Petite question : la traduction en français de ce texte est de toi ?
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L' entité sioniste, cette colonie appellée "israël" n' a plus la cote
Bardamu- Admin
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Merci pour cet apport Esteban
Petite question : la traduction en français de ce texte est de toi ?
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Info importante : Je n'ai rien à voir avec le Bardamu qui officie sur le site llp.org et encore moins celui qui officiait sur Quenel+.
Esteban- Nombre de messages : 15
Date d'inscription : 14/06/2011
google!!!Bardamu a écrit:Merci pour cet apport Esteban
Petite question : la traduction en français de ce texte est de toi ?
Bardamu- Admin
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Date d'inscription : 01/07/2008
Merci, je n'ai jamais le réflexe d'utiliser cet outil qui donne finalement un résultat acceptable nécessitant juste quelques corrections.
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Bardamu- Admin
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Paradise Mombasa : Peur et mépris dans les jardins kényans
AVERTISSEMENT
Cet article comporte des passages assez crus, pour cette raison la partie concernée est éditée sous spoiler.
Les faits évoqués datent de 2005 mais leur nature permettant de mieux appréhender celle des juifs israéliens, je rejoins Atzmon quand il déclare : "Il est peut-être temps de prendre une grande et belle respiration avant de lire ce dont les hommes d'Israël sont porteurs."
Petite remarque légère : les juifs semblent avoir un gros problème avec le "petit personnel" des hotels de luxe !!!
Auteurs : Omri Hasenheim et Gilad Atzmon
Paradis Mombassa
par Gilad Atzmon
Le 22 novembre 2002, l'hôtel 'Paradise Mombassa', un hôtel israélien sis au Kenya, fut attaqué par un groupe terroriste. L'article du Maariv qui suit ne s'intéresse pas à Al Qaïda, mais se soucie plutôt de la dévastation laissée par les Israéliens derrière eux.Ce qui suit est l'histoire d'un bel hôtel israélien installé sur la côte africaine. C'est l'histoire d'une station de vacances sous propriété israélienne à Mombassa, Kénya, planifiée et construite uniquement pour le marché du tourisme israélien. C'est aussi l'histoire de l'outrage total d'une population locale paupérisée. C'est le récit de l'humiliation, de la cruauté, et du viol continu et quotidien de femmes africaines en lutte. C'est l'habituelle histoire horripilante d'Israéliens infligeant des peines aux autres, mais très drôle dans le même temps, un dépit d'elle-même.Par exemple, une fois par semaine, quand les groupes d'Israéliens montaient dans les cars du départ pour retourner à l'aérogare de Mombassa, la direction locale ordonnait au personnel africain de poursuivre les bus en larmes, à grandes effusions, et de répéter « Ne nous quittez pas ! nous vous aimons ! s'il vous plait, revenez ! » Cette instruction étonnante était donnée au personnel local par la direction israélienne de l'hôtel, comme partie intégrante de la formule touristique, dernière impression, pour la ramener après des vacances inoubliables.
Je me permets de conjecturer que les gestionnaires israéliens avaient détecté quelque manque d'amour parmi leur clientèle israélienne. On peut légitimement s'interroger sur ce qu'il y a derrière ces soudaines envies de déclarations d'amour. Considérant le fait indéniable que ces touristes israéliens occupaient leur séjour à transformer Mombassa en enfer sur terre, pourquoi un tel besoin certifié d'être aimés après cela ? Je me demande pourquoi le persécuteur israélien insiste à être aimé de sa victime ? Après tout, les êtres humains ordinaires n'attendent pas des éruptions d'amour de la part de leur réceptionnistes ou de leurs femmes de chambre. Mais, après tout, les êtres humains ordinaires n'ont pas tendance à humilier, insulter et violer le personnel de l'hôtel.
Ils peuvent passer quelque temps à l'hôtel, peuvent apprécier ses services, puis ils paient et quittent les lieux poliment et sans fanfare. Pour les touristes israéliens, comme vous allez le lire, le séjour à l'hôtel s'entend comme un évident 'laisser aller.' C'est l'environnement idéal pour manifester ses propres pulsions libidinales les plus sombres, et pratiquer l'abaissement moral le plus complet. Pour le touriste israélien, les vacances sont la matérialisation et l'incarnation de son zèle du contrôle. Pour les Israéliens, aller en vacances en Afrique, c'est expérimenter les manières variées de virer à l'animal sauvage.
La pièce journalistique suivante est un observatoire, une ouverture dans la condition pathologique psychiatrique israélienne. C'est l'histoire étrange d'une identité criminelle absurde qui réclame de l'affection de la part de ses victimes. Elle n'a pas été écrite par moi-même, je l'ai juste traduite en anglais. Elle a été publiée à l'origine en hébreu dans le Maariv, le deuxième quotidien israélien en importance. J'ai dédié beaucoup de mon temps à la traduire parce que je pense qu'il devient crucial pour les gens hors d'Israël de pouvoir comprendre le caractère israélien et ses caractéristiques.
Apparemment, certains parmi nous ont tendance à croire que l'approche israélienne envers les Palestiniens est une affaire de circonstances coloniales particulières. Apparemment, ils ont tort. L''israélitude', ou l''israélité', est une forme radicale de cruauté aveugle et les Israéliens n'ont aucun problème à l'emporter avec eux, là où ils vont. En Palestine ce seraient les Palestiniens qui en souffrent, à Goa ce sont les Indiens pauvres. Dans l'article qui suit ce sont les classes laborieuses et démunies de Mombassa, Kénya, qui sont confrontées au sadisme israélien. Il y a un vieux et fameux slogan : "Vous pouvez faire sortir un homme d'Israël mais vous ne pouvez pas faire sortir Israël d'un homme." Il est peut-être temps de prendre une grande et belle respiration avant de lire ce dont les hommes d'Israël sont porteurs.
Peur et mépris au Paradis
par Omri Hasenheim, Kénya, Maariv, 14 Octobre 2005
- Spoiler:
- A l'hôtel Paradise Mombassa, les membres du personnel étaient humiliés par les touristes israéliens; ce n'est pas une surprise si, même après les attaques terroristes sur l'hôtel, ils refusent de pardonner, non pas Al Qaïda, mais nous (les Israéliens.)
Un hôtel posé sur un sable blanc, apparemment plus beau que jamais. Les bâtiments luxueux vous invitent à une 'pause de rêve', les chambres et les suites sont chargées de mobiliers exceptionnels et faits-main. Entre les bâtiments restaurés vous trouverez un ruisseau avec des poissons dorés. Au bar vous pouvez entendre les échos de quelques rythmes africains lascifs et relaxants. Tout autour de la piscine géante vous pouvez voir de nombreux singes qui bondissent. De la salle à manger, vous avez une vue splendide sur la mer. Chemin faisant vers cette salle à manger, vous pourriez souhaiter voir le bassin de l'alligator; visiblement, depuis cette horrible journée de terreur l'alligator a grossi un peu.
Bienvenue au paradis, l'hôtel Paradise Mombassa
A juste un kilomètre de là, dans un village appelé Msomrini, deux petites orphelines se font des dreadlocks. A proximité derrière elles, il y a un abris de terre misérable, aux alentours des gamins pauvrement habillés qui jouent. Ils sont sales, leurs nez coulent. Quelques tabourets cassés gisent ça et là... Sur l'un d'eux est assise Dama Safaria. Avant qu'Al Qaïda fasse exploser le peu qu'elle avait, elle travaillait à l'hôtel comme danseuse. Pendant deux années, elle pratiquait des danses populaires traditionnelles africaines, chose qui lui permettait d'oublier un peu la misère dont elle était issue. A Msomrini, tout le monde était heureux de pouvoir danser pour juste 2 dollars par jour. Au début Dama était plutôt contente, mais alors, au fil du temps, les employeurs israéliens réalisèrent qu'ils pouvaient probablement s'en tirer sans payer. Après les spectacles, son mari avait pris pour habitude d'aller parcourir la distance du village à l'hôtel pour quémander sa paie. « On aimait bien danser pour les Israéliens, » dit Dama, « mais quand le jour de la paie arrivait, nos sourires s'effaçaient. »
Le matin du 22 novembre 2002, les terroristes d'Al Qaïda attaquèrent l'hôtel. Après l'explosion, il ne fallut pas beaucoup de temps à Dama pour se rendre compte que son mari était manquant, et elle était horrifiée, et quelques minutes ensuite on lui dit qu'il avait été tué. Depuis lors, elle et ses neufs orphelins luttent pour se maintenir. Son plus jeune fils a tout juste quatre ans. De la direction de l'hôtel par contre, elle n'a rien entendu; personne ne lui a rendu visite ou simplement offert ses condoléances. Ni le gouvernement israélien ni les officiels kényans ne lui ont montré le moindre égard, le moindre intérêt. « On nous doit à nous, la compagnie de danse, encore 120 dollars pour nos quatre derniers spectacles devant ces touristes israéliens, », déclare-t-elle en désespoir de cause.
« Après l'attaque terroriste ma vie est devenue impossible. L'hiver je supplie les fermiers de cultiver notre terre pour quelques malheureux centimes, » l'été elle ne comprend pas elle-même comment elle s'en sort.
Il y a deux mois, le Paradise Mombassa fut réouvert sous une nouvelle direction comprenant un Israélien, un Français et un Américain. Ils essaient de minimiser leur visibilité, tout comme le précédent propriétaire, Yeuda Sulami, qui nie jusqu'à ce jour sa participation dans la précédente direction. La nouvelle direction fait de son mieux pour changer l'image de l'hôtel, ils essaient de laisser de côté le marché israélien. Ils se tournent plutôt vers les marchés européens et américains.
Mais pour de nombreux résidents locaux, ce lifting de façade des affaires ne fera pas grande différence; le souvenir de toutes ces années de mauvais traitements de la part des touristes et de la direction israéliens ne risque pas de s'effacer. Ils n'oublieront pas les clients israéliens qui les ont assaillis sexuellement ou étaient simplement grossiers et arrogants. Il n'oublieront pas la direction israélienne et ses exigences professionnelles étranges, qui oubliait de payer les salaires mensuels à temps, puis arrêta de payer tout court. A présent, tout espoir perdu, ou peut-être par désir d'ouvrir leurs c¦urs, ils donnent leurs versions personnelles du 'Paradise Mombassa'.
L'idée de bâtir un hôtel israélien sur le front de mer kényan à la fin des années 90 s'est révélée bien ingénieuse. Jusqu'alors, le Kénya tenait sa réputation de ses safaris sauvages pleins d'aventures. Yeuda Sulami et son partenaire en entreprise Itzik Mamman ont produit l'idée d'utiliser le Kénya comme station de vacances israélienne. Ils ont monté une compagnie et ont commencé à vendre des formules complètes avec les vols, la résidence et les aventures locales pour touristes. Au début, ils négociaient les services de logement avec des entreprises locales. Mais l'appétit israélien ne connaît pas de limites. « Pourquoi ne pas rafler le vrai argent nous-même ? » se demandaient les deux, « On devrait construire notre propre hôtel sur la plage. » Rapidement, ils trouvèrent à associer des investisseurs locaux et fondèrent une entreprise de 'locations partagées' de lieux de vacances pour Israéliens. La clientèle israélienne réagit avec enthousiasme, et à la fin de l'histoire il y avait un attrayant hôtel offrant ses plages ensoleillées pendant l'hiver israélien, complet avec une industrie du sexe à bon marché florissante à juste quatre heures et demie de vol de Tel Aviv.
Le leitmotiv qui guidait Sulami et Mamman était que le client israélien qui pouvait se rendre au Kénya pouvait donc y retourner. Les formules-promotion étaient vendues à des prix ridicules. L'affaire s'enclencha parfaitement bien. De nombreux Israéliens sont revenus et investirent dans les logements de vacances (un Israélien acheta 52 unités d'habitation pour la somme de 1,5 millions de dollars.) Chaque semaine 250 Israéliens atterrissaient à l'aéroport de Mombassa, ils trouvaient là un hôtel israélien, entièrement casher, avec même sa propre synagogue.
Le complexe entra en fonction pendant l'année 2000 et fut officiellement lancé un an plus tard. Le personnel local était recruté des hôtels alentours. La plupart des employés admettent qu'au début ils étaient plutôt heureux, mais les choses se sont détériorées rapidement peu après l'ouverture officielle. Plutôt rapidement, il devint clair que quelqu'un devait payer pour les extravagances israéliennes.
L'homme ne devrait jamais être seul
Trois ans plus tard, l'humiliante pratique reste comme une blessure ouverte dans la mémoire du personnel féminin de l'hôtel. Une fois par semaine, quand les Israéliens faisaient leurs préparatifs de départ pour rejoindre l'aéroport, une alarme sonnait. « Préparez-vous, les clients s'en vont, » clamait le chef d'équipe des animations, fébrilement à la poursuite du personnel féminin. Elles avaient ordre de s'attrouper vers l'entrée du domaine et de poursuivre les cars en partance en pleurant désespérément sous les yeux des Israéliens. Une fois qu'elles avaient rejoint les bus il leur fallait frapper sur les tôles avec des larmes dans les yeux.
« C'était un ordre bizarre, » sourie Saline Aching, la masseuse en chef. « On nous demandait de poursuivre les bus, de chanter et de pleurer pour que les clients sachent que nous les aimions et que nous voulions qu'ils reviennent. Je me revois courant dans un état frénétique, et je frappais le car avec mes poings en criant aux 'invités', « Pourquoi vous nous abandonnez ? », « Vous nous manquez !», « Nous vous aimons ! » Les Israéliens nous contemplaient derrière les vitres, certains croyaient en notre sincérité, d'autres nous filmaient. »
Rahima Josef Katan : « Si vous ne pleuriez, pas vous pouviez vous trouver en danger de perdre votre emploi. On nous demandait de penser à quelque chose de vraiment triste qui nous était arrivé, pour qu'on pleure pour de vrai. Je ne pleurais pas.» « Je ne pleurais pas, » confesse Catherine Khaa, masseuse. « Comment aurais-je pu, je ne les aimais pas du tout. En fait, je les haïssais. »
La course hebdomadaire derrière les bus était juste un exemple de ce qu'il était exigé du personnel pour bien traiter les clients israéliens. Les principes étaient évidents : humiliation, oubli de la dignité, travail dur. Les lignes de conduites étaient claires : le client a toujours raison, le client doit être heureux, le client doit revenir. Celle qui portaient le plus lourd fardeau étaient les femmes de l'équipe des animations. Dorothy Maly se souvient qu'une fois par semaine, le jour de l'arrivée, cinq d'entre elles étaient emmenées à l'aéroport de Mombassa. « On leur chantait Jambo Jambo (bonjour bonjour), et Evenu Shalom Aleichem. Les Kényans d'ici étaient sûr qu'on était devenues maboul mais les Israéliens étaient sur la lune. Ils aimaient le bruit, et une fois arrivés à l'hôtel, on se remettait à chanter bien fort. La nuit nous avions l'instruction de crier jusqu'à ce que le dernier Israélien ait quitté la piste de danse. Si un client décidait de ne pas dormir, nous avions ordre de rester auprès de lui jusqu'à ce qu'il quitte la salle pour sa chambre. On nous demandait de produire du bruit, pratiquement 24 heures par jour. Quand on prenait une pause, le manager arrivait et se mettait à gueuler : ' Qu'est-ce qu'il vous arrive, vous dormez ? Je vais couper votre salaire, dépêchez vous..' »
Le plan professionnel était qu'un client qui s'ennuie ne reviendrait jamais. Rahima Raymond, masseuse : « Nous étions condamnées à rester assises avec les clients jusqu'aux petites heures de la matinée, de traîner avec eux. Sulami s'était bien fait comprendre qu'on devait garder les clients heureux. On dansait avec les hommes dans les night-clubs simplement pour s'assurer qu'ils ne restaient jamais seuls. Au cas où nous refusions d'agir de la sorte, ils se plaignaient auprès de la direction : 'Pourquoi elles ne sortent pas avec nous ?' 'On veut voir la nuit africaine'. Evidemment ils ne se souciaient pas de nos engagements et de notre vie familiale. Evidemment, on ne percevait aucun 'extra' pour ses services. Le jour suivant, alors qu'ils étaient encore au lit nous devions nous lever et recommencer à huit heures du matin. La maxime 'Le client a toujours raison' pris le pas sur tout. Josef Katan : « Ils nous apprirent un code de comportement; si un homme était près de sa femme, on était supposés tenir sa main d'une façon particulière, si sa femme était ailleurs, alors nous devions nous comporter de façon toute différente. »
« Il y avait les Juifs religieux qui ne pouvaient pas signer leurs notes de chambre le jour du Shabbat. On gardait alors une note avec leur numéro de chambre attachée à leur facture. Une fois le Shabbat écoulé, certains refusaient simplement de payer. Ils débattaient et argumentaient que nous avions tout inventé, 'vous avez falsifié nos signatures' disaient-ils. La direction les croyait toujours, et nous obligeait à régler ces notes. Je ne croyais tout simplement pas que des être humains pouvaient se comporter de cette façon. »
Etre vu comme un africain
La demande sans cesse croissante de distractions des clients Israéliens amena à une maximisation de l'utilisation de la force de travail locale. Le personnel était mobilisé des différents départements vers l'équipe des animations. « Ils pouvaient me tirer de la cuisine, me disant que les clients voulaient avoir du bon temps et que je devais y aller et rester auprès d'eux, » dit Josef Katan. « Alors je demandais, comment pourrais-je cuire des cookies et danser simultanément ? L'hôtel entier était une escadre du divertissement. Le personnel de cuisine étaient des amuseurs, les réceptionnistes étaient des amuseurs, les jardiniers étaient des amuseurs. » Mali, une danseuse : « Saline, la masseuse en chef, nous criait quelque chose quand trop d'Israéliens voulaient un massage au même moment. A l'époque, je n'y connaissais rien en massage. Il y avait une femme que le rabbin de l'hôtel avait amené, et qui était supposée nous apprendre. Après une courte instruction de cinq minutes, j'étais apparemment prête pour l'essai. »
Afin de maintenir un 'authentique esprit africain', le personnel était obligé de porter des tenues très courtes. A l'inverse des autres hôtels de la régions, où des hommes servent en uniforme, au Paradise Mombassa le personnel masculin se promenait à demi-nu et pieds nus. Les femmes avaient pour toute autorisation une étoffe minimale sur leurs poitrines et sur leurs pubis. « Même quand la température tombait nous n'avions pas le droit de nous couvrir. » Marci Mawagambo Aching nous dit : « Sulami voulait que nous ayons l'air 'authentiques' pour que quand vous marchiez autours d'eux, les client puissent vous remarquer pour la soirée. Vous deviez avoir l'air attrayante, pour qu'ils réservent de nouvelles vacances. C'était horrible, mais que pouvions-nous faire ? J'avais besoin de l'argent. Une des directrices féminines israéliennes nous dit que nous ferions mieux de suivre les ordres de Sulami ; s'il veut que nous ayons l'air d'Africaines, il valait mieux paraître comme telles. »
Même les commodités les plus élémentaires manquaient. 'Paradise Mombassa' est situé à 8 kilomètres de la route principale. Le chemin de terre vers l'hôtel traverse une savane sauvage infestée de hors-la-loi. Cependant une solution a été trouvée, un camion de transport d'animaux fut converti pour transporter quarante humains. Un employé israélien dit : « C'était un camion fermé et il n'y avait pas de bancs. Les gens étaient tellement serrés là dedans qu'il fallait laisser la porte arrière ouverte." Josef Katan : On avait l'impression d'être des animaux. Parfois on manquait d'oxygène, mais on savait que si on se plaignait, alors il nous faudrait rester à demeure à l'hôtel. Ce qui voudrait dire évidemment qu'on ne pourrait plus voir nos familles. Alors on se taisait. » Une fois un directeur nouvellement embauché demanda ce que les Kényans pensaient de la façon dont ils étaient transportés. La réponse fut assez claire, « pour eux peu importe, tant qu'ils arrivent à leur lieu de travail ils sont contents. »
Même pour les repas au travail, ils devaient se débrouiller. Mais là aussi une solution créative fut trouvée. Achting : « Des fois Sulami était sympa et on pouvait manger les restes des clients. On avait de la chance parce que les Israéliens sont avides et gourmands ; ils allaient au buffet et prenaient dans leurs assiettes bien plus que leurs corps ne pouvaient accepter. Ils prenaient des piles de salades, d'énormes pièces de viande, et ensuite, ils les touchaient à peine et en laissaient la plus grande part derrière eux. » Mali : « Pour vous dire la vérité, on se rendait compte que la nourriture était déjà passée par l'assiette de quelqu'un d'autre, mais certains parmi nous devaient la manger, parce que simplement ils n'avaient pas les moyens d'en acheter ailleurs. Ils avaient faim, que faire d'autre ? »
Mais cela va plus loin. Il ne fallut pas longtemps avant que les employés indigènes se rendent compte qu'ils n'étaient pas assurés. Cela se révéla de façon éclatante quand un vigile fut assassiné et son collègue blessé durant un cambriolage; à ce jour, ni la famille éplorée ni l'homme blessé n'ont reçu la moindre compensation. Des contrats de travail n'étaient accordés qu'aux plus hauts responsables. Les subalternes ne recevaient qu'un papier sans valeur avec le chiffre convenu dessus. Ce document n'a jamais été respecté par ceux qui ll'avaient émis.
Bonne machine, bonne machine
Saline Achling était curieuse d'apprendre certains termes hébreux, et c'est cet intérêt pour la langue hébraïque qui lui permit de comprendre le sens de 'Akol Kalul', 'tout compris'. Personne parmi le personnel de l'hôtel ne pouvait d'ailleurs ignorer la signification de l'idiome hébreu qui devint la philosophie de travail de l'établissement. Tous les services d'hôtellerie étaient inclus dans la formule-vacance achetée là bas en Israël. Rapidement les employés apprirent ce que cet idiome précis voulait dire pour des Israéliens.
« Toute la journée j'entendais les clients s'écrier Akol Kalul,» dit Josef Katan. « Certains me tenaient par le bras et me criaient Akol Kalul. Même à la plage ils criaient aux passant Akol Kalul, Akol Kalul. Je leur demandais alors ce que Akol Kalul voulait dire. Ils répondaient « tout, même toi. » Ils fallait que je leur disent que je n'était pas la propriété de Sulami. Il possède l'hôtel mais pas moi. Et je pensais en moi même, "Mon, Dieu, se comportent-ils de cette façon dans leur propre pays ? »
Dans le meilleur des scénarios, l'Akol Kalul était pratiqué au buffet gratuit sous la forme de gigantesques pièces de viande posées dans une seule assiette. Dans les pires, il trouvait le chemin du salon de massage. Inutile de le préciser, pas un seul des clients n'oublia son droit à être massé. Achting dit : « La première chose que les hommes faisaient dès leur arrivée, avant même d'avoir déballé leurs bagages dans leurs chambres, c'était de foncer à la salle de massage. Ils entraient dans l'hôtel les yeux grands ouverts en demandant, 'où est le salon de massage ?' J'avais pris l'habitude de planifier son accès à la journée, il y avait une telle compétition entre eux pour être là-bas les premiers. »
Mali : « Mon rôle était de leur dire : 'Je suis Dorothy et je suis masseuse à l'hôtel'. Dès que j'avais prononcé ces mots ils se mettaient à crier 'massage ! massage !' La plupart d'entre eux ne parlait pas l'anglais. Ils disaient juste 'I come now'. ['J'arrive', NDT] Un touriste d'un autre pays aurait attendu deux semaines mais au Paradise, ils le réclamaient immédiatement, sur place. Parfois avant même le petit déjeuner. Vous aviez quelqu'un qui se présentait à vous et vous disait 'Je viens pour un massage akol kalul, si vous ne faite pas akol kalul, je prends une autre masseuse'. »
« Ils disaient : 'Je veux Harpaya, (éjaculation'), je demandais alors ce que ce Harpaya voulait dire et ils répondaient, 'pas seulement Harpaya, mais on veut 'tout inclus', 'full sex', un rapport sexuel complet.' Je leur disais qu'on avait pas l'habitude de faire ça et alors ils répondaient, 'Lis bien sur mes lèvres, 'Les femmes sont tout-inclus', le vendeur à Tel Aviv nous a promis que c'est Akol Kalul !' Parfois, une des managers féminins nous suggérait d'acquiescer aux caprices des clients, pour une garantie justement qu'ils reviennent. »
Katherine Kaha, masseuse, confesse qu'il lui fallait suivre ces demandes.. « Je commençais un massage, et alors l'homme me disait, 'fait le partout, tu dois le faire'. Au cas où je ne le faisais pas ils se seraient plaints à la direction. Je n'aimais pas ça du tout mais je l'ai fait. Ils me donnaient un dollar, des fois deux, je me sentais horrible."
Un client israélien régulier: « Il y avait toujours ce problème avec le massage, les Israéliens prenaient l'habitude d'abuser des filles à l'extrême limite. C'était affligeant et donnait à Israël une mauvaise réputation. Il y avait certains groupes qui me faisaient honte, et que j'évitais. Ils étaient si directifs, si arrogants, ils faisaient tout ce dont ils avaient envie, ce qui leur passait par le tête, pour prendre du bon temps, tout simplement. »
« Un des Israéliens me dit, », confie Rahima, « Tu sais Rahima, la nuit dernière ils m'ont fourni une petite chérie, de treize ans seulement, je l'ai baisée et lui ai donné juste 5 dollars parce qu'elle était sans argent. » Alors je lui est demandé, 'Quel est l'âge de ta petite fille ?' Il n'a pas répondu. Il aurait très bien pu revenir à l'hôtel, le même soir, en criant, 'Les femmes africaines ont le meilleur rapport qualité/prix !'. Laissez-moi vous dire ; ici, en Afrique, il n'est pas si courant, après avoir couché avec une femme, de s'en targuer et d'en informer le monde entier. Mais les Israéliens étaient très ouverts pour cela, et avaient l'habitude de dire à propos de nous : Mechona Tova, Mechona Tova (bonne machine, bonne machine.) »
Le pouvoir de la baise
La passion pour le sexe n'était pas confinée aux salons de massage et n'était pas réservée aux hommes célibataires. Il était plutôt interdit de laisser pénétrer des filles du coin dans l'hôtel. Mais une solution fut trouvée, juste de l'autre côté de la rue, en partenariat israélien là aussi, un motel dit Calypso fut monté. C'était là où les Israéliens traînaient la nuit. « Les hommes débarquaient dans nos chambres et nous demandaient de sortir avec eux," dit Josef Kaplan, "mais le pire était le lendemain matin quand ils faisaient partager à la salle de restaurant entière les détails de leurs affaires de la nuit. Ils péroraient, avec des choses comme 'ha, j'ai été avec elle, et je l'ai baisée et baisée et baisée toute la nuit et pour moins d'un dollar'. On comprenait parfaitement ce qu'ils étaient en train de dire. Quand le premier groupe est arrivé, je me suis dit que sûrement le deuxième groupe serait meilleur. Mais non c'était exactement pareil. De temps en temps il demandaient un service de chambre, et quand la femme de chambre se présentait, ils essayaient de la toucher. Les serveuses étaient horrifiées, elles ne voulaient jamais aller porter la nourriture dans les chambres, mais avec moi c'était différent parce que j'étais de fer avec eux. Alors ils m'appelaient 'gros cul'. Ok pour moi, cela vaut mieux d'être une 'gros cul' que d'être une esclave sexuelle. »
Même les hommes mariés arrivaient à trouver le chemin des chambres des filles. Par exemple l'un dit à sa femme, 'Va à la salle de restaurant, je te rejoins là-bas.' Et apparemment il disparu jusqu'au matin suivant. Et le matin nous avons vu la femme crier après son mari pendant le petit déjeuner. Une fois un homme répondit à sa femme, 'les femmes au Kénya sont merveilleuses, elles ont un petit trou, alors que toi tu as ce gros trou idiot'. Tout cela au petit déjeuner, dans la salle de restaurant, en public. Quand l'animosité devenait sauvage, on se dépêchait d'aller trouver le rabbin pour l'emmener faire de son mieux pour restaurer la paix. Parfois, les hommes étaient assis dans la salle à manger pendant que des ânes se montaient à l'extérieur. Dès que les Israéliens les remarquaient ils se levaient et les encourageaient bruyamment : 'bien, bon, bon, en avant, en arrière, bien, bon'. »
« A l'occasion, l'un deux se présentait à moi en disant devant tous les autres: 'Je vais prendre du viagra et après j'aurai la patate pour baiser. Au fait, quel est ton nom ?' Et je répondais 'Rahima'. 'Bien, Rahima. Je veux te baiser aujourd'hui !' Je me demandais ce qu'il se passait. Un client me demanda, 'Tu connais Charlie ? J'ai été avec elle à la disco, je l'ai baisée mais elle n'était pas bonne, du tout. Au début j'avais l'intention de lui donner 10 dollars mais finalement je ne lui en ai donné qu'un.' Il éructait comme un fou et alors Charlie est entrée dans la pièce. Il a pointé son doigt vers elle et cria 'là voilà, c'était elle.'»
Karen Tiglo, une femme de chambre: « On n'arrivait pas à se décider si les Israéliens étaient des bêtes ou des êtres humains. Ils m'offraient 10 dollars à la moindre occasion. Je me sentais humiliée. Au bout d'un certain temps ils avaient repéré lesquelles parmi nous, le personnel féminin, étaient accrochées à l'argent et simplement allaient au devant de celles-ci. » Stela Matawa, une serveuse : « De temps en temps un homme m'approchait et faisait ses avances abusives, et au cas où je refuse, cet homme allait à la salle de restaurant et criait, 'Laissez la tomber celle-là, c'est de la daube, je l'ai emmenée dans la chambre et elle était incapable'. »
Katherine Kaa eut à endurer une expérience particulièrement traumatisante quand un homme de soixante-dix ans décida qu'il était tombé amoureux d'elle. « Je ne l'aimais pas du tout, » dit elle. « Nous sommes sortis en boîte, j'étais sûre que je ne l'escortais que pour l'aider à tuer son ennui. Sur le retour, lui et le chauffeur de taxi m'ont piégée ; au lieu de nous ramener à l'hôtel, nous sommes arrivée à un endroit qui loue des chambres pour la nuit. Violemment, il essaya de me forcer à coucher avec lui. Mais je ne pouvais pas. Quand nous sommes retournés à l'hôtel il me dit qu'il ne voulait plus jamais me revoir. Et qu'il rapporterait à la direction que je lui avais fait perdre son argent sans rien en retour. Après après eu connaissance de mon refus, le patron de l'hôtel m'a mise à pied pour deux semaines. »
Si l'on se fie à certains membres du personnel, non seulement la direction israélienne fauta en ne dénonçant pas, mais en fait certains des dirigeants se joignirent à l'équipée (leurs noms sont connus de la rédaction du journal). D'après Raymond, « A l'époque l'un des directeurs apprit à apprécier les massages. Il se mit à demander, 'fais-le là, là, et aussi là', comme un client. Un autre des responsables attrapait des filles de l'équipe des animations, et disait : 'Après tout, je suis un manager, personne ne te demanderas où tu es allée.' Il fallait que j'accepte bien que ce soit plutôt horrible. Le jour suivant il passait devant moi, et me reconnaissait à peine. Chaque fois, après nos spectacles, une danseuse disparaissait dans un des bureaux de la direction. Les filles avaient peur qu'il y ait eu un problème professionnel avec leurs performances mais, une fois à l'intérieur du bureau du manager, elle comprenaient ce qui n'allait pas. »
Traduction : Yves Lecrique, Tlaxcala
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=1732Paradise
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Comme tous les ans maintenant israel s' entraine à stopper la flotille pour Gaza, quitte à avoir un peu de sang de plus ou de plus !
L'israelien est taquin mais là c'est de la haine 100% brut.
On remarque également le choix des images d'euronews, voulant faire passer les passagers commes des brutes épaisses, avec leurs batons, alors que c'est l'armée israelienne qui joue les cowboys et en a tué 9 au passage (paix sur eux).
L'israelien est taquin mais là c'est de la haine 100% brut.
On remarque également le choix des images d'euronews, voulant faire passer les passagers commes des brutes épaisses, avec leurs batons, alors que c'est l'armée israelienne qui joue les cowboys et en a tué 9 au passage (paix sur eux).
nonwo- Nombre de messages : 1006
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La racaille sioniste prend une volée et ils peuvent remercier la police de les avoir sauvé du lynchage.
Bardamu- Admin
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États-Unis : Netanyahou interpellé par une militante juive
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hildegarde von b- Nombre de messages : 370
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- Message n°183
herbert pagani, un prophète ?
je viens de trouver une vieille vidéo d'un artiste que j'ai toujours beaucoup aimé mais là il m'a foutu les boules....
il est mort au début des années 90....
que ceux qui ont l'esprit bagarreur le laisse parler
merci
Edit Bardamu
https://novusordoseclorum.1fr1.net/entraide-f24/comment-poster-une-video-dailymotion-youtube-t5847.htm
Hildegarde, je fusionne cette vidéo de propagande sioniste dans ce topic, c'est l'acte de modération le plus délicat qui me vienne à l'esprit face aux pleurnicheries victimaires de cette barbouze israélienne.
il est mort au début des années 90....
que ceux qui ont l'esprit bagarreur le laisse parler
merci
Edit Bardamu
https://novusordoseclorum.1fr1.net/entraide-f24/comment-poster-une-video-dailymotion-youtube-t5847.htm
Hildegarde, je fusionne cette vidéo de propagande sioniste dans ce topic, c'est l'acte de modération le plus délicat qui me vienne à l'esprit face aux pleurnicheries victimaires de cette barbouze israélienne.
Mech- Nombre de messages : 695
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Date d'inscription : 05/08/2009
Israël avertit les médias de ne pas embarquer sur la flottille pour Gaza !
Selon le Bureau de presse gouvernemental (GPO) israélien, les membres des médias étrangers qui prendront part à l'expédition sont passibles d'une interdiction d'entrée de dix ans en Israël.
"Que les choses soient bien claires (...) la participation à cette flottille est une violation volontaire de la loi israélienne et est susceptible de coûter aux participants une interdiction d'entrée en Israël pendant dix ans, la confiscation de leur matériel et des sanctions supplémentaires", non précisées, affirme M. Helman.
La suite:ICI
Quelle époque formidable !!(pour les bandits)
Selon le Bureau de presse gouvernemental (GPO) israélien, les membres des médias étrangers qui prendront part à l'expédition sont passibles d'une interdiction d'entrée de dix ans en Israël.
"Que les choses soient bien claires (...) la participation à cette flottille est une violation volontaire de la loi israélienne et est susceptible de coûter aux participants une interdiction d'entrée en Israël pendant dix ans, la confiscation de leur matériel et des sanctions supplémentaires", non précisées, affirme M. Helman.
La suite:ICI
Quelle époque formidable !!(pour les bandits)
saladdin- Nombre de messages : 87
Date d'inscription : 09/11/2009
Égypte commence a les lâcher:
Ministre égyptien des affaires éxtérieures: la cause palestinienne est notre priorité.
Le nouveau ministre égyptien des affaires extérieurs Mohammed Elaraby a affirmé dans des propos rapportés par le centre d’informations palestinien que « La cause palestinienne sera la question prioritaire dans mon mandat et qu’il commencera là ou a terminé son prédécesseur «
Elaraby a également affirmé que son ministère travaillera main dans la main avec le coté palestinien pour la continuité de l’ouverture du passage de Rafah et que la politique égyptienne ne contribuera plus a « assiéger » les palestiniens et qu’elle se tient garante a faire perdurer la réconciliation palestinienne confirmant que l’Égypte reprendra le rôle de leader qu’elle avait a niveau du monde arabo-islamique.
http://pirateinfo.wordpress.com/2011/06/27/ministre-egyptien-des-affaires-exterieures-la-cause-palestinienne-est-notre-priorite/
Ministre égyptien des affaires éxtérieures: la cause palestinienne est notre priorité.
Le nouveau ministre égyptien des affaires extérieurs Mohammed Elaraby a affirmé dans des propos rapportés par le centre d’informations palestinien que « La cause palestinienne sera la question prioritaire dans mon mandat et qu’il commencera là ou a terminé son prédécesseur «
Elaraby a également affirmé que son ministère travaillera main dans la main avec le coté palestinien pour la continuité de l’ouverture du passage de Rafah et que la politique égyptienne ne contribuera plus a « assiéger » les palestiniens et qu’elle se tient garante a faire perdurer la réconciliation palestinienne confirmant que l’Égypte reprendra le rôle de leader qu’elle avait a niveau du monde arabo-islamique.
http://pirateinfo.wordpress.com/2011/06/27/ministre-egyptien-des-affaires-exterieures-la-cause-palestinienne-est-notre-priorite/
Bardamu- Admin
- Nombre de messages : 6272
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A lire avec une pince à linge sur le nez !!!
L'invraisemblable obsession scatologique du soldat israélien
L'invraisemblable obsession scatologique du soldat israélien
Jean-Pierre Perrin compile, dans un billet de Libération du 25 juin, une liste d'«humiliations» subies par le corps diplomatique français, infligées par des soldats israéliens. Et notamment ce crime de lèse-drapeau parfaitement immonde:
Mais l'incident le plus choquant est l'occupation du domicile de l'agent consulaire français, Majdi Chakkoura, à Gaza pendant l'attaque israélienne de janvier. En son absence, les soldats israéliens ont complètement ravagé les lieux - pourtant signalés à l'armée israélienne -, volé une grosse somme d'argent, les bijoux de son épouse, son ordinateur et détruit la thèse sur laquelle il travaillait. Et ils ont souillé d'excréments le drapeau français.
http://www.liberation.fr/monde/0101576075-la-france-humiliee-par-tsahal
Cette dernière phrase a fait ressurgir des souvenirs de discussions avec un ami libanais. Me racontant (une fois de plus - l'arabe est geignard) d'innombrables exactions israéliennes lors de l'invasion de 1982, mon ami me parla de la propension des soldats de l'État hébreux à déféquer un peu partout. Dans le long flot de vols, meurtres, pillages... cette histoire de défécation m'a semblé relever de cette tendance toute méditerranéenne à l'exagération romanesque.
Mais, avec le temps, je me suis rendu compte que cet aspect scatologique des «interventions» israéliennes était largement diffusé parmi mes interlocuteurs arabes, et totalement inconnu du côté de chez moi. Jusqu'à un fameux article d'Amira Hass, dans Haaretz en 2002, qui a fait connaître cette question liée au confort du soldat israélien.
C'est assez typiquement le genre de «mythe» que les palestiniens et les libanais connaissent et racontent depuis des années, mais que les médias occidentaux occultent absolument parce que c'est sans doute un mensonge inventé par ces arabes antisémites. Jusqu'au jour où c'est publié dans un journal israélien, et qu'alors ce «mythe» palestinien accède enfin au statut de vérité historique. Un peu comme cette fameuse «Nakba» dont les palestiniens nous ont si longtemps rebattu les oreilles, jusqu'au jour où, enfin, les «nouveaux historiens» israéliens nous ont permis de découvrir à la fin des années 80 ce que les arabes savaient depuis 1948.
Les aventures stercoraires de Tsahal sont documentées en anglais, de manière fragmentaire, et quasiment pas en français. Je vous livre donc ici une recension de ce sujet écœurant. Les traductions sont de mon fait, le lecteur est comme à chaque fois invité à consulter les textes originaux en anglais pour éviter de reproduire mes éventuelles erreurs de traduction.
Commençons ce récit du brave soldat israélien en milieu hostile par les mémoires de Jean Said Makdisi, Beirut Fragments:
http://angryarab.blogspot.com/2009/03/israeli-house-cleaning-on-looters.html
Après le départ des Israéliens (de Beyrouth en 1982), nous avons commencé à entendre parler des aspects les plus extraordinaires de l'occupation. Les arrestations, les harcèlements, les fusillades, les pillages systématiques: il s'agissait de ce à quoi tout le monde s'attendait et, de fait, cela avait eu lieu. Mais la chose la plus inattendue, lorsqu'on en entendait parler pour la première fois, provoquait un rire hésitant. Progressivement, nous avons découvert que ce qui semblait être, au départ, un incident isolé, était en réalité une marque de fabrique et avait pris des dimensions beaucoup plus importantes.
Les soldats israéliens, partout où ils avaient séjourné, avaient déféqué dans des lieux choisis. Sur des livres, des meubles, des vêtements, des tapis; sur le sol des chambres à coucher, près des toilettes et dans les baignoires; sur les bureaux des écoles; et jusque dans les vitrines des magasins, les gens ont trouvé des fèces pourrissantes. Quelqu'un a juré qu'elle connaissait une maison près de l'aéroport où la maîtresse de maison en détresse avait découvert des selles dans ses machines à laver le linge et la vaisselle. Nous avons entendu qu'un homme était allé à son bureau et avait vu ces déjections puantes et insultantes sur tous les bureaux, sauf sur le sien. Triomphalement, il s'est installé à son bureau et s'est vanté auprès de ses malheureux collègues. Puis il a ouvert son tiroir et, là, soigneusement installé au milieu de ses fichiers, se trouvait le leg de l'armée israélienne.
Et ainsi, après la ruine et la tragédie, après les destructions et la souffrance, la mort et les mourants, les corps lacérés et les yeux aveuglés, les visages brulés et défigurés, les veuves et les orphelins – après tout cela, tout ce qui est resté n'a été qu'un gros tas d'excréments. Les incendies s'étaient éteints, étouffés par un amas de fumier. Une épouvantable plaisanterie, symbole d'un mépris supérieur, une puanteur cosmique était devenu le monument à la mémoire de ces mois d'agonie.
Noam Chomsky évoque également cet aspect de l'invasion de Beyrouth dans The fateful triangle:
Dans le même bâtiment, les soldats israéliens sont entrés par effraction dans l'appartement du professeur Khalidi, titulaire de la chaire du département de biochimie de l'Université américaine de Beyrouth. Ils l'ont totalement pillé, volant objets d'art, poteries anciennes, ustensiles de cuisines, outils, etc. Des sculptures furent jetées dans la rue. Les notes de lecture et les livres qui n'ont pas été volés ont été jetés au sol, puis les soldats «ont déféqué dessus» et «cassé des œufs crus sur l'empilement».
Plus loin:
À l'hôpital Berbir, que les israéliens avaient bombardé plusieurs fois, «la clinique et les appartements des médecins furent saccagés pendant les quatre jours d'occupation israélienne, selon les médecins présents». Des chaises ont été cassées, des ordures et de la nourriture répandues partout, des soldats ont dessiné sur des tapis avec du rouge à lèvres, ont déféqué dans des pots et des casseroles, volé les cassettes des conférences, les appareils photo, etc. Une mosquée sur le principal axe est-ouest a été profanée. «Nombre de ses tapis ont été volés, on a déféqué sur d'autres, et des canettes de bière ont été répandues au sol», selon des témoins habitant près de la mosquée.
Autre période, même mœurs. Cette tradition est évoquée en 1995 en Palestine dans le Palestine Yearbook of International Law:
48. Dans ma même ville [Ramallah], une famille a été réveillée le mercredi 19 octobre 1994 à deux heures du matin par un groupe d'officiers (quatre ou cinq selon le témoignage des occupants) utilisant un mégaphone pour ordonner à tous les habitants de sortir de la maison. Ils venaient arrêter un suspect, qui s'est avéré être un des enfants de la famille, un jeune étudiant. Laissant la famille à l'extérieur, le groupe d'officiers est entré dans la maison et a systématiquement saccagé chaque pièce: fauteuils, sofas et lits ont été éventrés, les armoires vidées et leur contenu jeté au sol, la cuisine détruite, les appareils mis en pièce et cassés, les récipients de nourriture retournés, notamment les pots d'olives qui ont été vidés sur la terrasse, les carnets et les livres scolaires déchirés. Pour couronner ce haut fait militaire, un des hommes a déféqué dans le hall et a jeté ses excréments sur un des lits. Ces événements sont survenus sept heures avant l'attaque de Tel Aviv le même jour et ne peuvent aucunement être considérés comme un acte de vengeance.
Sept ans plus tard, en décembre 2002, Samah Jabr raconte, dans le Washington Report on Middle East Affairs:
Nous avons tous été soumis aux images pornographiques diffusées par les israéliens quand ils occupaient les stations de télévision palestiniennes. Ces soldats n'ont pas hésité à uriner et à déféquer partout sur les biens palestiniens, dans les bureaux et les appartements qu’ils occupaient.
L'article qui a le plus fait connaître à l'étranger cette forme étrange de l'«art de la guerre» de l'armée la plus éthique du monde a été publié par Haaretz en 2002, sous la plume d'Amira Hass; le titre laisse peu de place à l'imagination: «Quelqu'un a même réussi à déféquer dans la photocopieuse». Elle décrit le comportement des israéliens lors du siège des bureaux d'Arafat en avril 2002. Après leur départ, les Palestiniens reprennent possession du Ministère de la Culture.
Dans d'autres bureaux, tous les équipements de haute technologie et l'électronique ont été détruits ou ont disparu - les ordinateurs, photocopieurs, appareils photos, scanners, disques durs, le matériel de montage d'une valeur de plusieurs milliers de dollars, les postes de télévision. L'antenne de diffusion sur le toit de l'immeuble a été détruite.
Les postes téléphoniques ont disparu. Une collection d'objets d'art palestinien (essentiellement des broderies faites à la main) a disparu. Peut-être ces objets ont-ils été enterrés sous les empilements de documents et de meubles, peut-être ont-ils été dérobés. Des meubles ont été tirés d'un endroit à l'autre, brisés par les soldats, et mis en piles. Des réchauds à gaz pour le chauffage ont été renversés, et jetés sur les tas de papiers épars, des livres jetés, de disquettes et de disques, et de vitres brisées.
Dans le département destiné à la promotion de l'art auprès des enfants, les soldats ont souillé les murs avec la peintures à la gouache qu'ils ont trouvée sur place, et détruit les peintures des enfants accrochées là.
Dans chaque pièce des différents départements – la littérature, le cinéma, la culture des enfants et les livres de jeunesse, des disques, des brochures et des documents ont été entassés, souillés d'urine et d'excréments.
Il y a deux toilettes à chaque étage, mais les soldats ont uriné et déféqué partout ailleurs dans le bâtiment, dans plusieurs chambres où ils avaient vécu pendant environ un mois. Ils ont fait leurs besoins sur le sol, dans des pots de fleurs vides, même dans des tiroirs sortis des bureaux.
Ils ont déféqué dans des sacs en plastique, et ceux-ci ont été dispersés en plusieurs endroits. Certains d'entre eux ont éclaté. Quelqu'un a même réussi à déféquer dans une photocopieuse.
Les soldats ont uriné dans des bouteilles d'eau minérale vide. Celles-ci ont été dispersées par douzaines dans toutes les pièces du bâtiment, dans des boîtes en carton, des piles d'ordures et de gravats, sur les bureaux, dans les bureaux, dans les meubles fracassés, entre les livres pour enfants qui avaient été jetés au sol.
Certaines des bouteilles s'étaient ouvertes et le liquide jaune s'était déversé et avait laissé des tache. Il a été particulièrement difficile de pénétrer dans deux des étages de l'immeuble à cause de l'odeur âcre des excréments et de l'urine. Du papier toilette souillé était également dispersé partout.
Dans certaines pièces, non loin de l'amas de matières fécales et de papier hygiénique, des restes pourrissants de nourriture ont été éparpillées. Dans un coin, dans la pièce dans laquelle quelqu'un avait déféqué dans un tiroir, de pleins cartons de fruits et de légumes avaient été abandonnés. Les toilettes ont été abandonnées débordant de bouteilles remplies d'urine, d'excréments et papier toilette.
Comme c'est très bien expliqué dans le Jerusalem Post:
«Que notre camp soit pur.» Telle est la philosophie de mes combattants.
Non seulement parce qu'elle résume notre enseignement, mais parce qu'elle constitue l'essence de leur croyance et de leur héritage national. Une croyance et un héritage que nous partageons tous : Israéliens religieux et laïcs, de droite et de gauche, à l'armée et ailleurs. Elle est source de fierté et de confiance, même aux moments les plus difficiles.
Mais alors, éclairez-nous, Danny Zamir, vous qui «dirigez le programme prémilitaire Itzhzak Rabin», cette invraisemblable obsession scatologique de vos «combattants», ça leur vient d'où? Ça leur vient de «la philosophie», de «notre enseignement», de «l'essence de leur croyance», ou de «leur héritage national»?
Ou est-ce que ça leur vient de ce qu'ils mangent ?
http://tokborni.blogspot.com/2009/06/linvraisemblable-obsession-scatologique.html
Petit commentaire perso : d'un point de vue strictement humain, les soldats de Tsahal sont vraiment des merdes
Et je rajouterais, à l'attention des bi-nationaux français qui se sentiraient concernés par cette affiche :
N'oubliez pas d'emporter avec vous un équipement indispensable à l'épandage de votre idéologie malodorante :
Pour en finir avec ce sujet nauséabond, une p'tite touche d'humour :
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Mech- Nombre de messages : 695
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Le crif chialle pour israel et nie totalement la souffrance à Gaza sur lcm
nex- Modérateur
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Relations secrètes entre noirs et juifs
Les Relations secrètes : entre noirs et juifs (un aperçu)... (du tome 1)
Ref plus: http://zionism-outrage.blogspot.com/2011/06/les-relations-secretes-entre-noirs-et.html
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Si le scandale vient de la vérité, il faut supporter le scandale plutôt qu'abandonner la vérité
Saint Grégoire le Grand
paralleye- Admin
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Réaction toute naturelle d'un petit palestinien de 2/3 ans à la vue d'un envahisseur de "Tsahal".
http://speakfreely-forlive.blogspot.com/2011/01/ptit-palestinien-qui-pisse-sur-les.html
http://speakfreely-forlive.blogspot.com/2011/01/ptit-palestinien-qui-pisse-sur-les.html
Solstice- Nombre de messages : 3146
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30 juin 2011 : Deux citoyennes belges interrogées, fouillées, maltraitées et enfermées en cellule par les gardes israéliens à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv pendant 25 h.
Jeudi 30 juin 2011, Elise et Rachida atterrissent à l'Aéroport Ben Gurion de Tel Aviv, en Israël à 23h00, heure locale. « Le vol s'est bien passé, Elise a discuté avec sa voisine pour lui demander la traduction de mots en hébreu », nous explique Rachida. « Nous savions que quelques tracasseries à la douane étaient possibles, mais rien ne nous laissait présager les 24 prochaines heures ».
Arrivée à l'aéroport de Tel Aviv
Elise et Rachida planifient leur voyage en Palestine et en Israël depuis des mois. Elle s'y rendent pour visiter le pays, rencontrer des associations palestiniennes, visiter Jérusalem, la Cisjordanie, la Galilée,
découvrir la réalité de l'occupation, de la discrimination contre la population palestinienne, mais aussi rencontrer les acteurs de terrains,des ONG, des associations de la société civile. Comme son amie, Elise s'est préparée : « On nous a expliqué qu'il ne fallait pas nous étendre sur les motifs de notre voyage. Si l'on stipule que l'on va rencontrer des Palestiniens, les autorités israéliennes nous refusent l'accès au territoire. »
Elles sortent de l'avion. C'est Elise qui est abordée par une garde : « Where are you going ? » « Tel Aviv » « And then ? » « On the coast,Jérusalem... ». Les filles avancent ensuite vers les douanes proprement dites. Rachida remet son passeport au douanier : « Il m'a posé quelques questions, sur ma destination surtout. Je lui ai dit que nous nous rendions à Tel Aviv, puis que nous descendrions la côte jusqu'à Eilat, avant de faire une boucle dans le pays. Alors que je lui parlais, une femme est arrivée à côté de moi et m'a demandé de la suivre. Après quelques minutes, Elise m'a rejoint ».
Début des interrogatoires
Les interrogatoires débutent. Ensemble, puis séparément, les deux belges ont face aux officiers israéliens. Elise leur remet une réservation d'hôtel pour Tel Aviv et quelques papiers qui préparaient son voyage en Israël. De nombreuses questions sont posées sur leurs origines, leurs finances, leur lien entre elles, le but du voyage et le voile de Rachida. Ils demandaient également si elles avaient l'intention de se rendre dans les Territoires Palestiniens. « Ils étaient obsédés par les question de religions, de cultures, de langues » remarque Elise. « Vous avez des mots en hébreu dans votre pile de papier ! » remarque la garde. « J'ai appris un peu d'hébreu, je me suis entrainée. » « L'hébreu, comme c'est étrange... Pourquoi pas une autre langue ? » « « J'ai aussi appris l'italien, l'anglais et le néerlandais ! ».
Très vite les questions portent sur le voile de Rachida : « Cela ne vous dérange pas que votre amie porte le voile ? Comment nommerais-tu ce vêtement ? » demande une garde. « Heu un foulard, je ne sais pas le dire en anglais. »« Et toi Rachida, sais-tu tu comment on le dit en anglais ? ». « Euh... ? oui, on dit a scarf ». « Non, ce n'est pas comme cela qu'on appelle ce vêtement en anglais. En anglais, on appelle cela un hijab ! » souligne la garde.
Ils n'ont pas apprécié le fait qu'on réclame, qu'on ne soit pas dociles et silencieuses
Fin de la discussion, les filles sont renvoyées dans la salle d'attente. Elles commencent à s'impatienter : « Cela faisait plus de quatre heures que nous attendions dans cette salle d'attente entre des interviews de cinq minutes, nous voyions des touristes arriver et repartir, alors que nous devions attendre en restant coincées là, sans nos passeports... Nous commencions à nous impatienter, nous étions fatiguées et avions faim. »
Elise et Rachida se dirigent vers un bureau pour poser des questions : « Nous voulions une explication, cela faisait plusieurs heures que nous attendions. A partir de ce moment tout a changé, les gardes sont devenus agressifs. Ils n'ont pas apprécié le fait qu'on réclame, qu'on ne soit pas dociles et silencieuses ».
Après plusieurs heures d'attentes, on fouille leur GSM. Elise est interrogée pour la énième fois et on lui annonce : « You are denied. It will not be possible for you to enter Israel. You do not have enough money to do this trip. »
Deux gardes exigent alors de prendre ses empreintes et sa photo. Elle refuse. Ils insistent pendant 15 minutes. « Faites-le ! » « Non, vous n'avez pas à prendre mes empreintes. Je refuse catégoriquement. » « Faites-le ou vous aurez des problèmes. » « Pas question ! ». Les gardes laissent tomber.
De retour dans la salle d'attente, la même demande est faite à Rachida, elle refuse également. Un garde se poste devant la salle d'attente. Tout déplacement des filles est surveillé et accompagné. Rachida se fait aborder par une garde israélienne en arabe. « Je ne réponds pas, elle insiste en arabe, je lui explique en anglais que je ne parle pas l'arabe ». Les filles sont amenées vers la salle des bagages. Changement d'équipe, elles prennent leurs bagages, une fois de plus, les mêmes questions. Pendant deux heures, on procède à une fouille corporelle ainsi qu'à une fouille minutieuse de leurs bagages, objet par objet.
Le refus d'accéder au territoire est signifié
De retour dans le hall des arrivées, vers 6h30 du matin, il n'y avait plus aucun autre passager. Une dizaine de gardes les attendaient : « Votre accès au territoire israélien est refusé. Suivez-nous ! » Les filles protestent et exigent une explication : « Nous avions compris que nous serions de toute façon déportées. Nous n'allions pas l'accepter avec le sourire. Nous avions décidé de parler seulement en français et d'exiger une explication. Ils sont devenus super agressifs avec nous, nous nous sentions clairement menacées au milieu de ces gardes ». Toute demande pour contacter la Belgique ou l'Ambassade belge à Tel-Aviv leur a été refusée. Elles ont quand même eu le réflexe d'envoyer quelques sms en Belgique.
Cris, menaces, ... Les filles sont sommées de les suivre et sont embarquées manu militari dans une camionnette. Elise raconte : « Nous avions vraiment peur, je ne savais pas où ils nous emmenaient, l'ambiance était super agressive ». Rachida demande des explications au garde en charge de leur transfert : « Il me répond que l'Etat d'Israël expulse qui il veut, quand il veut et qu'ils n'ont pas à donner de raison !
La seule explication qu'il nous accorde est que nous nous dirigeons vers le centre de l'immigration ». Nous arrivons au centre : une prison avec des barreaux aux fenêtres.
Le centre de détention
Les filles sont amenées dans le hall, les gardes sont très nerveux. Ils leur crient dessus. Elise doit se lever, on lui donne des draps et on ouvre une cellule, lui ordonnant d'entrer. Pour elle, il n'est « pas question d'entrer. Six gardes m'entourent et on m'attrape par les bras pour me faire entrer de force en cellule. Ils me faisaient très mal ». Rachida profite de la confusion pour appeler l'Ambassade. Deux gardes foncent sur elle, l'agrippent au visage et lui arrachent son téléphone pour l'empêcher de laisser un message. Ensuite on la jette sur le côté et on les force toutes les deux à entrer en cellule. « Enfermées, nous n'avions plus aucun contact avec l'extérieur. Nos contacts en Belgique, alertés par nos sms envoyés plus tôt, se sont chargés de prévenir l'Ambassade belge à Tel-Aviv. Grâce à leur intervention, le secrétaire de l'Ambassade est venu nous rendre visite au centre de détention ».
Suite aux maintes négociations avec les gardes du centre, elles ont pu récupérer quelques affaires de base dans leurs bagages (médicaments,brosse à dent...). Elles ont enfin pu prendre contact avec leurs familles, via le téléphone du secrétaire de l'Ambassade, qui ont décidé de les faire rentrer par le premier vol vers Bruxelles.
Expulsion Au bout de plusieurs heures d'attente en cellule, la police a finalement donné son autorisation pour que les filles quittent le territoire. Les billets d'avion ont alors été faxés au centre de détention.
Rachida et Elise ont été reconduites à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv après 17h d'enfermement et sont arrivées samedi 2 juillet à 5h du matin à Zaventem.
« Cette expérience de 25h d'interrogatoires, d'enfermement, d'injustice, nous a permis de réaliser ce que pouvaient ressentir quotidiennement un Palestinien. Nous avons vécu le racisme, l'arbitraire, le dénigrement et la frustration face à l'oppresseur. Encore une fois l'Etat d'Israël a abusé de son statut et n'a pas hésité à outrepasser ses droits. Malgré l'intimidation et les menaces proférées à notre égard et cela dans le but de nous dissuader de revenir en Palestine, notre motivation n'a fait que croître ainsi que notre sentiment de solidarité envers le peuple palestinien. »
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=20110709&articleId=25571
Jeudi 30 juin 2011, Elise et Rachida atterrissent à l'Aéroport Ben Gurion de Tel Aviv, en Israël à 23h00, heure locale. « Le vol s'est bien passé, Elise a discuté avec sa voisine pour lui demander la traduction de mots en hébreu », nous explique Rachida. « Nous savions que quelques tracasseries à la douane étaient possibles, mais rien ne nous laissait présager les 24 prochaines heures ».
Arrivée à l'aéroport de Tel Aviv
Elise et Rachida planifient leur voyage en Palestine et en Israël depuis des mois. Elle s'y rendent pour visiter le pays, rencontrer des associations palestiniennes, visiter Jérusalem, la Cisjordanie, la Galilée,
découvrir la réalité de l'occupation, de la discrimination contre la population palestinienne, mais aussi rencontrer les acteurs de terrains,des ONG, des associations de la société civile. Comme son amie, Elise s'est préparée : « On nous a expliqué qu'il ne fallait pas nous étendre sur les motifs de notre voyage. Si l'on stipule que l'on va rencontrer des Palestiniens, les autorités israéliennes nous refusent l'accès au territoire. »
Elles sortent de l'avion. C'est Elise qui est abordée par une garde : « Where are you going ? » « Tel Aviv » « And then ? » « On the coast,Jérusalem... ». Les filles avancent ensuite vers les douanes proprement dites. Rachida remet son passeport au douanier : « Il m'a posé quelques questions, sur ma destination surtout. Je lui ai dit que nous nous rendions à Tel Aviv, puis que nous descendrions la côte jusqu'à Eilat, avant de faire une boucle dans le pays. Alors que je lui parlais, une femme est arrivée à côté de moi et m'a demandé de la suivre. Après quelques minutes, Elise m'a rejoint ».
Début des interrogatoires
Les interrogatoires débutent. Ensemble, puis séparément, les deux belges ont face aux officiers israéliens. Elise leur remet une réservation d'hôtel pour Tel Aviv et quelques papiers qui préparaient son voyage en Israël. De nombreuses questions sont posées sur leurs origines, leurs finances, leur lien entre elles, le but du voyage et le voile de Rachida. Ils demandaient également si elles avaient l'intention de se rendre dans les Territoires Palestiniens. « Ils étaient obsédés par les question de religions, de cultures, de langues » remarque Elise. « Vous avez des mots en hébreu dans votre pile de papier ! » remarque la garde. « J'ai appris un peu d'hébreu, je me suis entrainée. » « L'hébreu, comme c'est étrange... Pourquoi pas une autre langue ? » « « J'ai aussi appris l'italien, l'anglais et le néerlandais ! ».
Très vite les questions portent sur le voile de Rachida : « Cela ne vous dérange pas que votre amie porte le voile ? Comment nommerais-tu ce vêtement ? » demande une garde. « Heu un foulard, je ne sais pas le dire en anglais. »« Et toi Rachida, sais-tu tu comment on le dit en anglais ? ». « Euh... ? oui, on dit a scarf ». « Non, ce n'est pas comme cela qu'on appelle ce vêtement en anglais. En anglais, on appelle cela un hijab ! » souligne la garde.
Ils n'ont pas apprécié le fait qu'on réclame, qu'on ne soit pas dociles et silencieuses
Fin de la discussion, les filles sont renvoyées dans la salle d'attente. Elles commencent à s'impatienter : « Cela faisait plus de quatre heures que nous attendions dans cette salle d'attente entre des interviews de cinq minutes, nous voyions des touristes arriver et repartir, alors que nous devions attendre en restant coincées là, sans nos passeports... Nous commencions à nous impatienter, nous étions fatiguées et avions faim. »
Elise et Rachida se dirigent vers un bureau pour poser des questions : « Nous voulions une explication, cela faisait plusieurs heures que nous attendions. A partir de ce moment tout a changé, les gardes sont devenus agressifs. Ils n'ont pas apprécié le fait qu'on réclame, qu'on ne soit pas dociles et silencieuses ».
Après plusieurs heures d'attentes, on fouille leur GSM. Elise est interrogée pour la énième fois et on lui annonce : « You are denied. It will not be possible for you to enter Israel. You do not have enough money to do this trip. »
Deux gardes exigent alors de prendre ses empreintes et sa photo. Elle refuse. Ils insistent pendant 15 minutes. « Faites-le ! » « Non, vous n'avez pas à prendre mes empreintes. Je refuse catégoriquement. » « Faites-le ou vous aurez des problèmes. » « Pas question ! ». Les gardes laissent tomber.
De retour dans la salle d'attente, la même demande est faite à Rachida, elle refuse également. Un garde se poste devant la salle d'attente. Tout déplacement des filles est surveillé et accompagné. Rachida se fait aborder par une garde israélienne en arabe. « Je ne réponds pas, elle insiste en arabe, je lui explique en anglais que je ne parle pas l'arabe ». Les filles sont amenées vers la salle des bagages. Changement d'équipe, elles prennent leurs bagages, une fois de plus, les mêmes questions. Pendant deux heures, on procède à une fouille corporelle ainsi qu'à une fouille minutieuse de leurs bagages, objet par objet.
Le refus d'accéder au territoire est signifié
De retour dans le hall des arrivées, vers 6h30 du matin, il n'y avait plus aucun autre passager. Une dizaine de gardes les attendaient : « Votre accès au territoire israélien est refusé. Suivez-nous ! » Les filles protestent et exigent une explication : « Nous avions compris que nous serions de toute façon déportées. Nous n'allions pas l'accepter avec le sourire. Nous avions décidé de parler seulement en français et d'exiger une explication. Ils sont devenus super agressifs avec nous, nous nous sentions clairement menacées au milieu de ces gardes ». Toute demande pour contacter la Belgique ou l'Ambassade belge à Tel-Aviv leur a été refusée. Elles ont quand même eu le réflexe d'envoyer quelques sms en Belgique.
Cris, menaces, ... Les filles sont sommées de les suivre et sont embarquées manu militari dans une camionnette. Elise raconte : « Nous avions vraiment peur, je ne savais pas où ils nous emmenaient, l'ambiance était super agressive ». Rachida demande des explications au garde en charge de leur transfert : « Il me répond que l'Etat d'Israël expulse qui il veut, quand il veut et qu'ils n'ont pas à donner de raison !
La seule explication qu'il nous accorde est que nous nous dirigeons vers le centre de l'immigration ». Nous arrivons au centre : une prison avec des barreaux aux fenêtres.
Le centre de détention
Les filles sont amenées dans le hall, les gardes sont très nerveux. Ils leur crient dessus. Elise doit se lever, on lui donne des draps et on ouvre une cellule, lui ordonnant d'entrer. Pour elle, il n'est « pas question d'entrer. Six gardes m'entourent et on m'attrape par les bras pour me faire entrer de force en cellule. Ils me faisaient très mal ». Rachida profite de la confusion pour appeler l'Ambassade. Deux gardes foncent sur elle, l'agrippent au visage et lui arrachent son téléphone pour l'empêcher de laisser un message. Ensuite on la jette sur le côté et on les force toutes les deux à entrer en cellule. « Enfermées, nous n'avions plus aucun contact avec l'extérieur. Nos contacts en Belgique, alertés par nos sms envoyés plus tôt, se sont chargés de prévenir l'Ambassade belge à Tel-Aviv. Grâce à leur intervention, le secrétaire de l'Ambassade est venu nous rendre visite au centre de détention ».
Suite aux maintes négociations avec les gardes du centre, elles ont pu récupérer quelques affaires de base dans leurs bagages (médicaments,brosse à dent...). Elles ont enfin pu prendre contact avec leurs familles, via le téléphone du secrétaire de l'Ambassade, qui ont décidé de les faire rentrer par le premier vol vers Bruxelles.
Expulsion Au bout de plusieurs heures d'attente en cellule, la police a finalement donné son autorisation pour que les filles quittent le territoire. Les billets d'avion ont alors été faxés au centre de détention.
Rachida et Elise ont été reconduites à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv après 17h d'enfermement et sont arrivées samedi 2 juillet à 5h du matin à Zaventem.
« Cette expérience de 25h d'interrogatoires, d'enfermement, d'injustice, nous a permis de réaliser ce que pouvaient ressentir quotidiennement un Palestinien. Nous avons vécu le racisme, l'arbitraire, le dénigrement et la frustration face à l'oppresseur. Encore une fois l'Etat d'Israël a abusé de son statut et n'a pas hésité à outrepasser ses droits. Malgré l'intimidation et les menaces proférées à notre égard et cela dans le but de nous dissuader de revenir en Palestine, notre motivation n'a fait que croître ainsi que notre sentiment de solidarité envers le peuple palestinien. »
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=20110709&articleId=25571
paralleye- Admin
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Date d'inscription : 04/06/2009
Voici un article du site mondialisation.ca qui est la retranscription d'une interview faite par Silvia Cattori de Giorgio S.Frankel,un spécialiste sur le Moyen-Orient qui a ouvert les yeux et qui en sait manifestement beaucoup sur Israël et le pouvoir sioniste,sur la manière d'agir assassine et les mensonges de l'état génocidaire juif,véritable danger pour le monde entier.
Certains passages sont très préoccupants,et il est clair que cet état raciste et manipulateur (soutenu par des lobbys surpuissants en Europe et aux Etats-Unis) est une menace pour l'humanité toute entière,et que plutôt que de disparaitre,Israël n'hésitera pas à emporter le monde entier avec lui s'il le faut.Aussi le "processus de paix" n'est qu'un leurre grossier qui a toujours servi de diversion aux sionistes,qui n'ont nullement l'intention de faire la paix avec qui que ce soit !
Ce qui n'étonnera certes personne ici de bien renseigné sur tout ça.
Israël ne cédera jamais les territoires occupés
Entretien avec Giorgio s. Frankel
par Silvia Cattori
Mondialisation.ca, Le 27 juin 2011
silviacattori.net
Silvia Cattori : Comme vous le savez quand il s’agit des
crimes commis par l’armée israélienne contre les Arabes, la presse n’est pas du
tout neutre. N’êtes-vous pas vous-même un de ces journalistes qui, dans le
passé, a contribué à peindre une image idyllique d’Israël ?
Giorgio S. Frankel [1] : Oui, dans le passé, j’ai participé à
cette propagande sioniste parce que j’ai grandi dans un contexte favorable à
Israël. Donc j’avais absorbé cette culture. Dans un certain sens la presse et
les médias occidentaux contribuent activement à perpétuer l’image et l’idéologie
d’Israël. Il y aurait ici un long discours à faire sur le pouvoir des forces
pro-israéliennes dans la presse et les médias.
N’oublions pas que pratiquement tous les correspondants des journaux
étasuniens en Israël sont des Juifs pro-israéliens. Nombre d’entre eux ont servi
volontairement dans les forces armées israéliennes. Donc ce phénomène existe. Un
des piliers de la puissance israélienne dans le monde est cette capacité à
perpétuer la narration israélienne et à continuellement modifier l’histoire pour
la réécrire de façon favorable à Israël. Par exemple plus de 40 années sont
maintenant passées depuis la guerre de juin 1967. Plus personne quasiment ne se
souvient de la façon dont elle a commencé. La littérature pro-israélienne écrit
avec désinvolture que ça a été une guerre dans laquelle Israël a dû se défendre
d’une agression arabe. Cette agression n’a jamais existé. C’est Israël qui en
juin 1967, à la fin d’une longue crise politique avec la Syrie, a attaqué
l’Égypte par surprise. On écrit aujourd’hui qu’Israël a dû mener une guerre de
défense après une agression arabe. C’est un exemple.
Silvia Cattori : Le fait que les correspondants
états-uniens envoyés en Israël soient, comme vous le soulignez, « quasiment tous
des Juifs pro-israéliens » est certainement un problème. Mais, à votre avis, ne
voyons-nous pas le même phénomène dans les pays européens ?
Giorgio S. Frankel : L’Europe a eu une attitude partagée
jusqu’à il y a quelques années. Dans un passé pas très lointain, l’Europe
tendait davantage à sympathiser avec les Palestiniens. Dans les années 70 et 80,
l’Italie était manifestement plus pro-arabe que pro-israélienne. L’attitude
européenne a changé après l’attaque du 11 septembre 2001, quand s’est déchaînée
dans le monde cette politique anti-arabe. L’attaque a été identifiée comme une
offensive arabe contre le monde occidental. Après ce virage une hostilité
croissante envers l’Islam s’est diffusée dans le monde occidental.
L’islamophobie en Europe a été transmise par les États-Unis.
Aujourd’hui, l’Europe -la politique des pays européens alignés après le 11
septembre sur les positions états-uniennes et la guerre d’Irak- poursuit une
politique anti-arabe. Cette islamophobie croissante est en grande partie
alimentée, partagée, soutenue par Israël. Il faut savoir que les Européens les
plus racistes, comme le Hollandais Gert Wilders, et d’autres racistes nordiques,
sont aujourd’hui considérés comme des héros en Israël. Gert Wilders est
régulièrement invité à tenir des conférences même dans les universités
israéliennes.
On a cette attitude aussi dans les médias européens ; un peu moins dans les médias
britanniques. Mais, en effet, pour de nombreuses raisons, Israël est arrivé à
imposer son langage, son récit des épisodes proches et moyen orientaux. Les
Israéliens ont un grand pouvoir, ils ont une grande capacité de propagande. Les
Palestiniens ne disposent pas de cette force. Les Arabes n’ont pas cette
capacité. Israël a pris le contrôle petit à petit. Il y a employé beaucoup de
temps. Il a maintenant pratiquement le contrôle des communautés juives en Europe
et aux États-Unis. Autrefois ce n’était pas comme ça. Autrefois les communautés
juives critiquaient la politique d’Israël. Ainsi, si nous pensons à la
propagande en faveur d’Israël, celle-ci n’est pas faite par des émigrés : elle
est faite par des Juifs états-uniens qui en partagent la culture, le langage. Ce
ne sont pas des étrangers. Les Juifs états-uniens sont pleinement intégrés,
membres du Congrès, journalistes. La propagande pro-israélienne est renforcée de
ce fait.
Silvia Cattori : Quand ce contrôle politique d’Israël sur
le monde juif a-t-il pris ce virage ?
Giorgio S. Frankel : Il faut rappeler qu’à l’origine le
sionisme était seulement hébergé dans le monde juif, surtout chez les Juifs
états-uniens. Il a fallu beaucoup de temps pour que les sionistes arrivent à
s’affirmer. Ceci, entre autres, est une des origines historiques de l’arrogance
notoire, de la propension à la violence du sionisme. Le sionisme est devenu
arrogant et politiquement violent justement à cause de son expérience aux
États-Unis, quand il devait s’affirmer dans le judaïsme états-unien. Surtout
après la deuxième guerre mondiale. Les Juifs du monde entier ont toujours eu une
attitude très favorable et très sentimentale à l’égard d’Israël. Si l’on doit
parler de virage, c’est après la guerre de juin 1967 qu’il y a eu un virage
important. Cette guerre est très importante dans l’histoire d’Israël. Elle a
créé dans la mentalité israélienne un sentiment de sécurité et de puissance.
Ainsi il y a toujours eu une dialectique entre Israël et le judaïsme, quant à
celui qui devait dominer l’autre. Mais après la guerre de 1967, les
gouvernements israéliens ont décidé que c’était à eux qu’il revenait de dominer
le monde juif. Cela s’est fait petit à petit.
Silvia Cattori : Donc, à votre avis, la propagande des
autorités israéliennes, qui a toujours consisté à dénigrer et déshumaniser les
Arabes et les musulmans, sert, entre autres, à impliquer et à obtenir l’adhésion
totale des Juifs au projet sioniste de domination et de destruction du peuple
palestinien ?
Giorgio S. Frankel : La peur des peuples musulmans a grandi
après le 11 septembre. Cet événement a permis aux forces israéliennes de
désigner le monde musulman comme un ennemi historique du monde occidental,
ennemi avec lequel on ne peut pas faire la paix. En Europe, pour des raisons
historiques, qui remontent aux Croisades, il y a cette peur ancestrale des
musulmans. Après le 11 septembre il a été facile de relancer cette
peur.
Silvia Cattori : Cette propagande israélienne contre le
monde arabe et musulman a réussi jusqu’à présent, avec l’aide de nos
journalistes et gouvernements, à masquer de graves crimes comme l’épuration
ethnique, l’annexion de Jérusalem, les massacres qui se répètent. Il est
difficile de comprendre que des crimes aussi graves et massifs ne posent pas un
problème moral aux Juifs qui soutiennent l’État qui les commet en leur nom. Nous
voyons même des journalistes progressistes, des militants de groupes « Juifs
pour la paix » tenir un discours qui « épargne » et dans un certain sens
« légitime » le projet raciste de l’État exclusivement juif. Seuls quelques
petits groupes marginaux ont toujours soutenu clairement le droit au retour des
Palestiniens [2]. Ceci n’a-t-il pas toujours été une manière de légitimer la
politique d’un État dont le projet raciste, dont l’idéologie violente, a vidé la
Palestine de ses habitants ?
Giorgio S. Frankel : C’est extrêmement compliqué. Si l’on s’en
tient à des phases de la négociation israélo-palestinienne, les négociateurs
palestiniens eux-mêmes disent implicitement que si l’on faisait un État
palestinien en Cisjordanie et à Gaza, le retour des réfugiés serait compris dans
l’État palestinien ; qu’ils se contenteraient d’une déclaration de la part
d’Israël d’une assomption de responsabilité historique du drame des Palestiniens
chassés en 1948 ; qu’Israël pourrait ne laisser entrer que quelques dizaines de
milliers de Palestiniens. Dans le plan de paix proposé par le roi d’Arabie
saoudite en 2002, confirmé en 2007, n’est pas mentionné explicitement le droit
au retour, mais une solution négociée entre Israël et les
Palestiniens.
Dans l’hypothèse d’une solution « deux États » le problème est de
savoir si cette solution « deux États » est possible, avec Israël à l’intérieur
des frontières de 67, et un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza. Pendant
ces dix dernières années, on a continué à parler de « deux États pour deux
peuples ». Ce qu’on a vu, peut-être définitivement en 2010, c’est que maintenant
cette solution n’est absolument pas possible, parce qu’Israël a pris la moitié
des terres confisquées en 1967 pour construire des colonies.
Israël ne cédera jamais ces territoires palestiniens. Ce qui est
apparu c’est qu’Israël n’est pas pressé : qu’Israël veut arriver, avec le temps,
à la domination de tout le territoire. La domination totale de la Cisjordanie et
de Gaza. Ce qui implique de fait, par conséquent, l’expulsion des Palestiniens
qui y vivent.
Silvia Cattori : L’Autorité de Ramallah, et les dirigeants
de l’OLP -compromis dans des « processus de paix » qui ont permis à Israël de
continuer à coloniser la Cisjordanie - ont renoncé aux droits légitimes de leur
peuple, en pensant obtenir en échange leur « État » palestinien. Arriveront-ils
à avoir cet État ?
Giorgio S. Frankel : Oui, en effet. Même le président Yasser
Arafat était sur cette position : si nous faisons un État palestinien en
Cisjordanie et à Gaza, nous ne prétendons plus au droit au retour. Dans les
négociations avec Israël le droit au retour a été utilisé comme une carte
négociable. Ce qui était important pour les dirigeants palestiniens était
d’avoir leur État en Cisjordanie et à Gaza. Cet État désormais n’existera jamais
plus. Il est possible que ces dirigeants palestiniens soient aujourd’hui en
collusion avec Israël. Qu’ils soient donc pratiquement des fantoches d’Israël.
Après toutes ces négociations ils n’ont absolument rien obtenu. Les conditions
de vie des Palestiniens ont empiré.
N’oublions pas que depuis qu’en 1993 a eu lieu la rencontre entre
Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, la fameuse poignée de main à la Maison Blanche,
les Israéliens ont continué à exproprier des terres en Cisjordanie, à chasser
les Palestiniens de leurs maisons pour développer leurs colonies. En ces 17
années on a amplement démontré qu’Israël n’a pas la moindre intention de faire
une paix qui porterait à la création d’un État palestinien en Cisjordanie et
Gaza.
Quand les dirigeants israéliens parlent d’un État palestinien ils ne
disent jamais où il devrait naître. Pour eux, l’État palestinien est la
Jordanie. Leur objectif est de renverser la monarchie jordanienne et d’envoyer
là-bas tous les Palestiniens. Voilà la doctrine : la Jordanie est la Palestine
pour les Israéliens. Tout leur discours se trouve là. Les Israéliens n’ont
jamais été disposés à restituer les territoires conquis en 1967. Jamais. Donc la
question du droit au retour pour Israël ne se pose pas comme un objectif
réaliste. Le problème est celui-ci : la formule des deux États n’est plus
possible. Alors y aura-t-il un État qui comprend Israël, l’actuelle Cisjordanie
et Gaza ? Il faut voir si cet État sera un État unique (binational), comme dit
Ilan Pappé. Ou bien si ce sera un État dominé par les Israéliens dans lequel les
Palestiniens ne seront jamais démographiquement en majorité mais seront soumis à
la « domination juive ». Ils pourraient même en être chassés…
Silvia Cattori : Cette éventualité, selon vous, est-elle
probable ?
Giorgio S. Frankel : Je pense qu’Israël - même si c’est une
grande puissance mondiale, une puissance militaire, nucléaire et technologique -
est en réalité en train d’aller au désastre. Vers un collapsus intérieur. Les
indices en sont cette folie croissante de la classe dirigeante israélienne. On a
vu cette dernière année justement l’escalade de racisme en Israël. Racisme
envers les Arabes citoyens d’Israël. Il y a en Israël des manifestations de
racisme contre les Arabes, de xénophobie envers les travailleurs étrangers, de
xénophobie envers la composante russe. Il y a des fractures croissantes dans le
monde juif entre ashkénazes et séfarades, entre blancs et noirs falashas. Toute
la société israélienne est en train de se fragmenter, de couler et de se
dégrader en un complexe de haine raciale envers tout le monde. Israël a une
attitude de plus en plus hostile envers le reste du monde. Un rien suffit pour
créer des incidents diplomatiques.
Alors que des générations de jeunes juifs états-uniens sont de plus
en plus désenchantées vis-à-vis d’Israël. Ce qui signifie qu’Israël risque le
collapsus, si des choses extérieures n’interviennent pas. La classe dirigeante
israélienne est d’un niveau de plus en plus bas. L’intelligentsia israélienne
est de plus en plus basse. Israël ne produit pas de culture, ne produit pas
d’idées, ne produit pas de projets. Il produit des armes, des installations
électroniques ; mais il ne produit pas de culture. Sa classe politique est de
plus en plus corrompue économiquement, culturellement et dans ses coutumes. Un
ex-chef de l’État israélien a été condamné pour violence sexuelle. Ceci est
exemplaire de la corruption israélienne actuelle.
Israël est voué au déclin. Ce déclin peut être accéléré par le fait
qu’Israël est complètement lié aux États-Unis. Aujourd’hui sa politique se
révèle très dangereuse parce que la situation intérieure états-unienne est de
plus en plus grave. L’avenir d’Israël est plein de doutes.
Silvia Cattori : Et pourtant Israël n’apparaît pas comme
étant dans une position de faiblesse mais de domination. Il ne souffre pas de
crise économique. Sa monnaie est forte et stable. Il continue à tenir tête au
monde ; à ne pas céder de terrain et à poursuivre, sans être perturbé, sa
politique de purification ethnique des Palestiniens. Il est même en mesure de
revendiquer des concessions de plus en plus humiliantes, pour rendre impossible
toute solution aux problèmes créés à ses voisins arabes. Malgré la gravité des
crimes commis depuis plus de 60 ans, Israël non seulement n’est pas sanctionné
mais est courtisé par nos gouvernements. Si Israël peut se comporter de façon
aussi arrogante et violente, défier les grandes puissances, il doit y avoir une
raison secrète qui a permis à tous les gouvernements israéliens de défier
quiconque. Comment interprétez-vous cette arrogance croissante, sans précédent
en politique internationale ?
Giorgio S. Frankel : C’est vrai. Les fondements de cette
arrogance sont multiples. Un de ces fondements est la puissance atomique
israélienne. Israël est peut-être la quatrième puissance atomique dans le monde.
Dès les années 70, c’est-à-dire il y a presque 40 ans, on disait qu’Israël était
capable d’exercer une menace nucléaire contre l’Union soviétique. Ceci
expliquait pourquoi l’Union soviétique avait toujours été très prudente
vis-à-vis d’Israël. Il y a quelques années seulement, un historien militaire
israélien d’origine hollandaise, Martin Van Cleveld, chercheur renommé et auteur
d’études militaires, déclara dans une interview qu’Israël avait des armes
atomiques pointées contre toutes les capitales du monde occidental. On parle
beaucoup de cette doctrine Samson [3]. L’idée est celle-ci : si Israël se
trouvait dans une situation telle qu’il lui semble être sur le point de
succomber, alors il entraînerait le monde avec lui. Avant de succomber il
lancerait des bombes atomiques sur l’Europe, sur le monde arabe et sur les
États-Unis. Des scientifiques israéliens ont plusieurs fois affirmé que les
Israéliens peuvent frapper n’importe quel point du globe.
Connaissant l’histoire et la mentalité israéliennes cette attitude
peut apparaître rationnelle dans le sens d’une argumentation destinée à forcer
les autres pays à respecter la volonté d’Israël. Après tout, un pays européen
peut se demander pourquoi soutenir la cause des Palestiniens, si on risque
d’être attaqué et bombardé.
Le fait qu’Israël puisse exercer un chantage atomique, direct ou indirect, qu’il
puisse menacer de faire une guerre aux pays arabes ou à l’Iran en utilisant des
bombes atomiques, déchaînerait une crise mondiale. Les possibilités d’utiliser
directement un chantage atomique sont très nombreuses. Ceci est un fait, je
dirais, fondamental.
Puis, le lien stratégique avec les États-Unis, qui a débuté après la
guerre de juin 1967, a conféré à Israël un pouvoir international notable et une
sorte d’immunité. Quoi que fasse Israël, les États-Unis le protègent. S’il y a
une résolution en cours au Conseil de sécurité contre Israël, elle ne peut pas
passer parce que les États-Unis, en tant que membre permanent, peuvent opposer
leur veto.
Tout cela a donné à Israël un pouvoir notable, un degré d’impunité
très élevé. Ensuite s’est créé dans le monde, je ne sais pas si c’est un mythe -
mais étant donné que quasiment toutes les chancelleries le prennent au sérieux…-
l’idée que, si des pays et des forces politiques veulent avoir de bons rapports
avec les États-Unis, ils doivent avoir de bons rapports avec Israël. Il y a une
propension dans nombre de pays du Tiers-monde à établir de bons rapports avec
Israël de façon à ce qu’ensuite le lobby pro-israélien aux États-Unis soutienne
ce pays. La Turquie l’a fait dans les années précédant le gouvernement de Recep
Tayyip Erdogan. Nombre d’autres pays l’ont fait. On a vu que ces pays qui ont eu
de bons rapports avec Israël ont été gratifiés par les États-Unis.
Les raisons pour lesquelles Israël est aussi puissant aux États-Unis
sont dues au fait qu’Israël a établi un contrôle sur le Congrès. Israël domine
le Congrès aux États-Unis ; il le domine vraiment. Depuis des décennies, les
Israéliens ont créé aux USA une série de structures, d’institutions appelées
lobby israélien. Ce lobby est formé de diverses organisations spécialisées : il
y a le lobby au Congrès, celui qui fait pression sur la Maison Blanche, celui
qui s’occupe des sommets militaires, etc.
En tenant compte qu’il y a aux États-Unis 6 millions de Juifs aisés, ces
organisations qui sont financées par le monde juif disposent de fonds énormes.
L’une des plus importantes, l’AIPAC, a 100.000 adhérents. Elle a un pouvoir
énorme. Ses membres envoient des fax, des e-mails aux députés, aux sénateurs,
recueillent des fonds.
Une chose très importante dont les journaux européens ont peu parlé,
mais les journaux israéliens oui, ainsi que certains journaux juifs, est le fait
que, au début de l’année 2010, les rapports entre Obama et Israël étaient très
mauvais. Obama était prêt à avoir une politique de pression de plus en plus dure
à l’encontre d’Israël. C’est ce qu’il semblait. En mai, Obama a complètement
changé et a cédé peu à peu à toutes les requêtes des Israéliens. Les journaux
israéliens ont révélé que les principaux financeurs juifs du parti démocrate
avaient coupé les financements. Les milliardaires juifs, en mars 2010, ont fait
savoir qu’ils ne donneraient pas un dollar si Obama ne changeait pas de
politique. Obama s’est retrouvé à la veille des élections de mi-mandat en
difficulté politique avec son propre parti, qui avait perdu ses financements
juifs. C’est donc une source de pouvoir.
Ajoutons aussi un autre facteur de pouvoir provisoire. Dans l’ère de
la globalisation économique, Israël est devenu un élément structurel de ce
super-pouvoir global qui s’est développé à partir des années 80 et 90. Dans
l’élite mondiale qui a le pouvoir économique, etc.…, Israël est une partie
intégrante de cette structure de pouvoir. Ce pouvoir économique, plus le pouvoir
stratégique militaire, dans la mesure où les États-Unis visent la domination du
Moyen-Orient, renforcent le pouvoir militaire et stratégique
d’Israël.
En 2003, quand les États-Unis ont attaqué l’Irak, les journalistes états-uniens et
l’élite pro-israélienne disaient ouvertement que l’attaque contre l’Irak n’était
que le début d’une stratégie vouée à démanteler le Moyen-Orient. Qu’après
l’Irak, ce serait le tour de l’Égypte, puis de l’Arabie saoudite, etc. C’était
la vision de l’époque. Ensuite la guerre contre l’Irak a mal tourné pour eux. Ce
qui montre que le pouvoir militaire n’est valable que jusqu’à un certain point.
Les États-Unis, malgré leur super-puissance militaire et technologique, perdent
toutes les guerres. En voyant l’expérience des États-Unis nous pouvons garder à
l’esprit que même pour la super-puissance israélienne les jours pourraient être
comptés. Pour le moment Israël est une partie du super-pouvoir mondial. Mais ce
pouvoir perd du terrain avec l’expansion du pouvoir asiatique.
Silvia Cattori : Vous avez étudié ce sujet. Vous connaissez
la réalité de près. Mais pour les gens en général il est très difficile de
comprendre que ce ne sont pas les Arabes et les musulmans le problème mais la
politique conflictuelle israélienne. La pression continue exercée par Israël
contre le programme nucléaire civil iranien en fait partie. Croyez-vous en une
attaque possible de l’armée israélienne ou d’autres, contre des sites
iraniens ?
Giorgio S. Frankel : Je n’y crois pas parce qu’Israël a
commencé à menacer d’attaquer l’Iran au début des années 90 ; ça fait 20 ans que
les autorités israéliennes répètent qu’elles vont attaquer l’Iran, que l’Iran
est en train de fabriquer la bombe atomique, que l’Iran est une menace. Mais
quand, dans l’histoire, un pays menace de faire la guerre et ne la fait pas
pendant vingt ans, il ne la fera jamais.
Cette menace contre l’Iran sert à Israël pour maintenir un climat de
tension au Proche et au Moyen-Orient. En menaçant plusieurs fois par an de faire
la guerre à l’Iran, il crée une situation de péril aux États-Unis et en Europe.
La probabilité qu’Israël attaque l’Iran est très faible. Mais si Israël attaque
vraiment l’Iran, les conséquences mondiales seraient tellement catastrophiques
que, même si tout le monde pense que la menace du gouvernement israélien tient
du bluff, personne ne va vérifier si c’est vraiment du bluff.
Israël n’est pas en mesure d’attaquer l’Iran, il suffit de regarder
une carte géographique. Il doit passer à travers d’autres pays. Il y a deux ans,
les États-Unis firent un cadeau empoisonné aux Israéliens. Comme Israël parlait
du danger iranien, les États-Unis envoyèrent en Israël un grand appareil radar
qui contrôle le ciel autour du pays sur des centaines de kilomètres. Cette
station est gérée par des militaires états-uniens. Elle fut présentée comme un
geste de solidarité envers Israël ; en réalité les Israéliens ne sont pas très
contents. Parce que les États-Unis savent exactement ce que font les avions
israéliens. Les États-Unis ont affirmé de façon récurrente qu’ils ne veulent pas
une guerre contre l’Iran, parce que ce serait une catastrophe.
Ce sont des périodes cycliques. De temps en temps les Israéliens sortent cette
carte iranienne. On en parle pendant quelques semaines et puis ça s’arrête. Le
général Moshe Yalon, vice-premier ministre et ministre pour les menaces
stratégiques, a déclaré : le programme nucléaire iranien est en retard ; donc
nous avons deux ou trois ans pour prendre une décision. Ceci est un message pour
indiquer qu’en ce moment il n’y a pas de danger iranien. Ce danger sert aux
Israéliens pour entretenir un climat de tension et contraindre les États-Unis et
les Européens à faire certaines politiques. Les Israéliens espéraient créer un
climat de tension suffisant pour provoquer un affrontement entre l’Iran et les
pays arabes. Cette stratégie aussi a échoué.
Combien de temps a-t-il fallu aux autres puissances nucléaires pour
fabriquer la bombe atomique ? Les États-Unis dans les années 40, quand on ne
savait même pas à coup sûr qu’on pouvait faire la bombe atomique, y ont employé
trois années. Israël a mis dix ans. Maintenant on dit depuis plus de vingt ans
que l’Iran construit la bombe. C’est la bombe atomique la plus lente de
l’histoire ! L’agence nucléaire qui doit contrôler la bombe atomique continue à
dire qu’il n’existe pas d’indices de programme militaire.
La bombe iranienne sert à Israël pour créer des problèmes stratégiques dans la
région. La grande peur d’Israël est qu’un dialogue politique ne s’ouvre entre
les États-Unis et l’Iran. Après quoi l’Iran serait reconnu comme puissance
régionale avec laquelle on doit parler et discuter.
L’autre puissance régionale qui est en train de s’affirmer est la
Turquie. À présent Israël a des problèmes avec la Turquie parce qu’elle pourrait
devenir la principale interlocutrice des États-Unis, du monde arabe et du monde
musulman.
L’autre grande arme d’Israël est l’accusation d’antisémitisme. C’est
une arme à laquelle les Israéliens ont un grand et immédiat recours. Toute forme
de critique d’Israël est dénoncée comme acte d’antisémitisme. Au début cela
faisait un grand effet ; aujourd’hui un peu moins ; tôt ou tard, elle perdra son
importance. Quand on abuse de ces armes elles perdent leur valeur. Israël accuse
tout le monde d’antisémitisme. Si un Juif critique Israël, on dit que c’est un
Juif qui a la haine de lui-même.
A la fin, ça aussi ça s’écroulera. Parce que l’antisémitisme est une chose ; la
critique d’Israël en est une autre. D’antisémitisme, il y en a peu actuellement,
dans le monde. S’il resurgit c’est parce que cette façon qu’ont les Israéliens
d’établir une identité entre judaïsme et « israélisme » est vraiment
dégoûtante : c’est là un terrain très glissant.
Silvia Cattori : Pendant ces années d’offensive militaires
par Tel Aviv, on a assisté, en France par exemple, à une intensification des
accusations d’antisémitisme même de la part de militants de groupes de « juifs
pour la paix ». Des accusations d’antisémitisme et de négationnisme, se sont
mises à pleuvoir sur des journalistes ou des militants qui mettent en évidence
l’idéologie qui a amené l’État juif à conduire des politiques inacceptables
depuis le début [4]. Si comme vous le soulignez, critiquer la politique
israélienne n’a rien à voir avec le racisme, que cherchent alors, en vérité,
ceux qui accusent les gens d’antisémitisme ?
Giorgio S. Frankel : La grande erreur est celle commise par les
communautés juives dans le monde en tant que, comme communautés juives, elles
pensent avoir le droit de parler au nom d’Israël. De nombreux Juifs non
Israéliens pensent pouvoir, en tant que Juifs, avoir le droit de soutenir
Israël. C’est leur droit. Mais cela comporte que, tôt ou tard, on imputera aux
Juifs non israéliens ce que font les gouvernements israéliens. D’autre part,
quand Israël proclame qu’il veut être reconnu non seulement comme État juif,
mais comme État national du peuple juif, cela veut dire qu’il demande, au niveau
international, que lui soit reconnue une sorte de primauté aussi à l’égard des
Juifs qui sont dans les autres pays. Cela devient très dangereux.
Silvia Cattori : Pourquoi dangereux ?
Giorgio S. Frankel : Parce qu’à la fin il est possible que,
dans l’avenir, Israël veuille interférer dans la politique intérieure d’autres
pays sous prétexte que ce pays a une politique hostile aux Juifs. Chirac refusa
de participer à la guerre contre l’Irak. Peu de temps après le premier ministre
israélien Ariel Sharon déchaîna une politique hostile à la France en avertissant
les Juifs français : faites vos valises, quittez la France, venez en Israël. A
l’avenir les Israéliens pourraient se comporter comme si c’était à eux qu’il
revenait de définir le destin des Juifs italiens ou français.
Silvia Cattori : Cette arme de l’antisémitisme a toujours
permis à Israël de mettre les gouvernements qui ne suivent pas la ligne
politique de Tel Aviv sous pression. Cela fait donc vingt ans qu’Israël essaie
d’inciter le reste du monde à intensifier la pression contre l’Iran pour
l’isoler, le sanctionner, en empêchant son développement normal. D’après vous, y
arrivera-t-il ?
Giorgio S. Frankel : Je n’en sui pas convaincu, parce que
l’Iran jusqu’ici est protégé par la Chine et en partie par la Russie. Il a de
bons rapports avec ses voisins : Turquie, Irak et avec des pays comme
l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Il a de bons rapports avec le Pakistan, avec
l’Inde, avec les pays arabes du Golfe, en particulier avec le Qatar. Il est en
train d’étendre sa présence diplomatique en Amérique latine. L’Europe suit la
ligne dure : mais d’autres pays ne la suivent pas.
Les Israéliens mènent cette déstabilisation intérieure de l’Iran par
le biais d’attentats, de massacres, etc. ; c’est ce qu’ils sont probablement en
train de faire. Il faut voir s’ils vont y arriver.
Silvia Cattori : Israël seulement et pas les
États-Unis [5] ?
Giorgio S. Frankel : Tous les deux. Mais surtout les
Israéliens.
Silvia Cattori : Pourquoi « surtout les Israéliens » ?
Ont-ils des moyens particuliers de pénétration et de manipulation des minorités
ethniques ?
Giorgio S. Frankel : Le problème de la stabilité de l’Iran est
très complexe. On peut entrer clandestinement dans plusieurs zones. Il y a des
populations hostiles au gouvernement central. Le Kurdistan est la région la plus
importante pour le pétrole. Une minorité sunnite y vit. Il suffit de leur
fournir des financements pour l’entraînement et de leur fournir des armes. Ce
genre d’opérations s’appelle « la guerre de l’ombre ». Les possibilités
d’intervention sont nombreuses.
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
(24.06.2011)
Texte original en italien (25.05.2011) :
http://www.silviacattori.net/article1639.html
1. Giorgio S. Frankel, analyste de questions internationales et journaliste
indépendant, travaille sur le Moyen-Orient et le Golfe persique depuis le début
des années 70. Il est l’auteur de : « L’Iran et la bombe », DeriveApprodi, Roma,
2010.
2. Le droit au retour est permis par la loi : mais nos gouvernements et partis
politiques, de même que les défenseurs d’une « juste paix » l’ont toujours
ignoré, parce que reconnaître aux réfugiés palestiniens le droit au retour
obligerait Israël à reconnaître les expulsions de 1948, 1967, 2000 et à admettre
que sa « guerre d’indépendance » est en réalité un crime.
3. « Option Samson » (ainsi appelée par des dirigeants israéliens d’après la figure
biblique de Samson, qui abattit un temple philistin entraînant sa mort et celle
de centaines de Philistins) suppose que face à une menace existentielle le
projet nucléaire israélien comprend une attaque nucléaire contre les nations qui
le menacent.
4. Voir : “1001
bugie su Gilad Atzmon” (“1001 mensonges sur Gilad Atzmon”), de Gilad
Atzmon, comedonchisciotte.net , 2 novembre 2006.
5.Le journaliste Bob Wedford affirme que les services de la Cia, du
Mossad et du MI-6 collaborent pour conduire des actions de sabotage contre
l’Iran. En 2009 et 2010, l’Iran a arrêté plusieurs espions d’origine
états-unienne entrés illégalement, parmi lesquels une femme qui possédait des
« hidden spying equipment ». La France mène une diplomatie agressive contre
l’Iran depuis que, en 2007, le président français Sarkozy a parlé de la
possibilité de bombarder l’Iran. On se souviendra de l’appel de Bernard Kouchner
aux nations, pour « se préparer au pire », à la « guerre » contre
l’Iran.
source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25406
Certains passages sont très préoccupants,et il est clair que cet état raciste et manipulateur (soutenu par des lobbys surpuissants en Europe et aux Etats-Unis) est une menace pour l'humanité toute entière,et que plutôt que de disparaitre,Israël n'hésitera pas à emporter le monde entier avec lui s'il le faut.Aussi le "processus de paix" n'est qu'un leurre grossier qui a toujours servi de diversion aux sionistes,qui n'ont nullement l'intention de faire la paix avec qui que ce soit !
Ce qui n'étonnera certes personne ici de bien renseigné sur tout ça.
Israël ne cédera jamais les territoires occupés
Entretien avec Giorgio s. Frankel
par Silvia Cattori
Mondialisation.ca, Le 27 juin 2011
silviacattori.net
Silvia Cattori : Comme vous le savez quand il s’agit des
crimes commis par l’armée israélienne contre les Arabes, la presse n’est pas du
tout neutre. N’êtes-vous pas vous-même un de ces journalistes qui, dans le
passé, a contribué à peindre une image idyllique d’Israël ?
Giorgio S. Frankel [1] : Oui, dans le passé, j’ai participé à
cette propagande sioniste parce que j’ai grandi dans un contexte favorable à
Israël. Donc j’avais absorbé cette culture. Dans un certain sens la presse et
les médias occidentaux contribuent activement à perpétuer l’image et l’idéologie
d’Israël. Il y aurait ici un long discours à faire sur le pouvoir des forces
pro-israéliennes dans la presse et les médias.
N’oublions pas que pratiquement tous les correspondants des journaux
étasuniens en Israël sont des Juifs pro-israéliens. Nombre d’entre eux ont servi
volontairement dans les forces armées israéliennes. Donc ce phénomène existe. Un
des piliers de la puissance israélienne dans le monde est cette capacité à
perpétuer la narration israélienne et à continuellement modifier l’histoire pour
la réécrire de façon favorable à Israël. Par exemple plus de 40 années sont
maintenant passées depuis la guerre de juin 1967. Plus personne quasiment ne se
souvient de la façon dont elle a commencé. La littérature pro-israélienne écrit
avec désinvolture que ça a été une guerre dans laquelle Israël a dû se défendre
d’une agression arabe. Cette agression n’a jamais existé. C’est Israël qui en
juin 1967, à la fin d’une longue crise politique avec la Syrie, a attaqué
l’Égypte par surprise. On écrit aujourd’hui qu’Israël a dû mener une guerre de
défense après une agression arabe. C’est un exemple.
Silvia Cattori : Le fait que les correspondants
états-uniens envoyés en Israël soient, comme vous le soulignez, « quasiment tous
des Juifs pro-israéliens » est certainement un problème. Mais, à votre avis, ne
voyons-nous pas le même phénomène dans les pays européens ?
Giorgio S. Frankel : L’Europe a eu une attitude partagée
jusqu’à il y a quelques années. Dans un passé pas très lointain, l’Europe
tendait davantage à sympathiser avec les Palestiniens. Dans les années 70 et 80,
l’Italie était manifestement plus pro-arabe que pro-israélienne. L’attitude
européenne a changé après l’attaque du 11 septembre 2001, quand s’est déchaînée
dans le monde cette politique anti-arabe. L’attaque a été identifiée comme une
offensive arabe contre le monde occidental. Après ce virage une hostilité
croissante envers l’Islam s’est diffusée dans le monde occidental.
L’islamophobie en Europe a été transmise par les États-Unis.
Aujourd’hui, l’Europe -la politique des pays européens alignés après le 11
septembre sur les positions états-uniennes et la guerre d’Irak- poursuit une
politique anti-arabe. Cette islamophobie croissante est en grande partie
alimentée, partagée, soutenue par Israël. Il faut savoir que les Européens les
plus racistes, comme le Hollandais Gert Wilders, et d’autres racistes nordiques,
sont aujourd’hui considérés comme des héros en Israël. Gert Wilders est
régulièrement invité à tenir des conférences même dans les universités
israéliennes.
On a cette attitude aussi dans les médias européens ; un peu moins dans les médias
britanniques. Mais, en effet, pour de nombreuses raisons, Israël est arrivé à
imposer son langage, son récit des épisodes proches et moyen orientaux. Les
Israéliens ont un grand pouvoir, ils ont une grande capacité de propagande. Les
Palestiniens ne disposent pas de cette force. Les Arabes n’ont pas cette
capacité. Israël a pris le contrôle petit à petit. Il y a employé beaucoup de
temps. Il a maintenant pratiquement le contrôle des communautés juives en Europe
et aux États-Unis. Autrefois ce n’était pas comme ça. Autrefois les communautés
juives critiquaient la politique d’Israël. Ainsi, si nous pensons à la
propagande en faveur d’Israël, celle-ci n’est pas faite par des émigrés : elle
est faite par des Juifs états-uniens qui en partagent la culture, le langage. Ce
ne sont pas des étrangers. Les Juifs états-uniens sont pleinement intégrés,
membres du Congrès, journalistes. La propagande pro-israélienne est renforcée de
ce fait.
Silvia Cattori : Quand ce contrôle politique d’Israël sur
le monde juif a-t-il pris ce virage ?
Giorgio S. Frankel : Il faut rappeler qu’à l’origine le
sionisme était seulement hébergé dans le monde juif, surtout chez les Juifs
états-uniens. Il a fallu beaucoup de temps pour que les sionistes arrivent à
s’affirmer. Ceci, entre autres, est une des origines historiques de l’arrogance
notoire, de la propension à la violence du sionisme. Le sionisme est devenu
arrogant et politiquement violent justement à cause de son expérience aux
États-Unis, quand il devait s’affirmer dans le judaïsme états-unien. Surtout
après la deuxième guerre mondiale. Les Juifs du monde entier ont toujours eu une
attitude très favorable et très sentimentale à l’égard d’Israël. Si l’on doit
parler de virage, c’est après la guerre de juin 1967 qu’il y a eu un virage
important. Cette guerre est très importante dans l’histoire d’Israël. Elle a
créé dans la mentalité israélienne un sentiment de sécurité et de puissance.
Ainsi il y a toujours eu une dialectique entre Israël et le judaïsme, quant à
celui qui devait dominer l’autre. Mais après la guerre de 1967, les
gouvernements israéliens ont décidé que c’était à eux qu’il revenait de dominer
le monde juif. Cela s’est fait petit à petit.
Silvia Cattori : Donc, à votre avis, la propagande des
autorités israéliennes, qui a toujours consisté à dénigrer et déshumaniser les
Arabes et les musulmans, sert, entre autres, à impliquer et à obtenir l’adhésion
totale des Juifs au projet sioniste de domination et de destruction du peuple
palestinien ?
Giorgio S. Frankel : La peur des peuples musulmans a grandi
après le 11 septembre. Cet événement a permis aux forces israéliennes de
désigner le monde musulman comme un ennemi historique du monde occidental,
ennemi avec lequel on ne peut pas faire la paix. En Europe, pour des raisons
historiques, qui remontent aux Croisades, il y a cette peur ancestrale des
musulmans. Après le 11 septembre il a été facile de relancer cette
peur.
Silvia Cattori : Cette propagande israélienne contre le
monde arabe et musulman a réussi jusqu’à présent, avec l’aide de nos
journalistes et gouvernements, à masquer de graves crimes comme l’épuration
ethnique, l’annexion de Jérusalem, les massacres qui se répètent. Il est
difficile de comprendre que des crimes aussi graves et massifs ne posent pas un
problème moral aux Juifs qui soutiennent l’État qui les commet en leur nom. Nous
voyons même des journalistes progressistes, des militants de groupes « Juifs
pour la paix » tenir un discours qui « épargne » et dans un certain sens
« légitime » le projet raciste de l’État exclusivement juif. Seuls quelques
petits groupes marginaux ont toujours soutenu clairement le droit au retour des
Palestiniens [2]. Ceci n’a-t-il pas toujours été une manière de légitimer la
politique d’un État dont le projet raciste, dont l’idéologie violente, a vidé la
Palestine de ses habitants ?
Giorgio S. Frankel : C’est extrêmement compliqué. Si l’on s’en
tient à des phases de la négociation israélo-palestinienne, les négociateurs
palestiniens eux-mêmes disent implicitement que si l’on faisait un État
palestinien en Cisjordanie et à Gaza, le retour des réfugiés serait compris dans
l’État palestinien ; qu’ils se contenteraient d’une déclaration de la part
d’Israël d’une assomption de responsabilité historique du drame des Palestiniens
chassés en 1948 ; qu’Israël pourrait ne laisser entrer que quelques dizaines de
milliers de Palestiniens. Dans le plan de paix proposé par le roi d’Arabie
saoudite en 2002, confirmé en 2007, n’est pas mentionné explicitement le droit
au retour, mais une solution négociée entre Israël et les
Palestiniens.
Dans l’hypothèse d’une solution « deux États » le problème est de
savoir si cette solution « deux États » est possible, avec Israël à l’intérieur
des frontières de 67, et un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza. Pendant
ces dix dernières années, on a continué à parler de « deux États pour deux
peuples ». Ce qu’on a vu, peut-être définitivement en 2010, c’est que maintenant
cette solution n’est absolument pas possible, parce qu’Israël a pris la moitié
des terres confisquées en 1967 pour construire des colonies.
Israël ne cédera jamais ces territoires palestiniens. Ce qui est
apparu c’est qu’Israël n’est pas pressé : qu’Israël veut arriver, avec le temps,
à la domination de tout le territoire. La domination totale de la Cisjordanie et
de Gaza. Ce qui implique de fait, par conséquent, l’expulsion des Palestiniens
qui y vivent.
Silvia Cattori : L’Autorité de Ramallah, et les dirigeants
de l’OLP -compromis dans des « processus de paix » qui ont permis à Israël de
continuer à coloniser la Cisjordanie - ont renoncé aux droits légitimes de leur
peuple, en pensant obtenir en échange leur « État » palestinien. Arriveront-ils
à avoir cet État ?
Giorgio S. Frankel : Oui, en effet. Même le président Yasser
Arafat était sur cette position : si nous faisons un État palestinien en
Cisjordanie et à Gaza, nous ne prétendons plus au droit au retour. Dans les
négociations avec Israël le droit au retour a été utilisé comme une carte
négociable. Ce qui était important pour les dirigeants palestiniens était
d’avoir leur État en Cisjordanie et à Gaza. Cet État désormais n’existera jamais
plus. Il est possible que ces dirigeants palestiniens soient aujourd’hui en
collusion avec Israël. Qu’ils soient donc pratiquement des fantoches d’Israël.
Après toutes ces négociations ils n’ont absolument rien obtenu. Les conditions
de vie des Palestiniens ont empiré.
N’oublions pas que depuis qu’en 1993 a eu lieu la rencontre entre
Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, la fameuse poignée de main à la Maison Blanche,
les Israéliens ont continué à exproprier des terres en Cisjordanie, à chasser
les Palestiniens de leurs maisons pour développer leurs colonies. En ces 17
années on a amplement démontré qu’Israël n’a pas la moindre intention de faire
une paix qui porterait à la création d’un État palestinien en Cisjordanie et
Gaza.
Quand les dirigeants israéliens parlent d’un État palestinien ils ne
disent jamais où il devrait naître. Pour eux, l’État palestinien est la
Jordanie. Leur objectif est de renverser la monarchie jordanienne et d’envoyer
là-bas tous les Palestiniens. Voilà la doctrine : la Jordanie est la Palestine
pour les Israéliens. Tout leur discours se trouve là. Les Israéliens n’ont
jamais été disposés à restituer les territoires conquis en 1967. Jamais. Donc la
question du droit au retour pour Israël ne se pose pas comme un objectif
réaliste. Le problème est celui-ci : la formule des deux États n’est plus
possible. Alors y aura-t-il un État qui comprend Israël, l’actuelle Cisjordanie
et Gaza ? Il faut voir si cet État sera un État unique (binational), comme dit
Ilan Pappé. Ou bien si ce sera un État dominé par les Israéliens dans lequel les
Palestiniens ne seront jamais démographiquement en majorité mais seront soumis à
la « domination juive ». Ils pourraient même en être chassés…
Silvia Cattori : Cette éventualité, selon vous, est-elle
probable ?
Giorgio S. Frankel : Je pense qu’Israël - même si c’est une
grande puissance mondiale, une puissance militaire, nucléaire et technologique -
est en réalité en train d’aller au désastre. Vers un collapsus intérieur. Les
indices en sont cette folie croissante de la classe dirigeante israélienne. On a
vu cette dernière année justement l’escalade de racisme en Israël. Racisme
envers les Arabes citoyens d’Israël. Il y a en Israël des manifestations de
racisme contre les Arabes, de xénophobie envers les travailleurs étrangers, de
xénophobie envers la composante russe. Il y a des fractures croissantes dans le
monde juif entre ashkénazes et séfarades, entre blancs et noirs falashas. Toute
la société israélienne est en train de se fragmenter, de couler et de se
dégrader en un complexe de haine raciale envers tout le monde. Israël a une
attitude de plus en plus hostile envers le reste du monde. Un rien suffit pour
créer des incidents diplomatiques.
Alors que des générations de jeunes juifs états-uniens sont de plus
en plus désenchantées vis-à-vis d’Israël. Ce qui signifie qu’Israël risque le
collapsus, si des choses extérieures n’interviennent pas. La classe dirigeante
israélienne est d’un niveau de plus en plus bas. L’intelligentsia israélienne
est de plus en plus basse. Israël ne produit pas de culture, ne produit pas
d’idées, ne produit pas de projets. Il produit des armes, des installations
électroniques ; mais il ne produit pas de culture. Sa classe politique est de
plus en plus corrompue économiquement, culturellement et dans ses coutumes. Un
ex-chef de l’État israélien a été condamné pour violence sexuelle. Ceci est
exemplaire de la corruption israélienne actuelle.
Israël est voué au déclin. Ce déclin peut être accéléré par le fait
qu’Israël est complètement lié aux États-Unis. Aujourd’hui sa politique se
révèle très dangereuse parce que la situation intérieure états-unienne est de
plus en plus grave. L’avenir d’Israël est plein de doutes.
Silvia Cattori : Et pourtant Israël n’apparaît pas comme
étant dans une position de faiblesse mais de domination. Il ne souffre pas de
crise économique. Sa monnaie est forte et stable. Il continue à tenir tête au
monde ; à ne pas céder de terrain et à poursuivre, sans être perturbé, sa
politique de purification ethnique des Palestiniens. Il est même en mesure de
revendiquer des concessions de plus en plus humiliantes, pour rendre impossible
toute solution aux problèmes créés à ses voisins arabes. Malgré la gravité des
crimes commis depuis plus de 60 ans, Israël non seulement n’est pas sanctionné
mais est courtisé par nos gouvernements. Si Israël peut se comporter de façon
aussi arrogante et violente, défier les grandes puissances, il doit y avoir une
raison secrète qui a permis à tous les gouvernements israéliens de défier
quiconque. Comment interprétez-vous cette arrogance croissante, sans précédent
en politique internationale ?
Giorgio S. Frankel : C’est vrai. Les fondements de cette
arrogance sont multiples. Un de ces fondements est la puissance atomique
israélienne. Israël est peut-être la quatrième puissance atomique dans le monde.
Dès les années 70, c’est-à-dire il y a presque 40 ans, on disait qu’Israël était
capable d’exercer une menace nucléaire contre l’Union soviétique. Ceci
expliquait pourquoi l’Union soviétique avait toujours été très prudente
vis-à-vis d’Israël. Il y a quelques années seulement, un historien militaire
israélien d’origine hollandaise, Martin Van Cleveld, chercheur renommé et auteur
d’études militaires, déclara dans une interview qu’Israël avait des armes
atomiques pointées contre toutes les capitales du monde occidental. On parle
beaucoup de cette doctrine Samson [3]. L’idée est celle-ci : si Israël se
trouvait dans une situation telle qu’il lui semble être sur le point de
succomber, alors il entraînerait le monde avec lui. Avant de succomber il
lancerait des bombes atomiques sur l’Europe, sur le monde arabe et sur les
États-Unis. Des scientifiques israéliens ont plusieurs fois affirmé que les
Israéliens peuvent frapper n’importe quel point du globe.
Connaissant l’histoire et la mentalité israéliennes cette attitude
peut apparaître rationnelle dans le sens d’une argumentation destinée à forcer
les autres pays à respecter la volonté d’Israël. Après tout, un pays européen
peut se demander pourquoi soutenir la cause des Palestiniens, si on risque
d’être attaqué et bombardé.
Le fait qu’Israël puisse exercer un chantage atomique, direct ou indirect, qu’il
puisse menacer de faire une guerre aux pays arabes ou à l’Iran en utilisant des
bombes atomiques, déchaînerait une crise mondiale. Les possibilités d’utiliser
directement un chantage atomique sont très nombreuses. Ceci est un fait, je
dirais, fondamental.
Puis, le lien stratégique avec les États-Unis, qui a débuté après la
guerre de juin 1967, a conféré à Israël un pouvoir international notable et une
sorte d’immunité. Quoi que fasse Israël, les États-Unis le protègent. S’il y a
une résolution en cours au Conseil de sécurité contre Israël, elle ne peut pas
passer parce que les États-Unis, en tant que membre permanent, peuvent opposer
leur veto.
Tout cela a donné à Israël un pouvoir notable, un degré d’impunité
très élevé. Ensuite s’est créé dans le monde, je ne sais pas si c’est un mythe -
mais étant donné que quasiment toutes les chancelleries le prennent au sérieux…-
l’idée que, si des pays et des forces politiques veulent avoir de bons rapports
avec les États-Unis, ils doivent avoir de bons rapports avec Israël. Il y a une
propension dans nombre de pays du Tiers-monde à établir de bons rapports avec
Israël de façon à ce qu’ensuite le lobby pro-israélien aux États-Unis soutienne
ce pays. La Turquie l’a fait dans les années précédant le gouvernement de Recep
Tayyip Erdogan. Nombre d’autres pays l’ont fait. On a vu que ces pays qui ont eu
de bons rapports avec Israël ont été gratifiés par les États-Unis.
Les raisons pour lesquelles Israël est aussi puissant aux États-Unis
sont dues au fait qu’Israël a établi un contrôle sur le Congrès. Israël domine
le Congrès aux États-Unis ; il le domine vraiment. Depuis des décennies, les
Israéliens ont créé aux USA une série de structures, d’institutions appelées
lobby israélien. Ce lobby est formé de diverses organisations spécialisées : il
y a le lobby au Congrès, celui qui fait pression sur la Maison Blanche, celui
qui s’occupe des sommets militaires, etc.
En tenant compte qu’il y a aux États-Unis 6 millions de Juifs aisés, ces
organisations qui sont financées par le monde juif disposent de fonds énormes.
L’une des plus importantes, l’AIPAC, a 100.000 adhérents. Elle a un pouvoir
énorme. Ses membres envoient des fax, des e-mails aux députés, aux sénateurs,
recueillent des fonds.
Une chose très importante dont les journaux européens ont peu parlé,
mais les journaux israéliens oui, ainsi que certains journaux juifs, est le fait
que, au début de l’année 2010, les rapports entre Obama et Israël étaient très
mauvais. Obama était prêt à avoir une politique de pression de plus en plus dure
à l’encontre d’Israël. C’est ce qu’il semblait. En mai, Obama a complètement
changé et a cédé peu à peu à toutes les requêtes des Israéliens. Les journaux
israéliens ont révélé que les principaux financeurs juifs du parti démocrate
avaient coupé les financements. Les milliardaires juifs, en mars 2010, ont fait
savoir qu’ils ne donneraient pas un dollar si Obama ne changeait pas de
politique. Obama s’est retrouvé à la veille des élections de mi-mandat en
difficulté politique avec son propre parti, qui avait perdu ses financements
juifs. C’est donc une source de pouvoir.
Ajoutons aussi un autre facteur de pouvoir provisoire. Dans l’ère de
la globalisation économique, Israël est devenu un élément structurel de ce
super-pouvoir global qui s’est développé à partir des années 80 et 90. Dans
l’élite mondiale qui a le pouvoir économique, etc.…, Israël est une partie
intégrante de cette structure de pouvoir. Ce pouvoir économique, plus le pouvoir
stratégique militaire, dans la mesure où les États-Unis visent la domination du
Moyen-Orient, renforcent le pouvoir militaire et stratégique
d’Israël.
En 2003, quand les États-Unis ont attaqué l’Irak, les journalistes états-uniens et
l’élite pro-israélienne disaient ouvertement que l’attaque contre l’Irak n’était
que le début d’une stratégie vouée à démanteler le Moyen-Orient. Qu’après
l’Irak, ce serait le tour de l’Égypte, puis de l’Arabie saoudite, etc. C’était
la vision de l’époque. Ensuite la guerre contre l’Irak a mal tourné pour eux. Ce
qui montre que le pouvoir militaire n’est valable que jusqu’à un certain point.
Les États-Unis, malgré leur super-puissance militaire et technologique, perdent
toutes les guerres. En voyant l’expérience des États-Unis nous pouvons garder à
l’esprit que même pour la super-puissance israélienne les jours pourraient être
comptés. Pour le moment Israël est une partie du super-pouvoir mondial. Mais ce
pouvoir perd du terrain avec l’expansion du pouvoir asiatique.
Silvia Cattori : Vous avez étudié ce sujet. Vous connaissez
la réalité de près. Mais pour les gens en général il est très difficile de
comprendre que ce ne sont pas les Arabes et les musulmans le problème mais la
politique conflictuelle israélienne. La pression continue exercée par Israël
contre le programme nucléaire civil iranien en fait partie. Croyez-vous en une
attaque possible de l’armée israélienne ou d’autres, contre des sites
iraniens ?
Giorgio S. Frankel : Je n’y crois pas parce qu’Israël a
commencé à menacer d’attaquer l’Iran au début des années 90 ; ça fait 20 ans que
les autorités israéliennes répètent qu’elles vont attaquer l’Iran, que l’Iran
est en train de fabriquer la bombe atomique, que l’Iran est une menace. Mais
quand, dans l’histoire, un pays menace de faire la guerre et ne la fait pas
pendant vingt ans, il ne la fera jamais.
Cette menace contre l’Iran sert à Israël pour maintenir un climat de
tension au Proche et au Moyen-Orient. En menaçant plusieurs fois par an de faire
la guerre à l’Iran, il crée une situation de péril aux États-Unis et en Europe.
La probabilité qu’Israël attaque l’Iran est très faible. Mais si Israël attaque
vraiment l’Iran, les conséquences mondiales seraient tellement catastrophiques
que, même si tout le monde pense que la menace du gouvernement israélien tient
du bluff, personne ne va vérifier si c’est vraiment du bluff.
Israël n’est pas en mesure d’attaquer l’Iran, il suffit de regarder
une carte géographique. Il doit passer à travers d’autres pays. Il y a deux ans,
les États-Unis firent un cadeau empoisonné aux Israéliens. Comme Israël parlait
du danger iranien, les États-Unis envoyèrent en Israël un grand appareil radar
qui contrôle le ciel autour du pays sur des centaines de kilomètres. Cette
station est gérée par des militaires états-uniens. Elle fut présentée comme un
geste de solidarité envers Israël ; en réalité les Israéliens ne sont pas très
contents. Parce que les États-Unis savent exactement ce que font les avions
israéliens. Les États-Unis ont affirmé de façon récurrente qu’ils ne veulent pas
une guerre contre l’Iran, parce que ce serait une catastrophe.
Ce sont des périodes cycliques. De temps en temps les Israéliens sortent cette
carte iranienne. On en parle pendant quelques semaines et puis ça s’arrête. Le
général Moshe Yalon, vice-premier ministre et ministre pour les menaces
stratégiques, a déclaré : le programme nucléaire iranien est en retard ; donc
nous avons deux ou trois ans pour prendre une décision. Ceci est un message pour
indiquer qu’en ce moment il n’y a pas de danger iranien. Ce danger sert aux
Israéliens pour entretenir un climat de tension et contraindre les États-Unis et
les Européens à faire certaines politiques. Les Israéliens espéraient créer un
climat de tension suffisant pour provoquer un affrontement entre l’Iran et les
pays arabes. Cette stratégie aussi a échoué.
Combien de temps a-t-il fallu aux autres puissances nucléaires pour
fabriquer la bombe atomique ? Les États-Unis dans les années 40, quand on ne
savait même pas à coup sûr qu’on pouvait faire la bombe atomique, y ont employé
trois années. Israël a mis dix ans. Maintenant on dit depuis plus de vingt ans
que l’Iran construit la bombe. C’est la bombe atomique la plus lente de
l’histoire ! L’agence nucléaire qui doit contrôler la bombe atomique continue à
dire qu’il n’existe pas d’indices de programme militaire.
La bombe iranienne sert à Israël pour créer des problèmes stratégiques dans la
région. La grande peur d’Israël est qu’un dialogue politique ne s’ouvre entre
les États-Unis et l’Iran. Après quoi l’Iran serait reconnu comme puissance
régionale avec laquelle on doit parler et discuter.
L’autre puissance régionale qui est en train de s’affirmer est la
Turquie. À présent Israël a des problèmes avec la Turquie parce qu’elle pourrait
devenir la principale interlocutrice des États-Unis, du monde arabe et du monde
musulman.
L’autre grande arme d’Israël est l’accusation d’antisémitisme. C’est
une arme à laquelle les Israéliens ont un grand et immédiat recours. Toute forme
de critique d’Israël est dénoncée comme acte d’antisémitisme. Au début cela
faisait un grand effet ; aujourd’hui un peu moins ; tôt ou tard, elle perdra son
importance. Quand on abuse de ces armes elles perdent leur valeur. Israël accuse
tout le monde d’antisémitisme. Si un Juif critique Israël, on dit que c’est un
Juif qui a la haine de lui-même.
A la fin, ça aussi ça s’écroulera. Parce que l’antisémitisme est une chose ; la
critique d’Israël en est une autre. D’antisémitisme, il y en a peu actuellement,
dans le monde. S’il resurgit c’est parce que cette façon qu’ont les Israéliens
d’établir une identité entre judaïsme et « israélisme » est vraiment
dégoûtante : c’est là un terrain très glissant.
Silvia Cattori : Pendant ces années d’offensive militaires
par Tel Aviv, on a assisté, en France par exemple, à une intensification des
accusations d’antisémitisme même de la part de militants de groupes de « juifs
pour la paix ». Des accusations d’antisémitisme et de négationnisme, se sont
mises à pleuvoir sur des journalistes ou des militants qui mettent en évidence
l’idéologie qui a amené l’État juif à conduire des politiques inacceptables
depuis le début [4]. Si comme vous le soulignez, critiquer la politique
israélienne n’a rien à voir avec le racisme, que cherchent alors, en vérité,
ceux qui accusent les gens d’antisémitisme ?
Giorgio S. Frankel : La grande erreur est celle commise par les
communautés juives dans le monde en tant que, comme communautés juives, elles
pensent avoir le droit de parler au nom d’Israël. De nombreux Juifs non
Israéliens pensent pouvoir, en tant que Juifs, avoir le droit de soutenir
Israël. C’est leur droit. Mais cela comporte que, tôt ou tard, on imputera aux
Juifs non israéliens ce que font les gouvernements israéliens. D’autre part,
quand Israël proclame qu’il veut être reconnu non seulement comme État juif,
mais comme État national du peuple juif, cela veut dire qu’il demande, au niveau
international, que lui soit reconnue une sorte de primauté aussi à l’égard des
Juifs qui sont dans les autres pays. Cela devient très dangereux.
Silvia Cattori : Pourquoi dangereux ?
Giorgio S. Frankel : Parce qu’à la fin il est possible que,
dans l’avenir, Israël veuille interférer dans la politique intérieure d’autres
pays sous prétexte que ce pays a une politique hostile aux Juifs. Chirac refusa
de participer à la guerre contre l’Irak. Peu de temps après le premier ministre
israélien Ariel Sharon déchaîna une politique hostile à la France en avertissant
les Juifs français : faites vos valises, quittez la France, venez en Israël. A
l’avenir les Israéliens pourraient se comporter comme si c’était à eux qu’il
revenait de définir le destin des Juifs italiens ou français.
Silvia Cattori : Cette arme de l’antisémitisme a toujours
permis à Israël de mettre les gouvernements qui ne suivent pas la ligne
politique de Tel Aviv sous pression. Cela fait donc vingt ans qu’Israël essaie
d’inciter le reste du monde à intensifier la pression contre l’Iran pour
l’isoler, le sanctionner, en empêchant son développement normal. D’après vous, y
arrivera-t-il ?
Giorgio S. Frankel : Je n’en sui pas convaincu, parce que
l’Iran jusqu’ici est protégé par la Chine et en partie par la Russie. Il a de
bons rapports avec ses voisins : Turquie, Irak et avec des pays comme
l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Il a de bons rapports avec le Pakistan, avec
l’Inde, avec les pays arabes du Golfe, en particulier avec le Qatar. Il est en
train d’étendre sa présence diplomatique en Amérique latine. L’Europe suit la
ligne dure : mais d’autres pays ne la suivent pas.
Les Israéliens mènent cette déstabilisation intérieure de l’Iran par
le biais d’attentats, de massacres, etc. ; c’est ce qu’ils sont probablement en
train de faire. Il faut voir s’ils vont y arriver.
Silvia Cattori : Israël seulement et pas les
États-Unis [5] ?
Giorgio S. Frankel : Tous les deux. Mais surtout les
Israéliens.
Silvia Cattori : Pourquoi « surtout les Israéliens » ?
Ont-ils des moyens particuliers de pénétration et de manipulation des minorités
ethniques ?
Giorgio S. Frankel : Le problème de la stabilité de l’Iran est
très complexe. On peut entrer clandestinement dans plusieurs zones. Il y a des
populations hostiles au gouvernement central. Le Kurdistan est la région la plus
importante pour le pétrole. Une minorité sunnite y vit. Il suffit de leur
fournir des financements pour l’entraînement et de leur fournir des armes. Ce
genre d’opérations s’appelle « la guerre de l’ombre ». Les possibilités
d’intervention sont nombreuses.
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
(24.06.2011)
Texte original en italien (25.05.2011) :
http://www.silviacattori.net/article1639.html
1. Giorgio S. Frankel, analyste de questions internationales et journaliste
indépendant, travaille sur le Moyen-Orient et le Golfe persique depuis le début
des années 70. Il est l’auteur de : « L’Iran et la bombe », DeriveApprodi, Roma,
2010.
2. Le droit au retour est permis par la loi : mais nos gouvernements et partis
politiques, de même que les défenseurs d’une « juste paix » l’ont toujours
ignoré, parce que reconnaître aux réfugiés palestiniens le droit au retour
obligerait Israël à reconnaître les expulsions de 1948, 1967, 2000 et à admettre
que sa « guerre d’indépendance » est en réalité un crime.
3. « Option Samson » (ainsi appelée par des dirigeants israéliens d’après la figure
biblique de Samson, qui abattit un temple philistin entraînant sa mort et celle
de centaines de Philistins) suppose que face à une menace existentielle le
projet nucléaire israélien comprend une attaque nucléaire contre les nations qui
le menacent.
4. Voir : “1001
bugie su Gilad Atzmon” (“1001 mensonges sur Gilad Atzmon”), de Gilad
Atzmon, comedonchisciotte.net , 2 novembre 2006.
5.Le journaliste Bob Wedford affirme que les services de la Cia, du
Mossad et du MI-6 collaborent pour conduire des actions de sabotage contre
l’Iran. En 2009 et 2010, l’Iran a arrêté plusieurs espions d’origine
états-unienne entrés illégalement, parmi lesquels une femme qui possédait des
« hidden spying equipment ». La France mène une diplomatie agressive contre
l’Iran depuis que, en 2007, le président français Sarkozy a parlé de la
possibilité de bombarder l’Iran. On se souviendra de l’appel de Bernard Kouchner
aux nations, pour « se préparer au pire », à la « guerre » contre
l’Iran.
source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25406
ziril- Nombre de messages : 3702
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Localisation : ici bas!
Date d'inscription : 20/01/2008
Comment l'armée israélienne capture les adolescents palestiniens
La scène choc s'est déroulée vendredi dernier dans le territoire occupé de Jérusalem-Est. Une journaliste israélo-américaine, Mairav Zonszein, a rapporté aujourd'hui l'information sur le site indépendant +972 : dans le quartier de Ras al-Amud, non loin du village de Silwan, une caméra de surveillance a enregistré les images de la brutale séquestration d'un jeune Palestinien par des soldats israéliens.
Alors qu'ils venaient de jouer au football, des adolescents ont vu s'approcher une voiture banalisée. Soudain, des hommes cagoulés surgissent du véhicule pour s'emparer de l'un d'entre eux. Les kidnappeurs sont alors rapidement rejoints par des militaires que l'on voit encercler la zone.
Selon le centre d'information IMEMC- une antenne médiatique animée par des journalistes palestiniens et étrangers, la vidéo a été divulguée par la Fondation Al Aqsa, une organisation caritative proche du Hamas. D'après ses responsables, l'adolescent capturé, âgé de 13 ans et dénommé Islam Jaber, aurait été conduit menotté dans un cimetière pour y être brutalement interrogé, les yeux bandés. Les soldats auraient tenté, en vain, de lui soustraire des informations au sujet de ses camarades et de lui faire signer un document attestant de violations non clairement identifiées. A ce jour, le jeune homme portant des traces d'ecchymoses souffrirait de commotions cérébrales. Sa famille a fait savoir qu'elle poursuivrait en justice les officiers responsables et en appelle désormais à la communauté internationale pour qu'elle fasse cesser les violences israéliennes à l'encontre des Palestiniens, notamment les plus jeunes.
Comme le rappelle l'IMEMC, le Ministère palestinien en charge des Prisonniers a indiqué que l'armée israélienne avait capturé en 2010 plus de 500 enfants à Jérusalem et environ 250 sur le territoire de Gaza. Certains d'entre eux étaient âgés de huit ans. 92% des mineurs séquestrés ont fait état de tortures, brimades ou humiliations. Publié en 2009, un rapport alarmant de l'ONG Defence for Children International soulignait déjà l'aggravation continue des conditions d'arrestation et de détention des adolescents palestiniens par les autorités israéliennes. Et l'impunité demeure la règle : comme l'a relevé dans cette étude l'association American Muslims for Palestine, sur 600 plaintes déposées entre 2001 et 2008 à l'encontre des interrogateurs de l'Agence de Sécurité Israélienne, aucune n'a donné lieu à une enquête judiciaire.
source: http://fr.sott.net/articles/show/4711-Comment-l-armee-israelienne-capture-les-adolescents-palestiniens
paralleye- Admin
- Nombre de messages : 3337
Date d'inscription : 04/06/2009
Les "check points" militaires israéliens : un moyen de dominer, d’asservir, d’humilier, de déshumaniser
par Silvia Cattori
mondialisation.ca, Le 27 juillet 2011
siliviacattori.net
Seules les images peuvent dire l’indicible. Les Palestiniens ne peuvent pas voyager librement, sortir de leurs petits "territoires" militairement occupés par l’armée coloniale. Seule une petite élite, considérée comme "modérée", peut, elle, avoir ce privilège.
Nous, cela va de soi, que nous soyons riches ou pauvres, nous pouvons nous déplacer, sortir de nos villes et villages. Aller d’un pays à l’autre. Le monde sait-il que les Palestiniens n’ont pas ce
droit là ?
En 2002 et 2003, lors de mes premiers voyages dans un pays qui avant 1948 s’appelait Palestine, un pays qu’Israël a effacé de la carte – on ne parle plus officiellement que de "Territoires palestiniens" - j’avais été profondément choquée des traitements brutaux que les soldats israéliens, étrangers à cette terre, et sans que rien ne le justifie, faisaient subir aux Palestiniens à tous les "check points" qu’ils avaient mis en place. [1]
Il y avait alors quelques 800 "check points" fixes et mobiles ; et autres "road-block". Il y en a encore aujourd’hui plus de 500.
Nos représentants politiques et les correspondants occidentaux sur place le savent. Pourtant, nous ne les avons jamais entendus condamner ces pratiques honteuses. Nous n’avons jamais lu aucun article ou vu aucun reportage télévisé, dans nos médias traditionnels, qui montre dans toute son horreur ce que les "check points" israéliens signifient au quotidien pour des millions de Palestiniens emprisonnés chez eux par des colons venus d’ailleurs.
Silvia Cattori
Pour le comprendre, regardez cette vidéo :
Voir également les vidéos de cet article
[1] Voir :
« Une volonté d’être utile », par Silvia Cattori, 15 décembre 2003.
« Une douleur d’homme », par Silvia Cattori, 9 décembre 2003.
« Ne pas céder, c’est rester vivant », par Silvia Cattori, 27 novembre 2003.
« Jénine sous les feux de la haine », par Silvia Cattori, 30 avril 2003.
« D’un check point à l’autre », par Silvia Cattori, 28 avril 2003.
« Bienvenue à Naplouse », par Silvia Cattori, 20 avril 2003.
« Le mépris », par Silvia Cattori, 27 mars 2003.
« Un peuple digne, bafoué par Israël », par Silvia Cattori, 27 avril 2002.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25802
PS : la vidéo est en anglais,mais nulle besoin de comprendre cette langue pour se rendre compte des intentions de la pourriture de Sion...
par Silvia Cattori
mondialisation.ca, Le 27 juillet 2011
siliviacattori.net
Seules les images peuvent dire l’indicible. Les Palestiniens ne peuvent pas voyager librement, sortir de leurs petits "territoires" militairement occupés par l’armée coloniale. Seule une petite élite, considérée comme "modérée", peut, elle, avoir ce privilège.
Nous, cela va de soi, que nous soyons riches ou pauvres, nous pouvons nous déplacer, sortir de nos villes et villages. Aller d’un pays à l’autre. Le monde sait-il que les Palestiniens n’ont pas ce
droit là ?
En 2002 et 2003, lors de mes premiers voyages dans un pays qui avant 1948 s’appelait Palestine, un pays qu’Israël a effacé de la carte – on ne parle plus officiellement que de "Territoires palestiniens" - j’avais été profondément choquée des traitements brutaux que les soldats israéliens, étrangers à cette terre, et sans que rien ne le justifie, faisaient subir aux Palestiniens à tous les "check points" qu’ils avaient mis en place. [1]
Il y avait alors quelques 800 "check points" fixes et mobiles ; et autres "road-block". Il y en a encore aujourd’hui plus de 500.
Nos représentants politiques et les correspondants occidentaux sur place le savent. Pourtant, nous ne les avons jamais entendus condamner ces pratiques honteuses. Nous n’avons jamais lu aucun article ou vu aucun reportage télévisé, dans nos médias traditionnels, qui montre dans toute son horreur ce que les "check points" israéliens signifient au quotidien pour des millions de Palestiniens emprisonnés chez eux par des colons venus d’ailleurs.
Silvia Cattori
Pour le comprendre, regardez cette vidéo :
Voir également les vidéos de cet article
[1] Voir :
« Une volonté d’être utile », par Silvia Cattori, 15 décembre 2003.
« Une douleur d’homme », par Silvia Cattori, 9 décembre 2003.
« Ne pas céder, c’est rester vivant », par Silvia Cattori, 27 novembre 2003.
« Jénine sous les feux de la haine », par Silvia Cattori, 30 avril 2003.
« D’un check point à l’autre », par Silvia Cattori, 28 avril 2003.
« Bienvenue à Naplouse », par Silvia Cattori, 20 avril 2003.
« Le mépris », par Silvia Cattori, 27 mars 2003.
« Un peuple digne, bafoué par Israël », par Silvia Cattori, 27 avril 2002.
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25802
PS : la vidéo est en anglais,mais nulle besoin de comprendre cette langue pour se rendre compte des intentions de la pourriture de Sion...
Panisse- Nombre de messages : 144
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 25/05/2011
L’espion du FBI filait ses infos à un blogueurs anti-israélien
Lorsque Shamaï K. Leibowitz, un traducteur du F.B.I., a été condamné à vingt mois de prison l’année dernière pour avoir divulgué des informations classifiées à un blogueur, les procureurs ont été dans l’incapacité d’apporter beaucoup de pièces au dossier. Ils ont identifié le blogueur en question par « destinataire A ». Et même après que Leibowitz ait plaidé coupable, le juge ne savait toujours pas vraiment ce que le coupable avait divulgué.
« Tout ce que je sais, c’est que c’est une affaire grave », avait déclaré le juge Alexander Williams Jr. en mai 2010.
A présent, la raison est connue : l’administration Obama ne voulait pas que cette affaire s’ébruite. Le coupable, Leibowitz, était un traducteur hébreu-anglais qui volait des informations à l’ambassade d’Israël à Washington, des transcriptions secrètes et des conversations téléphoniques captées par le FBI. Puis, il les livrait à un blogueur antisioniste, bien connu des Américains pour ses articles régulièrement virulents à l’égard des Juifs qui vivent en Israël : Richard Silverstein.
Ce dernier a admis avoir reçu des documents « montrant les efforts déployés par Israël pour que les décideurs politiques américains soutiennent Israël » mais « j’ai immédiatement brûlé les deux cent pages de documents dans mon jardin ».
Alors que le gouvernement américain garde toujours dans ses geôles Jonathan Pollard pour espionnage en faveur d’Israël, voilà une affaire qui ne devrait pas faciliter le sort de l’administration Obama en charge du FBI.
Le Federal Bureau of Investigation écoute les ambassades étrangères pour « suivre les espions étrangers » aux États-Unis, mais c’est une règle d’or de ne pas espionner les états amis. D’autre part, les anciens responsables du contre-espionnage aux États-Unis décrivent les activités du Mossad sur place comme « très vastes, mais, cependant, moins importantes que celles des Russes et des Chinois ».
Pour la plupart des écoutes effectuées sur les ambassades à Washington, la loi fédérale exige que le FBI obtienne une ordonnance de la Foreign Intelligence Surveillance Court, qui se réunit en secret au ministère de la Justice.
Leibowitz, lui, a admis avoir divulgué « des informations classifiées concernant les activités de renseignement ».
Silverstein, 59 ans, Juif haineux de soi, anime un blog appelé Tikoun Olam, (réparer le monde). Le blog donne une vision de l’État Juif très négative. Il ne se déclare Juif que pour donner plus de force à sa critique.
M. Leibowitz, 40 ans, est né en Israël dans une grande famille de gauche. Il a étudié le droit en Israël avant de défendre le terroriste Marwan Barghouti, (un dirigeant palestinien reconnu coupable de plusieurs attaques contre des civils israéliens).
Antoine Chatrier – JSSNews
Article trouvé sur le site sioniste JSSNews :
http://jssnews.com/2011/09/06/lespion-du-fbi-filait-ses-infos-a-un-blogueurs-anti-israelien/
lorelianeGTQ- Nombre de messages : 1736
Localisation : Dauphiné
Date d'inscription : 09/11/2008
nex a écrit:Relations secrètes entre noirs et juifs
Les Relations secrètes : entre noirs et juifs (un aperçu)... (du tome 1)
Ref plus: http://zionism-outrage.blogspot.com/2011/06/les-relations-secretes-entre-noirs-et.html
Suite à la énième supression du compte de Neilly, je repost les vidéos à partir de source plus sécurisé (blip n'a pas l'aire de s'afficher e vidéo alors je met les liens)
Les Relations secrètes : entre noirs et juifs (aperçu du tome 1)
http://blip.tv/neillyfreemind1/les-relations-secrètes-5340066[/center]
Plus une autre vidéo lier
Le contrôle de l'économie noire américaine -part 2
http://blip.tv/neillyfreemind1/le-contrôle-de-l-économie-noire-américaine-part-2-5349772
Plus de liens
http://blip.tv/neillyfreemind1
http://wotraceafg.voila.net/escl.htm#apercu
http://www.the-savoisien.com/blog/index.php?post/2010/04/13/Nation-of-Islam-Les-relations-secr%C3%A8tes-entre-les-Noirs-et-les-juifs
http://www.the-savoisien.com/wawa-conspi/viewtopic.php?id=301
http://lesouffledivin.fr/2011/07/06/affaire-dsk-la-traite-des-noirs-par-les-juifs-continue-encore-aujourdhui/
Solstice- Nombre de messages : 3146
Age : 57
Date d'inscription : 05/02/2009
LA CONSPIRATION DE LA MAFIA JUIVE SIONISTE
Solstice- Nombre de messages : 3146
Age : 57
Date d'inscription : 05/02/2009
Amerique - Le Lobby Pro-Israélien
L'État hébreu a systématiquement et largement été favorisé, soutenu et défendu par l'Oncle Sam, même sur des questions sensibles comme par exemple le développement illégal de l'arme nucléaire, la colonisation des territoires palestiniens ou la violation des Droits de l'Homme. De fait, depuis 1972, les États-Unis ont mis leur veto à 42 résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU critiquant la politique israélienne, y compris lorsqu'il s'agissait de crimes contre l'humanité ou de crimes de guerre, sans compter les nombreuses autres résolutions affaiblies afin d'éviter la mise en accusation d'Israël, qui de toutes façons multiplie les infractions au Droit international sans être jamais inquiété.
Doc - 50 minutes
L'État hébreu a systématiquement et largement été favorisé, soutenu et défendu par l'Oncle Sam, même sur des questions sensibles comme par exemple le développement illégal de l'arme nucléaire, la colonisation des territoires palestiniens ou la violation des Droits de l'Homme. De fait, depuis 1972, les États-Unis ont mis leur veto à 42 résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU critiquant la politique israélienne, y compris lorsqu'il s'agissait de crimes contre l'humanité ou de crimes de guerre, sans compter les nombreuses autres résolutions affaiblies afin d'éviter la mise en accusation d'Israël, qui de toutes façons multiplie les infractions au Droit international sans être jamais inquiété.
Doc - 50 minutes
saladdin- Nombre de messages : 87
Date d'inscription : 09/11/2009
Une traque contre Israël sur Facebook
Des détails importants ont été obtenus dans l'enquête sur le raid israélien contre le Mavi Marmara qui faisait partie de la Flottille allant en Gaza. Les renseignements turcs ont retrouvé pratiquement tous les noms des soldats impliqués dans le raid du 31 mai 2010 au cours duquel les forces israéliennes ont tué 9 Turcs et blessé 30 autres.
Selon des informations du service Renseignement spécial de Sabah, lorsque le gouvernement israélien a refusé de répondre aux requêtes de la justice turque, le procureur Mehmet Akif Ekinci, qui dirige l'enquête sur ce qui s'est passé sur le Mavi Marmara, a décidé d'essayer d'obtenir les informations nécessaires d'une autre manière. Des unités du renseignement turc ont examiné les vidéos du raid du Mavi Marmara seconde par seconde. Plus tard, des agents ont traqué les commandos sur les sites de réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter.
Des spécialistes parlant bien l'hébreu...
Plusieurs commentaires échangés sur les sites de réseaux sociaux entre certains soldats ont été retenus et soumis à un examen minutieux. Des spécialistes ayant une bonne maîtrise de l'hébreu ont conduit des analyses. Facebook a été particulièrement utile dans la chasse aux autres soldats impliqués dans le raid par les listes d'amis des soldats. Ces noms ont été vérifiés par des unités du renseignement turc à travers des sources d'information en Israël.
Des unités du renseignement ont aussi examiné les photos diffusées par la presse israélienne des 13 commandos de l'unité navale d'élite Shayatet. Des images de l'opération ont été décomposées afin de distinguer les visages des soldats impliqués, après quoi leur identité a pu être déterminée.
Des noms ont aussi été fournis par la Human Rights and Freedom Humanitarian Aid Foundation (İHH), la fondation responsable de l'organisation de la flottille du Mavi Marmara. Sur les 174 individus supposés impliqués dans le raid, les photos de 148 individus ont été identifiées et placées dans un organigramme de la chaine de commandement qui a été envoyé ensuite au procureur Ekinci. Ce dernier enverra maintenant les noms des soldats figurant sur l'organigramme aux autorités israéliennes, pour déterminer s'ils sont ou non impliqués dans l'attaque.
Selon un rapport préparé par les unités du renseignement turc, l'accusé numéro un dans l'incident n'est autre que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Pour pouvoir ordonner l'attaque, le Conseil des Ministres devait forcément être d'accord. Ainsi, chaque ministre du Conseil des Ministres est aussi responsable d'avoir donné l'ordre. Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le ministre de la Défense Ehud Barak sont tout particulièrement tenus pour responsables. L'organigramme ne contient toutefois que les membres de l'armée israélienne impliqués dans le raid.
Les noms des soldats : (1)
Agai Yehezkel, Aharon Haliwa, Alex Shakliar, Amir Ulo, Amir Abste, Amir Shimon Ashel, Anna Strelski, Anton Siomin, Aram Zehavi, Ariel Brickman, Ariel Karo, Ariel Rifkin, Ariel Yochanan, Arnon Avital, Assaf Bryt, Avi Balut, Avi Bnayahu, Avi Mizrakhi, Avi Peled, Aviad Perri, Aviel Siman, Avihay Wizman, Avihu Ben Zahar, Avishay Levi, Avishay Shasha, Aviv Edri, Aviv Kochavi, Aviv Mendelowitz, Baruch (Barry) Berlinsky, Basam Alian, Ben-Zion (Benzi) Gruver, Bnaya Sarel, Boaz Dabush, Boaz Rubin, Boris Schuster, Dado Bar- Kalifa, Dan Dolberg, Dan Harel, Daniel Kotler, David Shapira, David Slovozkoi, David Zini, Eden Atias, Eden Atias, Efraim Aviad Tehila, Efraim Avni, Eitan Ben-Gad, Elad Chachkis, Elad Itzik, Elad Shoshan, Elad Yakobson, Eli Fadida, Eli Yafe, Eliezer Shkedi, Elik Sror, Eran Karisi, Erez Sa'adon, Eyal Eizenberg, Eyal Handelman, Eyal Zukowsky, Gil Shen, Gur Rozenblat, Gur Schreibmann, Guy Givoni, Guy Hazut, Haggai Amar, Hanan Schwart, Harel Naaman, Hila Yafe, Ido Nechushtan, Ilan Malka, Itay Virob, Liran Nachman, Michelle Ben-Baruch, Miki Ohayon, Moshe Tamir, Nadav Musa, Nathan Be'eri, Nezah Rubin, Nimrod Schefer, Nir Ben-David, Nir Dupet, Nir Ohayon, Niv Samban, Noam Keshwisky, Ofek Gal, Ofer Lahad, Ofer Levi, Ofer Winter, Ofer Zafrir, Ofir Edri, Ohad Girhish, Ohad Najme, Omer Dori, Omri Dover, Or Nelkenbaum, Oren Bersano, Oren Cohen, Oren Kupitz, Oren Zini, Pinkhas Buchris, Raz Sarig, Ron Asherov, Ron Levinger, Ron Shirto, Ronen Dan, Ronen Dogmi, Roi Elkabetz, Roi Oppenheimer, Roi Weinberger, Sahar Abargel, Shai Belaich, Shaked Galin, Sharon Itach, Shaul Badusa, Shay Unger, Shimon Siso, Shiran Mussa, Shlomit Tako, Tal Alkobi, Tal Bendel, Tal Kommemi, Tal Ruso, Tamir Oren, Tamir Yadai, Tom Cohen, Tomer Meltzmann, Geva Rapp, Tslil Birbir, Udi Sagie, Uri Ron, Yair Keinan, Yair Palay, Ya'akov(Yaki) Dolf, Yaniv Zolicha, Yaron,Finkelman, Yaron Simsulo, Yehosua (Shuki) Ribak, Yehu Ofer, Yehuda Fuchs, Yehuda Hacohen, Yigal Slovik, Yigal Sudri, Yizhar Yona, Yoav Galant, Yoav Gertner, Yoav Mordechai, Yochai Siemann, Yochanan Locker, Yom-Tov Samia, Yonathan Barenski, Yonathan Felman, Yoni Weitzner, Yossi Abuzaglo, Yossi Bahar, Yossi Beidaz, Yotam Dadon, Yishai Ankri, Yishai Green, Yuval Halamish, Zion Bramli, Zion Shankour, Ziv Danieli, Ziv Trabelsi, Zuf Salomon, Zvi Fogel, Zvi Yehuda Kelner.
http://www.ism-france.org/communiques/Une-traque-contre-Israel-sur-Facebook-article-16100
Des détails importants ont été obtenus dans l'enquête sur le raid israélien contre le Mavi Marmara qui faisait partie de la Flottille allant en Gaza. Les renseignements turcs ont retrouvé pratiquement tous les noms des soldats impliqués dans le raid du 31 mai 2010 au cours duquel les forces israéliennes ont tué 9 Turcs et blessé 30 autres.
Selon des informations du service Renseignement spécial de Sabah, lorsque le gouvernement israélien a refusé de répondre aux requêtes de la justice turque, le procureur Mehmet Akif Ekinci, qui dirige l'enquête sur ce qui s'est passé sur le Mavi Marmara, a décidé d'essayer d'obtenir les informations nécessaires d'une autre manière. Des unités du renseignement turc ont examiné les vidéos du raid du Mavi Marmara seconde par seconde. Plus tard, des agents ont traqué les commandos sur les sites de réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter.
Des spécialistes parlant bien l'hébreu...
Plusieurs commentaires échangés sur les sites de réseaux sociaux entre certains soldats ont été retenus et soumis à un examen minutieux. Des spécialistes ayant une bonne maîtrise de l'hébreu ont conduit des analyses. Facebook a été particulièrement utile dans la chasse aux autres soldats impliqués dans le raid par les listes d'amis des soldats. Ces noms ont été vérifiés par des unités du renseignement turc à travers des sources d'information en Israël.
Des unités du renseignement ont aussi examiné les photos diffusées par la presse israélienne des 13 commandos de l'unité navale d'élite Shayatet. Des images de l'opération ont été décomposées afin de distinguer les visages des soldats impliqués, après quoi leur identité a pu être déterminée.
Des noms ont aussi été fournis par la Human Rights and Freedom Humanitarian Aid Foundation (İHH), la fondation responsable de l'organisation de la flottille du Mavi Marmara. Sur les 174 individus supposés impliqués dans le raid, les photos de 148 individus ont été identifiées et placées dans un organigramme de la chaine de commandement qui a été envoyé ensuite au procureur Ekinci. Ce dernier enverra maintenant les noms des soldats figurant sur l'organigramme aux autorités israéliennes, pour déterminer s'ils sont ou non impliqués dans l'attaque.
Selon un rapport préparé par les unités du renseignement turc, l'accusé numéro un dans l'incident n'est autre que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Pour pouvoir ordonner l'attaque, le Conseil des Ministres devait forcément être d'accord. Ainsi, chaque ministre du Conseil des Ministres est aussi responsable d'avoir donné l'ordre. Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le ministre de la Défense Ehud Barak sont tout particulièrement tenus pour responsables. L'organigramme ne contient toutefois que les membres de l'armée israélienne impliqués dans le raid.
Les noms des soldats : (1)
Agai Yehezkel, Aharon Haliwa, Alex Shakliar, Amir Ulo, Amir Abste, Amir Shimon Ashel, Anna Strelski, Anton Siomin, Aram Zehavi, Ariel Brickman, Ariel Karo, Ariel Rifkin, Ariel Yochanan, Arnon Avital, Assaf Bryt, Avi Balut, Avi Bnayahu, Avi Mizrakhi, Avi Peled, Aviad Perri, Aviel Siman, Avihay Wizman, Avihu Ben Zahar, Avishay Levi, Avishay Shasha, Aviv Edri, Aviv Kochavi, Aviv Mendelowitz, Baruch (Barry) Berlinsky, Basam Alian, Ben-Zion (Benzi) Gruver, Bnaya Sarel, Boaz Dabush, Boaz Rubin, Boris Schuster, Dado Bar- Kalifa, Dan Dolberg, Dan Harel, Daniel Kotler, David Shapira, David Slovozkoi, David Zini, Eden Atias, Eden Atias, Efraim Aviad Tehila, Efraim Avni, Eitan Ben-Gad, Elad Chachkis, Elad Itzik, Elad Shoshan, Elad Yakobson, Eli Fadida, Eli Yafe, Eliezer Shkedi, Elik Sror, Eran Karisi, Erez Sa'adon, Eyal Eizenberg, Eyal Handelman, Eyal Zukowsky, Gil Shen, Gur Rozenblat, Gur Schreibmann, Guy Givoni, Guy Hazut, Haggai Amar, Hanan Schwart, Harel Naaman, Hila Yafe, Ido Nechushtan, Ilan Malka, Itay Virob, Liran Nachman, Michelle Ben-Baruch, Miki Ohayon, Moshe Tamir, Nadav Musa, Nathan Be'eri, Nezah Rubin, Nimrod Schefer, Nir Ben-David, Nir Dupet, Nir Ohayon, Niv Samban, Noam Keshwisky, Ofek Gal, Ofer Lahad, Ofer Levi, Ofer Winter, Ofer Zafrir, Ofir Edri, Ohad Girhish, Ohad Najme, Omer Dori, Omri Dover, Or Nelkenbaum, Oren Bersano, Oren Cohen, Oren Kupitz, Oren Zini, Pinkhas Buchris, Raz Sarig, Ron Asherov, Ron Levinger, Ron Shirto, Ronen Dan, Ronen Dogmi, Roi Elkabetz, Roi Oppenheimer, Roi Weinberger, Sahar Abargel, Shai Belaich, Shaked Galin, Sharon Itach, Shaul Badusa, Shay Unger, Shimon Siso, Shiran Mussa, Shlomit Tako, Tal Alkobi, Tal Bendel, Tal Kommemi, Tal Ruso, Tamir Oren, Tamir Yadai, Tom Cohen, Tomer Meltzmann, Geva Rapp, Tslil Birbir, Udi Sagie, Uri Ron, Yair Keinan, Yair Palay, Ya'akov(Yaki) Dolf, Yaniv Zolicha, Yaron,Finkelman, Yaron Simsulo, Yehosua (Shuki) Ribak, Yehu Ofer, Yehuda Fuchs, Yehuda Hacohen, Yigal Slovik, Yigal Sudri, Yizhar Yona, Yoav Galant, Yoav Gertner, Yoav Mordechai, Yochai Siemann, Yochanan Locker, Yom-Tov Samia, Yonathan Barenski, Yonathan Felman, Yoni Weitzner, Yossi Abuzaglo, Yossi Bahar, Yossi Beidaz, Yotam Dadon, Yishai Ankri, Yishai Green, Yuval Halamish, Zion Bramli, Zion Shankour, Ziv Danieli, Ziv Trabelsi, Zuf Salomon, Zvi Fogel, Zvi Yehuda Kelner.
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Bardamu- Admin
- Nombre de messages : 6272
Age : 66
Date d'inscription : 01/07/2008
Merci pour l'info Saladdin ! C'est fou cette histoire là Elle est reprise sur des médias officiels turcs : http://english.sabah.com.tr/National/2011/09/26/a-facebook-hunt-for-israel et ici http://english.alresalah.ps/?action=showdetail&seid=780
Ces informations sont quand même une super claque à la face de l'armée sioniste et à la réputation du Mossad (déjà fortement entachée par l'histoire du meurtre de Mahmoud Al-Mabhouh à Dubaï)
Serviront-elles à l'Etat turc pour étayer une plainte officielle contre Israël ?
Ces informations sont quand même une super claque à la face de l'armée sioniste et à la réputation du Mossad (déjà fortement entachée par l'histoire du meurtre de Mahmoud Al-Mabhouh à Dubaï)
Serviront-elles à l'Etat turc pour étayer une plainte officielle contre Israël ?
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Info importante : Je n'ai rien à voir avec le Bardamu qui officie sur le site llp.org et encore moins celui qui officiait sur Quenel+.
saladdin- Nombre de messages : 87
Date d'inscription : 09/11/2009
Pire encore voilà une liste avec le nom et les photos de soldats sionistes impliqués dans des crimes de guerre:
http://s242816488.onlinehome.us/criminals2/
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