Pour moi, tout est question de repères.
1) Les repères officiels : base de la "bien-pensance" pour le "bien-vivre" en société.
Nous nous sommes construits et on nous a éduqués dans un environnement particulier, avec des repères.
Ceux qui nous les ont inculqués sont d'abord les parents, puis vient ensuite l'éducation nationale. Dans un monde où une bonne partie des parents ne peuvent se permettre de prendre un congés de maternité de longue durée, l'éducation nationale a un rôle encore plus important dans l'édification de nos repères. De plus, ces parents sont souvent passés par le même système éducatif scolaire que leurs enfants.
Que nous apprend-on là-bas en dehors des connaissances via les différentes matières? On nous enseigne comment se comporter en société. On nous donne également une certaine vision du monde.
En gros, on nous dit qu'en France nous sommes dans un pays riche, que nous avons de la chance par rapport aux pays du Sud.
Nous sommes dans une démocratie, avec une presse libre. Nous vivons dans les acquis de la Révolution populaire de 1789, et c'est le peuple qui gouverne. Nous avons des contre-pouvoirs, des syndicats, et le droit de grève qui permettent au peuple de pouvoir exprimer efficacement son désarroi si nécessaire.
Les gens habitant les pays hors Occident nous envient. Nous devons essayer de répandre notre modèle aux pays barbares et obscurs.
Chez nous, en Occident, la propagande n'existe pas, il n'y en a pas eu en Europe depuis le régime Nazi. Il n'y a pas de régime Nazi grâce à la volonté de créer l'Union Européenne, qui est la seule à pouvoir apporter la paix en Europe.
Les USA sont la première puissance mondiale qui est notre modèle à tous pour favoriser la paix dans le monde.
Les médias nous informent du mieux qu'ils peuvent de ce qui se passe chaque jour dans le monde. Ils sont le reflet de la réalité.
Toute cette éducation fait du Français moyen non seulement quelqu'un qui ne va pas vouloir contester le pouvoir en place, même s'il est touché par celui-ci (en effet pourquoi se plaindre, pourquoi râler, alors que les pays du Tiers Monde laissent crever de faim leurs populations?). Mais en plus, va faire de lui quelqu'un qui va propager les idéaux de ce pouvoir, car ce sont les idéaux qui semblent être véhiculés par la société toute entière. Il est donc plus confortable de se conformer à ces derniers afin d'avoir de bonnes ententes avec son entourage.
Les repères forment la structure de la pensée. Lorsque l'on voit un événement, nous allons l'interpréter selon les repères qui nous ont été inculqués.
La "bien-pensance" se définit comme suit : "La bien-pensance désigne une attitude intellectuelle jugée conformiste, moraliste, parce qu'elle adopte un point de vue, généralement progressiste, qui répète les valeurs putatives de l'ordre établi ou les idées du milieu d'appartenance. On parlera de bien-pensant."
L'éducation scolaire, identique dans toute la France, donne alors des repères établis par le pouvoir, pour le pouvoir, afin de servir le pouvoir. Le citoyen modèle n'a pas intérêt de contredire la "bien-pensance", le politiquement correct, risquant d'être désapprouvé systématiquement par l'ensemble de ses congénères, ce qui est difficile à supporter psychologiquement. Le refuge confortable, c'est le conformisme.
2) Briser les piliers des repères officiels
Certaines personnes, comme nous, ne vont pas suivre ses repères. Pourquoi? Je vois différents cas.
Soit elles n'ont jamais souhaité intégrer les repères mis en place par le pouvoir, grâce à l'éducation de leurs parents (qui sont dans le même cas), ou à cause d'un refus de toute autorité, formant alors leurs propres repères, bons ou mauvais. Dans le premier cas, les personnes vont pouvoir évoluer contre le conformisme sans soucis de conscience, vu que c'est comme cela qu'elles ont été élevées. Dans le deuxième cas, c'est le conflit permanent, avec ses parents tout comme avec le pouvoir en place, les dérives peuvent ponctuer le chemin de vie de ces individus, bien que la stabilité soit possible, avec le temps, grâce à l'expérience. Car ce n'est que grâce à l'expérience qu'ils vont pouvoir se former des repères stables.
Soit ces personnes avaient tout à fait assimilés les repères officiels, y croyaient, mais il y a eu un déclic, qui les a remis en cause. Ce peut être une volonté d'aller voir plus loin, de chercher à comprendre réellement. Et là, ça ne tient plus, les piliers commencent à se briser. Ce que l'on voit et ressent n'est pas conforme à ce que l'on nous a appris. La pensée qui s'était structurée autour de ces repères officiels se délite, c'est ce que certains appellent le "réveil", un réveil brutal, comme un coup de marteau sur la tête.
Pour ne pas sombrer dans la folie, nous avons besoin de nouveaux repères, et là notre pensée s'ouvre alors à tout ce qui est nouveau, sans possibilité de discernement dans un premier temps. C'est pour cela que les personnes qui viennent de se réveiller partent dans tous les sens, et mélangent beaucoup de choses différentes dans un même discours, elles sont agitées, et excitées. Elles ne savent pas encore vraiment comment articuler l'ensemble. Elles sont dans le "brouillard", elles commencent à voir clair, mais c'est encore flou.
C'est là que l'on peut tomber dans les "légendes conspirationnistes" avec émotion, sans avoir réellement cherché la véracité des choses. En tous les cas ces légendes semblent être le contraire des anciens repères qui nous ont semblé faux, donc on se dit que ces nouveaux "repères" doivent être les bons.
On nous disait on ne veut que votre bien? Pourtant on a vu que ce n'était pas vrai. Donc on ne nous veut que notre mal! Dans cette étape, il est facile de passer d'un extrême à un autre.
La destruction des structures de la pensée peut être rapide, mais la reconstruction est beaucoup plus longue.
3) Se reconstruire vers les chemins de la Vérité
Cette étape concerne uniquement ceux qui avaient assimilés pendant de longues années les propagandes officielles et les ont rejetés d'un bloc à un moment de leur vie. C'est celle qui permet de sortir du brouillard, pour réapprendre à marcher. En fait, c'est ici que l'on se rend compte que ce qui nous arrive est plus qu'un réveil brutal, c'est en fait une renaissance. Si l'on reste dans l'étape numéro 2, c'est à dire dans l'émotion et dans l'évocation incohérente de tout ce qui nous entoure et qui va dans le sens du nouveau paradigme que l'on se fait des choses (en gros, on nous cache tout), alors on reste somnanbul.
Quand je dis réapprendre à marcher, c'est pour aller vers la destination de la Vérité, et ça, c'est le chemin d'une Vie. On ne pourra pourtant jamais l'atteindre complètement, car la Vérité complète est insondable pour nos courtes vies humaines, mais nous pouvons en attraper quelques parcelles. Pour cela, il faut faire un travail de journaliste, dans le sens noble du terme, pas comme ce que font les journalistes actuels qui ne font souvent que réécrire d'une autre manière ce qu'ils ont lus dans les dépêches des agences de presse internationales. Un bon travail de journaliste, c'est lire des références dans le domaine qui nous intéresse, recouper les informations, avoir l'esprit critique, avoir la faculté de remettre en cause lorsque des informations nouvelles crédibles nous parviennent et contredisent nos anciennes certitudes.
L'intuition peut aussi être utilisée pour savoir si on s'engage dans une direction ou pas, après pour approfondir, elle ne suffit clairement pas, il faut lire, analyser, comparer, synthétiser dans un ensemble cohérent.
Grâce à cela, la pensée pourra alors se restructurer vers ce qu'il y a de plus grand, l'amour de la Vérité. La pensée pourra acquérir des repères permettant des interprétations plus justes des événements. Et surtout, la Vérité nous rendra libres. Le cable de la matrice étant coupé, comme le cordon ombilical, nous pouvons alors ouvrir grands les yeux, et explorer les différentes pistes qui s'offrent à nous.