew Thurston dit que si une disruption se produisait sur une machine comme DEMO, cela serait simplement catastrophique.


    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Iterrobot


    Ces disruptions, peut-on les éviter ? Difficilement, les causes étant très variées. Une simple fuite, l'abrasion de la paroi, peuplant le plasma de fines particules, la moindre erreur technique peuvent déclencher l'instabilité, qui se développera alors si rapidement, en un millième de seconde, qu'il ne sera pratiquement pas possible de la contrer.

    J'ai rédigé un rapport que Michèle Rivasi a diffusé au sein de la commission Information Recherche Energie. Traduit en anglais, ce document touchera bientôt les 124 membres de cette commission. Elle l'a également transmis à la commission du budget.

    Ceci a déclenché la fureur de Bernard Bigot, Administrateur Général du CEA, qui a cherché à provoquer une rencontre entre cette parlementaire et des spécialistes d'ITER. Michèle Rivasi a donc invité ceux-ci « en terrain neutre », dans un local de l'Assemblée Nationale, le 16 novembre dernier, en exigeant que je sois présent et que cette rencontre soit filmée par un journaliste. Les experts ont déclaré forfait. Voir la vidéo. Michèle Rivasi ne compte pas en rester là, et recherchera un débat public à l'Assemblée Nationale ainsi que dans les médias. On trouvera le fameux rapport en cliquant ici, et un document plus étoffé à cette adresse. Comme elle le souligne, alors que les spécialistes étaient parfaitement au courant, on a caché cette dangerosité au public et aux décideurs. Au cours d'une visite à Cadarache, en questionnant les responsables, elle a même découvert avec stupeur qu'il n'avait pas été prévu d'assurer ITER !

    En savoir plus :

    http://www.enquete-debat.fr/archives/michele-rivasi-et-jean-pierre-petit-a-propos-diter

    http://www.jp-petit.org/NUCLEAIRE/ITER/ITER_fusion_non_controlee/chronique_faillite_annoncee.pdf

    http://www.jp-petit.org/chronique.pdf

    Thèse de Cédric Reux (novembre 2010) : http://www-fusion-magnetique.cea.fr/en_savoir_plus/articles/disruptions/these_c_reux.pdf

    Thèse d'Andrew Thornton (janvier 2011) : http://etheses.whiterose.ac.uk/1509/1/AT_thesis_FINAL.pdf


    Source : http://france.eternelle.over-blog.com/article-iter-une-machine-dangereusement-instable-91700491.html


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    Message  c.isme 12/12/2011, 04:07

    Imagerie antique pour une technologie périmée.

    http://www.euranos.fzk.de/index.php?action=euranos&title=training

    Qui mène à
    http://www.rodos.fzk.de

    Ou l'on peut voir une image
    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 JRodos

    Presque toutes les organisations Européennes utilisent des noms de dieux grecs de déesses etc..
    RODOS
    http://en.wikipedia.org/wiki/Rhodes

    Statue de Zeus ou Apollon je n'ai jamais su différencier les 2 dobermans d'Higgins.
    Sites Allemand non ? deutschland.
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    Message  Bardamu 12/12/2011, 06:51

    Zeus ou Apollon ? Erreur "colossale" C.isme geek
    Regarde cette page : http://www.les-7-merveilles.fr/colosse_rhodes.htm Wink

    Ceci précisé, ton post vient à point pour nous rappeler que si à une époque les hommes voyaient des dieux dans le tonnerre, la beauté ou le Soleil, ils n'en restaient pas moins des hommes. Aujourd'hui, l'homme érigé en dieu veut recréer le Soleil ! Planquez-vous !! Ça va chauffer !!


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    Message  c.isme 19/12/2011, 00:06

    "Erreur "colossale"" j'ai les pieds en argile en ce moment.
    Merci bien Helios je l'avais oublié celui là, une récupération de Horus peut être.
    Enfin bon en cherchant bien on constate que rien ne sera près si catastrophe nucléaire en France il y a. Enfin moi j'ai pas trouvé grand chose.


    ____

    Une petite compilation de chez realinfo, site qui propose en première page 2 liens pour suivre l'info sur Fukushima.

    Incident de niveau 1 à l’usine Areva de La Hague
    1 décembre 2011
    http://realinfos.wordpress.com/2011/12/01/incident-de-niveau-1-a-lusine-areva-de-la-hague

    Risque nucléaire: 63 millions de français concernés…
    2 décembre 2011
    http://realinfos.wordpress.com/2011/12/02/risque-nucleaire-63-millions-de-francais-concernes/

    Greenpeace rend disponible aux internautes, aux citoyens, une application de visualisation du risque qu’ils encourent en cas d’accident nucléaire

    Plombé par Fukushima, Areva va dévoiler sa plus sévère restructuration
    10 décembre 2011
    http://realinfos.wordpress.com/2011/12/10/plombe-par-fukushima-areva-va-devoiler-sa-plus-severe-restructuration

    La France pourrait ne plus avoir assez d’électricité cet hiver…!!!
    12 décembre 2011
    http://realinfos.wordpress.com/2011/12/12/la-france-pourrait-ne-plus-avoir-assez-delectricite-cet-hiver/

    Areva: 1.200 départs non remplacés en France, plus de 1.200 postes supprimés en Allemagne
    12 décembre 2011
    http://realinfos.wordpress.com/2011/12/12/areva-1-200-departs-non-remplaces-en-france-plus-de-1-200-postes-supprimes-en-allemagne/
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    Message  Bardamu 30/12/2011, 20:43

    Omerta : Accident d'un convoi nucléaire militaire vers la base aérienne d'Istres...

    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 20100600convoiroutiernu

    Un semi-remorque de munitions stratégiques qui se renverse dans une base aérienne. L’accident donne froid dans le dos. Sa révélation un an et demi plus tard stupéfie. Autant que les conclusions accablantes de l’enquête judiciaire qui dévoile une succession de négligences et de dérives graves, facilitées par une carence de contrôle du commandement militaire.

    « Les missions passent en premier, la sécurité des personnels ensuite », accuse un mécanicien de l’air. L’enquête judiciaire sur cet accident survenu le 9 juin 2010 et tenu secret sur la base aérienne 125 d’Istres révèle des défaillances et des dérives graves dans les transports routiers de munitions dites "stratégiques" c'est-à-dire nucléaires. Il y a loin de la coupe aux lèvres entre des protocoles de sécurité encadrant la logistique des munitions nucléaires convoyées par la route, soit-disant rigoureux, et la réalité quotidienne effarante de personnels insuffisamment formés et fortement mis sous pression à un rythme particulièrement soutenu depuis 2010.

    L’événement est révélé furtivement avec la comparution prochaine du chauffeur de ce convoi militaire parti en fin de nuit de la base aérienne 702 d’Avord (Cher) et qui devra se justifier devant le tribunal correctionnel de Marseille. Ce caporal-chef de 28 ans sera en effet jugé le 16 janvier prochain en chambre militaire pour « blessures involontaires », « mise hors service d’un matériel à l’usage des forces armées » et « violation de consignes ».

    Le préjudice dont l’armée veut le rendre responsable est colossal. A la mesure du caractère exceptionnel de ce VSRE (véhicule spécial renforcé) mis hors d’usage. Les Forces aériennes stratégiques ont chiffré sa perte à 50 millions d’euros.

    Un des 4 dépôts stratégiques de munitions nucléaires de l’Hexagone : dans des galeries souterraines les derniers missiles ASMP-A

    Ce mercredi-là, après un long périple autoroutier de près de 600km qui l’a conduit par Bourges, Lyon, Macon, Orange, l’engin dont les enquêteurs ignoraient jusqu’à l’existence de son unité secrète de rattachement - l’escadron de soutien technique spécialisé - se présente à l’entrée de la base aérienne 125 d’Istres. A son bord, trois hommes de l’ombre à l’anonymat désormais protégé : deux chauffeurs et un chef de bord et de sécurité.

    Le monstre bleu de 33 tonnes et 585 CV roulait à vide allure, nous assure-t-on car il venait en remplacement d’un blindé tombé en panne. Tout au long de l’année 2010, des convois soutenus se sont dirigés vers le très secret « bâtiment K » de la base, un des 4 dépôts stratégiques de munitions nucléaires de l’Hexagone. Il est même regardé comme le plus important. C’est là, dans des galeries souterraines, que sont stockés en particulier les derniers missiles ASMP-A dédiés aux Mirages 2000-N et bientôt aux Rafales F3.

    Un jogger en short et gros Marcel surgit près du « bâtiment K » : 3 militaires blessés dont un très grièvement, 50 millions de perte...

    Les catastrophes sont toujours un enchaînement diabolique de défaillances. Ici, le VSRE roule bien trop vite quand à 14h45 un coureur surgit sur le côté dans un virage. Oui, un coureur en short et gros Marcel qui fait même rire l’équipage. « J’ai remarqué la présence d’un jogger courant sur ma voie de circulation mais à contresens. J’ai dû me déporter sur la gauche. J’ai vu dans le rétroviseur la remorque se soulever », explique le chauffeur affecté depuis peu à la conduite de ce blindé. Il tente bien de freiner sur 67 mètres mais ripe sur 21 mètres et se renverse sur le bas-côté.

    Bien que blessés, lui et son supérieur parviennent à s’extraire par une trappe de secours. Le second chauffeur reste bloqué dans la cabine. Il sera héliporté sur l’hôpital Nord avec deux vertèbres cervicales fracturées et restera alité durant six mois. Le plan de crise est activé sur la base. Des officiers de sécurité nucléaire et du renseignement militaire bouclent aussitôt la scène et encadrent les gendarmes de la base pour que leurs investigations ne laissent rien filtrer de top-secret.


    La mort nucléaire sur nos belles routes et autoroutes de France empruntées quotidiennement par des familles et des travailleurs


    Malgré le secret défens l'omerta est brisée. Le disque tachygraphe, lui, se met à parler. Alors qu’un dispositif bride en principe scrupuleusement le moteur à 80km/h dont seul le chef de convoi peut désactiver le système en situation de crise : le mouchard révèle que le camion roulait à 72km/h au lieu des 30 imposés.

    Mieux : entre Avord et Istres, le chauffeur a fait une pointe à 105km ! Et 10 jours plus tôt le convoi militaire nucléaire s'est payé un petit extra à 120km/h ! Et tout cela sur nos belles routes et autoroutes empruntées par des familles partant en vacances ou en week-end ou bien des salariés se rendant au travail.

    Nucléaire militaire et nucléaire civil : une même logique hallucinante

    Le rapport des enquêteurs nous entraîne de surprise en surprise et laisse pantois : « Les personnels ont connaissance d’une technique de neutralisation du limitateur de vitesse sans briser le plomb de protection ». Alors, évidemment, si la « conduite sportive » du jeune chauffeur militaire peu illustrée une certaine « indiscipline » le rapport précise que ce « comportement irresponsable » a été facilité par « un manque total de contrôle de la part de la hiérarchie ». Rien de moins ! Dans le domaine militaire nucléaire on s'amuse comme des fous tout comme dans le nucléaire civil. Y'a pas de raison de faire de différence.

    Aussi, comme dans n'importe quelle centrale nucléaire ordinaire, on ne s'embarrasse pas non plus avec la formation. Pour prendre le volant du "Scania" blindé de 33 tonnes et 585 CV, un simple permis semi-lourd suffit en plus d’un parrainage, d’une qualification TMD7 de transport de matières dangereuses radioactives et surtout... de l’habilitation au "secret défense". "Tu sais la fermer et donc mentir : tu as le boulot!"

    Ce laxisme a été jusqu'à faire bondir l’Autorité de sûreté nucléaire de défense (ASND) qui constate, mais un peu tard, que les chauffeurs n’ont pas reçu de « véritable formation adaptée à la conduite de cet ensemble routier en situation normale et dégradée », une absence qui « a induit des dérives dans le comportement de conduite des chauffeurs de l’Escadron ».

    « Les missions passent en premier, la sécurité des personnels ensuite », accuse un mécanicien de l’air qui note que le commandant ne s’est même pas déplacé au chevet du chauffeur le plus blessé. Auditionné, le Pacha de l’escadron de transport de matériels spécialisés, un lieutenant de 37 ans, a reconnu que depuis le début de l’année 2010 « le plan de charge est devenu très difficile », « le nombre de missions a augmenté avec des déplacements à un rythme très soutenu parfois jusqu’à 3 à 4 semaines de missions à la suite (…) rythme fatiguant compte tenu des spécificités de ce transport ».

    Comme les intérimaires du nucléaire civil , les salariés du nucléaire militaire sont corvéable à merci

    lacés en garde à vue, les chauffeurs vont (enfin) pouvoir évoquer leurs conditions de travail, leurs « temps de pause ou de repos non respectés dans les manœuvres de chargement et de déchargement des colis sensibles ». Et le jeune chauffeur poursuivi de se révéler être en fait qu'un mécanicien de l’air, simple « conducteur routier » situé au grade de caporal un an plus tôt.

    Le journal "La Marseillaise" révèle dans son édition du 19 décembre que par un singulier tour de passe-passe, quinze jours à peine après ce singulier crash à 50 millions d’euros, la direction des ressources humaines de l’Armée de l’air s’est empressée de lui décerner « par équivalence » le brevet élémentaire de technicien de « conducteur grand routier de transport de fret » avec… effet rétroactif au 1er mars 2010 !

    Sa promotion signée rien que pour lui par délégation du ministre est vite glissée pour parution au 25 juin 2010 du Bulletin officiel des Armées. On découvre que le chauffeur est désormais caporal-chef. L’Armée de l’air ne manque vraiment pas d’air. Les juges apprécieront. A se demander si le semi-remorque était vraiment vide ?

    L'état du matériel nucléaire militaire à l'image d'un basique réacteur nucléaire civil : défaillances à répétition

    Aux dires des mécaniciens "l’ensemble routier" qui a quitté la route ce mois de juin 2010 avait connu par le passé des problèmes sur son système de frein. "La veille, j’avais fait actionner les freins à trois reprises et l’ensemble routier s’était mis en défaut d’air », affirme un chauffeur. « Nous avons failli avoir un accident à plusieurs reprises », ajoute un autre qui révèle un incident précédent lors d’un convoi à destination de Valduc, le site de construction des têtes nucléaires en Bourgogne. Il avait fallu pincer une durite qui fuyait pour accomplir les derniers mètres : « Nous avons réussi à arriver jusqu’au premier portail du centre spécial militaire de Valduc. Le camion s’est bloqué à nouveau. Nous n’arrivions plus à ouvrir les portes du tracteur. (…) Cela n’a pas empêché de faire partir une mission en ne sachant pas l’origine réelle de l’accident. »

    Et ce genre de convoi a traversé allègrement la France… comme les centaines d'autres convois par routes ou par rails ou maritimes qui amènent l'uranium du Niger vers le Tricastin (production de tritium pour les têtes nucléaires, enrichissement de l'uranium) ou vers Marcoule (production de la bombe atomique, fabrication du combustible Mox, traitement des déchets) ou vers et en provenance des autres sites nucléaires civils et militaires gangrénant l'ensemble du territoire français.

    « La guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires », a écrit Clémenceau. Et nous pourrions ajouter que le nucléaire est bien trop dangereux pour être confié à qui que ce soit.

    http://sos-crise.over-blog.com/article-convois-nucleaires-sur-nos-routes-accident-et-consequences-hallucinantes-95283668.html


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    Message  Bardamu 3/1/2012, 14:04


    Une idée cadeau géniale pour 2012

    cheers santa Youpi Génial2

    Mettez un réacteur nucléaire dans votre jardin


    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Hyperionnuclearreactor0


    (Info datant quand même du 14 août 2008 What a Face )
    Pas de gaz à effet de serre, de l'énergie bon marché, partout, tout le temps, par tous les temps. Vous avez deviné, c'est le nucléaire. Si ni la prolifération d'armes nucléaires, ni le problème du traitement et du stockage des déchets radioactifs ne vous inquiètent, payez vous un réacteur nucléaire et mettez le dans votre jardin ou votre cave. C'est une blague ? Pas tout à fait, le réacteur nucléaire transportable sans entretien existe. Vous pouvez déjà commander. Si ces problèmes vous concernent, à l'inverse, peut être voudrez-vous savoir comment la ville nouvelle ou l'usine d'à côté se chaufferont dans 5 ans.


    Le démarrage commercial est prévu pour 2013. Votre marchand de réacteurs nucléaires s'appelle Hyperion Power Generation, la société est basée dans l'état de New Mexico aux Etats-Unis. Téléphonez et réservez votre Hyperion Power Module, HPM pour les intimes. HPM a été conçu au Los Alamos National Laboratory (là où ont été conçues à partir de 1943, et dans le plus grand secret, les premières bombes atomiques américaines) ; la licence d'exploitation à été transmise à Hyperion.

    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Hyperionnuclearreactor


    L'objet se veut sûr et sans risque de prolifération. Le combustible de base est de l'uranium faiblement enrichi. Selon son constructeur la technologie employée ne ressemble a aucune de celles déjà exploitées commercialement. Le réacteur, fourni clé en main, mesure 1,50 m de haut ; il est livré dans un coffrage scellé à l'usine. Sa puissance thermique est de 70 mégawatts. Via une turbine, il peut délivrer 27 mégawatts d'électricité, soit, toujours selon le constructeur, la puissance nécessaire à 20 000 maisons américaines (au moins 40 000 maisons européennes, NDLR).

    Oubliez ce que vous savez de l'énergie nucléaire, HPM n'a rien à voir avec les réacteurs existants, affirme John Deal le patron de Hyperion, nous employons des technologies qui ont fait leurs preuves mais d'une manière radicalement différente. Notre technologie est sûre. Pour des villes ou des industriels isolés, nous allons changer radicalement la façon d'aborder le problème de l'énergie.

    HPM avait été conçu initialement pour les industries d'extraction et d'exploitation des sables bitumineux. De manière générale, toujours selon son promoteur, pour les industriels qui travaillent dans des zones isolées, ou pour les militaires en opérations, et c'est la solution idéale. Le prix n'est pas communiqué, pour réserver le vôtre, téléphonez au 1 703 722 28 21. Certes 27 mégawatts, c'est un peu beaucoup pour une maison, mais la tendance est là : un réacteur miniature qui fonctionne comme un grosse pile dont on oublie même la présence. D'autres industriels seraient en train de développer des petits réacteurs compacts, dont Toshiba avec NRG Energy. La livraison d'une maison ou d'un lotissement avec son énergie pour trente ans, scellée dans un sarcophage de béton, serait donc à portée de main. Mais dans l'immédiat, les bonnes nouvelles n'arrivant jamais seules, HPM fera le bonheur des pétroliers, gaziers, et autres miniers à l'assaut des réserves de l'Arctique.


    Caractéristiques techniques du réacteur

    1, 5 mètre de diamètre, la taille d'un jacuzzi.
    Puissance 70 MW de chaleur ; ou 27 MW d'électricité.
    Enterré dans le sous-sol ; invisible et inaccessible.
    Transportable par train ou camion.
    Scellé, jamais ouvert sur le site.
    Retour à l'usine après 5 ans pour y être rechargé.
    Auto-modération du réacteur par une réaction chimique découverte il y a 50 ans
    Pas de partie mécanique en mouvement.
    Le réfrigérant n'est pas de l'eau. Ne peut pas devenir supercritique, ou monter trop en température.

    http://www.ddmagazine.com/609-reacteur-nucleaire-hyperion.html


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    Message  c.isme 4/1/2012, 03:02

    Il doit y avoir encore de la grosse banque la dessous. Ils sont basé à Denver (le dernier dinosaure Wink )
    La liste des projets fous devient longue.
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/SV_n445_octobre1954.pdf
    http://www.dissident-media.org/infonucleaire/thermos.pdf

    ____

    Traduction gogole
    "Le carburant dans le système de HPM est le nitrure d'uranium, un matériau céramique haute température qui n'est pas utilisé dans les réacteurs de production. Séparation du plutonium du combustible d'uranium nitrure exigerait de nouvelles capacités sophistiquées de traitement chimique et significatif de nouvelles infrastructures et équipements. Les usines de retraitement pour ce type de matériel pourrait coûter des centaines de millions de dollars pour construire et exploiter. Ceci est très similaire au retraitement complexes associés aux traditionnels grands réacteurs à eau légère."

    C'est sur que l'on ne peut en faire du composte mais ce qui les intéressent pour cette onglet c'est de dire que l'on ne peut pas en extraire le plutonium (donc y'en a dedans) pour en faire des bombinettes (mais ça ce trouve de partout le plutonium de toute façon) histoire d'être en règle internationale. (commercialisable).

    source:
    Onglet technologie puis sécurité et sûreté
    http://www.hyperionpowergeneration.com

    CV officiel de l'agence tout risque (certainement alléger mais déjà conséquent.)
    http://www.hyperionpowergeneration.com/leadership


    Non ils ne sont pas plus inventifs que les autres.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyp%C3%A9rion

    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Hyperion-logo

    Mise à part la symbolique que tout le monde reconnaitra (oiseau) on peut y voir un 8 ou un X ailé ou la face d'une chouette. (réédition hyperion a changé son LOGO de page web = plus de dessin.)

    Sauvegarde

    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 XOVH


    Dernière édition par c.isme le 23/2/2012, 17:20, édité 3 fois
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    Message  ziril 4/2/2012, 16:01

    Fuite de tritium à la centrale nucléaire de Civaux



    01-02-2012


    Le 4 janvier 2012, un prélèvement dans les eaux souterraines de la centrale nucléaire de Civaux, dans le département de la Vienne, révélait un rejet non maîtrisé de tritium dans l’environnement. Ces analyses ont mis en évidence une activité volumique en tritium de 540 becquerel (Bq)/l (1), alors que les mesures dans ces eaux sont normalement inférieures à 8 Bq/l. Isotope radioactif de l’hydrogène, le tritium est un des effluents radioactifs traités et conditionnés dans des réservoirs appelés « KER », avant d’être rejetés dans la Vienne selon les prescriptions réglementaires de rejet. Or, la réglementation impose notamment d’associer une capacité de rétention à ces réservoirs pour contenir les fuites éventuelles.

    Alertée sur ces rejets inhabituels, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a inspecté la capacité de rétention des réservoirs d’effluents KER sur le site, le 17 janvier dernier. Elle a constaté une dégradation en plusieurs endroits du revêtement de cette capacité, celle-ci n’assurant plus sa fonction d’étanchéité. Selon l’ASN, l’exploitant de la centrale, EDF, a mis en place des analyses quotidiennes et des pompages visant à garantir l’absence d’eau dans cette capacité de rétention. La réparation de la fuite du circuit KER est également en cours.

    Rassurante, l’ASN estime que « ce rejet de tritium non maîtrisé a un impact très faible sur l’environnement », la présence de tritium mesurée n’excédant pas les limites fixées par les autorisations de rejet. Toutefois, elle voit en cet incident la preuve d’une « attention insuffisante » de l’exploitant de la centrale de Civaux en matière de risque de contamination. Aussi, le 24 janvier 2012, l’ASN a mis en demeure EDF de restaurer l’étanchéité de la capacité de rétention des réservoirs KER sous 10 jours, et de procéder à la réparation pérenne de cet ouvrage avant le 31 août 2012. L’événement a été classé au niveau 1 de l’échelle des événements nucléaires INES, laquelle compte 7 niveaux.
    Cécile Cassier
    1- Le becquerel ou « Bq » est l’unité de mesure de l’activité d’une substance radioactive. 1 Bq correspond à une désintégration radioactive par seconde. Une activité volumique (Bq/l) mesure le nombre de désintégrations par seconde dans un litre du liquide considéré (source ASN). L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a fixé la valeur guide pour la qualité des eaux potables à 10 000 Bq/l.


    Source: http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=5007

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    Message  c.isme 23/2/2012, 15:48

    Article sur les fuites de Paluel page 4 mise à jour plus nouvelle vidéo sur la fusion froide plus bas dans la même page.
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    Message  Bardamu 6/4/2012, 09:58

    Comandirej a écrit:

    Penly: fuite contenue d'eau radioactive du circuit primaire


    RENNES - EDF a constaté une fuite d'eau radioactive du circuit primaire du réacteur de Penly (Seine-Maritime) arrêté jeudi après-midi, mais la fuite est collectée dans des réservoirs prévus à cet effet, a annoncé l'opérateur jeudi soir dans un communiqué.

    Le réacteur, qui s'est arrêté automatiquement jeudi après-midi après deux départs de feu dans le bâtiment qui l'abrite, continue à être refroidi normalement et la fuite n'a aucune conséquence sur l'environnement, a affirmé l'opérateur.

    Le directeur général de l'ASN, Jean-Christophe Niel, a indiqué à l'AFP que selon les informations qui lui étaient communiquées par EDF, le volume de la fuite qui était de 2,3 mètres cube par heure en début de soirée avait baissé à 0,1 mètre cube (une centaine de litres) par heure.

    De l'eau est injectée dans le circuit primaire pour compenser la fuite et celui-ci continue de la sorte à assurer son rôle dans le refroidissement du réacteur, a-t-il indiqué.

    L'ASN a indiqué qu'elle avait mobilisé jeudi soir son centre d'urgence parisien pour suivre la situation, une cellule de crise d'une dizaine de personnes suivant l'évolution de la situation au plan technique et assurant également un rôle d'information des médias.

    Dans le communiqué l'ASN indique que EDF a appliqué les procédures de conduite incidentelles pour piloter le réacteur, en notant que la situation actuelle n'a pas nécessité le déclenchement du plan d'urgence par l'exploitant.

    Selon EDF, un défaut a été identifié sur un joint de l'une des quatre pompes de refroidissement du circuit primaire dans le bâtiment réacteur de l'unité de production numéro 2, provoquant une fuite d'eau collectée dans des réservoirs prévus à cet effet.

    Les réservoirs sont situés à l'intérieur du bâtiment réacteur, selon l'opérateur.

    Ce défaut fait suite aux départs de feu survenus au niveau de cette pompe en milieu de journée et maîtrisés par les équipes de secours, précise-t-il.

    En faisant baisser la pression et la température, les travaux d'expertise de la pompe et de sa réparation pourront être entrepris, selon lui.

    Le réacteur qui s'était arrêté automatiquement continue à être refroidi normalement et les équipes de la centrale travaillent pour faire baisser la pression et la température de l'eau contenue dans le circuit, ajoute-t-il.

    EDF avait annoncé dans l'après-midi que deux départs de feu avaient été maîtrisés par les pompiers dans le bâtiment réacteur de l'unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Penly.

    EDF


    (©AFP / 05 avril 2012 23h12)

    http://www.romandie.com/news/n/_Penly_fuite_contenue_d_eau_radioactive_du_circuit_primaire_72050420122314.asp



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    Message  hildegarde von b 6/4/2012, 14:51

    z'ont voulu couler un bain chaud pour sarko lol!
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    Message  c.isme 8/4/2012, 15:47


    Bon dimanche à tous.


    Vendredi 6 avril 2012
    PENLY : incendie et fuite d'eau radioactive : première réaction de la CRIIRAD

    Ecoutez le message audio de Bruno Chareyron, Responsable du laboratoire de la CRIIRAD

    http://www.criirad.org/actualites/dossier2012/penly/penly.html
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    Message  Bardamu 18/4/2012, 15:30

    Excès de leucémies autour des sites nucléaires français : de nouvelles données.

    Infos dans ce pdf

    http://www.acro.eu.org/CP%20110112.pdf


    http://www.acro.eu.org/


    Concernant le dernier incident en date (centrale de Penly le 05/04/2012), voir : http://www.acro.eu.org/cp130412.html

    Le rapport, téléchargeable ici : http://www.acro.eu.org/RAP120406-OCR-v1.pdf se veut rassurant.


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    Message  Aurelien 4/5/2012, 01:49

    Nucléaire – Témoignage de M. Hirado NORIO technicien chaudronnier rédigé en 1996 (mort du cancer en 1997)


    http://www.legrandsoir.info/nucleaire-temoignage-de-mr-hirado-norio-technicien-chaudronnier-redige-en-1996-mort-du-cancer-en-1997.html



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    Message  Bardamu 4/5/2012, 13:30

    Super article Aurélien... Merci ! Je le poste ici pour sauvegarde


    Nucléaire - Témoignage de M. Hirado NORIO technicien chaudronnier rédigé en 1996 (mort du cancer en 1997)


    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Arton14269-4cae5

    Je ne suis pas militant contre les centrales nucléaires

    J’ai travaillé pendant 20 ans dans des centrales nucléaires. Il y a toujours des polémiques sur les centrales nucléaires où les personnes disent qu’ils sont pour ou contre, ou alors que c’est dangereux ou pas.

    Mais aujourd’hui, je veux simplement vous raconter ce qui se passe dans les centrales. Vous allez comprendre qu’il y a une grande différence entre la réalité et l’idée que vous en avez. Vous allez en même temps découvrir que les centrales nucléaires irradient (contaminent) tous les jours de plus en plus de personnes et sont à l’origine de discrimination


    Vous allez certainement découvrir des choses que vous n’avez jamais entendues. S’il vous plaît, lisez mes textes jusqu’à la fin et réfléchissez par vous-même. Quand on parle des centrales nucléaires, beaucoup de gens parlent du plan de construction. Mais personne ne parle des travaux effectués. Sans connaître le chantier, on ne peut pas savoir la réalité des centrales.

    J’ai fait ma formation de tuyauteur dans les ensembles industriels et les grandes usines chimiques. J’ai été embauché pour construire (participer à la construction des) les centrales nucléaires à la fin de mes vingtièmes années, puis j’ai longtemps travaillé comme chef de chantier. Je connais presque tout sur les centrales nucléaires, plus qu’un simple employé ne pourrait jamais savoir.



    La sécurité, une perspective chimérique

    L’année dernière, le 17 Janvier 1995, il y eut un grand tremblement de terre à Kobé. Et le peuple japonais a commencé à s’inquiéter si les tremblements de terre ne présentaient pas de danger pour les centrales nucléaires japonaises.

    Résisteront-elles vraiment contre tous les tremblements de terre ? Ce n’est pas du tout sûr. Le gouvernement et les compagnies d’électricité soulignent que les centrales sont bien conçues et construites sur des sols bien stables. Mais c’est une perspective chimérique.

    Le lendemain du séisme, je me suis rendu à Kobé. Les nombreuses relations entre les dégâts à Kobé et la problématique des centrales nucléaires m’ont dérouté. Jusqu’à ce jour, qui avait imaginé que les rails du Shinkansen et les poteaux de l’autoroute pourraient tomber ?

    En général, nous imaginons que les constructions des centrales nucléaires, du Shinkansen ou des autoroutes sont soumises à des contrôles rigoureux de l’administration. Mais à Kobé, nous avons découvert des coffrages laissés dans les poteaux en béton du Shinkansen. Les armatures de l’autoroute avaient été mal soudées : (elles avaient été collées par le métal de la soudure mais les bords de l’armature eux-mêmes n’avaient pas été fusionnés). Elles ont toutes été disloquées avec le séisme.

    Pourquoi une telle chose s’est-elle produite ? Parce qu’on a accordé trop d’importance au plan, au bureau, mais on a négligé la surveillance sur le chantier. Si ce ne fut pas la cause directe, on peut dire que cette négligence a provoqué l’ampleur de la catastrophe.



    Les centrales nucléaires construites par des gens sans qualification

    Comme pour les constructions de Kobé, il y a aussi trop d’erreurs humaines dans les centrales nucléaires. Par exemple, connecter des tuyaux en laissant des outils à l’intérieur. Il n’y a pas beaucoup d’ouvriers très compétents. Ils n’arrivent pas à suivre parfaitement un plan de construction bien conçu. Ce plan chimérique part de l’idée que ce sont des ouvriers experts qui le réalisent, mais nous ne nous sommes jamais posé des questions sur la qualité des ouvriers et leurs conditions de travail.

    Pour les centrales nucléaires comme pour les autres chantiers, la main d’œuvre et même les inspecteurs sont constitués par des gens sans qualification suffisante. C’est compréhensible qu’un grave accident se produise dans les centrales nucléaires, les Shinkansen ou sur les autoroutes.

    La conception du plan des centrales nucléaires est bien faite. Il y a de nombreuses mesures de protection et de secours de prises. S’il y a quelque chose qui fonctionne mal, ça s’arrête comme il faut. Mais ce n’est qu’au niveau du plan. Les travaux de construction mal faits fragilisent ce plan.

    Par exemple, pour construire une maison, même si le plan est dessiné par un dessinateur de première qualité, si elle est construite par des charpentiers et des plâtriers qui ne sont pas compétents, on aura des fuites d’eau et des cloisons mal installées. Malheureusement cette maison ce sont les centrales nucléaires japonaises.

    Avant, il y avait toujours un contremaître qu’on appelle « Boushin » pour superviser les travaux. Il avait encore plus d’expérience que le chef de chantier qui était moins âgé que lui. Le Boushin était fier de son travail et il considérait l’accident et la négligence comme une honte. Il savait bien sûr la dangerosité de l’accident.

    Depuis environ 10 ans, il n’y a plus de manœuvres compétents. On ne demande aucune expérience au moment du recrutement. Les ouvriers sans compétence ne savent pas le danger de l’accident. Ils ne savent même pas quels sont les travaux non réglementaires et mal faits. C’est la réalité des centrales nucléaires japonaises.

    Par exemple à la centrale de Fukushima de TEPCO, nous avons démarré la centrale en laissant un bout de fil de fer et on a échappé de peu à un grave accident qui aurait pu avoir une répercussion sur le monde entier. L’ouvrier savait qu’il avait fait tomber ce fil de fer mais il ne savait pas à quel point la conséquence de son acte était dangereuse. Dans ce sens, une centrale nucléaire toute neuve construite par ces gens incompétents est aussi bien dangereuse qu’une vieille centrale.

    Depuis qu’il n’y a plus beaucoup d’ouvriers compétents, on a standardisé la construction des centrales. Ça veut dire qu’ils ne regardent plus le plan mais ils montent simplement des pièces préfabriquées en usine, en assemblant la pièce numéro 1 avec la pièce numéro 2 comme dans jeu de dominos. Alors ils ne savent plus ce qu’ils sont en train de construire et à quel point ces travaux doivent être précis. C’est une des raisons pour lesquelles le nombre d’accidents et de pannes augmente dans les centrales nucléaires.

    Dans la centrale nucléaire, il y a aussi le problème de l’irradiation qui empêche de former les successeurs. Quand on travaille dans la centrale nucléaire, il fait très sombre et chaud et avec la protection c’est impossible de parler. Alors les ouvriers se communiquent par gestes. Comment peuvent ils dans ces conditions transmettre leurs savoir faire ? En plus, on envoie d’abord les gens compétents travailler et ils s’exposent très vite à la quantité de radioactivité annuelle autorisée et ne peuvent plus travailler, ça accentue encore l’incompétence des ouvriers.

    Par exemple pour les soudeurs, ils fatiguent leurs yeux en travaillant. Après 30 ans, ils ne peuvent plus faire de travaux précis et ils ne trouvent plus d’embauche dans la pétrochimie. Et c’est comme ça qu’ils arrivent aux centrales nucléaires.
    Vous avez peut-être une fausse image comme quoi les centrales nucléaires sont quelque chose de très sophistiqué. Mais ce n’est pas une construction aussi sûre qu’on l’imagine.

    Je pense que vous avez bien compris pourquoi les centrales nucléaires sont construites par des gens incompétents et que ça ira de pire en pire.



    Les contrôles et les inspecteurs d’apparence

    Vous pensez peut-être que les contrôles rigoureux évitent des problèmes même si les ouvriers des chantiers ne sont pas assez compétents. Mais ces systèmes de contrôle sont encore problématiques. Pour les contrôles japonais, les inspecteurs viennent vérifier la construction déjà achevée. C’est la raison pour laquelle ça ne marche pas. Il faut venir regarder les travaux en cours, sur place.

    Les inspecteurs doivent être spécialistes de la soudure s’ils sont les inspecteurs pour la soudure. Et ils doivent être capables de montrer le travail correct aux manœuvres, en disant : Non, il ne faut pas faire comme ça. Regardez comment je fais. S’ils ne savent pas comment faire les travaux, comment ils peuvent faire des contrôles corrects ? En l’état actuel, ils auditionnent l’entreprise qui a commandé la construction et celle qui l’effectue, et ils leur demandent de fournir les papiers nécessaires. Voilà le système de l’inspection aujourd’hui.

    Il y a quelques années, on a eu des accidents dans les centrales nucléaires très souvent. Alors le gouvernement a décidé d’envoyer des conseillers de sécurité spécialisés dans chaque centrale nucléaire pour donner l’autorisation du démarrage après la construction ou du redémarrage après les contrôles réguliers. Je savais que ces conseillers ne connaissaient pas grande chose du nucléaire mais je n’imaginais pas à quel point.

    Quand j’ai fait une conférence à Mito, il y a un homme du Ministère de la science et la technologie qui s’est présenté en public en disant : « Je me sens tellement mal à l’aise d’avouer ce fait, mais je ne connais rien du nucléaire », et il a continué : « De la peur d’être irradiés, les inspecteurs n’ont pas voulu travailler dans les centrales en marche. Comme on vient de supprimer des places dans le ministère de l’agriculture avec le remaniement gouvernemental, ils ont envoyé des fonctionnaires qui donnaient des conseils aux éleveurs du ver à soie ou de la sériole (poisson), sans aucune formation. Voilà pourquoi les conseillers qui n’y connaissent rien du tout, donnent l’autorisation du démarrage dans toutes les centrales. Le conseiller de la centrale de Mihama, contrôlait la qualité du riz jusqu’à il y a 3 mois ».

    Cet homme a raconté une telle histoire en donnant les noms de ces conseillers. Est-ce que vous pouvez avoir confiance en l’autorisation de démarrage accordée par tous ces gens qui n’y connaissent rien ?

    Quand il y a eu un grave accident dans la centrale de Fukushima de TEPCO qui a entraîné le démarrage du système de refroidissement de secours, le quotidien Yomiuri a publié un article « Le conseiller spécialisé n’a pas pu participer à l’équipe de la centrale ». Effectivement c’était le journal qui lui a appris la nouvelle de ce grave accident le lendemain matin. Pourquoi le conseiller n’était au courant de rien ? Parce que tous les gens de TEPCO savaient qu’il n’y connaissait rien du tout. Dans la pagaille totale, ils n’avaient pas le temps de lui expliquer de A jusqu’à Z. Donc l’équipe ne lui a même pas demandé de venir sur place.

    Au-dessous de ces fonctionnaires irresponsables du ministère, dans la hiérarchie nucléaire, il y a le service de l’inspection nucléaire. Ce sont des gens du Ministère du Commerce et de l’Industrie qui ont pris leur retraite et sont embauchés dans ce service. Ils occupent des postes importants et enrichissent le service en demandant des contrats à des anciens subordonnés. Ils n’ont jamais travaillé dans ce domaine. Ils possèdent tous les pouvoirs sur l’inspection de la centrale nucléaire et on ne peut rien faire sans leur autorisation bien qu’ils n’y connaissent rien. Ils viennent au contrôle mais, bien sûr, ils ne font que regarder. Malheureusement, ils ont quand même un pouvoir colossal. Encore au-dessous de la hiérarchie, il y a les compagnies d’électricité et les trois fabricants de réacteurs nucléaires qui suivent : Hitachi, Toshiba et Mitsubishi. Moi, j’ai travaillé chez Hitachi. Après les fabricants, il y a encore des sous-traitants de la construction dont j’ai parlé tout à l’heure. Ca veut dire qu’au dessus des fabricants, ils ne sont pas compétents et au dessous des fabricants non plus, il n’y a pas beaucoup de gens compétents. C’est aussi pour cela que les compagnies d’électricité ne peuvent pas expliquer les détails au moment des accidents.

    Je disais toujours, avant et après ma retraite, qu’il faut que ce soient des organismes compétents et indépendants qui s’occupent de l’inspection mais non pas des entreprises nationalisées ou des services où les anciens fonctionnaires du ministère travaillent. Et indépendants de l’influence du Ministère du Commerce et de l’Industrie qui préconise l’installation des centrales nucléaires. Je disais qu’il fallait réclamer toujours des conseillers qui ont de l’expérience et des inspecteurs qui contrôlent et expliquent sur le chantier pour trouver des mauvaises soudures ou des travaux mal faits. Mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’a changé. Vous voyez à quel point les centrales nucléaires japonaises sont administrées avec irresponsabilité et approximation !



    Le plan antisismique bâclé

    Après le grand séisme de Kobé, on a très vite vérifié le plan antisismique de toutes les centrales nucléaires du Japon. Le résultat absurde publié en septembre 1995 disait que toutes les centrales résisteront aux tremblements de terre de n’importe quel niveau. Au moins pour celles dont je me suis occupé pour mon travail, les premières centrales nucléaires, on n’avait pas prévu le grand tremblement de terre. C’est aberrant de confondre les nouvelles et les vieilles centrales pour leur résistance contre les tremblements de terre, en disant de n’importe quel niveau. En 1993 quand il y a eu le séisme de degré 4, la centrale numéro 1 d’Onagawa s’est arrêtée automatiquement suite à l’augmentation subite de la puissance. C’était un accident très grave. Très grave parce que la centrale qui a été construite en 1984 pour que ça s’arrête à un degré de sismicité 5 s’est arrêtée avant d’atteindre le niveau. C’est comme si le blocage du frein a arrêté la voiture subitement sur l’autoroute sans appuyer sur le frein. Tohoku EPC ne reconnaît pas la gravité de la chose en disant « tant mieux si ça s’est arrêté ». Mais l’affaire n’est pas si simple. Si l’arrêt s’est effectué au degré 4 bien qu’il avait été conçu pour que ça s’arrête au degré 5, on ne peut pas nier la possibilité que ça ne s’arrête pas au degré 5. C’est un signe qu’il y a des choses qui ne fonctionnent pas comme prévu.

    La centrale de Fukushima s’est arrêtée également d’une façon imprévisible au moment du séisme en 1987. Au Japon, il y a 10 centrales qui sont du même modèle. C’est vraiment terrifiant quand on pense au danger que les tremblements de terre présentent vis-à-vis des centrales nucléaires.



    Le contrôle régulier est fait également par les gens incompétents

    On arrête à peu près tous les ans les réacteurs pour procéder au contrôle régulier. Dans le réacteur nucléaire, la pression de l’eau chaude et de la vapeur monte de 70 à 150 atmosphères, mais ce n’est pas une simple eau chaude car la température monte jusqu’à 300°C, elle circule très vite et use les tuyauteries. Au moment du contrôle régulier, on ne peut pas éviter la nécessité de changer des tuyaux et des soupapes qui sont des fois usés jusqu’à la moitié de leur épaisseur. Mais l’irradiation accompagne inéluctablement cette procédure.

    Le démarrage du réacteur émet plein de radioactivité et de radiations. Les gens qui y travaillent subissent des radiations. Avant de se rendre auprès du réacteur, ils se déshabillent et se mettent en combinaison de protection. Peut-être vous imaginez que cette combinaison protège le corps de la radioactivité mais en réalité, ce n’est pas le cas. La preuve, on place le radiamètre, sous la combinaison, sur le gilet. La combinaison de protection est un simple vêtement de travail qui sert à ne pas emporter la radioactivité à l’extérieur mais il ne protège pas les manœuvres de l’irradiation. Donc après le travail, ils doivent se mettre en slip pour vérifier s’ils ne sont pas contaminés. Si la radioactivité reste uniquement sur la peau, c’est ce qu’on appelle la contamination externe, on peut l’enlever presque entièrement avec la douche. Ils se lavent minutieusement jusqu’à ce qu’ils ne soient plus radioactifs avant de sortir dehors.

    Les manœuvres mettent aussi des chaussures qui ont été préparées par l’entreprise mais on n’est pas sûr de trouver la bonne taille. Alors, leurs pas sont mal assurés. En plus ils doivent mettre un masque qui couvre la tête. Ils travaillent avec ces combinaisons et l’angoisse de la radioactivité. Pratiquement, personne ne peut faire de bon travail avec cet équipement. C’est complètement différent d’un chantier normal.

    En plus, plus que 95% des personnes qui s’occupent de ce travail n’ont aucune expérience. Ce sont des agriculteurs et des pêcheurs désœuvrés en dehors de la saison. Ces gens qui n’ont pas d’expérience, travaillent sans savoir le danger que ça représente.

    Par exemple, pour serrer une cheville avec un écrou, on dit au manœuvre « serrez la en diagonale, sinon ça fuit ». L’opération se déroule dans une zone de radiations contrôlée, un endroit très dangereux plein de rayonnements. Les manœuvres amènent le radiamètre. Mais comme la quantité de radiations varie d’une pièce à l’autre, la durée du temps acceptable en minutes change chaque fois.

    Avant de rentrer au chantier, on explique aux ouvriers le travail d’aujourd’hui et la durée de ce travail décidée en fonction de la quantité autorisée journalière d’irradiation. S’ils vont travailler au chantier où on peut rester 20 minutes, on leur donne une minuterie qui sonne au bout de 20 minutes en disant « Vous devez sortir quand ça sonne ». Mais ils ne sont pas munis d’une montre car elle serait polluée par la radioactivité. Ils doivent donc deviner le temps restant. C’est comme ça qu’on les envoie au travail.

    Là-bas, ils n’arrivent pas à se concentrer pour serrer la cheville car ils se demandent toujours combien de temps est déjà passé. Est ce que c’est 10 minutes ? Ou peut-être déjà 15 minutes ? Ils ont très peur de l’alarme de la minuterie, cela les fait plus que sursauter. Le bruit de l’alarme est assez fort pour rendre tout pâle quelqu’un qui ne l’a pas jamais entendue. Quand ça sonne, ils ont déjà reçu une irradiation équivalente à des dizaines de radiographies. C’est bien normal qu’ils ne puissent pas fournir des prestations assez correctes comme tout simplement serrer des chevilles en diagonale. Pouvez-vous imaginer les conséquences ?


    Le déversement de radioactivité dans la mer

    Le contrôle régulier se fait souvent en hiver. Mais à la fin du contrôle, on verse dans la mer des tonnes d’eau contaminée par la radioactivité. Honnêtement, il n’y a pas beaucoup de poissons pêchés en bordure des îles nipponnes que l’on peut manger sans craindre le risque de la contamination radioactive. La mer du Japon est déjà contaminée par la radioactivité.

    Ce n’est pas uniquement au moment du contrôle régulier que l’on effectue le rejet d’eau irradiée dans la mer. Pour baisser la température que la centrale dégage, au Japon, on utilise l’eau de la mer. Elle devient de l’eau chaude qui contient de la radioactivité. Ainsi on rejette des tonnes d’eau par minute à la mer.

    Même s’il y a des accidents dans les centrales nucléaires, les états déclarent immédiatement qu’il y n’a aucun problème. D’ailleurs, les compagnies d’électricité essayent de les cacher. Avec la population japonaise très peu sensible à ce sujet, la mer du Japon se pollue sans cesse. On lave d’abord les vêtements de protection couverts de radioactivité à l’eau. On la déverse également dans la mer. La quantité de la radiation mesurée à l’orifice d’évacuation est très élevée. Savez-vous que des sites d’élevage de poisson se trouvent à proximité ? Ainsi, les gens qui cherchent la nourriture de bonne qualité doivent être intéressés par la sûreté des centrales nucléaires. Si on n’agit pas tout de suite, on ne pourra plus trouver de poissons qui ne sont pas contaminés.

    Il y a quelques années, à l’exposé du procès qui demandait l’arrêt de la centrale de Shiga dans la préfecture d’Ishikawa, une vieille colporteuse de 80 années toute déconcertée, a raconté cette histoire. « Je ne connaissais rien de la centrale nucléaire jusqu’à maintenant. Mais aujourd’hui, une jeune dame qui était toujours fidèle a refusé mes algues. Elle m’a dit Je suis désolée mais je ne peux plus acheter vos algues. La centrale de Shiga a démarré aujourd’hui. Je ne connaissais rien au nucléaire, mais maintenant je sais ce que c’est. Qu’est ce que je vais devenir alors ? » Même aujourd’hui, on continue de polluer la mer du Japon sans que vous le sachiez.



    Le plus horrible, c’est l’irradiation interne (la contamination)

    Dans le bâtiment de la centrale, tout devient radioactif et émet des radiations. Parce que les radiations peuvent traverser même une paroi de fer d’une grande épaisseur. Les radioéléments qu’on reçoit sur la peau, la contamination externe c’est horrible, mais le pire c’est la contamination interne.

    Par exemple, la poussière. Une simple poussière qui se trouve n’importe où devient radioactive dans une centrale nucléaire à cause de la radioactivité qu’elle reçoit. Le fait d’inspirer cette poussière radioactive par le nez ou la bouche, c’est de la contamination interne. En faisant le nettoyage dans la centrale, on est exposé le plus, au danger de la contamination interne. Avec cette contamination interne on reçoit les radiations de l’intérieur du corps c’est beaucoup plus dangereux que l’irradiation externe, car le corps est en contact direct avec la source des radiations.

    Les radioéléments sont évacués du corps au bout de environ 3 jours par la voie transpiratoire et urinaire. Mais pendant ces 3 jours, ils restent dans le corps. En plus, quand on parle d’élimination, c’est un langage humain, il en reste toujours un peu, et ça c’est très dangereux. Même si ce sont des petites quantités à la fois, elles s’accumulent dans le corps.

    Vous devez le savoir, si vous avez déjà visité une centrale nucléaire, c’est très bien nettoyé où il y a des accès au public. Peut-être le guide vous a même vanté « regardez, comme c’est propre ». Mais c’est bien normal. Ça serait dangereux s’il y avait de la poussière radioactive dans l’air.

    Moi, j’ai développé un cancer à cause de la contamination interne que j’ai reçu plus que cent fois. Quand le docteur m’a diagnostiqué un cancer, j’avais très peur. Mais je me suis rappelé ce que ma mère disait toujours « rien est plus grand que la mort ». Ca m’a donné envie de faire quelque chose. Alors, j’ai décidé de mettre au jour tout ce que je connais des centrales nucléaires.



    Rien à voir avec le chantier normal

    La radioactivité s’accumule. Même si ce sont des petites quantités, si vous travaillez 10 ans dans une centrale, vous accumulez la radioactivité de 10 ans et c’est très dangereux. Le règlement pris par le gouvernement exige de ne pas dépasser la limite de 50 millisiverts (mSv) par an. Cela veut dire que l’on peut tout faire si on respecte cette limitation.

    Par exemple, les travaux au moment du contrôle régulier demandent environ 3 mois. Donc on divise la limite de 50 mSv par cette durée des travaux pour avoir la limite autorisée journalière. Mais, dans un endroit où il y a beaucoup de radiations, on ne peut travailler que 5 à 7 minutes par jour. On ne peut pas faire grand chose avec si peu de temps. Alors on rassemble les temps de travail sur 3 jours ou une semaine afin de travailler 10 ou 20 minutes de suite, bien que ce soit une méthode inadmissible. Au moins, si les ouvriers savaient qu’il y a un grand risque de leucémie ou du cancer… Mais les compagnies d’électricité n’avertissent d’aucun de ces risques.

    Une fois, une grande vis qui se trouvait sur le réacteur s’est desserrée quand la centrale nucléaire était en plein fonctionnement. Comme la centrale émet une colossale quantité de radioactivité en état de marche, on a préparé 30 personnes pour serrer une seule vis. Ils ont fait la queue devant la porte. Ils devaient courir jusqu’à la vis qui se situait à environ 7 mètres de là. Après 3 secondes, l’alarme sonnait. Il y eu même des ouvriers qui ont passé tout leur temps ouvrable en cherchant la clé. Finalement, ça a coûté 4 millions de yens, l’équivalent de salaire de 160 personnes, pour faire uniquement quelques tours de vis.

    Vous vous demandez peut-être pourquoi on n’a pas arrêté la centrale pour serrer la vis. Mais la compagnie d’électricité veut l’éviter autant que possible car l’arrêt d’une journée de la centrale lui cause des milliards de perte. La radioactivité est quelque chose de très dangereux, mais pour l’entreprise, l’intérêt financier passe avant la sécurité humaine.
    Le lavage de cerveau « absolument sûr » qui dure 5 heures

    Les gens qui travaillent où il y a de la radioactivité s’appellent les ouvriers nucléaires. Au Japon, 270.000 personnes ont déjà travaillé comme ouvriers nucléaires, dont la plupart dans les centrales nucléaires. Ainsi, 90.000 personnes y travaillent aujourd’hui. Tous ces gens assurent le fonctionnement des centrales nucléaires, comme le contrôle régulier qui a le lieu une fois par an, en subissant de la radioactivité.

    Avant de commencer à travailler dans les centrales nucléaires, on donne aux ouvriers 5 heures de cours de formation sur la sécurité face aux radiations. Le but de ces cours est tout d’abord d’atténuer leur angoisse. On ne leur dit jamais qu’il y a des dangers. L’Etat surveille la quantité de la radioactivité et donc il n’y a pas de danger, « les anti-nucléaires parlent du risque de cancer et de la leucémie à cause de la radioactivité mais ce sont que des gros mensonges, si on respecte bien les normes imposées par le gouvernement il n’y a aucun problème ». Un tel lavage de cerveau dure 5 heures.

    Les compagnies d’électricité procèdent à ce lavage de cerveau également avec les gens qui habitent à côté des centrales. Elles font venir les personnes connues pour faire des conférences, elles donnent des cours de cuisine, ou insèrent des encarts publicitaires imprimés en couleur dans les journaux. Peut-être les accidents dans les centrales angoissent les habitants, mais grâce à toutes ces propagandes de l’Agence de sécurité nucléaire, ils ne peuvent pas penser autrement que « nous ne pouvons pas nous passer du nucléaire pour avoir suffisamment d’électricité ».

    Moi-même, pendant presque 20 ans en tant que responsable de terrain, j’ai procédé au lavage des cerveaux, une plus grande manipulation mentale que celles d’Asahara et d’Oume, vis à vis des ouvriers. Je ne sais pas combien de personnes j’ai tué. Il y a des gens qui me demandent si les ouvriers ne sont pas inquiets. Mais comme ils ne sont pas avertis des dangers de la radioactivité ou de la contamination, la plupart ne sont pas inquiets. Ils ne pensent même pas que c’est à cause de leur travail dans les centrales, quand ils tombent malades. Tous les ouvriers sont irradiés quotidiennement. Le travail des responsables consiste de cacher cette réalité à ceux-ci et à l’extérieur de la centrale. Si les ouvriers ou même n’importe qui s’inquiète du problème de l’irradiation, vous n’êtes pas digne d’être responsable sur place. Ainsi, sont les conditions de travail dans les centrales nucléaires.

    J’ai exercé un tel travail longtemps. Il m’arrivait souvent que je ne pouvais plus le supporter sans aide de l’alcool et j’en buvais de plus en plus. Ainsi, je me posais souvent des questions. Pourquoi, et pour qui, il faut vivre des jours plein de mensonges ? Au bout de 20 ans, je me suis aperçu que mon corps lui même était déjà gravement détruit par les radiations.



    Qui va sauver les ouvriers du nucléaire ?

    Une fois, dans la centrale de Fukushima de TEPCO, un ouvrier s’est blessé gravement le front avec un polissoir automatique. Comme il saignait beaucoup, on a appelé l’ambulance pour l’emporter à l’hôpital de toute urgence. Pourtant, ce blessé était plein de radioactivité. TEPCO s’est tellement précipité qu’ils n’ont pas ôté ses combinaisons de protection ni l’ont lavé à l’eau. Les secouristes connaissant peu de la contamination radioactive, alors ils l’ont fait entrer dans l’hôpital sans enlever la radioactivité. Les secouristes ont été contaminés, l’ambulance a été contaminée, le docteur et les infirmières ont été contaminés, et les clients de l’hôpital ont été contaminés, et ils sont sortis de l’hôpital avec de la radioactivité... Cet événement a pris une telle ampleur qu’il a mis une ville entière dans la panique. Ils voulaient tout simplement sauver aussi vite que possible un homme qui portait une grande blessure. Mais comme la radioactivité ne se voit pas, personne n’a eu le temps de penser à la contamination radioactive. Avec une seule personne, c’était déjà une grande panique. Si un grand nombre d’habitants devenait contaminé par la radioactivité à cause d’un grave accident, qu’est ce que ça pourrait donner ? Pouvez-vous l’imaginer ? Vous devez vous sentir concerné. Il s’agit de tout le monde au Japon.



    L’accident de la centrale Mihama a été une mauvaise surprise

    J’ignore si vous ne le savez pas ou si vous n’êtes pas simplement intéressés, mais les centrales nucléaires japonaises ont déjà connu plusieurs accidents qui doivent faire peur à tout le monde. Ils pourraient être équivalents à ceux de Three Mile Island et de Tchernobyl. Par exemple, en 1989 dans la centrale de Fukushima Daïni, la pompe de recyclage a volé en éclats. C’était un accident qui n’était jamais été arrivé dans le monde jusqu’à alors.

    Ainsi, l’accident de la centrale de Mihama de la compagnie de l’électricité du Kansai en 1991, avec l’éclatement d’une canalisation, a été un accident très grave. Il a rejeté une énorme quantité de radioactivité directement dans l’air et dans la mer.

    L’accident de Tchernobyl ne m’a pas beaucoup surpris. En construisant des centrales nucléaires, je savais qu’on ne peut pas éviter une telle catastrophe. « Par hasard, c’est arrivé à Tchernobyl. Par hasard, ce n’est pas arrivé au Japon ». C’est ce que j’ai pensé. Mais au moment de l’accident de Mihama, la peur a fait flageoler mes jambes et je ne pouvais pas me lever de ma chaise.

    On peut dire que cet accident a été très grave car on a dû démarrer le système de refroidissement de secours à la main. Ce système de refroidissement est le dernier rempart pour protéger la sécurité de la centrale nucléaire. Si ce système ne marche pas, il ne reste plus rien à faire. Cet accident où il a fallu utiliser le système de refroidissement de secours est pour moi comme un autocar qui roule à 100km par heure sur l’autoroute avec 120 millions personnes à bord, dont le frein de service ne fonctionne pas, ni le frein à main, et enfin on réussit à l’arrêter en le précipitant contre le rocher.

    Au moment de l’accident, l’eau radioactive qui se trouvait dans le réacteur s’est échappée dans la mer et on était sur le point que le cœur se retrouve à sec. Toutes les soupapes de sécurité, autrement dit les innombrables mesures de précautions dont le Japon était fier, n’ont pas donné suffisamment d’effet et un autre Tchernobyl aurait pu se produire à 0,7 seconde près. Heureusement, un ouvrier expérimenté était là, bien que ce fut le samedi. Le système d’arrêt automatique n’ayant pas fonctionné, c’est lui qui a jugé la gravité de la situation et arrêté manuellement le réacteur. Ainsi, on a échappé de justesse à un grave accident qui aurait pu concerner le monde entier. On peut dire que tous les japonais, ou même, tous les humains ont eu vraiment de la chance ce jour-là.

    Cet accident a été causé par une mauvaise installation d’une des entretoises qui sert à tenir les milliers de tuyaux d’un diamètre de 2mm pour qu’ils ne se touchent pas à cause de la vibration. C’était un défaut de construction. Cet accident a en même temps dévoilé l’incertitude des contrôles systématiques, car personne n’a remarqué cette mauvaise installation pendant plus de 20 ans. On s’est également aperçu que les ouvriers du chantier pratiquaient des choses que le concepteur n’a jamais pu imaginer comme : si c’est trop long on le coupe, si c’est trop court on l’allonge.



    L’accident de Monju

    Le 8 décembre 1995 à Kouga du département de Fukui, il y a eu un accident grave, une fuite de sodium dans le surrégénérateur de Monju, du Centre de recherche des réacteurs et des combustibles nucléaires. Ca faisait déjà plusieurs fois qu’on avait des accidents à Monju. D’ailleurs, on m’a appelé au chantier de Monju, 6 fois, car mes anciens subordonnés y sont devenus directeurs ou superviseurs ou ouvriers de la construction de Monju et ils m’appelaient chaque fois qu’ils avaient des problèmes. A l’époque, j’avais déjà pris ma retraite, mais je ne pouvais pas laisser tomber car je savais que même un seul accident est inacceptable dans les centrales nucléaires.

    Un jour, on m’a donc demandé de venir au chantier de Monju, car ils n’arrivaient pas à emboîter les tuyaux. En arrivant, j’ai bien constaté que tous les tuyaux qui sont préfabriqués comme ceux qui sont faits sur commande étaient de la bonne taille et installés en respectant le plan. Mais ils ne pouvaient tout de même pas les emboîter. J’ai beaucoup réfléchi mais je n’arrivais pas à trouver la cause. En cherchant toute la nuit, j’ai enfin compris. Monju était construit par plusieurs fabricants comme Hitachi, Toshiba, Mitsubishi et Fuji. Et chaque fabricant employait des normes de plan différentes.

    Pour dessiner les plans, chez Hitachi où j’ai travaillé, on négligeait moins que 0,5mm. Mais chez Toshiba et Mitsubishi, on l’arrondissait à la valeur supérieure. Et chez Nihongenken on arrondissait à la valeur inférieure. Ce n’est que 0,5mm, mais quand il y a 100 fois, ça fait une grande différence. C’est pour cela qu’on ne pouvait pas emboîter les tuyaux bien que tous respectaient le plan.
    Comme ça n’allait pas, on leur a fait refaire des pièces. C’était le prestige du pays qui était en jeu. Pour ça, on ne dépensait jamais trop d’argent.
    Pourquoi une telle chose est arrivée ? Parce que chaque entreprise gardait ses savoir-faire et ses propres informations. Ils n’ont pas discuté pour se mettre d’accord sur la façon de traiter ces 0,5mm, pour garder leurs secrets. Je suppose aussi qu’ils n’ont rien non plus discuté sur le thermomètre qui a été la cause directe de l’accident de 1995.

    Dans n’importe quel ensemble industriel, on installe le même type de thermomètre dans les tuyauteries. Mais je n’ai jamais vu de thermomètre qui était aussi long que celui de Monju. Je suis sûr qu’il y avait quelqu’un qui avait remarqué que c’était dangereux au moment de la construction. Mais il n’a rien dit car ce n’était pas son entreprise qui s’en occupait et il n’en était pas responsable.
    Le fabricant du surrégénérateur était formé d’une équipe composite comme le Centre de recherche, lui même était une équipe composite des compagnies d’électricité. Dans une condition pareille, l’accident est inéluctable. Je ne vois pas comment ça ne pouvait pas arriver.

    Ce qui est encore incroyable, c’est que le gouvernement ne le reconnaît toujours pas comme un accident bien que ça a été un accident très grave. Il a expliqué que « il y a eu un phénomène » comme pour l’accident de la centrale de Mihama. Peu après l’accident de Monju, j’ai été appelé par le Conseil Général de Fukui. Dans le département, on compte 15 réacteurs nucléaires. Ce sont les députés du parti Libéral-Démocrate qui les ont acceptés et je leur disais toujours « S’il y a un accident, ce sera de votre faute. Ceux qui étaient contre le nucléaire ne sont pas responsables ». Et bien cette fois-ci, ils m’ont demandé conseil en disant « Cette fois, on a décidé de se battre contre le Centre de recherche. On ne peut plus fermer les yeux ».

    Je leur ai dit d’abord « C’est un accident. Il ne faut pas se laisser duper par le mot phénomène ». A la télévision, au moment du compte rendu fait par le Centre de recherche au Conseil Général, le porte-parole du Centre a employé le mot « le phénomène de cette fois-ci », et aussitôt un député a crié « Non, c’est un accident ! ». Mais, si on n’avait rien dit, le Centre et le gouvernement l’auraient passé comme un simple phénomène. Non seulement les riverains, mais aussi tout le monde doit faire attention à ce mot qui présente les choses à la légère. Les peuples comprennent les choses d’une façon complètement différente selon qu’on dit un accident ou un phénomène. C’est parce que le gouvernement joue avec les mots que le peuple japonais n’est pas sensible au risque d’accident nucléaire, c’est une tromperie.



    Le plutonium japonais dans les armes nucléaires françaises ?

    Le plutonium qu’on utilise dans le surrégénérateur de Monju est extrait, sur commande du Japon, à partir du recyclage effectué en France. Le recyclage du combustible nucléaire consiste à extraire du plutonium des déchets d’uranium, déjà brûlés dans les centrales. Le plutonium est une matière que l’on peut produire uniquement de manière artificielle.

    A Monju, on utilise environ 1,4 tonnes de plutonium (à la fois dans le réacteur). La bombe de Nagasaki contenait environ 8kg de plutonium. Alors, combien de bombes nucléaires peut-on produire à partir du plutonium de Monju ? Le plutonium est une matière très dangereuse qui est capable de provoquer le cancer des poumons à partir de quantités très faibles. Sa demi-vie radioactive est de 24.000 ans, presque l’éternité (pour nous). C’est ainsi que l’on a choisi le mot Pluton : le nom du roi des Enfers, pour sa racine. On a bien raison de le considérer comme la matière la plus dangereuse du monde.

    Mais combien de gens savent qu’il y a une grande probabilité pour que le plutonium japonais ait été utilisé dans les essais nucléaires français effectués dans le Pacifique Sud jusqu’en 1995 ? Dans le centre de recyclage français, ils ne distinguent pas le plutonium destiné aux armes nucléaires du plutonium à utiliser dans les centrales. C’est donc quasiment sûr que du plutonium japonais a été utilisé dans les essais nucléaires.

    C’est la raison pour laquelle le gouvernement japonais ne pouvait pas déclarer ouvertement son opposition contre les essais nucléaires français. Si le Japon voulait arrêter la France, c’était très facile. Il lui suffisait de renoncer au contrat de recyclage. Mais il n’en a rien fait.

    Le marché du recyclage nucléaire prend la deuxième place dans l’ensemble des transactions commerciales entre ces deux pays. A quoi cela sert de crier « non aux essais nucléaires » sans savoir cette réalité ? Le Japon avance son statut de seul pays irradié. Mais nous avons certainement contribué indirectement à irradier les habitants de Tahiti et à contaminer l’Océan Pacifique.

    La communauté internationale a déjà abandonné le plutonium. Il n’y a que le Japon qui persiste à essayer de produire de l’électricité avec une matière si dangereuse. Ils essaient maintenant d’utiliser le combustible MOX, mélange d’uranium et de plutonium, dans les réacteurs ordinaires. Mais c’est excessivement dangereux, c’est un peu comme brûler de l’essence dans un chauffage à fioul. Les centrales n’ont pas été conçues pour brûler du plutonium. La fission nucléaire du plutonium dégage beaucoup plus d’énergie que celle de l’uranium. C’est pour cette raison qu’on l’utilise pour fabriquer la bombe atomique.

    Le Japon est un pays qui ne possède pas beaucoup de ressources énergétiques naturelles. Mais cela ne justifie pas une telle erreur. Si l’on n’arrête pas les centrales nucléaires, si l’on n’abandonne pas le plutonium, le nombre des gens irradiés va augmenter partout dans le monde.



    Le Japon qui n’ose pas interrompre le projet

    Dans le monde, le temps de l’énergie nucléaire est bientôt terminé. En février 1996, les Etats-Unis ont déclaré leur projet de diminuer le nombre de centrales nucléaires américaines de moitié d’ici 2015. Le président a également ordonné d’arrêter l’extraction du plutonium. Il est si redoutable qu’ils ont arrêté même les recherches scientifiques.

    Les Etats-Unis, comme l’Angleterre et l’Allemagne, ont déjà arrêté les centrales surrégénératrices où l’on brûle du plutonium comme celle de Monju. L’Allemagne a stoppé celle qu’elle avait achevée (Kalkar) et a construit un parc de loisir (Wunderland) à la place. La plupart des pays ont renoncé car ils ont compris que c’est impossible de produire de l’électricité à partir du plutonium. Le gouvernement japonais doit savoir qu’il a commis une erreur. Mais il n’a pas encore abandonné le plutonium. Il a même annoncé la reprise du projet.

    Pourquoi le Japon n’abandonne pas ? Parce que c’est un pays qui n’a pas assez de courage pour interrompre les projets déjà votés. C’est vraiment dangereux, mais je peux vous donner beaucoup d’exemples montrant ce caractère du gouvernement.
    La politique nucléaire du Japon est vraiment mal organisée. Le gouvernement n’a pas réfléchi aux conséquences. Il espérait toujours que la situation s’arrangerait avec le temps. Il était toujours irresponsable dans ses décisions. Des décennies sont déjà passées, et il n’a même pas trouvé de solution pour traiter ses déchets nucléaires.

    Un autre problème : auparavant, il y avait toujours beaucoup d’étudiants dans le domaine de l’énergie nucléaire. Désormais, les jeunes ne choisissent plus cette spécialité, qui a disparu de presque toutes les universités, comme de l’Université de Tokyo. Les étudiants ne veulent même plus faire de recherche fondamentale dans ce domaine.

    Ainsi les laboratoires de recherche d’Hitachi et Toshiba ont été réduits par trois. Ils se consacrent plus pour la recherche sur les turbines à gaz de la cogénération, des réacteurs plus efficaces pour produire de l’électricité et de l’eau chaude en même temps. Même les fabricants commencent à abandonner le nucléaire.

    Mr Takehisa Shimamura, ancien chef du Centre du nucléaire, a publié un livre intitulé « Le sermon du nucléaire ». Il y écrit : « Le gouvernement japonais s’amuse à justifier ses actes du passé sans réfléchir. Ce n’est pas qu’il n’y a pas assez d’électricité. C’est qu’il possède trop d’uranium et de plutonium inutiles, l’uranium et le plutonium qu’il n’a pas osé refuser. Et maintenant, pour prouver qu’il ne produit pas des armes nucléaires, il construit de plus en plus de centrales, la démonstration de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire ». Je pense qu’il décrit très bien la nature de ce pays.



    On ne peut ni démonter, ni démolir

    La première centrale nucléaire commerciale au Japon a démarré en 1966 dans la commune de Tokaido, dans le département d’Ibaraki. C’était un réacteur anglais d’une puissance de 160 mégawatts. Depuis, des centrales américaines ont été installées, et le Japon s’est même mis à construire ses propres centrales. Actuellement, 51 centrales nucléaires fonctionnent dans ce petit pays, la plus grande étant de 1.350 mégawatts.

    On les a mises en route sans savoir concrètement comment les démonter ni les démolir, ni comment traiter leurs déchets. Le réacteur en acier, bien que d’une grande épaisseur, se fragilise à cause des quantités colossales de radioactivité, on les avait donc construites pour une exploitation de 10 ans, après quoi le démantèlement et la démolition étaient prévus. Mais en 1981, on s’est aperçu que les plans de démantèlement et de démolition de la centrale nucléaire de Fukushima, qui avait alors fonctionné 10 ans, n’étaient pas du tout réalisables. Le Parlement a même discuté sur le fait que ce réacteur ne pouvait plus résister aux rayonnements ionisants.

    A l’époque, j’ai participé aussi à la recherche de solutions. Nous avons tous les jours étudié différents modes de démolition. Mais nous avons seulement compris que, pour démonter et démolir cette centrale nucléaire pleine de radioactivité, des dépenses représentant plusieurs fois le budget de sa construction seraient nécessaires, et qu’une irradiation trop importante des ouvriers serait inévitable. Car on ne peut travailler que quelques dizaines de secondes près du réacteur si l’on veut respecter la norme.

    Tout est réalisable sur le papier, mais concrètement, les ouvriers doivent tout faire à la main, avec l’irradiation que cela implique. On ne peut donc rien faire avec cette radioactivité, ni démonter, ni démolir la centrale. Certaines personnes parlent d’envoyer des robots, mais les nombreuses recherches n’ont pas encore réussi à produire des robots qui ne se dérèglent pas à cause de la radioactivité.
    Finalement, concernant la centrale de Fukushima, on a conclu que la démolition était irréalisable. Le fabricant américain qui a vendu cette centrale a envoyé des ouvriers au Japon, et il les a fait réparer le réacteur en les exposant à des quantités de radioactivité inimaginables par rapport à la norme japonaise. Aujourd’hui, cette centrale fonctionne toujours.

    Alors qu’on avait prévu de l’utiliser 10 ans, elle a déjà fonctionné plus de 30 ans. Au Japon, il y a 11 centrales que l’on exploite toujours malgré leur vieillissement, cela m’inquiète beaucoup.

    Le réacteur nucléaire de 100 kilowatts destiné à la recherche s’est arrêté suite à une fuite de radioactivité dans l’Université Industrielle Musashi à Kawasaki, dans le département de Kanagawa. On estime qu’il aurait fallu 2 milliards de yens pour la réparation et 6 milliards de plus pour le démantèlement. Le budget annuel de l’Université ne suffit même pas pour la démonter. Ils sont donc obligés de l’arrêter et l’entretenir jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de radioactivité.
    Si cela avait été un grand réacteur de 1.000 mégawatts, on n’aurait vraiment rien pu faire.



    La surveillance et l’entretien après la fermeture

    Pourquoi on ne peut pas démonter une centrale nucléaire ? Comme elle fonctionne avec de l’eau et de la vapeur, on ne peut pas la laisser sans entretien après l’arrêt. Elle se rouillerait très vite et il y aurait des fuites de radioactivité par des trous. Un seul démarrage avec du combustible nucléaire suffit pour polluer la centrale. Et une fois polluée, on ne peut plus la laisser se reposer, ni la démonter, ni la démolir.

    Il y a beaucoup de centrales nucléaires qui ont été fermées dans des pays développés. Elles sont fermées car ils ne peuvent pas les démonter ni les démolir. Fermer une centrale nucléaire, ça veut dire qu’on arrête de produire de l’électricité et qu’on retire le combustible. Mais il y a encore beaucoup de choses à faire.

    Actuellement, le Japon compte 54 réacteurs nucléaires pour produire de l’électricité, 51 en fonctionnement et 3 en construction. Il y en a plusieurs qui sont trop dangereux pour continuer à les exploiter. Il ne faut pas oublier les réacteurs pour la recherche possédés par des universités et des entreprises. Donc dans tout le Japon, il y a 76 réacteurs, de 100 kilowatts à 1.350 mégawatts.

    Mais je me demande si les compagnies d’électricité vont continuer à surveiller sérieusement les centrales fermées qui ne produisent plus d’électricité ni d’argent. D’un autre côté, elles cherchent à construire de nouvelles centrales et à agrandir celles qui sont déjà construites. Par exemple, elles veulent ajouter un 5ème réacteur sur le site de Hamaoka qui se trouve sur un endroit très dangereux par rapport à la faille qui provoque souvent des tremblements de terre dans la région de Tokai. A Fukushima, elles ont ajouté un nouveau réacteur sur le terrain de football. Pour des nouvelles installations, elles veulent construire des centrales à Makimachi dans le département de Nigata, Ashihama du Mie, Kaminoseki du Yamaguchi, Suzu du Ishikawa, et Ooma et Toudu d’Aomori. Elles envisagent d’avoir de 70 à 80 réacteurs d’ici 2010. J’ai peur que mes mots soient brutaux mais je n’arrive pas à m’empêcher de penser que ce pays est devenu fou.

    Bientôt, la fermeture des vieilles centrales nucléaires va sûrement venir. C’est un grand problème. Imaginez des centrales nucléaires fermées qui apparaissent partout dans le Japon dans l’avenir assez proche. Vous ne pensez pas que c’est non seulement inquiétant mais macabre ?




    Les déchets nucléaires qu’on ne sait même pas traiter

    Il faut aussi parler des déchets nucléaires qu’on produit chaque fois qu’on fait tourner les réacteurs, ça veut dire tous les jours. En parlant déjà des déchets nucléaires de faible activité, il y en a 800.000 fûts dans le Japon. On utilise le mot faible mais il y en a qui sont tellement forts en radioactivité qu’on peut recevoir la dose létale en restant uniquement 5 heures à côté.

    Depuis le démarrage de la première centrale nucléaire au Japon jusqu’en 1969, dans toutes les centrales, on mettait tous les déchets nucléaires dans des fûts et les jetait dans les mers à proximité. A l’époque, c’était normal. Quand je travaillais dans la centrale de Tokai du département d’Ibaraki, les sous-traitants emportaient les fûts en camion et ils les jetaient au large de Chiba en bateau.

    Mais justement c’est avec cette histoire que j’ai commencé à douter qu’il y a quelque chose qui n’est pas clair dans les centrales nucléaires. Les fûts métalliques se rouillent au bout de 1 an dans la mer. Je me suis demandé ce qui se passerait avec les déchets nucléaires qui étaient dans les fûts et les poissons qui habitent dans la mer.

    Maintenant, on rassemble les déchets nucléaires à Rokkasyo dans le département d’Aomori. Ils prétendent surveiller 3 millions de fûts de déchets nucléaires pendant 300 ans. Mais je me demande déjà s’il existe le fût qui fait de l’usage pendant 300 ans. Et durera-t-elle aussi cette entreprise sous-traitante pendant si longtemps ? Qui peut assurer tous ces problèmes ?

    Et puis, parlons des déchets nucléaires de haute activité. C’est le déchet qui reste après l’extraction du plutonium du combustible usé. Le Japon commande cette extraction à l’Angleterre et à La France. En 1995 la France a retourné 28 barres de déchets de haute radioactivité. Ce sont des mélanges de déchets de haute radioactivité et de verre enfermés dans un container métallique. J’ai entendu que le fait de rester 2 minutes à côté de ce container suffit pour tuer quelqu’un. Le gouvernement dit qu’il va garder ces barres fortement radioactives pendant 30 ou 50 ans tout en les refroidissant à Rokkasyo du département d’Aomori et les transporter quelque part ailleurs pour les enfouir en profondeur. Quelque part qu’il ne sait pas encore où ça pourrait être. Dans tous les autres pays, ils planifient l’enfouissement des déchets nucléaires de haute radioactivité, mais il y en a aucun qui l’a déjà accompli. Personne ne connaît la solution.

    Pour le bâtiment de la centrale nucléaire elle même, le gouvernement japonais envisage de la fermer hermétiquement pendant 5 ou 10 ans et l’enterrer en dessous du terrain où la centrale a été, après l’avoir démolie en petits morceaux et mis en fûts métalliques. C’est un projet très optimiste mais la démolition d’un seul réacteur donnera des dizaines de milliers de tonnes de déchets plein de radioactivité. Comment peut-on trouver la place pour tous ces déchets dans un pays où on manque même de place pour jeter les ordures ménagères ? En tout cas, c’est bien clair que le Japon sera encombré de déchets nucléaires un jour. Il faut faire quelque chose. Il faut qu’on arrête les centrales nucléaires aussi vite que possible.

    Il y a environ 5 ans, j’ai été faire une conférence sur mon travail à Hokkaido. Quand j’ai dit « on va continuer à surveiller les déchets nucléaires pendant 50 ans ou 300 ans », une collégienne a levé sa main. Elle a crié « J’ai une question. En parlant de la surveillance des déchets qui dure 50 ou 300 ans, est ce que c’est vous qui allez le faire ? Non, ce n’est pas vous, les adultes d’aujourd’hui, c’est nous, la prochaine génération, et les générations qui suivent. Mais nous, nous n’avons pas envie de le faire ! » Est-ce que quelqu’un peut donner une réponse à cette fille ?

    Quand on dit « surveiller 50 ans ou 300 ans », peut-être ça vous donne l’impression que tout sera fini au bout de ces durées. Mais s’il y a toujours des centrales nucléaires qui fonctionnent, ce sont des 50 ans et 300 ans qui se renouvellent pour toujours.




    L’irradiation et la discrimination affreuse des habitants

    Le gouvernement et les compagnies d’électricité ont menti pendant des dizaines d’années en disant que les centrales nucléaires japonaises n’avaient jamais émis de radioactivité à l’extérieur. Mais depuis quelque temps, ils ne peuvent plus continuer leurs mensonges.

    Il y a de la radioactivité qui sort des cheminées très hautes des centrales nucléaires. Très précisément, c’est la compagnie qui la rejette volontairement. Comme elle la rejette 24 heures sur 24, les habitants à côté prennent de la radioactivité tout au long de l’année.

    J’ai reçu une lettre d’une jeune femme de 23 ans. J’ai vu des traces de larmes sur l’enveloppe. Elle m’a écrit « J’ai trouvé un travail à Tokyo et rencontré un homme. Nous nous sommes fiancés et nous avons déjà fini la pré-cérémonie du mariage avec la famille. Mais il a subitement rompu nos fiançailles. Il m’a expliqué que ce n’est pas du tout de ma faute et il aimerait bien aussi se marier avec moi. Mais ses parents se sont aperçus que j’ai grandi à Atsuga dans le département de Fukui et qu’il y a plus d’enfants leucémiques à côté des centrales nucléaires. Comme ils n’ont pas envie d’avoir leur petit enfant leucémique, ils ne sont plus d’accord avec notre mariage. Dites-moi, pourquoi je dois subir une telle chose ? ». Qui a droit de faire vivre un tel drame à cette jeune femme ? En plus, je connais plein d’autres histoires pareilles.

    Cette histoire n’est pas arrivée à côté d’une centrale nucléaire. Elle est arrivée à Tokyo. Est ce que vous pouvez approuver sans aucun souci le mariage entre un homme qui a déjà travaillé dans les centrales nucléaires avec votre fille ou la femme qui a vécu à côté d’une centrale nucléaire comme elle avec votre fils ? Les jeunes doivent également se sentir concernés car vous pouvez très bien tomber amoureux de quelqu’un d’irradié. Je sais qu’en parlant de cette discrimination, je pourrais provoquer encore plus de discrimination. Mais il faut que je vous informe. Pour les gens qui sont déjà opposés aux centrales nucléaires, j’aimerais bien que ce problème soit un de leurs arguments et pas seulement parce qu’ils ont peur des accidents. Ce n’est pas seulement la Nature et la santé humaine que les centrales nucléaires détruisent, elles détruisent aussi le cœur des hommes.



    Puis-je avoir des enfants ?

    Pour finir, je vous raconte une histoire qui m’a beaucoup choqué. Une histoire qui m’est arrivée au cours d’une conférence organisée par le syndicat des instituteurs à Kyowa de Hokkaido qui se situe à côté de la centrale Tomari. Je ne manque pas d’en parler chaque fois. J’aimerais bien que vous vous rappeliez de cette histoire même si vous oubliez les autres.

    La conférence a eu lieu le soir. Il y avait environ 300 personnes, à peu près moitié de parents et moitié d’instituteurs et professeurs. Mais il y avait aussi quelques collégiens et lycéens car ils pensaient que les centrales nucléaires sont des problèmes de leur génération et pas seulement ceux des adultes.
    Une fois que j’ai eu fini mon discours, j’ai demandé s’il y avait des questions. Une fille de deuxième année de collège a levé sa main en pleurant et elle s’est exprimée :

    « Vous, les adultes qui se sont réunis ce soir, vous êtes tous des menteurs et des hypocrites. Je suis venue ici aujourd’hui pour voir quelle tête vous faites. Les adultes d’aujourd’hui, notamment ceux qui sont là, vous êtes toujours en train de faire semblant d’agir pour les enfants pour tous les choses. Le problème des pesticides, les terrains de golf, les centrales nucléaires. Moi, je vis à Kyowa juste à côté de la centrale de Tomari. Je reçois de la radioactivité sans cesse. J’ai lu qu’à Sellafield en Angleterre, à côté de l’usine nucléaire, il y a plus d’enfants leucémiques qu’ailleurs. Moi, en tant que fille, je rêve de me marier un jour. Est ce que je peux avoir des enfants ? »

    Cette fille a demandé en pleurant aux 300 adultes qui se trouvaient devant elle. Mais personne ne pouvait lui répondre.

    Elle a continué : « Si vous savez que les centrales nucléaires sont dangereuses, pourquoi vous n’avez pas manifesté au moment de la première construction ? Pourquoi vous ne manifestez que maintenant ? En plus, vous avez même laissé construire le deuxième réacteur. Je préfère ne pas avoir d’électricité qu’avoir la centrale nucléaire ». Justement, le deuxième réacteur de la centrale Tomari venait d’entamer sa mise en route.

    « Je ne comprends pas pourquoi vous faites cette conférence si tard. Si j’étais un adulte qui avait des enfants, j’arrêterais la centrale même au risque de ma vie ». Elle a ajouté en pleurant « Maintenant avec le deuxième réacteur, je reçois 2 fois plus de radioactivité. Mais je n’abandonnerai pas Hokkaido ».

    Je lui ai demandé si elle avait déjà confié son inquiétude à sa mère ou à son professeur. Elle m’a répondu « Je sais que ma mère et mon professeur sont ici aujourd’hui. Je ne leur ai jamais posé des questions. Mais entre les filles de la ville on en parle tout le temps qu’on ne peut pas se marier ni avoir des enfants ».
    Les professeurs n’étaient pas au courant que leurs élèves ressentaient une telle inquiétude.

    Ce ne sont pas uniquement les 8 ou 10 km de rayon autour de la centrale qui sont concernés. Beaucoup de collégiens et lycéens ressentent la même chose dans la zone des 50 ou 100 km autour de la centrale. J’aimerais bien que vous pensiez toujours à ces jeunes.




    On ne peut jamais être en sécurité si la centrale nucléaire ne disparaît pas.

    J’espère que vous avez bien compris ce qu’est une centrale nucléaire, en lisant ce texte.

    Certainement, l’accident grave de Tchernobyl a aussi effrayé beaucoup de Japonais. Mais j’imagine que beaucoup de gens, surtout ceux qui habitent au loin, dans les grandes villes, ont peur de manquer d’électricité si on ferme les centrales nucléaires.

    Mais c’est le résultat des propagandes qu’ils font en dépensant beaucoup d’argent. « Les centrales nucléaires, c’est une utilisation pacifique de l’énergie atomique » « Vous n’avez pas besoin d’avoir peur. Les accidents n’arriveront jamais dans les centrales nucléaires japonaises » « Le Japon manque de sources d’énergie. Les centrales nucléaires nous sont indispensables ». Ce sont des propagandes du gouvernement et des compagnies d’électricité. Et la réalité, comme l’accident de Monju, ils essayeront toujours de la cacher.

    C’est bien vrai que les centrales nucléaires produisent de l’électricité. Mais j’ai constaté en travaillant 20 ans, avec mes yeux et même avec mon corps qu’elles fonctionnent toujours en irradiant les ouvriers. Et puis les gens qui habitent à côté souffrent, en se débattant entre ceux qui sont pour et contre avant l’installation, et en étant irradiés et discriminés après la construction. Vous ne devez pas croire qu’un accident dans une centrale nucléaire ne provoque pas des terribles conséquences, ni qu’il n’y a pas de problème si jamais l’accident arrive, ni que c’est une utilisation pacifique !

    Non, tout cela n’est pas vrai. Ce n’est pas pacifique s’il y a des ouvriers qui meurent à cause de l’irradiation, comme moi, et des gens qui souffrent à côté des centrales. En plus, il ne faut pas confondre la sûreté et la sécurité. S’il y a des centrales nucléaires, il n’y a plus rien de sûr.

    En plus, même si le nucléaire produit de l’électricité en ce moment, l’entretien des déchets nucléaires pour des dizaines de milliers d’années demandera une énorme quantité d’électricité et de pétrole. C’est sûr que ça demandera plus d’énergie qu’on en a produit jusqu’à maintenant grâce au nucléaire. D’ailleurs, ce sont nos descendants qui seront obligés d’entretenir toutes les centrales fermées et leurs déchets.

    Pour toutes ces raisons, je vous demande de regarder le visage de vos enfants et vos petits-enfants tous les matins, et réfléchir si le Japon peut continuer à construire des centrales nucléaires. Ce n’est pas uniquement le risque de l’accident, mais il y a aussi le risque du tremblement de terre. Le désastre irrémédiable va arriver si on continue ainsi. Je veux que vous sachiez cette réalité.

    Je manifeste pour ne plus construire de centrales nucléaires. Je suis contre les nouvelles installations de centrales nucléaires avec conviction. Et je pense qu’il faut arrêter celles qui sont en fonctionnement.

    Tant que les centrales nucléaires existeront, la tranquillité n’existera pas sur la Terre.

    Laissons la Terre jolie pour nos enfants.

    Hirado NORIO

    Ce texte est paru dans La Gazette Nucléaire n°260 qui encourage la reproduction de ses articles.

    Traduction du Japonais en Français effectuée par Tomomi DUFILS en avril 2011

    Nucléaire - Témoignage de M. Hirado NORIO technicien chaudronnier rédigé en 1996 (mort du cancer en 1997)


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    Message  Bardamu 6/5/2012, 14:26


    05 Mai 2012...Le Japon arrête son dernier réacteur nucléaire


    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Reacteursjapon


    L'arrêt du dernier réacteur encore actif au Japon a débuté, en vue d'une campagne de maintenance de plusieurs mois. Cette mesure intervient un peu plus d'un an après l'accident nucléaire de Fukushima qui a forcé les autorités à prendre de nouvelles précautions.

    Hokkaido Electric Power (Hepco), l'une des neuf compagnies régionales de l'archipel, a indiqué avoir commencé à stopper le réacteur Tomari 3, dernière unité active des 50 que compte le Japon.

    Sur un parc de 50 unités, plus aucune ne sera en service à partir de dimanche. La dernière encore en marche, Tomari 3 (nord), est en effet entrée samedi en processus d'extinction pour maintenance.
    D'autres réacteurs, arrêtés aussi pour entretien obligatoire après 13 mois de fonctionnement en continu, n'ont pu redémarrer jusqu'à présent: les autorités veulent au préalable leur faire passer des tests de résistance et obtenir l'aval des élus locaux.

    Le gouvernement plaide désormais pour la relance des réacteurs qui ont réussi les examens de résistance aux catastrophes naturelles et répondent aux nouvelles règles. Mais les élus locaux, dont l'accord est nécessaire, hésitent à prendre cette responsabilité face à des citoyens méfiants.

    Les industriels militent également pour le redémarrage, menaçant sans cela de déplacer des sites de production à l'étranger. Pour compenser l'absence d'énergie nucléaire, les compagnies d'électricité ont dopé ou remis en marche des centrales thermiques et exigent des sociétés et particuliers une réduction de consommation.

    Le gouvernement est néanmoins conscient que la politique énergétique antérieure à la catasptrophe de Fukushima est caduque: elle était basée sur une augmentation de la part du nucléaire à plus de 50% de l'électricité en 2030, contre 30% environ avant le désastre de Fukushima, ce qui est devenu inadmissible pour les citoyens nippons.

    La population espère dans sa majorité la suppression des centrales atomiques sur le sol japonais, mais seulement une minorité exige un arrêt immédiat.

    D'ailleurs des milliers de Japonais ont manifesté samedi à Tokyo pour célébrer la fermeture du dernier des 50 réacteurs nucléaires du pays qui était encore en fonctionnement.

    "Aujourd'hui, c'est un jour historique", a lancé Masashi Ishikawa, un militant anti-nucléaire, à d'autres manifestants rassemblés dans un parc de Tokyo. "Il y tellement de centrales nucléaires, mais aucune ne sera en fonctionnement aujourd'hui, et c'est grâce à nos efforts", a-t-il ajouté.

    Le Japon n'aura plus d'électricité nucléaire pour la première fois depuis quarante ans quand le troisième réacteur de la centrale nucléaire de Tomari, dans l'île d'Hokkaido, aura fermé pour subir des contrôles et des travaux de maintenance.

    http://naturealerte.blogspot.fr/2012/05/05052012le-japon-arrete-son-dernier.html


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    Message  Bardamu 19/5/2012, 10:30

    Pour rappel ! Evil or Very Mad

    La folie des apprentis sorciers


    Le nuage du champignon atomique, de la plus grande arme nucléaire Russe et mondiale, faisait 8 fois la hauteur du mont Everest, soit 8 x 8648 mètres (en vidéo plus bas). Cette infographie vous donnera une sensation viscérale de ce que cela signifie.


    Le Nucléaire : infos et actualités de l'industrie nucléaire - Page 4 Tsarbombaw


    Elle a été appelé la Tsar Bomba, mais les Russes l’ont surnommé Kuz’kina Mat pour mère Kuzka, dans le contexte, l’équivalant d’un "nous allons vous montrer." Cette bombe à hydrogène, de 50 000 kilotonnes, était la plus grande de toute à exploser et elle est considérée comme la plus puissante crée par l’homme dans son histoire.

    En vidéo : un rappel historique des préparatifs et du lâché pour la plus grosse explosion d’une bombe atomique. Elle explosa le 30 octobre 1961 au-dessus de l’archipel de la Nouvelle-Zemble dans l’Arctique russe.








    affraid

    Davantage de précisions à cette adresse : http://www.gurumed.org/2012/05/08/lingnieuse-reprsentation-graphique-de-lhorrible-pouvoir-de-nos-bombes-atomiques/


    http://au-bout-de-la-route.blogspot.fr/2012/05/la-folie-des-apprentis-sorciers.html


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    Message  c.isme 14/6/2012, 22:50

    Observatoire du nucléaire - Communiqué du 12 juin 2012

    Uranium du Niger : Hollande soutient
    la Françafrique et le lobby nucléaire


    Les ministres écologistes vont-ils
    quitter le gouvernement ?




    L'Etat de grâce n'aura pas duré longtemps : lundi 11 juin 2012, moins d'un mois après son investiture, François Hollande a bafoué toutes les valeurs de la gauche et de l'écologie.

    En effet, recevant le Président du Niger M. Issoufou, le nouveau Président de la République s'est prononcé pour l'exploitation par Areva, qui plus est avant même la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger (*)

    Il s'agit là d'une claire perpétuation des mécanismes de la Françafrique, pour le plus grand profit du lobby nucléaire (Areva) et au détriment de la démocratie en Afrique. Il est d'ailleurs édifiant de rappeler que le Président Issoufou est un ancien directeur d'une société d'exploitation de l'uranium, la Somaïr, filiale d'Areva !

    Il est nécessaire de rappeler que :

    - l'exploitation des mines d'uranium contamine l'environnement et assèche les nappes phréatiques

    - Areva exploite les travailleurs du Niger et bafoue leurs droits et leur santé

    - la mise en exploitation du gisement d'Imouraren va entraîner le déplacement de populations nomades (Touaregs)

    - l'exploitation de l'uranium du Niger depuis 40 ans par la France n'a rien apporté à la population locale qui reste une des plus pauvres du monde

    Le positionnement clair de François Hollande en faveur de la Françafrique et du lobby nucléaire annonce aussi le maintien des forces armées françaises en Afrique, présence néocoloniale dont le but est de "sécuriser" l'approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium.

    Que va faire l'écologiste Pascal Canfin, directement concerné en tant que Ministre délégué au Développement ? Que va faire la ministre Cécile Duflot, dirigeante d'EELV et donc théoriquement opposée au lobby nucléaire et au néocolonialisme ?

    En restant au gouvernement après ce triste 11 juin, les ministres d'EELV cautionneraient la liquidation par M. Hollande des valeurs de la gauche et de l'écologie.

    (*) Cf article de La Tribune : http://bit.ly/LDYmP9


    Source
    http://observ.nucleaire.free.fr

    Bonus:
    Accord nucléaire signé entre la France et la Lybie à Tripoli le 25 juillet 2007 pour une centrale nucléaire

    http://observ.nucleaire.free.fr/accord-nucleaire-sarkozy-kadhafi-25juillet2007.pdf

    http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-un-futur-sans-avenir-118287
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    Message  c.isme 5/7/2012, 09:34


    Le Réseau "Sortir du nucléaire" a reçu des documents internes d’EDF et de l’IRSN qui font état d’anomalies sur les piscines de combustible des réacteurs nucléaires de Paluel, Flamanville et Saint-Alban qui pourraient avoir de graves conséquences en cas de séisme.

    Grave lacune de sûreté sur 8 réacteurs : les piscines de combustibles vulnérables aux séismes


    Le Réseau "Sortir du nucléaire" a reçu des documents d’EDF et de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) qui font état d’une anomalie générique sur les réacteurs nucléaires de Paluel, Flamanville et Saint-Alban. Des dispositifs sous-dimensionnés, alliés à la vulnérabilité au séisme de certaines canalisations des piscines de combustible, pourraient mener au découvrement des combustibles usés en une heure environ. Ceux-ci, non refroidis, pourraient alors entrer en fusion, ce qui provoquerait d’importants dégagements de radioactivité empêchant toute intervention sur le site.

    Une anomalie similaire avait déjà été observée à Cattenom


    Le 18 janvier 2012, EDF a déclaré une anomalie sur les piscines de combustible 2 et 3 de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) : il y manquait un dispositif censé empêcher la vidange accidentelle des piscines de combustible en cas de problème sur les circuits de purification et de traitement des eaux ]voir la déclaration sur le site de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire)]. Ce dispositif, dénommé "casse-siphon" prend la forme d’un orifice de 20 mm de diamètre sur les tuyauteries.
    La vidange accidentelle d’une piscine de combustible constituerait un événement grave : les combustibles usés, encore extrêmement chauds et radioactifs, doivent être refroidis en permanence. S’il n’y a plus d’eau pour les recouvrir, ils pourraient libérer des radioéléments, voire entrer à nouveau en fusion. Ces scénarios pourraient mener à d’importants rejets dans l’environnement, dans la mesure où les piscines, à la différence des réacteurs, ne possèdent pas d’enceinte de confinement.

    Le problème remarqué à Cattenom, d’ailleurs signalé très tardivement à l’ASN, a été classé au niveau 2 de l’échelle INES. Le Réseau "Sortir du nucléaire" avait d’ailleurs porté plainte, menant à l’ouverture d’une enquête par le Parquet de Thionville.

    Une anomalie similaire détectée sur 8 réacteurs

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" a reçu récemment des documents d’EDF et de l’IRSN, accompagnés d’une note explicative (voir ci-dessous), qui font état de problèmes similaires à ceux de Cattenom sur d’autres réacteurs nucléaires français. Ainsi, sur les 8 réacteurs de Flamanville (Manche), Paluel (Seine-Maritime) et Saint-Alban (Isère), les fameux "casse-siphons" sont d’un diamètre insuffisant pour permettre le bon fonctionnement du dispositif et prévenir efficacement la vidange des piscines [1].

    De plus, sur les piscines de ces huit réacteurs, une partie des tuyauteries du circuit de réfrigération et de filtration des eaux n’est pas dimensionnée pour résister aux séismes [2] ! En conséquence, en cas de séisme, la conjugaison de ces deux anomalies pourrait aboutir en une heure environ à un début de découvrement des combustibles entreposés dans les piscines [3]. Du fait du haut niveau de radiation, toute intervention sur le site pourrait devenir impossible.

    Des risques pris à la légère

    Ce scénario catastrophe ne peut être balayé, la centrale de Saint-Alban étant située dans la vallée du Rhône, une zone de sismicité "modérée".

    Il est frappant que le risque ne soit identifié que vingt-cinq ans après la construction des réacteurs concernés ; cette anomalie s’ajoute donc à la longue liste de toutes celles qu’EDF "découvre" tous les ans, invalidant largement l’idée d’une sûreté sous contrôle.

    Il est déplorable que l’ASN, informée depuis trois mois de ces graves anomalies, n’ait à ce jour publié aucun avis d’incident à ce sujet.

    Les centrales concernées étaient censées avoir passé avec succès l’épreuve des "évaluations complémentaires de sûreté", qui devaient étudier entre autres leur vulnérabilité au séisme. Les anomalies récemment découvertes confirment une nouvelle fois qu’il ne s’agissait que d’un exercice de communication.
    Notes :

    [1] Le document IRSN nous apprend en effet que « les 8 réacteurs sont équipés d’un casse-siphon d’un diamètre interne n’excédant pas 10,4 mm » (p.9). Or, différentes études ont amené EDF à proposer, pour des raisons de sûreté, de passer à un diamètre de 40 mm sur l’ensemble des réacteurs.

    [2] p. 9 note IRSN : « Dans le cas particulier des réacteurs de type P4, il doit être pris en considération que le circuit de traitement et de purification de l’eau des piscines, connecté au circuit de refroidissement, n’est pas dimensionné au séisme (particularité de ce type de réacteurs). De plus, les tuyauteries de ce circuit (d’un diamètre d’environ 100 mm) sont difficilement inspectables sur toute leur longueur […]. Par le passé, des fissurations traversantes ont déjà été détectées sur ces portions de tuyauteries. »

    [3] p. 9 note IRSN : « Un séisme susceptible d’entraîner une rupture brutale de la ligne du circuit de traitement et de purification des piscines a une forte probabilité de conduire simultanément à une perte totale des alimentations électriques externes, donc à un arrêt automatique du réacteur et à la mise en œuvre des procédures de conduite accidentelle des règles générales d’exploitation. L’entrée dans ces procédures mènerait l’équipe de conduite à ignorer toutes les alarmes et procédures incidentelles relatives à la piscine de désactivation. Compte tenu du dimensionnement actuel du casse-siphon des réacteurs de type P4, un tel élément conduirait à une forte probabilité de dénoyage des assemblages combustibles entreposés en piscine de désactivation et donc d’accident grave ».

    Liens du texte en vert
    http://groupes.sortirdunucleaire.org/Documents-a-telecharger,24550
    http://www.asn.fr/index.php/content/view/full/132438
    http://groupes.sortirdunucleaire.org/Cattenom-Degradation-des

    http://groupes.sortirdunucleaire.org/Piscines-de-8-reacteurs-et-seisme
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    Message  Mech 12/1/2013, 22:21

    Nathalie Kosciusko-Morizet et le cout du nucléaire


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