Vaccination grippale : Le plan secret de Roselyne Bachelot
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Vaccination grippale : Le plan secret de Roselyne Bachelot
Révélation sur une stratégie subtile pour sortir du désastre financier de la vaccination antigrippe A
La communication du Ministère de la santé sur la vaccination antigrippale est l’objet de toutes les critiques. Pourtant, nous sommes en mesure de révéler que loin d’être une accumulation de bévues, la communication de Roselyne Bachelot est savamment orchestrée et s’intègre dans une véritable stratégie mise en place cet été. Il s’agit de rectifier une erreur commise au printemps et d’économiser quelques centaines de millions d’euros.
Nous avons pu interviewer un spécialiste particulièrement bien introduit dans les milieux ministériels, mais qui a souhaité garder l’anonymat. Nous l’appellerons donc M. X.
Atoute : Imaginer qu’une telle succession de bourdes puisse faire partie d’un plan organisé paraît incroyable. Qu’est-ce qui vous permet de dire cela ?
M. X : On a trop souvent le tort de prendre les politiques pour des idiots. Pour les côtoyer au quotidien, je peux vous affirmer que ce n’est pas le cas. Dans le cas de la vaccination anti-grippale, nous sommes face à un plan de communication savamment orchestré.
Atoute : Quand ce plan aurait-il été mis en oeuvre ?
M. X : En fait, tout commence bien sûr avec l’épidémie mexicaine début avril 2009. La France, comme la majorité des pays occidentaux, a mis en œuvre dès 2005 une procédure spéciale Pandémie de grippe aviaire (H5N1). Des pré-contrats de commandes de vaccins ont été préparés avec les industriels. Des procédures de production accélérées sont prévues, facilitées par des adjuvants permettant de multiplier les doses de vaccins pour une même quantité de substance immunisante difficile à produire. Tout est prêt depuis plusieurs années pour faire face à la terrifiante grippe aviaire, digne des films de science-fiction où les scientifiques luttent contre le temps pour sauver le monde.
Pour lancer le plan H5N1, il ne manque plus que la signature d’un ministre face à un parterre d’industriels au garde-à-vous, le petit doigt sur la couture du pantalon.
Atoute : Mais pourquoi utiliser cette procédure extrême alors qu’il ne s’agit pas d’une grippe aviaire ?
M. X : Vous touchez là au coeur du problème. Tout ces vaccins fabriqués à la hâte, ces millions de masques, ces procédures dignes d’une catastrophe naturelle, ont été prévus pour faire face à une grippe aviaire de type H5N1 et non H1N1. La grippe aviaire est grevée d’une mortalité de 30%, à comparer aux 0,01% de la grippe H1N1 saisonnière, cousine du nouveau virus. Si elles portent le même nom ces deux maladies ne sont pas comparables.
Mais un ensemble de considérations poussent le gouvernement français à ne pas tenir compte de ce distinguo. Tout d’abord, le monde politique en a assez de réagir toujours trop tard. L’amiante, le sang contaminé, le nuage de Tchernobyl sont encore gravés dans les esprits. Ensuite, il y a les partenariats anciens et intenses entre les politiques de tous bords et l’industrie pharmaceutique, notamment productrice de vaccins. On conclut plus vite des affaires avec des interlocuteurs que l’on connaît bien.
Atoute : D’accord, mais il n’a pas fallu plus de quelques semaines pour se rendre compte que la nouvelle grippe A/H1N1 ne décimait pas les populations, pourquoi se précipiter ?
M. X : En effet, lorsque le nouveau virus a touché une mégalopole comme Mexico, le pire aurait pu arriver dans cette ville de 20 millions d’habitants dont beaucoup vivent dans la promiscuité et le dénuement. Or l’épidémie a été relativement bénigne. Après un mois de diffusion du virus, soit début mai 2009, il devenait clair que ce virus était certes contagieux mais surtout bénin. Quand on dit bénin, il faut s’entendre : la grippe saisonnière n’est pas une maladie totalement bénigne et elle fait des milliers de morts dans le monde tous les ans, mais ce virus en particulier n’était pas plus dangereux que ses cousins saisonniers. En revanche, du fait de sa nouveauté, le nouveau virus H1N1 touchait plus de patients jeunes. Les esprits étaient frappés par les annonces de décès, notamment d’enfants, médiatisées en temps réel. Le fait que ces décès ne soient pas plus nombreux que ceux attendus pour une épidémie de grippe saisonnière ne paraissait pas encore évident au public.
C’est pourtant dans ce contexte que les autorités françaises ont lancé dès l’été des commandes massives de vaccins en suivant la procédure "grippe aviaire". Le pari était de ne pas être pris au dépourvu et de réserver le plus tôt possible des doses vaccinales dont la production ne pouvait être que limitée. Il s’agissait, pour une fois, d’anticiper et de ne pas se faire doubler par les autres pays riches. Certes, cette stratégie maximaliste paraît absurde actuellement, mais il faut la replacer dans le contexte du printemps 2009.
Atoute : Je ne vois toujours pas où intervient votre "plan secret"
M.X : En fait, une fois les commandes passées et les contrats signés, quelques experts un peu plus raisonnables ont réussi à atteindre l’oreille de la Ministre. Dans le même temps, au sein de la majorité présidentielle, des voix discordantes se sont faites entendre, interpellant la Ministre sur la somme colossale de 800 millions d’euros affectée à une banale "grippette". Au milieu d’un plan d’économies drastiques, des sommes aussi importantes consacrées à une stratégie sanitaire mal fondée commençaient à faire désordre. Or les industriels contactés ont refusé de revoir leurs contrats : les processus de fabrication avaient été lancés, et la bénignité avérée de la grippe H1N1 rendait les clients plus rares.
Il fallait donc trouver une solution pour sortir de ce désastre. C’est alors que les conseillers en communication de la Ministre ont élaboré un plan d’action secret dont le nom de code était NASPAC (Noël au squalène, Pâques aux chrysanthèmes). Il s’agissait de désorienter les français par des actions incohérentes afin de créer un sentiment de méfiance vis-à-vis de la stratégie gouvernementale. Par chance, ces dizaines de millions de doses de vaccin contenaient un extrait huileux de requin : le squalène. En effet, pour accélérer la production dans un contexte de grippe aviaire mortelle, il avait été prévu dès 2005 d’ajouter cet adjuvant qui permettait de produire plus de doses de vaccin avec la même quantité d’antigènes. C’était une aubaine pour le plan NASPAC : l’origine inquiétante de l’adjuvant, le faible recul sur son utilisation, l’aspect laiteux qu’il donnait au vaccin, tout concourait à en faire un parfait repoussoir.
Vous avez compris que le plan NASPAC consiste à donner la pire image possible de ce vaccin. Le but est de revendre l’essentiel des doses commandées à des pays solvables mais imprévoyants qui, confrontés à une forte épidémie, seront prêts à payer à prix d’or des précieux stocks français devenus excédentaires. C’était un pari audacieux, mais qui est en train de se réaliser : le Canada, l’Ukraine et la Suède notamment, manquent de vaccins pour faire face à la panique de la population fortement touchée par l’épidémie.
Atoute : C’est incroyable, vous insinuez que tout ce bruit qui a été fait autour de la prévention était destiné à décourager les français de se faire vacciner ?
M. X : Exactement, et ce plan a été réalisé de main de maître. Souvenez-vous : tout à commencé avec la rentrée scolaire et la prévention de la contagion sur les lieux de travail. Contrairement à des pays pourtant réputés prudents comme les USA, nous avons lancé la mascarade des masques et des fermetures d’écoles. Tout le monde a pu constater que les masques étaient inutilisables et que les enfants malades guérissaient très bien et sans drame de cette grippe. C’était une bonne façon de faire croire que les autorités sanitaires faisaient n’importe quoi. Il ne fallait pas non plus que la ficelle soit trop grosse pour ne pas éventer le plan NASPAC, c’est pourquoi on s’est juste contenté de diffuser des informations imprécises ou contradictoires, tout en alimentant en continu les médias avec des prévisions terrifiantes que la réalité démentait au quotidien.
Atoute : Mais enfin, les gens ne sont pas idiots, et leurs médecins pouvaient leur confirmer l’intérêt des vaccins !
M. X : C’est là que la stratégie a été particulièrement brillante : il fallait se mettre à dos le corps médical pour que le plan ait une chance de fonctionner. Cet aspect a été une réussite totale. Tout d’abord, les médecins généralistes et les pharmaciens ont été tenus à l’écart du dispositif vaccinal, alors qu’ils gèrent tous les ans sans problème la vaccination contre la grippe saisonnière. Dans le même temps, les procédures initiales lors des signalement de cas de grippe ont été volontairement absurdes : intervention du SAMU en tenue de cosmonautes dans les cabinets de ville, incohérence dans les directives, numéros d’urgence injoignables. Pour finir, les médecins ont été réquisitionnés par les préfets comme en temps de guerre pour assurer une vaccination de masse dans des écoles ou des gymnases qui seront, si le plan se passe bien, complètement vides.
Il n’en fallait pas beaucoup plus pour braquer contre la Ministre et son vaccin la quasi totalité de la profession. Or les patients font avant tout confiance à leur médecin, et en s’attaquant aux médecins de famille, le plan NASPAC gagnait une manche importante.
Atoute : Va pour les médecins de ville qui boudent, mais les patients ont tout de même confiance dans les vaccins qui ont permis d’éradiquer de nombreuses maladies graves !
M.X : Tout à fait. Malgré les errances de la vaccination contre l’hépatite B, les vaccins gardaient encore un crédit important dans la population. Mais ce crédit est fragile car la poliomyélite, le tétanos ou la diphtérie ont disparu et ne représentent plus rien pour les moins de 60 ans. De plus, il existe en France un mouvement antivaccinal très actif. Or, la communication sur les vaccins a été conçue pour semer le doute dans les esprits : adjuvant inquiétant et peu utilisé jusqu’alors, conservateur au mercure, industriels libérés contractuellement de leurs responsabilités.
Pour alimenter la théorie du complot, des informations ont été tenues secrètes, les contrats des industriels ont été partiellement masqués. Bref, en écho au harcèlement des antivaccinaux, les autorités sanitaires ont opposés le secret, le mensonge et les déclarations péremptoires. Elles ont donné au public l’impression qu’il allait servir de cobaye pour un produit expérimental au contenu peu ragoutant. Le bruit à même couru que ce vaccin serait pratiqué sur les enfants sans l’accord des parents. Pour couronner le tout, une vidéo tourne en boucle sur internet, qui montre le désastre de la campagne de vaccination antigrippale américaine de 1976, très proche dans son organisation de la campagne française actuelle. Enfin, les experts ont joué un rôle crucial dans la communication ministérielle.
Vaccination Grippe porcine 1976 CBS
envoyé par dailyglub. - Les derniers test hi-tech en vidéo.
Atoute : Ne me dites pas que les experts et conseillers ministériels appointés par l’industrie du vaccin faisaient aussi partie du plan ?
M. X : Bien sûr que si. Le public est de plus en plus chatouilleux sur ces scientifiques qui mangent à tous les râteliers et tentent de faire croire que cela n’influence en rien leur jugement. Les gens ne sont pas idiots et détestent que l’on se fiche d’eux. C’était très bien joué. D’autant que pendant que ces experts "maison" vantaient l’intérêt des vaccins, d’autres contestaient vivement la campagne de terreur alimentée par des informations fantaisistes et des estimations au doigt mouillé émanant des experts sous influence. Enfin, Roselyne Bachelot a pris soin de s’exprimer sur la vaccination depuis une manifestation organisée par le LEEM, afin d’accréditer l’idée qu’elle est elle-même liée à l’industrie. Sa biographie à géométrie variable accentue encore habilement cette impression.
Atoute : C’est très impressionnant ! Mais il y a quand même des éléments objectifs : les morts de la grippe ?
M. X : C’est là que la chance intervient ! Avant l’épidémie de 2009, les autorités sanitaires et le marketing pharmaceutique gonflaient artificiellement les chiffres de mortalité pour appuyer la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière : on parlait couramment de milliers de morts tous les ans dues à la grippe en France.
Cela représente, même en prenant le bas de la fourchette officielle, 4000 décès annuels liés à la grippe. Sur les 4 mois de l’épidémie, cela fait tout de même 1000 morts par mois, 30 par jour. Or les décès d’origine grippale sont désormais soigneusement décomptés, et depuis le début de l’épidémie en France, on atteint à peine une centaine. Ce phénomène a déjà été observé dans l’hémisphère sud. Il y a nettement moins de morts que les années précédentes, avec il est vrai plus de morts chez les jeunes, mais les chiffres absolus restent faibles. Donc, le public constate que la nouvelle grippe tue apparemment 10 fois moins que la grippe saisonnière. C’est idéal pour convaincre le patient qu’on lui ment depuis le début et que tout ce qui est lié à la dangerosité de la grippe H1N1 est artificiellement gonflé, tandis que les dangers du vaccin sont minimisés. Les laboratoires pharmaceutiques ne sont pas en reste, le site de GSK n’ayant pas peur d’annoncer 2 millions de morts en France pour la grippe de 1968 (il s’agissait bien sûr des malades et non des morts).
Atoute : C’est diabolique... Mais quelle est la suite du plan NASPAC ?
M. X : La suite est assez simple. Tout d’abord, lancer une campagne médiatique et publicitaire intense pour promouvoir la vaccination dès l’arrivée du vaccin. Après les experts, impliquer les journalistes santé les plus déférents envers l’industrie du médicament. Ce battage ridicule aboutit bien sûr à l’inverse du résultat escompté : "Pourquoi avoir besoin de faire tant de publicité pour la vaccination si elle est vraiment utile ?" pense le public.
La campagne de vaccination commence le 12 novembre et Roselyne Bachelot s’est immédiatement soumise à la vaccination devant les caméras. Pour alimenter la théorie du complot, les vidéos disponibles cachent soigneusement le vaccin utilisé : le vaccin adjuvanté étant laiteux se reconnaît facilement. Elle a même annoncé dans les médias qu’elle se ferait vacciner au bras gauche, contrairement à ce que montrent les vidéos. Il faut accréditer par cette dissimulation l’idée que la Ministre s’est fait injecter le vaccin sans adjuvant destiné aux femmes enceintes, voire comme le pensent déjà certains, avec du sérum physiologique. Rien de tel pour décourager les derniers volontaires. C’est en effet d’une habileté diabolique.
Bachelot vaccin cherchez l’erreur
envoyé par Alf-Red. - Regardez les dernières vidéos d’actu.
Il reste enfin deux atouts maîtres :
Le vaccin adjuvanté au squalène donne fréquemment des effets indésirables locaux : douleur, gonflement, impotence du bras. On peut compter sur le lobby antivaccinal pour médiatiser à l’extrême ces accidents (photos, vidéos) qui seront bien plus nombreux que les morts de la grippe. Rien de tel pour frapper les esprits. idéalement, il faudrait trouver rapidement quelques cas de syndrome de Guillain Barré liés au vaccin. Une sclérose en plaque, même douteuse, serait idéale.
Nous sommes en plein pic épidémique, or le vaccin n’apporte pas de protection avant une quinzaine de jours. Il y aura donc de nombreux grippés parmi les vaccinés, ce qui alimentera l’idée de l’inefficacité du vaccin.
Atoute : Cela paraît imparable en effet, mais n’est-il pas déjà trop tard pour revendre ces vaccins ?
M. X : Pas du tout, comme je vous le disais précédemment, certains pays connaissent une panique à l’opposé de l’attitude française. Il y a des queues dans les centres de vaccination canadiens et les ventes de vaccins français ont commencé en secret. Par ailleurs l’Ukraine connait une psychose liée à la grippe, soigneusement organisée par ses autorités pour des raisons politiques. Finalement, chacun à son plan ! Il est probable que la moitié des stocks français ont déjà été revendus, sous couvert de l’annonce de dons aux pays du tiers-monde.
Atoute : Merci pour ces confidences, ne craignez-vous pas que votre franchise ne vous nuise ?
M. X : Non, vous pouvez publier ce témoignage, je suis proche de la retraite et je ne sais pas si je souhaite vraiement continuer ce métier...
Atoute : Encore merci de nous avoir éclairés.
PS : Pour en savoir plus, lire le blog de Christian Lehmann, au titre prémonitoire : EnattendantH5N1