Anti Nouvel Ordre Mondial

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    Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti

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    Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti - Page 2 Empty Re: Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti

    Message  lorelianeGTQ 25/1/2011, 21:45

    Enildem je crois quer tu fait fausse route, et personne ne t'empeche de faire une critique de Guénon, mais par ailleurs ce topic est dedier au cas Krishnamurti, pas à Guénon, et tu répond à la critique de Krishnamurti par une critique de Guénon. C'est totalement hors sujet semble-t'il.

    Si tu souhaite faire la critique de Guénon tu peut parfaitement le faire, il y a un topic dédier pour ça.

    De plus, ne pas confondre tout, Guénon (ont va dire tout de même trois mots) à tout fait de son propre chef, et après essaies nombreux de toutes sortes d'organisation initiatique, pour ne pas tout qualifier, s'est ensuite clairement positionner, et de façon guénonienne, et en faite traditionnelle au sens de ses écrits.

    Ce n'est un secret pour personne que Guénon est été FF :., seulement il à de par ses écrits parler en connaissance de cause de tout celà, et c'est sur celà qu'il faut à présent se basé pour construire sa critique, et non par la subjectivité de son ratachement à une doctrine ou à une autre.

    Deux livre important à ce sujet ; étude sur le compagnonage et la FM :. (en deux volume) et par consequent, nous pouvons y ajouter le reste de ses ouvrage dispo en partie sur le forum.

    D'autre par, il faut reconnaitre que lui ne s'est pas borné, ou n'est pas rester bloquer à contrario de Krishnamurti sur une doctrine (très médiocre en plus) mais à pratiquement tout "tester", et il faut bie l'admettre, atteindre tant de degrés franc-maçonnique (égyptien, écossais etc..) à moins de 22 ans est le moins que l'ont puisse dire, peu commun!

    Ce serait vraiment bien enildem pour la qualité du debat que ne pas tout melanger, Guénon n'à au final, au delà de son exposition concernant l'ordre théosophiste et des bagage traditionnel qu'il pourrait apporter au debat, pas grand chose à y faire.

    Pour moi Krishnamurti n'était rien d'autre qu'un philosophe, dénuer de principes, traumatisé par la grande manipulation dont il fût victime, et au fond, transmeteur de doctrine malgré lui, selon que l'ont là conditionner au berceau probablement même contre sa nature qui aurait pût-être tout autre (pourquoi pas agriculteur Razz ).
    Resultat, ça l'en a fait un proto nihiliste prônant un anarchisme spirituel holistique, une désorganisation non sociétale, un retour à la sauvagerie (et encore).

    PS: merci enildem, mais je ne suis groupie de personne, seulment je soutiens tagada pendant que j'y suis car je trouve égalment le personnage profondement malsain, un peu de respect donc.


    Dernière édition par lorelianeGTQ le 25/1/2011, 22:03, édité 1 fois
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    Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti - Page 2 Empty Re: Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti

    Message  Invitée 25/1/2011, 21:56

    je crois enildem, ce que veux dire tagada, pour faire simple, c'est qu'on peut difficilement faire confiance aux paroles de krishnamurti dans la mesure où il est quand même toujours un peu conditionné dans sa doctrine. au pire c'est un reste de ses expériences transcendantales, au mieux c'est du développement personnel, mais c'est gentillet et pas toujours super clair.
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    Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti - Page 2 Empty les 9 vérités pour cacher le mensonge

    Message  plume 25/1/2011, 23:14

    salut a tous!

    voila un sujet intéressant et il me semble d'une certaine importance:toutes les sources d'information sont elles fiables???

    On parle ici de Krishnamurti si je comprend bien...

    Tagada et d'autre ont bien expliqué d'ou vient ce monsieur Krishnamurti,tout le monde aura pu ce faire son idée....

    Il faut bien comprendre une chose,c'est que ce monsieur a été pendant environ 16ans le "poulain" des théosophistes.Théosophistes eux memes étant dans le giron plus ou moins direct de Mme Blavatsky....Cette madame ainsi que quelques un de ses camarades,est devenue,si on ce donne la peine d'enqueter correctement,une veritable sorciere! et je pese mes mots...par conscéquent je ne vois pas comment un enfant (krishnamurti) qui a été soumis plus ou moins directement a cette sorcellerie,qu'on le veuille ou non,aurait pu échapper totalement a l'influence véritablement satanique que ces personnages ont eu sur une bonne partie de la société occidentale.
    Je ne dis pas que Krishnamurti est un satanique loin de la,je dis seulement qu'il ne peut pas ne pas avoir été profondément marqué par ce qu'il a vécu dans sa jeunesse.Il peut avoir mis le doigt sur des vérités d'une profondeur certaine,c'est vrais,mais il n'en reste pas moins que cet homme est resté traumatisé et illusionné par ce qu'il a vécu bien qu'il ce soit libéré de bien des choses.

    Ce monsieur s'empresse bien trop vite de tirer un trais sur la religion,véritablement il jete le bébé avec l'eau du bain comme dirais l'autre....on croirais entendre le discourt du bon maçon laïcard.
    Quoi de plus conformiste que de cracher sur la religion de nos jours...
    Renier la religion c'est renier Dieu,renier Dieu c'est mettre de coté ce qu'il y a de plus grand dans l'homme et qui le dépasse infiniment.
    Comment faire confiance a un homme qui n'a meme pas compris la Tradition dans laquelle il est né (l'hindouisme) et qui s'empresse de la rejeter ainsi que toutes les autres!!
    Voila un personnage de plus qui a confondu la religion d'avec ce que l'homme ,et se qu'il a de plus bas en lui,en a fait.....
    Une Tradition,quelle qu'elle soit est un véritable trésor,qu'on soit musulman,hindou,chrétien,juif,boudhiste ou peau rouge...
    On pourra toujours trouver chez ce monsieur quelques idées qui résonnent en nous,mais ca n'en fait pas une référence dans le domaine spirituel pour autant,car en effet tout ici est question de références.
    Car c'est bien de Dieu dont on parle quand on aborde le sujet de la spiritualité,et les seuls références que Dieu nous est laissé sont les Révélations.
    Une Révélation est la descente de la Parole Divine a travers un réceptacle humain:Le Prophete
    Révélation qui par sa toute puissance donnera naissance a ce formidable,extraordinaire phénomene qu'est la Tradition,ou religion si on veut
    Mais encore faut il savoir véritablement ce qu'est une religion,une Tradition.Quiconque a entre-aperçu une infime portion des merveilles qu'elle contient ne peut que trouver ce monsieur Krishnamurti bien égaré....
    Maintenant il est vrais qu'on vit une époque ou il est tres difficile de pouvoir ce plonger véritablement dans une tradition.
    Krishnamurti n'est pas a blamer,il est une victime.

    Je vois qu'on parle ici de monsieur Guénon.....
    c'est vrais,il a appartenu a bien des cercles occultistes,a la franc maconnerie etc...
    Mais pour ceux qui ce sont VERITABLEMENT donner la peine de lire son oeuvre, force est de constater qu'il a participer a tout ces cercles ainsi qu'a la franc maçonnerie que pour mieux les critiquer,voir meme les ridiculiser....Voici ce qu'il a dis lui meme en parlant de son oeuvre:"je n'ais pas d'autre mérite que d'avoir exprimé de mon mieux quelques idées traditionnelle"
    Autrement dit il n'a fait que refaire découvrir, a ceux qui y était réceptif,les textes millénaires et sacrés des différentes Traditions.
    Certains ont dit :
    "Si cette définition(citée plu haut) est certes, trop modeste en ce qu’elle passe sous silence l’élément spéculatif de l’oeuvre guénonienne, et aussi le caractère fondamental des idées exposées, elle en indique cependant l’intention et la nature.
    Le théoricien en tant que tel s’efface, par définition, derrière la doctrine; rien ne serait plus injuste que de la lui reprocher, et d’attendre de lui un autre argument que la vérité doctrinale, Il nous paraît sans objet, par conséquent, de parler de la personne de Guénon, et nous nous bornerons à relever l’impression d’effacement et de simplicité qu’il nous fit lors de toutes nos rencontres.
    L’homme semblait ignorer son génie, comme celui-ci, inversement, semblait ignorer l’homme"

    Bref Krishnamurti a peut etre des choses intéressantes a dire mais elle sont deja dites dans n'importe quelle Tradition et pour le reste c'est de l'égarement..Quand a Guénon il a peut etre fait des erreurs dans ses travaux mais je dirais tout simplement que son oeuvre ce suffis a elle meme pour ceux qui veulent les preuves de son génie,donc LISEZ!!!
    ou écouter:

    https://www.dailymotion.com/approchedelaTradition#videoId=xfg2h2




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    Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti - Page 2 Empty Re: Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti

    Message  lorelianeGTQ 25/1/2011, 23:32

    merci plume, je ne trouverais rien d'autre à ajouter de ce que tu a écris, merci pour les audio aussi Wink
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    Message  enildem 26/1/2011, 00:11

    C'est simple de débattre au sein d'une assemblée acquise et qui parle d'une même voie. Ce n'est heureusement pas un gage de véracité. Mais c'est pour vous plus rassurant. Cela pourrait devenir aveuglant.

    Votre assemblée est unie cependant elle n'apporte aucun élément palpable et pertinent au débat. Hormis des jugements personnels qui se présentent comme des vérité absolues.

    Au moins, prenez la peine de mettre des précisions tels que "je pense que... à mon avis, selon moi..." C'est un effort d'humilité que l'on se doit de faire en communication, pour ne pas passer pour un être pédant et orgueilleux qui déverse la vérité dans chacune de ses paroles.
    En fait cela confèrera à votre propos sa juste valeur, c'est à dire votre opinion.

    Ce genre de subterfuges fabriqués souvent inconsciemment par l'égo fonctionnent bien en général, avec des personnes non averties. Ce sont des petites quenelles qui à force d'être répétées peuvent devenir efficace pour conquérir l'auditoire. Mais cet auditoire il est à vous, car c'est vous et je vous le laisse.

    Vous cherchez à gagner le débat. Je cherche à comprendre ce qui s'est passé à cette époque et pourquoi aujourd'hui krishnamurti et Guénon sont perçus ainsi.

    Quelques réponses :

    Lilas :
    "c'est qu'on peut difficilement faire confiance aux paroles de krishnamurti dans la mesure où il est quand même toujours un peu conditionné dans sa doctrine".
    Peux tu prouver tes propos? Tu parles de lui à quel moment? Avances des arguments qui appuis cette affirmation. Ce serait sympathique de ta part et tu montrerai aussi de la bonne volonté pour créditer tes dires.

    Loréliane :
    "Guénon, à tout fait de son propre chef".

    Ce n'est pas ce qui appert dans sa biographie. Il est passé par de nombreuses loges qu'il n'a pas créé lui même. Peut être s'est il lui même ordonné et s'est il soumis lui même aux rites de passage. Peut être qu'il a aussi écrit lui même la patente qui l'a fait monter en grade...

    Je pense qu'il faut minimiser ou étayer la portée de "à tout fait" pour que l'on comprenne le fond de ta pensée.

    Loréliane bis :
    "tu répond à la critique de Krishnamurti par une critique de Guénon. C'est totalement hors sujet semble-t'il...
    Ce serait vraiment bien enildem pour la qualité du debat que ne pas tout melanger".

    Ce n'est pas du tout hors sujet. Tu te place encore en police de la pensée en prétendant qualifier de hors sujet ou non ce que tu souhaites. C'est bien tenté pour discréditer mais malhabile.

    Et puis concernant la qualité du débat, peut être as tu ta carte de contrôleur qualité de ce forum... en tous les cas elle a fortement baissé depuis ton intervention.
    On parle bien de krishnamurti, et d'un critique des théosophes par Guénon que tu le veuille ou non, on est bien dans le sujet.

    Il est tout a fait normal de discuter les arguments et les sources d'un détracteur. C'est le rôle même d'un débat. Peut être avez vous des règles que je ne connais pas???
    Je ne mélande donc rien puisque ce n'est pas moi qui apporte Guénon dans ce sujet...


    Je ne critique pas Guénon, je lis attentivement et je rend compte de plusieurs chose que je présente de manière ordonnée, étayée et argumentée, contrairement à vous :

    1. J'explique que Guénon est un détracteur des théosophes.
    2. Ensuite j'explique que Guénon ne critique pas krishnamurti.
    3. Enfin, je montre que ce n'est pas parce que l'on passe par certaines expériences au début de sa vie que l'on en est victime toute sa vie.


    L'évolution dans le parcours vaut aussi bien pour Guénon que pour krishnamurti. L'un est l'autre sont deux exemples de ce fait. Et il n'est pas pertinent de les juger sur ces mauvaises fréquentations étant donné qu'ils s'en sont écarté l'un et l'autre. study

    Aussi je ne critique pas Guénon, je critique votre méthode et votre partialité ce qui est bien différent. Guénon est ce qu'il est, je n'ai pas lu ces livres. je ne peut donc pas critiquer ses idées.

    Par contre, ce que je constate dans sa biographie, c'est la réalité de son parcours qui commence comme krishnamurti dans l'occulitisme et les milieux ésotériques occidentaux. Des milieux considérés comme sulfureux dans ce forum.

    Cependant, vous accablez Krishnamurti parce qu'il a appartenu un temps et malgré lui à une secte. Il a pourtant rejeté celle ci et à tenu un discours pour le déclarer officiellement. Aujourd'hui récupéré par le new age ce qui ne veut pas pour autant dire que ce qu'il dit est mauvais.

    Or, Guénon à lui aussi fréquenté des sectes et des personnes vraiment douteuses et s'est aussi éloigné de celles ci.

    Pourtant vous vous acharnez sur ce pauvre krishnamurti que vous trouvez médiocre et incompréhensible et pourtant si dangereux!!!! C'est vraiment à mourir de rire.

    Beaucoup de c.ns boivent de l'eau, pourtant elle est essentielle à la vie.
    Ainsi, il est possible de faire le tri pour un esprit éclairé entre le bon et le mauvais des idées de quelqu'un et d'en faire bon usage. Je le répète je pense que rien n'est mauvais en soit tout dépend de ce que vous en faite.

    Pour terminer car j'en ai terminé avec ce sujet :

    Une belle pépite de Loréliane :
    "ça l'en a fait un proto nihiliste prônant un anarchisme spirituel holistique, une désorganisation non sociétale, un retour à la sauvagerie".

    Tu mets quoi comme engrais dans l'obscurantisme que tu cultives???
    Parce que les fruits sont plus que mûrs!!! Je pense que Lila aura compris ou tu voulais en venir...
    Smile

    Et une belle de Plume :
    "Car c'est bien de Dieu dont on parle quand on aborde le sujet de la spiritualité,et les seuls références que Dieu nous est laissé sont les Révélations."

    Peut être que tu as lu le Coran ou la Bible en travers. Mais la première des révélations selon ces Révélations, est le Verbe divin lui même, la Création, et puis enfin l'Etre humain. Tout par de là, il te suffiras de te souvenir du récit d'Abraham, à l'origine du monothéisme.

    Brisant les idoles de son père et constatant qu'il ne s'était pas fait lui même. Cherchant enfin dans la création, l'éternel qu'il ne trouva pas même dans le soleil. Cette révélation primordiale est une ascension et un éveil spirituel à l'origine du monothéisme. Toute personne ne sachant pas lire les Révélations écrites et en capacité de mener cette expérience. Dieu ne fait acception de personne.

    Quoi qu'il en soit je vous laisse parler de krishnamurti car visiblement vous le connaissez mieux que moi!!!!
    Au vue des levées de bouclier et des fourches, je pense ne plus pouvoir en parler ici!!!

    Bonne soirée à vous 4
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    Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti - Page 2 Empty Re: Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti

    Message  tagada 26/1/2011, 00:35

    .


    Dernière édition par tagada le 21/5/2011, 23:24, édité 1 fois
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    Message  lorelianeGTQ 26/1/2011, 00:53

    J'ai eu la pénible surprise de te lire jusqu'à la fin enildem, me concernant le débat est clot, tu part en attaque personnelles pueriles et en gros tu raconte vraiment n'importe quoi.

    Bonne soirée à toi flower
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    Message  plume 26/1/2011, 01:05

    enildem

    tu dis:"Par contre, ce que je constate dans sa biographie, c'est la réalité de son parcours qui commence comme krishnamurti dans l'occulitisme et les milieux ésotériques occidentaux. Des milieux considérés comme sulfureux dans ce forum.

    Cependant, vous accablez Krishnamurti parce qu'il a appartenu un temps et malgré lui à une secte. Il a pourtant rejeté celle ci et à tenu un discours pour le déclarer officiellement. Aujourd'hui récupéré par le new age ce qui ne veut pas pour autant dire que ce qu'il dit est mauvais.

    Or, Guénon à lui aussi fréquenté des sectes et des personnes vraiment douteuses et s'est aussi éloigné de celles ci. "

    leur parcourt a tout deux semble similaire c'est vrais,pourtant il sont diametralement opposé:Guénon a eu un parcourt qui part d'une demarche volontaire, une interrogation profonde,alors que pour Krishnamurti c'est totalement l'inverse!!! il a été victime des son plus jeune age!!!! l'un a cotoyer l'ennemi pour mieux le démasquer tandis-que l'autre a été totalement formaté et a passé le reste de sa vie a essayer de se libérer de ce formatage....ce qu'il n'a visiblement pas réussi a faire étant donné son mépris pour le domaine religieux et bien d'autre choses...

    C'est pourtant pas difficile a comprendre,Krishnamurti a été formé,formaté par des sorciers pendant 16ans!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    comme tu le dis si bien "Dieu ne fait pas d'exception" il aime tout le monde et comme un Prophete l'a dis "l'Esprit souffle ou il veut",mais dis moi comment te sont parvenu tout ces textes sacrés?? par l'intermediaire des religions,des Traditions,par l'armée inombrable des sages et des saints ou par Krishnamurti fruit des mouvements antitraditionnel?????

    lis donc Krishnamurti,lis Guénon et on en reparlera dans 6 moi ou 1an quand tu aura lu une bonne dizaine d'ouvrage de chacun des deux...
    tu as Frithjof Schuon aussi qui est une véritable perle et qui je pense te touchera beaucoup plus que Guénon je crois...

    http://www.frithjof-schuon.com/index.html


    ps:fait attention a ne pas tombé de le genre de ton employé par certains dans leurs écris ce serais dommage de tomber dans les travers que tu dénonce...

    Wink
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    Message  paralleye 26/1/2011, 01:18

    Ne vous faites pas avoir par krishnamurti,c'est un agent de subversion du nouvel ordre mondial,un loup déguisé en brebis.

    Il n'a pas abandonné son rôle de subversif et de destructeur de conscience en quittant la société théosophique,non,loin de là,ça a continué même après.

    Peut-être jouait-il son rôle de façon pleinement consciente et volontaire,ou peut-être était-il un esclave mental sous le contrôle d'autres personnes (programmation mentale),difficile à dire,mais il travailla à oeuvrer pour le nouvel ordre mondial de manière évidente en tout cas.

    Il est d'ailleurs assez rusé le bonhomme,et ne fait pas de grosse erreur dans sa stratégie,il a une technique bien rodée de manipulation,qui peut égarer beaucoup de monde en fait,donc je vous conseille de rester vigilant avec un type comme ça. Smile

    Maintenant voyons ça d'un peu plus près lors de sa conférence à l'O.N.U,en 1985,lors du quarantième anniversaire des "Nations-Unies" (O.N.U),ou krishnamurti fut "invité d'honneur" et a prononcer un discours pour l'occasion.

    https://www.dailymotion.com/video/x6x0ob_j-krishnamurti-a-l-onu-new-york-le_lifestyle
    https://www.dailymotion.com/video/x6x0sg_j-krishnamurti-a-l-onu-new-york-le_lifestyle

    Déja posez-vous la question : pourquoi les "Nations-Unies",cénacle mondialiste sous la coupe des criminels intenationalistes Rockefeller,Rothschilds & Cie,et de la haute finance internationale apatride,qui fut crée par eux,dans le but d'amener un gouvernement mondial et de réduire les peuples du monde entier en esclavage,"invite" krishnamurti à prononcer un discours qui sera retransmis dans le monde entier. Razz

    Posez-vous la question aussi de "quel est le but derrière tout ça",et pourquoi krishnamurti accepte l'invitation de l'O.N.U.

    Vous voyez ou ils veulent en venir,quel est le but de ces gens-là ?

    Aussi je vous conseille de couper le son si vous écouter le discours de krishnamurti,en effet il y a quelque chose d'anesthésiant dans sa façon de parler,qui a pour but de vous endormir et de couper votre sens critique,de faire parler le sentiment à la place,et je ne pense pas que ce soit le fruit du hasard,c'est fait exprès tout ça,ils veulent vous manipuler par ce moyen.

    Tout au long de son discours de subversion,le krishnamurti va essayer de vous prendre par le sentimentalisme,avec des belles paroles mielleuses,en usant de techniques de répétition à outrance (stratégie très efficace pour conditionner les gens),sa rhétorique en gros est la suivante : "depuis toujours l'humanité ne peut vivre en paix,nous ne trouvons pas la paix sur cette merveilleuse terre,ni aujourdhui,ni hier,et nous ne la trouverons pas demain" voilà en gros ce qu'il va vous matraquer sans cesse de manière robotique et zombifiante pendant 30 minutes scratch.

    En fait,cela va lui servir à nous désigner les coupables qu'il nous as préparé et empaqueté pour l'occasion,et qu'il va tenter de vous faire avaler dans son discours mielleux pour mieux vous tromper : "les religions et les nations,et l'être humain en général".
    (vous l'aurez compris,le but en vue est le suivant,destruction de toutes les religions et de tout les gouvernements de la planète,dans le but d'amener un gouvernement mondial unique,ils l'ont pas invité pour rien le krishnamurti finalement... pirat )

    Voici deux passages qui devrait suffire à comprendre à qui on a affaire.

    I/

    Il ose dire,avec tout le culot et la mauvaise foi du monde,après une énième diatribe sur la paix sur terre (sans doute la vingtième ou trentième en 7 minutes),la chose suivante :

    "Pourquoi est-ce que l'homme ne peut vivre en paix sur cette merveilleuse terre ? Cette question a été posé maintes et maintes fois.Une organisation comme celle-ci a été formé autour de cela."

    Vous ne rêvez-pas,le sournois krishnamurti nous dit que l'O.N.U a été formé pour la paix mondiale,le plus sérieusement du monde,et il croit qu'on va gober la couleuvre !!! Ces gens là ne peuvent s'empêcher d'être ridicule à un moment ou à un autre,ils finissent toujours par se griller eux-mêmes,et c'est à ce genre de détails qu'on les reconnait.Après sept minutes de propagande intense sur la grande paix humaine universelle prête à vous faire pleurer à chaude larme,le serpent a meilleur gout en fait,et la couleuvre passe mieux sans doute,enfin c'est ce qu'il croyait !!!

    II/

    Fier de son exploit,et en pleine confiance,il se lâche et nous révèle cette petite phrase très révélatrice de ces arrières-intentions,attention c'est du lourd :

    "Aussi,la paix ne peut vraisemblablement exister sur cette terre s'il y a des nationalités"

    Je pense que ça se passe de commentaires,la citation est explicite,il veut un gouvernement mondial.

    En gros le message de krishnamurti est simple,les Traditions (religions comprises) et les nations sont responsables de tout les maux de la planète,il faut s'en débarasser pour avoir "sa" grande paix universelle.

    Il ne vous le dira pas clairement,il voudra vous suggestionner ce qui est encore pire.

    Qu'en est-il par contre des financiers internationaux,des sociétés secrètes,des groupes mondialistes occultes,des bilderbergs,du satanisme,du sionisme,de la judéo-maçonnerie,des illuminatis,des réseaux pédophiles,etc,etc.

    Naturellement,ça il ne vous en parlera pas,pas un mot sur tout ça,seule les religions et les nations sont responsables,et l'ONU a été crée pour la paix !!!

    Libre à chacun de suivre et de croire ce personnage après ça !

    PS : les connaissances de krishnamurti sont tirés de l'hindouisme et du bouddhisme,à la sauce théosophique,c'est à dire totalement incomprise,avec laquelle il fait une sorte de mélange et tente de nous expliquer la vie,à sa façon,tout en les méprisant !

    Cette personne est totalement grotesque en fait !!!

    Bien sûr,c'est encore lui qu'on retrouve au début de "Zeitgeist Addendum",encore une belle fumisterie que tout ça !

    Gare à la manipulation !!!
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    Message  plume 26/1/2011, 01:31

    Dites oui à la vie — laissez tomber la pensée ;
    Ainsi parle le sot mondain dans les griffes du diable.

    La négation doit-elle donc être notre attitude ?
    Absolument pas ; dites à la vie : oui et non.

    Dites oui, quand vous voyez l’Être à travers l’Existence ;
    Dites non, quand vous chérissez trop ce qui est périssable.

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    Message  Invitée 26/1/2011, 12:32

    enildem a écrit:

    Lilas :
    "c'est qu'on peut difficilement faire confiance aux paroles de krishnamurti dans la mesure où il est quand même toujours un peu conditionné dans sa doctrine".
    Peux tu prouver tes propos? Tu parles de lui à quel moment? Avances des arguments qui appuis cette affirmation. Ce serait sympathique de ta part et tu montrerai aussi de la bonne volonté pour créditer tes dires.


    Krishnamurti lui-même en est la preuve et la démonstration. j'ai pas l'intention de faire preuve de bonne volonté dans la mesure où il y a suffisamment d'explications et d'arguments sur ce fil. je vais pas répéter.

    d'un point de vue personnel (je ne détiens pas la vérité c'est juste là où j'en suis maintenant), c'est justement mon cheminement qui fait que je ne peux me contenter d'un krishnamurti. c'est bien beau d'avoir des discours de paix, de lutte intérieur, de recherche d'harmonie, mais ce genre de discours ça fonctionne dans un monde de paix relative où, entre autre, il n'y a pas une organisation du mal pleinement consciente de faire le mal et qui fonctionne comme une entité intelligente et structurée, c'est à dire que l'homme n'est pas tout seul responsable de ses malheurs même s'il y participe bien. que par conséquent, il n'y a pas de paix universelle possible, c'est du flan, c'est mathématiquement impossible. et donc le fait que krishnamurti, considéré comme une autorité spirituelle, ne dénonce pas ça me gêne. j'ai rien contre le personnage ni contre ceux qui l'écoutent, c'est juste que pour moi, c'est pas transcendant, ça m'endort plutôt. et puis c'est lié à mon tempérament. je préfère la virilité, un peu comme Niguel Farral qui va traiter le président européen de serpillère devant tout le monde, plutôt qu'un type qui va dire "peace and love" devant une assemblée de faux-semblants, qui vont juste se marrer intérieurement et penser "c'est ça cause toujours", et même dormir pour certains. un type éveillé se serait pointer à l'onu, et puis aurait changé tout son discours en posant 3 tonnes de questions chiantes du style :
    "pourquoi c'est à des leaders politiques tous issus de familles riches, ayant effectués leur scolarité dans des écoles de riches, passant chaque seconde de leur vie entourés d'autres riches, qu'on demande de trouver une solution à la misère ?" (extrait de cabadzi)

    voilà. pour moi c'est déjà vachement plus concret.
    si aujourd'hui je m'intéresse plus à la tradition (que je sépare de la religion) c'est que j'estime qu'elle apporte du concret dans la vie. que les traditionnalistes m'arrêtent si je me trompe, mais il me semble que le fait d'être croyant c'est dire merde quand il faut dire merde et pas se contenter comme mireille mathieu de chanter "que la paix soit sur le monde..."
    et à la limite même pas besoin d'être croyant, c'est juste du bon sens.
    tu vas me dire que tout ça est subjectif, mais c'est le fond de ma pensée. c'est tout.
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    Message  ziril 26/1/2011, 15:33

    Je ne sais pas si le débat est fini auquel cas ne prêtez pas attention a ma petite intervention, mais je souhaite remercier les participants qui malgré des tensions et des désaccords patents, gardèrent leur calme et leurs attaques Ad hominem pour eux.

    Je remercie Enildem aussi, pour son courage et sa capacité a faire face à la majorité. Je ne peux m'empêcher de regretter quelques attaques Ad hominem qui desservent le propos plus qu'autre chose, mais lorsqu'on est seul contre tous, il est compréhensible d'étendre le choix des armes verbales dans le cadre de la joute...


    Jamais autant d'informations n'auraient pu sortir de ce débat, s'il n'avait pas été contradictoire.

    Donc encore une fois, merci a tous! cheers cheers cheers


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    Message  enildem 26/1/2011, 20:56

    Je remercie Tagada, Lilas, Loréliane et Plume pour ce débat.

    J'en ai appris sur krishnamurti et j'en apprend sur Guénon et d'autre encore!!!!

    Merci Ziril pour l'intervention.

    J'espère pouvoir encore être en désaccord parce que ça fait avancer les choses de confronter son point de vue et ça a le mérite de remettre en question et de renforcer son savoir! A nous tous on y voit plus clair et ceci je pense grâce à nos différents points de vue.

    En espérant que la joute vous aura été aussi profitable.


    Bonne soirée à vous tous
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    Message  Invitée 26/1/2011, 22:16

    c'est clair que ce débat est constructif, change pas, force toujours les débats. perso j'attends ton retour avec impatience, quand t'auras lu les bouquins, et fais ton analyse, ça sera vraiment intéressant d'avoir ton avis à ce moment là.
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    Message  Paidix 21/2/2011, 05:35

    Enildem, rappelle toi de l'histoire que krishnamurti a raconté quand il a quitté la société théosophique, à propos du diable et de son ami.
    On devrait raconter la même ici avant de quitter ce site.
    Pour être laconique, tous ceux qui parle en négatif de krishnamurti en ce lieu n'ont aucune idée (si je puis m'exprimer ainsi) du millième de la portée de l'enseignement de "krishnamurti" tu perds ton temps ici.
    (est ce qu'il ont lu au moins un de ses livres, est-ce que leur coeur a été touché par sa vision, est-ce qu'ils osent parlé de ce qu'ils ne comprennent pas, est-ce que ça les embête que krishnamurti est parlé en négatif de dieu et des religions,etc je pourrais poser encore mille questions pénétrante, mais pas pour des zombies...etc)

    PS:Ni dogme ni... tel est l'enseignement de krishna et non des religions !

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    Message  RichMurray 21/2/2011, 14:35

    Justement la fourberie et le vice s'apparentant ici le plus à l'organisation des nations unies... On peut écrire des beaux livres, mais légitimer une organisation d'eugénistes génocidaires de par sa présence c'est encore autre chose.

    Ps => l'agriculteur (biologique et si possible non-endetté) devrait être une des activités des plus choyée et respectée sur cette bonne terre. Sinon c'est tout droit vers Pepsi, Kraftfoods et Monsanto que nous nous aurons la chance de nous diriger totalement.
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    Message  tagada 1/5/2011, 00:48

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    Message  lorelianeGTQ 18/7/2011, 18:01

    Sur Krishnamurti

    Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti - Page 2 Krishn10


    René Guénon, Le Théosophisme, 2ème édition - chapitre XXI - Les tribulation d'Alcyone a écrit:Dans l’affaire dont nous allons parler maintenant, ce n’est plus Pythagore ou Koot Hoomi qu’il s’agissait de manifester, sans doute à titre de « précurseur », mais bien le Bodhisattwa Maitreya lui-même ; et le jeune homme qu’on élevait à cet effet n’était plus un Anglais, mais un Hindou, Krishnamurti, dont Mme Besant s’était instituée la tutrice, ainsi que de son frère Nityânanda[A], qui devait avoir aussi quelque mission accessoire à remplir ; on les désignait habituellement par les pseudonymes astronomiques d’Alcyone et de Mizar. Tous deux accompagnèrent Mme Besant dans le voyage qu’elle fit à Paris en 1911, et parurent à ses côtés à la conférence qu’elle donna à la Sorbonne, le 15 juin, sous la présidence de M. Liard, le vice-recteur d’alors (qui, il est bon de le noter, était protestant), et dont le sujet était « le message de Giordano Bruno au monde actuel »[1]. Pour comprendre ce titre, il faut savoir que Mme Besant prétend être la réincarnation de Giordano Bruno, de même qu’elle prétend avoir été précédemment la philosophe Hypathie, fille du mathématicien Théon d’Alexandrie ; autrefois, elle donnait à ce sujet une tout autre version, car elle a affirmé expressément, comme Mme Blavatsky, « qu’elle avait été hindoue dans sa vie antérieure »[2] ; de telles variations sont vraiment bien peu faites pour inspirer confiance, et c’est là encore une contradiction à ajouter à toutes celles que nous avons déjà eu l’occasion de relever jusqu’ici.

    A l’époque où il vint à Paris pour la première fois (on devait l’y revoir en mai 1914)[B], Alcyone était âgé de seize ans ; il avait déjà écrit, ou du moins on avait publié sous son nom, un petit livre intitulé Aux pieds du Maître, pour lequel les théosophistes témoignèrent la plus vive admiration, bien que ce ne fût guère qu’un recueil de préceptes moraux sans grande originalité[3]. M. Gaston Revel terminait un article consacré à ce livre par ces mots significatifs : « Demain, l’Annonciateur sera Dispensateur de nouveaux bienfaits ; puissent-ils être en grand nombre, puissent-ils être multitude, les cœurs qui suivront son Etoile ! »[4]. Auparavant, il avait paru un ouvrage des plus bizarres, ayant pour titre Déchirures dans le voile du temps, « par les principaux instructeurs théosophes : Mme Annie Besant, M. C. W. Leadbeater, en collaboration avec plusieurs autres personnes » ; c’était une sorte de roman, digne de l’histoire des anciennes races humaines, et provenant de la même source, où l’on racontait les trente incarnations successives d’Alcyone, les trente dernières du moins, car on assurait qu’il en avait eu bien d’autres avant celles-là[5]. En règle générale, on doit naturellement admettre que l’homme ne garde aucun souvenir de ses vies antérieures ; mais il paraît que les « principaux instructeurs théosophes » font exception grâce à leur « clairvoyance » qui leur permet de faire des investigations dans le passé ; nous venons de voir pourtant jusqu’à quel point on peut s’y fier. Une sorte d’adaptation française de cet ouvrage, ou plutôt de résumé accompagné de commentaires, fut publiée par M. Gaston Revel, en 1913, sous ce titre : De l’an 25000 avant Jésus-Christ à nos jours. Ce qu’il faut y noter, c’est le soin avec lequel les épisodes racontés ont été choisis de façon à fournir l’occasion de rappeler les divers enseignements théosophistes ; ce sont aussi les prédictions qu’on y a glissées plus ou moins habilement, à des dates diverses, au sujet du rôle futur d’Alcyone ; c’est enfin la façon dont se retrouvent, d’une existence à l’autre, les mêmes personnages, parmi lesquels les chefs de la Société Théosophique : « Cent cinquante environ des membres actuels de la Société, dit M. Leadbeater (qui y figure sous le nom de Sirius), se trouvent parmi les personnages principaux du drame qui se déroule au cours de ces vies (Hercule est Mme Besant, Vajra Mme Blavatsky, Ulysse Olcott, et ainsi de suite). Il est profondément intéressant de remarquer comment ceux qui, dans le passé, ont été souvent unis par les liens du sang, se trouvent, bien que nés cette fois dans des pays éloignés, rapprochés de nouveau par l’intérêt commun qu’ils ressentent pour les études théosophiques et unis dans un même amour pour les Maîtres plus étroitement que par parenté terrestre »[6]. On a bâti là-dessus toute une théorie du « rassemblement des Egos », en corrélation avec certaines époques que l’on regarde comme particulièrement importantes dans l’histoire des races humaines ; et on en profite pour déclarer que « la réelle fondation de la Société Théosophique remonterait à l’an 22662 avant Jésus-Christ »[7], assertion qu’il convient de rapprocher de ces fantastiques généalogies des sociétés secrètes auxquelles nous avons fait allusion précédemment[8]. Quant au héros de cette histoire, voici les précisions que l’on donne sur l’« initiation » à laquelle il serait parvenu récemment, après s’y être préparé peu à peu au cours de ses précédentes existences : « Alcyone est prêt désormais à accomplir de nouveaux devoirs, comme disciple direct de ceux des « Maîtres » qu’il a si bien servis dans le passé. C’est ainsi que, dans son incarnation actuelle, il retrouve en notre vénérée Présidente et en M. C. W. Leadbeater, les amis et parents d’autrefois. Peu après, il est admis sur le Sentier de probation, et cinq mois s’étaient à peine écoulés qu’il devenait disciple accepté. Peu de jours après, il devenait le « fils du Maître » et passait le premier Portail de la première grande Initiation, ce qui l’admet au nombre des membres de la Grande Loge Blanche qui gouverne l’humanité. Tous ceux qui l’ont autrefois connu, aimé, servi, sont aujourd’hui autour de lui, comme membres de la Société Théosophique »[9]. « Alcyone et ceux qui l’entourent appartiennent au cœur du monde ; de plus, ils sont les promesses de l’avenir ; à eux tous, ils constituent un groupe spécial, dit groupe des Serviteurs. Ce sont ceux qui secondent dans leur œuvre les grands Instructeurs de l’humanité »[10]. L’expression « appartenir au cœur du monde » signifie qu’ils sont les disciples directs du Bodhisattwa, tandis que les fondateurs de la Société Théosophique, en raison des liens qui étaient censés les rattacher personnellement au « Mahâtmâ » Morya, devaient appartenir au groupe du Manou ou au « cerveau du monde » ; peut-être veut-on suggérer par cette distinction un moyen d’expliquer et d’excuser certaines divergences.

    Cependant, quelques protestations s’élevaient déjà de divers côtés, et, dans l’Inde surtout, certains bruits fâcheux commençaient à courir ; à ce propos, nous pensons qu’il est nécessaire de démentir de la façon la plus formelle la légende inepte d’après laquelle, dans l’Inde précisément des foules entières se seraient prosternées devant Krishnamurti. Assurément, on s’explique sans peine que cette légende ait été propagée par les théosophistes, afin de rehausser le prestige de leur futur Messie ; mais ce que nous comprenons beaucoup moins, c’est que quelques-uns de leurs adversaires aient jugé bon de se faire l’écho de semblables énormités ; on ne peut employer un autre mot quand on sait comment le théosophisme est apprécié par les Hindous[11]. Dès le début de 1911, le Dr M. C. Nanjunda Rao, professeur à l’Ecole de médecine de Madras, que les théosophistes accusèrent par la suite d’avoir inspiré toute la campagne menée contre eux, écrivait dans l’Arya-Bâla Samâj Magazine, de Mysore : « Les agissements actuels des théosophistes constituent une sévère condamnation des méthodes adoptées pour glorifier ce jeune Krishnamurti (Alcyone) comme un second Christ qui vient sauver l’humanité affligée. » Disons, pour ceux que pourraient tromper certaines similitudes de titres, que l’Arya-Bâla Samâj, dont l’organe publia ces lignes, ne doit pas être confondu avec l’Arya Samâj, dont il a été question plus haut, non plus qu’avec une autre organisation appelée Arya-Bâla Bodhinî, qui ne fut qu’une des nombreuses créations de la Société Théosophique[12]. Cette Arya-Bâla Bodhinî est ou était (car nous ne savons si elle existe encore, et, en tout cas, elle ne dut jamais avoir un bien grand succès), une « Association de jeunes gens hindous », un peu trop analogue, par certains côtés, aux « Y. M. C. A. » ou « Associations chrétiennes de jeunes gens » que le Protestantisme anglo-américain s’efforce de répandre en tous pays, et où son esprit de prosélytisme se dissimule sous le masque d’une apparente neutralité.

    D’autre part, en 1911 également, le Dr J. M. Nair avait déjà publié dans un organe médical, l’Antiseptic, un article extrêmement mordant contre le théosophisme, et il n’avait pas hésité à y accuser nettement M. Leadbeater d’immoralité ; cet article, intitulé Psychopathia sexualis chez un Mahâtmâ, fut réimprimé en brochure, puis reproduit par le grand journal quotidien Hindu. A la suite de ces attaques, et après un certain temps de réflexion, trois procès furent engagés, en décembre 1912, contre le Dr Nair, le Dr Râma Rao et l’éditeur du Hindu ; tous les trois furent perdus par la Société et sa présidente, qui prétendaient qu’on avait tort de les rendre responsables des théories de Leadbeater, attendu que celles-ci n’avaient jamais eu qu’un caractère purement privé et personnel. En se préparant ainsi à désavouer de nouveau Leadbeater, devenu trop compromettant, Mme Besant oubliait qu’elle avait écrit : « Une nuit que j’allais à la demeure du Maître, Mme Blavatsky m’a fait savoir que la défense de Leadbeater doit être entreprise contre les exagérations dont on l’accuse »[13], et que, quelque temps après, elle avait même dit : « Je dois rester ou tomber avec lui » ; c’est ce que ses adversaires surent lui rappeler fort à propos, et, si Mme Besant y perdit ses procès, Leadbeater y gagna sans doute de n’être pas exclu une seconde fois de la Société. Mais le scandale fut grand, malgré les efforts parfois maladroits des amis dévoués de la présidente : c’est alors que M. Arundale[C], principal du « Central Hindu College » de Bénarès, écrivit la lettre confidentielle, d’un servilisme idolâtrique à l’égard de Mme Besant, dont nous avons parlé ailleurs ; cette lettre ayant été révélée par le Leader d’Allahabad, un certain nombre de professeurs du collège, qui faisaient auprès de leurs élèves une propagande théosophiste trop ardente, furent contraints, ainsi que le principal lui-même, de donner leur démission. Un journal hindou, le Behari, résuma fort bien l’impression générale en ces termes : « Si un mouvement doit être jugé par ses coryphées et si Leadbeater est un coryphée du théosophisme, alors le théosophisme, pour les profanes, n’est qu’une énigme tenant le milieu entre des indécences scabreuses et des prétentions audacieuses, entre un enseignement repoussant et une incroyable présomption. »

    Tout cela finit par émouvoir le père de Krishnamurti et Nityânanda, M. G. Narayaniah (ou Narayan Iyer), qui était cependant un théosophiste convaincu, appartenant à la Société depuis 1882, et qui remplissait depuis 1908, sans rémunération, les fonctions de secrétaire correspondant adjoint de la « section ésotérique » à Adyar (son nom théosophique était Antarès) ; il voulut révoquer la délégation de ses droits de tutelle qu’il avait consentie le 6 mars 1910, et demanda à la Haute-Cour de Madras que ses fils lui fussent rendus. Après un procès dont le Times reproduisit tous les détails, le juge Bakewell ordonna, le 18 avril 1913, que les jeune gens fussent restitués à leurs parents avant le 26 mai, en déclarant que le père était toujours le tuteur naturel de ses enfants ; dans les considérants de ce jugement, nous lisons textuellement ceci : « M. Leadbeater convint dans sa déposition qu’il a eu et qu’il continue d’avoir des opinions que je n’ai pas à spécifier autrement que comme étant sans contredit immorales et de nature à le disqualifier en tant qu’éducateur de jeunes garçons, et qui, ajoutées à son prétendu pouvoir de percevoir l’approche de pensées impures, font de lui un compagnon très dangereux pour des enfants. Il est vrai qu’aussi bien lui que la défenderesse ont déclaré qu’il a promis de ne pas exprimer et de ne pas mettre en pratique ces opinions, mais un père ne devrait pas être tenu de se fier à une promesse de ce genre »[14]. Mme Besant fit aussitôt appel de ce jugement, et, cet appel ayant été rejeté à Madras le 29 octobre 1913, elle prit le parti de s’adresser aux tribunaux d’Angleterre : ses deux pupilles étaient alors à Oxford pour y achever leur éducation (singulière préparation pour une mission messianique !)[15], et, dûment stylés par leur entourage (M. Arundale s’était fait leur précepteur particulier), ils déclarèrent qu’ils refusaient de retourner dans l’Inde[16]. Cette fois, l’appel de Mme Besant fut admis à Londres, le 5 mai 1914, par le comité judiciaire du Conseil privé[17], et les choses restèrent en l’état ; naturellement, les théosophistes célébrèrent comme un triomphe cette décision, à laquelle on peut croire que certaines influences politiques n’avaient pas été étrangères (nous verrons ailleurs qu’on avait déjà essayé de les faire jouer à Madras), et un de leurs organes français écrivit à ce sujet : « Mme Annie Besant vient de gagner le procès qui avait été intenté contre elle. C’est là une bonne nouvelle qui ne nous surprend pas, car nous l’attendions. Notre mouvement ne s’en imposera dès à présent qu’avec une force plus irrésistible encore »[18]. Pourtant, depuis cette époque, il fut beaucoup moins question d’Alcyone, et il semble même qu’on n’en parle plus du tout aujourd’hui[D] ; tous ces incidents étaient sans doute par trop défavorables à l’accomplissement de la mission qu’on lui destinait, et d’ailleurs on avait eu la prudence de ne le présenter tout d’abord que comme un « annonciateur », tout en faisant entrevoir assez clairement le rôle plus important qui devait lui être dévolu par la suite : de cette façon, on se réservait assez adroitement une autre issue pour le cas où les évènements viendraient à mal tourner.

    Cependant, on avait été moins prudent au cours du procès de Madras, et « certaines déclarations faites sous la foi du serment, pendant les débats de ce procès, sont sans nul doute les plus extraordinaires qui aient jamais été faites en plein prétoire : ainsi, par exemple, Mme Besant déclara sous la foi du serment qu’elle s’était trouvée dans la présence du Chef Suprême de l’Evolution de la terre (le Logos planétaire) ; qu’elle a été consciemment présente à l’« Initiation » de Krishnamurti à un certain endroit dans le Thibet ; qu’elle a toutes les raisons de croire que le Christ, ou le Seigneur Maitreya, ainsi qu’on Le nomme en Orient, se servira, d’ici quelques années, pour Son travail parmi les hommes, du corps du disciple Krishnamurti, de même qu’il y a deux mille ans Il se servit du corps du disciple Jésus ; et qu’à une certaine réunion à Bénarès le Christ avait paru et, pendant quelques minutes, avait « adombré » Son « Elu ». M. Leadbeater fit, sous la foi du serment, des déclarations analogues et d’autres encore, disant qu’il avait fait des recherches sur Mars et sur Mercure, qu’il pouvait voir les pensées des hommes, et qu’il avait été chargé, il y a bien des années, par certains Etres Surhumains, de chercher des jeunes gens adaptés au travail spirituel dans l’avenir. Plusieurs déclarations dans ces deux dépositions laissaient aussi entendre que Mme Besant et M. Leadbeater se trouveraient en communication constante avec les « Chefs intérieurs » de la Société Théosophique, généralement appelés les Maîtres »[19]. On croit rêver en lisant toutes ces choses, et l’on comprend qu’un journal hindou, le Poona Mail, ait écrit que Mme Besant, qui aurait été jusqu’à dire à M. Narayaniah que Leadbeater était « un Arhat sur les confins de la divinité », s’était « rendue coupable de blasphème » par les affirmations extravagantes qu’elle avait osé faire ainsi sous serment.

    Ces histoires plus ou moins scandaleuses ne furent pas sans susciter des troubles au sein même de la Société Théosophique : la scission la plus retentissante fut celle du « Rosicrucien » Rudolf Steiner, qui entraîné la plupart des groupements d’Allemagne, de Suisse et d’Italie, plus un certain nombre d’autres répandus un peu partout, et qui forma avec ces éléments une nouvelle organisation indépendante, à laquelle il donna le nom de « Société Anthroposophique ». A la suite de cette scission, accomplie officiellement le 14 janvier 1913, Mme Besant reconstitua une nouvelle section allemande fort amoindrie, comprenant les quelques branches restées fidèles à la direction d’Adyar, et, le 7 mars suivant, elle désigna comme secrétaire général de cette section, en remplacement de Steiner, le Dr Hübbe Schleiden, directeur de la revue Sphinx ; celui-ci était mêlé depuis fort longtemps au mouvement théosophiste, et, dès 1884, il avait été favorisé de communications « précipitées » des « Mahâtmâs », dont la première lui était parvenue dans un train où il se trouvait en compagnie d’Olcott[20]. En dehors du schisme de Steiner, dont nous allons parler plus longuement, il y en eut quelques autres moins importants : c’est ainsi que, le 30 octobre 1913, le groupe espagnol « Marc-Aurèle », de Pontevedra, se constitua en centre autonome, en déclarant « n’être plus en communion d’idées et de doctrines avec la présidente actuelle, s’en tenir aux enseignements de Mme Blavatsky[E], et désapprouver formellement la tendance nouvelle imprimée à la Société »[21]. Enfin, certains théosophistes américains firent entendre des protestations indignées et créèrent une « Ligue de Réforme théosophique », qui compta parmi ses principaux membres le Dr Buck, dont il a été question plus haut ; dans le manifeste de cette ligue, qui eut pour organe la revue Divine Life, de Chicago, et qui publia en outre une série de brochures fort édifiantes sur les procès de Madras, nous relevons les passages suivants : « On se propose d’organiser aux Etats-Unis un corps de théosophistes destiné à amener une réforme des conditions où se trouve actuellement la Société Théosophique, dont la présidente, Mme Annie Besant, associée à M. Charles W. Leadbeater, a, pendant toute la durée de ses fonctions, causé la plus déplorable démoralisation du but et de l’idéal de cette Société… Contrairement aux principes les plus fondamentaux de la Théosophie[22], un nouveau culte personnel est exploité par la présidente de la Société, et une religion particulière se développe sous son patronage. La conduite de Mme Besant à cet égard constitue une malfaisance caractérisée, et sa collaboration continue avec M. Leadbeater est de nature à jeter le discrédit sur la Société. »[F]

    -----
    [1] Tout dernièrement, le 26 juillet 1921, Mme Besant, venue à Paris pour présider le Congrès théosophique, a fait de nouveau une conférence dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne ; le vice-recteur actuel, M. Appell, qui a dû donner cette fois l’autorisation nécessaire à cet effet, et qui figurait d’ailleurs au premier rang de l’assistance, n’est-il pas également protestant ? – Voir à ce sujet un article de M. Eugène Tavernier dans la Libre Parole du 25 juillet 1921.
    [2] The Two Worlds, 20 avril 1894.
    [3] En 1913, il parut uns autre brochure attribuée à Alcyone, intitulée Le Service dans l’Education.
    [4] Le Théosophe, 16 juin 1911.
    [5] Dans Man : whence, how and wither, qui parut en 1913, il est donné des indications sur des incarnations plus anciennes, et même sur les existences « préhumaines » d’Alcyone et des chefs de la Société Théosophique au cours de la « chaîne lunaire » !
    [6] L’Occultisme dans la Nature, p. 158.
    [7] De l’an 25000 avant Jésus-Christ à nos jours, p. 296.
    [8] La H, B. of L. ne fixait son origine qu’à « 4320 ans avant l’année 1881 de l’ère actuelle » ; c’était relativement modeste, et encore faut-il dire que ces dates se référaient au symbolisme des « nombres cycliques ».
    [9] Ibid., pp. 288-289
    [10] Ibid., pp. 295-296.
    [11] Autre légende : des gens qui ne connaissent pas le costume hindou se sont imaginé que la façon dont Alcyone était habillé était destinée à rappeler le type traditionnel du Christ ; cette histoire est certainement beaucoup moins invraisemblable que l’autre, mais, en fait, elle n’est pas vraie non plus.
    [12] Lotus Bleu, 27 avril 1895.
    [13] The Link, organe théosophiste.
    [14] Les théosophistes ne pourront pas contester l’exactitude de ce texte, car nous le prenons dans une brochure intitulée Le Procès de Madras (p. 64), « publication réservée aux membres de la Société Théosophique », à qui, dans sa préface datée du 15 septembre 1913 (p. 3), M. Charles Blech recommande formellement « de ne pas répandre ces documents au dehors, de ne pas mentionner même cette brochure en dehors du cercle restreint de nos membres ».
    [15] Ce qui est le plus amusant, c’est que Mme Besant avait déclaré expressément, devant la Haute-Cour de Madras, qu’elle avait envoyé Krishnamurti « suivre une Université anglaise de manière à le préparer à devenir un instructeur spirituel » (Le Procès de Madras, p. 28).
    [16] Times, 28 janvier 1914.
    [17] Daily Mail, 6 mai 1914.
    [18] Le Théosophe, 16 mai 1914.
    [19] The Madras Standard, 24 avril 1913 (article signé C. I. Peacock, écrit pour la défense de M. Leadbeater).
    [20] Le Monde Occulte, pp. 332-335.
    [21] El Liberal, de Madrid, 18 novembre 1913.
    [22] Allusion à l’article des règlements que nous avons reproduit d’autre part, et qui interdit aux agents de la Société de prêcher comme tels une croyance religieuse particulière.
    -----
    Notes additionnelles de la seconde édition:

    [A] Nityânanda est mort tout jeune, il y a quelques années déjà, sans avoir pu jouer aucun rôle actif dans les entreprises « messianiques » du théosophisme.

    [B] Après être venu déjà à Paris en 1911 et 1914, Krishnamurti y revint en 1921, et, depuis lors, on l’y a revu encore à différentes reprises.

    [C] M. Arundale est devenu, par la suite, directeur de l’enseignement de l’Etat d’Indore (Bulletin Théosophique, avril 1922) ; le Mahârâja d’Indore est d’ailleurs du nombre des princes hindous anglophiles dont nous parlons dans un autre chapitre (chapitre XXIX, 2ème §).

    [D] La disparition d’Alcyone ne devait en réalité être que momentanée, comme on le verra dans la suite de ces notes ; il fallait seulement, avant de reparler de lui, qu’on eût eu le temps d’oublier les fâcheux incidents dont il avait été la cause involontaire. – En 1922, Krishnamurti fut nommé membre du Conseil général et du Comité exécutif de la Société Théosophique (Bulletin Théosophique, avril 1922).

    [E] Le « retour aux enseignements de Mme Blavatsky » est le mot d’ordre de diverses organisations théosophistes dissidentes, parmi lesquelles il faut citer spécialement la United Lodge of Theosophists d’Amérique, dirigée par M. B. P. Wadia, qui fut un des membres les plus en vue de la Société Théosophique, et un de ceux sur lesquels on semblait compter le plus pour recueillir éventuellement la succession présidentielle de Mme Besant. Cette organisation a pour particularité de ne pas former une société proprement dite, car elle n’a « ni constitution, ni statuts, ni fonctionnaires » ; elle se déclare « fidèle aux grands fondateurs du mouvement théosophique », dont elle reproche à leurs successeurs d’avoir altéré l’enseignement. L’accusation de « déloyauté envers la théosophie » est formulée expressément par M. Wadia dans sa lettre de démission, datée du 18 juillet 1922, et dont voici quelques extraits : « Quel est ce banc de sable de la pensée, sur lequel a échoué la S.T. ? C’est celui d’un programme tout fait de progrès spirituel, qui est devenu un credo, avec ses sauveurs-initiés, son enfer éternel pour ceux qui auront manqué l’occasion, ses diables sous l’aspect de magiciens noirs jésuitiques, et le Jardin d’Eden qui, dans 750 ans, fleurira dans la Californie du Sud pour les fidèles qui obéissent et suivent, comme les soldats d’une armée fanatique, avec zèle sinon avec sagesse... Nous trouvons dans la S.T., d’une part d’invérifiables affirmations, et de l’autre une folle crédulité ; et même une sorte de « succession apostolique » est devenue article de foi dans la S.T., surtout grâce à l’organisation privée et secrète de l’E.S. » L’E.S., c’est la « section ésotérique » ou « Ecole orientale » (les mêmes initiales, en anglais, peuvent signifier à la fois Esoteric Section et Eastern School) ; quant au futur « Jardin d’Eden » de la Californie du Sud, c’est le berceau de la sixième race ; et la « succession apostolique » concerne l’épiscopat de l’« Eglise catholique libérale » (voir plus loin), à laquelle il va être fait des allusions plus explicites dans la suite de cette citation. « Qu’est ce qui est cause de ce naufrage, sinon les affirmations psychiques (c’est-à-dire les assertions des « clairvoyants »), la matérialisation des faits spirituels, la création de demi-dieux qui chassent les Dieux ?… Maintenant, il existe une « Eglise apostolique », avec tout son « ecclésiasticisme pernicieux » (expression de Mme Blavatsky), y compris la « succession apostolique » conférée par des Maîtres ! Aujourd’hui, les lieux d’adoration, avec leur prêtres et leurs officiants, leur rituel et leur cérémonial, sont encouragés comme étant théosophiques. On se sert des noms sacrés des Maîtres en toute occasion et à tout instant. On ne peut appartenir à « Leur Ecole » si l’on participe politiquement au mouvement de non-violence et de non-coopération du grand leader indien M. K. Gandhi ; « nul ne peut attaquer la L.C.C. (Liberal Catholic Church) et demeurer dans l’E.S. » ; les membres doivent choisir entre l’E.S. et la Ligue de Loyauté (fondée en Australie pour promouvoir le retour à l’esprit des fondateurs), ils ne peuvent demeurer dans les deux ». Pour faire partie de l’E.S., tous doivent croire en la prochaine venue d’un « Instructeur du Monde » ; il faut participer activement à certains mouvements parce qu’ils sont déclarés bénis par le Bodhisattwa ou le Christ. On publie des messages, des ordres et des instructions émanant « des Maîtres et des Dêvas », qui n’indiquent pas seulement les activités subsidiaires auxquelles doit se joindre un membre « loyal », mais qui concernent aussi le jeu des orgues, la façon dont les jeunes gens querelleurs devraient se comporter, comment il faut s’habiller et ce qu’il faut chanter pendant les rites co-maçonniques, et une douzaine d’autres sujets de ce genre. Ces ordres montrent une absence de tout sens des proportions, de toute intelligence éclairée et de tout bon sens. Obéir et suivre, suivre et obéir, tel est le mot d’ordre donné aux personnes auxquelles on inocule le virus de la folie psychique, que l’on décore du nom de théosophie. » – Il en est pourtant qui finissent par se lasser « d’obéir et de suivre » : outre la démission de M. Wadia, il y en eut, presque en même temps, bon nombre d’autres plus ou moins retentissantes. En octobre 1922, M. Georges Chevrier, secrétaire correspondant de l’E.S. en France, démissionnait de ces fonctions, tout en restant cependant membre de la Société Théosophique ; et, dans la circulaire qu’il adressait à cette occasion aux membres de l’E.S., il déclarait seulement qu’on lui avait ordonné « des choses contraires à sa conscience », sans préciser quelles étaient ces choses ; mais d’autres se sont expliqués plus nettement, ainsi qu’on le verra dans une des notes suivantes. M. T. H. Martyn, secrétaire général de la section australienne et secrétaire correspondant de l’E.S. en Australie, se retirait avec six cents membres de la Loge de Sydney dont il était président, et qu’il constituait aussitôt en organisme indépendant. D’autres branches entières se séparaient aussi ou menaçaient de se séparer, comme la Loge de Nottingham en Angleterre, la Midland Federation of British Lodges ; en France, la branche Agni de Nice, suivie par la branche Vajra de Roanne, et une partie de la branche du Havre, dont le président, M. Louis Revel, publiait, le 18 février 1923, une lettre ouverte aux membres de la Société Théosophique confirmant entièrement les déclarations de M. Wadia. De divers côtés, on accusait les dirigeants actuels d’avoir falsifié les ouvrages de Mme Blavatsky dans les nouvelles éditions préparées par leurs soins : d’après certaines revues américaines, organes des dissidents, la seule Doctrine Secrète ne comporterait pas moins de vingt-deux mille suppressions, additions et altérations diverses ; et M. Stokes a désigné expressément; comme le principal auteur de ces altérations, le trop fameux G. N. Chakravarti, qui, comme on la vu plus haut (chapitre XVII, 3ème §), fut longtemps l’« inspirateur » de Mme Besant. – Le « retour à Blavatsky » comme disent familièrement ses partisans, semble prendre actuellement une nouvelle extension : des groupes théosophistes indépendants, qui se proposent, « de reprendre les véritables directives imprimées par la première fondatrice, et de réhabiliter le nom de la Théosophie », viennent d’être fondés à Paris, 14, rue de l’Abbé-de-l’Epée, sous la direction de M. Louis Revel, à Bruxelles, sous celle de Mlle A. Pletinckx, et à Amsterdam, sous celle de MM. KIeefstra et Van der Velde.

    [F] Depuis la première édition de ce livre, l’histoire du futur Messie est entrée dans une phase nouvelle : en décembre 1925, Mme Besant se décida tout à coup à proclamer solennellement sa venue imminente, avec une mise en scène des plus théâtrales ; elle le fit cependant, chose assez étrange, en des termes tels qu’on pouvait encore se demander si Krishnamurti était bien destiné à être le « véhicule » du Messie lui-même ou s’il ne devait être qu’un simple « précurseur ». Cette prudence s’explique lorsqu’on sait que, en dépit de l’éducation spéciale qui lui avait été donnée, Krishnamurti, qui était alors âgé d’environ trente ans, fit tous ses efforts pour se soustraire au rôle qu’on prétendait lui imposer ; il refusa même de paraître à la cérémonie de la proclamation ; mais, depuis lors, Mme Besant est parvenue à le reprendre entièrement sous son influence, .et elle a présenté cette résistance comme une « épreuve » qu’il avait dû subir, et qu’elle a même comparée à la tentation du Christ dans le désert ! Il paraît donc décidément admis que le Bodhisattwa doit se manifester par l’organe de Krishnamurti, qu’on appelle aussi maintenant Krishnajî, et on assure même qu’il a déjà parlé par sa bouche à plusieurs reprises. Il y avait encore une autre difficulté : à ce nouveau Messie, il fallait douze Apôtres ; or, à l’époque de la proclamation, on n’en avait encore trouvé que sept, et il semble qu’on ne soit pas parvenu jusqu’ici à en compléter le nombre. Ces sept « Apôtres » sont Mme Besant, M. Leadbeater, M. Jinarâjadâsa, M. et Mme Arundale, le Rév. Kollström, et enfin Mme de Manziarly, qu’on dit être l’une des candidates possibles à la succession de Mme Besant.



    Ce chapitre est consacré au scandale survenu au cours de la jeunesse de Krishnamurti, au moment où il était présenté comme le nouveau sauveur de l'humanité par la Société Théosophique (il s'était fait donner à cette époque le nom d'Alcyone), et au milieu dans lequel il a grandi. Il ne s'est dissocié de la secte qu'en 1927, soit 16 ans après que la supercherie ait été mise au jour.

    L'environnement dans lequel a grandi cette personne est fortement malsain, ce qui explique sûrement ses points de vue nihilistes, même s'ils sont peut-être le résultat d'une démarche honnête.

    En tous cas, son progressisme et sa haine de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un cadre traditionnel lui viennent directement de cette influence, ce n'est pas une opinion réfléchie, malgré toute l'importance qu'il donne au cerveau, organe du mental.

    Le discours de Krishnamurti, assez prisé à l'heure actuelle, est typiquement une injonction à jeter le bébé avec l'eau du bain. La société théosophique l'aurait trompé, donc toutes les organisations, traditionnelles ou non, seraient bonnes à jeter. Ce serait déjà plus crédible s'il avait fait quelque effort pour dénoncer en quoi exactement la société théosophique était néfaste (le travail qu'a fait Guénon avec le Théosophisme par exemple), ayant été aux premières loges pour en témoigner, et s'il n'avait pas attendu, soit son discours de la Convention d'aôut 1927 (qui est sa première prise de distance publique avec la société), soit celui annonçant la dissolution de l'ordre en 1929, donc au moins 16 ans après 1911, date où la lumière a été publiquement faite sur cette supercherie.

    Il est bon de rappeler que la société théosophique était entre autres une entreprise de subversion de la civilisation Hindoue par l'empire britannique. L'attaque contre l'Islam qui est faite aujourd'hui est du même tonneau que celle contre l'Hindouïsme à l'époque.

    Voilà un autre extrait du Théosophisme, au sujet de la diabolisation des Hindous traditionnels et de la politique de déstabilisation par la remise en cause du statut des femmes, par la société théosophique et ses annexes, qui faisaient explicitement le jeu de l'empire britannique. Les Hindous qui ne collaboraient pas avec les dominateurs anglo-saxons étaient appelés des "extrémistes":
    Ibid, chapitre XXIX - Rôle politique de la Société Théosophique a écrit:[...]

    D’ailleurs, nous pouvons citer quelques textes qui, dans le même ordre d’idées, sont assez édifiants aussi : il y a une dizaine d’années, Mme Besant déclarait, dans une conférence faite à Lahore, « que l’invasion étrangère a souvent servi au développement, et que les Hindous doivent cesser de haïr les Anglais ». Cette déclaration est à rapprocher d’un document un peu plus récent, le serment que doivent prêter les « Frères du Service », c’est-à-dire les adhérents d’une branche de l’« Ordre de Service de la Société Théosophique » qui fut organisée dans l’Inde, vers 1913, « parmi les membres les plus dévoués de la Société », soi-disant « pour faire entrer la Théosophie dans la pratique de la vie, et pour associer la Théosophie à la solution des réformes sociales ». Voici le texte de ce serment, dont le début ne laisse place à aucune équivoque : « Estimant que l’intérêt primordial de l’Inde est de se développer librement sous le pavillon britannique, de s’affranchir de toute coutume qui puisse nuire à l’union de tous les habitants, et de rendre à l’Hindouïsme un peu de flexibilité sociale et de fraternisme vécu, je promets : 1° de ne tenir aucun compte des différences de caste ; 2° de ne pas marier mes fils tant qu’ils sont mineurs, ni mes filles avant qu’elles aient atteint leur dix-septième année ; 3° de donner l’instruction à ma femme et à mes filles, ainsi qu’aux autres femmes de ma famille, autant qu’elles s’y prêteront ; d’encourager l’instruction des filles et de m’opposer à la réclusion de la femme ; 4° d’encourager l’instruction du peuple autant que cela me sera possible ; 5° de ne tenir aucun compte, dans la vie sociale et politique, des différences de couleur et de race ; de faire ce que je pourrai pour favoriser l’entrée libre des races de couleur dans tous les pays, sur le même pied que les émigrants blancs ; 6° de combattre activement tout ostracisme social en ce qui concerne les veuves qui se remarient ; 7° d’encourager l’union des travailleurs dans tous les domaines de progrès spirituel, éducatif, social et politique, sous la direction du Congrès National Hindou »[1]. Ce prétendu « Congrès National Hindou », il est bon de le dire, fut créé par l’administration anglaise avec la coopération des théosophistes, si ce n’est même sous leur inspiration, et cela du vivant de Mme Blavatsky : celle-ci a écrit que ce Congrès était « un corps politique avec lequel notre Société n’a rien à faire, quoiqu’il fût organisé par nos membres, indiens et anglo-indiens » ; mais, dans le même article, elle ajoutait un peu plus loin : « Lorsque l’agitation politique commença, le Congrès National convoqué fut modelé d’après notre plan, et conduit principalement par nos membres qui avaient servi comme délégués à notre Convention »[2]. Jusqu’à ces derniers temps, ce Congrès est demeuré presque entièrement soumis à l’influence de Mme Besant ; son but véritable était d’endiguer les aspirations à l’autonomie, en leur donnant un semblant de satisfaction, d’ailleurs à peu près complètement illusoire ; le projet de « Home Rule » irlandais (et l’on sait comment il est accueilli) procède exactement de la même politique, qu’on essaie aussi d’appliquer à l’Egypte. Pour en revenir aux « Frères du Service », ce n’est pas une institution comme celle-là qui serait susceptible de donner au théosophisme, même si la chose était possible, un peu de prestige aux yeux des vrais Hindous ; ceux-ci ne sont guère portés à croire à toutes ces billevesées de « progrès » et de « fraternisme », non plus qu’aux bienfaits de l’« instruction obligatoire », ils se soucient fort peu de faire de leurs femmes et de leurs filles des « suffragettes » (c’est le but avoué des Loges « co-maçonniques » dans l’Inde aussi bien qu’en Europe et en Amérique), et ils ne consentiront jamais à se laisser persuader, sous prétexte d’« assimilation » à leurs dominateurs étrangers, de fouler aux pieds leurs coutumes les plus sacrées : l’engagement « de ne tenir aucun compte des différences de caste » équivaut, pour un Hindou, à une véritable abjuration.

    Mais il y a mieux encore, et, au procès de Madras, Mme Besant, pour impressionner favorablement les juges, ne craignit pas de faire étalage de quelques-uns au moins des services qu’elle avait rendus au gouvernement, en prétendant qu’il fallait y voir le véritable motif de la campagne dirigée contre elle. Dans le mémoire qu’elle déposa pour sa défense, nous lisons ce qui suit : « La défenderesse expose que cette instance a été entreprise pour des motifs politiques et une malveillance personnelle à l’effet de porter atteinte à la défenderesse, en vertu d’un complot élaboré pour détruire sa vie ou sa réputation, parce qu’elle avait retenu la population studieuse de l’Inde de participer aux complots des « Extrémistes » et s’est efforcée de leur inspirer le loyalisme à l’Empire. Depuis qu’elle est intervenue pour mettre fin aux exercices de garçons faits en secret et au rassemblement d’armes dans le Mahârâshtra, pendant la vice-royauté de Lord Curzon, elle a été considérée comme un obstacle à toute propagande de violence parmi les étudiants et sa vie même a été menacée à la fois aux Indes et en Europe… La défenderesse demande que ces jeunes gens (ses deux pupilles) soient protégés par la Cour contre ce renouvellement d’influences qui les feraient haïr les Anglais, au lieu de les aimer et de leur être dévoués comme ils le sont aujourd’hui, et qui en feraient de mauvais citoyens »[3]. D’autre part, voici le début d’un exposé des causes du procès, rédigé par M. Arundale : « On ne saurait comprendre le procès intenté contre Mme Besant si on le considère comme étant un fait isolé, au lieu de le considérer comme faisant partie d’un mouvement commencé depuis longtemps et ayant pour but de détruire l’influence qu’elle exerce sur la jeunesse dans l’Inde, car cette influence, elle l’a toujours exercée pour empêcher la jeunesse de prendre part à toute violence politique et pour empêcher les jeunes gens de s’affilier aux nombreuses sociétés secrètes qui actuellement constituent le véritable danger dans l’Inde. La campagne contre Mme Besant avait été commencée par le fameux Krishnavarma, qui dans son journal conseillait de l’assassiner, car il la considérait comme le plus grand obstacle pour le parti extrémiste[4]. Les attaques de M. Tilak dans l’Inde, sans aller jusqu’à conseiller d’assassiner Mme Besant, avaient pour but de détruire son influence sur les jeunes Hindous. Le mouvement extrémiste avait à sa tête des hommes d’une orthodoxie stricte, tels que les deux leaders principaux, Arabindo Ghosh et Tilak. M. Ghosh se trouve actuellement dans l’Inde française et M. Tilak est en prison. Les journaux de M. Tilak ont néanmoins continué leurs attaques contre Mme Besant, et dans Madras même le Hindu y a collaboré tant qu’il a pu »[5]. Et voici encore la conclusion du même exposé : « Quelle que soit l’issue de ce procès, il n’y a aucun doute que si le complot contre Mme Besant réussit à détruire son influence dans l’Inde, l’un des principaux facteurs de rapprochement entre l’Angleterre et l’Inde aura disparu »[6].

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    [1] Nous empruntons ce texte au Bulletin Théosophique de décembre 1913.
    [2] Lotus Bleu, 7 octobre 1890, pp. 235 et 236.
    [3] Le procès de Madras, pp. 46-47.
    [4] Dans une lettre datée du 15 septembre 1913, Mme Besant dut reconnaître que le parti « extrémiste » n’avait jamais encouragé aucun assassinat, et aussi que Mme Tingley (la continuatrice de Judge), qu’elle avait accusée de fournir de l’argent à ses adversaires, « ne s’était jamais mêlée de la politique de l’Inde ».
    [5] Ibid., pp. 7-8.
    [6] Ibid., p. 13.



    Krishnamurti a lui-même reçu son éducation en Angleterre. Au moment où son père a voulu qu'il revienne en Inde, ayant à un moment réalisé ce qui se tramait, Krishnamurti a personnellement refusé, préférant rester à Oxford (voir plus haut), ce qui exclut une contrainte physique de la part de Annie Besant, et donne une bonne idée sur son formatage occidental et son rejet précoce de tout ce qui pouvait ressembler à quelque chose de traditionnel, loin de la libre pensée qu'on veut lui attribuer par ses prises de positions tardives.

    Est-ce que c'est parce que Krishnamurti s'est au bout d'un moment opposé à la Société Théosophique qu'il a forcément la bonne position? Bien sûr que non, c'est le propre des postures modernes, où tout le monde se définit par sa façon de s'opposer aux autres, sans aucune valeur ajoutée, ce chaos donnant globalement une résultante nulle.


    Maintenant quel est le discours de Krishnamurti? C'est une injonction à l'individualisme, c'est le rejet de toute connaissance non personnelle. Dans son discours de dissolution de l'ordre de l'Etoile, qu'on peut lire ici:

    http://www.didier-artault.com/05_JK_htm/dissolution.pdf

    il déclare:
    Une croyance est une question purement individuelle, et vous ne pouvez ni ne devez l'organiser. Si on l'organise, elle devient une religion, une secte, une chose cristallisée, morte, que l'on impose à d'autres.

    Les citations suivantes ont été prises ici:
    http://www.krishnamurti-france.org/-Citations-de-jiddu-krishnamurti-
    Se soustraire au désordre, telle est l’idéologie de l’ordre.


    Au lieu de montrer à l'individu la voie vers le supra-humain, il place cet individu au centre du monde:
    Les cieux n’existent pas, l’homme les a inventés par espoir, devant sa vie devenue un enfer, un conflit sans fin.

    Ce que vous êtes, le monde l’est.

    Ce monde est chacun de nous ; le sentir, être véritablement imprégné de cette compréhension, à l’exclusion de toute autre, entraîne un sentiment de grande responsabilité et une action qui doit être non pas fragmentaire mais globale.

    L’ignorance n’est point le manque de savoir, mais le manque de connaissance de soi.



    Ça ne choque pas, à côté de son égalitarisme:
    Apprendre introduit l’égalité entre les hommes.


    Tout ceci est bien enrobé de déclarations oiseuses, d'une égale platitude qui se veut masquée par l'artifice du paradoxe:
    Est-il possible de vivre avec la mort ?

    Éprouver ce mécontentement total, mais dans la joie - comprenez-vous ?

    Doit-on s’enivrer pour savoir ce qu’est la sobriété ?



    Une réduction systématique de l'homme au corporel, il parle tout le temps de "cerveau":
    Pour que la vision soit totale, il faut que le cerveau soit en état de négation absolue.

    Votre cerveau est unique, prenez en soin.



    Du darwinisme:
    Il serait absurde, n’est-ce pas ? de nier l’évolution. Il y a le char à bœufs et il y a l’avion à réaction : il y a une évolution depuis le primate jusqu’au soi-disant homme.


    Des injonctions au changement:
    La responsabilité de chacun est d’opérer un changement radical en soi.

    La révolution doit commencer avec vous et moi.



    Du sentimentalisme poisseux:
    Pourquoi avez-vous peur d’être seul ?

    Il a faim et vous lui procurez de la nourriture. Est-ce de l’amour ?

    Pouvez-vous aimer et être ambitieux ?

    Vous voulez être aimé parce-que vous n’aimez pas.



    Voilà ce que dit René Guénon du Krishnamurti tardif, dans les comptes rendus de livres regroupés à la fin du Théosophisme:



    Carlo Suarès – Krishnamurti (Éditions Adyar, Paris). - Octobre 1932 a écrit:C’est un exposé des phases diverses par lesquelles est passé Krishnamurti depuis les débuts de sa « mission » ; exposé enthousiaste, mais néanmoins fidèle, car il est fait pour la plus grande partie au moyen des textes mêmes, de sorte qu’on peut s’y référer comme à un recueil de « documents », sans aucunement partager les appréciations de l’auteur. Krishnamurti a eu au moins, dans sa vie, un geste fort sympathique, lorsque pour affirmer son indépendance, il prononça la dissolution de l’« Ordre de l’Étoile » ; et, pour échapper ainsi à l’emprise de ses « éducateurs », il lui fallut assurément une assez belle force de caractère ; mais, cette considération toute « personnelle » étant mise à part, que représente-t-il au juste, et que prétend-il apporter ? Il serait bien difficile de le dire, en présence d’un « enseignement qui n’en est pas un, qui est quelque chose de tout négatif », plus vague et plus fuyant encore que l’insaisissable philosophie de M. Bergson, avec laquelle il a d’ailleurs quelque ressemblance par son exaltation de la « vie ». On pourra sans doute nous dire que Krishnamurti est incapable d’exprimer par les mots l’état auquel il est parvenu, et nous voulons bien l’admettre ; mais qu’on n’aille pas jusqu’à assurer que cet état est vraiment la « Libération », au sens hindou du mot, ce qui est excessif, et d’ailleurs inconciliable avec un semblable attachement à la « vie ». S’il en était ainsi, cela se sentirait à travers les formules les plus imparfaites et les plus inadéquates, et cela laisserait autre chose qu’une assez pénible impression d’inconsistance, de vide, et disons le mot, de néant.



    Ludowic Réhault – L’Instructeur du Monde, Krishnamurti
    (« Les Tables d’Harmonie », Nice). - Mars 1935 a écrit:
    Ce livre est sans doute le seul où un théosophiste ait osé exposer en toute franchise, sans chercher à dissimuler ou à « concilier » quoi que ce soit, le différend survenu entre Krishnamurti et les dirigeants de la Société Théosophique ; il est véritablement terrible pour ceux-ci, dont le rôle apparaît inouï de duplicité ; et il constitue, à cet égard, un document digne du plus grand intérêt. Quant à l’admiration de l’auteur pour Krishnamurti et à sa croyance qu’il est réellement l’« Instructeur du Monde » (sans d’ailleurs qu’on puisse savoir au juste ce qu’il faut entendre par cette expression), c’est là, naturellement, une tout autre question, sur laquelle nous devons faire les plus expresses réserves. Krishnamurti a secoué le joug qu’on voulait lui imposer, et il a certes fort bien fait ; nous reconnaissons très volontiers qu’il lui a fallu pour cela un certain courage et une force de caractère à laquelle on ne peut que rendre hommage ; mais cela ne suffit pas à prouver qu’il ait une « mission » extraordinaire, quoique différente de celle à laquelle le destinait ses éducateurs. Qu’il ait horreur des « sociétés » et des « cérémonies », cela est encore fort bien ; mais, de là à se poser en adversaire de toute religion et à répudier même toute initiation, il y a un abîme ; il faut dire, et c’est là son excuse, qu’il n’en a connu que de tristes contrefaçons : l’Église Catholique Libérale, la Co-Maçonnerie, l’École Ésotérique théosophique ; mais, s’il était vraiment ce qu’on dit, il saurait que ce qui mérite en réalité de s’appeler religion et initiation est tout autre chose que cela ; en fait, il semble n’avoir aucune idée de ce qui constitue l’essence de toute tradition… Et qu’est-ce qu’un « instructeur » qui, de son propre aveu et de celui de ses partisans, n’enseigne rien et n’a rien à enseigner ? Il se défend même expressément d’avoir une doctrine ; alors, pourquoi parle-t-il ? Tout se borne en somme à des formules extrêmement vagues, et dangereuses par leur vague même ; chacun peut y trouver à peu près ce qu’il veut, mais ceux qui ne se paient point de mots ne sauraient s’en satisfaire. Signalons à ce propos un fait curieux : on recherche dans les Sûtras bouddhiques, dans les Évangiles, dans les épîtres de saint Paul, tout ce qui peut, si l’on y met quelque bonne volonté, paraître s’accorder avec les déclarations de Krishnamurti ; mais, quand on y trouve quelque chose qui les contredit manifestement, on s’empresse d’affirmer que ce sont là des « interpolations » ; ce procédé, digne des exégètes modernistes, est vraiment un peu trop commode ! Enfin, disons-le nettement, si Krishnamurti était effectivement « libéré », c’est-à-dire s’il était un jîvan-mukta au vrai sens de ce terme (même sans avoir à remplir par surcroît la fonction d’un jagad-guru), il ne s’identifierait point à la « Vie » (même avec une majuscule), mais serait au-delà de celle-ci, aussi bien que de toute autre condition limitative de l’existence contingente ; et cette sorte d’immanentisme « vital », qui s’accorde si bien avec les tendances caractéristiques du monde moderne (le succès de Krishnamurti s’expliquerait-il sans cela ?), est ici, véritablement, le fruit auquel on peut juger l’arbre… Et, quand Krishnamurti parle de « ceux qui deviendront la Flamme », qui oserait dire tout ce que peut évoquer cette étrange expression ?
    Source :

    http://oeuvre-de-rene-guenon.blogspot.com/2011/05/sur-krishnamurti.html

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