mardi 16 août 2011
Nous sommes en contact épistolaire depuis huit ans avec un détenu nommé Jean-Marc B. (nous ne dévoilerons pas son nom pour le moment). Jean-Marc B. aurait dû normalement sortir de prison à la fin du mois de juillet 2011, après avoir passé 11 ans en détention. Le sort de ce détenu, que nous ne connaissions pas au moment de son incarcération, nous intéresse au premier chef, il faut le dire, parce qu’il est, comme nous, un patriote français.
Jean-Marc est aussi celui qui a relu et corrigé nos six livres ces dernières années, avant leur parution. Rappelons les titres :
Les Espérances planétariennes (2005, 432 pages)
Psychanalyse du judaïsme (2006, 400 pages)
Le Fanatisme juif (2007, 400 pages)
La Mafia juive (2008, 400 pages)
Le Miroir du judaïsme (2009, 400 pages)
Histoire de l’antisémitisme (2010, 432 pages)
Les dizaines de lettres que nous avons reçu de lui témoignent de sa lucidité, de son intelligence et de sa grande culture. Pourtant, à l’issue de sa peine, à la fin de ce mois de juillet 2011, il a été placé en hôpital psychiatrique, avec l’obligation d’absorber à fortes doses des médicaments abrutissants, susceptibles de le réduire définitivement à l’état de “légume”.
Nous publions ici ses quatre dernières lettres, qui sont suffisamment éloquentes. Si d’aventure, Jean-Marc B., entré le 28 juillet 2011 à l’hôpital Sainte-Anne, interné de force au pavillon J, sous la direction des docteurs Bruno Rossignol et François Eldin de Pecoulas, et en pleine possession de ses moyens, devait ressortir en ayant perdu l’esprit, nous tiendrons ce ces deux docteurs pour les responsables et agirons en conséquence. Hervé RYSSEN
Voici sa lettre du 22 juillet 2011 :
Cher Hervé,
J’ai bien reçu ta lettre du 18 et je t’en remercie.
J’ai reçu un nouvel arrêté préfectoral qui me notifie mon transfert à Sainte-Anne ! La date sera le jeudi 28. Avec un peu de chance, je pourrai sortir le 1er août, mais ce n’est pas encore sûr.
Ma mère partira en Bretagne d’ici là ; mais mon père restera jusqu’à ma sortie.
J’ai bien lu tes documents. Lorsqu’ils seront en forme, presque définitive, je les lirai avec grand plaisir. D’autant que, bien que n’ayant jamais eu d’attirance particulière pour le droit pénal, je commence à avoir, après 11 ans, une connaissance pratique du sujet !
[…] Je crois qu’il serait bon de faire un petit article pour dénoncer cette psychiatrisation. De fait, c’est très grave. Il suffit de deux pseudo-expertises pour te faire déclarer “dingo” et t’imposer un suivi psychiatrique et, dans la foulée, une hospitalisation d’office par arrêté préfectoral. Il y a une lettre du directeur du centre de détention de Val-de-Reuil. Les gardiens m’ont confirmé que cela venait de la direction. Donc du ministère, ou en accord avec lui. Il me semble que ce serait intéressant de relever le traitement que la racaille sarkozyste réserve aux nationalistes, ne serait-ce que pour montrer le double discours de la droite libérale.
Dans le jugement qui m’a condamné à une peine de surveillance judiciaire (incluant une injonction de soins), il est écrit notamment : « Jean-Marc B. n’a pas rompu avec ses idées d’extrême-droite ni avec une certaine forme d’antisémitisme. »
C’est quand même bien la preuve de leur hostilité foncière. Si tu ne souhaitais pas évoquer ce sujet, seulement par crainte des représailles à mon égard, je peux lever cette objection. Fais comme tu veux.
Je m’arrête là.
Peut-être au 1er août ? !
Amitiés
Voici sa lettre du 23 juillet, le lendemain :
Cher Hervé,
Je poursuis ma lettre précédente. Il faut bien que tu mesures la gravité d’une telle situation. Ils ne m’ont pas seulement imposé un suivi psy chez un psychologue ou psychiatre, mais aussi une “injonction de soins” ! C’est-à-dire un traitement médicamenteux ! Pour l’instant, je refuse, et ils se contentent de me mentionner “refus de soins”. Mais je peux risquer de me faire piquer ! De force… Ce sont des méthodes de dictature.
C’est pour ces raisons que je pense qu’il faudrait vraiment que tu fasses un article pour dénoncer ces pratiques de Sarkö. Si on laisse faire cela, c’est la constitution d’une jurisprudence en la matière, la consolidation de telles pratiques. Cela signifie qu’après moi, n’importe quel patriote ou nationaliste, pris dans une affaire pénale (criminelle, voire délictuelle) pourra se voir imposer une injonction de soins (avec des prescriptions médicamenteuses !)
Ce sont des pratiques très graves, puisque je suis quand même retenu après ma fin de peine, et hospitalisé d’office !
J’attends les décisions des juridictions que j’ai saisies (le juge des libertés du Tribunal de Grande Instance et la CDHOS [Commission de a Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins] ; mais cela peut prendre du temps ! Inutile que je te rappelle la lenteur des procédures.
Or, le jugement qui me condamne à cette peine complémentaire de surveillance judiciaire, avec injonction de soins dispose : « Rappelle que le présent jugement est exécutoire par provision. » Ce qui signifie qu’il s’applique en attendant le résultat de l’appel ! Autrement dit, que je dois me soumettre à l’injonction de soins, c’est-à-dire aux prescriptions médicamenteuses. Autrement dit, je ne pourrai pas refuser indéfiniment.
Et ils m’ont prescrit du RISPERDAL ! Un remède de cheval pour les délirants et les angoissés ! Donc, c’est vraiment du sérieux.
Pourrais-tu regarder le nom : François ELDIN DE RECOULAS. C’est le psychiatre de Sainte-Anne qui me prendra en charge. Eldin, cela ne me pose pas de problème…
Pourrais-tu me transmettre les coordonnées d’un médecin (qui serait proche de nous). Ton médecin personnel ou celui d’un proche (de Paris, si possible). C’est pour ma Mutuelle, et pour ma situation présente.
Également celle d’un avocat (vraiment engagé de notre bord). Pas un Trémolo de tralala. J’en ai besoin rapidement pour mes procédures. Il faut un type qui s’engage vraiment contre ces pratiques soviétoïdes (cela leur fera prendre conscience de la gravité des mesures entreprises contre les nationalistes).
Je m’arrête là, mais j’insiste pour te dire que je souhaiterais vraiment que tu fasses un article à ce sujet. Sauf si cela t’était vraiment impossible. Peut-être même en évoquant seulement “un militant nationaliste”, sans citer mon nom. Sur ce, je te salue.
P.S. : Mon médecin s’appelle AKNINE. C’est un Africain du Nord (et pas un juif). Il n’est pas hostile, mais il m’a néanmoins prolongé l’H. O. et m’a fait cette prescription. [“Aknine” est un nom juif !, ndlr].
Voici sa lettre du 28 juillet 2011 :
Je t’écris suite à mon transfert à Sainte-Anne ce jour, jeudi 28 juillet.
Les nouvelles ne sont pas bonnes !
Je pensais pouvoir sortir le 1er août, mais l’on m’a dit que je passerai tout août ici. Et peut-être même plusieurs mois ! Suivant leurs conclusions, et l’avis souverain du Préfet ! Le docteur Bruno ROSSIGNOL me dit qu’il fera des rapports réguliers au Préfet, et que c’est lui, in fine, qui lèvera l’hospitalisation d’office… Autant dire que cela vient des autorités ministérielles, puisque deux préfets agissent de concert, celui d’Évreux [JMB était à la prison de Val de Reuil, ndlr] et celui maintenant de Paris.
Je n’aurai d’audience avec le juge des libertés du TGI (Tribunal de Grande Instance) de Paris que fin août. On m’a dit qu’il serait très exceptionnel que l’audience ait bien lieu début août. Ils m’ont pourri mon été et ma sortie.
Comme je te l’ai dit, la situation est très grave. Je ne l’ai jamais vu pratiquer en Maison d’arrêt ou en Centre de détention, en fin de peine. Cela mériterait vraiment un article contre les sales méthodes de cette racaille sarkozyste.
Concernant le traitement médicamenteux, j’ai pu le refuser à Évreux, mais pas ici, car j’ai été menacé de piqûres de force ! A Évreux, ils m’avaient prescrit du RISPERDAL (pour les délirants, les angoissés et hyper-actifs). Ici, je crois que cela s’appelle du ROVIPROL. J’ignore quelle “pathologie” cela est supposé soigner. Ce ne sont pas des pilules que tu peux cacher sous la langue et ne pas avaler. C’est une potion à boire. Ce sont des méthodes soviétoïdes ! ! ! Et un texte applicable en août (date de quand ?) durcit encore le régime des hospitalisations d’office !
Le Professeur L. [nous ne citons pas son nom, ndlr] va me faire envoyer des psys “privés” pour essayer de contrer cette expertise. Rends-toi compte que ces pourritures m’ont fait coffrer en hospitalisation d’office sur la base de la seule expertise Lemoine, qui a duré 5 minutes (puisque refus partiel), et qui ne m’a même pas été notifiée ! Donc, pas de possibilité de demander une contre-expertise ! Or, c’est sur ce seul fondement que l’on m’a mis une peine complémentaire de surveillance judiciaire incluant une “injonction de soins”, à laquelle, les pervers sexuels (destinataires initiaux de ces mesures) ne sont parfois même pas astreints !
Sans parler de ce Tony Meilhon, multirécidiviste (15 condamnations à l’âge de 32 ans !), jugé “non dangereux” par les conseillères SPIP et les charlatans psy…
Il n’y aura donc pas de vacances en Bretagne pour moi cet été.
A tout hasard, si tu voulais passer, je suis au secteur 16, Pavillon J. Si tu passais par là ! Attention, c’est immense ! Je crois qu’il faut avertir la veille. Les visites sont de 14h30 à 17h.
Je m’arrête là pour cette fois.
Je te salue amicalement.
Adresse : Centre hospitalier sainte-Anne, Pavillon J, 1 rue Cabanis, 75014 Paris.
Note : Le pavillon J nous a informé que Jean-Marc B. n’a droit qu’aux visites des membres de sa famille.
Le 8 août 2011, Jean-Marc nous a écrit une lettre, qui ne ressemble à aucune autre des dizaines de lettres que nous avons reçu de lui depuis sept ans. Son écriture, toujours harmonieuse, est ici complètement destructurée. Sa lettre est très courte, comme si le simple fait d’écrire lui avait demandé beaucoup d’effort.
Cher Hervé,
Ci-joint la copie (rapide !) d’un nouvel arrêté. Avec sortie en novembre ! Et appel devant la Commission des libertés, celle qui censure nos ouvrages !
Excuse mon écriture, je suis exténué par ces médocs !
Mes parents sont aux abois ! Ne tient nul compte de ce qu’ils t’écrivent (par exemple refus d’articles, etc.)
Salut,
En feuille jointe, Jean-Marc recopie l’arrêté le concernant :
Préfecture de Police.
Direction des Transports et de la protection du Public.
Sous-direction de la Protection sanitaire.
Bureau des actions de Santé mentale
N° 1170/11 Le Préfet de Police, 29 juillet 2011
Vu les articles L. 3213-1 à L. 3213-10 du Code de la Santé publique
Vu l’arrêté..
Vu…
Considérant qu’à ce jour, l’état clinique du patient – notamment caractérisé par l’expression d’un délire systématisé en réseau, assorti d’une absence totale de perception de la nécessité des soins – témoigne de la nécessité de leur poursuite dans le cadre de l’hospitalisation d’office.
Arrête
Article unique : M. Jean-Marc B. est repris en charge par le directeur de l’établissement public de santé Sainte-Anne, pour y être traité de la maladie mentale dont il est atteint, et y est maintenu hospitalisé jusqu’à une date qui, sauf prorogation éventuelle, est limitée au 1er août 2011.
La sous-direction de la protection sanitaire.
Nicole ISNARD
Recours gracieux devant l’administration :
Direction des Libertés publiques et des Affaires judiciaires.
11 rue des Saussaies
75008 Paris
Traitement :
TERCIAN (40 gr/ml) : 25 gouttes, trois fois par jour !
RIVOTRIL (2,5 gr/ml) : 20 gouttes, trois fois par jour !
C’est la dernière lettre que nous avons reçu de Jean-Marc. Voici maintenant ce que nous avons trouvé sur le forum doctissimo.fr, au sujet de ces anxiolytiques que sont le Tercian et le Rivotril, sachant que les doses infligées à Jean-Marc paraissent très largement au-delà de celles prescrites aux patients dépressifs.
Tercian
atanas Posté le 15-01-2008 à 20:02:56
j' ai pris du tercian pour des problemes de nerf debut janvier 2006 j'ai arrété en mai 2006 a cause des effets indesirables depuis je suis toujours impuissant, j'ai desormais egalement des problemes de spasmes musculaires, de troubles urinaires, de delires paranoiaques, d'estomac nerveux, de crises semblables a une version soft du syndrome de tourette, des toc, je vois flou egalement, j'ai aussi l'impression de ne pas etre dans le monde reel, je me sens beaucoup plus agressif que je ne l'ai jamais ete, j'ai des envies de suicide, de l'anxiete, un etat depressif, je ne ressens plus de desir, je suis incapable d'aimer, je suis indifferent a tout, desorienté (incapable de prendre une decision), j'ai des hallucinations (rarement mais ca m'arrive quand meme), j'entends des bourdonnements assourdissants, je souffre de boulimie, de nevroses, de perte emotionelle quasi totale, je vois certaines choses avec plus de transparence ou legerement dedoublees etc... dites moi que faire?
Hannetonne Posté le 22-06-2008 à 15:46:56
Le tercian a pas mal d'effets secondaires quand on le prend à fort dosage (200-300 mg/jour et plus) :
- rouge au soleil (l'air d'avoir en permanence un coup de soleil) ;
- yeux pochés et endormis, regard fixe ;
- kilos en trop ;
- difficultés à parler du fait du manque de salive ;
- constipation (ah ce lubentyl (gelée rouge) et ces suppos en cas grave qu'on nous donnait à l'HP pour aller faire sa grosse commission, en fait il y a un risque d'occlusion intestinale !) ;
- allure de zombie (petits pas lents, penché en avant).
Jippyx Posté le 22-09-2008 à 10:00:39
Sinon le tercian, j'en ai eu, "pour moi" c'est de la saloperie : fait des ravages sur le cerveau et difficile de s'en remettre. Après soit vous en avez réellement besoin, prenez le (si vous étes sur de partir en live dans les huits jours c'est pas la peine d'arrêter) mais si vous sentez que vous avez la force de vous en passer, qu'on a cherché à vous manipuler et à vous faire accepter une maladie, sans beaucoup d'analyses, arrêtez : sinon plus de libido, plus de dynamisme de vie, plus de sentiments de bonheur dans la vie ou bien un sentiment "fabriqué" pour le besoin...
manque de forme, de force physique, manque de sensations physiques, baisse de performances etc...
CHOOSE LIFE !!! même si c'est plus dur. Tout le monde a ses problèmes de toutes facons.
Rivotril
Posté le 26-10-2007 à 18:27:18
20 gouttes de Rivotril c'est énorme ! On m'en a prescrit pour dormir + un tic neuromusculaire, mais j'en prends entre 3 et 6 gouttes, 10 max si je suis très tendue. Ca marche très bien, au dela on est "cassé" le lendemain.
Posté le 25-08-2008 à 17:23:25
Effets indésirables
Ils sont en rapport avec la dose ingérée, la sensibilité individuelle du patient.
- Effets indésirables neuropsychiatriques (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi) :
. amnésie antérograde, qui peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose,
. troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, agitation,
. dépendance physique et psychique, même à doses thérapeutiques avec syndrome de sevrage ou de rebond à l'arrêt du traitement,
. sensations ébrieuses, céphalées, ataxie,
. confusion, baisse de vigilance voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé), insomnie, cauchemars, tension,
. modifications de la libido.
. hypotonie musculaire, une asthénie est fréquemment observée,
Nous avons envoyé cette lettre à :
Mme Nicole ISNARD
Sous-directrice de la protection sanitaire et de l'environnement, direction des transports et de la protection du public, préfecture de police, 9, boulevard du Palais, 75195 Paris Cedex 04, tél. : 01-53-71-27-32, courriel : nicole.isnard@interieur.gouv.fr
Dr Bruno ROSSIGNOL
Médecin-Psychiatre, Hôpital Sainte-Anne, 12 rue Cabanis, 75014 Paris.
Tél: 01 45 65 80 88
Dr François ELDIN de PECOULAS. Quartier Javel. 11, rue Tisserand - 75015 PARIS.
Tél. : 01 44 25 05 01
Nous la publions ce jour sur internet.
Hervé RYSSEN
herveryssen@hotmail.fr
http://herve-ryssen.blogspot.com/2011/08/la-psychiatrisation-de-lantisemitisme.html
Nous sommes en contact épistolaire depuis huit ans avec un détenu nommé Jean-Marc B. (nous ne dévoilerons pas son nom pour le moment). Jean-Marc B. aurait dû normalement sortir de prison à la fin du mois de juillet 2011, après avoir passé 11 ans en détention. Le sort de ce détenu, que nous ne connaissions pas au moment de son incarcération, nous intéresse au premier chef, il faut le dire, parce qu’il est, comme nous, un patriote français.
Jean-Marc est aussi celui qui a relu et corrigé nos six livres ces dernières années, avant leur parution. Rappelons les titres :
Les Espérances planétariennes (2005, 432 pages)
Psychanalyse du judaïsme (2006, 400 pages)
Le Fanatisme juif (2007, 400 pages)
La Mafia juive (2008, 400 pages)
Le Miroir du judaïsme (2009, 400 pages)
Histoire de l’antisémitisme (2010, 432 pages)
Les dizaines de lettres que nous avons reçu de lui témoignent de sa lucidité, de son intelligence et de sa grande culture. Pourtant, à l’issue de sa peine, à la fin de ce mois de juillet 2011, il a été placé en hôpital psychiatrique, avec l’obligation d’absorber à fortes doses des médicaments abrutissants, susceptibles de le réduire définitivement à l’état de “légume”.
Nous publions ici ses quatre dernières lettres, qui sont suffisamment éloquentes. Si d’aventure, Jean-Marc B., entré le 28 juillet 2011 à l’hôpital Sainte-Anne, interné de force au pavillon J, sous la direction des docteurs Bruno Rossignol et François Eldin de Pecoulas, et en pleine possession de ses moyens, devait ressortir en ayant perdu l’esprit, nous tiendrons ce ces deux docteurs pour les responsables et agirons en conséquence. Hervé RYSSEN
Voici sa lettre du 22 juillet 2011 :
Cher Hervé,
J’ai bien reçu ta lettre du 18 et je t’en remercie.
J’ai reçu un nouvel arrêté préfectoral qui me notifie mon transfert à Sainte-Anne ! La date sera le jeudi 28. Avec un peu de chance, je pourrai sortir le 1er août, mais ce n’est pas encore sûr.
Ma mère partira en Bretagne d’ici là ; mais mon père restera jusqu’à ma sortie.
J’ai bien lu tes documents. Lorsqu’ils seront en forme, presque définitive, je les lirai avec grand plaisir. D’autant que, bien que n’ayant jamais eu d’attirance particulière pour le droit pénal, je commence à avoir, après 11 ans, une connaissance pratique du sujet !
[…] Je crois qu’il serait bon de faire un petit article pour dénoncer cette psychiatrisation. De fait, c’est très grave. Il suffit de deux pseudo-expertises pour te faire déclarer “dingo” et t’imposer un suivi psychiatrique et, dans la foulée, une hospitalisation d’office par arrêté préfectoral. Il y a une lettre du directeur du centre de détention de Val-de-Reuil. Les gardiens m’ont confirmé que cela venait de la direction. Donc du ministère, ou en accord avec lui. Il me semble que ce serait intéressant de relever le traitement que la racaille sarkozyste réserve aux nationalistes, ne serait-ce que pour montrer le double discours de la droite libérale.
Dans le jugement qui m’a condamné à une peine de surveillance judiciaire (incluant une injonction de soins), il est écrit notamment : « Jean-Marc B. n’a pas rompu avec ses idées d’extrême-droite ni avec une certaine forme d’antisémitisme. »
C’est quand même bien la preuve de leur hostilité foncière. Si tu ne souhaitais pas évoquer ce sujet, seulement par crainte des représailles à mon égard, je peux lever cette objection. Fais comme tu veux.
Je m’arrête là.
Peut-être au 1er août ? !
Amitiés
Voici sa lettre du 23 juillet, le lendemain :
Cher Hervé,
Je poursuis ma lettre précédente. Il faut bien que tu mesures la gravité d’une telle situation. Ils ne m’ont pas seulement imposé un suivi psy chez un psychologue ou psychiatre, mais aussi une “injonction de soins” ! C’est-à-dire un traitement médicamenteux ! Pour l’instant, je refuse, et ils se contentent de me mentionner “refus de soins”. Mais je peux risquer de me faire piquer ! De force… Ce sont des méthodes de dictature.
C’est pour ces raisons que je pense qu’il faudrait vraiment que tu fasses un article pour dénoncer ces pratiques de Sarkö. Si on laisse faire cela, c’est la constitution d’une jurisprudence en la matière, la consolidation de telles pratiques. Cela signifie qu’après moi, n’importe quel patriote ou nationaliste, pris dans une affaire pénale (criminelle, voire délictuelle) pourra se voir imposer une injonction de soins (avec des prescriptions médicamenteuses !)
Ce sont des pratiques très graves, puisque je suis quand même retenu après ma fin de peine, et hospitalisé d’office !
J’attends les décisions des juridictions que j’ai saisies (le juge des libertés du Tribunal de Grande Instance et la CDHOS [Commission de a Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins] ; mais cela peut prendre du temps ! Inutile que je te rappelle la lenteur des procédures.
Or, le jugement qui me condamne à cette peine complémentaire de surveillance judiciaire, avec injonction de soins dispose : « Rappelle que le présent jugement est exécutoire par provision. » Ce qui signifie qu’il s’applique en attendant le résultat de l’appel ! Autrement dit, que je dois me soumettre à l’injonction de soins, c’est-à-dire aux prescriptions médicamenteuses. Autrement dit, je ne pourrai pas refuser indéfiniment.
Et ils m’ont prescrit du RISPERDAL ! Un remède de cheval pour les délirants et les angoissés ! Donc, c’est vraiment du sérieux.
Pourrais-tu regarder le nom : François ELDIN DE RECOULAS. C’est le psychiatre de Sainte-Anne qui me prendra en charge. Eldin, cela ne me pose pas de problème…
Pourrais-tu me transmettre les coordonnées d’un médecin (qui serait proche de nous). Ton médecin personnel ou celui d’un proche (de Paris, si possible). C’est pour ma Mutuelle, et pour ma situation présente.
Également celle d’un avocat (vraiment engagé de notre bord). Pas un Trémolo de tralala. J’en ai besoin rapidement pour mes procédures. Il faut un type qui s’engage vraiment contre ces pratiques soviétoïdes (cela leur fera prendre conscience de la gravité des mesures entreprises contre les nationalistes).
Je m’arrête là, mais j’insiste pour te dire que je souhaiterais vraiment que tu fasses un article à ce sujet. Sauf si cela t’était vraiment impossible. Peut-être même en évoquant seulement “un militant nationaliste”, sans citer mon nom. Sur ce, je te salue.
P.S. : Mon médecin s’appelle AKNINE. C’est un Africain du Nord (et pas un juif). Il n’est pas hostile, mais il m’a néanmoins prolongé l’H. O. et m’a fait cette prescription. [“Aknine” est un nom juif !, ndlr].
Voici sa lettre du 28 juillet 2011 :
Je t’écris suite à mon transfert à Sainte-Anne ce jour, jeudi 28 juillet.
Les nouvelles ne sont pas bonnes !
Je pensais pouvoir sortir le 1er août, mais l’on m’a dit que je passerai tout août ici. Et peut-être même plusieurs mois ! Suivant leurs conclusions, et l’avis souverain du Préfet ! Le docteur Bruno ROSSIGNOL me dit qu’il fera des rapports réguliers au Préfet, et que c’est lui, in fine, qui lèvera l’hospitalisation d’office… Autant dire que cela vient des autorités ministérielles, puisque deux préfets agissent de concert, celui d’Évreux [JMB était à la prison de Val de Reuil, ndlr] et celui maintenant de Paris.
Je n’aurai d’audience avec le juge des libertés du TGI (Tribunal de Grande Instance) de Paris que fin août. On m’a dit qu’il serait très exceptionnel que l’audience ait bien lieu début août. Ils m’ont pourri mon été et ma sortie.
Comme je te l’ai dit, la situation est très grave. Je ne l’ai jamais vu pratiquer en Maison d’arrêt ou en Centre de détention, en fin de peine. Cela mériterait vraiment un article contre les sales méthodes de cette racaille sarkozyste.
Concernant le traitement médicamenteux, j’ai pu le refuser à Évreux, mais pas ici, car j’ai été menacé de piqûres de force ! A Évreux, ils m’avaient prescrit du RISPERDAL (pour les délirants, les angoissés et hyper-actifs). Ici, je crois que cela s’appelle du ROVIPROL. J’ignore quelle “pathologie” cela est supposé soigner. Ce ne sont pas des pilules que tu peux cacher sous la langue et ne pas avaler. C’est une potion à boire. Ce sont des méthodes soviétoïdes ! ! ! Et un texte applicable en août (date de quand ?) durcit encore le régime des hospitalisations d’office !
Le Professeur L. [nous ne citons pas son nom, ndlr] va me faire envoyer des psys “privés” pour essayer de contrer cette expertise. Rends-toi compte que ces pourritures m’ont fait coffrer en hospitalisation d’office sur la base de la seule expertise Lemoine, qui a duré 5 minutes (puisque refus partiel), et qui ne m’a même pas été notifiée ! Donc, pas de possibilité de demander une contre-expertise ! Or, c’est sur ce seul fondement que l’on m’a mis une peine complémentaire de surveillance judiciaire incluant une “injonction de soins”, à laquelle, les pervers sexuels (destinataires initiaux de ces mesures) ne sont parfois même pas astreints !
Sans parler de ce Tony Meilhon, multirécidiviste (15 condamnations à l’âge de 32 ans !), jugé “non dangereux” par les conseillères SPIP et les charlatans psy…
Il n’y aura donc pas de vacances en Bretagne pour moi cet été.
A tout hasard, si tu voulais passer, je suis au secteur 16, Pavillon J. Si tu passais par là ! Attention, c’est immense ! Je crois qu’il faut avertir la veille. Les visites sont de 14h30 à 17h.
Je m’arrête là pour cette fois.
Je te salue amicalement.
Adresse : Centre hospitalier sainte-Anne, Pavillon J, 1 rue Cabanis, 75014 Paris.
Note : Le pavillon J nous a informé que Jean-Marc B. n’a droit qu’aux visites des membres de sa famille.
Le 8 août 2011, Jean-Marc nous a écrit une lettre, qui ne ressemble à aucune autre des dizaines de lettres que nous avons reçu de lui depuis sept ans. Son écriture, toujours harmonieuse, est ici complètement destructurée. Sa lettre est très courte, comme si le simple fait d’écrire lui avait demandé beaucoup d’effort.
Cher Hervé,
Ci-joint la copie (rapide !) d’un nouvel arrêté. Avec sortie en novembre ! Et appel devant la Commission des libertés, celle qui censure nos ouvrages !
Excuse mon écriture, je suis exténué par ces médocs !
Mes parents sont aux abois ! Ne tient nul compte de ce qu’ils t’écrivent (par exemple refus d’articles, etc.)
Salut,
En feuille jointe, Jean-Marc recopie l’arrêté le concernant :
Préfecture de Police.
Direction des Transports et de la protection du Public.
Sous-direction de la Protection sanitaire.
Bureau des actions de Santé mentale
N° 1170/11 Le Préfet de Police, 29 juillet 2011
Vu les articles L. 3213-1 à L. 3213-10 du Code de la Santé publique
Vu l’arrêté..
Vu…
Considérant qu’à ce jour, l’état clinique du patient – notamment caractérisé par l’expression d’un délire systématisé en réseau, assorti d’une absence totale de perception de la nécessité des soins – témoigne de la nécessité de leur poursuite dans le cadre de l’hospitalisation d’office.
Arrête
Article unique : M. Jean-Marc B. est repris en charge par le directeur de l’établissement public de santé Sainte-Anne, pour y être traité de la maladie mentale dont il est atteint, et y est maintenu hospitalisé jusqu’à une date qui, sauf prorogation éventuelle, est limitée au 1er août 2011.
La sous-direction de la protection sanitaire.
Nicole ISNARD
Recours gracieux devant l’administration :
Direction des Libertés publiques et des Affaires judiciaires.
11 rue des Saussaies
75008 Paris
Traitement :
TERCIAN (40 gr/ml) : 25 gouttes, trois fois par jour !
RIVOTRIL (2,5 gr/ml) : 20 gouttes, trois fois par jour !
C’est la dernière lettre que nous avons reçu de Jean-Marc. Voici maintenant ce que nous avons trouvé sur le forum doctissimo.fr, au sujet de ces anxiolytiques que sont le Tercian et le Rivotril, sachant que les doses infligées à Jean-Marc paraissent très largement au-delà de celles prescrites aux patients dépressifs.
Tercian
atanas Posté le 15-01-2008 à 20:02:56
j' ai pris du tercian pour des problemes de nerf debut janvier 2006 j'ai arrété en mai 2006 a cause des effets indesirables depuis je suis toujours impuissant, j'ai desormais egalement des problemes de spasmes musculaires, de troubles urinaires, de delires paranoiaques, d'estomac nerveux, de crises semblables a une version soft du syndrome de tourette, des toc, je vois flou egalement, j'ai aussi l'impression de ne pas etre dans le monde reel, je me sens beaucoup plus agressif que je ne l'ai jamais ete, j'ai des envies de suicide, de l'anxiete, un etat depressif, je ne ressens plus de desir, je suis incapable d'aimer, je suis indifferent a tout, desorienté (incapable de prendre une decision), j'ai des hallucinations (rarement mais ca m'arrive quand meme), j'entends des bourdonnements assourdissants, je souffre de boulimie, de nevroses, de perte emotionelle quasi totale, je vois certaines choses avec plus de transparence ou legerement dedoublees etc... dites moi que faire?
Hannetonne Posté le 22-06-2008 à 15:46:56
Le tercian a pas mal d'effets secondaires quand on le prend à fort dosage (200-300 mg/jour et plus) :
- rouge au soleil (l'air d'avoir en permanence un coup de soleil) ;
- yeux pochés et endormis, regard fixe ;
- kilos en trop ;
- difficultés à parler du fait du manque de salive ;
- constipation (ah ce lubentyl (gelée rouge) et ces suppos en cas grave qu'on nous donnait à l'HP pour aller faire sa grosse commission, en fait il y a un risque d'occlusion intestinale !) ;
- allure de zombie (petits pas lents, penché en avant).
Jippyx Posté le 22-09-2008 à 10:00:39
Sinon le tercian, j'en ai eu, "pour moi" c'est de la saloperie : fait des ravages sur le cerveau et difficile de s'en remettre. Après soit vous en avez réellement besoin, prenez le (si vous étes sur de partir en live dans les huits jours c'est pas la peine d'arrêter) mais si vous sentez que vous avez la force de vous en passer, qu'on a cherché à vous manipuler et à vous faire accepter une maladie, sans beaucoup d'analyses, arrêtez : sinon plus de libido, plus de dynamisme de vie, plus de sentiments de bonheur dans la vie ou bien un sentiment "fabriqué" pour le besoin...
manque de forme, de force physique, manque de sensations physiques, baisse de performances etc...
CHOOSE LIFE !!! même si c'est plus dur. Tout le monde a ses problèmes de toutes facons.
Rivotril
Posté le 26-10-2007 à 18:27:18
20 gouttes de Rivotril c'est énorme ! On m'en a prescrit pour dormir + un tic neuromusculaire, mais j'en prends entre 3 et 6 gouttes, 10 max si je suis très tendue. Ca marche très bien, au dela on est "cassé" le lendemain.
Posté le 25-08-2008 à 17:23:25
Effets indésirables
Ils sont en rapport avec la dose ingérée, la sensibilité individuelle du patient.
- Effets indésirables neuropsychiatriques (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi) :
. amnésie antérograde, qui peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose,
. troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, agitation,
. dépendance physique et psychique, même à doses thérapeutiques avec syndrome de sevrage ou de rebond à l'arrêt du traitement,
. sensations ébrieuses, céphalées, ataxie,
. confusion, baisse de vigilance voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé), insomnie, cauchemars, tension,
. modifications de la libido.
. hypotonie musculaire, une asthénie est fréquemment observée,
Nous avons envoyé cette lettre à :
Mme Nicole ISNARD
Sous-directrice de la protection sanitaire et de l'environnement, direction des transports et de la protection du public, préfecture de police, 9, boulevard du Palais, 75195 Paris Cedex 04, tél. : 01-53-71-27-32, courriel : nicole.isnard@interieur.gouv.fr
Dr Bruno ROSSIGNOL
Médecin-Psychiatre, Hôpital Sainte-Anne, 12 rue Cabanis, 75014 Paris.
Tél: 01 45 65 80 88
Dr François ELDIN de PECOULAS. Quartier Javel. 11, rue Tisserand - 75015 PARIS.
Tél. : 01 44 25 05 01
Nous la publions ce jour sur internet.
Hervé RYSSEN
herveryssen@hotmail.fr
http://herve-ryssen.blogspot.com/2011/08/la-psychiatrisation-de-lantisemitisme.html