Karim Kamal
Au cabinet de Me Grattirola, dans le quartier des musiciens à Nice, on l’appelle «le monstre». A l’origine, le monstre, c’est un banal dossier de divorce. Un dossier qui a tellement grossi qu’il remplit désormais une pièce entière…
En janvier 1994, lorsque Miguel Grattirola a commencé à mettre le nez dans les querelles conjugales d’un de ses clients nommé Karim Kamal, ce jeune avocat spécialisé en droit civil était loin de se douter de ce qui l’attendait. Il ne pouvait soupçonner qu’il deviendrait un jour la bête noire des magistrats du palais de justice de Nice et l’accusateur dans une sombre affaire de ballets roses susceptible de mettre en cause une volée de robes noires.
Tout commence en juin 1993 par le divorce très conflictuel de Karim Kamal, 33 ans, d’avec Marie-Pierre Guyot, 35 ans. La mère obtient la garde de Lauriane, 4 ans. Le père, défendu alors par Me Pasquini, l’actuel ministre des Anciens Combattants, voit son droit de visite et d’hébergement réduit à quatre jours par mois. Jusque-là rien d’exceptionnel. Débutent les allées et venues ordinaires d’une enfant du divorce entre les domiciles de ses parents. Et une affaire qui empoisonne aujourd’hui les milieux judiciaires de la Côte d’Azur. Une affaire qui révèle non seulement le curieux fonctionnement des instances chargées de protéger l’enfance en danger, mais aussi l’existence probable d’un réseau de pédophilie impliquant des juges, des avocats et des policiers niçois ! C’est du moins ce qu’affirme un rapport accablant du Comité international pour la Dignité de l’Enfant (Cide), basé à Lausanne.
Retour en octobre 1993, soit quatre mois après le divorce du couple Kamal. Lauriane se plaint à son père. Elle dit que sa mère et le nouveau compagnon de celle-ci, Philippe D., la frappent. Karim Kamal a déjà remarqué des hématomes suspects sur le corps de sa petite fille. Un médecin généraliste constate que les bleus pourraient être la conséquence de sévices. Kamal porte plainte auprès du tribunal des enfants. Le mois suivant, en novembre, le docteur Santini-Malek, psychologue-expert commise par le juge des enfants, Mme Dorcet, rend ses conclusions. Elle conseille de «confier Lauriane à son père avec qui elle est plus sereine et plus sécurisée». En vain. La plainte de Karim Kamal est classée.
Comme le seront toutes celles qu’il déposera, par la suite pour «mauvais traitements et excitation à la débauche» en dépit de trois certificats médicaux et pas loin d’une dizaine d’expertises psychologiques particulièrement alarmantes. «Tu sais, ils me font des choses pas bien, Philippe et maman, explique Lauriane au docteur Gilles Suquet, médecin légiste et expert auprès des tribunaux, consulté par Karim Kamal. Philippe met son kiki dans la zézette à maman. Ils sont tout nus et ils me disent: “Regarde”! Philippe me dit: je vais te mettre quelque chose dans le cucul.» Au vu de cette première expertise, qui date de novembre 1993, Karim Kamal décide de solliciter la garde de son enfant.
Il ne sait pas encore le plus grave, que Lauriane a confié à sa grand-mère paternelle: Philippe la harcèlerait sexuellement et la contraindrait à participer à des «fêtes» avec des «gens méchants», portant des masques. Des «juges», insiste-t-elle, hommes et femmes, dont elle cite certains noms et qui la forceraient, elle et d’autres enfants, à leur «toucher le zizi». «J’étais horrifiée, se souvient Laetitia Kamal-Pasqualini, ancienne institutrice d’origine corse et épouse d’un professeur d’université marocain, aujourd’hui à la retraite. Ces révélations étaient pour moi tellement insoutenables que je lui ai demandé de se taire et de ne plus en parler.»
Me Miguel Grattirola, lui, prend immédiatement le sort de la petite fille au sérieux. Il récupère le dossier de Karim Kamal, après que celui-ci se fut fait débouter, début janvier 1994, de sa demande de garde. Pourquoi? Parce que quelques jours avant l’audience la petite s’est rétractée devant le juge des enfants de Nice: «C’est papa qui m’oblige à dire du mal de maman.»
Brutalement, l’étau judiciaire se resserre sur Karim Kamal. Le papa est poursuivi pour «subornation de témoin». Pourtant aucune confrontation de l’enfant avec ses parents, aucune contre-expertise psychologique n’ont jamais été organisées pour tenter de découvrir la vérité. «Tout se passait, comme s’il y avait une intelligence supérieure, qui organisait la privation des droits de cet enfant, dit aujourd’hui Me Grattirola. Dans les cas de maltraitance, les textes permettent d’agir de toute urgence pour protéger l’enfant et le placer dans un cadre indépendant de toutes pressions. Or, pour Lauriane, personne ne bougeait. Les appels au secours du père étaient systématiquement ignorés.»
Lauriane habite toujours chez sa mère en ce 2 avril 1994 quand Karim Kamal apporte à Me Grattirola le certificat établi par le Professeur Quatrehomme. Ce médecin légiste de renommée internationale constate pas moins de quinze hématomes «compatibles avec des coups» sur le corps de Lauriane. Il confirme par ailleurs la vraisemblance de ses propos concernant des abus sexuels commis sur elle par des adultes. Lauriane n’a pas encore osé reparler des «fêtes» en compagnie de «juges».
Ce 2 avril, donc, Miguel Grattirola décide d’écrire à René Salomon, président du tribunal de grande instance de Nice. L’avocat veut alerter le magistrat sur l’attitude incompréhensible de ses services. Résultat? Cinq jours plus tard, au mépris des règles de la profession, le bâtonnier de Nice, Me Capponi, intime à son confrère l’ordre d’abandonner la défense de Karim Kamal. Motif? Ce monsieur persiste à mettre en cause l’honorabilité des magistrats. «Devant le président Salomon qui, à mon plus grand étonnement, assistait à l’entretien, raconte Miguel Grattirola, le procureur de la République en personne, Paul-Louis Auméras, m’a menacé au cas ou je refuserais d’obtempérer, de me “poursuivre pénalement, et sous n’importe quel prétexte”.»
Privé de son défenseur, harcelé par les multiples plaintes en justice déposées par son ex-épouse et celles-ci, comme par hasard toutes suivies d’effets, Karim Kamal décide d’enlever Lauriane et de se réfugier aux Etats-Unis. Dès leur arrivée, mi-avril 1994, Kamal conduit sa petite fille chez une psychologue clinicienne réputée, Nicole Karman-Gilbert, qui se livre, durant six semaines, à une nouvelle expertise : l’enfant y réitère, cette fois officiellement, ses accusations contre les «méchants juges». Ainsi que l’y oblige la loi américaine, Nicole Gilbert fait une dénonciation auprès du département des mineurs. Karim Kamal obtient la garde de sa fille. Interdiction est faite à la mère d’approcher l’enfant. Est-ce la fin du calvaire de Lauriane? Eh bien non. Le 24 juin, munie d’un mandat d’arrêt international délivré à Nice contre son ex-mari et assistée d’un commando de dix personnes, dont le vice-consul de France à Los Angeles, Marie-Pierre Guyot récupère Lauriane de force et la ramène en France via le Mexique.
A Nice, dans les mois qui vont suivre, Karim Kamal sera successivement déchu de ses droits parentaux, condamné par défaut à six mois de prison ferme pour «dénonciation calomnieuse», plus un an pour «enlèvement d’enfant». De son côté, Me Grattirola qui a accusé – sans toutefois les nommer – certains magistrats de couvrir un réseau de pédophilie, voire d’y participer eux-mêmes, écope d’un an de prison avec sursis pour «outrage à magistrat». L’affaire aurait pu en rester là si un juge du tribunal des enfants de Grasse n’avait enfin décidé de faire son travail. Saisie en juin 1995 par les grands-parents Kamal, Marie-Agnès Murciano reprend l’enquête de zéro. Le tribunal des enfants de Nice refuse de lui transmettre le dossier de Lauriane qui croupit aux archives?
Qu’à cela ne tienne! Elle accumule les pièces à conviction, convoque nombre de témoins, y compris les médecins-experts qui jusqu’alors n’avaient jamais été entendus. Et huit mois plus tard, le 29 février dernier, elle rend sa décision: une ordonnance aux fins de placement provisoire de Lauriane dans un foyer de la DAMS, exécutoire dès le lendemain. Le foyer Inch’Allah de Cap-d’Antibes attend toujours l’enfant. Le 1er mars, Marie-Pierre Guyot a disparu avec sa fille sans laisser d’adresse. Et c’est au tour du juge Murciano de rencontrer quelques déboires. Elle devra patienter trois jours pour obtenir qu’un «avis de recherche» soit enfin lancé. Cela fait maintenant six semaines que la mère et l’enfant se sont évanouies dans la nature et qu’aucun mandat d’arrêt n’a été délivré. Tout paraît donc pour le moins bizarre dans cette méchante affaire. L’attention, d’abord, qu’ont semblé lui porter les deux plus hauts magistrats du TGI de Nice, son président et son procureur. Est-ce par fidélité à la mémoire de leur éminent confrère Jean-Louis Guyot, avocat général de la Cour de Cassation et père de Marie-Pierre, qui s’est mystérieusement suicidé il y a six ans? Inimaginable. Alors pourquoi cet attentisme criminel des services de protection des mineurs de Nice? Pourquoi s’est-on acharné à bafouer les droits d’un père inquiet, à juste titre, pour sa petite fille? Enfin, pour quelles raisons a-t-on cherché à museler un avocat défendant normalement la cause de son client? Parce qu’il crie la vérité? A toutes ces interrogations une seule réponse: mystère… Et les plus folles rumeurs qui courent dans les couloirs du palais. Mais le Cide, de son côté, ne s’est pas contenté de rumeurs. Les cas de deux autres enfants, dont le dossier semble avoir été traité avec la même indifférence par la justice niçoise, ont été soumis à ce très sérieux organisme suisse de protection de l’enfance. Il s’agit de Florian, 8 ans aujourd’hui, et Aurore, 10 ans, tous deux enfants du divorce, tous deux victimes d’abus sexuels dénoncés au tribunal de Nice, tous deux réfugiés actuellement avec leurs mères aux Etats-Unis. Lauriane, Florian et Aurore ne se sont, a priori, jamais rencontrés. Mais ils ont tous raconté la même histoire aux psychologues américains: ces parties fines auxquelles ils étaient conviés, en compagnie d’autres enfants et d’adultes nus et masqués, parmi lesquels les fameux «juges».
C’est dans un climat pestilentiel pour le petit milieu judiciaire de Nice que le nouveau procureur de la République, Jean-Jacques Zirnhelt, a pris ses fonctions au mois de novembre. Il semble que ce procureur se soit résolu à taper du poing sur la table. Fin décembre il a diligenté, auprès du SRPJ de Marseille, l’ouverture d’une enquête préliminaire afin de vérifier l’existence d’un prétendu réseau de pédophiles. Mais pour bon nombre d’observateurs locaux, cette décision n’est qu’un effet de manche. «D’ici à trois mois l’enquête sera classée, dit un journaliste niçois. Je doute qu’on apprenne quoi que se soit. Nice est la ville où les hommes politiques, les flics et les magistrats font les carrières les plus longues. Tout le monde se connaît et se tient par la barbichette.» Ce sont peut-être les Suisses qui mettront le pied dans la fourmilière. D’ici à la fin de cette semaine, le Cide va saisir le garde des Sceaux pour «dysfonctionnement de la justice». Jacques Toubon sera ainsi contraint de demander une enquête de l’Inspection générale des Services de Justice. Les «méchants» seront démasqués. A moins que cette sale affaire de moeurs ne soit définivement couverte, comme le pense un grand avocat du barreau de Nice, par le «secret d’Etat».
Auteur: Sylvie Véran
Le Nouvel Observateur
La justice américaine accorde l’asile politique à Karim Kamal et met en cause la justice niçoise dans une affaire de réseau pédosexuel.
Après quelques péripéties de procédure, la justice américaine vient d’entériner l’asile politique accordé à Karim Kamal. C’est la première fois que la justice fédérale octroie ce statut de réfugié à un citoyen français…
Selon le juge américain Otaha, ” M. Kamal a été poursuivi et persécuté “, lui, sa famille et son avocat pour ” avoir combattu la corruption et l’absence de poursuites par des fonctionnaires contre la pornographie et la pédophilie qui étaient perpétrés par des fonctionnaires de haut rang “.
Dans le collimateur du juge d’outre-Atlantique, ” le système judiciaire niçois (qui) a agi contre M. Kamal, du haut jusqu’au bas de la pyramide “. Le jugement précise : ” on a dénié à ce particulier ce que n’importe qui décrirait comme un procès normalement exigible… De même que l’on a mis en place des circonstances susceptibles de rendre possible des poursuites contre lui, sa famille et son avocat. Poursuites qui ont d’ailleurs eu lieu… “
L’affaire est complexe et douloureuse. En 1993, la petite Lauriane, quatre ans, confie à son père que sa mère (le couple est divorcé) l’emmène dans des ” soirées ” au cours desquelles elle est victime, avec d’autres enfants, de violences sexuelles perpétrées par un groupe d’adultes. L’enfant cite plusieurs noms de notables et, parmi eux, ceux de plusieurs magistrats et d’un avocat. Plusieurs expertises et des certificats accréditent les propos de Lauriane.
Mais, lorsque le père, Karim Kamal, porte plainte, tout se retourne contre lui. Son avocat est convoqué par le bâtonnier de Nice, le 7 avril 1994. Me Miguel Grattirola nous raconte la suite : ” pour tout avocat, le bureau du bâtonnier, c’est un sanctuaire où il se sent protégé de la magistrature. Je suis arrivé dans le bureau, et j’ai la surprise de me trouver face au procureur et au président du tribunal de grande instance. Le procureur m’a dit : “c’est simple, ou vous lâchez le dossier Kamal, ou je vous poursuis pénalement”. J’étais sidéré. Je lui ai demandé : ” pour quels motifs ? “. Il m’a répondu : “Je me fais fort de les trouver !” ” Et Me Grattirola, aujourd’hui inscrit au barreau de Papeete à Tahiti, d’ajouter : ” je reste fasciné par la débauche de moyens et d’énergie qui ont été utilisés pour étouffer l’affaire Kamal “.
Refusant de se soumettre, l’avocat sera effectivement poursuivi, suspendu et, entre autres, condamné pour ” outrage à magistrat “. Sanctions qui seront ultérieurement annulées par la cour de cassation.
Harcelé par les procédures et privé de son avocat, Karim Kamal choisit de fuir avec sa fille aux USA, en avril 1994, date à laquelle il a demandé l’asile politique pour eux deux. La mère, Marie-Pierre Guyot, a immédiatement engagé une procédure pour récupérer sa fille. Ce que les autorités américaines lui ont refusé, les expertises diligentées aux USA confortant les déclarations de l’enfant. Ce qui ne l’a pas empêché d’enlever Lauriane aux États-Unis, avec le concours… de deux diplomates français ! Le juge Ohata stigmatise ce kidnapping commis ” en sachant pertinemment qu’une juridiction américaine avait interdit le départ de l’enfant en vue d’assurer sa protection dans un lieu sûr “.
Karim Kamal exilé, est déchu, en France, de son autorité parentale en dix jours. Un record ! Les condamnations pleuvent sur lui : six mois de prison pour dénonciation calomnieuse, un an pour tentative d’enlèvement, un an pour enlèvement. Plus un an pour subornation de témoin : on lui reproche d’avoir soufflé à Lauriane les accusations qu’elle a formulées.
Au total, un amoncellement de procédures qui avait amené l’actuel procureur de la République, à Nice, Éric de Montgolfier, à dénoncer, fin 1999, devant le Conseil supérieur de la magistrature, ” de curieuses stratégies judiciaires ” dans ” un climat particulier “. Et notamment celles initiées par le juge Renard. Ce magistrat, dont le nom avait été cité par la petite Lauriane comme participant aux ” soirées fines “, avait néanmoins instruit le dossier. Une violation flagrante des règles juridiques. Un juge ne saurait instruire un dossier dans lequel son nom risque d’apparaître. L’affaire aurait dû être dépaysée.
Circonstance aggravante, le juge Renard avait ouvert un dossier ” bis ” pour écarter la constitution de partie civile de la famille Kamal, et laisser cette dernière dans l’ignorance du non-lieu qu’il avait rapidement rendu. Les Kamal ont donc été privés, par un stratagème, de leur droit de faire appel.
Le juge Renard, déjà mis en cause dans une autre affaire refuse toute interview. Si l’on se réfère à ses dernières déclarations publiques, l’affaire Kamal se résumerait, pour lui, à ” une banale et sordide affaire de divorce “. Il estime par ailleurs ” avoir fait son boulot ” sous l’autorité et le contrôle du procureur de l’époque. La mère de Lauriane, Marie-Pierre Guyot a refusé de répondre à nos questions. Son avocat, Me Delrio nous a déclaré n’avoir aucun commentaire à faire sur la décision de la justice américaine : ” je n’en ai pas connaissance. Je n’en ai lu que quelques extraits dans la presse. Et puis, il s’agit d’une procédure autonome dont nous ne sommes pas partie. Elle concerne les autorités françaises… “
Des autorités qui sont restées jusqu’ici très discrète… Selon Me Delrio, les nombreuses condamnations de Karim Kamal en 1994 puis en 1996, démontrent que la justice française a bien fonctionné et qu’elle a estimé que les accusations formulées par Karim Kamal n’étaient qu’” un tissu d’inepties “. Il ajoute que ” la France n’a pas de leçon à recevoir en matière de droits de l’homme, de la part du pays de la chaise électrique “.
Dès 1994, le ministère de la Justice, en France, avait eu connaissance du sort réservé à la famille Kamal. Les anomalies présumées, dans ce dossier, ne l’ont pas fait réagir. Même inertie, après que le procureur Éric de Montgolfier les ait soulignées devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), en 1999. La chancellerie, si prompte à traduire certains magistrats gênants devant la chambre disciplinaire du CSM, a ignoré superbement les dysfonctionnements dénoncés par le procureur de Nice.
Pour Me Dalila Kamal-Griffin, soeur et avocate de Karim Kamal, que nous avons rencontrée, la décision américaine ouvre une seconde phase dans ce combat débuté en 1994 : ” nous allons demander au gouvernement français la libération de ma nièce, qui doit désormais être considérée comme une prisonnière politique “. Lauriane, douze ans aujourd’hui, n’a pas vu son père depuis sept ans.
L’affaire, extrêmement embarrassante pour la France, met en cause l’espace judiciaire niçois, au moment où le procureur Éric de Montgolfier affiche sa volonté de démanteler les réseaux d’influences qui, selon ses constatations, entravent le cours normal de la justice, le long de la Promenade des Anglais.
Entendu vendredi dernier comme témoin, dans un procès en diffamation en rapport avec l’affaire Kamal, Éric de Montgolfier a déclaré devant la 17e chambre correctionnelle à Paris : ” je n’ai pas de conviction sur le fait qu’il y ait ou non des magistrats pédophiles. Mais les anomalies de procédure ont mis de l’eau au moulin de ceux qui voulaient répandre ce genre de rumeurs. Un avocat s’est vu intimer l’ordre de se dessaisir d’un dossier parce qu’il impliquait un magistrat. Un plaignant a été désigné comme suspect. Des accusés ont été traités comme des victimes. Une déchéance d’autorité parentale a été décidée dans des conditions étonnantes. Ce dossier est ce qu’il y a de plus exemplaire dans ce qu’on a pu appeler les dysfonctionnements au sein du tribunal de Nice… “
Éric de Montgolfier insiste : ” il faut que nous sachions : y a t-il oui ou non des pédophiles au sein du tribunal de Nice ? ” D’aucuns interpréteront ces propos comme une volonté de rouvrir l’affaire Kamal en France, si des éléments nouveaux apparaissent.
Paradoxalement, la décision américaine tombe à point nommé pour conforter le procureur de la République, dans sa détermination à faire respecter le droit, dans l’esprit et dans les formes. Fusse au prix d’un sacré coup de torchon sur la Baie des Anges.
Serge Garde
8/06/2001
http://pedophilietue.wordpress.com/2009/11/07/nice-1994-affaire-kamal-robes-noires-et-ballets-roses/
http://www.aredam.net/affaire-karim-kamal-marie-pierre-guyot-pedophilie-institutionnelle.html
http://geopolis.over-blog.net/article-13866315-6.html