Bon, là ce n'est que pour du foot, mais , dans le fond, le fait me semble très symbolique; avec le pognon tu fais ce que tu veux, et ça ne choque personne:
Football - Mondial 2022, le grand n'importe quoi
Le Point.fr
- Publié le
27/09/2012 à 20:24 - Modifié le 28/09/2012 à 07:04
La Coupe du monde qui doit normalement se dérouler au Qatar en juin 2022 pourrait commencer en novembre... 2021.
Le modèle du stade de football climatisé d'al-Wakra présenté par le Qatar à la FIFA en 2010 en vue de l'attribution du Mondial 2022.
© Karim Jaafar/ AFP
Le football est-il sur le point de devenir un sport d'hiver ? À en croire l'interview de Michel Platini accordée au journal anglais London Evening Standard, cela ne saurait tarder... "J'espère profondément que la Coupe du monde 2022, organisée par le Qatar, se jouera en hiver", lance sans sourciller le président de l'UEFA. Vous avez bien lu.
L'organisation d'un Mondial de foot en hiver, déjà évoquée par le président de la Fifa, Joseph Blatter, a été fermement soutenue par le Français. Sauf que la décision risque de se heurter à bon nombre d'obstacles. D'abord, symboliques. "Organiser la Coupe du monde en janvier 2022 est très difficile, car il y aura les Jeux olympiques d'hiver en parallèle en février. Ce qui serait possible, ce serait de mettre entre parenthèses les championnats européens du 2 novembre au 20 décembre. Cela reviendrait alors à terminer les championnats en juin plutôt qu'en mai. Et cette solution ne poserait pas de gros problème", explique le patron de l'instance du foot européen. Sauf que dans ce cas précis, le Mondial 2022 se déroulerait donc intégralement sur l'année civile 2021... Un détail qui ne froisse pas Michel Platini, qui estime que la petite dizaine d'années qui le sépare du début de la compétition est largement suffisante pour "réfléchir à comment reporter la saison" concrètement.
Calendrier haché
Pourtant, il y a fort à penser que cet optimisme ne soit pas partagé par les grands clubs européens. En prévoyant une période de repos post-Mondial pour les joueurs sélectionnés, la coupure risque de ne pas être si infime que cela, ce qui va considérablement hacher le cours des différents championnats européens. Et c'est sans compter les éventuelles blessures qui désavantageront les équipes les plus fournies en internationaux en plein milieu de saison. D'autant que même quand les enjeux sportifs sont infinitésimaux, les clubs n'affichent jamais un entrain débordant à laisser partir en sélection leurs petites pépites.
Cette idée, aussi saugrenue soit-elle, n'est pourtant pas neuve. En 2010, la Confédération asiatique de football (AFC) avait formulé une demande auprès de la Fifa pour décaler à janvier la compétition censée se dérouler de juin à juillet. En effet, en période estivale, les températures peuvent atteindre 50 degrés du côté de Doha... Pour pallier ce "risque sanitaire potentiel" relevé par la Fifa dans son rapport d'évaluation de la candidature qatarie, le pays avait alors tenu à rassurer tout le monde avec une solution qui n'allait que présager le raz-de-marée actuel provenant de l'émirat : un "système de refroidissement pour les stades, les sites d'entraînement, les zones de supporteurs et d'autres sites". Concrètement, la climatisation partout ! Une annonce intervenue quelques semaines avant la décision de l'instance du football mondial, en décembre 2010, et qui a très certainement fait la différence face aux autres prétendants (États-Unis, Japon, Australie, Corée du Sud).
Accord secret
Mais aujourd'hui, Michel Platini prétend n'avoir jamais été séduit par un Mondial au Qatar en été : "À l'époque de la désignation de la ville hôte, j'ai dit à l'émir du Qatar : 'Mon vote ira pour votre pays si la Coupe du monde se joue en hiver.' Il me l'avait promis mais il semble avoir changé d'avis à l'heure actuelle." Un accord secret que les concernés s'étaient bien gardés de répandre sur la place publique avant l'issue du vote final.
Le fait que l'ancienne star de la Juventus Turin embrasse la version hivernale de la Coupe du monde est d'autant plus surprenante qu'il s'est bâti sa réputation dans les instances footballistiques en misant sur son conservatisme. Farouchement opposé à la moindre intrusion de la technologie dans l'arbitrage, le président de l'UEFA fait preuve d'une ouverture d'esprit étonnante. En 1994, lors du Mondial américain, certains matchs se déroulant à Dallas se sont joués à une température de 45 degrés. Idem au Mexique en 1986. Mais Michel Platini l'assure, son objectif est louable : "Regardez ce qu'il s'est passé en 2010 en Afrique du Sud. Il faisait froid et personne ne sortait. Tout le monde restait cloîtré à l'hôtel. C'est la meilleure solution pour les supporteurs." Pour eux ou pour leur portefeuille ?
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