L'aspartame : la propagande du pouvoir
Aspartame : l'EFSA reconfirme son innocuité
FRANCE, 07 mars 2011
L'aspartame, un édulcorant utilisé dans plus de 6000 aliments, boissons et médicaments, et qui est autorisé pour son utilisation depuis plus de 20 ans dans de très nombreux pays à travers le monde, soulève régulièrement des polémiques sur ses dangers potentiels sur la santé. Les experts de l'Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) viennent de juger non probants les résultats à charge de deux études récentes. L'EFSA estime donc une nouvelle fois que l'aspartame ne présente aucun risque pour la santé, ce qui a provoqué une vive réaction de protestation de la part du Réseau Santé Environnement (RES).
Dans une déclaration publiée le 28 février 2011, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) conclut donc que les deux études récemment publiées sur la sécurité des édulcorants artificiels - à savoir une étude portant sur le potentiel carcinogène chez la souris (Soffritti et al., 2010 [1]) et une étude épidémiologique examinant l’association entre la consommation de boissons non alcoolisées contenant des édulcorants artificiels et le risque accru d’accouchement prématuré (Halldorsson et al., 2010 [2]) - ne justifient pas une révision des évaluations précédentes de l’aspartame ou d’autres édulcorants actuellement autorisés dans l’Union européenne. L’EFSA a réalisé l’examen de ces études en collaboration avec l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses [3])
L'EFSA a évalué cette étude de cancérogénicité et a conclu que, sur la base des informations disponibles dans la publication, la validité de l'étude et son approche statistique ne peuvent être évalués et que ses résultats ne peuvent être non plus être interprétés. En outre, compte tenu de l'absence de pertinence généralement reconnus pour l'évaluation des risques pour l'homme du type de tumeurs observées chez des souris quand elles sont induites par des composés non génotoxiques, l'EFSA a conclu que les résultats présentés de l'étude Soffritti et al. (2010) ne fournissent pas une base suffisante pour revoir les évaluations précédentes de l'EFSA sur l'aspartame.
Concernant l'étude Halldorsson et al. (2010), une enquête concernant les accouchements prématurés dans une cohorte de 59 334 femmes enceintes, les auteurs avaient conclus que leurs résultats montraient une association entre la consommation de boissons gazeuses sucrées artificiellement et des évènements d'accouchement prématuré dans la cohorte. L'EFSA a évalué cette étude et a conclu qu'il n'y a aucune preuve pour soutenir une relation de causalité entre la consommation de boissons gazeuses sucrées artificiellement et l'accouchement prématuré, et que des études supplémentaires sont nécessaires pour rejeter ou confirmer une telle association.
Dans l'ensemble, l'EFSA a conclu que les informations disponibles fournies par les publications des études Soffritti et al. (2010) et Halldorsson et al. (2010) ne donnent pas de raison de revenir sur les évaluations précédentes de l'aspartame ou autres édulcorants ou additifs alimentaires autorisés dans l'Union européenne.
L’EFSA continuera par ailleurs de suivre attentivement les publications scientifiques dans ce domaine afin d’identifier toute nouvelle preuve scientifique concernant les édulcorants qui pourrait indiquer un risque éventuel pour la santé humaine ou qui serait susceptible d’affecter, d’une manière ou d’une autre, l’évaluation de la sécurité de ces additifs alimentaires. En effet, l’EFSA réexamine régulièrement la question de la sécurité des édulcorants et de l’aspartame. En mars 2009, le groupe scientifique ANS avait conclu que, sur la base de l’ensemble des preuves disponibles, y compris l’étude de l’ERF publiée en 2007, rien n’indiquait un potentiel génotoxique [4] ou carcinogène de l’aspartame et qu’il n’y avait pas de raison de réviser la dose journalière acceptable établie antérieurement pour l’aspartame à 40 mg/kg de poids corporel. Un avis antérieur, faisant suite à la première étude sur l’aspartame réalisée par la Fondation européenne Ramazzini, avait été adopté par l’ancien groupe scientifique AFC en 2006.
Protestation du Réseau Environnement Santé (RES
Le Réseau Environnement Santé, qui rassemble notamment des scientifiques et des médecins, a estimé de son côté que cette annonce était "une nouvelle démonstration des faiblesses de la déontologie de cette agence".
"L'Efsa continue de nier l'évidence des faits scientifiques et recourt à des artifices pour ne toujours pas changer sa position", a estimé le RES dans sont communiqué, en précisant "Il est stupéfiant que l’EFSA continue de repousser pour la 3ème fois une étude de cancérogénicité positive, mais ne remette pas en cause sa DJA fondée sur 2 études datant de 1973 et 1974 qui n’ont JAMAIS été publiées. Le RES demande que toutes les études soient évaluées avec la même grille d’analyse".
Enfin, le RES estime que "L’EFSA confirme une fois encore ses déficiences du point de vue de la déontologie de l’expertise et qu'elle aurait du conclure que ces résultats sont suffisamment cohérents pour qu’un comportement de prudence soit recommandé aux femmes enceintes. L’EFSA ne remplit pas sa fonction de protection de la santé des Européens". Une accusation grave qui sera reprise par le représentant du RES à l’audition publique du 16 mars sur l’aspartame qui aura lieu au Parlement Européen à Bruxelles afin que les experts de l'EFSA prennent individuellement leur responsabilité.
http://www.i-dietetique.pro/?action=articles&id=8526
Aspartame et édulcorants : idées reçues et contre-vérités !
Les édulcorants, et plus particulièrement l'aspartame, sont au coeur d'un débat passionné fait d'idées reçues et de contre-vérités sans réel fondement scientifique. Les résultats inédits issus de l'enquête CCAF 2010 du CREDOC montrent de plus un niveau de consommation d'aspartame faible en France, correspondant pour les consommateurs d'aspartame à une quantité en moyenne 40 fois inférieure à la dose journalière admissible (DJA). La polémique actuelle sur l'aspartame est-elle légitime ?
L'Association Internationale pour les Edulcorants (ISA), regroupant des acteurs majeurs du marché des édulcorants, à la fois industriels et utilisateurs d'édulcorants, déplore ces doutes et tient à rappeler que le consensus scientifique sur l'aspartame est très clair et que plus de 200 études scientifiques ont prouvé depuis 30 ans l'innocuité de l'aspartame.
« Les opposants à l'aspartame jouent sur les peurs alimentaires et nient l'évidence scientifique », regrette Hugues Pitre, président du groupe ISA France.
D'après l'enquête CCAF 2010 du CREDOC, les français ne sont pas de grands consommateurs d'aspartame
D'après l'enquête sur les Comportements et Consommations Alimentaires en France (CCAF) du CREDOC menée en 2010 sur un échantillon représentatif de 2 560 personnes, moins d'un Français sur cinq (19%) consomme au moins une fois par semaine un produit alimentaire contenant de l'aspartame.
Pour les Français consommateurs d'aspartame (19%), le niveau de consommation est en moyenne de 60,3 mg par jour. Rapporté au poids corporel, cette consommation correspond à 2,4 % de la dose journalière admissible. Le niveau de consommation d'aspartame est donc en moyenne 40 fois inférieur à la DJA.
L'enquête CCAF 2010 du CREDOC révèle que les consommateurs d'aspartame sont loin d'atteindre la dose journalière admissible. La valeur moyenne oscille entre 2 % et 4,6 % de la DJA selon l'âge, les plus grands consommateurs (tercile supérieur) atteignant en moyenne 5 % de la DJA. Et l'individu le plus grand consommateur n'atteint que 35 % de la DJA !
La DJA est la quantité d'un ingrédient que l'on peut consommer tous les jours de sa vie sans aucun risque pour sa santé, mais ne correspond en aucun cas à un seuil de toxicité, c'est au contraire une dose de précaution, très large. La DJA pour l'aspartame est fixée selon la réglementation à 40 mg/j/kg dans tous les pays européens.
Pour atteindre cette dose, un individu de 60 kg devrait consommer chaque jour, sa vie entière, 295 comprimés d'édulcorant intense de table ou 20 canettes de boissons sans sucres édulcorées.
L'aspartame est un édulcorant sûr pour la consommation de tous
Il existe aujourd'hui un consensus au sein des scientifiques et des autorités sanitaires sur le fait que l'aspartame ne présente aucun risque pour la santé du consommateur. Cet édulcorant Intense a été évalué favorablement en France [1], en Europe [3], aux États-Unis [3] et au niveau international [4]. Les allégations remettant en cause la sécurité de l'aspartame ont toutes été reconnues sans fondement scientifique.
L'aspartame a fait l'objet de plus de 200 études scientifiques d'envergure et des évaluations favorables émanant des autorités sanitaires les plus sévères. Aucun pays au monde n'interdit l'aspartame. En France, suite à deux nouvelles études (Soffritti et Halldorsson), PEFSA a publié en mars 2011, avec le concours de l'ANSES, un nouvel avis scientifique concluant que leurs résultats ne fournissent pas les preuves scientifiques justifiant de revoir les évaluations précédentes .
« Les édulcorants en général, et l'aspartame en particulier, ne présentent pas le moindre risque pour la santé des consommateurs, à condition de respecter la dose journalière admissible », rappelle le Pr. Marc Fantino, professeur de physiologie au CHU de Dijon. « Si l'aspartame présentait le moindre danger, il aurait été interdit. »
« L'Europe est une des zones les plus strictes et les plus conservatrices sur la sécurité des produits alimentaires », indique pour sa part Hugues Pitre, président du groupe ISA France. « Si un quelconque doute existait concernant l'aspartame, le produit ne serait tout simplement pas autorisé. Les opposants à l'aspartame jouent sur les peurs alimentaires et nient l'évidence scientifique. L'aspartame est non seulement un ingrédient sûr, mais il est aussi utile. »
Des bénéfices pour les consommateurs reconnus par les professionnels de santé
Depuis les premiers travaux menés en 1977, beaucoup d'études se sont intéressées au rôle des édulcorants intenses dans le contrôle du poids. Une méta-analyse de l'ensemble des études cliniques a montré que, dans le cadre d'un programme visant à contrôler son apport calorique, remplacer les aliments et boissons par des versions allégées (light ou diet) peut conduire à une réduction globale de la consommation calorique de l'ordre de 10 %.
Ces résultats justifient que, dans leur pratique, deux tiers des médecins généralistes recommandent les édulcorants à leurs patients : pour limiter les apports en sucres, pour réduire les apports caloriques et pour contrôler la glycémie chez les patients diabétiques (source : enquête IFOP - août 2011).
Selon Hugues Pitre, président du groupe ISA France, « Dans un contexte où la prise de poids de la population est préoccupante et où le diabète progresse, il est regrettable de jeter l'oprobe et de détourner les consommateurs de solutions pratiques et peu onéreuses leur permettant de réduire leur consommation de sucres et de contrôler leurs apports caloriques en toute confiance ».
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