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51 participants
René Guénon
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°226
Re: René Guénon
.
Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:18, édité 1 fois
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°227
Re: René Guénon
.
Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:19, édité 1 fois
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°228
Re: René Guénon
.
Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:21, édité 1 fois
Bardamu- Admin
- Nombre de messages : 6272
Age : 66
Date d'inscription : 01/07/2008
- Message n°229
Re: René Guénon
Merci Tagada
_________________
Info importante : Je n'ai rien à voir avec le Bardamu qui officie sur le site llp.org et encore moins celui qui officiait sur Quenel+.
paralleye- Admin
- Nombre de messages : 3342
Date d'inscription : 04/06/2009
- Message n°230
Re: René Guénon
Ce blog regroupe des articles très rares écrit par rené Guénon dans la la revue "la Gnose",ainsi que des passages tirés de ses livres,et d'autres écrits traditionalistes encore,de divers auteurs,tous très intéressant.
http://esprit-universel.over-blog.com/
http://esprit-universel.over-blog.com/
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°231
Re: René Guénon
.
Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:22, édité 1 fois
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°232
Re: René Guénon
.
Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:23, édité 1 fois
lorelianeGTQ- Nombre de messages : 1736
Localisation : Dauphiné
Date d'inscription : 09/11/2008
- Message n°233
Re: René Guénon
Merci tagada pour ces excellents travailles, c'est toujours très utile d'avoir des formats texte!
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°234
Re: René Guénon
.
Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:24, édité 1 fois
ratman- Nombre de messages : 1460
Localisation : vendée
Date d'inscription : 19/05/2009
- Message n°235
Re: René Guénon
un modo peut "rafraichir" la première pages de la discution en incluant tout les pdf format texte que tagada a mis
merci
Shabbaz- Nombre de messages : 252
Date d'inscription : 15/04/2009
- Message n°236
Re: René Guénon
paralleye a écrit:Ce blog regroupe des articles très rares écrit par rené Guénon dans la la revue "la Gnose",ainsi que des passages tirés de ses livres,et d'autres écrits traditionalistes encore,de divers auteurs,tous très intéressant.
http://esprit-universel.over-blog.com/
Merci pour le lien, un des rares bon blog francophone sur le tassawuf.
paralleye- Admin
- Nombre de messages : 3342
Date d'inscription : 04/06/2009
- Message n°237
Re: René Guénon
René Guénon - Mélanges
#http://www.megaupload.com/?d=TG7V3S90
PS : scanné et uploadé de la part de DiesIrae,donc un grand merci à lui pour son travail
PS-2 : si le fichier est temporairement indisponible,ne vous en faites pas,patientez un peu et réessayer plus tard,Mégauplaod fait le coup à chaque fois quand un fichier vient d'être uploadé,c'est normal.
Bonne lecture !
#http://www.megaupload.com/?d=TG7V3S90
PS : scanné et uploadé de la part de DiesIrae,donc un grand merci à lui pour son travail
PS-2 : si le fichier est temporairement indisponible,ne vous en faites pas,patientez un peu et réessayer plus tard,Mégauplaod fait le coup à chaque fois quand un fichier vient d'être uploadé,c'est normal.
Bonne lecture !
lorelianeGTQ- Nombre de messages : 1736
Localisation : Dauphiné
Date d'inscription : 09/11/2008
- Message n°238
Re: René Guénon
Olà!!!
Vraiment merci beaucoup pour vos travailles, tagada pour tes reformatages en texte et paralleye pour Mélange, et surtout merci à DiesIrae pour cet ouvrage qui à l'aire fort intéressant!
Ok paralleye, l'indisponibilité me le fait pour les deux, le dernier de tagada et Mélange, mais je confirme, en attendant un peut puis en raffraichissant la page celà devrait être bon.
Salam
Vraiment merci beaucoup pour vos travailles, tagada pour tes reformatages en texte et paralleye pour Mélange, et surtout merci à DiesIrae pour cet ouvrage qui à l'aire fort intéressant!
Ok paralleye, l'indisponibilité me le fait pour les deux, le dernier de tagada et Mélange, mais je confirme, en attendant un peut puis en raffraichissant la page celà devrait être bon.
Salam
ElDje- Nombre de messages : 4
Date d'inscription : 21/02/2011
- Message n°239
Re: René Guénon
Bonjour,
Tout d'abord, merci pour tous vos partages.
Sinon je voulais savoir s'il y a besoin d'aide pour retranscrire les livres sous format texte, je suis disponible. En effet, c'est plutôt pratique pour ensuite les imprimer en format livret.
A+
Tout d'abord, merci pour tous vos partages.
Sinon je voulais savoir s'il y a besoin d'aide pour retranscrire les livres sous format texte, je suis disponible. En effet, c'est plutôt pratique pour ensuite les imprimer en format livret.
A+
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°240
Re: René Guénon
.
Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:28, édité 1 fois
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°241
Re: René Guénon
.
Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:34, édité 2 fois
lorelianeGTQ- Nombre de messages : 1736
Localisation : Dauphiné
Date d'inscription : 09/11/2008
- Message n°242
Re: René Guénon
Auda a écrit:Une des choses les plus fondamentales qui me conduisit à me distancer de Guénon pourrait tenir en ces quelques mots (dont je ne suis, du reste, pas l'auteur) : il n'a pas compris qu' "une chose n'est pas vraie parce qu'elle est traditionnelle - mais qu'elle est traditionnelle parce qu'elle est vraie".
Ceci est totalement faux, Guénon n'à jamais dit celà, jamais il à dit qu'une chose était vrai car elle était traditionnelle, c'est même l'inverse son discours, il se basait sur les concordances de traditions pour expliquer en quoi elle étaient vrai par rapport à l'objectivité du Vrai. En celà il disait donc que si les tradition étaient vrai (pas toute, suivre son oeuvre), c'était seulement parcqu'elle étaient calqué sur la Vérité objective.
Ce genre de phrases retourner ne veut rien dire, seulement porté à confusion là ou il n'y à aucune confusion possible.
Voici quelque chose de par ailleurs très suspect ce concérnant :
Auda a écrit:Il n'a pas compris que la Vérité est en permanente évolution, et qu'une chose vraie à telle époque ancienne ne le sera plus nécessairement à la nôtre ou dans 3000 ans.
Voici ce que j'appellerais de la réelle subversion, c'est énorme ce qui est écrit, encore plus quand ont cite des pharses comme celles du premier paragraphe! Donc celà voudrait donc dire que la Vérité est une chose tout-à fait contingente, changeante, subjective..ce qui est tout ce qu'il y à de plus faux, la Vérité est unique, son Principe (Dieu) ne changera jamais, il est Un et indivisible, et il regis Sa maniféstation selon Ses lois réellements universelle. Dire qu'une Vérité avec un grand V de sur croix (objective) il y a 3000 ans peut-être différente d'aujourd'hui c'est ce que l'ont appelle du satanisme, une Vérité hier, comme il y a 1n années restera la même car elle est en elle même la Vérité objective de toute chose, et qu'en toute chose elle se maniféste de même manière (mise à part dans l'esprit humain bien entendu). Nous pourions donner un exemple des plus basique afin d'illustré ceci, dans notre plan humain ; Il y à 3000 ans comme aujourd'hui, tuer son prochain pour le plaisir est "mal", et jamais, objectivement au regard du principes (et non de quelques entité(s) démoniaque, ceci sera vue de bonne façon (bien).
Nous avons tout-à-fait la capacité, et surtout au regard de la Tradition, la possibilité d'être objective là dessus, et ce n'est pas alors car les traditions sont objective en elles même, mais parcque toutes les Traditions sont par analyse puis synthèse le miroire de la Vérité, et en celà nous rejoignons le message de Guénon, et non l'espèce de phraséologie talmudique vide de sens, surtout au vrai regard de l'oeuvre de René Guénon.
Bien sur ceci n'implique nullement pas que l'oeuvre de Guénon puisse être exempte de toute erreur de forme, mais dans le fond, l'oeuvre est, Dieu seul sait, dans le vrai.
Et aussi, ne pas confondre Guénon d'avec un simple ésotériste (ce qui n'est qu'une fonction toute contingente, au propre de ses termes, d'au rapport de la réalité), Guénon était un traditionnel et un musulman, n'en deplaisse à certains.
Auda a écrit:Steiner expliqua un jour qu'un non-voyant peut bien considérer un monde spirituel comme transcendant du point de vue traditionnel, mais que celui qui perçoit le spirituel le concevra d'emblée comme immanent du point de vue de la connaissance. C'est là toute la différence entre le christianisme exotérique (par ex. catholique) et le Christianisme ésotérique (disons johannique). Et c'est cela que ne perçut pas Guénon et qui le fit se réfugier dans l'Islam.
Déjà Auda, Guénon n'avait, comme nous autre musulmans, pas à se "refugier" dans l'Islam, tel un trouillard, ainsi l'intonnation de cette pharse laisse entendre, mais lorsque l'ont est musulman, ont recherche refuge en Dieu, a’ûdhu birabbi n-nasi, telle en est la dernière Sourâte du Kûran :
114:1 Dis, "Je cherche refuge dans le Seigneur des hommes.
114:2 "Le Roi des hommes.
114:3 "Le Dieu des hommes.
114:4 "Des maux des chuchotements sournois.
114:5 "Qui (Satan) chuchotent dans la poitrine des hommes.
114:6 "Qu’ils soient djinns, ou bien hommes."
Donc venir tenter de la rabaisser de cette façon faussé toute en en fessant de même de l'Islam est ridicule.
Aussi qu'appelle tu connaissance spirituelle imanente? La gnose? car d'origine toute spiritualité ne peut-être que Transcendental, il n'y à entre autres que les franc-maçons et plus largement les satanistes pour penser le contraire, donc la phrase de Steiner ne veut rien dire d'autre qu'une tautologie, ce qui peut parfois être utile pour comprendre certaine choses, mais en l'espéce c'est assez lourd.
Voici la Sourâte "les hommes (An-Nas)" en audio pour ceux qui voudrait l'écouter (très bref)
Enfin Auda, je veut bien croire que tu est Chretienne, mais tout me laisse à penser que l'amour de ton prochain et la Paix ne t'intéresse pas. Les musulmans ne sont pas des envoyer du diable comme tu te l'imagine, il faudrait que ce soit claire. Peut-être devrait tu oubiler le coté payen dont la source est perdu au fin fond de l'oublie de l'idolatrîe pré-chrétienne..
paralleye- Admin
- Nombre de messages : 3342
Date d'inscription : 04/06/2009
- Message n°243
Re: René Guénon
En tapant "Blavatsky sorcière" sur Google Image,vous trouverez de belles photos d'elle et de ses copains,et surtout un joli article sur Guénon sous l'une d'entre elle,très intéressant.
René Guénon & le spiritualisme contemporain
René Guénon, dans « Le Théosophisme,
histoire d’une pseudo-religion », a démasqué, dès 1922, avant beaucoup
d’autres, ce qui constitue la grande parodie spirituelle de l’époque
moderne. Cette parodie culminera-t-elle avec l’avènement d’un « grand
instructeur du monde » ?
René Guénon contre les sectes !
René Guénon contre les sectes ! L’exclamation peut sembler quelque peu journalistique, surprenante en
tout cas, exagérée sûrement. Pourtant, depuis qu’il avait suivi en 1906
des cours à l’Ecole des sciences hermétiques dirigée par Papus et
fréquenté l’Ordre martiniste et ses organisations plus ou moins
auxiliaires, jusqu’aux années 1920, le jeune Guénon avait pu constater
de l’intérieur, chez les occultistes, que le meilleur côtoyait le pire.
Entre les prétendus pouvoirs des uns et les folles ambitions cosmiques
des autres, il avait pu zigzaguer de quelque manière. Même si, très tôt,
Guénon est convaincu qu’un authentique enseignement traditionnel ne
peut se transmettre valablement que par voie orale, en s’introduisant
dans un réseau de guides puisant leur savoir d’une filiation ésotérique «
sûre », il est, de fait, confronté à une inflation de
pseudo-prétendants à la gnose absolue. Or, déjà à cette époque, il ne
confond pas attitude gnostique et quête fantasmagorique d’arcane
unitaire, à trouver dans le manichéisme, l’alchimie ou l’islam. Certes,
très tôt, Guénon cherche (ou rêve ?) une chaîne d’union jamais
interrompue à travers toutes les fraternités secrètes qu’il fréquente,
mais il résiste d’instinct, ou d’intuition, à cette ébullition de
néospiritualisme douteux qui suscite autant de diatribes orageuses
qu’elle entraîne de conversions spontanées et éphémères.
Paris est, depuis toujours, le paradis – ou l’enfer – des sectes. Au début du 20ème siècle, Paris est
un carrefour d’aspirations ésotériques convergentes et divergentes, un
fatras hétérodoxe d’où il n’est pas facile de s’extraire. L’influence
des voies orientales et des syncrétismes faciles n’est pas né d’hier. Et
l’entourage du jeune homme Guénon a peut-être trop cru sur parole le
livre à succès, alerte et bien écrit d’Edouard Schuré, « Les Grands
Initiés, esquisse de l’histoire secrète des religions, paru en 1889 déjà
(c’est-à-dire l’année de la création de la revue « Le Voile d’Isis »
par Papus), et qui fit rêver de nombreuses générations puisqu’il demeure
encore, plus d’un siècle après sa sortie, un « best-seller »
international en librairie !
Le théosophisme, une pseudo-religion
Toujours est-il que Guénon est bien placé pour se rendre compte des manques et des nettes
inconséquences de la Société théosophique qui n’a, selon lui, aucun lien
de filiation légitime avec la théosophie en général, celle qui sert de
dénomination commune à des doctrines diverses, mais procède d’un même
ensemble de tendances. Cette théosophie, en quelque sorte historique, se
réclame quant à elle d’une tradition tout occidentale « dont la base
est toujours, sous une forme ou sous une autre, le christianisme » (« Le
Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion », p.8-). Parmi ses
représentants les plus illustres, on peut citer Jakob Böhme (1575-1624)
et Emmanuel Swedenborg (1688-1772).
Guénon ne veut point céder à une telle confusion. Il sait que l’organisation qui s’intitule justement
Société théosophique « ne relève d’aucune école qui se rattache, même
indirectement, à quelque doctrine de ce genre » (ibid.). Alors, parce
qu’il est persuadé que le meilleur moyen de combattre le théosophisme
(le néologisme est de lui) c’est d’exposer son histoire telle qu’elle
est, il n’hésite pas, dans son ouvrage « Le Théosophisme, histoire d’une
pseudo-religion » (1922), à raconter par le menu l’épopée des
fondateurs de cette secte qui devait avoir un important rayonnement sur
les religiosités bizarres et parallèles du début du 20ème siècle.
Guénon propose à ses lecteurs les fruits de ses enquêtes personnelles. Il le fait avec ce souci du
détail juste, de la note additionnelle utile, qui donne à son texte un
poids de crédibilité supplémentaire et qui sera toujours l’un de ses
points forts. Et tant pis si le style peut sembler parfois pesant.
L’essentiel est de prendre le recul nécessaire sur le savoir pour le
superviser en quelque sorte.
Guénon distingue ainsi deux périodes principales dans la saga du théosophisme correspondant à la
direction d’Helena Blavatski et celle d’Annie Besant, tout en soulignant
toujours les contradictions repérables entre la pensée de la fondatrice
et celle de la personne qui lui succéda. D’emblée, il révèle les
antécédents d’ Helena Blavatski, née Helena Petrovna Hahn (1831-1891),
d’origine noble, et que l’on maria à seize ans avec un général qui en
avait quarante-deux, Nicéphore Blavatski, vice-gouverneur de la province
d’Erivan, qu’elle quitta vite.
La hiérarchie occulte et l’avènement du Grand Instructeur du monde
Ce dont il s’agit ici, c’est de « démontrer » sans complaisance le fonctionnement interne d’une secte à
succès. Et pour parvenir à ce but, René Guénon est précurseur dans sa
manière de montrer aux lecteurs que tout s’appuie toujours sur une
confusion incroyable de la pensée quand l’ésotérisme, le spiritisme, les
pouvoirs paranormaux permettent de faire tinter des clochettes
invisibles ( !), de « matérialiser » des objets de toutes sortes et même
de faire émerger « des correspondances transmises par voie astrale ».
Ainsi, on devine pourquoi la Société théosophique, fondée en 1875 « pour
combattre le matérialisme, pour rappeler au monde le principe de la
fraternité humaine, pour enseigner de nouveau les Grandes Vérités
éternelles oubliées ou méconnues au cours des âges, et préparer ainsi le
nouvel et prochain avènement du Grand Instructeur du monde » (Le Cler, «
La Théosophie en vingt-cinq leçons », Publications théosophiques,
1919), sut séduire par dizaine de milliers névrosés et illuminés. Et
lorsque Guénon retrace l’itinéraire déjà rocambolesque d’Helena
Blavatski jusqu’à son installation à Bombay, puis à Adyar, en 1882, près
de Madras, il met en relief les contradictions de la flamboyante
aventurière, ses mystifications habiles et à peine croyables. […]
De toute façon, les parcours de vie des fondateurs de sectes en général ne sont jamais à l’image d’une
ligne droite… René Guénon le sait, quand il continue la mise à plat de
l’histoire de ce théosophisme prosélyte qui a pu tant de fois se
contredire sans se ridiculiser, disparaître ou perdre ses adhérents.
L’explication globale avancée est simple : les théosophistes ont pu sans
scrupule utiliser des éléments de provenance hétéroclites et souvent
inattendues afin d’accentuer la crédulité de leurs adeptes, tirant même
parti, pour les impressionner, des visions d’Anne-Catherine Emmerich, la
célèbre stigmatisée du 19ème siècle, « en identifiant au séjour
mystérieux de leurs maîtres de sagesse le lieu, peut-être symbolique,
que la religieuse westphalienne décrit sous le nom de Montagne des
prophètes ».
A vrai dire, le goût du sensationnel est poussé à l’extrême. Voilà que les mahatmas deviennent «
les membres du degré le plus élevé de la Grande Loge blanche,
c’est-à-dire de la hiérarchie occulte qui, d’après les théosophistes,
gouverne secrètement le monde. Plus fou encore : certains se souviennent
d’une histoire qui se serait déroulée il y a plusieurs milliers
d’années dans l’Atlantide, d’autres évoquent des adeptes « qui auraient
vécu plusieurs siècles et qui, apparaissant à des dates diverses,
semblaient avoir toujours le même âge », comme le comte de Saint-Germain
ou Gualdi, alchimiste de Venise… […]
On le voit, la foi en l’existence des « maîtres » donne à la Société théosophique un caractère
unique, une importance exceptionnelle. Et Guénon ajoute que certains
membres subalternes de l’organisation « reportent parfois sur leurs
chefs visibles la vénération dont les maîtres seuls étaient
primitivement l’objet, vénération qui va jusqu’à une véritable idolâtrie
». Et Guénon insiste. Pour lui, l’emploi du mot « dévotion » n’est
absolument pas exagéré. Il cite deux exemples à l’appui : une lettre
confidentielle dans laquelle un professeur de Bénarès qualifiait Mme
Besant de « future conductrice des dieux et des hommes » (sic) et une
fête dite du « Lotus blanc » organisée dans le midi de la France pour
commémorer la mort d’Helena Blavatski, durant laquelle un délégué du
Centre apostolique s’écriait devant le portrait de la fondatrice : «
Adorez-la, comme je l’adore moi-même ! »
Les fourberies d’Helena Blavatski
Mais René Guénon n’en reste pas aux aspects anecdotiques de l’aventure théosophique. Il cite
l’entourage immédiat d’Helena Blavatski, à Adyar, montre d’où venaient
ses complices en phénomènes occultes, en vibrations cosmiques, en
messages mirifiques. Certains étaient des anciens associés de son Club à
miracles du Caire, comme le couple Coulomb ; un autre, comme ce dénommé
Babula, avait été au service d’un prestidigitateur français et s’était
vanté d’avoir fabriqué des mahatmas en mousseline ; d’autres enfin
aidaient la dame Blavatski à écrire les « lettres précipitées », ainsi
qu’elle l’avoua elle-même par la suite ! Seulement voilà : s’assurer de
la discrétion de tous ces gens était difficile, explique Guénon avec
humour… et les Coulomb, par exemple, vendirent des missives de la
fondatrice, lesquelles furent publiées dans le « Christian ollege
Magazine » de septembre 1884 de Madras. La faussaire, déstabilisée,
parla de démissionner de son organisation, puis se ravisa. On nomma une
commission de la Société des recherches psychiques de Londres pour
étudier la nature des phénomènes incriminés. Il s’ensuivit un rapport
dans lequel étaient exposés en détail tous les « trucs » employés par
les soins de Mme Blavatski ! Tout cela amena la « conclusion formelle »
(l’expression est de Guénon) que ladite Blavatski n’était pas le
porte-parole de voyants que le public ignore, ni une aventurière
ordinaire, vulgaire, mais elle avait, en réalité, conquis sa place dans
l’histoire « comme un des plus accomplis, des plus ingénieux et des plus
intéressants imposteurs dont le nom mérite de passer à la postérité » !
L’occultisme et ses fantasmagories
Même si l’affaire de la Société des recherches psychiques fit grand bruit, comme on l’imagine, et
suscita beaucoup de démissions même hors d’Angleterre, Mme Blavatski
rendit responsable de ce qui arrivait la société qu’elle avait fondée «
et dont les membres n’avaient cessé de lui demander des merveilles ». Le
temps apaisa quelque peu le scandale, les phénomènes n’eurent plus
lieu, mais, précise René Guénon, les théosophistes n’en continuèrent pas
moins à s’occuper du « développement des pouvoirs latents de
l’organisme humain », à vouloir « approfondir des lois inexpliquées de
la nature », et Charles Leadbeater (1), dans ses ouvrages, persista à
évoquer la « clairvoyance », le « monde astral » et ses entités, le «
corps causal », les « monades ou fils de Dieu descendant dans la matière
pour y faire des expériences sans nombre », et autres inepties de ce
type.
L’étrange pouvoir de suggestion de Mme Blavatski
L’épopée Blavatski n’en resta pas là. La fondatrice de la Société théosophique, malgré tous les griefs
qu’on peut légitimement lui adresser, « avait une certaine habilité, et
même quelque valeur intellectuelle », concède René Guénon, qui évoque
son étrange pouvoir de suggestion, de fascination en quelque sorte. En
effet, cette « action magique » indéniable fit son effet tout de suite
sur Annie Besant, lorsque celle-ci lui fut présentée, en 1889. Annie
Besant, jusqu’alors « farouche libre-penseuse », fut retournée,
convertie, impressionnée, « suggestionnée avant de suggestionner les
autres ». Toujours est-il que les ultimes années de la vie de Mme
Blavatski, si l’on en croit Guénon, ne manquèrent pas de soufre et de
couleurs. […]
Bouddhisme ésotérique & néospiritualisme
Tout en sachant qu’à proprement parler il n’y a pas de doctrine théosophiste, René Guénon cherche à
élucider ce qu’entendait Mme Blavatski par « bouddhisme ésotérique ». Il
analyse ensuite les principaux points de l’enseignement, voulant
dépasser l’histoire fantastique… et fantaisiste de l’évolution de
l’humanité telle que la décrivent les théosophistes. Il démontre que
toutes ces conceptions fumeuses qu’il a résumées « ne sont au fond
qu’une absurde caricature de la théorie de la théorie hindoue des cycles
cosmiques », une façon de dénaturer les croyances orientales, et qu’il
est pertinent, en définitive, de classer tout cela dans le «
néospiritualisme ». […]
Le seigneur Maitreya
Pour Charles Leadbeater, ce seigneur Maitreya doit revenir dans le monde « pour apporter la guérison
et l’aide aux nations, et pour revivifier la spiritualité que la Terre a
presque perdue ». C’est en somme à la Société théosophique, avec ses
vingt mille membres répartis sur la planète entière, qu’est confiée la
tâche, précise Guénon, pas seulement d’annoncer cette venue du « grand
instructeur », mais également de trouver et de préparer, comme
l’auraient fait jadis les Esséniens, le disciple de choix qui
s’incarnera, quand le moment sera arrivé.
Jean-Luc Maxence, « René Guénon, le philosophe invisible ».
(1) Dans l’édition première de
son livre « Le Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion », daté de
1922, René Guénon explique les circonstances qui amenèrent Charles
Leadbeater (1847-1934), aux goûts indéniables pour les jeunes garçons, à
élever Krishnamurti et son frère Nityânanda.
http://bouddhanar.blogspot.com/2010/12/rene-guenon-le-spiritualisme.html
PS : Charles Leadbeater,l'un des leaders de la Société Théosophique,était homosexuel et soupçonné fortement de pédophilie.Il expliquait aux enfants "que la masturbation était une chose naturelle pour l'émancipation de l'individu".
C'est ce genre de personnages "clairvoyant" qui furent à l'origine de l'éducation de "Alcyone",alias Krishnamurti,destiné à devenir le Grand instructeur de l'humanité dans les plans de la Société Théosophique...
René Guénon & le spiritualisme contemporain
René Guénon, dans « Le Théosophisme,
histoire d’une pseudo-religion », a démasqué, dès 1922, avant beaucoup
d’autres, ce qui constitue la grande parodie spirituelle de l’époque
moderne. Cette parodie culminera-t-elle avec l’avènement d’un « grand
instructeur du monde » ?
René Guénon contre les sectes !
René Guénon contre les sectes ! L’exclamation peut sembler quelque peu journalistique, surprenante en
tout cas, exagérée sûrement. Pourtant, depuis qu’il avait suivi en 1906
des cours à l’Ecole des sciences hermétiques dirigée par Papus et
fréquenté l’Ordre martiniste et ses organisations plus ou moins
auxiliaires, jusqu’aux années 1920, le jeune Guénon avait pu constater
de l’intérieur, chez les occultistes, que le meilleur côtoyait le pire.
Entre les prétendus pouvoirs des uns et les folles ambitions cosmiques
des autres, il avait pu zigzaguer de quelque manière. Même si, très tôt,
Guénon est convaincu qu’un authentique enseignement traditionnel ne
peut se transmettre valablement que par voie orale, en s’introduisant
dans un réseau de guides puisant leur savoir d’une filiation ésotérique «
sûre », il est, de fait, confronté à une inflation de
pseudo-prétendants à la gnose absolue. Or, déjà à cette époque, il ne
confond pas attitude gnostique et quête fantasmagorique d’arcane
unitaire, à trouver dans le manichéisme, l’alchimie ou l’islam. Certes,
très tôt, Guénon cherche (ou rêve ?) une chaîne d’union jamais
interrompue à travers toutes les fraternités secrètes qu’il fréquente,
mais il résiste d’instinct, ou d’intuition, à cette ébullition de
néospiritualisme douteux qui suscite autant de diatribes orageuses
qu’elle entraîne de conversions spontanées et éphémères.
Paris est, depuis toujours, le paradis – ou l’enfer – des sectes. Au début du 20ème siècle, Paris est
un carrefour d’aspirations ésotériques convergentes et divergentes, un
fatras hétérodoxe d’où il n’est pas facile de s’extraire. L’influence
des voies orientales et des syncrétismes faciles n’est pas né d’hier. Et
l’entourage du jeune homme Guénon a peut-être trop cru sur parole le
livre à succès, alerte et bien écrit d’Edouard Schuré, « Les Grands
Initiés, esquisse de l’histoire secrète des religions, paru en 1889 déjà
(c’est-à-dire l’année de la création de la revue « Le Voile d’Isis »
par Papus), et qui fit rêver de nombreuses générations puisqu’il demeure
encore, plus d’un siècle après sa sortie, un « best-seller »
international en librairie !
Le théosophisme, une pseudo-religion
Toujours est-il que Guénon est bien placé pour se rendre compte des manques et des nettes
inconséquences de la Société théosophique qui n’a, selon lui, aucun lien
de filiation légitime avec la théosophie en général, celle qui sert de
dénomination commune à des doctrines diverses, mais procède d’un même
ensemble de tendances. Cette théosophie, en quelque sorte historique, se
réclame quant à elle d’une tradition tout occidentale « dont la base
est toujours, sous une forme ou sous une autre, le christianisme » (« Le
Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion », p.8-). Parmi ses
représentants les plus illustres, on peut citer Jakob Böhme (1575-1624)
et Emmanuel Swedenborg (1688-1772).
Guénon ne veut point céder à une telle confusion. Il sait que l’organisation qui s’intitule justement
Société théosophique « ne relève d’aucune école qui se rattache, même
indirectement, à quelque doctrine de ce genre » (ibid.). Alors, parce
qu’il est persuadé que le meilleur moyen de combattre le théosophisme
(le néologisme est de lui) c’est d’exposer son histoire telle qu’elle
est, il n’hésite pas, dans son ouvrage « Le Théosophisme, histoire d’une
pseudo-religion » (1922), à raconter par le menu l’épopée des
fondateurs de cette secte qui devait avoir un important rayonnement sur
les religiosités bizarres et parallèles du début du 20ème siècle.
Guénon propose à ses lecteurs les fruits de ses enquêtes personnelles. Il le fait avec ce souci du
détail juste, de la note additionnelle utile, qui donne à son texte un
poids de crédibilité supplémentaire et qui sera toujours l’un de ses
points forts. Et tant pis si le style peut sembler parfois pesant.
L’essentiel est de prendre le recul nécessaire sur le savoir pour le
superviser en quelque sorte.
Guénon distingue ainsi deux périodes principales dans la saga du théosophisme correspondant à la
direction d’Helena Blavatski et celle d’Annie Besant, tout en soulignant
toujours les contradictions repérables entre la pensée de la fondatrice
et celle de la personne qui lui succéda. D’emblée, il révèle les
antécédents d’ Helena Blavatski, née Helena Petrovna Hahn (1831-1891),
d’origine noble, et que l’on maria à seize ans avec un général qui en
avait quarante-deux, Nicéphore Blavatski, vice-gouverneur de la province
d’Erivan, qu’elle quitta vite.
La hiérarchie occulte et l’avènement du Grand Instructeur du monde
Ce dont il s’agit ici, c’est de « démontrer » sans complaisance le fonctionnement interne d’une secte à
succès. Et pour parvenir à ce but, René Guénon est précurseur dans sa
manière de montrer aux lecteurs que tout s’appuie toujours sur une
confusion incroyable de la pensée quand l’ésotérisme, le spiritisme, les
pouvoirs paranormaux permettent de faire tinter des clochettes
invisibles ( !), de « matérialiser » des objets de toutes sortes et même
de faire émerger « des correspondances transmises par voie astrale ».
Ainsi, on devine pourquoi la Société théosophique, fondée en 1875 « pour
combattre le matérialisme, pour rappeler au monde le principe de la
fraternité humaine, pour enseigner de nouveau les Grandes Vérités
éternelles oubliées ou méconnues au cours des âges, et préparer ainsi le
nouvel et prochain avènement du Grand Instructeur du monde » (Le Cler, «
La Théosophie en vingt-cinq leçons », Publications théosophiques,
1919), sut séduire par dizaine de milliers névrosés et illuminés. Et
lorsque Guénon retrace l’itinéraire déjà rocambolesque d’Helena
Blavatski jusqu’à son installation à Bombay, puis à Adyar, en 1882, près
de Madras, il met en relief les contradictions de la flamboyante
aventurière, ses mystifications habiles et à peine croyables. […]
De toute façon, les parcours de vie des fondateurs de sectes en général ne sont jamais à l’image d’une
ligne droite… René Guénon le sait, quand il continue la mise à plat de
l’histoire de ce théosophisme prosélyte qui a pu tant de fois se
contredire sans se ridiculiser, disparaître ou perdre ses adhérents.
L’explication globale avancée est simple : les théosophistes ont pu sans
scrupule utiliser des éléments de provenance hétéroclites et souvent
inattendues afin d’accentuer la crédulité de leurs adeptes, tirant même
parti, pour les impressionner, des visions d’Anne-Catherine Emmerich, la
célèbre stigmatisée du 19ème siècle, « en identifiant au séjour
mystérieux de leurs maîtres de sagesse le lieu, peut-être symbolique,
que la religieuse westphalienne décrit sous le nom de Montagne des
prophètes ».
A vrai dire, le goût du sensationnel est poussé à l’extrême. Voilà que les mahatmas deviennent «
les membres du degré le plus élevé de la Grande Loge blanche,
c’est-à-dire de la hiérarchie occulte qui, d’après les théosophistes,
gouverne secrètement le monde. Plus fou encore : certains se souviennent
d’une histoire qui se serait déroulée il y a plusieurs milliers
d’années dans l’Atlantide, d’autres évoquent des adeptes « qui auraient
vécu plusieurs siècles et qui, apparaissant à des dates diverses,
semblaient avoir toujours le même âge », comme le comte de Saint-Germain
ou Gualdi, alchimiste de Venise… […]
On le voit, la foi en l’existence des « maîtres » donne à la Société théosophique un caractère
unique, une importance exceptionnelle. Et Guénon ajoute que certains
membres subalternes de l’organisation « reportent parfois sur leurs
chefs visibles la vénération dont les maîtres seuls étaient
primitivement l’objet, vénération qui va jusqu’à une véritable idolâtrie
». Et Guénon insiste. Pour lui, l’emploi du mot « dévotion » n’est
absolument pas exagéré. Il cite deux exemples à l’appui : une lettre
confidentielle dans laquelle un professeur de Bénarès qualifiait Mme
Besant de « future conductrice des dieux et des hommes » (sic) et une
fête dite du « Lotus blanc » organisée dans le midi de la France pour
commémorer la mort d’Helena Blavatski, durant laquelle un délégué du
Centre apostolique s’écriait devant le portrait de la fondatrice : «
Adorez-la, comme je l’adore moi-même ! »
Les fourberies d’Helena Blavatski
Mais René Guénon n’en reste pas aux aspects anecdotiques de l’aventure théosophique. Il cite
l’entourage immédiat d’Helena Blavatski, à Adyar, montre d’où venaient
ses complices en phénomènes occultes, en vibrations cosmiques, en
messages mirifiques. Certains étaient des anciens associés de son Club à
miracles du Caire, comme le couple Coulomb ; un autre, comme ce dénommé
Babula, avait été au service d’un prestidigitateur français et s’était
vanté d’avoir fabriqué des mahatmas en mousseline ; d’autres enfin
aidaient la dame Blavatski à écrire les « lettres précipitées », ainsi
qu’elle l’avoua elle-même par la suite ! Seulement voilà : s’assurer de
la discrétion de tous ces gens était difficile, explique Guénon avec
humour… et les Coulomb, par exemple, vendirent des missives de la
fondatrice, lesquelles furent publiées dans le « Christian ollege
Magazine » de septembre 1884 de Madras. La faussaire, déstabilisée,
parla de démissionner de son organisation, puis se ravisa. On nomma une
commission de la Société des recherches psychiques de Londres pour
étudier la nature des phénomènes incriminés. Il s’ensuivit un rapport
dans lequel étaient exposés en détail tous les « trucs » employés par
les soins de Mme Blavatski ! Tout cela amena la « conclusion formelle »
(l’expression est de Guénon) que ladite Blavatski n’était pas le
porte-parole de voyants que le public ignore, ni une aventurière
ordinaire, vulgaire, mais elle avait, en réalité, conquis sa place dans
l’histoire « comme un des plus accomplis, des plus ingénieux et des plus
intéressants imposteurs dont le nom mérite de passer à la postérité » !
L’occultisme et ses fantasmagories
Même si l’affaire de la Société des recherches psychiques fit grand bruit, comme on l’imagine, et
suscita beaucoup de démissions même hors d’Angleterre, Mme Blavatski
rendit responsable de ce qui arrivait la société qu’elle avait fondée «
et dont les membres n’avaient cessé de lui demander des merveilles ». Le
temps apaisa quelque peu le scandale, les phénomènes n’eurent plus
lieu, mais, précise René Guénon, les théosophistes n’en continuèrent pas
moins à s’occuper du « développement des pouvoirs latents de
l’organisme humain », à vouloir « approfondir des lois inexpliquées de
la nature », et Charles Leadbeater (1), dans ses ouvrages, persista à
évoquer la « clairvoyance », le « monde astral » et ses entités, le «
corps causal », les « monades ou fils de Dieu descendant dans la matière
pour y faire des expériences sans nombre », et autres inepties de ce
type.
L’étrange pouvoir de suggestion de Mme Blavatski
L’épopée Blavatski n’en resta pas là. La fondatrice de la Société théosophique, malgré tous les griefs
qu’on peut légitimement lui adresser, « avait une certaine habilité, et
même quelque valeur intellectuelle », concède René Guénon, qui évoque
son étrange pouvoir de suggestion, de fascination en quelque sorte. En
effet, cette « action magique » indéniable fit son effet tout de suite
sur Annie Besant, lorsque celle-ci lui fut présentée, en 1889. Annie
Besant, jusqu’alors « farouche libre-penseuse », fut retournée,
convertie, impressionnée, « suggestionnée avant de suggestionner les
autres ». Toujours est-il que les ultimes années de la vie de Mme
Blavatski, si l’on en croit Guénon, ne manquèrent pas de soufre et de
couleurs. […]
Bouddhisme ésotérique & néospiritualisme
Tout en sachant qu’à proprement parler il n’y a pas de doctrine théosophiste, René Guénon cherche à
élucider ce qu’entendait Mme Blavatski par « bouddhisme ésotérique ». Il
analyse ensuite les principaux points de l’enseignement, voulant
dépasser l’histoire fantastique… et fantaisiste de l’évolution de
l’humanité telle que la décrivent les théosophistes. Il démontre que
toutes ces conceptions fumeuses qu’il a résumées « ne sont au fond
qu’une absurde caricature de la théorie de la théorie hindoue des cycles
cosmiques », une façon de dénaturer les croyances orientales, et qu’il
est pertinent, en définitive, de classer tout cela dans le «
néospiritualisme ». […]
Le seigneur Maitreya
Pour Charles Leadbeater, ce seigneur Maitreya doit revenir dans le monde « pour apporter la guérison
et l’aide aux nations, et pour revivifier la spiritualité que la Terre a
presque perdue ». C’est en somme à la Société théosophique, avec ses
vingt mille membres répartis sur la planète entière, qu’est confiée la
tâche, précise Guénon, pas seulement d’annoncer cette venue du « grand
instructeur », mais également de trouver et de préparer, comme
l’auraient fait jadis les Esséniens, le disciple de choix qui
s’incarnera, quand le moment sera arrivé.
Jean-Luc Maxence, « René Guénon, le philosophe invisible ».
(1) Dans l’édition première de
son livre « Le Théosophisme, histoire d’une pseudo-religion », daté de
1922, René Guénon explique les circonstances qui amenèrent Charles
Leadbeater (1847-1934), aux goûts indéniables pour les jeunes garçons, à
élever Krishnamurti et son frère Nityânanda.
http://bouddhanar.blogspot.com/2010/12/rene-guenon-le-spiritualisme.html
PS : Charles Leadbeater,l'un des leaders de la Société Théosophique,était homosexuel et soupçonné fortement de pédophilie.Il expliquait aux enfants "que la masturbation était une chose naturelle pour l'émancipation de l'individu".
C'est ce genre de personnages "clairvoyant" qui furent à l'origine de l'éducation de "Alcyone",alias Krishnamurti,destiné à devenir le Grand instructeur de l'humanité dans les plans de la Société Théosophique...
ratman- Nombre de messages : 1460
Localisation : vendée
Date d'inscription : 19/05/2009
- Message n°244
Re: René Guénon
PS : Charles Leadbeater,l'un des leaders de la Société Théosophique,était homosexuel et soupçonné fortement de pédophilie.Il expliquait aux enfants "que la masturbation était une chose naturelle pour l'émancipation de l'individu".
C'est ce genre de personnages "clairvoyant" qui furent à l'origine de l'éducation de "Alcyone",alias Krishnamurti,destiné à devenir le Grand instructeur de l'humanité dans les plans de la Société Théosophique...
pas étonnant quand on sait qu'un rapport de l'ONU qui couvre le mouvement LUCIS TRUST et qui préconise la masturbation aux enfants de 5 ans
http://www.alterinfo.net/Un-rapport-de-l-ONU-preconise-l-apprentissage-de-la-masturbation-aux-enfants-de-5-ans_a36151.html
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°245
Re: René Guénon
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Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:36, édité 1 fois
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°246
Re: René Guénon
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Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:37, édité 1 fois
lorelianeGTQ- Nombre de messages : 1736
Localisation : Dauphiné
Date d'inscription : 09/11/2008
- Message n°247
Re: René Guénon
Merci tagada, tu termine là un très gros travaille, c'est magnifique
Bien à toi
Bien à toi
tagada- Nombre de messages : 1073
Date d'inscription : 12/05/2009
- Message n°248
Re: René Guénon
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Dernière édition par tagada le 22/5/2011, 01:38, édité 5 fois
Mehdi-667- Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 08/04/2011
- Message n°249
Re: René Guénon
Auda a écrit:Il n'a pas compris que la Vérité est en permanente évolution, et qu'une chose vraie à telle époque ancienne ne le sera plus nécessairement à la nôtre ou dans 3000 ans.
Fadaises !
La Vérité est UNIVERSELLE et INTEMPORELLE, c' est à dire, insoumise aux notions terriennes et humaines que sont l' espace et le temps...
L' homme ne peut qu' entrevoir des bribes de vérité, seule l' Omniscience connait la Verité, et celle-ci n' est pas de ce monde...
Si tu voulais dire par là que ce qui est considéré comme étant Vrai aujourd' hui ne l' était pas forcément il y a 1000 ans et ne le sera plus d' ici 10 ans, certes, mais ces évolutions sont donc en totale contradiction avec le principe de vérité...
Comme l' a bien dit Lorelianne, le simple fait d' établir des pseudos vérités s' assimile au Satanisme, et permet la manipulation et le maintien dans l' ignorance et l' égarement.
Bien à vous.
PS: ce René Guénon m' avait tout l' air d' un homme éclairé, et était jusqu' il y a peu pour moi, un parfait inconnu.
merci à ce forum pour m' avoir permis d' accéder a son oeuvre.
endoftimez- Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 27/11/2010
- Message n°250
Re: René Guénon
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Dernière édition par endoftimez le 8/3/2012, 03:44, édité 1 fois