René Guénon et la métaphysique intégrale par Paul-Éric Blanrue
Paul-Éric Blanrue, dans les meilleur des cas sans le savoir, ré-enchérie sur la diatribe Métaphysique vs Spiritualité, en s’appuyant sur René Guennon
Il ecrit sur son blog, Le Clan des Vénitiens :
... « Voyant que je m’intéresse de près au meilleur spécialiste de la connaissance sacrée »....
« Guénon ne présente pas une métaphysique comme étant issue de son propre cerveau à la manière d’une doctrine personnelle, comme le ferait un philosophe persuadé d’avoir découvert un concept révolutionnaire génial qui bouleverse l’histoire de la pensée, mais comme un corpus relevant de la tradition la plus lointaine, non-humaine, la quintessence de la sophia perennis qui remonte aux temps originels de notre Cycle et appartient à ce que l’intuition intellectuelle de chacun peut saisir s’il se met en état de le faire, c’est-à-dire en s’en « ressouvenant » à la manière de Platon. »...
« Tout commence par l’Être. Dans la métaphysique classique, celle initiée par Aristote, l’Être pur est le principe de la Manifestation (la « nature ») ; depuis lors, les métaphysiciens dits réalistes ont tenté de cerner les qualités de cet Être fameux. L’effort de Guénon consiste au contraire à dévoiler que cette recherche multiséculaire, qui a certes montré ses mérites pour la zone qu’elle explore, limite notre compréhension de la Totalité et nous sépare de l’essentiel qui doit être atteint : la contemplation de l’Absolu. L’Être convient ainsi d’être dépassé. Pourquoi ? Parce que l’Être, qui s’offre comme le déterminant suprême, contient encore une détermination en ceci qu’il se détermine lui-même. Se déterminant, il est limité par cette auto-détermination. Ainsi l’Infinité ne peut lui être attribuée, car elle ne saurait être limitée, et par conséquent l’Être ne peut en aucune manière être considéré comme le Principe suprême. Pour accéder à ce Principe, il faut s’ouvrir à un au-delà de l’Être : le Non-Être !
Qu’est-ce que le Non-Être ? Le Néant ? Pour la créature, oui. Pour l’Être, absolument pas, puisqu’on va voir qu’il dépend de lui. Inconcevable pour l’esprit, le Non-Être est une convention de langage qui nous permet d’accéder à un stade supérieur de notre intellect définissant un Point suprême, un rien suressentiel au fondement de tout ce qui est et qui contient l’Être ainsi que la Non-Manifestation – celle-ci pouvant être assimilée « au silence qui comporte en lui-même le principe de la parole » (Guénon). Cet Être et ce Non-Être, associés, sont les deux faces de ce que Guénon nomme la Possibilité universelle, qui seule est vraiment totale.
Le Non-Être peut être considéré comme le Zéro métaphysique ou encore l’Unité non-affirmée, antérieure à l’Unité, qu’il comprend ; doté d’une potentialité fondamentale, il ouvre la voie à l’Infinité. Or la notion primordiale, vierge de toute détermination, est précisément cet Infini, qui, lui, n’est réductible à aucune Manifestation car il est illimité. C’est sur cette notion que notre intuition intellectuelle (« l’Intellect pur » d’Aristote, non discursif, coïncidant sans médiation avec la Vérité) doit se relier si nous sommes en état de réceptivité et d’ascèse : l’idée se trouve ancrée dans notre esprit même s’il ne la cerne pas puisqu’elle n’a ni définition ni accessibilité. Ancrés dans la Manifestation, nous ne pouvons qu’oeuvrer à dire l’impossibilité de parler de l’Infini, concept inexprimable qui s’apparente à une non-connaissance, un non-savoir, comparable à une lumière qui ne se donnerait que par son absence.
Guénon ne s’arrête pas à cette étape, à la radicalité pourtant vertigineuse. Dans ce fantastique voyage ascensionnel, il pulvérise toutes nos frontières mentales et dynamite les formules et les concepts avec lesquels nous sommes habitués à penser dans la philosophie occidentale qu’on nous a enseignée, pour nous faire accéder au coeur du réacteur nucléaire de la doctrine. Il s’agit pour lui de nous faire saisir que la Manifestation, notre « monde », n’est rigoureusement rien au regard de l’Infini. Il importe de se situer hors du temps et de la soumission au monde des phénomènes pour se diriger vers le Principe, dépouillé de toute qualité.
Mais le Principe lui-même n’est pas tout ! Il convient d’aller au-delà et dépouiller la notion du Principe, afin de la transcender pour la vider de son essence dans une sorte de grande négation purificatricerendant possible la Délivrance de toute illusion phénoménale.
Cette tension spirituelle est ce que Guénon nomme « la Réalisation ». Nous sommes là dans l’aspect pratique de sa métaphysique. Son objectif principal est de nous faire « sentir » que l’individu n’est qu’une manifestation transitoire de l’Être. »
reprenant la fin du morceau choisi:
Eric dit: « Cette tension spirituelle, (mais au fait il veut dire intellectuel ou mentale), est ce que Guénon nomme la « Réalisation » (et il aurait du poursuivre ''de l’œuvre''). Nous sommes là dans l’aspect pratique de sa métaphysique. Son objectif principal est de nous faire « sentir » que l’individu n’est qu’une manifestation transitoire de l’Être. »
cette dernière phrase indiquant que l'individu n'est qu'une manifestation transitoire de l’être, n'est elle pas le reflet même de la conception spirituelle ? !!!
Blanrue, fait bien de citer Aristote en s’enlisant dans les ornières du discourt aristotélicien, de même Guénon qui dés le début de son œuvre, spolie la lucidité de la spiritualité, et à l'exemple de l’église brouille ses compréhensions, tente de la dépouiller de la substance des percés de ses acquis et puissances de ses réflexions qu'il travestie et insuffle à sa métaphysique l'habillant de ce qu'elle n'a jamais elle même produit.
En cette France Maçonne, personne ne parle au non de la spiritualité, comme si elle n’existait nullement ou n'a jamais eu droit de site, alors que c'est la quintessence même du patrimoine des humanités.
Éric blanrue a raison de se poser les questions a savoir s'il délire ou fantasme ! Mais en réalité il fait du hors piste.
Ce n'est pas parce qu’on s'adresse en particulier à un publique néophyte, aux idées désorienté par la distorsion et dispersion de sa concentration, qu'on a le droit d'agiter sous son nez des élucubrations prétendus empreintes de connaissances.
On se taperait presque la tête contre les murs d'indignation, comment des personnes se permettent-elles s'exprimer pareillement en des boursouflures de phrases bulles incohérentes, vides de sens, si ce n'est pour se gargariser de vocables propre à satisfaire leur suffisance ?
Il serait in-concis de souligner cette sortie de piste sans revenir plus explicitement, en un autre moment, sur les controverses de René Guenon d'avec la spiritualité, chemin dans lequel, Éric blanrue, semble lui même s’engouffrer non pas qu’il y ait compris grande chose, mais à l’instar de plusieurs, pour s'en fait valoir!
Ainsi en en est-Il ce moment, pléthore d' écrivains, se jettent sur tout sujet pour constamment attirer les feux des rampes, sans se soucier, hélas, des trappes entrebâillées le long du parcourt !