Anti Nouvel Ordre Mondial

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    La question juive ( JJ Albors)

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    yoachim


    Nombre de messages : 2
    Date d'inscription : 08/08/2012

    La question juive ( JJ Albors) Empty La question juive ( JJ Albors)

    Message  yoachim 8/8/2012, 22:02

    Réflexion sur la question Juive. (J-J Albors)

    Cet exposé concerne l’idéologie sioniste, ses manifestations sur le terrain, mais aussi et
    surtout ses sources judaïques. Ces sources sont généralement ignorées par les auteurs et
    commentateurs Judéens-Chrétiens pro-sionistes. Sans leur connaissance tout discours est
    profondément déficient et manque d’objectivité.

    Je regrette que l’antisémitisme devienne une arme pour empêcher toutes critiques
    constructives du sionisme. Etre non sioniste ne signifie pas la négation du droit de vivre des
    juifs, c’est pourquoi je trouve malhonnête d’associer « non sioniste à antisémite ».
    De même que je trouve exagérée et non fondée l’accusation qu’une oligarchie juive
    dominerait le monde. Le grand capital nord-américain n’est pas juif mais anglo-saxon et
    protestant, et parfois hostile aux juifs !

    Il est vrai qu’une lecture du livre «Les protocoles des sages de Sion » est troublant. Un tel
    ouvrage alimente la méfiance voire la haine du Juif. La diffusion de cet ouvrage a justifié une
    politique antisémite en Russie à l’époque de Nicolas II. Son authenticité ne sera jamais
    réellement démontrée !
    Mais malgré tout, il est largement diffusé dans les pays arabes !...
    Au regard de l’Histoire, des commentateurs catholiques et protestants en viennent à
    reconnaître et à regretter profondément les conséquences de certains écrits et pratiques du
    christianisme.
    Les Juifs ne seraient-ils pas capables de faire de même avec le judaïsme ?
    L’histoire du peuple juif est, comme le disait déjà Spinoza, une histoire «théologico-politique
    ».
    Le «sacré» et le «profane» y sont intimement liés, au point qu’il est malaisé de faire une
    «histoire des Juifs» sans faire une «histoire du judaïsme», et réciproquement.
    Les populations juives en diaspora ont une mauvaise conscience de ne pas avoir fait leur
    «aliya» malgré les nombreuses et pressantes invitations reçues de la part des sionistes !
    Bien que non enfermé dans une tour d'ivoire, Levinas expliquait ainsi :
    « Je m'interdis de parler d'Israël, ne courant pas cette noble aventure et ce risque
    quotidien ! » ; tandis qu'Elie Wiesel a pu écrire :
    «Je ne critique jamais Israël hors d'Israël, c'est le prix que j'accepte de payer pour ne pas y
    vivre ».

    L’argument « terre promise » et « peuple élu », premier pilier de l’idéologie sioniste !

    Zev Sterhell écrit : « Jamais la remise en cause de nos mythes fondateurs n’avait été aussi
    répandue ».
    Des citoyens juifs sont malheureux de constater la violence, honteux devant les agissements
    de leur Etat vis-à-vis des Arabes ; certains pensent discrètement que le vent de l’histoire
    tourne.
    Deux idées reviennent souvent loin des débats nationalistes radicaux :

    1- Que L’Etat juif devienne l’Etat des Juifs et de ses autres citoyens.

    2- Qu’Israël devienne simplement comme les autres Etats modernes, l’Etat de ses
    citoyens, c’est-à-dire qu’il soit totalement neutre vis-à-vis des identités ethniques,
    confessionnelles et culturelles.

    Le Rabbin Elmer Berger, ancien Président de la ligue pour le judaïsme aux Etats-Unis, a dit :

    « Il est inadmissible pour quiconque de prétendre que l’implantation actuelle de L’Etat
    d’Israël est l’accomplissement d’une prophétie biblique et, par conséquent, que toutes les
    actions accomplies par les Israéliens pour instaurer leur Etat et pour le maintenir sont
    d’avance ratifiées par Dieu.»

    Certains mouvements chrétiens sont convaincus de cela. Le problème c’est que la politique
    actuelle d’Israël a détruit, ou au moins obscurci la signification spirituelle d’Israël !
    La remise en question n’est pas une vertu naturelle chez les individus, on enferme sa
    pensée dans les affirmations d’une majorité ! (la pensée dominante).
    Soutenir Israël est, pour les chrétiens évangéliques américains, une évidence théologique au
    regard de leur histoire personnelle.
    Les pionniers de la réforme protestante d’Europe ont fait la découverte et la conquête du
    « Nouveau monde », massacrant les Indiens qu’ils comparent aux populations de Canaan
    dans la bible.
    J’invite les Juifs à faire connaissance avec cette théologie eschatologique qui conditionne
    leur soutien à Israël. Des rabbins s’insurgent contre leur interprétation, surtout celle qui fait
    du retour des Juifs en Israël une étape fondamentale pour permettre le retour de Jésus et
    mettre un terme au judaïsme.

    Je crois à la messianité de Jésus et à son retour, et également à la fin des institutions
    religieuses. Ce que je dénonce c’est une sorte d’hypocrisie, c'est-à-dire que des rabbins
    sionistes, qui bénéficient du soutien économique des chrétiens, font les sourds au discours
    apocalyptique des chrétiens sionistes qui pourtant affirment que l’état d’Israël est plus
    important pour eux que pour les Juifs !
    Je sais aussi que l’or noir est d’un enjeu capital pour l’économie américaine pour assurer
    leur hégémonie mondiale !
    Kissinger, ancien ministre américain, disait : Les grandes puissances n’ont pas de principes,
    seulement des intérêts.
    Officiellement on est en guerre dans les pays arabes, pour leur apporter la démocratie, la
    liberté aux femmes et pour combattre le terrorisme à sa source. Dire qu’on fait la guerre pour
    l’argent serait une vérité mal acceptée ; c’est alors que la propagande joue son rôle : la
    guerre a des motifs moraux !
    On diabolise son adversaire, on monopolise l’information, on inverse la victime et
    l’adversaire et, plus grave encore, on conditionne la population occidentale contre les Arabes
    d’orient. Des Chrétiens, sans se rendre compte, sont affectés par cette systématisation des
    communautés magrébines.
    Je souhaite établir un équilibre : dire qu’il existe une hypothèse concernant un complot juif
    pour dominer le monde est la même hypothèse que de dire que les Musulmans veulent
    dominer le monde.
    De son vivant, ayant unifié les tribus, Mohamed n’y est pas parvenu. Qui donc a intérêt à
    faire peur ?

    Jésus-Christ dira à ses contemporains : « Plusieurs se scandaliseront et se trahiront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. » (Matthieu 24 : 10)

    Le message du Christ dérange les partisans d’une gouvernance mondiale à sens unique où
    les intérêts des uns et des autres n’existera plus, où la charité, les valeurs morales seront
    jugées antisociales.
    Les églises sont à majorité « laodicéennes », c'est-à-dire gagnées par l’amour de l’argent et
    ayant une grande et trompeuse opinion d’elles-mêmes !
    Leur timidité, lors les grands débats sociaux où la morale et l’enseignement du Christ sont
    bafoués, est un signe évident de leur aveuglement. Le texte du chapitre 3 au verset 18 du
    livre de l’Apocalypse invite ces églises à mettre du collyre dans leurs yeux pour bien voir et
    se remettre en question.
    Les croyances talmudiques gagnent certaines églises : croyance d’une théocratie ici-bas ;
    les croyances kabbalistiques également : combat dans le monde spirituel contre les
    puissances malveillantes - seuls des initiés peuvent prendre part à ce combat, moyennant
    finances ou fierté d’appartenir à une élite !

    Aujourd’hui et depuis toujours, il existe des Juifs qui restent attachés aux enseignements de
    Moïse, qui font allégeance au Dieu du Sinaï et qui attendent la venue du Messie. Mais il
    existe le contraire : des Juifs qui restent attirés par le veau d’or du Sinaï. Je crains qu’il en
    soit de même chez certains Chrétiens.

    Dans le livre de Jérémie chapitre 23 verset 14 : « Dans les prophètes de Jérusalem, je vois une chose horrible ; car ils commettent adultère, et ils marchent dans le mensonge. Ils
    fortifient les mains des méchants, afin qu’aucun ne se détourne de sa méchanceté. »
    Verset 16 : « Ils prononcent la vision de leur coeur, et non ce qui procède de la bouche de
    l’Eternel. »
    Dans le chapitre 24 de Matthieu, Jésus parle de même de faux prophètes qui vont séduire
    « Certains diront : Nous sommes des envoyés du Christ qui nous habite (le texte dit : le
    Christ lui-même) ! ».
    Il y aura une explosion de faux prophètes qui vont s’élever avec un pouvoir pour séduire ; ils
    s’exprimeront à la première personne du singulier : Dieu me dit !
    Ils actionneront les leviers de la crainte et de la culpabilité, leur audace sera sans égale.

    Les faux prophètes, séducteurs ou Messies.

    • Les évangiles nous parlent de Simon le mage contemporain du Christ qui multiplie les
    effets, prodiges, miracles et provocations.

    • Théoudas de Actes 5 :36 qui va séduire environ quatre cents hommes qui, emportés
    par leur ferveur mystique, vont mourir de noyade. Ils croyaient que les eaux du fleuve
    allaient s’écarter selon ses dires.

    • Flavius Josèphe, dans « La guerre des Juifs », parle d’un faux prophète égyptien qui
    réussira à tromper trente mille personnes qu’il va entraîner dans le désert pour y
    revivre l’épopée de l’Exode et reprendre Jérusalem à l’occupant. Félix, le procurateur
    romain, y mettra, un terme, et beaucoup y perdront leur vie.

    • Ce même auteur nous parle aussi de Menahem Ben Juda fils de Juda le Galiléen,
    fidèle aux options de son père qui s’empara de la forteresse de Massada ; lui va
    assiéger le palais d’Hérode et massacrer sa garnison.

    • Autre faux Messie ou supposé l’être, Siméon Bar Kochba (le fils de l’étoile) en 132
    de notre ère. Il va séduire rabbi Akiba, une grande autorité spirituelle d’Israël, qui le
    reconnaîtra comme le Messie libérateur. Son charisme va tromper beaucoup de monde ; la signification de son nom « fils de l’étoile » trompera rabbi Akiba qui y voit
    une référence à un passage des Nombres « Une étoile sort de Jacob » ; sa défaite
    sera terrible et lourde de conséquences !
    Rabbi Akiba mourra sous la torture des Romains à Césarée en récitant le « Shema
    Israël ».
    En relation avec le sujet initial de cet exposé, sachez que la grande assemblée qui,
    après cela, va se substituer au grand Sanhédrin de Jérusalem en tirera une leçon
    que les partisans du sionisme devraient méditer :
    Ils vont considérer que désormais la rédemption ne pouvait résulter de la seule force
    des armes, mais qu’il fallait aussi que les temps soient mûrs.
    (Source : « Ancienne histoire des Juifs » Paris, Lidis, 1977. Trad. Arnauld d’Andilly).

    • Les Juifs vont connaître au XVII siècle une autre grande déception avec Sabbataï
    Tsevi qui proposait de délivrer l’âme captive d’Israël et de la conduire au temps de la
    rédemption.
    Il faut, pour mieux comprendre, s’informer du contexte de l’époque :
    Guerres des religions en Europe, guerre de trente Ans, massacres perpétrés par
    l’hetman Chmielnicky (1648-1649), tous ces désordres et calamités vont toucher les
    populations juives choquées et désorientées !
    La communauté juive est très sollicitée par un courant mystique, suite à la diffusion
    des doctrines de la Kabbale Lourianique. Celle-ci place la rédemption au centre de
    son enseignement, encourage un messianisme militant. Cette époque du XVII siècle
    est chaotique et troublante.
    Sabbataï suscitera des réactions mitigées : rejet total ou dévotion !
    La population est avide de merveilleux, comme aujourd’hui dans certains milieux
    chrétiens où chacun est dépossédé de son libre arbitre et pense naïvement être en
    marche vers des temps nouveaux.
    L’année 5408, soit 1648 de l’ère chrétienne, est pour le Zohar celle de la délivrance
    d’Israël. Sabbataï ne restera pas insensible aux récits dont il prend connaissance de
    la bouche de son père Mordekaï informé chez ses employeurs à Londres de :
    - l’imminence du « règne de mille ans » prophétisé dans l’Apocalypse.
    - l’effervescence qui règne au sein du monde chrétien à cette époque troublée.
    Sabbataï, menacé de mort, va faire allégeance à l’islam au grand désespoir de ses
    partisans. Les autorités turques vont l’exiler à Dulcigno, une province d’Albanie. Il
    reviendra, dit-on, au Judaïsme et mourra dans l’oubli.
    (Source : « Le messie mystique »1626-1676, de Gershom Scholem, éditions Verdier.
    Les Juifs, vous le comprendrez, sont très prudents avec des personnes qui se proclament
    envoyées de Dieu et qui excellent dans la voie mystique. Les prophètes ne se
    recommandent pas eux-mêmes et ils ne recherchent pas l’adhésion pour crédibiliser leur
    mission.

    Rarement dans la bible nous voyons un prophète avec une position d’autorité
    institutionnalisée !
    Amos dira à Amatsia : « Je n’étais ni prophète, ni fils de prophète ; j’étais un berger,
    et je recueillais des figues sauvages. Or l’Eternel m’a pris derrière le troupeau, et
    l’Eternel m’a dit : Va, prophétise à mon peuple d’Israël. » (Amos 7 : 14-15).
    En résumé : Etre reconnu ou pas, ce n’est pas mon problème mais le vôtre et celui de L’Eternel. Moi j’obéis !...

    Une remise en question ?

    On reproche au Catholicisme de ne pas avoir reconnu toutes ses erreurs, mais que vont
    faire les évangéliques s’ils se sont trop vite enthousiasmés en 1948 ? Les déclarations des
    uns et des autres parlaient de « miracle » ?
    Des Juifs orthodoxes (Haredim) n’attribuent aucune valeur métaphysique au Sionisme et à
    l’Etat d’Israël !
    Des Juifs non sionistes sont réduits au silence par les médias. Ils choisissent de se taire par
    peur de s’attirer les foudres de leur communauté. Ils ne sont pas quantité négligeable, même
    en Israël, et leur nombre croît notablement avec le temps. Y. Leibowitz (dans ses entretiens
    avec J.Algazy) affirme ainsi qu’il y a cent mille Juifs israéliens qui ne reconnaissent pas l’Etat
    d’Israël.
    Lors de la conférence des Rabbins américains à Montréal en 1897 ils ont dit :
    « Nous désapprouvons totalement toute initiative visant à la création d’un Etat juif. Des
    tentatives de ce genre mettent en évidence une conception erronée de la mission d’Israël
    que les prophètes juifs furent les premiers à proclamer. Nous affirmons que l’objectif du
    judaïsme n’est ni politique, ni national, mais spirituel.

    Que dit la Bible ?

    Ce livre est le livre le plus mal lu, il est l’objet d’instrumentalisation pour justifier voire valider
    une idéologie humaine, qui se veut être reconnue comme divine !
    Les trois grandes religions monothéistes qui s'appuient sur elle (même le Coran) aux
    interprétations des plus variées voire opposées, ont inspiré, au cours de l'Histoire, le meilleur
    et le pire :
    La paix et la guerre, la justice et l'injustice, la tolérance et l'intolérance, l'exaltation du fort et
    celle du faible...
    De même que les promoteurs catholiques de l'Inquisition, des croisades, des guerres contre
    les Protestants, des pogroms contre les Juifs ont été scandaleusement justifiés par
    l’Évangile, de même aujourd’hui les promoteurs du Sionisme ont trouvé dans la Torah et
    autres textes du judaïsme, notamment dans ceux qui représentent la tradition mystique, des
    idées portant au particularisme, au communautarisme, au nationalisme et à la xénophobie.
    Ils les ont adoptées délibérément en négligeant toutes celles d'inspiration universaliste qui
    ont, pour le meilleur, modelé la pensée occidentale.

    Nombre d’écrits dans la Torah comportent une dimension universaliste hautement
    respectueuse de l’étranger :
    « N’humilie pas l’étranger, ni l’opprimé, car vous avez été étrangers en Egypte ! N’humilie
    jamais la veuve ni l’orphelin » (Exode 22 : 20).

    « N’aie aucune pensée de haine pour tes frères. Tu aimeras ton prochain, il est comme toi.
    Tu aimeras l’étranger qui s’installe chez toi comme toi-même » (Lévitique 19 : 17-18 et 34).
    « Ma maison sera une maison de prière pour tous les peuples » (Isaïe 16 : 7).

    Alors que le monothéisme intransigeant du judaïsme a puissamment contribué à promouvoir
    l’égalité entre les hommes tous créés à l’image de Dieu et à susciter la générosité qui a pu
    guider les pionniers du socialisme, les sionistes ont occulté délibérément ces données pour
    ne retenir que celles qui exaltent l’ethnocentrisme et où le non-Juif, qu’il soit étranger ou
    résidant en Israël, est toujours un gentil, un goy.

    Albert Einstein en 1938 :
    " La conscience que j'ai de la nature essentielle du judaïsme se heurte à l'idée d'un État juif
    doté de frontières, d'une armée, et d'un projet de pouvoir temporel, aussi modeste soit-il. Je
    crains les dommages internes que le judaïsme subira en raison du développement, dans nos
    rangs, d'un nationalisme étroit... Devenir une nation, dans le sens politique du mot,
    équivaudrait à se détourner de la spiritualisation de notre communauté que nous devons au
    génie de nos prophètes ".
    Le sionisme veut définir le peuple juif comme une entité nationale… C’est une erreur qui
    conduira à l’abîme !
    Emmanuel Levyne écrit de même en 1969 dans son ouvrage « Judaïsme contre
    Sionisme » :
    « Reconquérir la terre d'Israël par l'argent et les armes, c'est manquer de foi : c'est-à-dire
    commettre le péché principal qui a été la cause de l'exil.

    Le Congrès rabbinique de l'État de New York de février 2002 reste dans cette ligne
    antisioniste résolue. Il déclare :
    « L'observation des préceptes de la Torah interdit aux Juifs d'avoir un État, fût-il un État
    religieux [...] C'est avec peine que nous nous rassemblons pour protester contre l'État
    d'Israël... »
    La résolution 3379 de 1975 de l’Assemblée générale de Nation-Unies condamne le sionisme
    comme « une forme de racisme et de discrimination sociale ».
    Pour Attias et Benbassa : " La situation en Israël ressemble à celle des pays où de fortes
    idéologies, comme le socialisme et le communisme, se sont effondrées ".

    TENSION COMMUNAUTAIRE.

    En Israël s'opposent deux options, deux cultures fondamentalement opposées : d'un côté,
    les lois laïques, de l'autre la Halakha, cette loi religieuse qui s'impose à chaque croyant dans
    sa vie quotidienne.
    Du fait qu'il n'y a pas de démocratie sans laïcité et que le fondement de l'État d'Israël est
    religieux - la séparation de l'Église et de l'État est exclue par les religieux comme par la
    Constitution - l'unité nationale ne peut, bien entendu, être qu'un leurre.
    Donnée de plus en plus insupportable parmi bien d'autres à beaucoup d'Israéliens : ce sont
    les Rabbins qui décident de l'octroi de la nationalité, du mariage, du divorce, des
    enterrements, des conversions, du contenu de l'enseignement..., qui surveillent strictement
    le shabbat, qui veillent à l'observance de la kashrout (lois religieuses alimentaires) dans
    l'armée, les institutions d'État ou les avions... Alors que 22 000 couples se marient
    religieusement chaque année, 20 000 vont ainsi se marier dans un consulat à l'étranger ou
    vivre en concubinage.
    Tout ce qui concerne le mariage ou le divorce des Juifs en Israël, nationaux ou résidents, est
    en effet exclusivement de la compétence des tribunaux rabbiniques : " Les mariages et
    divorces des Juifs s'effectuent, en Israël, en vertu de la loi établie par la Torah "
    Bien entendu, tout mariage d'un Juif avec une non-juive ou vice-versa est impossible...
    Ainsi se développent et s'amplifient avec le temps les haines intercommunautaires et les
    violences entre les religieux et les laïcs, les faucons et les colombes, les ultranationalistes et
    les internationalistes, les fondamentalistes et les libéraux, les fascistes et les socialistes, les
    séfarades et les ashkénazes...
    Tandis que l'Israélien moyen vit en tension permanente, les affrontements hélas ne sont pas
    que verbaux : en 1989 -1990 les incendies de voitures et d'appartements appartenant à des
    représentants de la gauche israélienne, les menaces de mort adressées aux députés ou aux
    dirigeants du mouvement de "La paix maintenant" ont véritablement inauguré une " guerre
    des cultures ". Celle-ci est telle que le Premier Ministre Yitzhak Rabin en est mort - après
    que les malédictions religieuses ont été appelées sur lui - tué par un de ses compatriotes,
    Yigal, considéré par toute une communauté comme " messager de Dieu ". Dieckhoff précise
    que " cet assassinat fut vraisemblablement légitimé par le décret religieux de certains
    rabbins extrémistes qui avaient désigné Rabin comme Rodef (persécuteur) ou comme Moser
    (dénonciateur, c'est-à-dire celui qui livre des Juifs à un pouvoir étranger), ce qui justifiait sa
    mise à mort ".
    " Rabin sera chassé par le feu et dans le sang " hurlait d'ailleurs la foule quelque temps
    avant son assassinat. " Si la Cour suprême continue à se mêler de nos affaires, il y aura une
    guerre ici ", proclame en 1999 le ministre de l'intérieur Eliahou Suissa. Effectivement, compte
    tenu de la haine développée à un degré inouï par une partie notable de la droite israélienne
    à l'encontre ceux qui sont prêts à céder quelques pouces de terrain aux Arabes, une guerre
    civile n’est pas exclue malgré le tabou puissant pesant sur le meurtre d'un Juif.

    Voici une question :

    Les Juifs résidant en France ne crieraient-ils pas à l’antisémitisme, si l'on proposait de
    décréter la France « État chrétien », appartenant aux seuls citoyens officiellement reconnus
    comme Chrétiens ?
    La conséquence d'une telle doctrine serait que les Juifs se convertissant au christianisme
    deviendraient par là-même des citoyens à part entière…En théorie ! Voir l’histoire du
    Marranisme en Espagne et au Portugal : les Juifs furent expulsés de ces deux pays
    respectivement en 1492 et 1497, beaucoup d’entre eux, pour éviter l’exil, acceptèrent de se
    convertir, c’est le cas de mes ancêtres.
    Le verbe « marrar » signifie manquer. Quant à « marrano », le dictionnaire le définit ainsi :
    « C’est un converti récent au christianisme dont nous avons la plus détestable opinion car
    c’est insincèrement qu’il s’est converti ».
    Autre terme également c’est « cryptojuif », c’est un Juif qui au péril de sa vie et à tout instant,
    maintient sa foi dans l’unité de Dieu et rejette le trinitarisme, le culte des saints, des images
    et l’eucharistie qu’il tient pour des signes d’idolâtrie. L’eucharistie est perçue comme une
    théophagie par le judaïsme.
    Les conversions et l’assimilation de force ont conduit des Juifs à l’athéisme et, plus grave, au
    déni d’être Juif ; voir l’ouvrage de Théodore Lessing « la haine de soi », « le refus d’être
    juifs », qui exprime sa douloureuse expérience au sein de la culture et de la civilisation
    germaniques.
    Les exigences du rabbinat pour prouver ses origines réveillent ses douleurs.
    Personnellement je me moque que mon origine réelle soit validée par une organisation. Je
    me sens citoyen du monde. C’est Hachem, par son Messie Yéchoua, qui a validé mon
    « billet » pour le monde à venir, et non cette croyance élitiste et réductrice d’appartenir à une
    élite !
    Les catholiques considéraient la pauvreté comme une vertu, et ils désignaient le judaïsme
    comme la religion du veau d’or.
    Mais, débarqués à Séville, les métaux précieux des Amériques se purifient en touchant le sol
    espagnol !

    Y a-t-il une instrumentalisation de la shoah ?
    (Voir le livre de Norman G. Finkelstein) : « L’industrie de l’Holocauste ».

    Cette question ainsi posée peut-être l’objet d’une grave accusation : « antisémite » !
    Pour moi, donner la mort volontairement à un être humain est une violation du
    commandement divin … !

    Quelques rappels de notre violente histoire humaine.

    Selon la définition des dictionnaires français, le génocide est l'extermination
    systématiquement organisée de communautés civiles choisies selon les critères de
    nationalité, de race, de religion ou d'idéologie.
    Le XXe siècle en a fourni un certain nombre d'exemples qui sont généralement rapportés
    dans la littérature historique et journalistique, et c’est très instructif :
    - Le massacre des Arméniens (environ un million et demi) par les Turcs en 1915-1916.
    - L’anéantissement de la population de Nankin par les occupants japonais en 1937-1938.
    - La "Shoah" ou "l'Holocauste" concernant les Juifs européens (quelque cinq à six
    millions) victimes des nazis en 1941-1945.
    - Le massacre de millions d'Indiens musulmans et hindous au moment de la sécession de
    l'Inde en 1947-1948.
    - Le massacre de la population cambodgienne par les Khmers rouges en 1975-1978.
    - Le massacre de la communauté Tutsie par les Hutus au Rwanda en 1994.
    On rapporte aussi les massacres à caractère génocidaire tels que :
    - l'extermination par la famine de quelque dix millions de paysans ukrainiens par le
    régime communiste en 1932-1933.
    - le massacre de quelque vingt millions de Chinois lors de la révolution culturelle des
    années 60... etc.
    Au même titre que l’avènement de la shoah, tous ces massacres sont condamnables et tous
    doivent être dotés d’une majuscule, et d’un devoir de mémoire universel !

    Faut-il revoir le terme antisémite ?

    Encore une fois les dictionnaires nous instruisent que les Sémites représentent un ensemble
    de peuples issus d’un même groupe ethnique, c'est-à-dire : les Juifs et les Arabes. Et
    pourtant aujourd’hui l’antisémitisme ne concerne que les Juifs ! Alors qu’il est un racisme
    dirigé contre les sémites !...
    Je ne me lance pas dans la métaphysique concernant la notion de race, qui est une utopie
    sans fondement scientifique jusqu'à preuve du contraire !

    Je partage la citation du Rav Saadya Gaon (882-942) :
    « Nous ne sommes une nation qu’en vertu de la Torah. Toute formulation du judaïsme qui
    rejetterait la révélation au Mont Sinaï constitue une déformation de la vraie foi qui nous est
    dictée (au Mont Sinaï), voilà plus de quatre mille ans. »
    Son adage mille fois ressassé, c’est : il faut parfois « se séparer de la communauté, surtout
    si elle n’est plus qu’un décor qui dissimule un vide. »
    Le Rabin Adim Steinsaltz, dans son ouvrage « les Juifs et leur avenir » :

    « Notre peuple n’est ni une religion, ni une nation, ni un groupe ethnique, ni une race ».
    Quand l’assemblée nationale, en 1791, décréta l’émancipation des Juifs, elle s’occupa
    extrêmement peu de la race. Elle estima que les hommes devaient être jugés non par le
    sang qui coule dans leurs veines, mais par leur valeur morale et intellectuelle. C’est la gloire
    de la France de prendre ces questions par le côté humain. L’oeuvre du 19ème siècle est
    d’abattre tous les ghettos !
    (Source : Shlomo Sand, « De la nation et du peuple juif » chez Renan.

    De nos jours encore, on commet une erreur lourde de conséquence : on confond la race
    avec la nation ! Voir les études des chercheurs tels que : Ernest Renan, Theodor Mommsen, Marc Bloch, Raymond Aron, et également tout un patrimoine historiographique sur le sujet.
    Et pourtant, en 1970 dans les laboratoires de biologie moléculaire d’Israël, on recherchait les
    marques d’un ADN commun à tous les « fils d’Israël ». Moses Hess voyait les Juifs comme
    un peuple-race par excellence !
    Les Juifs « orientaux » sont aujourd’hui majoritaires dans la population israélienne, mais
    exclus pour la plupart du cercle des vrais décideurs. Ils n’ont pas été décimés par la Shoa.
    Leur perception du fait arabo-musulman est, pour le pire comme pour le meilleur, différente
    de celle des ashkénazes, parce que fondé sur des siècles d’immersion dans la civilisation
    Arabo-musulmane.

    La Palestine une terre sans peuple pour un peuple sans terre ?

    A la lecture d’ouvrages juifs sur le retour des Juifs en terre de Palestine, aucune mention
    d’une présence d’habitants. Pourtant il y a des familles qui vivent sur cette terre, et le projet
    sioniste c’est de prendre leur place.
    En 1976, l'ancien Grand Rabbin de France, Jacob Kaplan, dans un ouvrage de 250 pages
    consacré à la promotion et à la gloire du sionisme, semble encore ignorer totalement
    l'existence des habitants arabes de Palestine que les sionistes repoussent pourtant
    méthodiquement et violemment depuis déjà près de vingt ans.
    En 1993, lors des accords d'Oslo, les Occidentaux dans leur ensemble ont découvert que la
    communauté arabe de Palestine était une réalité concrète, qu'il n'y avait pas seulement là-bas un problème à résoudre mais des êtres humains qui n'étaient pas Juifs.

    Madame Golda Meir déclara le 15 Juin 1969 au Sunday Time :
    "Il n'y a pas de peuple palestinien... Ce n'est pas comme si nous étions venus les mettre à la
    porte et leur prendre leur pays. Ils n'existent pas."

    Dans le journal le monde du 15 Octobre 1971 :
    « Ce pays existe comme accomplissement d’une promesse faite par Dieu lui-même. Il serait
    ridicule de lui demander des comptes sur sa légitimité. »

    Israël Shahak dans son livre, Le racisme de l'Etat d'Israël. p. 263, dira sur l’idolâtrie qu’elle
    consiste à remplacer le Dieu d’Israël par l’Etat d’Israël :
    "Je suis un Juif qui vit en Israël. Je me considère comme un citoyen respectueux des lois. Je
    fais mes périodes dans l'armée tous les ans, bien que j'aie plus de quarante ans.
    Mais je ne suis pas "dévoué" à l'Etat d'Israël ou à quelque autre Etat, ou organisation !

    Je suis attaché à mes idéaux. Je crois qu'il faut dire la vérité, et faire ce qu'il faut pour sauver
    la justice et l'égalité pour tous. Je suis attaché à la langue et à la poésie
    hébraïques, et j'aime à penser que je respecte modestement quelques-unes des valeurs de
    nos anciens prophètes.
    Mais vouer un culte à l’Etat ? J'imagine bien Amos ou Isaïe si on leur avait demandé de
    "vouer" un culte au royaume d'Israël ou de Judée !

    La Torah a-t-elle toujours aujourd’hui une importance capitale ?

    Zacharie chapitre 4, verset 6 : « Ceci est la parole de l’Eternel à Zorobabel. Ni par la
    puissance ni par la force, mais bien par mon esprit ! »
    Yeshayahou Leibowitz, dans «Israël et Judaïsme » paru en hébreu à Jérusalem en 1967 et
    traduit en Français aux éditions Desclée de Brouwer en 1993 peu avant sa mort, écrit page
    253 :
    "La force du poing juif vient du gant d'acier américain qui le recouvre, et des dollars qui le
    capitonnent."
    Certains théologiens parlent de miracle concernant la création de l’état d’Israël !
    Mais quoi penser de l’aide économique de l’Amérique à la croyance millénariste depuis le 19
    ème siècle ?
    Du gigantesque armement (y compris nucléaire). On est très loin de l’épisode de David et
    Goliath !
    Dans les guerres de ce siècle, la force ne se mesure pas aux nombres de soldats sur le
    terrain, mais à l'équipement technique de l'armée: celle d'Israël, grâce aux flux financiers qui
    ont déferlé sur le pays, dispose d'une puissance de frappe infiniment supérieure à celle de
    tous les Etats arabes réunis.
    Dans ce même ouvrage, Yeshayahou Leibowitz fait ce résumé sur le sionisme en général,
    page 255 :
    "Notre système est pourri à la base. Et ceci pour deux raisons :

    1 - Le malheur provient de ce que tout s'articule au problème de la Nation et de l'Etat."
    (p.182). Si l'Etat et la Nation sont tenus pour une fin en soi, alors le judaïsme est rejeté
    puisque le plus important c'est l'Etat d'Israël (p. 182).
    Le nationalisme est la destruction de l'essence de l'homme. (p. 182) L'Etat d'Israël n'est pas
    un Etat qui possède une armée, mais une armée qui possède un Etat. (p. 31).

    2 - La dépendance de cet Etat à l'égard des Etats-Unis. Chez nous l'effondrement total peut
    se produire en une nuit : conséquence de la stupidité totale qui fait dépendre toute notre
    existence de l'aide économique américaine. (p. 225).
    Les Américains ne sont intéressés que par l'idée de maintenir ici une armée de mercenaires
    américains sous l'uniforme de Tsahal (p. 226).
    Dans le livre de Jérémie17 :5 il est écrit : « Maudit soit l’homme qui met sa confiance en un
    mortel, prend pour appui un être de chair. »

    Une haine à sens unique ?

    Les propos de Yitzhak Rabin à Oslo septembre 1993 sont clairs : " Si je pouvais noyer la
    Bande de Gaza et ses Palestiniens dans la Méditerranée, je l'aurais fait. Mais la chose est
    impossible ".
    On sait que la colonisation israélienne de la Palestine n'a jamais cessé de s'étendre chaque
    jour depuis plus de cinquante ans, que des territoires (Jérusalem-Est, le Golan...) ont été
    purement annexés, qu'Israël n'a respecté aucun des accords qu'il a lui-même signés et qu'il
    a tenu les résolutions des Nations Unies pour nulles et non avenues.
    Je crains que la pensée dominante orchestrée par une oligarchie élitiste, divise notre monde
    en deux :
    - Les civilisés, c'est-à-dire l’occident judéo-chrétien.
    - Les sauvages, c'est-à-dire les musulmans en général.

    Que dire de Gaza ? Que ce n’est pas une guerre ? Un génocide ? Que ce n’est pas une
    population où se mélangent les bons et les méchants, les stupides et les intelligents, des
    enfants de bonne et mauvaise éducation ?
    Le seul tort des enfants de Gaza c’est d’être nés au mauvais endroit ?
    Est-ce que, dans l’inconscient des Israéliens, Gaza est seulement un concept où s’affrontent
    le Hamas, le Hesbollah, Al-Qaeda ? Ce peuple serait l’enjeu d’une idéologie qui le
    dépasse ? Plus grave, une instrumentalisation ?...
    En 1980, pour dire à quelqu’un d’aller en enfer on disait, « va à Gaza » !...
    Je suis triste de constater l’aveuglement des chrétiens-sionistes, qui en oublient
    l’incomparable enseignement du Messie Yéchoua qui nous demande de bénir tous hommes
    et toutes femmes, qu’ils soient amis ou ennemis !
    Yéchoua a reconsidéré plusieurs commandements bibliques, non halakhiques au sens
    formel du terme. Il cite les injonctions suivantes :

    1- Dans Matthieu 5 : 38-48 ; Luc 6 : 27-30, Yéchoua remet en question la règle de droit du
    talion «oeil pour oeil, dent pour dent » de Exode 21 : 23-25.

    2- Il reconsidère la relation avec des peuplades comme les Ammonites et les Moabites
    (Deutéronome 23 :46-47) et l’amour du prochain (Lévitique 19 : 18) ; en effet, il enjoint
    d’aimer son ennemi et de prier pour lui (Matthieu 5 : 43-48 ).

    Yéchoua a effectué un clivage entre la loi éthique, qu’il considère comme plus importante, et
    les lois rituelles auxquelles il accorde une moindre importance.
    Notre soutien à Israël se doit d’être neutre. La rédemption a une portée universelle et les
    Arabes en font partie. Mon coeur vibre pour les Juifs et les Arabes, sans distinction aucune !
    Dans les églises évangéliques j’entends des appels à la prière pour Israël et plus rarement
    pour la population palestinienne.
    Au cours de mes études durant trois années, j’avais comme ami un palestinien du nom
    d’Adib, nous partagions les mêmes croyances et les mêmes préoccupations, nous nous
    sommes perdus de vue en 1986. Que notre Messie Yéchoua te bénisse Adib !

    Conclusion

    Lors d’une conférence publique en Suisse j’avais dit :
    Le devenir d’Israël et celui de l’humanité sont entre les mains de Dieu, et cet avenir est
    certainement plus compliqué et semé de surprises que certains le prétendent.
    Le temps aujourd’hui n’est pas à l’assurance orgueilleuse ni aux déclarations fracassantes,
    mais à l’humilité et à l’espérance.

    Hachem aujourd’hui ne nous demande pas de choisir un camp mais de désirer ardemment
    que le Shalom habite l’humanité, parce que dans son projet divin les nations sont inclues
    avec Israël !
    Pas les nations contre Israël ou Israël contre les nations ! Extérieurement ils forment deux
    entités distinctes, mais selon le projet divin, une seule entité !
    Adim Steinsaltz, rabbin talmudiste à écrit:
    « Une société doit demander, chercher et exiger que chaque individu donne quelque chose
    de lui-même. De la somme de ses petits dons, il peut se reconstruire entièrement. Si chacun
    d'entre nous allume une bougie de nos âmes, le monde sera rempli de lumière. »
    Rappel : Le peuple d’Israël a reçu d’Hachem une mission universelle à la base : être une
    nation de prêtres, avec un devoir d’exemplarité au milieu des nations non juives, et non pas
    devenir une nation élitiste, ethnocentrique, fermée sur elle-même. Je comprends que,
    ignorant ou rejetant l’enseignement du Messie, j’aurais moi aussi partagé les mêmes
    pensées !
    Je me sens en harmonie avec mon Créateur quand je considère les enseignements des
    Evangiles, mais pas forcément avec le Christianisme. Le terme « judaïsme » n’est pas dans
    la torah, ni d’ailleurs le terme «christianisme » dans le deuxième testament !
    Les religions sont souvent réductrices, intolérantes, rigoristes, elles éloignent les individus du
    désir de rencontrer leur Créateur. Pourquoi ? Parce qu’elles pensent détenir la vérité absolue
    et commettent le péché d’orgueil !

    Le Messie Yéchoua dira aux « élites religieuses » de son époque :
    « Hypocrites ! Esaïe a bien prophétisé à votre sujet, lorsqu’il a dit : Ce peuple s’approche de
    moi de la bouche et m’honore des lèvres ; mais leur coeur est bien éloigné de moi.
    Mais ils m’honorent en vain, en enseignant des doctrines qui sont des commandements
    d’homme. » (Matthieu 15 : 8-9 ).
    Je précise au lecteur juif qu’il s’adresse à des scribes et des pharisiens qui ont une légitimité
    aux yeux du peuple de Judée. Yéchoua trouve sa légitimité dans la qualité de son
    enseignement que des membres du Sanhédrin vont reconnaître à juste titre, mais la
    majorité du Tribunal Rabbinique est composée principalement de Sadducéens qui rejettent
    la croyance de la résurrection. La voix de Gamaliel sera étouffée par leurs voix haineuses lors de son jugement !
    Concernant l’avenir, des rabbins disent à juste titre : qui vivra verra !

    Shalom à tous.





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