La première étape consistait seulement à prendre conscience de son corps éthérique, ce qui n'était en principe que l'affaire de quelques heures.
C'est au second niveau que les choses vont se gater, que la plupart ne vont rien comprendre et lacher tout de suite l'affaire.
C'est à ce niveau là que l'on va différencier parmi les aspirants spiritualistes ceux qui sont à leur place et ceux qui devraient s'occuper d'autre chose.
Les premiers feront preuve de ténacité et recommenceront jusqu'à l'obtention du résultat désiré, les seconds ne comprendront même pas de quoi il est question.
Je précise que c'est une perte de temps de vouloir avoir une compréhension intellectuelle de ce qui va être décrit.
C'est à dire que la simple lecture de ce qui va suivre est insuffisante, seule la pratique assidue de l'exercice permettra de mettre des mots sur les sensations ressenties.
La carotte au bout du bâton, c'est que dans la mesure où certaines conditions seraient remplies une remontée accidentelle de la kundalini est possible dés ce stade, mais encore faudra t'il le maîtriser.
Je vais commencer par exposer l'exercice de maniére trés simple sans trop rentrer dans les détails pour le moment.
Dans une piéce silencieuse, asseyez vous au choix sur un lit, un fauteuil ou à même le sol, fermez les yeux et bouchez vous les oreilles en appuyant dessus les 2 pouces.
En principe en vous concentrant vous devriez entendre une sorte de bruit aigu.
Ce son représente la vibration de votre énergie vitale. Il est appelé Nada par les yogis.
Il faut tout d'abord commencer par s'exercer à l'écouter au moins quelques minutes.
Une fois que l'on est bien à l'écoute de cette vibration intérieure la difficulté va consister à augmenter l'intensité.
Augmenter l'intensité de ce son revient à augmenter le flux d'énergie vitale qui passe de la base de la colonne vertébrale jusqu'à la tête.
Voilà comment on fait :
De la même maniére que l'alpiniste gravit une montagne en s'aidant d'un piolet, il faudra progresser pas à pas.
En principe, en se concentrant sur le son, on arrive à en augmenter l'intensité de maniére modeste puis le volume retombe.
Au moment de l'augmentation on ressentira une petite poussée au niveau de la tête, elle correspond à l'influx nerveux.
L'influx nerveux est une force de nature électrique qui parcourt nos nerfs.
On peut en augmenter puissance mais seulement pour environ 2 secondes aprés il retombe.
Pour augmenter le volume du son, il faut se boucher les oreilles avec des boules quies ou du coton puis il faut inspirer et retenir sa réspiration, il faut "appuyer" c'est à dire se concentrer sur le son et relacher au bout de 2 secondes puis "réappuyer" juste après avec pour résultat le doublage de l'intensité du volume du son, à ce moment là on expire, le processus total dure dans les 5 secondes.
Une fois atteint un nouveau palier, c'est à dire que le volume est stabilisé, on prend quelques secondes pour respirer puis on recommence la manoeuvre, on retient sa respiration, on "'appuie" 2 secondes, on relache et on réappuie tout de suite aprés puis on expire dés que l'intensité a augmenté.
Après 4 ou 5 paliers successifs, le son devrait être assez puissant, presque palpable, à chacun de connaître ses limites, jusqu'où il peut aller.
Il est difficile de poursuivre l'exercice plus d'une heure puisque on aura épuisé ses reserves d'influx nerveux en tant que force d'impulsion.
Il faut aussi préciser qu'au cas où la premiere séance de l'exercice aura été concluante, en recommençant le lendemain à la même heure, on se rendra compte qu'il est devenu beaucoup plus facile d'augmenter le niveau vibratoire du Nada, on pourra aussi aller plus loin plus haut jusqu'à entendre une vibration assourdissante.
Mais si la séance suivante a lieu le surlendemain, on constatera que l'intensité sonore aura tendance a baisser.
c'est donc en pratiquant cet exercice quotidiennement et à la même heure que l'on pourra évoluer.
Mis à part, la remontée accidentelle de la kundalini précédemment citée, il y aura d'autres effets qui se feront ressentir au niveau du corps, je vous laisse la surprise de découvrir lesquels.
Par ailleurs, la maitrise du son intérieur est un exercice spirituel incontournable. Selon la tradition chrétienne ésoterique, arrivé à un certain niveau on devrait entendre littéralement les cloches sonner (voilà ce qui explique la symbolique des cloches dans les edifices sacrés), elles annoncent l'illumination (personnellement je ne crois pas à ce mythe).
A mentionner aussi que dans le conte initiatique "les chevaliers de la table ronde", Perceval doit retrouver le Graal afin de guérir le roi malade (Arthur ou Merlin selon les versions) c'est à dire en langage clair atteindre son essence spirituelle supérieure.
Pour cela, au cours de son périple il doit être pendu à un arbre jusqu'à ce que mort s'ensuive, il parvient néanmoins à survivre à la pendaison en retenant sa respiration.
C'est ainsi qu'autrefois était racontée de maniére symbolique l'exercice que je décrit ici et qui est ponctué par la retenue du souffle.
On notera aussi que le nom de "Perceval" se décompose en "perce" et "val", cela veut dire effectuer une trouée (percer) pour accéder au val, un lieu placé dans les hauteurs.
On aura reconnu le thématique de l'alpiniste évoquée plus haut.
Image extraite d'Excalibur de John Boorman :
"Tous voulaient le Graal, tous ont échoué car ils n'en étaient pas dignes"
PS:
(Merci d'avoir été patients)