Blanrue poursuivi par la LICRA pour "contestation de crimes contre l'humanité".
A bas la loi Gayssot ! Le 1er mars 2012, au lendemain du retocage par le Conseil constitutionnel de la loi réprimant la contestation du génocide arménien, j'ai été convoqué dans les locaux de la Police judiciaire de Paris.
Au moment même où la liberté de recherche est reconnue par l'institution française dont l'une des fonctions est de veiller à la constitutionnalité des lois, je suis poursuivi par la LICRA (Ligue contre le racisme et l'antisémitisme) pour "contestation de crimes contre l'humanité" au sujet du documentaire "Un Homme" consacré au professeur Robert Faurisson.
J'ai refusé de répondre aux questions du Gardien de la paix chargé de mon audition.
Le titre de l'éditorial du Monde de ce jour (n° 20 874) est : "Le Parlement n'est pas un tribunal de l'Histoire". Dans sa chronique, Pierre Assouline écrit qu'il "serait temps de reconsidérer la question des lois mémorielles (toutes, sans exception)."
La loi Gayssot du 13 juillet 1990 en vertu de laquelle je suis poursuivi est une aberration par rapport aux principes de notre Droit. La loi n’a pas à intervenir dans la définition de la vérité historique. Dans un État libre, cette fonction est celle des historiens et des citoyens.
Ayant lancé en août 2010 une pétition contre la loi Gayssot soutenue par l'intellectuel Noam Chomsky et signée par plus de 3 000 personnes, je réclame à nouveau l’abrogation de cette loi inique condamnant à de lourdes amendes et à de la prison ferme les citoyens qui ne se plient pas à un dogme historique qui s'est transformé en religion.
J'appelle les esprits libres à se révolter contre cette infamie et à me soutenir dans le combat que j'ai entrepris pour la liberté de recherche.
Paul-Éric Blanrue, 1er mars 2012.
http://blanrue.blogspot.com/2012/03/blanrue-poursuivi-par-la-licra-pour.html
Affaire Blanrue/LICRA : soutien de l'artiste calligraphe Salim Bouterfas.Dans ce contexte de tentions orientées, de postures victimaires selectives et à l'audition poltiique partielle et partial, il serait bon de revoir les fondamentaux de ces mêmes principes qui fondent la supposée légitimité légale des représentants du peuple français.
La légalité et la légitimité du parlement français à se pencher sur des questions de technicité académique et pire encore, sur l’édification d’une morale « républicaine » à la teinte communautaire est en soi un renoncement à cette légitimité. Une trahison à l’encontre cette structure morale frêle qui permet à ces « représentants » de légitimer la perpétuation de leurs trahisons morales et légales, et de bénéficier grassement de la sueur du peuple.
Ce peuple français n’a – à aucun moment - mandaté les colporteurs de cette morale douteuse et artificielle, à se constituer en tant que juges de l’Histoire, des consciences et des combats légitimes ou pas. La loi Fabius-Gayssot (1990), ou « Loi Faurisson » est une aberration morale qui puise son impudeur dans celle des lobbies qui l’ont fait naître.
Aucune loi, dans une République qui se dit amoureuse de la liberté, baignée dans la fraternelle et égalitaire dans ses législations, ne devrait entraver la liberté de conscicence. Liberté qui n’émane pas de cette légalité temporelle et artificielle, mais est de fait un droit naturel.
Une liberté antérieure à la République, et qui lui survivra tant que l’homme sera…Un Homme.
Comprendre l’automatisme inné et la légitimité de fait de cette liberté, est – je pense – le premier grand bond pour comprendre la République, les lobbies et ceux qui en font leur gagne pain incestueux.
Il est intolérable et moralement condamnable dans un pays qui se revendique des Lumières, de la démocratie, qui est en guerre pour ces « idéaux » et qui prône une cilivilisation « supérieure », de poursuivre et de harceler un historien qui fait son travail...d'historien.
La frilosité sur les questions liées à l'histoire de la deuxième guerre mondiale, dans sa composante communautaire juive (puisque les autres "victimes" de cette abjecte guerre sont relayés au titre de "détail de l'histoire") est une condition politique des plus surprenantes, au premier abord.
Il est tout aussi immoral de procéder à une condamnation morale différée et concertée par une institution qui, de par son nom, doit être au-dessus des questions académiques.
La latence dont a témoigné la LICRA pour attaquer légalement Paul-Éric Blanrue est en elle-même sujette à controverse ! Pourquoi avoir attendu aussi longtemps, alors que le documentaire incriminé est disponible sur Internet depuis des mois ?
Que faut-il penser de cette stratégie de la terreur et de la victimisation optimisée et concertée, si ce n’est que cette « ligue » est en fait une ligue contre la République, contre l’Histoire et la simple morale qui a fondé ce monde.
La dissociation entre le racisme et l’antisémitisme est en soi une curiosité sémantique qui cache une réelle dissociation victimaire, une sorte de label de qualité (sic) et une AOC propulsé comme autant de murs légaux et intellectuels à toute rélexion raisonnée et un travail de recherche académique !
Ajoutée à cela l’internationalité auto-proclamée de la LICRA à lutter contre le racisme d’un coté (servant de réhausseur et de faire-valoir et d’un liant moral à cette mixture) et l’antisémitisme (véritable leitmotive de cette auguste « ligue ») donne une idée assez précise sur la prétention morale et politique de celle-ci !
Ce qui lie la LICRA, le révisionnisme historique (et non négationnisme), la préparation à la guerre contre l’Iran, et bien d’autres monstruosités morales, est justement révélateur de cet internationalisme de l’anti-antisémitisme.
Les enjeux politiques vont, bien entendu, au-delà de la simple impertinence historienne, puisque les « députés » ont jugé bon, sans aucune assise populaire représentative, de voter une loi qui interdit à tout enquêteur d’enquéter, à tout historien d’ « historier » et à dresser un mur – de plus en plus visible – autours de la question de la Shoah.
Blasphémer contre Dieu, Jésus, les catholiques et les musulmans en France est bien plus toléré et tolérable, et même parfois considéré comme un gage d'ouverture d'esprit et de pertinence cathodique, que de...faire son métier d'historien.
Pour ces raisons, et bien d'autres, je soutiens Paul-Éric Blanrue, historien de métier et ami de condition, dans sa lutte contre l'impérialisme historique qui sert de cache misère à cet Israël Métaphysique qui prend ses racines dans la chaire meurtrie des victimes, et chose étonnante et non moins condamnable, dans celles des victimes juives de la guerre.
J’apporte – donc - mon soutien à Paul-Éric Blanrue, dans sa démarche professionnelle et son éthique intimement politique et juste.
Salim Bouterfas, 2 mars 2012.
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