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    Message  ziril 9/3/2009, 15:07

    Déconfit, General Motors attend la banqueroute


    Quand l'Amérique va mal, General Motors (GM) va plus mal encore. Malgré une énorme injection de capitaux de l'Etat en décembre (13,4 milliards de dollars, environ 10,6 milliards d'euros ), le géant de l'automobile paraît incapable de rester à flots. GM aurait besoin de 22,6 milliards de dollars en plus pour garder la tête hors de l'eau, selon certains experts. Le cabinet comptable qui supervise la compagnie - qui était jusqu'en 1989 «la plus grande du monde» - a expliqué vendredi «entretenir des doutes substantiels» sur la «capacité de GM à continuer de fonctionner». «Les actions de GM s'échangent pour de l'argent de poche», titrait vendredi le New York Times, tandis que le Wall Street Journal révélait que les dirigeants du groupe se résignaient à l'idée d'une banqueroute. Celle-ci pourrait prendre la forme d'une mise en «chapter 11», une procédure de sauvegarde gelant les créances de l'entreprise pour lui laisser le temps de se restructurer. Lire la suite l'article



    Quand l’Amérique va mal, General Motors (GM) va plus mal encore. Malgré une énorme injection de capitaux de l’Etat en décembre (13,4 milliards de dollars, environ 10,6 milliards d’euros ), le géant de l’automobile paraît incapable de rester à flots. GM aurait besoin de 22,6 milliards de dollars en plus pour garder la tête hors de l’eau, selon certains experts. Le cabinet comptable qui supervise la compagnie - qui était jusqu’en 1989 «la plus grande du monde» - a expliqué vendredi «entretenir des doutes substantiels» sur la «capacité de GM à continuer de fonctionner». «Les actions de GM s’échangent pour de l’argent de poche», titrait vendredi le New York Times, tandis que le Wall Street Journal révélait que les dirigeants du groupe se résignaient à l’idée d’une banqueroute. Celle-ci pourrait prendre la forme d’une mise en «chapter 11», une procédure de sauvegarde gelant les créances de l’entreprise pour lui laisser le temps de se restructurer.

    Scenario. L’administration Obama et les politiciens démocrates, qui assuraient qu’il fallait sauver l’industrie automobile à coups de milliards, commencent aussi à tergiverser. Si l’Etat fédéral verse davantage de fonds, mettait en garde vendredi la leader démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, «il faut que ce soit une bouée de sauvetage, et non un branchement avec appareil de respiration artificielle». Avant que le Congrès décide d’accorder davantage à GM, a-t-elle ajouté, l’entreprise doit prouver qu’elle est viable. Cette aide «ne sera pas sans fin», a-t-elle averti. Le PDG de GM, Rick Wagoner, affirmait en novembre que si son entreprise était placée en «chapter 11», les conséquences seraient catastrophiques. Il brandissait le spectre d’une spirale cauchemardesque : les clients se détourneraient de la marque par crainte de ne plus pouvoir faire réparer leurs véhicules, et les milliers de sous-traitants en subiraient des contrecoups qui pourraient leur être fatals. Les autres fabricants, américains ou japonais, seraient par la suite affectés car ils utilisent le même réseau de sous-traitance pour leurs pièces détachées.

    Ce scénario noir semble déjà se jouer. Les bilans funestes de GM et Chrysler ont déjà coupé l’appétit des clients de GM, qui se reportent sur Ford - le moins mal en point des trois géants de l’auto. En dépit de la chute des ventes, la part de marché de Ford, qui n’a pas sollicité de fonds du gouvernement, est en train d’augmenter, pénalisant encore GM et Chrysler qui n’avaient pas besoin de ça.

    «Chaos». Pour limiter l’impact qu’aurait une mise de GM en procédure de sauvegarde, des responsables de l’entreprise ont évoqué au Wall Street Journal l’idée de réduire à deux mois la durée de cette restructuration. Des concessions, nécessairement importantes, seraient négociées en amont avec les syndicats, les actionnaires, le fonds de pension de l’entreprise, et les sous-traitants. Quand le «chapter 11» serait déclenché, la restructuration pourrait se mettre en place en un temps record, espèrent les dirigeants de GM. «On aurait soixante jours de chaos, indique une source citée par le quotidien, mais si on est soutenu par le gouvernement et les autres acteurs, on peut y arriver.»

    source: http://www.liberation.fr/economie/0101552752-deconfit-general-motors-attend-la-banqueroute
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    Message  Invité 10/3/2009, 20:57

    Ulster: le meurtre d'un policier attise la crainte d'une flambée de violence

    BELFAST (AFP) — Un groupuscule hostile au processus de paix en Irlande du Nord a revendiqué mardi le meurtre d'un policier la veille près de Belfast, deux jours après la mort de deux soldats, ravivant les craintes d'une flambée de violence après des années de calme relatif.

    Le policier a été tué lundi soir d'au moins une balle dans la tête, alors qu'il répondait à un appel dans un quartier républicain de Craigavon, à une trentaine de km au sud-ouest de Belfast. Il s'agit du premier meurtre d'un policier depuis dix ans.

    La police a annoncé mardi soir avoir procédé à deux premières arrestations: un adolescent de 18 ans, interpellé à Craigavon avant d'être conduit dans un poste de police de cette ville, puis un homme de 37 ans. Aucune précision n'a été donnée sur ces deux hommes.

    L'attentat a été revendiqué par l'IRA Continuité, selon l'agence britannique Press Association (PA), qui a cité sans plus de détails un message codé dans lequel le groupe déclare: "Tant que les Britanniques seront impliqués en Irlande, ces attaques se poursuivront".

    L'IRA Continuité réclame toujours le rattachement de la province britannique à l'Irlande, s'opposant aux loyalistes protestants qui exigent son maintien au sein du Royaume-Uni.

    La mort du policier, âgé de 48 ans, est venue doucher les espoirs d'un retour rapide au calme après l'assassinat de deux soldats britanniques samedi soir près de Belfast. Cet attentat sans précédent depuis 12 ans avait été revendiqué par un autre groupe dissident de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), l'IRA Véritable.

    La classe politique a unanimement réaffirmé mardi que les "meurtriers" n'avaient pas le soutien de la population, et qu'ils ne parviendraient pas à faire échouer un processus de paix ayant permis aux catholiques et aux protestants de partager le pouvoir au sein d'un gouvernement régional.

    "Il n'y aura pas de retour au passé", a assuré le Premier ministre britannique Gordon Brown, faisant allusion aux "Troubles" qui ont fait plus de 3.500 morts en une trentaine d'années. Ces violences avaient largement cessé après la signature des accords de paix du Vendredi saint, le 10 avril 1998.

    "Il s'agit de meurtriers qui tentent de dénaturer, de faire dérailler et de détruire le processus politique qui fonctionne pour la population d'Irlande du Nord", a ajouté M. Brown.

    "Nous sommes au bord du gouffre et j'appelle les gens à faire marche arrière", a pour sa part déclaré Dolores Kelly, une élue du parti nord-irlandais SDLP (nationaliste modéré).

    Le vice-Premier ministre catholique, Martin McGuinness, ancien dirigeant de l'IRA, n'a pas hésité à qualifier de "traîtres" à leur propre cause les meurtriers du policier. "Ils ont trahi les espoirs, les aspirations de tous ceux qui vivent sur cette île", a-t-il lancé au cours d'une conférence de presse.

    Le Premier ministre de la province, le protestant Peter Robinson, s'est dit "écoeuré".

    Face à l'aggravation de la situation, MM. Robinson et McGuinness ont ajourné un voyage prévu en début de semaine aux Etats-Unis pour tenter d'attirer des investisseurs américains.

    Selon un porte-parole, les deux hommes ont finalement prévu de se rendre mercredi matin aux Etats-Unis, où ils devraient rencontrer le président américain Barack Obama à la Maison Blanche la semaine prochaine.

    Le ministre britannique pour l'Irlande du Nord, Shaun Woodward, a cependant assuré que les trois meurtres de ces derniers jours n'avaient rien de comparable avec la violence interconfessionnelle des années 70 et 80, au cours desquelles "des centaines de meurtres" étaient commis chaque année.

    "Un petit nombre de personnes déterminées à saboter les progrès politiques deviennent de plus en plus dangereuses", a quant a lui estimé le chef de la police nord-irlandaise Hugh Orde.

    Source ici
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    Message  Invité 12/3/2009, 21:14

    La fortune des milliardaires a fondu en 2008, Bill Gates redevient numéro un

    NEW YORK (AFP) — Le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, a repris la tête du peloton mondial des milliardaires, dont la fortune totale a fondu de 2.000 milliards de dollars depuis mars 2008, selon le classement 2009 du magazine Forbes, rendu public mercredi à New York.

    "La nouvelle la plus importante aujourd'hui est: nous sommes là, et il y a encore des milliardaires", a déclaré d'entrée de jeu Monie Begley, vice-présidente de Forbes, au cours d'une conférence de presse.

    Il ne reste plus que 793 milliardaires dans le monde, contre 1.125 l'an dernier: 332 noms ont disparu de la liste, essentiellement en Russie, en Inde et en Turquie, trois pays laminés par la crise financière. Et si les Indiens gardent deux noms dans les vingt premiers, les Russes n'en n'ont plus un seul, contre quatre en 2008.

    Depuis mars 2008, la fortune des milliardaires mondiaux a fondu de 4.400 à 2.400 milliards de dollars.

    Le trio gagnant n'a pas changé et est toujours constitué par Bill Gates, l'investisseur américain Warren Buffet et le magnat mexicain des télécommunications Carlos Slim. Mais MM. Buffet et Slim glissent chacun d'une place: Bill Gates a repris la première place qu'il avait cédée à M. Buffett l'an dernier après 13 ans d'un règne sans partage.

    Et leurs fortunes ne sont plus ce qu'elles étaient: M. Gates passe de 58 à 40 milliards de dollars, Warren Buffet de 62 à 37 milliards et Carlos Slim de 60 à 35 milliards.

    Les Américains représentent 45% des milliardaires du classement. Les oligarques russes ont perdu 369,3 milliards de dollars, leur nombre passant de 87 à 32, et Moscou cède le rang inédit et remarqué en 2008 de capitale mondiale des milliardaires, qu'elle rend à New York.

    Le maire de la ville, Michael Bloomberg, est l'un des rares à ne pas avoir perdu d'argent en 2008: avec une fortune en hausse, estimée à 16 milliards de dollars, il se hisse au 17e rang mondial.

    Parmi les femmes, la Française Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal, n'est plus la femme la plus riche du monde, mais seulement d'Europe, avec 13,4 milliards de dollars et le 21e rang général. L'héritière américaine des magasins Wal-Mart, Alice Walton, est 12e avec 17,6 milliards.

    Les jeunes sont nettement moins nombreux, 18 au lieu de 50 l'an dernier. Le fondateur du site de socialisation Facebook, Mark Zuckerberg, 24 ans, est sorti de la liste.

    "Les milliardaires sont pour la plupart des +self-made-men+, des entrepreneurs, et nous devons nous réjouir d'en voir apparaître quelques-uns dans cette liste", a souligné Steve Forbes, rédacteur en chef du magazine.

    "Nous avons vu ces dernières années surgir des fortunes dans de nouveaux pays, mais ces nouvelles fortunes sont plus fragiles", a-t-il commenté, soulignant que les secteurs de la distribution à bas prix se portaient très bien et avaient fait entrer un Japonais et un Chinois dans le club.

    Parmi les Chinois, on note aussi l'arrivée de Wang Chuanfu, le patron de "BYD", numéro deux mondial des batteries au lithium-ion qui s'est récemment lancé dans la production d'automobiles hybrides et électriques.

    Le premier Français de la liste est Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH, 15e avec 16,5 milliards de dollars.

    Les organisateurs de la conférence de presse ont souligné qu'il serait impossible d'interviewer un des nouveaux arrivants: le Mexicain Joaquin Guzman Loera, 54 ans, un des principaux fournisseurs de cocaïne en Amérique du nord, dont la fortune est estimée à un milliard de dollars.

    Voici la liste des 10 plus grandes fortunes françaises faisant partie du cercle des milliardaires de la planète, d'après leur classement dans l'édition 2009 du magazine Forbes.

    Les fortunes sont exprimées en milliards de dollars.

    Rang mondial: Fortune Age Evolution

    annuelle

    15. Bernard Arnault (LVMH): 16,5 60 - (négative)

    21. Liliane Bettencourt (L'Oréal): 13,4 86 -

    55. Alain et Gerard Wertheimer (Chanel): 8 -- -

    60. François Pinault (PPR): 7,6 72 -

    90. Serge Dassault (Dassault): 5,4 83 -

    191. Jean-Claude Decaux (JCDecaux): 3,2 71 -

    234. Martin et Olivier Bouygues (Bouygues): 2,7 56/58 -

    285. Alain Mérieux (BioMerieux ): 2,4 71 -

    305. Pierre Bellon (Sodexo): 2,2 79 stable

    397. Philippe Foriel-Destezet (Adecco) : 1,8 73 -

    Quatre personnalités milliardaires en 2008 ne le sont plus, d'après Forbes: Didier Primat (Schlumberger, qui était 396e l'an dernier), Romain Zaleski (qui était 428e), Vincent Bolloré (ex-843e) et Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac, ex-1014e).

    Source ici
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    Message  ziril 14/3/2009, 13:19

    Selon le président kazakh: le monde a besoin d'une monnaie unique



    Astana | Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a appelé à la création d'une monnaie unique mondiale appelée "acmétal". Il la présente comme un moyen de lutter contre la crise financière mondiale.




    ats | 10.03.2009 | 17:04


    Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a appelé à la création d'une monnaie unique mondiale appelée "acmétal". Il la présente comme un moyen de lutter contre la crise financière mondiale.

    "D'après nous, il faut créer une monnaie unique mondiale sous l'égide des Nations unies", a déclaré M. Nazarbaïev à la veille de l'ouverture d'une importante conférence économique dans ce pays d'Asie centrale.

    "Nous devons passer à un tout nouveau système monétaire basé sur la légitimité et, en vue de tous les pays, à un seul système monétaire", a-t-il ajouté lors d'une réunion de l'Association eurasienne des universités.

    C'est la première fois que M. Nazarbaïev évoque publiquement la nécessité d'une monnaie unique, après avoir déjà fait cette proposition par écrit.

    source: http://www.24heures.ch/depeches/economie/president-kazakh-monde-besoin-monnaie-unique
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    Message  Invité 14/3/2009, 13:53

    La fin de la crise débouchera sur un nouvel ordre mondial (président kazakh)

    ASTANA, 6 mars - RIA Novosti. La crise financière mondiale modifiera le système économique mondial, selon le président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev.

    "Tout comme les nombreux autres analystes, je suis moi-même persuadé qu'après la crise financière mondiale, le système économique international changera, et avec lui peut-être l'ordre et la gestion politiques mondiales", a souligné Noursoultan Nazarbaïev vendredi dans son message traditionnel à la population du pays prononcé à la session conjointe des deux chambres du parlement kazakh.

    Nousoultan Nazarbaïev a noté qu'aujourd'hui de nombreux pays sont amenés à gérer manuellement l'économie et que sa régulation est aspect important de la sortie de la crise.

    C'est la raison pour laquelle, à mon avis, seule une approche radicale et profonde permettra à la communauté mondiale de maintenir le cap dans les prochains zigzags de l'économie de marché mondiale", estime le président kazakh.

    Selon le leader kazakh, la cohésion du peuple contribuera à sortir le pays de la crise.

    "La sagesse de notre peuple lui dicte que l'union permet de vaincre tous les maux", a conclu Noursoultan Nazarbaïev.

    Source ici
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    Message  ziril 17/3/2009, 22:23

    La folie des déficits


    Dette. Pour revenir dans la zone des 3 % de déficit, il nous faudrait réaliser 60 milliards d'économies !
    Josée Pochat, le 12-03-2009


    La France vit à crédit depuis trente ans. Avec la crise, les dépenses filent, les recettes s’effondrent. Le scénario catastrophe n’est plus impossible.

    En 2009, 104 mil­liards de déficit, soit 5,6 % du PIB, et une dette qui s’envolerait à 74 % du PIB. Les toutes dernières prévisions du gouvernement confirment que la France entre dans une récession sévère avec des répercussions dangereuses sur les comptes publics. La Cour des comptes, plus alarmiste encore, prévoit une hausse continue de l’endettement, qui dépasserait la barre des 80 % du PIB en 2012. François Fillon, qui avait déjà, en 2007, parlé de la France comme un « État en situation de faillite », fait dorénavant figure de garant d’une certaine orthodoxie budgétaire.

    Et le premier ministre ne cache plus son pessimisme : « Personne aujourd’hui ne peut savoir quand on sortira de cette crise. [Il faut] continuer la politique conduite en matière de réduction de dépenses publiques, c’est-à-dire réduire toutes les dépenses qui ne sont pas celles du plan de relance. » Vœu pieux ? Dans les faits, les robinets de la dépense semblent à nouveau ouverts : instauration du RSA, qui coûtera chaque année 1,5 milliard d’euros au bas mot, mesures sociales pour aider les populations les plus fragiles à faire face à la crise, annoncées par le chef de l’État à la suite de sa rencontre avec les partenaires sociaux le 18 février (2,6 mil­liards)… sans compter l’addition de la crise qui secoue l’outre-mer depuis près de deux mois…

    « Le problème de la France, analyse un économiste, c’est qu’elle est droguée à la dépense publique et allergique à l’impôt. Ce pays finance ses dépenses par l’emprunt et le niveau de sa dette ne cesse de se creuser. » Mais jusqu’où pourra-t-on aller sans risquer une grave crise des finances publiques.

    La combinaison du sous-financement structurel de nos dépenses et d’une crise majeure nous amène à un niveau de déficit qui sera sans doute pire que celui atteint en 1993. Depuis trente ans, notre endettement ne cesse de croître et, à chaque épisode de ralentissement de l’économie, voire de récession, le pays plonge un peu plus bas. Aux alentours de la fin des années 1970, notre dette se situait entre 20 et 25 % du PIB. Les années Mitterrand et celles qui ont suivi l’ont amenée à hauteur de 40 % du PIB. Avec le choc de la récession de 1993, la dette a atteint la zone des 60 % du PIB, dans laquelle nous sommes restés. La crise que nous traversons maintenant nous conduit, comme vient de le prévoir la Cour des comptes, dans une fourchette où notre dette se situera entre 80 et 90 % de notre PIB. C’est cette accumulation continue qui pourrait nous conduire à la catastrophe, prédisent les plus pessimistes.

    Très concrètement, la dette française va bientôt atteindre 1 400 milliards d’euros. C’est l’équivalent de la somme de cinq budgets consécutifs. Comme si la France avait déjà dépensé l’intégralité des recettes qu’elle percevra jusqu’en 2013 ! Autre image, tout aussi affolante : 100 milliards d’euros de déficit, rapportés au montant de nos dépenses et non plus au PIB, représentent plus du tiers de nos capacités de financement annuel. Cela signifie qu’à partir de la fin du mois d’août 2009, il n’y aura plus un euro dans les caisses de l’État, qui vivra à crédit pour payer l’intégralité de ses dépenses, les salaires des fonctionnaires, les services publics, les minima sociaux !

    Malgré tout, Bercy reste optimiste et nous assure encore que nous serons repassés, en 2012, juste sous la barre des 3 % de déficit autorisés par les règles européennes. Contrairement aux prévisions de la commission des finances du Sénat, qui estime, pour sa part, que nous resterons au niveau de déficit de 2009 jusqu’en 2011, pour ne repasser en dessous de 5 % qu’en 2012. « Une fois de plus, le scénario du ministère des Finances prévoyant le retour de nos finances dans une zone de déficit acceptable en 2012 [2,9, juste en dessous des 3 % autorisés par Maastricht] est bien peu crédible, commente un inspecteur des finances. Pour atteindre cet objectif, il faudrait réussir à faire baisser notre déficit d’un point de PIB chaque année, soit 20 milliards, dès 2010. C’est-à-dire réaliser 60 milliards d’économie en trois ans. Plus que la totalité de l’impôt sur le revenu versé par les contribuables ! Seuls des efforts considérables sur la compression de la dépense publique assortis d’augmentations d’impôt nous permettraient cette performance. »

    D’autant que les économistes s’accordent à dire que nous ne sommes qu’au début du processus d’effondrement des recettes de l’État. C’est en 2010 que nous allons réellement prendre la mesure de la répercussion de la crise sur les recettes publiques. L’impôt sur les sociétés est assis sur les bénéfices de l’année précédente. En 2009, l’État va percevoir des recettes en fonction des résultats de 2008, alors que le décrochage économique n’a eu lieu qu’au dernier trimestre. Grâce aux trois premiers trimestres, la moyenne de l’année restera correcte. Cette observation vaut également pour l’impôt sur le revenu, lui aussi décalé d’un an. Les trois cents à cinq cents mille chômeurs supplémentaires prévus sur la période vont également avoir un impact fort sur les comptes publics.

    Personne ne le conteste : il est normal que, momentanément, le déficit s’accroisse nettement. « Là où le cas français devient aberrant, c’est dans le double discours tenu de manière permanente – que la période récente ne dément pas – consistant à dire qu’il faut moins d’impôts, moins de charges, moins de taxes, tout en continuant à laisser filer les dépenses », estime un haut fonctionnaire de la Com­mission européenne.

    Quand on sortira de l’onde de choc de la crise, les recettes conjoncturelles re­partiront. En revanche, on ne trouvera pas de moyens financiers en face des dépenses nouvelles qui auront été engendrées. Et ce n’est pas le processus de révision générale des politiques publiques (RGPP) qui nous sauvera. Les économies prévues sont susceptibles de nous rapporter 7 milliards dans trois ans… alors que nous devrions regagner 60 milliards… pour arriver à 3 % de déficit, quand nous sommes censés, ne l’oublions pas, être à zéro. En réalité, c’est 120 mil­liards qu’il faudrait trouver pour atteindre l’équilibre, ajuster nos dépenses sur nos recettes. En quoi notre situation est-elle si préoccupante ? C’est qu’avant même le déclenchement de la crise, la France souffrait d’un déficit chronique de 3 % de son PIB.

    Le discours ambiant, qui consiste à dire que tous les pays sont dans la tourmente et qu’après tout la situation de la France n’est pas isolée, n’est-il pas irresponsable ? Si le besoin de fi­nan­cement de l’en­semble les États augmente vertigineusement en même temps, les mar­chés réussiront-ils à satisfaire les besoins de tous ? Ce sont les questions que commencent à se poser les économistes, qui rappellent que le cataclysme financier que nous subissons est à l’origine une crise du surendettement du secteur privé. L’idée que l’on va résoudre une crise de surendettement des agents économiques par un recours au surendettement des États n’est-elle pas dangereuse ? Les mêmes mécanismes ne peuvent-ils pas produire les mêmes catastrophes ?

    Le jour où le système s’est effondré, les acteurs privés se sont tournés vers les États, pour leur demander d’empêcher les banques de couler, en les recapitalisant, en donnant des garanties, en relançant l’économie. Cette réponse est supportable dans le cas d’un État disposant de capacités de financement et susceptible, surtout, de jouer ce rôle de garant sans radicalement modifier sa situation financière, ses comptes publics. Ce n’est pas le cas de la France, qui était déjà en position difficile et pour laquelle l’effort supplémentaire demandé pourrait constituer l’élément déclencheur de la catas­trophe. Quelle est la crainte générale, aujourd’hui ? C’est sans conteste celle de la défaillance d’un État de la zone euro, même si personne n’ose encore le formuler haut et fort. Il n’est écrit nulle part que les marchés financiers sont obligés, dans la durée et sans se poser de question, de prêter aux États, quelles que soient leurs situations. Ce scénario catastrophe n’est évidemment pas pour demain. Mais déjà, en observant le comportement des marchés financiers et en regardant à quel taux les pays réussissent à se financer, depuis le début de la crise, on constate que la France emprunte plus cher que l’Allemagne. De l’ordre de 0,3 %. Ce qui, rapporté à notre programme d’emprunt pour 2009 – aux alentours de 150 milliards – représente tout de même 500 millions d’euros de frais financiers supplémentaires. C’est l’indicateur que notre état de santé est jugé plus préoccupant que celui des Allemands.

    L’assainissement promis par Bercy ne serait possible que moyennant une politique de rigueur très stricte. Mais pas au fil de l’eau en se contentant d’attendre la fin de l’orage et le retour au beau fixe. Sauf à se trouver demain dans une situation où l’on aurait durablement 5 % de croissance jusqu’en 2020. Personne ne peut garantir qu’un État ne se trouve en situation de faillite, a fortiori dans un contexte où les difficultés sont générales et où les marchés financiers seront amenés à faire le tri entre les candidats à l’emprunt. De même que les actions peuvent brutalement s’effondrer en Bourse du jour au lendemain, sans que l’on sache bien pourquoi, et pas forcément de façon rationnelle, nous pourrions vivre le scénario noir d’un pays que les marchés refuseraient de financer. Bruxelles a déjà engagé la procédure de déficits publics excessifs (DPE) prévue par le traité de Maastricht à l’encontre de plusieurs pays, dont la France. Si l’on ne sort pas du DPE dans des conditions amiables, nous passerons, comme le prévoient les traités, à la mise en demeure, avec des injonctions précises. C’est vrai, nous ne sommes pas les seuls dans ce cas. Mais ceux qui croient que le nombre de pays concernés permettra à nouveau à la France de s’en sortir et d’échapper aux sanctions et notamment à la mise sous tutelle, comme en 2003, font un pari risqué. Effectivement, la Commission ne va pas prendre de sanctions contre les États membres cette année ni sans doute en 2010. 2009 étant l’année noire, où tout le monde est affecté dans des proportions plus ou moins grandes.

    Le problème français surviendra ensuite, probablement à l’horizon 2011, si la trajectoire de nos dé­ficits a continué à se dé­grader nettement, comme tout incline à le penser, et lorsque la croissance repartie et les difficultés der­rière nous, nombre d’États membres retrouveront une situation plus saine et notre pays continuera à afficher un déficit structurel. La charge d’intérêt annuel de notre dette représente aujourd’hui le deuxième budget de l’État, derrière l’Éducation nationale. Et au rythme où notre dette se creuse, le remboursement de ses intérêts devrait devenir le premier poste de dépense du budget de l’État dans les cinq ans à venir.

    Aurons-nous les moyens et la volonté politique, en 2011, alors que nous serons en pleine campagne présidentielle, de prendre les mesures drastiques, forcément douloureuses, qui nous permettraient de sortir de cette spirale qui plombe les comptes publics français ? La question est posée.

    Nous avons toujours vécu dans l’idée du too big to fall, “trop gros pour tomber”. Dans le monde bancaire, il était admis de penser que les géants de la finance ne pouvaient s’écrouler et se trouvaient, de fait, à l’abri de la faillite. Jusqu’à ce jour de septembre dernier, où l’on a vu avec stupéfaction les employés de la banque d’affaires Lehman Brothers, au siège de New York, sortir du bâtiment avec leurs cartons, juste avant que la direction annonce sa faillite. Aujourd’hui, de la même façon, on n’imagine pas la défaillance d’un État membre de la zone euro. Certains commencent à oser penser que c’est bien optimiste…

    source: http://www.valeursactuelles.com/public/valeurs-actuelles/html/fr/articles.php?article_id=4284

    PS: je conseil la lecture de cet article. Tres revelateur d'une situation budgetaire limite inextricable... Dure de lutter contre l'arithmétique. Wink
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    Message  Invité 18/3/2009, 12:27

    Dieudonné probable candidat en Ile-de-France

    Est-ce le prochain coup d’éclat de Dieudonné ? L’ancien compère d’Elie Semoun souhaite s’engager dans la prochaine bataille des élections européennes du 7 juin sous sa propre étiquette. Dieudonné M’bala M’bala envisage très sérieusement de mener une liste en Ile-de-France. Condamné pour des propos antisémites sur la mémoire de la Shoah, le comédien très controversé pourrait tenir au début de la semaine prochaine une conférence de presse pour officialiser sa candidature.
    Contacté par téléphone, il confirme que « l’élaboration de cette liste est en réflexion ». Il explique : « Je participe à des groupes de réflexion, donc j’écoute et je partage des idées. Les personnes impliquées auront une réponse ces prochains jours. »

    « Anticommunautaires et antisionistes »

    « Il devrait s’agir d’une liste politique mais également humoriste, précise un de ses proches. Beaucoup de gens qui gravitent autour de Dieudonné et des associations qui militent n’attendent que cela. » Selon un autre proche, le discours et le contenu idéologique seraient principalement « anticommunautaires et antisionistes ». Sur sa liste pourraient figurer des militants d’associations propalestiniennes mais également un ancien cadre du Front national, Alain Soral. Cet écrivain-polémiste, ancienne plume de Jean-Marie Le Pen et ami proche de Dieudonné, serait d’autant plus intéressé qu’il vient de claquer la porte du Front national, n’appréciant pas que la direction du parti d’extrême droite choisisse Jean-Michel Dubois, vice-trésorier du FN, pour mener sa liste en Ile-de-France.
    Dieudonné s’est déjà engagé sur le terrain électoral : aux européennes de 2004, il s’était présenté sous la bannière d’Europalestine. Son premier engagement remonte à 1997, lors des élections législatives à Dreux. A l’époque, il s’était opposé… au Front national représenté par Marie-France Stirbois. Depuis, l’humoriste s’est rapproché de Jean-Marie Le Pen, qui est le parrain de sa fille Plume.

    Source ici
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    Message  liberty 19/3/2009, 08:29

    A Gagny, Sarkozy annonce un arsenal de mesures contre les bandes violentes
    Nicolas Sarkozy (d) le 18 mars 2009 au commissariat de Gagny

    Nicolas Sarkozy est revenu en banlieue mercredi, pour annoncer à Gagny, dont le lycée avait été envahi le 10 mars, une batterie de mesures pour lutter contre les bandes violentes et "sanctuariser" les établissements scolaires.

    Venu dans cette ville de Seine-Saint-Denis avec ses ministres de l'Education, Xavier Darcos, de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie et de la Justice, Rachida Dati, le chef de l'Etat a visité le lycée Jean-Baptiste Clément, rencontré professeurs et élèves qui, le 10 mars, s'étaient retrouvés face à une vingtaine d'agresseurs encagoulés et armés de barres de fer, de bâtons et de couteaux.

    Trois jeunes de 15 à 19 ans ont été mis en examen pour l'intrusion qui avait fait douze blessés légers et à la suite de laquelle M. Sarkozy avait demandé à Michèle Alliot-Marie un plan anti-bandes. Les trois adolescents "seront sévèrement condamnés", a dit le président.

    Au commissariat de la ville, le chef de l'Etat a ensuite détaillé 16 mesures visant à contrer ces groupes organisés dont 222 ont été recensés en France, 80% agissant en région parisienne, avait précisé plus tôt Michèle Alliot-Marie.

    Selon la ministre de l'Intérieur, les "bandes" comptent quelque 2.500 membres permanents, et autant d'"occasionnels". Parmi eux, "47% de mineurs", et une grande majorité de personnes désocialisées, promptes à attaquer "tout ce qui représente l'autorité, l'Etat et notamment les policiers", avait-elle ajouté.

    Huit mesures concernent l'action de la police, dont la mise en place d'une police d'agglomération et la création de "groupes spécialisés" pour traiter les violences urbaines et des bandes.

    D'ici fin 2010, 100 unités territoriales de quartier (Uteq, comme il en existe déjà huit en France dont trois en Seine-Saint-Denis) verront le jour ainsi que 23 compagnies de sécurisation: 150 fonctionnaires chacune, formés au maintien de l'ordre dans les quartiers sensibles.

    Trois mesures ont trait à la justice, dont la création d'une peine de 3 ans d'emprisonnement pour appartenance "en connaissance de cause" à une bande agressive.

    Aujourd'hui contravention, l'intrusion dans un établissement scolaire doit devenir un délit.

    M. Sarkozy a plus généralement souhaité que les établissements scolaires, "surtout dans les quartiers sensibles ou à proximité", soient "sanctuarisés".

    Les 100 à 200 les plus touchés devront être identifiés sous 10 jours. Le filtrage et le contrôle aux entrées des établissements seront renforcés. 75 systèmes municipaux de vidéo protection et surveillance de 400 établissements scolaires seront mis en place.

    M. Sarkozy veut par ailleurs que les sanctions pour agression contre les personnels de l'Education nationale soient aggravées, y compris en dehors des établissments.

    "Ce qui s'est passé à Gagny doit nous servir de leçon", avait déclaré le président après avoir visité le lycée Jean-Baptiste Clément.

    Depuis son arrivée à l'Elysée, le chef de l'Etat s'est rendu rarement en banlieue, suscitant les railleries de ses adversaires qui l'y disent "indésirable". Hormis quelques déplacements thématiques et très protégés parfois agrémentés de réunions avec des militants UMP, comme à Vaujours (Seine-Saint-Denis) ou Meaux (Seine-et-Marne), il n'est allé qu'une fois à la rencontre de ses habitants, à Sartrouville (Yvelines) en janvier 2009.

    Avant son élection en 2007, les déplacements du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy en banlieue ont souvent été tendus, après ses sorties très critiquées sur le "Kärcher" et les "racailles".

    source: ici
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    Message  liberty 19/3/2009, 08:33

    France : Lagarde prévoit une croissance de 1% en 2010 après -1,5% en 2009

    La ministre française de l'Economie Christine Lagarde a prévu un retour de la croissance en 2010 en France, de l'ordre de 1%, après un recul de 1,5% en 2009, mecredi à l'Assemblée en présentant le collectif budgétaire.

    "En 2010, nous attendons une reprise de l'activité qui conduirait à une hausse du PIB de +1%. Cette hypothèse est entourée de nombreuses incertitudes, liées à l'environnement international", a déclaré Mme Lagarde aux députés.

    En attendant, l'actuel projet de loi de finances rectificative (collectif) est construit "sur une hypothèse d'évolution du PIB de -1,5% pour 2009", a rappelé Mme Lagarde.

    Pour 2009, la ministre a aussi rappelé qu'elle s'attendait à 290.000 destructions d'emplois.

    Pour sa part, le ministre du Budget Eric Woerth a rappelé que le déficit public (Etat, Sécu, collectivités locales) "s'établirait à 5,6 points de PIB" en 2009.

    Le ministre a encore rappelé que "par rapport au collectif de janvier le déficit budgétaire 2009 se dégrade de 17 milliards d'euros, pour atteindre 103,8 milliards d'euros".

    "Compte tenu du ralentissement de la masse salariale, le déficit de la Sécurité sociale atteindrait quant à lui 17 à 18 milliards d'euros en 2009", a-t-il ajouté.

    M. Woerth a distingué "le déficit structurel", qui "représente environ 40 milliards d'euros", du "déficit de crise", d'"environ 60 milliards d'euros": "Ce déficit de crise est réversible: les dépenses engagées pour le plan de relance ont précisément été conçues pour ne pas être pérennes et s'éteindre fin 2010 au plus tard".


    source: ici
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    Message  ziril 19/3/2009, 22:27

    USA: la Fed va faire tourner la planche à billets



    La banque centrale américaine (Fed) s'est lancée mercredi dans l'achat d'obligations du Trésor, un moyen d'agir sur les marchés financiers pour inciter à la prise de risque, mais qui l'expose à l'accusation de "faire tourner la planche à billets".
    Rédaction en ligne


    La Fed a indiqué, à l'issue d'une réunion de son Comité de politique monétaire à Washington, qu'elle comptait acheter jusqu'à 300 milliards de dollars de ces obligations à long terme dans les six mois à venir, et ainsi "aider à l'amélioration des conditions des marchés du crédit".

    L'arrivée d'un acheteur aussi puissant doit pousser les prix obligataires vers le haut et par conséquent les rendements vers le bas.

    Une obligation porte un taux d'intérêt fixe et toute hausse de son prix vient en conséquence réduire sa rentabilité pour l'investisseur.

    Une obligation du Trésor est un actif très sûr: l'investisseur est certain d'obtenir le remboursement intégral de son investissement lorsque son titre arrive à maturité. Sa rentabilité est donc faible et peut même devenir insignifiante si les investisseurs affluent sur ce type de placement.

    Il devient alors plus intéressant d'acheter d'autres titres financiers, comme de la dette privée (obligations d'entreprise), plus risquée, mais aussi plus rentable.

    "L'idée ici est de faire sortir les flux de capital hors du marché des bons du Trésor, en les rendant relativement inintéressants, vers des actifs plus risqués. Nous ne sommes pas sûrs que 300 milliards de dollars suffisent, mais c'est un bon début", a commenté Ian Shepherdson, de High Frequency Economics.

    Sans avoir déboursé un seul dollar, la Fed a immédiatement atteint son objectif: après l'annonce, les prix des obligations visées ont grimpé en flèche, et les rendements se sont effondrés.

    En un quart d'heure, celui du bon à 10 ans est passé de 2,93% à 2,47%. Il avait mis deux mois à faire le chemin inverse.

    “ Extrêmement violent ”
    Pour Jon Jansen, spécialiste du marché obligataire et ancien de la Fed de New York, ce mouvement de marché est "immense, historique et extrêmement violent", le président de la Fed Ben Bernanke ayant "lancé un missile balistique intercontinental sur le marché".

    Car cette politique n'est pas sans risque. L'argent avec lequel une banque centrale achète des obligations d'Etat est en effet une monnaie qu'elle crée de toutes pièces.

    La mise en route de la "planche à billets", selon les détracteurs de l'"assouplissement quantitatif", est un exercice risqué, car il faut savoir s'arrêter à temps pour ne pas inonder l'économie de liquidités et déclencher une inflation incontrôlable.

    L'ancien président de la Fed de Saint Louis, William Poole, est l'un des Cassandre selon lesquels "il n'y a pas d'exemple dans l'histoire" d'une création massive et réussie de monnaie.

    Les adversaires de la mesure y voient également un artifice peu tenable sur le long terme.

    "Pousser les rendements des bons du Trésor en dessous de ce que dictent les fondamentaux pourrait poser les bases d'un retournement de grande ampleur quand l'économie se reprendra", relèvent les analystes de Morgan Stanley.

    Et l'efficacité d'une telle mesure pour stimuler la croissance, testée sans succès par la banque centrale du Japon à la fin des années 1990, fait débat.

    Plusieurs responsables de la Fed l'ont déjà critiquée.


    source: http://www.lameuse.be/actualite/economie/2009-03-18/usa-fed-tourner-planche-billets-690862.shtml
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    Message  Invité 22/3/2009, 13:25

    Dieudonné se déclare candidat "antisioniste" aux européennes

    PARIS - L'humoriste controversé Dieudonné a annoncé samedi qu'il serait candidat "anti-sioniste" aux élections européennes du 7 juin, appelant tous les "infréquentables" à rejoindre sa liste en Ile-de-France.

    Il a résumé son positionnement, lors d'une conférence de presse dans son théâtre parisien de la Main d'Or, par "l'anti-communautarisme et l'anti-sionisme".

    "Les électeurs auront le choix d'un vote anti-sioniste clairement affirmé, qui ne se cache pas", a-t-il ajouté.

    "Il faut se battre contre le système béké. On l'appelle comme ça en Guadeloupe. En France c'est le système sioniste, c'est exactement la même chose. Ce sont les esclavagistes et on est des esclaves. Il faut qu'on se libère!", a-t-il lancé, disant son admiration pour le leader du mouvement social en Guadeloupe Elie Domota.

    "Le sionisme gangrène la France, c'est un danger", a-t-il affirmé. Selon lui, il faut également se battre "contre ce repli communautaire. Il faut que la République retrouve son sens et que nous chassions toutes les organisations mafieuses du type le Crif, de la République".

    Dans un communiqué, l'UMP a dénoncé dans la soirée ces propos "nauséabonds", estiment que "le ministère public doit réagir à ce déluge de haine".

    Dieudonné, qui avait déclenché un tollé en décembre en invitant sur scène le négationniste Robert Faurisson, a expliqué sa décision de se présenter par une "guerre culturelle" que lui auraient déclarée "le Parti socialiste et l'UMP", après une "saillie drôlatique", qui lui a valu l'annulation de plusieurs spectacles.

    "On m'interdit de travailler, de nourrir mes cinq enfants, je n'ai pas d'autre choix que d'aller me battre sur le terrain" politique, a-t-il affirmé.

    "Robert Faurisson ne fera pas partie de la liste a priori, quoique ... il y a peut-être des surprises", a-t-il lancé, invitant "tous les infréquentables" à le rejoindre dans sa lutte pour "une liberté d'expression".

    Se défendant d'incarner "une candidature antisémite", Dieudonné a affirmé que sa liste regrouperait des "juifs anti-sionistes" et des gens "de tous bords". "De toutes façons, l'extrême droite est à l'Elysée", a-t-il lancé.

    "J'appelle tous ceux qui veulent me rejoindre", a-t-il dit, citant notamment l'écrivain Alain Soral (issu du PCF et ex-FN), le fondateur du groupuscule noir ultra-radical dissous Tribu Ka, Kemi Seba, et Thierry Meyssan, auteur de "L'effroyable imposture" qui conteste la version officielle des attentats du 11 septembre 2001.

    Il en a également appelé à l'ancien judoka Djamel Bouras et à l'humoriste Jean-Marie Bigard. "Tous ceux qui se sont heurtés à un moment à la pensée unique sont les bienvenus", a-t-il dit, escomptant le soutien de l'association religieuse Zahra.

    Dieudonné, condamné à plusieurs reprises pour des propos sur la Shoah et les juifs et qui s'est rapproché de Jean-Marie Le Pen, s'était présenté aux européennes de 2004 sur la liste Europalestine. Elle avait fait un score de 1,83% en Ile-de-France, obtenant 10,75% à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise).

    Source ici
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    Message  Invité 2/4/2009, 21:04

    Le G20 ouvre "un nouvel ordre mondial" et s'en prend aux paradis fiscaux

    LONDRES (AFP) — Le sommet du G20 a décidé jeudi à Londres d'accroître considérablement les ressources des institutions financières internationales pour combattre la récession et de publier une liste des paradis fiscaux, consacrant selon le Premier ministre Gordon Brown la naissance "d'un nouvel ordre mondial".

    L'ensemble des mesures prises par le G20 devrait permettre d'injecter 5.000 milliards de dollars dans l'économie mondiale d'ici la fin 2010, selon M. Brown.

    Les dirigeants des grands pays développés et émergents étaient réunis pour "faire face au plus grand défi auquel fait face l'économie mondiale dans les temps modernes", selon les termes de leur communiqué final, beaucoup plus agressif et concret que dans la plupart des réunions de ce genre.

    Ils ont en particulier décidé de tripler les ressources du Fonds monétaire international (FMI) à 750 milliards de dollars, d'autoriser le FMI à émettre des Droits de Tirages spéciaux (DTS) pour 250 milliards de dollars et à vendre de l'or, le tout représentant un total de 1.100 milliards de dollars.

    Le G20 va également consacrer 250 milliards de dollars pour soutenir le commerce international.

    Une liste des paradis fiscaux va également être publiée immédiatement par l'OCDE pour décourager l'évasion fiscale, une publication qui était exigée par l'Allemagne et la France. "L'ère du secret bancaire est révolue", assure notamment le communiqué.

    Par ailleurs, les pays du G20 se sont mis d'accord pour mettre en oeuvre de "nouvelles règles" sur les salaires et les bonus des dirigeants au niveau mondial.

    Un conflit était apparu ces derniers jours entre pays européens soucieux de mettre en oeuvre prioritairement une réforme de la régulation financière, et les Etats-Unis qui prônaient de nouveaux engagements de relance de la part de leurs partenaires. Mais ces divergences ont été totalement lissées dans le communiqué final.

    M. Brown a considéré que ce sommet marquait la naissance d'un "nouvel ordre mondial" émergeant de la crise économique, saluant "le jour où le monde s'est mis ensemble pour combattre la récession".

    "Nous partons du principe que la prospérité est indivisible que la croissance pour être durable doit être partagée (...)". Nous pensons que la seule fondation sûre d'une mondialisation soutenable et l'augmentation de la prospérité pour tous est une économie ouverte fondée sur le principes de marché, une régulation efficace et des institutions mondiales solides", affirme le communiqué.

    La plupart des dirigeants se sont montrés très satisfaits de l'issue des débats. Le président Nicolas Sarkozy s'est déclaré "heureux" que ce sommet soit allé "au-delà de ce que nous pouvions imaginer".

    La chancelière allemande Angela Merkel a estimé pour sa part que l'accord trouvé au G20 représentait un "compromis historique pour une crise exceptionnelle".

    Le président américain Barack Obama, qui effectuait ses premiers pas en Europe en tant que président, devait s'exprimer en fin de journée. Un responsable américain a néanmoins salué un résultat "remarquable".

    Les manifestations anti-G20 ont finalement été assez contenues. Les manifestants ont été tenus à distance du centre d'exposition Excel où se déroulait le sommet.

    Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées mercredi. Un passant est cependant décédé mercredi, dans des conditions encore floues, peut-être d'un malaise.

    Les Bourses se sont envolées face à la démonstration d'unité des leaders mondiaux, terminant en hausse de plus de 4% à Londres et 5% à Paris.

    M. Sarkozy a annoncé qu'après cette réunion, qui suivait celle de Washington en novembre dernier, un troisième sommet du G20 se tiendrait en septembre prochain à New York, juste après l'Assemblée générale annuelle des Nations unies.

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    Message  ziril 13/4/2009, 21:35

    Le terrible secret de Tim Geithner : le système financier mondial est en péril


    Quand la solution à la crise financière en devient la cause

    Mondialisation.ca, Le 5 avril 2009

    bilderberg - Actualités economico-politique. - Page 6 Article_photo_1236529922140-1-0

    Le secrétaire au Trésor des États-Unis, Tim Geithner, a révélé son plan tant attendu d’assainissement du système bancaire étatsunien, mais il a refusé de divulguer le « terrible secret » de la crise financière actuelle. En agissant de la sorte, il tente de sauver des banques étatsuniennes de facto en faillite, lesquelles menacent de faire tomber le système mondial dans une nouvelle phase encore plus dévastatrice de destruction de la richesse.



    Nous l’avons déjà mentionné, le plan Geithner, son soi-disant Programme d’investissement en partenariat public-privé ou PPPIP, n’est pas dédié à restaurer un système de prêt salutaire donnant du crédit aux entreprises et aux consommateurs. Il s’agit plutôt d’une autre manigance complexe servant à verser davantage de centaines de milliards de dollars directement aux banques dominantes et aux firmes de Wall Street, responsables du présent bourbier dans les marchés mondiaux du crédit, sans toutefois leur demander de changer leur modèle opérationnel. Pourtant, on pourrait se dire que ce plan, en assainissant les banques, aidera tôt ou tard à surmonter le problème.



    Il ne le fera pas si l’administration Obama procède comme elle le fait en ce moment. En défendant son plan à la télévision étatsunienne récemment, M. Geihner – protégé de Henry Kissinger, autrefois PDG de la New York Federal Reserve Bank – faisait valoir que son intention « n’était pas de soutenir les banques faibles aux dépends des banques fortes ». Toutefois, c’est précisément ce que fait le PPPIP : les banques faibles sont les cinq plus grandes banques du système.



    Le « terrible secret » que M. Geithner tente vigoureusement de cacher au public est très simple. À la source des actifs toxiques bouleversant le système financier mondial, il y a au plus peut-être cinq banques étatsuniennes. C’est cette réalité que M. Geithner tente désespérément de protéger. Contrairement aux crises bancaires précédentes, le problème ne consiste pas en des pertes sur prêt ordinaires. C’est plutôt une variété de dérivés financiers exotiques qui se trouvent au cœur du problème, plus spécifiquement les soi-disant swaps sur défaillance (Credit Default Swaps).



    En 2000, le secrétaire au Trésor de l’administration Clinton était un dénommé Larry Summers. M. Summers venait tout juste d’être promu No. 1 de Goldman Sachs par son supérieur, le banquier de Wall Street Robert Rubin, lorsque ce dernier a quitté Washington pour occuper le poste de vice-président de Citigroup. Comme je le décris en détails dans mon nouveau livre à paraître cet été, Power of Money: The Rise and Fall of the American Century, M. Summers a convaincu le président Clinton d’approuver plusieurs projets de loi républicains, ouvrant ainsi les vannes aux banques pour qu’elles abusent de leur pouvoir. Que les grandes banques de Wall Street aient dépensé quelque 5 milliards en lobbyisme pour ces changements après 1998 a probablement eu un effet sur M. Clinton.



    Une loi importante abrogeait le Glass-Steagall Act de 1933, adopté durant la Grande Dépression, interdisant la fusion entre les banques commerciales, les compagnies d’assurances et les firmes de courtage telles que Merrill Lynch ou Goldman Sachs. Une autre loi soutenue par le secrétaire au Trésor Larry Summers en 2000 était l’obscure, mais cruciale Commodity Futures Modernization Act (CFMA). Cette loi empêchait l’organisme gouvernemental de réglementation, la Commodity Futures Trading Corporation (CFTC) [Commission du commerce à terme des marchandises], de superviser le commerce des instruments financiers dérivés. La nouvelle loi CFMA stipulait que ce que l’on appelle communément les dérivés négociés hors bourse, comme les swaps sur défaillance en cause dans le désastre des assurances de AIG (que Warren Buffett a déjà qualifiés d’armes de destruction financière massive), ne soient pas réglementés par le gouvernement.



    À l’époque où M. Summers s’affairait à ouvrir les vannes de l’abus financier pour les sociétés de fiducie de Wall Street, son assistant était nul autre que Tim Geithner, l’homme aujourd’hui secrétaire du Trésor. À l’heure actuelle, l’ancien patron de M. Geithner, Larry Summers, est conseiller économique en chef du président Obama puisqu’il est chef du Conseil économique de la Maison-Blanche. Mettre MM. Geithner et Summers en charge de réparer les dégâts financiers équivaut à faire du renard le gardien du poulailler.



    Le « terrible secret »



    M. Geithner ne souhaite pas que le public comprenne son petit secret, soit que l’abrogation de la loi Glass-Steagall et l’adoption du CFMA en 2000 ont permis la création d’un petite poignée de banques qui allaient pratiquement monopoliser des pans importants des activités hors bilan mondiales ou l’émission des dérivés hors bourse.



    Selon le récent Rapport trimestriel sur le commerce bancaire et les produits dérivés du Federal Office of Comptroller of the Currency, cinq banques étatsuniennes possèdent actuellement 96 % des positions de dérivés de toutes les banques des États-Unis en terme de valeurs symbolique, ainsi qu'un pourcentage ahurissant, soit 81 %, d'exposition au risque de crédit net total en cas de défaillance.



    Ces cinq banques sont JPMorgan Chase, qui détient la première place avec une somme étourdissante de 88 billions de dollars en dérivés (66 billions d’euros!). Morgan Chase est suivie par Bank of America et Citibank lesquelles possèdent respectivement 38 billions et 32 billions en dérivés. La quatrième place dans les sweepstakes des dérivés revient à Goldman Sachs avec ses « maigres » 30 billions, somme qui baisse de façon draconienne à 5 billions de dollars en cinquième position où se situe la banque fusionnée Wells Fargo-Wachovia. Par ailleurs, au sixième rang, la britannique HSBC Bank USA détient 3,7 billions de ces actifs toxiques.



    Par la suite, l’exposition des banques des États-Unis à ces dérivés hors bilan non réglementés diminue dramatiquement. Afin d’en souligner l’ampleur, notons qu’un billion s’écrit 1 000 000 000 000. Continuer à investir d’énormes quantités d’argent des contribuables dans ces cinq banques sans modifier leur système opérationnel revient à traiter un alcoolique avec de l’alcool gratuit à volonté.



    Le sauvetage gouvernemental d’AIG, dépassant à ce jour les 180 milliards, a d’abord servi à payer ses swaps sur défaillance aux contreparties, les joueurs Goldman Sachs, Citibank, JP Morgan Chase et Bank of America, des banques se croyant « trop importantes pour faire faillite ». En effet, ces cinq institutions se croient maintenant si grandes qu’elles peuvent dicter la politique du gouvernement fédéral. Certains ont appelé cette opération un coup d’État des banquiers. Elle n’a définitivement rien de salutaire.



    Voilà le terrible secret que le secrétaire Geithner et Wall Street tentent désespérément de cacher car il dirigerait l’attention des électeurs vers de vraies solutions. Le gouvernement fédéral dispose depuis longtemps de lois pour faire face aux banques insolvables. La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) met la banque sous séquestre et ses actifs et ses passifs sont triés par un audit indépendant. On évince les gestionnaires irresponsables, les actionnaires accusent des pertes et une fois épurée, la banque est finalement divisée en en plus petites unités. Lorsqu’elle est assainie, on la vend au public. Le pouvoir des cinq méga banques de faire chanter le pays en entier serait alors moins grand. Ooohh. Ouais ?



    C’est ce que Wall Street et Tim Geithner cherchent frénétiquement à prévenir. Le problème est centralisé sur ces cinq grandes banques et le cancer financier doit être isolé et réfréné par une agence fédérale afin que la victime, l’économie réelle, puisse fonctionner à nouveau sainement.



    Voilà ce qui doit être mis sous séquestre ou nationalisé. En retardant cela et en refusant de demander un contrôle gouvernemental des comptes totalement indépendant pour déterminer si ces cinq banques sont réellement solvables, le gouvernement Obama provoque des pertes pour les États-Unis et l’économie mondiale, lesquelles seront inévitablement exponentielles lorsque les pertes en dérivés exploseront. Il s’agit de la détérioration préprogrammée de la récession, signifiant une augmentation des faillites d’entreprises, la multiplication des manquements des débiteurs hypothécaires et la montée en flèche du chômage. Cette situation devient hors de contrôle (d’un gouvernement responsable) parce qu’elle est permise par le secrétaire Geithner, Larry Summers et ultimement le président, qu’il ait ou non eu le temps de chercher à comprendre ce qui est en jeu.



    Une fois que les cinq banques problématiques isolées par la FDIC et le Trésor, le gouvernement devrait légiférer afin d’abroger immédiatement la déréglementation bancaire de Larry Summers, comprenant la remise en application de la loi Glass-Steagall et l’annulation du Commodity Futures Modernization Act de 2000 ayant permis l’actuel abus criminel des banques. L’on pourrait alors commencer à discuter de réformes financières sérieuses, en commençant par des mesures pour « fédéraliser » la Réserve fédérale et retirer le pouvoir monétaire des mains des banques privées comme JP Morgan Chase, Citibank ou Goldman Sachs.





    Article original en anglais, Geithner’s ‘Dirty Little Secret’: The Entire Global Financial System is at Risk, When the Solution to the Financial Crisis becomes the Cause, publié le 30 mars 2009.

    Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.

    William Engdahl est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de William Engdahl publiés par Mondialisation.ca


    source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13066

    PS: Je ne saurais trop conseiller a chacun ici present de se preparer serieusement a la deuxieme grosse vague economique qui nous arrive incessament sous peu. (autour du 3eme et du 4 eme trimestre 2009).
    Potager et poulailler seront vous le verrez, bientot tres appreciés.
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    Message  Auda 16/4/2009, 09:56

    La Mer Noire, objectif de l'OTAN

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    Message  Invité 16/4/2009, 13:12

    Caisse des dépôts: première perte de son histoire

    PARIS (AFP) — La Caisse des dépôts (CDC) a enregistré en 2008 une perte nette de 1,468 milliard d'euros, sa première perte en près de 200 ans d'histoire, plombée par d'importantes provisions sur son portefeuille de participations, selon un communiqué publié jeudi.

    Ces provisions, qui atteignent trois milliards d'euros, sont liées à la baisse de valeur des actions détenues par la Caisse des dépôts, du fait de l'effondrement des marchés boursiers à l'automne.

    Le directeur général de la Caisse des dépôts, Augustin de Romanet, cité dans le communiqué, a souligné qu'il s'agissait de moins-values latentes et que ces actions n'avaient pas été vendues.

    Pour lui, la perte de la CDC "porte la marque de l'engagement d'actionnaire de long terme de la Caisse des dépôts".

    La CDC a précisé que hors éléments exceptionnels, soit sans ces provisions, le résultat net récurrent est positif, à 1,535 milliard d'euros.

    Les fonds d'épargne, section distincte du reste du groupe qui gère notamment les ressources provenant du Livret A, ont dégagé un bénéfice de 108 millions d'euros, en forte baisse notamment du fait de dépréciations d'actifs.
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    Message  Shabbaz 20/4/2009, 03:17

    Ils nous préparent psychologiquement à un éventuel soulèvement populaire pour justement pouvoir mettre en place un maximum de mesures répressives.


    Il y a un risque révolutionnaire en France." L'ancien Premier ministre UMP, Dominique de Villepin, a appelé dimanche 19 avril le gouvernement à passer à la vitesse supérieure sur le plan social, soulignant qu'une "forte colère" et un "désespoir" s'exprimaient parmi les salariés menacés de licenciement.


    Invité du Grand rendez-vous "Europe 1 - Le Parisien", l'ancien premier ministre a évoqué "des comportements collectifs que nous ne parviendrions pas à matriser", une "réaction de la société qui n'est pas prévue". "Si nous ne voulons pas connaître cela demain, il est urgent de passer à la vitesse supérieure, urgent de prendre des mesures (...) exceptionnelles." L'ex-premier ministre a estimé que le gouvernement devait apporter des "réponses justes" dans le domaine de l'emploi et "vis-à-vis de ceux qui souffrent le plus" de la crise, en particulier les jeunes.

    Interrogé sur la nécessité d'un remaniement ministériel, Dominique de Villepin a répondu que "deux ans c'est incontestablement long pour un premier ministre", précisant : "Ou on maintient la même politique et alors pourquoi changer. Ou on décide de passer à la vitesse supérieure et alors oui ça vaut la peine de chercher du renfort, peut-être un peu plus d'expérience". Pour autant, l'ancien premier ministre a assuré ne pas avoir "envie de redevenir ministre".


    Source : http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/04/19/villepin-s-inquiete-d-un-risque-revolutionnaire-en-france_1182676_823448.html
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    Message  Auda 20/4/2009, 09:32



    Anti -Sionisme

    La Face D'Israël Est Entrain De Changer- John Mearsheimer
    Une analyse de l'évolution de la société israélienne, plus religieuse, plus à droite, extrême droite, avec une émigration croissante des Israéliens modérés en Amérique du Nord et en Europe, et le Grand Israël comme fait accompli transformant cet état en état d' Apartheid.


    bilderberg - Actualités economico-politique. - Page 6 13306810


    Avraham Burg croit, semble-t-il, que l'occupation a eu un effet profondément corrupteur sur Israël. Mais il y a quelque chose de plus qui se passe à l'intérieur d' Israël qui le préoccupe beaucoup : la nature changeante de cette société. Il dit, par exemple, que "la société israélienne est foncièrement divisée", et bien qu'il ne détaille pas les spécificités de cette division, c'est évident qu'elles ont une dimension politique et religieuse. Il croit que le centre politique de gravité d'Israël s'est déplacé de façon marquée vers la droite. Effectivement, il croit que la gauche a "diminué en nombre et est devenue marginale". Il voit également l'équilibre entre les Israéliens séculiers et religieux se déplaçant en faveur des religieux, et c'est pourquoi il écrit " l'établissement d'un état dirigé par des rabbins et des généraux est un possible cauchemar".

    J'aimerai essayer d'étayer l'analyse de Burg, en faisant remarquer certaines tendances dans la société israélienne qui ont et continueront d'avoir un effet profond sur l'état juif dans la durée, mais dont on parle peu dans les médias de masse ici en Amérique. J'aimerai spécifiquement me concentrer sur la croissance des ultra orthodoxes ou Haredim en Israël, et l'émigration d' Israël, ce qu'on pourrait appeler une " Aliyah à l'envers". ( Le mot Aliyah signifie montée : monter en Israël c'est à dire aller s'y installer ndlt).

    Quand l'état a été crée en 1945, il y avait seulement un tout petit nombre d'ultra orthodoxes en Israël. En fait, les Haredim étaient profondément opposés au Sionisme, qu'ils voyaient comme un affront à la tradition juive. Cependant, leur nombre a augmenté à pas de géant ces dernières années, de même que leur proportion dans la population israélienne. La raison en est simple : en moyenne, une femme Haredi a 7,6 enfants ce qui est grosso modo le triple du taux de natalité de la population juive israélienne. Ainsi donc, le Forward a rapporté en aout 2007 qu' en 15 ans de 1992 à 2007, la proportion d'enfants juifs fréquentant les écoles primaires d'état a diminué de 55% sur un total de 67%; en 2012, il tombera à 51%.Pendant ce temps, le pourcentage de ceux qui fréquentent les écoles Haredim est passé de 12,4% en 1992 à 26,7% en 2007 et une projection le donne à 31% en 2012."

    La croissance rapide de la communauté ultra orthodoxe a des conséquences significatives pour Israël, car 30% des hommes ne travaillent pas et trés peu d'entre eux vont leur service militaire. Plus généralement, cela veut dire qu'ils joueront probablement un rôle majeur dans les décennies à venir dans la gouvernance d'Israël. Cela vaut la peine de noter que lors des récentes élections municipales de Jérusalem, le candidat ultra orthodoxe, Meir Porush, a dit que " dans 15 ans il n'y aura plus de maire séculier dans chaque ville d'Israël, à l'exception peut être de certains villages au fin fond du pays". Bien sûr il exagérait, mais son commentaire montre ce vers quoi Israël se dirige, et pourquoi Burg s'inquiète de rabbins dirigeant l'état.

    La deuxième tendance c'est le grand nombre d' Israéliens qui ont émigré en Amérique du Nord et en Europe, et qui ne comptent pas retourner en Israël. Selon la plupart des estimations, il y a environ 5,3 millions de Juifs israéliens, et 5,2 millions de Palestiniens qui vivent dans le Grand Israël ( la Palestine historique). Il y a environ 300 000 individus vivant en Israël que le Bureau des Statistiques définit comme "autres". La plupart sont des membres de famille de Juifs immigrants ou d'individus qui ont des ancêtres juifs, mais pas de mère juive, et par conséquent ne sont pas classés comme Juifs par le gouvernement israélien. Si on compte ces "autres" comme Juifs, alors il y a 5,6 millions de Juifs israéliens. Voyons, cela veut dire qu'il y a 5,6 millions de Juifs israéliens et 5,2 millions de Palestiniens. Cependant tous ces Juifs ne vivent plus tous en Israël. C'est difficile d'obtenir des chiffres exacts sur combien d' Israéliens vivent à l'étranger, car le gouvernement a arrêté de publier ces chiffres depuis le début des années 70. Sur la base de différents articles publiés sur le sujet et de conversations que j'ai eu quand j'étais en Israël en Juin dernier, je peux valablement estimer qu'il y a au moins 750 000 Israéliens qui vivent à l'étranger. Cela veut dire qu'il y a maintenant moins de Juifs que de Palestiniens vivant dans le Grand Israël, même si on compte les 300 000 "autres" comme Juifs.

    De plus, il y a d'énormes preuves qu'un nombre conséquent de Juifs israéliens aimeraient quitter Israël s'ils le pouvaient. Dans un article qui vient juste d'être publié dans le National Interest, John Mueller et Ian Lustic rapportent qu' " une étude récente indique que seulement 69% des Juifs israéliens disent qu'ils veulent rester dans le pays et un sondage réalisé en 2007 affirme que 1/4 des Israéliens envisage de partir, inclus presque la moitié des jeunes". Ils continuent en rapportant que i[" dans une autre étude, 44% des Israéliens disent qu'ils seraient près à partir s'ils pouvaient trouver des meilleurs conditions de vie ailleurs. Plus de 100 000 Israéliens ont acquis des passeports européens")i. Je parie que la plupart de ces Israéliens qui ont opté pour la Diaspora sont séculiers et politiquement modérés, au moins dans le contexte israélien. Cela vaut ausi la peine de noter qu'il y a eu une immigration limitée en Israël depuis le début des années 90, et certaines années le nombre d'émigrants était supérieur à celui des immigrés.

    Ces données semblent confirmer l'analyse de Burg que la société israélienne devient plus religieuse et moins séculière, et que le centre de gravité politique est bien plus à droite qu'il ne l'était auparavant. Je peux penser à 5 implications possibles de cette situation qui évolue.

    Premièrement, ces tendances feront qu'il y aura peu de chance qu'Israël quitte la Cisjordanie et permette aux Palestiniens d'avoir un état viable à eux. Le Grand Israël va devenir un fait accompli, si cela ne l'est pas déjà.

    Deuxièmement, il semble clair que les Juifs seront particulièrement dépassés en nombre par les Palestiniens dans le Grand Israël. Le fait démographique clé que je n'ai pas inclus ci dessus c'est qu'en moyenne une femme palestinienne a approximativement 4,6 enfants, tandis que le chiffre israélien est de 2,6 enfants. Le Grand Israël sera un état d' Apartheid.

    Troisièmement, les jeunes Israéliens qui pensent comme Burg ont de grandes chances de se sentir de plus en plus mal à l'aise en Israël, et trouvent l'idée de vivre en Europe ou en Amérique du Nord de plus en plus attirante. Et l'Europe, qui va devoir affronter des problèmes de faible démographie d'ici peu, a de grandes chances d'accueillir favorablement - si ce n'est essayer d'attirer - ces Israéliens qui veulent y immigrer.

    Quatrièmement, il y a de fortes chances pour que ce soit de plus en plus difficile pour les forces pro Israël aux Etats Unis de soutenir l'idée que Washington doit maintenir sa "relation privilégiée" avec Israël, parce que les deux pays ont des "valeurs communes". Il n'y a pas vraiment de similitude en terme de valeurs principales entre l' Israël émergente et l'Amérique contemporaine.

    Cinquièmement, il semble aussi apparent que ce sera de plus en plus difficile pour les Juifs américains, spécialement les plus jeunes, de s'identifier avec Israël, et de sentir un profond attachement pour ce pays, ce qui est essentiel pour maintenir la relation spéciale.

    En résumé, Israël a des problèmes, c'est pourquoi tous les Américains de toutes tendances - spécialement ceux qui se disent amis d'Israël - devraient lire le livre de Burg et commencer à en parler.

    Source : http://tpmcafe.talkingpointsmemo.com/2008/12/07-week/

    John Mearsheimer est professeur émérite R. Wendell Harrison de science politique à l’Université de Chicago
    (Lien)

    Le problème étant surtout que les "problèmes d'Israël" retombent toujours sur le dos des autres...
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    Message  ziril 24/4/2009, 23:58

    Le coup de grâce de la crise immobilière: le grand crash s’en vient
    Un immense « inventaire caché »



    par Mike Whitney

    Mondialisation.ca, Le 23 avril 2009



    En raison de la levée du moratoire sur les saisies à la fin mars, la tendance à la baisse dans l’immobilier gagne en vitesse. Le moratoire a été mis en vigueur en janvier pour donner une chance de réussite au programme d'anti-éviction d’Obama, un programme qui est une combinaison de modifications et de refinancement hypothécaires. L’objectif de ce plan consistait à venir rapidement en aide à près de 9 millions de propriétaires qui luttent pour garder leurs maisons, mais il est dorénavant clair que le programme va se pulvériser de même que son objectif.

    En mars, l'accélération du mouvement à la baisse des prix de l’immobilier indiquait qu'il y aurait de plus importants ajustements à venir. Les tangentes sont plus fortes que jamais - presque perpendiculaires. Les prix de l’immobilier ne sont pas en baisse, ils s’effondrent et ils s’effondrent sérieusement. Maintenant que le moratoire sur l'éviction a pris fin, les Avis de défaut [de paiement] (NOD) ont grimpé à leurs plus hauts niveaux historiques. Dans 4 à 5 mois, ces avis vont devenir des saisies créant une autre série de saisies. Les analystes du marché prédisent qu’il y aura 5 MILLIONS DE NOUVELLES SAISIES ENTRE AUJOURD’HUI ET 2011. Il s'agit d'une catastrophe plus grande que l'ouragan Katrina. La sidérante augmentation du chômage et la hausse des saisies rendent certain que des centaines de banques et d’institutions financières vont être contraintes à la faillite. Quarante pour cent des propriétaires en défaut de paiement ont déjà évacué leurs maisons. Il n'y a rien qu’Obama puisse faire pour les faire rester. Pire encore, seulement 30 pour cent des [maisons] saisies ont été remises en vente suggérant ainsi encore plus d’entourloupettes au sein des banques. Où sont donc passées les maisons? Ont-elles tout simplement disparues?



    600,000 « MAISONS DISPARUES? »
    Voici un extrait du quotidien San Fransisco Gate expliquant le mystère:

    « Les bailleurs de fonds du pays sont assis sur des centaines de milliers de maisons saisies qu'ils ne sont pas revendues ni même mises en vente, selon de nombreuses sources statistiques. Et les [maisons] saisies, que les banques se débarrassent aux prix d’une vente de feu, sont un facteur majeur qui fait chuter le valeur des maisons.

    « Nous croyons qu'il y a environ dans tout le pays 600,000 propriétés que les banques ont reprises, mais qu’elles n’ont pas remises en vente sur le marché », a déclaré Rick Sharga, vice-président de RealtyTrac, qui compile les statistiques sur les saisies au niveau national. « La Californie possède probablement 80,000 de ces maisons. Il pourrait être catastrophique si les banques devaient soudainement inonder le marché de ces propriétés en difficulté. Vous auriez alors plus de dépréciation et de carnage. »

    Dans une récente étude, RealtyTrac comparait sa base de données de maisons reprises par les banques avec les annonces de maisons mises en vente sur MLS dans quatre États, dont la Californie. Il a été constaté un écart important - seulement 30 pour cent des saisies ont été inscrites à la vente dans le « Multiple Listing Service (MLS)». Le reste est connu dans l'industrie sous le nom « d’inventaire caché ». («Les banques ne mettent pas en vente un grand nombre de maisons saisies » SF Gate)

    Si les vérificateurs étaient déployés dans les banques qui gardent hors du marché des maisons saisies, ils découvriraient probablement que les banques sont en fait en train de refinancer le service des hypothèques sur une base mensuelle afin de dissimuler l'ampleur de leurs pertes. Ils découvriraient également que les banques s'efforcent de maintenir les prix de l’immobilier artificiellement élevés afin d’éviter d’essuyer d’énormes pertes qui pourraient les ruiner. Une chose est certaine, 600,000 maisons «disparues» signifient que le prix de l’immobilier est loin d’avoir fini de chuter et qu’un pan plus large du système bancaire est en eaux troubles.

    Voici plus d’informations sur l'histoire de Monsieur Hypothèque (bloggeur au nom anglais de: Mr. Mortgage) « Le nombre de saisies en Californie va exploser…encore une fois »

    « Êtes-vous prêt à voir le futur? Des dizaines de milliers de saisies se feront dans les 1 à 5 mois à venir, ce qui fera monter le nombre total des saisies à des sommets historiques. Cela va inonder le marché immobilier déjà strangulé avec encore plus de maisons juste à temps pour la saison printemps été de vente de maisons ... Les Avis de défaut [de paiement] (NOD) et les syndics de faillite (NTS) démontrent que l’on se dirige à des niveaux jamais vus depuis la mi-2008. Lorsque le syndic de faillite se pointe, la propriété est saisie par un Palais de justice et mis aux enchères dans les 21 à 45 jours suivants... En fin de compte, c'est qu'il y a une énorme vague de saisies qui frappera à partir d'avril et qui ne pourra pas être arrêtée sans un moratoire national. »

    JP Morgan Chase, Wells Fargo et Fannie Mae ont intensifié leur activité de saisies au cours des dernières semaines. Les défauts de paiement ont grimpé en flèche présageant toujours plus de réduction des prix dans un avenir prévisible.

    Selon le Wall Street Journal: « Ronald Temple, co-directeur de recherche au Lazard Asset Management, prévoit des baisse de prix dans l’immobilier de 22% à 27% par rapport à leurs niveaux de janvier. Plus de 2,1 millions de maisons seront perdues cette année parce que les emprunteurs ne peuvent pas payer leurs mensualités. Ce nombre s’ajoutera aux quelque 1,7 millions [de maisons] de 2008. » (Ruth Simon, « La crise immobilière est sur le point de prendre encore une fois les devants de la scène » Wall Street Journal)

    Un autre 20 pour cent de réduction sera retranché de la valeur des maison aux États-Unis signifiant ici un autre 4 trillions de dollars de perte pour l’ensemble des propriétaires de maison. Cela signifie toujours moins d’épargne pour la retraite, moins de dépenses et une diminution du niveau de vie. La prochaine étape dans le secteur immobilier sera atroce, tous les secteurs en seront affectés. Le plan de sauvetage hypothécaire de 75 milliards de dollars d’Obama n’est qu’une maigre pitance; il ne réduit pas le montant d’emprunt des prêts hypothécaires et il ne stoppera pas la saignée. Les dirigeants politiques ont décidé qu'ils en avaient fait assez, et ils se refusent d’aider. Ils ne voient pas le tsunami qui surgit de manière évidente devant eux. Le marché immobilier est plongé à des profondeurs abyssales et il va draguer une bonne partie de l'économie en général avec lui. Les actions [en bourse], aussi.


    Article original en anglais : Housing Bubble Smackdown: Bigger Crash Ahead, Huge "shadow inventory", publié le 21 avril 2009 :
    http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=13283


    Traduction : Dany Quirion.

    source: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13314
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    Message  antipropagande 25/4/2009, 15:28

    Salam, bonjour. Avez-vous des informations ou des photos sur le séjour politique qu'a effectué Besancenot en israel en début de semaine?


    Dernière édition par antipropagande le 29/5/2009, 18:37, édité 2 fois
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    Message  ziril 4/5/2009, 21:08

    L'Europe s'enfonce dans sa pire récession depuis 1945



    La Commission européenne a encore revu en baisse ses prévisions économiques lundi avec une récession attendue de 4% désormais cette année en zone euro, qui entraînera en 2010 un taux de chômage au plus haut depuis 1945 et une envolée des déficits publics.
    Il s'agit de la pire récession pour le continent depuis la Deuxième guerre mondiale, plus accentuée encore qu'aux Etats-unis d'où est partie la crise financière.

    Et elle sera également plus longue que prévu puisque selon les estimations de l'exécutif européen la zone euro connaîtra encore une contraction de l'activité en 2010, de 0,1%.
    Dans ses précédentes prévisions, publiées à la mi-janvier, Bruxelles tablait encore sur un repli plus modéré du Produit intérieur brut (PIB), de 1,9% en 2009, et surtout sur une légère croissance en 2010, de 0,4%.
    "L'économie européenne est au beau milieu de sa crise la plus profonde et la plus étendue de l'après-guerre", a commenté le commissaire européen aux Affaires économiques, Joaquin Almunia.
    Cependant, a-t-il dit, les statistiques montrent "des signes de stabilisation" de la conjoncture dans la zone euro, indiquant qu'elle n'est "plus en chute libre" après une phase aiguë de récession.
    "Les mesures ambitieuses prises par les gouvernements et les banques centrales dans ces circonstances exceptionnelles devraient (...) permettre une reprise l'année prochaine", a-t-il ajouté, tout en insistant sur le fait que, pour cela, les Etats de l'UE devaient "procéder rapidement au +nettoyage+ des actifs toxiques+" qui pèsent sur le bilan des banques et "recapitaliser les banques quand cela est nécessaire".
    Dans l'ensemble de l'Union européenne, Bruxelles prévoit également une récession plus importante qu'auparavant, de 4% cette année et de 0,1% l'an prochain, contre une contraction de 1,8% cette année et une croissance de 0,5% l'an prochain prévues jusqu'ici.
    Les nouvelles prévisions de Bruxelles restent néanmoins légèrement plus optimistes que celles publiées par le Fonds monétaire international (FMI).
    Dans la zone euro, le FMI table sur un recul du PIB de 4,2% cette année et de 0,4% l'an prochain.
    L'Europe est tirée vers le bas par l'Allemagne, son économie la plus importante, davantage frappée que les autres en raison de l'importance des exportations pour son activité, qui souffrent aujourd'hui du ralentissement mondial.
    La Commission prévoit un recul du PIB de 5,4% dans ce pays en 2009. C'est cependant mieux que prévu par le gouvernement allemand, qui table désormais sur une récession de 6% en 2009.
    Bruxelles table par ailleurs sur une contraction de l'activité de 3% en France cette année, de 3,2% en Espagne et de 4,4% en Italie.
    Sur le plan social, la Commission s'attend par ailleurs à ce que la récession s'accompagne de 8,5 millions de pertes d'emploi dans l'Union européenne en 2009-2010, une saignée qui devrait se traduire par un taux de chômage de 10,9% l'an prochain.
    Dans la zone euro, elle prévoit qu'il atteigne 11,5% en 2010, un niveau sans précédent depuis l'après-guerre selon Bruxelles.
    La Commission tablait jusqu'ici l'an prochain sur un taux de chômage de 10,2% dans la zone euro et 9,5% dans l'UE.
    Bruxelles prévoit aussi un très fort creusement des déficits publics dans la zone euro, à 5,3% en 2009 en moyenne et 6,5% en 2010.
    Sur les 16 Etats membres de la zone euro, 13 devraient dépasser l'an prochain la limite en principe autorisée de déficit de 3% du PIB, selon la Commission. Seuls la Finlande, Chypre et le Luxembourg devraient être encore dans les clous.


    AFP


    source: http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/l-europe-s-enfonce-dans-sa-pire-recession-depuis-1945-04-05-2009-501548.php
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    Message  Invité 4/5/2009, 21:20

    antipropagande a écrit:Salam, bonjour. Avez-vous des informations ou des photos sur le séjour politique qu'a effectué Besancenot en israel en début de semaine?

    Israël empêche Olivier Besancenot d'entrer à Gaza

    Le leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) voulait, en se rendant à Gaza, "témoigner de sa solidarité avec la population palestinienne et avec ceux qui, en Israël, s'opposent à la politique criminelle de leur Etat". Peine perdue : Olivier Besancenot a été refoulé, lundi 20 avril, à la frontière entre Israël et la bande de Gaza.

    "On a été reconduits par les autorités israéliennes", a expliqué M. Besancenot. C'est un "refus catégorique. On nous a dit non", a-t-il ajouté en précisant avoir attendu deux ou trois heures en vain au point de passage d'Erez, entre Israël et le territoire palestinien. "La raison invoquée, c'est que les délégations politiques n'ont pas le droit de rentrer à Gaza", contrairement aux délégations humanitaires et diplomatiques.

    Un responsable militaire israélien a expliqué ne pas être au courant du cas spécifique de M. Besancenot et de sa délégation, indiquant que "pour obtenir l'autorisation d'entrer à Gaza, une demande doit être déposée plusieurs jours à l'avance auprès de l'armée qui décide en dernière instance".

    Le dirigeant du NPA a rencontré samedi des militants d'extrême gauche, israéliens et palestiniens, juifs et arabes, engagés "dans la lutte contre l'occupation israélienne". Il s'est entretenu dimanche à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, avec Hussein Khader, député du parti Fatah de M. Abbas. Son retour en France est prévu mardi.

    Source ici
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    Message  ziril 10/5/2009, 21:54

    Polémique sur les tests de solidité des banques américaines



    Les grandes banques américaines auraient négocié avec les autorités les résultats de leurs "stress tests"jocolor , tests de résistance à un approfondissement de la crise, affirme samedi 9 mai le Wall Street Journal sur son site internet. Rendu public jeudi 7 mai, ce bilan de santé des banques de Wall Street , sensé évaluer les montants des recapitalisations (auprès des marchés ou de l'Etat) que devront encore consentir les banques américaines pour surmonter la crise, avait de fait surpris par sa relative modestie.

    Il indiquait que les 19 plus grandes banques américaines pourraient encore perdre 600 milliards de dollars avant la fin 2010 si la récession s'approfondissait et que pour surmonter ce scénario, 10 d'entre elles allaient devoir renforcer leur capital pour un total de 74,6 milliards de dollars. Alors que certains économistes tel Nouriel Roubini présentaient le système financier américain comme au bord de la faillite (Le Monde du samedi 9 mai). Et que fin avril, le FMI avait affirmé que les banques américaines auraient besoin de 275 milliards de dollars de capitaux supplémentaires d'ici 2010, pour nettoyer leurs comptes.

    Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources concordantes des banques et des autorités, le chiffre calculé à l'origine par la Réserve fédérale (Fed) était beaucoup plus élevé. Le quotidien des affaires indique qu'il était de "plus de 50 milliards de dollars" pour Bank of America, avant d'être réduit à 33,9 milliards, d'"environ 35 milliards de dollars" pour Citigroup, avant de chuter à 5,5 milliards, ou encore de 17,3 milliards de dollars pour Wells Fargo, montant ramené à 13,7 milliards.

    Les dirigeants des banques en questions ont été "furieux" d'apprendre ces chiffres, et ont alors fortement invité les auteurs des tests à revoir leurs calculs. Ils ont négocié pour que la Fed révise à la hausse les anticipations de résultats et d'économies à partir de réductions de coûts, et que des transactions projetées ou encore à finaliser soit plus favorablement prises en compte, d'après le Wall Street Journal.

    Le quotidien rappelle cependant que ce dialogue entre les banques et leurs régulateurs est habituel, les autorités laissant toujours aux directions le soin de répondre aux conclusions d'une inspection avant de les rendre publiques. La publication des "stress tests" par l'administration Obama, jeudi, semble en tout cas avoir atteint son but, au moins momentanément : redonner confiance aux investisseurs. Elle explique en effet en grande partie la forte hausse des Bourses américaines, vendredi 8 mai (+1,96 % pour l'indice Dow Jones, +2,41% pour le Standard & Poor's 500). Profitant de l'effet d'embellie provoqué par la publication des "stress test", Morgan Stanley et Wells Fargo ont par ailleurs réussi, vendredi, à lever des capitaux pour un total de plus de 15 milliards de dollars. En vendant certes leurs actions et leurs obligations à des prix bradés.

    source: http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/05/09/polemique-sur-les-tests-de-solidite-des-banques-americaines_1190772_1101386.html
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    Message  ziril 14/5/2009, 23:45

    Le Trésor américain présente un plan pour réguler les produits dérivés


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    Les autorités américaines ont présenté mercredi la première esquisse d'une réforme des échanges des produits financiers complexes à l'origine de la crise actuelle, espérant apporter stabilité et transparence à un marché qui a crû hors de tout contrôle. (©️ AFP Win Mcnamee)



    WASHINGTON (AFP) - Les autorités américaines ont présenté mercredi la première esquisse d'une réforme des échanges des produits financiers complexes à l'origine de la crise actuelle, espérant apporter stabilité et transparence à un marché qui a crû hors de tout contrôle.

    La principale nouveauté de la réforme dévoilée par le Trésor, le régulateur boursier SEC et l'autorité de régulation des marchés des matières premières CFTC, porte sur l'obligation de faire traiter par des chambres de compensation les produits dérivés normalisés qui s'échangent pour l'instant de gré à gré.

    Les régulateurs veulent aussi contrôler les spécialistes des produits dérivés, notamment en leur imposant des normes de fonds propres et en les obligeant à rendre compte de leur activité.

    Le but de ces mesures est d'apporter plus de transparence à un marché quasiment inexistant il y a une vingtaine d'années et qui a crû depuis de manière exponentielle, presque sans contrainte, avec l'aval tacite du gouvernement, que ce soit celui du président Bill Clinton dans les années 1990 ou de son successeur George Bush, et de la Réserve fédérale sous la conduite d'Alan Greenspan.

    Les autorités veulent également éviter que ce marché ne pose un risque pour l'ensemble du système financier.

    L'effondrement de l'assureur AIG et de la banque d'affaires Lehman Brothers à l'automne 2008 a montré à quel point une exposition excessive aux produits dérivés, en l'occurrence les contrats sur le risque de crédit ("credit default swaps", CDS), pouvait être dangereuse.

    Comme les contrats adossés à des actifs immobiliers (à l'origine de la crise des crédits hypothécaires à risques), ces titres, conçus au départ comme une assurance pour les entreprises contre le risque d'impayés, sont devenus au fil du temps des produits spéculatifs.

    Au point que le président de la Fed Ben Bernanke a pu accuser AIG, grand acteur de ce marché, de s'être comporté comme un "fonds spéculatif".

    Les produits dérivés visés par la réforme sont ceux qui sont négociés de gré à gré, entre deux intermédiaires financiers, ce qui implique qu'aucun régulateur n'est en mesure de les superviser. La situation est différente pour la plupart des autres produits financiers, comme les contrats sur les matières premières, qui sont négociés sur des marchés organisés.

    Les autorités veulent favoriser une standardisation de ces produits financiers pour faciliter leurs échanges et leurs contrôle.

    Si ce sont bien les CDS qui sont en premier lieu visés par la réforme, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner n'a pas été capable de répondre avec précision à un journaliste qui lui demandait quelle part les contrats "normalisés" représentaient dans la masse de ces CDS.

    C'est finalement normal dans la mesure où le marché a prospéré de manière opaque avec une multiplication d'acteurs, mais cela montre le travail qui reste à faire. Le président de la CFTC, Michael Dunn a d'ailleurs reconnu que la réforme était un "chantier".

    Celui-ci découle plus largement de la réforme de la régulation lancée en mars par le Trésor et destiné à placer sous l'autorité des régulateurs des pans entiers du monde de la finance qui y échappaient jusque là.

    Un produit dérivé est un instrument financier dont la valeur est fonction d'un actif dit "sous-jacent". L'exemple le plus connu est sans doute celui du contrat à terme sur le pétrole, sorte de pari le prix que vaudra un baril de brut à une échéance donnée.

    Le marché total des produits dérivés est estimé actuellement à environ 350.000 milliards de dollars par la presse américaine.

    source: http://www.liberation.fr/depeches/0101567121-le-tresor-americain-presente-un-plan-pour-reguler-les-produits-derives

    PS: La crise de 29, c'est du pipi de chat a comparer de celle qui arrive!
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    Message  Invité 17/5/2009, 18:47

    La prise de l'Internet sera bientôt débranchée


    Nos sociétés sont depuis trop longtemps abatardisées et la manipulation démocratique trop raffinée pour qu'ils soit encore nécessaire de faire régner l'ordre par les armes, et nous aurions tort de penser selon le vieux schéma : si les masses savaient, si on ne leur cachait pas la vérité, elles se révolteraient. L'histoire moderne n'a pas été avare d'exemples contraires, illustrant plutôt, chez les dites masses, une assez constante détermination à ne pas se révolter en dépit de ce qu'elles savaient, et même - depuis les camps d'extermination jusqu'à Tchernobyl - à ne pas savoir en dépit de l'évidence, ou du moins à se comporter en dépit de tout comme si elles ne savaient pas.



    Les masses ont été trop longuement entraînées aux sophismes de la résignation et aux consolations de l'impuissance pour ne pas rester impavide devant la destruction du monde qui se déroule devant eux. Tout démontre que l'identification avec le mouvement et le conformisme absolu semblent avoir détruit jusqu'à la faculté d'être atteint par l'expérience la plus directe.

    L'artifice de la propagande consiste à affirmer à la fois que l'avenir est l'objet d'un choix conscient, que l'humanité pourrait faire collectivement, comme un seul homme, en toute connaissance de cause une fois instruite par les experts est régi par un implacable déterministe qui ramène le choix à celui de vivre ou de périr ; c'est-à dire de vivre selon les directives des gouvernements ou de périr parce que l'on sera resté sourd à leurs mises en garde. Un tel choix se ramène donc à une contrainte qui règle le vieux problème de savoir si les hommes aiment la servitude, puisque désormais ils sont contraint de l'aimer.

    Selon Arendt, le problème de la domination totale était de fabriquer quelque chose qui n'existe pas : à savoir une sorte d'espèce humaine qui ressemble aux autres espèces animales et dont la seule « liberté » consisterait à « conserver l'espèce » (Le Totalitarisme). Sur la terre ravagée par une pandémie, ce programme cessera d'être une théorie de la domination pour devenir une revendication des dominés.

    Il n'y aura d'ailleurs bientôt plus d'alternatives qu'entre la soumission et le pur nihilisme. Ceux qui refuseront de se «responsabiliser», de participer avec zèle à la « gestion citoyenne » de la crise et à l'embrigadement dans l'Union sacrée pour « sauver le monde », peuvent s'attendre à être bientôt traités comme le sont en temps de guerre les déserteur et le saboteurs. Car l'état de nécessité et les pénuries qui vont s'accumuler pousseront d'abord à réclamer de nouvelles formes d'asservissement, pour sauver ce qui peut l'être encore de la survie garantie là où elle l'est encore quelque peu.

    Cependant le rôle de l'imagination théorique reste de discerner, dans un présent écrasé par la probabilité du pire, les diverses possibilités qui n'en demeurent pas moins ouvertes. Pris comme n'importe qui à l'intérieur d'une réalité aussi mouvante que violemment destructrice, nous nous gardons d'oublier ce fait d'expérience que l'action de quelques individus, ou de groupes humains très restreints, peut, avec un peu de chance, de rigueur, de volonté, avoir des conséquences incalculables.

    Clovis Casadue, Mecanopolis
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    Message  indiscretion 24/5/2009, 23:27

    La Chine commence à s’écarter du dollar




    L’accord monétaire tacite entre Washington et Pékin est désormais rompu. Au cours des dernières années, la banque Goldman Sachs avait joué les bons offices pour convaincre le gouvernement US d’accepter la sous-évaluation du yuan, et pour convaincre en échange le gouvernement chinois d’investir en bons du Trésor US. Dés le début de la crise économique aux États-Unis, le directeur de Goldman Sachs, Henry Paulson, avait été nommé par le président Bush secrétaire au Trésor avec toute latitude pour maintenir cet accord. Plus récemment, le président Obama a nommé le lobbyiste pro-Chinois Gary Locke secrétaire au Commerce afin de poursuivre coûte que coûte cette coopération.

    Pourtant :

    - en janvier la Chine a interrompu ses achats de bons du Trésor US, puis les a finalement repris mais en bien plus petite quantité, fin mars, en échange du renoncement de Washington à porter la question de la sous-évaluation du yuan dans les instances internationales.

    - en mars, le Premier ministre et le gouverneur de la Banque centrale chinoise, Zhou Xiaochuan (photo ©️ XinhuaNet), plaident publiquement pour que le dollar ne soit plus la monnaie de réserve et que ce rôle échoit à une monnaie non-nationale émise par une institution internationale.

    - le 2 avril, lors du G20, les États-Unis et la Chine mettent en place un mécanisme de concertation en matière d’économie et de politique étrangère. Loin de relancer l’accord tacite entre les deux capitale, cette initiative a plutôt donné l’impression de la recherche d’une séparation à l’amiable.

    - en avril, les autorités chinoises annoncent que, du fait de la crise aux États-Unis, les échanges sino-américains ont baissé de 6,8 % en un an, tandis que les investissements US en Chine ont chuté de 19,4 %.

    - le 24 avril, la Banque centrale chinoise indique avoir quasi-doublé ses réserves en or. Elle détient 1 054 tonnes du précieux métal, ce qui la place au 5e rang mondial en la matière, tandis que ses réserves en devises s’élèvent à 1 946 milliards de dollars, ce qui la place au 1er rang mondial. Sur ces liquidités, —dont la part exacte en dollar n’est pas connue —elle transforme 95 milliards de dollars en monnaies diverses lors d’échanges avec des partenaires variés (Belarus, Malaisie, Argentine…).

    - le 26 avril, la délégation chinoise à la conférence annuelle du FMI et de la Banque mondiale intervient avec insistance pour accélérer le processus de réforme de ces institutions et limiter le droit de vote des USA au profit des pays émergents.

    - le 13 mai, des parlementaires US, soutenus par des syndicats, accusent la Chine de manipuler ses taux de change. Ils déposent une proposition de loi visant à modifier d’autorité le taux de change du dollar avec le yuan. Bien que le secrétaire au Trésor ait désapprouvé leur démarche, leur initiative apparaît comme une menace de l’administration Obama à l’égard de Pékin.

    - le 18 mai, la Chine et le Brésil déclarent renoncer au dollar pour leurs échanges bilatéraux. Pékin est devenu le premier partenaire commercial de Brasilia, avant Washington.

    Les autorités chinoises se sont dotées d’une stratégie à long terme visant à développer le système bancaire national, à accroître le marché obligataire intérieur et, en définitive, à libéraliser les échanges monétaires. Elles espèrent faire de Shanghai l’une des plus importantes places boursières mondiales à l’horizon 2020 et estiment qu’en 2030 l’économie chinoise aura dépassé celle des États-Unis.


    http://www.alterinfo.net/La-Chine-commence-a-s-ecarter-du-dollar_a32725.html

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