Les médias nous ont annoncé quelques découvertes d’une importance capitale au début de l’année 2000. Il est juste de leur rendre hommage.
Ainsi, selon certains chercheurs, l’alimentation aurait une incidence sur la santé. Bravo. Il était temps de nous avertir.
D’autres savants, plus inspirés encore, viennent de s’apercevoir que les animaux auraient une forme d’intelligence.
Les animaux, eux, s’étaient aperçus depuis longtemps que les savants, de même que les humains, ont une certaine forme d’intelligence. Qui donc alors, des animaux ou des savants, s’avère le plus intelligent ?
Arrêtons là l’ironie désobligeante. Vous qui savez depuis toujours que l’aliment doit être notre principale médecine, vous faites attention à manger bio. Cela va de soi. Les produits chimiques ne sont pas des aliments. Plus on les évite, mieux cela vaut.
Cela dit, vous n’avez peut-être pas encore fait le choix du végétarisme, qui vous paraît peut-être une attitude ringarde ou sentimentaliste, ou absurde.
Pourtant il y quelques bonnes raisons de remettre en cause la consommation de viande par les humains :
Tout d’abord, est-on fait pour manger de la viande ? Chaque règne se nourrit en principe du règne qui le précède dans l’évolution : le minéral se nourrit d’énergie, le végétal se nourrit de minéraux, les animaux se nourrissent de végétaux. Certains d’entre eux font du canibalisme, mais cela reste l’exception dans l’ensemble, et joue un rôle important dans l’équilibre global.
Par contre, le choix de l’homme de manger de la viande ne tient aucun rôle dans l’équilibre de la nature. Il aurait plutôt tendance à le perturber gravement, cet équilibre : l’élevage, outre que c’est un crime et une horreur par les traitements odieux qu’on inflige aux animaux, est une aberration économique et écologique : pour produire un kilo de viande, il faut vingt fois plus d’énergie que pour produire un kilo de l’équivalent en céréales. Une folie. On produit des millions de tonnes de soja et de maïs pour nourrir les animaux, de quoi nourrir la totalité de la population mondiale. Autrement dit, chaque fois qu’on mange un beefsteak, on affame vingt personnes du tiers-monde.
Par la même occasion, comme une bonne part de la viande produite est impropre à la consommation, on en fait des farines pour nourrir les animaux (quand ce n’est plus les vaches, ce sont les volailles et les poissons). Quand on donne de la viande à manger à des animaux végétariens comme les moutons, on détruit leur système nerveux. L’acide urique produit par la décomposition de la viande ingérée, déjà mal supporté par l’homme et cause de nombre de maladies, est tragique pour les animaux végétariens. Rudolf Steiner avait prévenu il y a un siècle.
Pour camoufler cette aberration, les médias racontent qu’il s’agit de viandes " contaminées ". Alors que c’est le simple fait qu’il s’agisse de viande qui est responsable de la maladie de la " vache folle ". Un tel crime sera probablement payé un jour par l’humanité. On a massacré des millions d’animaux rendus malades par les conditions d’élevage concentrationnaire et comme on en est tous complices, on s’est créé ainsi un " karma " extrêmement lourd.
Cela dit, la principale raison pour être végétarien, c’est le coeur. Quand on est humain, on n’accepte pas cela. Si on l’accepte en connaissance de cause, c’est qu’on n’a pas de coeur. Voilà tout. Etre humain et se comporter pire que des animaux, c’est la certitude d’une régression à l’échelle de l’humanité. On est en plein dedans.
Certains croient sans doute encore que manger de la viande est indispensable. S’ils veulent le croire contre toute évidence, tant pis. Mais la plus grande part de l’humanité est végétarienne, et nous le fûmes à peu près totalement jusqu’à il y a deux siècles (à l’exception d’un cochon par an), lorsque les gens du peuple ont voulu imiter les nobles, chasseurs et carnivores. On se porte évidemment beaucoup mieux sans viande, à condition évidemment de manger des aliments naturels et non frelatés. On vit plus vieux en meilleure forme et avec moins de risques de maladies (par exemple, toutes les maladies dégénératives se nourrissent de l’acidité produite par la viande, et les cellules cancéreuses se nourrissent surtout de graisse animale (viande même maigre) et de sucre raffiné surtout.
Généralement, la quantité de protéines contenue dans l’alimentation d’un animal adulte (l’homme en est un tant qu’il n’est pas un saint), est la même que celle contenue dans le lait de la femelle. Les vaches mangent de l’herbe qui contient 1,5 % de protéines. Leur lait, destiné uniquement à nourrir les veaux, contient aussi 1,5 % de protéines. Les lions mangent de la viande qui contient environ 15 % de protéines. Le lait des lionnes contient 1,5 % de protéines. C’est une règle absolument générale. Les guenons et les femmes ont un lait qui contient environ 3 % de protéines. Qu’est-ce qui contient 3 % de protéines dans l’alimentation des adultes ? Les fruits, les légumes.
Les céréales en contiennent davantage. Mais pas trop. Notre dentition comme notre intestin (qui est très long par rapport à un intestin de carnivore -ils évitent ainsi la fermentations, mais pas nous) semble faite pour les fruits et les graines. Pour les noisettes, les racines etc.
On n’est pas obligé de se conformer à notre nature animale. Après tout, l’homme est fait pour quitter le règne animal au profit d’un règne spirituel. L’alimentation des singes lui convient fort bien. Mais s’il prend modèle sur eux, il risque de rester singe. Autrement dit, c’est une alimentation enfantine. L’alimentation adulte, celle qui correspond à la maturité et au passage vers le spirituel, c’est la graine. Il n’y aucune contrindication aux graines. Notre dentition, notre intestin, nos mains, notre habileté et notre organisation sociale, tout y est parfaitement adapté. Et cela ne laisse aucune toxine. Moins encore que les fruits, en tout cas en ce qui concerne le riz complet, le quinoa, le sarrasin, les lentilles etc. Evidemment, tout cela doit être bio. Et les résultats sont évidemment excellents.
L’homme est un cas spécial dans l’évolution car il est fait pour quitter la nature au profit de réalités surnaturelles. Il met pour cela le temps qu’il faut, et adapte son alimentation en fonction de son ambition, de son projet d’être. On peut vouloir rester en symbiose avec la nature et manger cru, on peut vouloir s’en démarquer pour prendre son envol et manger macrobiotique. Mais on peut aussi préférer régresser et manger comme un dinosaure. Tant que les hommes mangeront de la viande, ils seront agressifs et fanatiques de pouvoir. Quand ils décideront que les animaux sont leurs frères et les respecteront comme tels, sans doute le monde connaîtra la paix.
La guerre alimentaire est savamment orchestrée par les multinationales comme Monsanto, Aventis etc. Ce sont les donneurs d’ordres en ce qui concerne la création d’OGM. Sans l’élevage, donc si le végétarisme se développait, il n’y aurait plus besoin d’OGM puisque le colza, le maïs, le soja transgéniques sont destinés aux animaux. Il resterait le coton et les légumes, mais cela est minoritaire et ne permettrait pas à ces firmes de survivre.
Si vous voulez agir efficacement pour changer ce monde, vous savez donc ce qu’il vous reste à faire. Si vous voulez approfondir aussi les autres moyens :
http://philosophie.pagesperso-orange.fr/humani-terre.htm#PLANETAIRE
et
http://philosophie.pagesperso-orange.fr/CPsante.htm
http://philosophie.pagesperso-orange.fr/veget.htm