Les assassinats scientifiques font partie des dossiers de la CIA
Wayne Madsen | 12.03.2013
Du journal
The Guardian nous avons un expert auto-proclamé sur le Venezuela,
Rory Carroll avec désinvolture il classe comme étant de la même ligue avec les «théoriciens du complot qui s'interrogent sur les aliens de Roswell et le canulard Apollo » par rapport aux graves accusations que le défunt président
Hugo Rafael Chávez Frías du Venezuela aurait été assassiné par les services secret US grâce à des agents biologiques cancéreux*. Un certain nombre de fonctionnaires vénézuéliens et internationaux croient bien possible qu'un parti hostile aurait secrètement introduit une forme agressive de cancer au président de 58 ans.
*http://www.strategic-culture.org/news/2012/01/11/cia-cancer-experiments-with-presidents-of-latin-america.html
Carroll a également écrit que Chavez, lui, croit que les cancers qui ont frappé les dirigeants de gauche d'Amérique latine, dont le président argentin
Nestor Kirchner, diagnostic de cancer du côlon et le président brésilien
Ignacio Lula da Silva, traité pour un cancer de la gorge, faisaient partie d'un complot de la CIA dirigée contre les dirigeants de gauche. Curieusement, Carroll suggère que le président de gauche d'Uruguay,
Tabaré Vazquez, a récupéré la santé après un cancer. En fait, Vazquez n'a jamais eu de cancer. En outre, c'est un oncologue réputé, formé en France. Ce fut l'ancien président du Paraguay,
Fernando Lugo renversé par un coup d'Etat soutenu par la CIA en 2012 qui a été diagnostiqué avec un
lymphome, un cancer du système immunitaire. Carroll proclame simplement que parce que ces trois ex-dirigeants ont récupérés d'un cancer, qu'il n'y aurait rien de sérieux à l'histoire d'assassinat américain aux armes cancérigènes.
Carroll a commodément omis les cancers qui ont frappé d'autres dirigeants latino-américains, y compris la présidente argentine
Cristina Fernandez de Kirchner, atteinte d'un cancer de la thyroïde
(son mari Néstor Kirchner lui est mors à 60 ans après de multiple crises cardiaques, il fut le 54e président d'Argentine et 1er Secrétaire général de l'Unasur), et le président brésilien
Dilma Rousseff, frappés de
lymphome. Aussi après un début de pourparlers de paix avec les Forces armées révolutionnaires de gauche de Colombie (
FARC), le président conservateur
Juan Manuel Santos en Colombie a été diagnostiqué avec un cancer de la prostate.
Le président par intérim au Venezuela,
Nicolas Maduro, affirme que Chavez a été frappé par une «attaque scientifique» par les «ennemis historiques» du Venezuela . Le département d'Etat américain clame «l'absurdité de la chose ». Le dirigeant russe du Parti communiste
Guennadi Ziouganov a spéculé qui était loin d'être une coïncidence que six dirigeants de gauche ont tous eu des cancers sous mandats effectifs à peu près au même moment.
Fidel Castro, lui-même la cible de plusieurs tentatives d'assassinat biologiques par la CIA, a déclaré à Chavez:
«Chávez prend garde. Ces gens [les Américains] ont développé une technologie. Vous êtes très négligent. Prenez garde à ce que vous mangez, ce qu'ils vous donnent à manger ... une petite aiguille et ils vous injectent avec je ne sais quoi ». Castro a failli mourir d'une mystérieuse maladie d'estomac et d'intestin qu'il a contractée après avoir assisté au «Sommet des Peuples» tenu en juillet 2006 avec le
MERCOSUR (Marché commun du Sud) sommet avec Chavez et Nestor Kirchner.
Un câble de l'ambassade américaine à Buenos Aires du 26 Juillet 2006, a montré le mécontentement de Washington que Castro et Chavez soit présent à Cordoba
(ville du centre-nord de l'Argentine) avec Kirchner:
«Ce qui était remarquable à propos du sommet était la mesure dans laquelle l'Argentine et le Brésil, les deux principaux protagonistes du MERCOSUR depuis sa fondation , ont joué un rôle secondaire lors de ce sommet, alors que Chavez et Castro l'ont dominé ». Parmi les participants au Sommet ces trois personnes, Kirchner et Chavez sont maintenant morts. Kirchner est mort d'une crise cardiaque et le cancer agressif de Chavez a commencé dans la région pelvienne.
Chavez a déclaré la probabilité, que tant de dirigeants latino-américains développant un cancer en même temps, était «difficile à expliquer».
General
Jose Ornella, le chef de la Garde présidentielle vénézuélienne, a déclaré qu'il pourrait passer cinquante ans avant que les détails de la «main de l'ennemi» dans la mort de Chavez ne soient révélés dans un document déclassifié.
Le général Ornella et d'autres n'ont pas a attendre cinquante ans la divulgation des documents Smoking Gun sur l'armement américain. Les enregistrements ont déjà été déclassifiés et sont disponibles, bien que de nombreux dossiers ont été détruits par la CIA sous la direction de Richard Helms au début des années 1970
(CIA directeur de 1966 à 73).
Bien que les Etats-Unis, l'Union soviétique et la Grande-Bretagne est ratifiée en 1972 la convention sur l'interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines, la division des opérations spéciales de l'armée à
Fort Detrick, dans le
Maryland et avec le département des services techniques de la CIA a continué la livraison et le développement de stocks d'agents cancérogènes biologiques utilisés dans des armes spéciales. Les agents biologiques et leurs armes ont été spécialement développés dans le cadre du
projet top secret de MKNAOMI, une opération conjointe menée par la
CIA et l'
Institut US Army Medical Research for Infectious Diseases (USAMRIID) à Fort Detrick.
Mais l'utilisation par l'Amérique d'agents cancérigènes de guerre biologique a
débuté bien avant le début de la guerre froide et les premières victimes de ces armes étaient des Latino-Américains. En 1931, le
Dr Cornelius P. Rhoads, un scientifique raciste blanc et anti-latino-américaine à l'
Institut Rockefeller pour les recherches médicales à
San Juan, soumis 13 Portoricains à des expériences en leur injectant des agents cancérogènes biologiques. Le chef du Parti nationaliste portoricain,
Pedro Albizu Campos, également connu sous le nom
«El Maestro», a obtenu une lettre de Rhoads d'un ami à qui Rhoads écrivit des Portoricains ceci:
«Je peux obtenir un emploi bien foutu ici et suis tenté de le prendre. Il serait idéal, sauf pour les Porto-Ricains [sic]. Ils sont sans doute les plus sales, paresseux, plus dégénérée et voleur race d'hommes qui n'ont jamais habités cette sphère. Cela vous rend malade d'habiter la même île qu'eux. Ils sont encore plus faibles que les Italiens. Ce qu'il faut à cette île n'est pas un travail de santé publique, mais un raz de marée ou quelque chose pour exterminer totalement la population. Elle pourrait alors être vivable. J'ai fait de mon mieux pour faire avancer le processus d'extermination en tuant 8 plus des transplantations de cancers dans plusieurs autres. Ces derniers n'ont pas donné lieu à des accidents mortels jusqu'ici. . . La question de la considération pour le bien-être des patients ne joue aucun rôle ici - en fait, tous les médecins prennent plaisir à la violence et à la torture de leurs malheureux sujets ».
Albizu se plaint à la Société des Nations, mais en vain. En 1950, Albizu a été arrêté dans une vague de répression sur les nationalistes portoricains actifs sur l'île et Albizu
a été soumis à des brûlures de rayonnement et d'empoisonnement. Il y a peu de doute que Rhoads, qui a dirigé les programmes d'armes biologiques de produits chimiques de l'armée et à Fort Detrick, le
Dugway Proving Ground et
Deseret Test Center dans l'Utah, et la zone du canal de Panama, est soumis Albizu à une vengeance via expérimentations. Puis Rhoads étant du personnel de la Commission de l'énergie atomique, a également soumis des citoyens américains à des tests de radiations dangereuses.
Albizu a subi un accident vasculaire cérébral en prison en 1956. En 1964, il a été gracié mais il est mort peu de temps après sa sortie de prison en 1965.
The Guardian, le Département d'Etat américain, et le Pentagone peuvent s'acharner à parler de théories «absurdes» ou de «théories du complot», mais
c'est un fait que le leader nationaliste de Porto Rico a été assassiné par les États-Unis soumis à des expériences médicales brutales, alors qu'il était en prison. Et si les Etats-Unis sont prêts à faire cela sur ses propres citoyens, alors que dire des adversaires étrangers des États-Unis ?
MKNAOMI planifia d'assassiner Fidel Castro et le Premier ministre congolais
Patrice Lumumba avec des armes «exotiques» biologiques. Le travail sur ces armes a été réalisée par le chef de la CIA du Technical Services
Dr Sidney Gottlieb. D'autres programmes de la CIA et de l'armée US en armement biologique avaient les noms de code
DORK et
OFTEN/CHICKWIT.
L'Institut national du cancer, sur la recherche d'un remède contre le cancer, a essaimé aussi via une agence de renseignement qui «à couvert»
(«carve out») dans le cadre du
Viral Cancer Project des recherches sur les applications militaires pour la recherche d'agents biologiques cancérogènes. Le travail a été centré à Fort Detrick et, après la Convention de guerre biologiques de 1972 signé par le président Richard Nixon, le travail secret sur «la production à grande échelle de virus oncogènes et soupçonnés d'en être » a continué avec le résultat net en 1977 d'une production réussie de 60 000 litres de
virus oncogènes et
immunosuppresseurs. En 1970, le directeur adjoint de la CIA pour les Plans
(la branche cape et épée de la CIA),
Thomas Karamessines, a recommandé que si la Convention de guerre biologique proposée a été ratifié, que le stock d'agents de guerre biologique de la CIA devrait être transférée de Detrick au Centre de recherche d'Huntingdon à la société
Becton-Dickinson, à Baltimore.
Le programme secret, à Fort Detrick, de la CIA et du Pentagone inclus dans ses stocks la
toxines botuliques, qui peuvent causer une intoxication alimentaire mortelle. Une autre recherche comprenait la transmission par aérosol de virus cancérigènes et la production de «types mutants»
(« species jumping ») de virus qui sauterait à partir d'espèces animales aux humains avec l'intention de provoquer le cancer.
Une des premières victimes d'armes à cancer du programme bio-assassinat de la CIA aura peut-être été le premier président de l'Angola,
Agostinho Neto.
Neto, qui a été ciblé par la CIA, en violation de l'interdiction du Congrès, a rapidement développé un cancer en 1979 et est décédé dans un hôpital de Moscou avant l'âge de 57 ans. Une autre victime de la CIA peut avoir été l'ancien président chilien
Eduardo Frei, qui est devenu un adversaire déclaré du dictateur
Augusto Pinochet installé par la CIA. Frei est décédé dans un hôpital de Santiago le 22 Janvier 1982 après avoir contracté une infection suspecte après une chirurgie de routine.
La CIA c'est lancé dans l'utilisation d'agents cancérigènes qui pourraient infecter leurs victimes par injection, inhalation, contact avec la peau à travers les vêtements contaminés, notamment des sous-vêtements - la formation agressif dans la région pelvienne de Chavez est pertinente à cet égard, et le contact avec le système digestif grâce à l'utilisation d'aliments contaminés, boire voir même le dentifrice. (sans parler du fluor )Il y a une telle richesse de documentation sur l'utilisation d'armes de cancer par la CIA contre ses ennemis que l'existence de ces armes n'est plus la question. Les seules questions sont pour le Venezuela et d'autres pays victimes de déterminer comment les agents cancérigènes ont été livrées et l'identité des assassins et des futurs assassins ...