Piero San Giorgio: plus bas c'est le magma!
http://www.enquete-debat.fr/archives/piero-san-giorgio-la-base-autonome-durable-est-un-re-enracinement-une-quete-d%E2%80%99autonomie-et-pour-un-temps-long-33023Vous êtes proche d’Alain Soral, avec lequel vous vous affichez lors de conférences, notamment récemment au Québec. Or celui-ci est un antisémite revendiqué, doublé d’un apologète du national-socialisme. Cela ne vous dérange pas d’associer votre nom au sien ?
C’est la question que me pose sans arrêt la partie de ma famille qui est de confession juive !
Piero San Giorgio: de son vrai nom Piero Falotti
http://www.lesechos.fr/30/04/2001/LesEchos/18394-525-ECH_andiamo-ou-comment-attirer-les-americains-en-europe.htmECHOS.NET : E-BIZ MARKETING
Imprimer
Envoyer à un ami
Ajouter à mes dossiers
Mars 2000, c'est le moment que Piero Falotti a choisi pour parier 1 million de dollars sur l'expansion européenne de start-up américaines. Un an plus tard, sa société, Andiamo, compte 6 clients et commence à enregistrer des bénéfices.
Andiamo ou comment attirer les Américains en Europe
Les Echos n° 18394 du 30 Avril 2001 • page 109
Nous nous sommes contentés de réinventer un vieux métier », explique Piero Falotti, fondateur et PDG d'Andiamo, une société née il y a treize mois avec un capital de 1 million de dollars (1,1 million d'euros) et basée à Genève. Le " transfert technologique ", comme on l'appelait avant, existe depuis la fin des années 50. Traditionnellement, les sociétés américaines venaient s'implanter sur le marché européen à grand renfort d'entremise auprès des gouvernements. »
Les temps ont changé. Débonnaire comme un Italien, Piero Falotti possède, en outre, une maîtrise toute française du discours et la rigueur polie des Suisses parmi lesquels il a grandi. Responsable du marketing chez Oracle pendant cinq ans, il a acquis une expertise du marché des applications d'entreprise et de « B to B ». Et les 10 membres de son équipe triés sur le volet _ 4 commerciaux, 4 ingénieurs, 1 analyste, 1 chargé de marketing _ fonctionnent avec la souplesse et la réactivité d'un commando. Leur mission : fournir pendant six à dix-huit mois une force de vente aux sociétés américaines qui désirent s'attaquer au marché européen mais répugnent à investir les ressources nécessaires pour effectuer le saut seules et sans filet.
« Ce que veulent les petites sociétés américaines, c'est davantage une force de vente qu'une présence réelle, indique Piero Falotti. Cette force de vente doit être accompagnée d'activités de marketing, d'analyse de marché, de gestion des partenaires, sans oublier les ingénieurs qui présentent le produit ; bref, tout ça est très cher à mettre en place. » En outre, l'Europe est un marché complexe. La diversité des langues, la disparité des régulations fiscales et salariales ont de quoi affoler plus d'un entrepreneur américain. Sans compter les tracas de gestion auxquels elles donnent lieu, au détriment du travail commercial. « Les Américains aiment la simplicité, déclare Piero Falotti. C'est précisément ce que nous leur apportons : une solution simple. »
Trois critères de sélection
Pour 10.000 à 15.000 dollars par mois, Andiamo s'occupe de tout. Cette dernière empoche de 30 % à 40 % des ventes réalisées. « Nous sommes le commando de mercenaires qui débarque sur la plage avant l'arrivée des troupes », commente Piero Falotti. C'est ainsi que la société d'application « B to B » Directis compte deux nouveaux clients, Benetton et le fabricant de montres de luxe Audemars-Piguet. De son côté, Corio, un fournisseur d'applications en ligne pour les PME, a découvert au contraire que le marché n'était pas mûr pour son produit, évitant un investissement prématuré de 5 millions de dollars.
« Nous sélectionnons nos clients sur trois critères : la technologie, le marché et le " business model ", indique Piero Falotti. Typiquement, ils ont entre 20 et 500 employés et n'ont pas fait leur entrée en Bourse. » Andiamo limite son activité au marché des logiciels d'entreprise. Et la société est arrivée trop tard sur le marché pour se laisser séduire par le chant des « dot-coms ».
Les clients potentiels doivent être naturellement en phase d'extension. Une fois identifiés, « il ne reste plus qu'à les convaincre que l'Europe, ce n'est pas l'Afrique, lâche Piero Falotti avec le sourire navré de celui qui en a entendu plus qu'il peut le dire. C'est particulièrement difficile en Californie, la septième économie mondiale, où les marchés étrangers semblent plus un embarras qu'une opportunité. » Alors, il poursuit imperturbablement ses allers-retours mensuels entre Genève et la Silicon Valley. Et ce d'autant plus que des sociétés européennes commencent à s'enquérir auprès d'Andiamo de ses dernières technologies américaines en matière de stocks.
Cette fois-ci, Piero Falotti repart à Genève avec deux promesses de nouveaux contrats. C'est le genre de chose qui le rassure, dans une économie où règnent incertitude et attentisme. « Le climat des affaires est morose, dit-il. Si j'avais su, j'aurais attendu un an avant de fonder ma société. Mais j'ai pensé que [l'e-krach de mars 2000 : NDLR] c'était juste une dent de scie dans une phase de croissance. On s'est tous fait avoir et j'ai perdu beaucoup d'argent. Mais si j'avais le pouvoir de prédire l'avenir, je ferais sans doute un autre métier. »
LAETITIA MAILHES