Topic Psychologie (théories, expériences, etc.)

Excellent sujet ! merci Nourdine

À moins que je me trompe, on dirait que vous avez oublié le plus important:

EDWARD BERNAYS, le fameux neveu de Freud (tous deux étant juifs), maître incontesté de la propagande.

On raconte même qu'il a été engagé pour concocter ce cocktail infect qu'est la propagande shoatique, fondée sur la culpabilisation (ce qui nécessite une solide compréhension des mécanismes du subconscient).

Tu as complètement raison ! Mais j'attends d'avoir le temps de faire quelques recherches sur le sujet et trouver de bonnes sources sur la question avant de poster. Si tu as quelque chose n'hésites pas !

Le paradigme du Change Blindness :


Document PDF de 38 pages


L'impuissance apprise (de Martin Seligman) :

Les travaux de Seligman ont montré que l'organisme apprend les contingences existant entre des réponses instrumentales et les conséquences de ces réponses. Quand le renforcement est identique en présence ou en l'absence de réponses, l'organisme réalisant que réponse et renforcements sont indépendants conclut qu'il n'y a pas de contrôle sur les conséquences. D'où 1. la passivité (déficit motivationnel), 2. le pessimisme (trouble cognitif), 3. l'atteinte thymique (changement émotionnel). La passivité est le signe principal de l'impuissance à l'action.

1. Une difficulté progressive à faire le lien entre les actions posées et leurs conséquences: 'ce que je fais n'a pas d'effet sur mon environnement ou les situations dans lesquelles je me trouve';
2. Une forte baisse de motivation: 'je n'émets plus de comportements puisque cela ne sert à rien';
3. Une augmentation des sentiments de déprime.

Seligman a montré qu'il est possible de développer chez le chien un comportement proche de celui du sujet déprimé. Un chien apprend la passivité s'il est mis dans l'incapacité d'éviter l'apparition d'une stimulation désagréable et perd la capacité d'apprendre et se résigne s'il est dans l'impossibilité répétée de contrôler les situations défavorables.

L'expérience de Milgram dont je parle dans le 1er post a été reproduite ! Résultat : 9 des 12 "cobayes" sont allés jusqu'à infliger une decharge electrique mortelle à une personne qui ne leur avait jamais rien fait. La vidéo (l'étudiante en biologie de la 2ème vidéo remporte le prix du zombie de l'année) :

LA SOUMISSION À L'AUTORITÉ

Franchement ça fait froid dans le dos Je connaissais le passage du film de Verneuil mais pas ces vidéos qui ont l'air beaucoup plus récentes... Merci Nourdine;

En regardant ça je me suis dit que finalement, le mécanisme qui conduit ces gens à aller jusqu'au bout répond au même ressorts que ceux qui conduisent par exemple un pilote de guerre à lâcher des bombes sur des civils ou encore le crs bon-papa gateau le weekend qui en semaine va cogner sur la tête d'étudiants, d'infirmières ou d'ouvriers...
Soumission à l'autorité malgré un conflit intérieur clairement visible chez presque tous... (vous avez remarqué que celle qui va jusqu'au bout sans se poser de question c'est la jeune et jolie blonde ?)

Là, l'autorité c'est le scientifique. Pour le flic, c'est son supérieur hiérarchique, idem pour le soldat.

Et dans la vie de chacun de nous, n'y a t'il pas une autorité que l'on pense supérieure qui nous conduit à accomplir des actes que nous rejèterions si seule notre raison pouvait en décider ?

Dans le mille Bardamu. C'est le conflit entre la soumission à l'autorité d'une part et l'empathie que l'on ressent pour notre victime qui est étudiée ici. Ce conflit est appelé dissonance cognitive.

Et ce qui est intéressant c'est la manière dont les sujets tentent de résoudre ce conflit intérieur : par exemple la femme qui demande si celui qu'elle est en train de tuer à bien signé la feuille de consentement, ou d'autres (je ne crois pas que quelqu'un le fait dans les extraits des 3 vidéos du dessus mais c'est très fréquent) qui demandent au scientifique s'il prend la responsabilité de ce qui pourrait arriver, etc.

Et comme toi Milgram avait bien noté à l'époque que l'origine, le statut, et le physique n'avait pas d'importance sur la cruauté des résultats...

C'est là qu'on se dit qu'en cas de révolte populaire, mieux vaut ne pas trop compter sur le soutiens de la police...

Et c'est là qu'on voit aussi à quoi ça sert l'aspartame qui ramollit le cerveau, les vaccins, le Prozac, les antidépresseurs et tous les autres produits qui zombifient les gens sournoisement...

Je précise qu'en plus de la soumission à l'autorité, un autre point important est en jeu : l'engagement. La vidéo de l'extrait du film I comme Icare l'explique parfaitement à 11mn48 :



Quelques précisions sur la théorie de l'engagement et son utilité dans les techniques de manipulation : Lien

fermetabush a écrit:Et c'est là qu'on voit aussi à quoi ça sert l'aspartame qui ramollit le cerveau, les vaccins, le Prozac, les antidépresseurs et tous les autres produits qui zombifient les gens sournoisement...

Le développement de la psychopharmacologie moderne remonte aux années 50/60 seulement (antidépresseurs compris)... Et l'aspartame 1965.

L'expérience de Milgram remonte au début des années 60. Donc ni aspartame ni d'antidépresseurs distribués à la louche à ce moment...

Il suffit de voir que l'homme ci-dessous ne vaut pas mieux que les toutous du 21e siècle. Observez bien ce qu'il se passe à 3mn02 : après avoir dit qu'il refusait de continuer, l'expérimentateur lui dit qu'il prendra la responsabilité de ce qui va arriver... L'homme se remet donc en place et continue l'expérience.

Cette vidéo montre parfaitement le conflit intérieur (empathie pour sa victime VS soumission à l'autorité) qu'est en train de vivre celui qui inflige les decharges :

Images d'époque... A voir !

L'expérience de Milgram remonte au début des années 60. Donc ni aspartame ni d'antidépresseurs distribués à la louche à ce moment...

Bien sûr, je me disais au contraire que peut-être ce genre d'expérience a servi à mesurer l'effet de produits comme l'aspartame qui permettrait d'atteindre les 12 zombis sur 12 au lieu de 9 sur 12, pour répandre ensuite les produits testés et approuvés scientifiquement comme étant les plus zombifiants.

La "Standford Prison Experiment" (de Philip Zimbardo) :

L’expérience de Stanford est une étude de psychologie expérimentale menée par Philip Zimbardo en 1971 sur les effets de la situation carcérale. Elle fut réalisée avec des étudiants qui jouaient des rôles de gardiens et de prisonniers. Elle visait à étudier le comportement de personnes ordinaires dans un tel contexte et eut pour effet de montrer que c'était la situation plutôt que la personnalité des participants qui était à l'origine de comportements parfois à l'opposé des valeurs professées par les participants avant le début de l'étude. Les 18 sujets avaient été sélectionnés pour leur stabilité et leur maturité, et leurs rôles respectifs de gardiens ou de prisonniers leur avaient été assignés aléatoirement.

Les prisonniers et les gardes se sont rapidement adaptés aux rôles qu'on leur avait assignés, dépassant les limites de ce qui avait été prévu et conduisant à des situations réellement dangereuses et psychologiquement dommageables. L'une des conclusions de l'étude est qu'un tiers des gardiens fit preuve de comportements sadiques, tandis que de nombreux prisonniers furent traumatisés émotionellement, deux d'entre eux ayant même dû être retirés de l'expérience avant la fin.

Malgré la dégradation des conditions et la perte de contrôle de l'expérience, une seule personne (Christina Maslach) parmi les cinquante participants directs et indirects de l'étude s'opposa à la poursuite de l'expérience pour des raisons morales. C'est grâce à celle-ci que le professeur Zimbardo prit conscience de la situation et fit arrêter l'expérience au bout de six jours, au lieu des deux semaines initialement prévues.

Merci Nourdine, ce sujet est vraiment très intéressant, tu as l'œil pour nous dégoter les bons exemples bien pédagogiques !

Cette expérience voulait démontrer que "c'était la situation plutôt que la personnalité des participants qui était à l'origine de comportements parfois à l'opposé des valeurs professées par les participants avant le début de l'étude".

Ça me fait penser qu'on peut rencontrer souvent ce genre de situation dans la vie dans une palette assez large qui va du bizutage par exemple pour finir par le lynchage dans les cas les plus graves.

Si on prend l'exemple du bizutage, c'est la nouveauté du lieu (absence de repères,...) l'enjeu (être accepté pour réussir ses études) et la pression (les anciens qui mènent le jeu) qui conduisent le bizuté à accepter des humiliations qu'il refuserait dans un contexte normal.
Et ensuite c'est par l'espèce de formatage qui s'opère en lui que la victime du bizutage se transforme, l'année suivante, en bizuteur... Et allez !! Hop !! Encore un bon petit soldat inconscient

Ce processus fait-il appel à ce dont tu parlais dans ton post précédent (la dissonance cognitive) ? Il me semble que ça participe de la même logique.

Le truc que je trouverais formidable à étudier si je faisais de la psycho-machinchose , ce serait de repérer ceux qui se refusent à jouer le jeu et apprendre les raisons profondes qui les rendent plus forts, en tout cas moins sensibles à la pression extérieure. Cela leur vient-il de leur éducation, de leurs croyances, d'une intelligence ou d'un intellect plus développés, d'un égo sur-dimensionné, d'une capacité à raisonner froidement grâce à un amalgame de tout ça et d'autres influences que je ne soupçonne pas pour le moment ?

Bien ce sujet ! Ça donne envie d'aller plus loin et d'en savoir plus ! Mince, j'aurais du choisir psycho au lieu de prendre maçonnerie traditionelle

Un film plutôt sympa (assez violent quand même) a été réalisé sur le sujet:



L'expérience

C'est justement l'éducation reçue, qui permet d'obtenir cette allégeance à toute épreuve !

Un enfant est considéré comme un « zéro », un vide, qu'il faut remplir de toutes les infos extérieures . Quand l'enfant commence à parler, on lui dit tais-toi, écoute et apprend .
Quand il découvre sa pensée, on rempli son cerveau avec les pensées des autres .
Il faut en général attendre un age adulte, pour commencer à s'aventurer dans des pensées personnelles, si la personne à su être un « Mad Max » face à l'endoctrinement quotidien !

Dès l'enfance, l'éducation formate à la passivité intellectuelle, elle enseigne une croyance avant que l'intellect puisse avoir un esprit critique, elle fait croire au père Noël étatique qui voudrait notre bien . Surout elle instaure le fait, qu'un enfant ne peut avoir de qualités, de prédispositions, ou un savoir inné, et qu'il est incapable de savoir par lui-même .
Ainsi, quand chaque enfant se rend compte, tot ou tard, qu'il a une réflexion, des sentiments, des idées, qui ne sont pas reconnues par l'extérieur et son sans valeur, il va commencer à apprendre à se taire et a considérer que sa vie intérieure n'est pas normale .
Il va s'auto-définir, comme étant un enfant forcément ignorant, qui a des idées farfelue, et qui doit s'en remettre aux adultes, dans la crainte de lui-même et de son ignorance qui lui fait penser des choses que les adultes ne reconnaissent pas . L'enfant est alors un oiseau qui se déplume, qui nie ce qu'il est et qui sans plume, ne saura pas voler de ses propre ailes .
L'éducation d'aujourd'hui est une véritable machine à détruire les personnalités . Elle enlève toute responsabilité et détruit la confiance en soi . Une confiance en soi que la plupart mettront des décennies à reconstruire, bcp n'y arrivent pas et se font bouffer par les maladies . Les autres s'oublient et deviennent nos zombis adorés .

Ceci, dans l'optique, ou l'on considère que tout ce qu'on apprend à l'école, au lycée, ne nous apprend rien sur la réalité humaine, qui reste la question fondamentale de chaque enfant, à qui on ne donnera jamais de réponse, ni prof, ni parents, ni la télé .

Ce qui est vraiment dramatique, c'est de voir ces enfants envoyés dans les usines à formater d'où ils ressortiront jeunes adultes, parer pour continuer le même rythme infernal quotidien en tant qu'esclaves, convaincus que la vie est payante et qu'ils doivent être rentable .
Tout son petit coeur humain plein d'idéaux, fut remplacé par une calculette toute simple, ce qui sera plus utile, pour se faire une place .

Maintenant qu'il est devenu naturel et darwinien, il doit faire sa place, il s'identifie à un animal et se comporte comme tel . Son but est de devenir un meilleur, un plus fort, pour dominer le troupeau .
Bref, un joli monstre humain, persuadé que le monde est méchant et difficile et qu'il doit se battre .

Le truc que je trouverais formidable à étudier si je faisais de la psycho-machinchose , ce serait de repérer ceux qui se refusent à jouer le jeu et apprendre les raisons profondes qui les rendent plus forts, en tout cas moins sensibles à la pression extérieure. Cela leur vient-il de leur éducation, de leurs croyances, d'une intelligence ou d'un intellect plus développés, d'un égo sur-dimensionné, d'une capacité à raisonner froidement grâce à un amalgame de tout ça et d'autres influences que je ne soupçonne pas pour le moment ?

Je pense qu'il s'agirait plutot du contraire !
C'est parce qu'ils sont plus sensible à la pression extérieure, qu'elle leur est insupportable et qu'ils s'en protège, et qu'il la comprennent mieux et savent se positionner .
C'est aussi parce que l'éducation est peu imposante, voir absente, qu'ils vont pouvoir se découvrir, se construire selon eux, dans leur liberté d'être et non pas selon un format préétabli d'insertion sociale .

Ce fut ma joyeuse expérience, imprévu dans un monde d'adulte dépassé par lui-même, j'ai eu tout loisir de me construire ma réflexion et c'est avec plaisir que j'ai quitté le collège à 15 ans avec déjà une claire conscience de l'analyse ci-dessus, et d'échapper ainsi à mon assassina spirituel .
Mon éducation à tous les apparat de l'échec, mais ce fut ma grande chance à laquelle je dois beaucoup !
Aujourd'hui, je plains les étudiants au long terme, et je recommande vivement l'auto didactisme .

Heureusement, pour les parents soucieux, il existe les écoles Waldorf, qui proposent une éducation approprié aux dispositions de l'enfant et qui s'attachent à faire éclore les potentialités de chacun .

Bien à vous

1er cas: Non assistance à personne en danger

par Michel Terestchenko:

On voudrait croire que plus grand est le nombre de personnes qui assistent à un accident, plus certaine est l'assurance que l'une d'entre elles, au moins, interviendra pour secourir le blessé. Faux ! On sait, par de nombreuses expériences faites en psychologie sociale, que c'est exactement le contraire. Ce à quoi on assiste en pareils cas, c'est à une diffusion de la responsabilité qui fait que chacun reporte sur les autres la charge de la responsabilité. En voici un exemple saisissant qui illustre les analyses que j'ai présentées dans Un si fragile vernis d'humanité (chap. 7 : "Psychologie de la passivité humaine")et qui portent sur un autre cas tragique : le meurtre en 1964 de Kitty Genovese qui se déroula sous les yeux des habitants de son immeuble. Il fallut plus d'une demi-heure pour que l'un des 38 témoins appelle la police, laquelle, serait-elle arrivée plus tôt, aurait pu sauver la jeune fille. Ici, le chauffard ne s'arrête pas, les véhicules continuent de circuler normalement, les passants passent leur chemin comme si de rien n'était, le scooter contourne le vieil homme de 78 ans, Angel Toores, qui a été renversé. L'affaire se passe le 30 mai 2008 aux Etats-Unis, mais ça aurait pu être ici en France.


Petite leçon pratique à en tirer : si l'on est victime d'une agression, il ne faut pas s'adresser à l'ensemble des gens présents, mais à une personne en particulier. Il y aura davantage de chance qu'elle ne puisse se défausser sur les autres.

2iéme cas: Non assistance à personne en danger

La vidéo qui défraie la chronique. La vidéo qui choque la chine

C'est une vidéo qui choque la Chine. Elle choque tous ceux qui s'inquiètent de voir émerger, avec la prospérité, une société sans valeurs, capable de voir une fillette par terre, écrasée par une voiture, et de passer son chemin en la contournant.

La scène s'est déroulée à Foshan, une de ces villes industrielles de la province du Guangdong, dans le sud de la Chine, où s'est développé « l'atelier du monde », attirant des travailleurs de toute la Chine, déraçinés, fraichement urbanisés.

Yue Yue, une gamine de deux ans, est heurtée par une camionnette alors qu'elle échappe au contrôle de ses parents. Le véhicule s'arrête, puis repart en l'écrasant une seconde fois avec la roue arrière.

Il n'y a aucun témoin, mais un premier passant arrive et continue son chemin sans prêter attention au corps de la fillette. Puis un deuxième, un vélo, une voiture, une camionnette qui l'écrase à son tour et s'enfuit, etc. Tout un cortège d'adultes -18 au total- filmés par la caméra de video-surveillance du quartier, et que la vision d'une gamine blessée à terre n'arrête pas.

De longues minutes plus tard, une femme, une collecteuse d'ordures portant un lourd ballot, s'arrête et lance l'alerte. Puis la mère de Yue Yue arrive, et prend la fillette dans ses bras.

Mort clinique

Vendredi, une semaine après l'accident, l'hôpital de Fosha a annoncé que Yue Yue avait succombé à ses blessures, trop graves pour être soignées.

Selon les médias chinois cités par Aujourd'hui la Chine, Chen Xianmei, la première à s'être arrêtée pour porter secours à la fillette, a été recompensée par le gouvernement local d'une somme de 20.000 RMB (2275 euros).

Mais c'est l'indifférence des autres qui a fait débat, et qui a choqué lorsque la vidéo a été diffusée par la télévision du Guangdong et reprise massivement sur le web. Elle tent un miroir cruel à une Chine qui se voit désormais en grande puissance, dont les dirigeants prônent l'« harmonie » au sein de la société, et un comportement « civilisé » des citoyens.

Sur les réseaux sociaux, les internautes chinois se lâchent, et certains, selon une sélection établie par le site ChinaSmack, estiment que la Chine « a atteint son niveau le plus bas moralement », que ces comportements sont le fruit d'une montée d'égoisme qui veut que chacun s'occupe de ses propres affaires.

Après trois décennies de réformes économiques qui ont placé la richesse au coeur des valeurs de la nouvelle société là où l'idéologie communiste avait tenté d'imposer un égalitarisme forcené et une solidarité obligatoire, ce constat inquiète une partie des Chinois.
La morale par la loi ?

Parmi les réactions, une partie du débat a porté sur la nécessité de légiférer et de créer un crime de non-assistance en personne en danger qui n'existe pas. Dans le China daily, un quotidien très officiel, les arguments sont partagés, entre ceux qui pensent que la loi peut générer des comportements éthiques, et ceux qui pensent que ces valeurs humaines ne peuvent passer par la loi.

D'autres réactions font référence au « Nanjing judge », l'affaire d'un juge de Nankin (Nanjing) en 2006 : un homme qui a vu une victime d'accident et l'amenée à l'hôpital, a ensuite été condamné en justice. L'hôpital et la victime se sont retournés contre lui pour payer les frais, et un juge a estimé que s'il avait amené cette femme à l'hôpital, c'est qu'il se sentait coupable et qu'il était sûrement l'auteur de l'accident. CQFD.

C'est vrai que cette affaire revient souvent dans les commentaires, mais à voir l'indifférence des passants, on ne les sent pas réfléchir au « Nanjing judge » avant de passer leur chemin...

Cette affaire en rappelle une autre, elle aussi autour d'une fillette accidentée, celle-là miraculée au contraire. Elle s'appelle Yi Yi, et a survécu à l'accident du TGV chinois à Wenzhou, au sud de Shanghai. Mais surtout, elle a été découverte vivante alors que les autorités avaient décidé d'interrompre les opérations de sauvetage, estimant qu'il ne pouvait plus y avoir de survivants.

Un journal avait osé une lettre ouverte à Yi Yi, très amère, dans laquelle on trouvait ces phrases :

« Nous voulions te le dire : ces adultes que tu vois se sont demandés un nombre incalculable de fois si notre époque a oublié l'amour, l'attention portée aux autres et la confiance. Nous sommes emplis de complaintes, nous sommes en colère. »

On pourrait les écrire aujourd'hui à propos de Yue Yue. Et peut-être que les Yi Yi et Yue Yue d'aujourd'hui aideront la Chine à trouver en elle-même les valeurs humanistes qui sont si souvent absentes.

Vendredi, à l'annonce de sa mort, un internaute a publié cette phrase terrible sur Weibo, le site de micro-blogging chinois :

« Adieu, je te souhaite de ne pas renaître en Chine dans une autre vie ».

Attention, Cette vidéo peut choquer

Nourdine a écrit:En 1996, une recherche marquante a ouvert la voie à la mise en évidence expérimentale des effets non conscients des stéréotypes sur les comportements. Dans cette recherche, Bargh, Chen et Burrows, demandaient à des individus de compléter un « test de langage » a priori tout à fait anodin. Ce test consistait à reformer des phrases à partir de séries de mots donnés dans le désordre et existait en deux versions. Dans la première version, les séries de mots contenaient systématiquement un terme associé au stéréotype de la personne gée (e.g., gris, têtu, vieux). Dans la seconde version, les termes utilisés n’avaient pas de rapport avec le stéréotype de la personne âgée. L’objectif de ce pseudo test de langage était d’activer ou non, de manière indirecte et non consciente, le stéréotype de la personne âgée dans la mémoire des participants de l’étude. Une fois le « test » complété, les participants étaient remerciés et les chercheurs mesuraient, à leur insu, le temps mis pour traverser le couloir menant à la sortie. Les résultats ont mis en évidence que le fait d’avoir préalablement rendu actif le stéréotype de la personne âgée faisait que les participants marchaient ensuite moins vite que les autres en sortant du laboratoire. Autrement dit, le fait d’avoir activé le stéréotype de la personne âgée s’est traduit par la production de comportements plus lents, comme si les participants s’étaient conduits « comme une personne âgée ».

excellant merci.

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J'ai vu qu'un lien vidéo était mort sur Zimbardo. Ce qui est génial c'est que ce type Zimbardo pourrait jouer le rôle du diable dans un film car il a tout à fait la tête pour (stéréotype du méchant dans les films).

http://www.ted.com/talks/lang/fre_fr/philip_zimbardo_on_the_psychology_of_evil.html
(Je pensais d'ailleurs l'avoir déjà mis dans les vidéos importantes mais je ne retrouve plus).