En avant-propos de ce topic, je laisse la parole à Louis Sébastien Mercier. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-S%C3%A9bastien_Mercier
Citations tirées de son ouvrage "De l’impossibilité du système astronomique de Copernic et de Newton", 1806 :
«Nous ne venons point ici présenter un nouveau système astronomique ; nous bornons notre tâche à opposer des doutes à de prétendues vérités, et combattre des erreurs consacrées par de très-savants calculs. »
« Étudiez un peu le système et vous ne tarderez pas à être détrompé : il suffit de l’entendre pour n’être plus dupe. Qui a jeté le premier parmi nous le Système, ce grotesque enfant de l’imagination humaine ? Hélas ! ce fut Voltaire. Il nous rapporta de son voyage d’Angleterre vers 1736, deux noms nouveaux et deux mauvais prestiges, la doctrine de Locke et l’attraction de Newton. »
« Mécanique céleste ! ô magnifique nain,
Connais-tu la serrure et la clef et la main ?»
« Comment ! Dieu ne serait plus au milieu du monde, que le contemplateur bénévole de toutes les merveilles qui s’opéreraient sans le concours de sa puissance conservatrice et de sa volonté directrice ; mais seulement par la vertu de la baguette impérieuse des géomètres.Cependant nous ne cessons de dire aux géomètres : Vous pensez suivre infailliblement la piste de la vérité, et vous ignorez le point d’où vous êtes partis ; vous laissez derrière vous des ténèbres affreuses.
Connaissez-vous bien la nature intime des corps ? Car quelle matière reste encore plus environnée d’obscurités profondes. En embrassant les idées de l’infini, ne les prenez-vous pas pour des idées de pure supposition, sans réalité, dont vous ne servez que pour arriver à des solutions que vous abandonnez le lendemain, et qui ressemblent à ces échafaudages que l’on démonte aussitôt que l’édifice paraît construit.
La nature est pour nous un problème mystérieux. Toutes les hypothèses des géomètres et des astronomes sont, à cet égard, aussi éloignés les unes des autres que le ciel l’est de la terre ; c’est que la machine de l’univers fait jouer des ressorts qui nous sont inconnus. Ainsi la voulu le souverain moteur : Tradidit mundum, etc.»
«Tous les soleils doivent s’éteindre, se glacer, et livrer la création entière à l’horreur des ténèbres, et dans cet empire muet et désolé, la dissolution et la stagnation universelle ouvriront un jour l’inévitable tombeau de la nature ; plus de vie, plus de beauté ; un hiver ; une nuit éternelle auront reçu le dernier soupir de tous les êtres vivants ; la mort aura perdu son nom, car tout sera mort.
Cette idée n’est pas très- riante ; elle appartient toute entière à Newton ; il traitait ainsi les œuvres de Dieu , et faisait de l’univers une vieille charpente qui tombera en ruine, mangée chaque jour par les vers ; c’est d’après les lois du mouvement, du frottement, qu’il tenait ce langage ; les lois du mouvement, à son dire, font tout et renferment en elles-mêmes les causes finales. Ici Newton sèchement géomètre, blasphémait sans le savoir ; et c’est ce qui arrive et arrivera à tous ces analystes qui, privés des connaissances réelles sur les diamètres, les volumes, les distances, les densités et les masses des corps célestes, ont des formules de mort comme pour éloigner sans cesse la vie du corps de l’univers ; et cette géométrie irréductible à la démonstration comme à la pratique, est bien au-dessous du travail modeste du simple et bon mécanicien, qui ne veut monter ni remonter la grande horloge des cieux.» Louis Sébastien Mercier
https://books.google.fr/books?id=m3ErAAAAcAAJ&pg=PR25&dq=Copernic+l%27occulte&hl=fr&sa=X&ved=0CDQQ6AEwAmoVChMI8PXGzN_tyAIVgtQaCh2NYAM0#v=onepage&q=De%20l%27impossibilit%C3%A9%20du%20syst%C3%AAme%20astronomique%20de%20Copernic%20et%20de%20Newton&f=false
Citations tirées de son ouvrage "De l’impossibilité du système astronomique de Copernic et de Newton", 1806 :
« C’est parce que je crois en Dieu que je ne crois pas à Newton.»
«Nous ne venons point ici présenter un nouveau système astronomique ; nous bornons notre tâche à opposer des doutes à de prétendues vérités, et combattre des erreurs consacrées par de très-savants calculs. »
« Étudiez un peu le système et vous ne tarderez pas à être détrompé : il suffit de l’entendre pour n’être plus dupe. Qui a jeté le premier parmi nous le Système, ce grotesque enfant de l’imagination humaine ? Hélas ! ce fut Voltaire. Il nous rapporta de son voyage d’Angleterre vers 1736, deux noms nouveaux et deux mauvais prestiges, la doctrine de Locke et l’attraction de Newton. »
« Mécanique céleste ! ô magnifique nain,
Connais-tu la serrure et la clef et la main ?»
« Comment ! Dieu ne serait plus au milieu du monde, que le contemplateur bénévole de toutes les merveilles qui s’opéreraient sans le concours de sa puissance conservatrice et de sa volonté directrice ; mais seulement par la vertu de la baguette impérieuse des géomètres.Cependant nous ne cessons de dire aux géomètres : Vous pensez suivre infailliblement la piste de la vérité, et vous ignorez le point d’où vous êtes partis ; vous laissez derrière vous des ténèbres affreuses.
Connaissez-vous bien la nature intime des corps ? Car quelle matière reste encore plus environnée d’obscurités profondes. En embrassant les idées de l’infini, ne les prenez-vous pas pour des idées de pure supposition, sans réalité, dont vous ne servez que pour arriver à des solutions que vous abandonnez le lendemain, et qui ressemblent à ces échafaudages que l’on démonte aussitôt que l’édifice paraît construit.
La nature est pour nous un problème mystérieux. Toutes les hypothèses des géomètres et des astronomes sont, à cet égard, aussi éloignés les unes des autres que le ciel l’est de la terre ; c’est que la machine de l’univers fait jouer des ressorts qui nous sont inconnus. Ainsi la voulu le souverain moteur : Tradidit mundum, etc.»
«Tous les soleils doivent s’éteindre, se glacer, et livrer la création entière à l’horreur des ténèbres, et dans cet empire muet et désolé, la dissolution et la stagnation universelle ouvriront un jour l’inévitable tombeau de la nature ; plus de vie, plus de beauté ; un hiver ; une nuit éternelle auront reçu le dernier soupir de tous les êtres vivants ; la mort aura perdu son nom, car tout sera mort.
Cette idée n’est pas très- riante ; elle appartient toute entière à Newton ; il traitait ainsi les œuvres de Dieu , et faisait de l’univers une vieille charpente qui tombera en ruine, mangée chaque jour par les vers ; c’est d’après les lois du mouvement, du frottement, qu’il tenait ce langage ; les lois du mouvement, à son dire, font tout et renferment en elles-mêmes les causes finales. Ici Newton sèchement géomètre, blasphémait sans le savoir ; et c’est ce qui arrive et arrivera à tous ces analystes qui, privés des connaissances réelles sur les diamètres, les volumes, les distances, les densités et les masses des corps célestes, ont des formules de mort comme pour éloigner sans cesse la vie du corps de l’univers ; et cette géométrie irréductible à la démonstration comme à la pratique, est bien au-dessous du travail modeste du simple et bon mécanicien, qui ne veut monter ni remonter la grande horloge des cieux.» Louis Sébastien Mercier
https://books.google.fr/books?id=m3ErAAAAcAAJ&pg=PR25&dq=Copernic+l%27occulte&hl=fr&sa=X&ved=0CDQQ6AEwAmoVChMI8PXGzN_tyAIVgtQaCh2NYAM0#v=onepage&q=De%20l%27impossibilit%C3%A9%20du%20syst%C3%AAme%20astronomique%20de%20Copernic%20et%20de%20Newton&f=false
Dernière édition par Comandirej le 25/4/2016, 02:00, édité 1 fois