lorelianeGTQ 3/2/2011, 21:39
Révolte des Jeunes:Les miliciens de Moubarak tirent sur les manifestants..
Al-Manar - 03/02/2011
En dépit, le ton rassurant qu’a adopté le premier ministre égyptien Ahmad Chafic, en dépit des excuses qu’il a présenté aux manifestants sur la place Tahrir, en dépit de son appel au dialogue, en dépit la décision du procureur général d’empêcher certains hommes d’affaires et certains ex-ministres de voyager , bloquant leurs avoirs dans les banques, les miliciens du régime de Moubarak executente d'autre ordre: celui de poursuivre leurs violences contre les manifestants de la révolte des Jeunes.
Selon des sources citées par le chaîne qatarie AlJazira, les miliciens du régime de Moubarak ont pénétré l’hôtel Ramsés à la recherche de journalistes !
La chaîne de télévision franco-allemande Arte était sans nouvelles de l'un de ses journalistes, envoyé spécial au Caire, arrêté dans la journée par l'armée égyptienne, a annoncé Pascal Guimier, directeur de l'information de la chaîne.
"Wissam Charaf a été arrêté à un barrage de l'armée, par des tankistes, alors qu'il essayait de rejoindre le point de diffusion avec la cassette de son reportage du jour", a expliqué à l'AFP Pascal Guimier.
"Son passeport français a été confisqué, ainsi que son téléphone portable et la cassette de son reportage. Il a été retenu une heure sur le barrage et ensuite, il a été embarqué à l'intérieur du char pour une destination inconnue avec deux autres journalistes étrangers", a-t-il ajouté.
"Au début, on a pu parler avec lui, il disait que c'était juste un contrôle d'identité. Mais il n'a ensuite plus répondu et son chauffeur, resté à distance, a vu le char repartir", a précisé Pascal Guimier.
Mercredi en fin d'après-midi, trois journalistes de France 24 avaient été interpellés par "les renseignements militaires" selon la chaîne d'informations. Jeudi après-midi, ils n'étaient toujours pas libérés.
D’autres sources citées par les médias, confirment que les miliciens du régime de Moubarak ont pris d’assaut les immeubles des organisations des droits de l’Homme et d’Amnesty International..
Un hypermarché a été mis en feu par les miliciens de Moubarak dans la banlieue du Caire ont indiqué des témoins.
Les personnes qui faisaient leurs courses ont dû casser les fenêtres de Hyper One, à Cheikh Zouayyed, pour fuir le bâtiment en flammes, ont affirmé ces témoins.
Le régime de Moubarak a posté des francs tireurs autour de la place d’Abdel Menaam Riad deux tuant deux manifestants et blessant plusieurs !
Un étranger a été battu à mort place Tahrir, dans le centre du Caire, ont indiqué un témoin et les services de secours.
L'identité et la nationalité de la victime n'étaient pas connues dans l'immédiat.
Il semble que le pharaon d'Egypte entend bruler son pays avant de renoncer au pouvoir.
Des tirs nourris ont été entendus aux abords de la place Tahrir au centre du Caire où sont réunis des milliers de manifestants anti-régime.
Citant des sources bien informées, la chaine AlJazira a rapporté que les caméras et les journalistes ont été interdits d'accès dans l'après-midi à la place Tahrir.
Les autorités sécuritaires ont même sommé les journalistes étrangers d’évacuer les hôtels qui surplombent la place Tahrir.
Outre les 7 personnes tuées et les centaines d’autres blessés mercredi soir et jeudi matin par les éléments de Moubarak (selon les manifestants), 50 d'entre eux ont été blessés jeudi dans l'après-midi.
Peu auparavant des chars de l'armée avaient fait mouvement jeudi pour empêcher que des partisans du président Moubarak parviennent aux manifestants de la place Tahrir .
Les chars cherchaient à empêcher que les pro-Moubarak arrivant dans le secteur depuis le pont du 6-Octobre s'approchent de la place Tahrir.
7 TUES ET DES CENTAINES BLESSES MERCREDI SOIR ET JEUDI MATIN
De nouveaux affrontements tôt jeudi sur la place Tahrir , coeur de la contestation contre le président égyptien depuis 10 jours, avaient fait 4 tués et plusieurs blessés, selon un médecin sur place, portant à 7 morts et des centaines de blessés en 24 heures le bilan des agressions des éléments de Hosni Moubarak contre les manifestants.
Or, le ministre égyptien a avancé un bilan de 5 tués et 836 lors des heurts survenus sur la place Tahrir.
De son côté, le Dr. Amr Bahaa, a affirmé, depuis un hôpital de fortune installé dans une mosquée près de la place, que "la plupart des victimes sont arrivées ces trois dernières heures, beaucoup avec des blessures par balles", a-t-il ajouté, estimant le nombre total de blessés depuis mercredi à plus d'un millier.
Des tirs en provenance du pont d'Octobre, où sont positionnés les partisans du président Hosni Moubarak, ont par ailleurs fait de près de 50 blessés, selon des témoins.
LES VIOLENCES FERONT L'OBJET D'UNE ENQUETE
Dans la journée, le Premier ministre a déclaré que les violences place Tahrir feront l'objet d'une enquête.
L'armée s'était déployée en masse dans la soirée aux alentours de la place, immense esplanade dans le centre du Caire, devenue depuis le 25 janvier le point de ralliement des manifestants anti-Moubarak, qui y campent par milliers chaque nuit malgré le couvre-feu.
Mercredi matin, des centaines d’éléments du chef de l'Etat étaient arrivés aux abords de la place. Ils ont agressé à coups de pierres, de bâtons, de barres de fer et parfois de couteaux et de coktails molotov, les manifestants pacifiques.
Par endroits, les partisans du président ont chargé, montés sur des chevaux ou des dromadaires. Ils ont aussi jeté des pierres depuis des toits et des balcons d'immeubles surplombant la place.
En arrêtant plusieurs d'entre eux, les manifestants leur ont confisqués plusieurs de leurs cartes d'identité prouvant qu'ils appartiennent aux forces de sécurité égyptienne.
A l'exception de tirs de semonce, les militaires de l'armée ne se sont pas interposés, tentant plutôt de s'abriter.
Rappelons que le mouvement de contestation a appelé à une nouvelle manifestation massive vendredi, baptisée "vendredi du départ", dans laquelle elle entend réunir comme mardi plus d'un million de personnes.
Selon un bilan non confirmé de l'ONU, au moins 300 Egyptiens ont été tués et des milliers blessés, lors de la première semaine de cette révolte populaire.
http://www.almanar.com.lb/newssite/NewsDetails.aspx?id=172047&language=fr