Sur le site Internet de la Tribune des Droits Humains, lundi 27 juillet 2009, Maher Y. Abu-Munshar, professeur en études islamiques sur Jérusalem à l’Université d’Aberdeen en Ecosse, publie un article à la défense du pluralisme religieux dans la tradition de l’islam :
« …En l’an 622 EC, lorsque le Prophète Mahomet émigra de La Mecque à Médine, dans la péninsule arabique, pour y établir le premier Etat musulman, il voulut assurer que ses habitants musulmans et non-musulmans pourrait y vivre en harmonie. Or comme il y avait à Médine une communauté juive assez conséquente, le Prophète proposa un accord de coopération entre les musulmans et les 11 tribus juives, appelé Charte de Médine, qui serait, selon la plupart des historiens et érudits musulmans, la première constitution écrite d’un Etat.
Cette charte énonçait les droits des juifs en tant que citoyens non-musulmans dans un Etat musulman. Ainsi, le Prophète réussit à créer à Médine une communauté pluriconfessionnelle régie par un ensemble de principes d’application universelle. Les règles édictées dans la charte devaient maintenir la paix et la bonne entente, protéger la vie et les biens, prévenir l’injustice et garantir la liberté de culte et de déplacement pour tous les habitants— quelles que soient leurs origines tribales ou religieuses. L’allégeance à la communauté l’emportait sur l’identité religieuse, ainsi qu’en témoignent les règles de défense mutuelle : “chacun doit aider l’autre contre celui qui attaquera les peuples objets de ce document”.
La façon dont le Prophète traite les “peuples du Livre”, les juifs en l’occurrence, est empreinte à la fois de tolérance religieuse et de prudence. La charte établit le cadre dans lequel doivent s’insérer les relations futures entre musulmans et non-musulmans, et précise que les citoyens non-musulmans sont partenaires à égalité avec les habitants musulmans…
« …En l’an 622 EC, lorsque le Prophète Mahomet émigra de La Mecque à Médine, dans la péninsule arabique, pour y établir le premier Etat musulman, il voulut assurer que ses habitants musulmans et non-musulmans pourrait y vivre en harmonie. Or comme il y avait à Médine une communauté juive assez conséquente, le Prophète proposa un accord de coopération entre les musulmans et les 11 tribus juives, appelé Charte de Médine, qui serait, selon la plupart des historiens et érudits musulmans, la première constitution écrite d’un Etat.
Cette charte énonçait les droits des juifs en tant que citoyens non-musulmans dans un Etat musulman. Ainsi, le Prophète réussit à créer à Médine une communauté pluriconfessionnelle régie par un ensemble de principes d’application universelle. Les règles édictées dans la charte devaient maintenir la paix et la bonne entente, protéger la vie et les biens, prévenir l’injustice et garantir la liberté de culte et de déplacement pour tous les habitants— quelles que soient leurs origines tribales ou religieuses. L’allégeance à la communauté l’emportait sur l’identité religieuse, ainsi qu’en témoignent les règles de défense mutuelle : “chacun doit aider l’autre contre celui qui attaquera les peuples objets de ce document”.
La façon dont le Prophète traite les “peuples du Livre”, les juifs en l’occurrence, est empreinte à la fois de tolérance religieuse et de prudence. La charte établit le cadre dans lequel doivent s’insérer les relations futures entre musulmans et non-musulmans, et précise que les citoyens non-musulmans sont partenaires à égalité avec les habitants musulmans…