Personellement je pense que l'on se prend tous la tête pour rien que l'on soit Juifs Chretiens Musulmans les Gens du Livre ou Boudhistes Hindouistes athées agnostiques va falloir que l'on se bouge pour arrêter cette merde qui nous attends la guerre et le terrorisme c'est de la pure CONNERIE
Quelque part un banquier sourit
par Joe Bageant
http://www.joebageant.com/joe/2006/12/somewhere_a_ban.html
Il est sacrément difficile pour certains de ne pas penser aux théories conspirationnistes par les temps qui courent. Et je ne parle pas de questions comme « Qui a vraiment fait tomber les Twin Towers? » ou « Les sionistes sont-ils derrière la guerre en Irak ? ». La hantise qui préoccupe mon vieil esprit chahuté ces jours-ci relègue ces deux questions au second plan. Ce serait plutôt quelque chose comme :
Le totalitarisme consumériste de ce pays et du reste du monde est-il vraiment un complot délibéré mené par une poignée de dirigeants de corporations et de banques ? Si nous répondons « oui », nous nous retrouvons rejetés dans les rangs des paranoïaques qui disent n’importe quoi. Et pourtant, il est assez facile de nommer ceux qui se réjouiraient de la perspective d’un état-entreprise mondial unique, avec des milliards de gens mendiant un travail pour leurs 1.500 calories journalières, avec une micro-puce greffée dans le cou. Il est vraiment dommage que les media aient cessé de chasser avec de vrais journalistes d’investigation il y a des décennies, ne nous laissant personne pour traquer l’activité et l’évolution de ceux qui paraissent être certainement des élites mondiales, en suivant les pistes de l’argent que nous trouvons tout au long du chemin de la vie moderne.
Dans nos instants les plus lucides, nous pouvons également voir qu’il n’est pas besoin d’un complot super obscur pour réaliser ce qui apparaît avoir été accompli. Même sans travailler de concert, quelques milliers d’intérêts financiers et corporatistes individuels dévoués peuvent constituer un tout unifié pathogène, exactement comme des cellules individuelles créent une colonie dominante viable d’organismes malins – malins simplement par leur nature anti-humaine, anti-sociétale. Nous ne voyons pas General Motors, Halliburton, Burger King et CitiBank fait du lobbying auprès de l’Etat pour une santé universelle ou des rivières propres, n’est-ce pas ? Mais parlez de syndicats ou de minimum vital, et la colonie financière réagit immédiatement, crachant du venin sur l’idée et distribuant des dollars partout dans le Congrès à Washington. J’ai vu ceci comme une coïncidence pendant des années jusqu’à ce ma crédulité soit atteinte au point que j’ai jeté l’éponge et conclu : « Et merde. Il y n’a que trop de coïncidences dans ce qui se passe de par ce monde. »
Dit autrement, les décideurs mondiaux, les planificateurs internationaux, les institutions financières, les partis politiques, les conglomérats des media, les grandes sociétés, les banques, un bloc hégémonique accumulatif travaillant de concert pour coordonner l’extraction de la richesse du monde industrialisé comme du tiers-monde, de la même façon. Une série d’institutions internationales tenues par des intérêts privés vers lesquelles ou à partir desquelles l’argent peut être déplacé pour influencer les nations et les populations selon leurs besoins ne va probablement faire que ça parce qu’ils le peuvent. De telles personnes se foutent totalement des territoires nationaux, et ceux qui les gouvernent comptent encore moins, sauf dans la mesure où ces derniers peuvent faire obstruction ou inciter à la résistance. Des gens comme Castro ou Chavez. Mais même, ils ne sont qu’une épine dans la patte du lion.
Considérez ceci: la guerre en Irak a été immensément profitable aux fabricants d’armes et pour les sociétés qui prétendument reconstruisent ce que les armes détruisent. Ils profitent dans les deux cas. Et plus la guerre dure, plus ils font de profits.
Pendant ce temps, l’argent nécessaire aux deux est obtenu de l’extraction de richesse pratiquée sur le travail des pauvres de toute la planète. Mais les gros profits, le « jus » comme le disent les gens de la rue, vient de la pression de l’orange de la société américaine pour plus de travail, plus de production et d’impôts. Certains d’entre nous vieilles oranges nous sentons plutôt essorés ces jours-ci et nous devenons plutôt difficiles à manœuvrer. Cependant, la pressurisation ne semble pas du tout déranger la plupart des américains. La pression a été si forte et si constante que plus personne ne la ressent. C’est devenu si omniprésent que c’est incompréhensible pour des gens ordinaires. Par exemple, 70% de nos impôts servent à financer les guerres passées, présentes et futures. L’éducation obtient 2%. Comme Michael Parenti l’a souligné, le coût des pièces détachées et des munitions de l’aviation militaire stockées par le Pentagone est supérieur aux dépenses combinées du contrôle de la pollution, de la protection de l’environnement, du développement communautaire, de l’habitat, de la sécurité du travail et des transports collectifs, tout mis ensemble. Et l’US Navy dépense plus d’argent dans ses interminables développements d’un véhicule de sauvetage sous-marin que ce qui est consacré aux bibliothèques publiques, la sécurité du travail et les centres médicaux combinés.
Collectivement, ces super élites financières, qui existent ou n’existent pas, doivent être au moins quelque peu conscientes qu’elles contrôlent le monde. Autrement, pourquoi aurions nous des conférences comme Davos ou autres ? Des conférences financières internationales où des gens comme Bill Clinton, Al Gore et John Kerry sont simplement le divertissement, simple preuve du prestige des participants ? Peut-il être vrai que les vrais acteurs mondiaux baillaient pratiquement devant les petits discours sibyllins d’Alan Greenspan tout en attendant l’action en coulisse avec les vrais grands pontes de chez Goldman&Sachs, Citibank et autres, dont on n’a jamais entendu parler mais néanmoins dont on dit qu’ils ont oeuvré pour la chute des prix du pétrole aux US juste avant les élections de mi-mandat [en novembre dernier] ? On dit qu’ils ont changé l’index en juillet dernier de sorte que les détenteurs de contrats pétroliers à terme seraient forcés de vendre en octobre et novembre, créant une légère surabondance au moment des élections. Si cela est vrai, alors nous pouvons probablement les remercier pour le cours du Dow Jones à 12.000 points le mois dernier.
Pendant ce temps, retour à Camp Davos, le brillant étudiant Clinton, pathologiquement à la recherche de reconnaissance, s’expose et amuse les nouvelles élites globales. Et chacun a du caviar Beluga suivi d’œufs durs de caille tranchés, alors même qu’un milliard de personnes vivent avec moins d’un dollar par jour. « Et avez-vous essayé l’embryon de veau poché dans un lait de brebis péruvien dans la suite de la Swiss Bank ? C’est à en mourir ! » Personne n’est inquiet d’un retour de flamme de la part de ce milliard de personnes mangeant du manioc moisi ou du riz pollué par de l’urine de rat, parce que la pauvreté, eh bien, la pauvreté n’est pas une menace, n’est-ce pas ? Juste une source de travail à meilleur marché. « Maintenant, pour ce qui concerne le pétrole brut et le NYMEX… »
Personnellement, j’ai décidé que l’élite existe réellement, qu’elle constitue une classe cachée, et qu’elle est à mi-chemin de devenir la classe la plus puissante que la planète ait jamais vue. Une élite que les politiciens américains non seulement refusent de reconnaître publiquement mais quand on les presse, ils jurent platement qu’elle n’existe pas. Montrez-moi le leader républicain ou démocrate qui dit, « La politique est l’économie avec d’autres moyens, et notre Federal Reserve Bank est une institution détenue par des intérêts privés, et non une institution gouvernementale, et elle est partie intégrante du réseau financier global qui ne doit allégeance à aucun pays ou citoyen ordinaire, quelque soit sa nationalité. »Ou « Les contributions à ma campagne proviennent de gens dont chaque action vise à obtenir deux choses de vous, mon cher électeur : votre argent et le travail au moindre coût que vous pourriez être conduit à fournir. Le salaire absolument le plus bas possible pour les heures de votre vie consommées dans votre travail, qui, selon le degré de votre illusion, est appelé un boulot ou une carrière motivante. »
Aucun politicien ne va admettre cela. Vous devez aller au Venezuela ou dans les dépôts d’ordures fumantes de Manille ou dans les champs du Chiapas pour entendre ce type de vérité.
Il faut reconnaître qu’il y a au moins quelques raisons d’avoir peur pour cette élite. L’économie américaine, la véritable économie matérielle, est terriblement faible d’avoir été touchée par une spéculation parasite. La seule source de puissance qu’il reste ici est l’armée, qui est actuellement en scène dans un effort de prendre le contrôle des fournitures mondiales d’énergie, et de s’assurer à coup sûr que personne n’ait l’idée farfelue d’utiliser autre chose que du dollar pour le commerce du pétrole. Mais les vrais acteurs disent, « Eh bien, laissons les américains le garder si ils peuvent ! Si les US perdent, alors quelqu’un d’autre gagnera. Peu importe. On peut conserver notre position de n’importe quel point des marchés émergents du globe. Et la Chine ne ressemble t’elle pas à un nouvel arrivant, mon vieux ! L’histoire est longue. Les chinois comprennent ça. » Alors nous trouvons les chinois en train de créer des sociétés holding conjointement avec les américains afin de racheter les zones commerciales américaines avec un dollar au plus bas après le crash. A un certain moment à venir, cela pourrait adroitement compenser les prêts actuels consentis aux US pour augmenter la consommation de biens chinois. Et si les américains deviennent trop réticents, les chinois peuvent toujours fermer le robinet de l’argent.
D’un autre côté, cette monstrueuse classe de parasites n’a pas encore gagné sur le monde entier. L’Amérique semble être leur première victoire totale, et celle-ci ne tiendra qu’aussi longtemps que la consommation en surchauffe pourra être maintenue. Ils n’y ont passé que 40 années et ils sont encore en train de poser les fondations du goulag global, établissant les règles au fur et à mesure. Et ils sont rencontrent au moins quelques obstacles : « Pourquoi Castro est-il encore là à empester du joint, pour l’amour de Dieu ? Et maintenant, nous avons ce nain de Morales dans son foutu sweat-shirt puant se pavanant un peu partout comme s’il était président ou quelque chose. Et pourquoi, que diable, personne n’a-t-il enfumé ces bâtards ? La CIA ne fait-elle plus rien pour ce qu’on leur paye ? »
Probablement pas. La dernière fois que nous avons entendu parler de la CIA, elle était sur la touche jusqu’à ce qu’elle réapparaisse avec ces maudites armes de destruction massive.
Pendant ce temps, un économiste chinois calcule le déficit commercial US, un dirigeant de la Swiss Bank commande une autre bouteille de vin, et un jeune shiite reçoit une formation sur la manière de faire sauter un pipeline.
Seuls le chinois et le dirigeant de la banque sourient.
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