En 1945, la bombe A est lâchée sur Nagasaki. L'hôpital du Dr. Shichiro Akizuki est détruit. Au cours des années qui suivent, le Dr. Akizuki et le personnel de son hôpital travaillent en contact rapproché constant avec les victimes ayant survécu au bombardement, dans des secteurs de la ville sévèrement détruits et hautement radioactifs. Quoiqu'il en soit, ni lui ni ses collègues, médecins et infirmières, ne souffrent des effets habituels et redoutés de l'exposition aux radiations. Intéressé au plus haut point par ce singulier phénomène, il avance alors l'hypothèse que cette heureuse situation soit le fait de leur consommation quotidienne de soupe au miso. Il sait bien, cependant, que seule une étude scientifique sérieuse dudit phénomène fournira une réponse complète.
Ce n'est qu'en 1972 que des chercheurs japonais, parmi lesquels le Dr. Morishita Keiichi, découvrent enfin que le miso contient de l'acide dipicolinique, un alcaloïde qui offre la particularité de chélater les métaux lourds tels que le strontium radioactif, le plomb, le mercure, le cadmium... et de les éliminer par les voies urinaires. À l'époque, cette découverte fait la Une des grands journaux japonais. Depuis, les autorités des grandes villes japonaises ont recommandé aux agents de la circulation - ceux qui règlent le traffic des voitures aux grandes intersections - de prendre leurs 2 bols de soupe au miso quotidiens, afin de favoriser l'élimination des polluants auxquels ils sont exposés. Cette histoire des docteurs Akizuki et Morishita est citée dans "The Book of Miso" de William Shurtleff et Akiko Aoyagi (1976, 1983 et 2001). Nous n'avons pas encore retrouvé la référence exacte de l'étude de Morishita.
Depuis, d'autre études ont été menées sur cette question. En 2001, Ohara et son équipe ont observé que plus la fermentation du miso était longue et plus il offrait une protection efficace contre les radiations. Résumé de l'article.
Chélation : Processus physicochimique qui conduit à la formation d'un complexe entre un ion métallique positif et une substance organique. Le complexe résultant étant stable, inactif, non toxique, soluble et facilement éliminé par voie rénale, la chélation constitue une méthode thérapeutique ayant un intérêt pour éliminer des substances indésirables ou nocives de l'organisme. Ainsi, elle trouve notamment des applications pour l'élimination des substances radioactives nocives, de même que dans le traitement des intoxications par les métaux ou de certaines maladies caractérisées par une accumulation de métaux dans l'organisme (maladie de Wilson, hémochromatose, par exemple). Enfin, la chélation peut également faciliter l'absorption et l'élimination des minéraux dans les suppléments qui en contiennent. (Source: le Grand Dictionnaire Terminologique)