Avec le recul, je me rends compte avoir pris conscience du NOM suite à un brassage babanewage, éditorial, télévisuel, cinématographique qui inonde tellement notre société aujourd'hui, qu'il est impossible de faire preuve de discernement à son égard.
En effet, le monde laïque, vidé de la substance traditionnelle, nous plonge dans un univers de totale perte de valeurs tant et si bien que l'on est antichristique, antiDieu, d'emblée, bourré de préjugés sans même savoir pourquoi, anti-tout et pour-tout. On naît comme ça.
Et puis plus tard on prend des airs de "je m'en foutistes" merdeux d'étudiants individualistes, imbibés d'ambitions personnelles, exactement comme on nous l'a appris, en pensant être subversifs envers les autorités politiques ou religieuses. Ou des airs d'étudiants gauche "je m'en foutiste" également, imbibés de bière et de joins, limite clodos mais avec I-phone, écouteurs, portables et bagnoles, en pensant être subversifs là encore. (pour moi c'était la première description)
Le fait d'avoir pris conscience du NOM, m'a paradoxalement obligé à envisager les choses sous un autre angle. Il est à la fois celui qui m'a donné une fausse image du Christ, d'abord inconsciemment en rejetant tout ce qui est religieux, toute culture confondue, puis consciemment en faisant passer le Christ pour je ne sais quel sage, maître, superman, ultraconscience, énergie cosmique ou que sais-je encore (j'avoue que je n'ai pas attendu de lire trois tonnes de conneries non plus et j'ai passé le cap rapidos, sans même chercher à en savoir plus).
Bref, on pourra affubler le Christ de toute sortes d'artifices merveilleux et fantastiques, faire miroiter des pouvoirs magiques, dire que c'était un grand initié, lui donner tous les superlatifs que l'on veut, associés de mille et un prodiges surnaturels grandioses et mystérieux, et bien pour moi, tout cela c'est du chichi à côté du message, à la fois simple et puissant, de la subversion chrétienne à laquelle je me rattache aujourd'hui, non pas dans l'optique de finir dans un cloître, bien que je respecte les moines, mais simplement parce que je la comprends, pour l'héritage auquel on doit d'être des humains, avec une âme de "nature" humaine.
Je me sens bien ridicule aujourd'hui, quand j'y repense, d'avoir eu cette attitude bête de l'ignorante totale et complètement subjective vis à vis d'une leçon que jamais je n'aurais pu donner, et d'un sacrifice que jamais je ne saurai faire, moi. Ce que je ressens, ce qui fait la grandeur du Christ, c'est sa faiblesse pour l'homme. De ce point de vue qui peut paraître extrêmement subjectif et infondé, ce message est tellement beau qu'il se suffit à lui-même, et je peux comprendre que d'un tel être, on en fasse un Dieu. C'est la reconnaissance de cette faiblesse qui peut faire aimer le Christ au-delà de tout enseignement et dogme. Ainsi cet abandon, cette foi complètement sentimentale en devient vertueuse du même coup par sa fragilité. Ce Dieu là, s'il est difficile pour moi d'y croire, et bien, aujourd'hui, je l'espère.
Sans doute que ce passage pourra sembler naïf pour les gens de ce forum. mais il s'agit pour moi d'apporter des pistes de réflexions à d'autres un peu dans mon cas au départ, novices, qui se sont retrouvés avec des révélations tout azimuts. Se retrouvant devoir intégrer des évènements religieux associés à du politique, de l'économique, bref un chaos total pour l'esprit. Et surtout à ne pas comprendre ce que le christ ou dieu pouvait venir faire là-dedans, tandis qu'on nous a appris à oublier, puis diaboliser et enfin inverser le message.
J'espère que ces quelques extraits pourront aider certains, ça n'a rien de mystique. Il s'agit d'un extrait d'essai de J.C Guillebaud, ancien journaliste du Monde.
Suite à un déclic lié à son activité de journaliste de guerre, celui-ci s'est remis en quête, et ses réflexions m'ont bien aidées pour comprendre de quel côté je devais être, pour être logique vis à vis des évènements du NOM.