Bonjour chers frères et sœurs,
Voici un produit de vie marine, le dessalinisateur manuel/électrique, c'est cher mais sa à l'air efficace.
DESSALINISATEURDepuis une bonne dizaine d'années un appareil de sorcier transforme pour la plaisance l'eau de mer en eau douce : le dessalinisateur.
Le principe est simple : on pousse l'eau de mer à 60 bars au travers d'un filtre particulier qui est perméable aux molécules d'eau et retient le sel et tous éléments indésirables. La mise en œuvre est plus complexe, car l'eau étant incompressible, il faut utiliser une pompe particulière pour amener le liquide à cette pression, et surtout, il ne faut pas envoyer de l'eau impure dans les tanks au risque de contaminer tout le stock. Le marché pour la plaisance offre une très large gamme de marques et de capacités, allant depuis l'appareil manuel qui produit 1.5 litres/heure (pour la
survie) aux grosses unités 380 V de 300 litres/heure en passant par une gamme 12/24V pour 30 à 90 litres/heure. Pour toutes les bourses, mais les prix baissent tous les ans. Il y a même un modèle exotique tracté derrière le voilier et équipé d'une petite hélice pour compresser l'eau de mer. L'eau douce revient vers le bateau par un mince tuyau … pour les petits croiseurs en grande traversée.
Cette technologie est utilisée pour des approvisionnements énormes, des régions entières du Moyen Orient (Arabie Saoudite) sont équipées de grosses usines de dessalement. Gibraltar par exemple n'est pas raccordé au réseau espagnol (pas fiables disent-ils …) et toute l'eau du Rocher est dessalée (1 euro pour 40 litres ! Bigre). Les américains ont une position plus que prédominante dans les pompes et les membranes. Caramba, encore raté !
Deux écoles pour choisir le dessalinisateur qui convient :
"production rapide avec de gros moyens" = groupe électrogène de 4 à 6 Kw minimum et dessalinisateur de 120 à 250 litres. Vite fait bien fait, en moins de 2 heures mais avec une pompe haute pression bruyante, on remplit le tank à eau pour compenser les gabegies de la veille
"production lente avec de petit moyens" = petit groupe électrogène de 3 Kw et dessalinisateur de 60 à 90 litres OU pas de groupe et une installation en 12 ou 24 V qui produit 30 à 90 L/h. La pompe haute pression est relativement silencieuse. Il est alors nécessaire de faire tourner le moteur pour palier la consommation (encore qu'un voilier ami équipé de 2 grosses éoliennes et d'un parc batteries conséquent produit son eau sans faire tourner le moteur).
Suivant la taille du voilier on versera dans une académie ou l'autre. En effet, si l'on dispose de toute façon d'un groupe électrogène insonorisé pour mettre des ampères dans son parc batteries, on aura plutôt tendance à choisir la production rapide. Sans groupe, on est forcé de choisir la production lente.
DESSALATOR (fabricant de dessalinisateurs), a mis un point un appareil mixte : une pompe lente + membranes totalisant 60 ou 90 L/h mais avec 2 moteurs :
* un premier en 220 V qui tourne avec le groupe, au mouillage dans une baie propre ou au large lors de la recharge des batteries
* un autre en 24 V qui tourne sur les batteries lors de l'utilisation du moteur de propulsion, ou comme on l'a vu ci-dessus avec un autre moyen important de charge batterie (éolienne, alternateur d'arbre, jeu de panneaux solaires)
Nous sommes équipés de ce DUO D60, livré en standard sur le SM. Sur le précédent bateau, nous avions acquis un appareil de marque LIVOL donné pour 100 L/h, qui n'a pas dépassé 40 litres et qui est tombé rapidement en panne grave. Sur le Rallye 2001 un autre bateau était équipé du même appareil : il a explosé … Sur le Rallye 2005, des voiliers étaient équipés de cette marque sans problèmes apparents. Une longue mise au point ?
Et pour être tout à fait honnête, les autres marques montées sur les bateaux que je rencontre en voyage connaissent également leur lots de soucis. De toutes manières, le dessalinisateur est un appareil délicat au vu des pressions qui y règnent. Il demande une surveillance, une maintenance et un rincage régulier. Nous sommes partis autour du monde avec un large kit de pièces de rechanges étudiées par DESSALATOR (voir chapitre sur les pièces détachées).
Les membranes vieillissent, qu'on les utilisent ou pas. Après 4 années, il faut les remplacer. A ne pas oublier lors d'un grand départ. Le prix des membranes diminue tous les ans et leur qualité augmente. Tout va bien ...
Le dessalinisateur, c'est la porte ouverte à la consommation sans arrière-pensées, mais pas au gaspillage. Si le dessalinisateur tombe en panne il faut pouvoir réaliser son programme avec le stock des tanks. C'est la raison pour laquelle, sur Caramel, nous maintenons dans le réservoir, la quantité nécessaire au reste de la traversée. Le dessalinisateur est utilisé si possible tous les jours lors de la charge des batteries ou de l'utilisation du moteur de propulsion, jusqu'à ce que les 1000 litres soient suffisants pour terminer la traversée.
Pour certaines croisières, le dessalinisateur n'est tout simplement pas opérationnel : dans des eaux polluées aux hydrocarbures (on bousille la membrane), très chargée en sédiments (on bousille le pré-filtre), dans les eaux saumâtres ou douces des estuaires ou des fleuves (on bousille la membrane). Alors on fait attention, comme avant et on récupère de l'eau de pluie.
Lors de notre seconde participation au Rallye des îles du soleil (2005), pratiquement tous les bateaux étaient équipés d'un dessalinisateur. La plupart en basse tension (12 ou 24 V), mais on voit de plus en plus de gros dessalinisateurs (200L) en 220 V pour ceux équipés de groupes électrogènes.
Source : site du grand voyage en voilier : http://www.amelcaramel.net/techeauetdessal.php
Quelques dessalinisateurs disponibles :
http://www.boutique-sante-voyage.fr/fr/c.Traitement+de+l%27eau,Dessalinisateur,Dessalinisateur+manuel.html